Suites de mots composés

Quelle créativité !! J'adore vous lire mais c'est trop alambiqué ou capillo-tracté pour moi !

Lance toi Tu verras ce n'est pas si dur, une fois lancé on ne peut plus s'arrêter avant d'être fatigué et assez euphorique je trouve. Cela ne te coûte rien et c'est amusant, vas y au feeling, choisi une ou plusieurs syllabes ou sonorité et fait tout tourner autour.
Moi j'ai essayé pour la première fois... cette après midi !

Lance l'eau du lac,
Mer. L'un, lent, chante heures,
Et la fait morgue. Ane
Gras le roua... arts turent.

Les contents chantés dans les faux rais noires,
Un mage y rince ses bottes de sept
Lieues, les six reines de leur même moire
Y risent les douces heures: ce risette?

Ou bien... Ou bien...

Je file hors des forts filets de la foule,
Frangeant mon front fuligineux
De mes finesses face aux fariboles
Facées de festons fluctueux.

Bravo bravo !!! J'adore ! C'est euphorisant à lire (je n'arrive pas à trouver de terme plus approprié pour moi).

Siffle, serpent ! Souffle fossile
De safran souffre, si facile,
De facéties, farces sans fil,
Qui faussement se faufile.

Les asperges huileuses plongent paresseusement dans la sauce suave citronnée et salée.
Elles susurrent des secrets symboliques en slalomant sans cesse entre les spaghettis sirupeux.
Les salsifis s’indignent et sifflent des salmigondis en serbo-sloven.
Soyons sérieux ! Simiens sanglants sans soucis mes siphonnés, sommes nous sincères dans nos songes séculaires ?
Les sens s’insurgent en pareille symphonie de cymbales célèbres.
Les serpents sinueux s’interrogent et soufflent aux sirènes suprêmes des salves suspicieuses de synthèses sylvestres et soyeuses.
Serait ce saturer la sage scène asymétrique que s’étaler en silence sur les as ensommeillés ?
Les saucissons sikhs s’en sortiront c’est certain mais pour les cieux suspects je suis circonspect.

Pour passer du pfff (bruit d'un ballon qui se dégonfle) au chchch (du fil brûlant avant explosion)

Changeons les chemins enchantés de nos chers chants
O chats, chaloupons dans la jachère des champs
La chimie des chineurs d'écheveaux échafaude
L'achèvement des chevaux en chevauchées chaudes.

A Shlemazel

Un marshmallow Shlemazel ? Avec un zeste de sel dans la béchamel ?
Zélote d’Azazel tu mâches avec zèle les mèches nases de l ‘échelle du zoo de Zuriel. Sachez les chats, quel mât lèse la zone au sein des sèches de Suez.
Lâchez ce lâche nez mademoizelle ou le schmilblick de la gazelle schématisera la mâche d’Appenzell !

L'axe des accents
Se taxe de l'extase
Sans sexe, ni accident.
N'exite pas Saint Axe !

Passe et chasse le temps, quoi que tu fasses la masse te rattrape, de guerre lasse au gré du vent, se cassent et se lassent tes derniers mouvements

HariSeldon a écrit:

Un marshmallow Shlemazel?

Pour l'Hari(d'elle) en blanc-quête

Garde à vue? ou l'albatrelle de Beau de L'air

La gazelle, la garce celle
Garde celle des glaces belles
La guerre s'fèle, à la gare belle
de Bellegarde, belle garde à fiel,
Garde à ruelle,garde à prunelle,
Gare, gare à Shlemazel
La rebelle des marche mal l'aile.

Bon bonbons en bonbonnière,
Bon boubou est barboteuse,
Bon biberons est bonne bière,
Bilboquet est bébé gueuse.

