"Il peut y avoir un tel abîme entre la surface d'un homme et sa vie intérieure..."

steph a écrit:"Il peut y avoir un tel abîme entre la surface d'un homme et sa vie intérieure, et cela devrait nous apprendre quelque chose, cela devrait nous enseigner à ne pas trop nous fier aux apparences, celui qui le fait passe à côté de l'essentiel (...)" Stefànsson

Cela paraît tellement évident...et pourtant.

Salut Stéph  
Peut-être que beaucoup de gens s'intéressent plus à leur surface car c'est ce qui fait leurs relations et qu'ils croient vivre par ces relations. Et en fait ces personnes construisent leur personnalité essentiellement sur ce qu'ils montrent et sur le fait que cela plaise ou non aux autres.
Et puis l'intérieur est peut-être moins séduisant ...

Au fait, comment fais-tu pour survivre dans cette ville de Marseille si dangereuse ?

la façade serait "l'avatar" de l'âme ?

Il ne faut pas séparer la surface interne de la surface externe.
Les poumons sont une continuité de la surface externe et rien ne les en sépare.
Pour la bouche et le système digestif il n'y a que les lèvres et l'anus qui font une séparation.
En fait un être humain c'est une espèce de tore http://fr.wikipedia.org/wiki/Tore

perso , au fil des ans , l'aspect externe est inversement proportionnel à l'embellissement interne (+la vue qui baisse !)   

siamois93 a écrit:

Au fait, comment fais-tu pour survivre dans cette ville de Marseille si dangereuse ?

Salut Siamois!
Je m'planque!
Non, j'arrête de regarder la télévision, et tout se passe bien.

Concernant ce qu'on offre en surface et ce qui s'agite en nous, tu as sans doute raison pour certains cas...c'est peut-être plus complexe dans d'autres.
Souvent je me retrouve dans cette situation: L'émotion ressentie me submerge, les mots devraient se montrer à la hauteur, c'est le moment ou jamais. Mais c'est si difficile, paralysant..que ce qui sort de ma bouche est d'une banalité affligeante, voir hors sujet.
Et puis il y a ce que je renvoie sans le chercher, souvent reviennent ces mots là "dure", "froide".."hautaine" ... ça m'étonnera toujours.

krapopithèque a écrit:perso , au fil des ans , l'aspect externe est inversement proportionnel à l'embellissement interne (+la vue qui baisse !)   

Bonjour krapopithèque.
Oui oui, moi aussi, je m'embellis...intérieurement!

steph a écrit:

siamois93 a écrit:
Au fait, comment fais-tu pour survivre dans cette ville de Marseille si dangereuse ?

Salut Siamois!
Je m'planque!
Non, j'arrête de regarder la télévision, et tout se passe bien.

Ce qui me paraît surtout insurmontable c'est devoir supporter cet accent si vulgaire, faraud au point d'en rajouter.

Hahaha!



Bon, j'adore la Bretagne.

"La vie est un tel foisonnement que c'en est presque ridicule, incongru, au-delà du langage; il est plus raisonnable de siffloter un air quelconque que de tenter de la cerner par les mots"

Je cite beaucoup Stefansson mais je suis particulièrement sensible à ce qu'il écrit.

Stefansson - La tristesse des anges (au sujet des correspondances..)

"(...) et pourtant nous ne devrions jamais écrire que sur cela : la tristesse, l'absence, le dénuement, et aussi sur ce qui, parfois, rapproche deux personnes, une chose invisible, mais plus forte que les grandes puissances de ce monde, plus forte que toutes les religions et aussi belle que le ciel, les larmes qui sont des poissons transparents, les mots que nous murmurons à Dieu ou à quelqu'un qui compte plus que tout, le moment où une femme guide le membre d'un homme en elle pour lui faire traverser le ligne de l'horizon. Nous ne devrions écrire sur rien d'autre. C'est à cela que devrait s'attacher tous les certificats, les rapports et les messages du monde:

Je ne peux pas venir travailler aujourd'hui pour cause de tristesse.
J'ai vu ces yeux hier et ne puis, par conséquent, venir au travail.
Il m'est impossible de venir aujourd'hui car mon époux est si beau quand il est nu.
Je ne viendrai pas aujourd'hui car la vie ma trahi.
Je ne serai pas à la réunion car il y a une femme qui prend un bain de soleil devant chez moi et sa peau scintille.

Jamais on n'ose écrire ce genre de chose, on ne décrit pas les décharges électriques qui se produisent entre deux personnes, au lieu de cela on parle des prix, on s'attache à l'apparence, et non au souffle du sang, on ne se lance pas en quête de la vérité, des vers de poésie qui surprennent, des rouges baisers; on dissimule notre impuissance et notre résignation par une énumération de données factuelles, l'armée turque mobilise ses troupes, le thermomètre affichait moins deux hier, l'homme vit plus longtemps que le cheval."

Hé il a l'air pas mal Stefansson  

J'aime beaucoup...Mais j'aime les auteurs islandais, les musiciens islandais...Je me retrouve pas mal dans leur manière d'exprimer les émotions...
Enfin j'aime, c'est tout

Allez, après un peu de lecture sur le forum, je viens me mettre ici, à couvert. Drôle d'ambiance   ...Bref, ça ne vaut même pas plus d’explication que cela.
Ben je crois que je vais repartir, hein! ..Pour de bon.

" L'intelligence, ce n'est pas seulement ce que mesurent les tests, c'est aussi ce qui leur échappe. "
Edgar Morin

et merde

Trop tendre.