Instant poétique vécu ce jour; passant devant le grillage d'un jardin, j'aperçus, accroché, un geai des chênes, un camaïeu de brun et le bout des ailes bleu franc. Je le crus prisonnier, pensai l'aider mais constatai qu'il évoluait sur les mailles sans difficultés. Cependant, il ne s'envolait pas, je pouvais le toucher, il ne me craignait pas. Il me regardait, sans peur, comme si nous nous connaissions. Je mangeais une pomme juste avant et coupai alors quelques minuscules morceaux du reste que je fourrais dans son bec ouvert. Il a gardé celui-ci béant, comme pour en demander davantage. Que faire? Quelle confiance! Je me suis sentie terriblement impuissante. Il semblait vouloir dire quelque chose, je n'ai pas su le comprendre, ni comment agir. C'est la première fois que chez un animal sauvage, j'ai entrevu ce que devait être l'image idyllique d'une harmonie entre les hommes et les animaux.

Pour retenir un oiseau

Pour retenir un oiseau
Il ne faut pas serrer les doigts
Mais ouvrir sa paume au vent,
Élever sa main en douceur,
Faire envoler plus haut que soi
Le messager du printemps,
Parce qu'il est vain, crois-moi,
De retenir un oiseau!

Retour au jeu

L'autan détend l'étang des temps
Battant, latent, ratant les temps
Mi-temps, Satan attend son temps
D'autant fautant, car compétent.

Salut c'est lui c'est Lucifer
Ce fer luisant à lune fière
Saoulé de luxe mortifère
A son seul soleil s'est offert

Lumières fières, hier salutaires,
Deviennent pierres au lierre, cachottières.
Quelles tierces âmes prisonnières
Lièrent les couleurs en tiers ?

En tiers point ce poinsettia
De Sétif à Pointe-à-Pitre
Se sent si seul et sot pitre
Saucisson et pancetta

Hier, mes rapières, peut-être, s'ennuyèrent
Pierre qui mousse, roule de traver-sière,
Nièrent les rombières dans le cimetière
Lierre qui pousse, se saoûle en marinière

(je ne comprends même plus ce que j'écris, si quelqu'un pouvait m'expliquer...)

(suite logique entre rombière, mousse et marinière)

Les moustaches moussues de moustique en moisson
Émoustillent les frimousses des moussaillons,
Qu'en mousson, hors d'housse ils se trémoussent... haillons
En bain moussant, se moussent à Pont-à-Mousson.

Aïe,aïe, aïe ça s'emballe pas l'oignon
A cent balles ça sent l'ail pas l'pognon
Bal à sang, il s'en bat l'oeil le mignon
Sans éblouissants et bleuissants gnons.

Trois tirs trop de travers,
Trois trous très très divers,
Trois troncs non transpercés,
Trois tritons trucidés.

Quatre quatrains qu'étreint
Quatre-quart quête tes reins
Quatre-quatre terrain
Quatre quartiers terriens

Cinq au bar et c'est tout.
Six à terre à genou.
Sept à l'eau, pas de goût.
Cinq à sept, rendez-vous !

Cinq sera sept si t'est tard
Si tard t'arriv' c'est pas tard
Car cinq assis tard sans tares
Sans tarir tu seras star!




(entre cinq et sept il y a un six mystère)

Huit, à la nuit, suivent l'ennui
Huit qui puisent dans les enfouis
Huit qui fuirent ceux qui cuisent
Huit qui cherchent ceux qui luisent.

Condor-me en vers à six pieds sous terre,
Qu'en l'air, à dix mille pieds s'enterrent
Les oiseaux des nuages, en fer,
Neuf pieds forment cet ultime vers.

Dix doux doigts dorés de Dame des halles
Donnent direction des adieux des Dieux.
Diverses denrées dodues, dans dédale,
Dispensent des dons de diables, d'odieux.

Maintenant, maintes Maintenon
Maintiennent manu mili taries
Qu'un demain vaut mieux - retenons!-
Que deux mains nues tu l'ôtas, ris!

Quand Paris parisait

C’était le temps où les chevaux chevallaient
Où les pavés impavides les achevaient
Où les cochers crachaient des crachins éméchés
Ou les crottins criblaient les cours de leurs cratères.

Là l’en lère, va-t-guerre et bétail à tuer,
Chair à canon et bonheur des armes
C’était il y a longtemps et c’était hier…

Le parapluie permanent pirate la perforatrice purifiée.
Ca par exemple ! Pérore le pyromane apparu dans une pirouette pernicieuse. Des apéritifs au jambon de Parme !
Apeuré, le parpin puriste piriforme parvient à déraper, empiriquement.
Ya pas pire ! Je repars, perdu, à Pergame, transpirant le poridge au purin.

Purée, punaise! Quels pieux pépins de pépinière que ce palimpseste paraît faire pousser sur place!

(Avec mes compliments les plus pressés, comme les pamplemousses)


Un clin d'œil localisé par une faim de ouik end. -> Hommage à Saumur

Saut-murs que les sots mûrs, dont les sommes murent en saumure.

Ca se tasse, ça stagne, ça s'entasse, pas de castagne!
Ca s'en lasse, ça sent l'as ou ça s'enlace.

Oh comme le vieux soleil vivotait dans le miroir,
Ah comme l'antique s'empoussiérait dans le soir,
Et l'on se retourne derrière soi, en reprenant des
rimes usées jusqu'à la corde.

Tiens un tristar...

(retour au jeu...)

Je descends de mon drakkar neuf
Les pieds dans le tapis de bain,
Mon casque fait un effet bœuf
Cornes zébrés d'un pull marin.

Me mènerais-tu en bateau ?
Prends-tu ton pied dans d'autres eaux ?
Je crois que les cornes me poussent...
La vache ! Les dockers me détroussent !

Dans le jardin des abeilles et des bourdons
En paix je brouterai ma meilleure pitance
Le ciel d'or sera seul à chanter en silence
Pégase, je cesserai de tourner en rond.

(Que dire depuis Fukushima, les tragédies s'accumulent, on se demande encore s'il faut écrire.)

Plus vieille, pluvieuse, plurielles et plus rien,
Qu'est-ce qui a plus plu aux Plutarque qui se targuent
De plumer les plumitifs? Leurs plumes les narguent:
Au creux d'un plumard, je ne lie ma plume à rien.

Plus de plume, plus de mot,
Pour le temps des "j'ai maux",
Plus de plumes, plus de mots,
Pour l'instant des "versent eaux".

pas de moi, mais du deuxième prix du concours RATP :

“des visages sans visage dévisagent cent visages. Des visages s'envisagent, dévisagent son visage…”

Je l'avais lu dans le métro !

De virages en rivages, deux vies ragent de vivre âge.
De virage, se rive âge, deux virent âge du rivage.

Rage dedans, âges de dents,
Vil âge des villages, à ville de l'isle Adam.

Les vers sots, légers mots! J'ai la bouche bée liée!
c'est l'or hausse, écope des jeunes et beaux

Brave eau le chouette poète!

Douze cygnes saluent terre,
Trois des Ô, trois déterrent,
Trois des feux, trois déserts,
Qui, au ciel, serpentèrent.

Chantent les cygnes d’eau riant
Battent des L, des O riantées
Chutent les aile(s) aimantées
Sur particules d’Orient

Les poètes sont en vacances estivales
Je déblatère dans mon coin coin de col vert
Sur le tapis violent des casinos d'enfer
Les "rien ne va plus" miment un air théâtral

S'envolant alors brusquement parmi les rêves,
Le joli volatile virevolta. Puis se
Pose et se transforme: belle et douce fève.
En son creux, se love une blanche caresse.

L'envol d'émotion, des mots, des maux, dévotion,
Ne les voilà-t-il pas dans les rayonnements
Fleuves blanchis d'étoiles ou lunes d'aimant,
Mourant dans les reflets aux vains confins d'Orion?