Le je-ne-sais quoi et le presque-rien, Yen-a-ki-dit-ouitch ?

Oui mais moi je ne veux pas savoir à quoi elle ressemble, vive l'imaginaire, si je la vois je ne pourrai que la considérer immédiatement comme amie et où s'envolerait l'érotisme sensuel qui nous lie si intimement?
Et puis je ne me suis pas montré, inutile que les autres le faces.

Laisse m'en un bout, les rognons, voilà le mets préféré du Chat!

Pour voir le resultat, Gimli decris moi.

Je n'avais pas vu la demande d'Ygor. Rends moi encore plus belle

Pas de demande, si vous le faisiez vous tueriez mon imagination. Je vous laisse entre vous pendant deux trois pages, écrivez vos cochonceries et aimez-vous l'un l'autre, je reviens après.

Ben, alors, Gimli ne mets pas la description...Ygor veut me sublimer...

S'il savait...Je ne suis pas a sublimer. Je suis simplement moi. Le poids de la fatigue. Les préoccupations. Une femme qui est a sa maturité...

En terme de comportements, ils étaient très civilisés en facade. 3 hommes pour une femme. Le rêve ! Certains se prenaient trop au sérieux. Des beaux, des moins beaux. Je pense que ceux qui se plaisent se recontactent ensuite pour faire leurs affaires...Bon, j'étais avec le groupe des rigolos. Surprenant ?!

Je n'y arrive pas parce que quand je la regarde, je n'ai que ce Baudelaire en tête. Crétin de Baudelaire qui a écrit avant moi ce que j'aurais voulu être capable de faire :

Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
Dans l'ondulation de ce corps musculeux
L'Elégance et la Force abondent, sœurs divines.
Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement robuste, adorablement mince,
Est faite pour trôner sur des lits somptueux
Et charmer les loisirs d'un pontife ou d'un prince.

– Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
Où la Fatuité promène son extase ;
Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur :
"La Volupté m'appelle et l'Amour me couronne !"
A cet être doué de tant de majesté
Vois quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons, et tournons autour de sa beauté.

O blasphème de l'art ! ô surprise fatale !
La femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par le haut se termine en monstre bicéphale !
– Mais non ! ce n'est qu'un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d'une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l'abri de la face qui ment.
Pauvre grande beauté ! le magnifique fleuve
De tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux,
Ton mensonge m'enivre, et mon âme s'abreuve
Aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux !

– Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite,
Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d'athlète ?

– Elle pleure insensé, parce qu'elle a vécu !
Et parce qu'elle vit ! Mais ce qu'elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu'aux genoux,
C'est que demain, hélas ! il faudra vivre encore !
Demain, après-demain et toujours ! – comme nous !

(C'est le dernier que j'oublierai quand Alzheimer aura gagné.)

Ouf, Ygor est épargné.
Quant a SoleilSombre, ces deux cotes ressortent fortement dans ce poème. Et je ne ferai aucun autre commentaire. Cette description est plus celle de l'esprit et non du corps. La parcelle du corps est l'érotisme, la sensualité que je considère entre le corps et l'esprit.

Bon, et ça cause de quoi des mâles célibataires de 35 ans ?

Heu...Ininteressant ! On s'est demande quels étaient nos travails. J'ai ete cataloguée immediatement de matheuse. La situation immobilière.
La grande classe en matière de séduction !

C'est quoi la grande classe en matière de séduction, que j'apprenne ?

En pirouettant sur du Baudelaire, je ne sais pas de qui de nous deux j'ai protégé la pudeur. Probablement plus la mienne. Pas normal, je mollis.

C'est indicible...très lié a la personne. Si nous étions capables de le dire, ce serait triste.

Je peux continuer à être obsédé sexuel, alors ?

Fais comme tu le sens.
Je pense que tu sais écrire des poèmes, des mots en sensibilité. L'ecriture est ta maniere d'activer cette partie.
Mais je respecte ta pudeur : vas-y, balance du sexe a gogo.

Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un choeur de vermisseaux

(Toujours de c't'enculé de Charles. M'aura pourri ma vie, celui-là)

La charogne de Baudelaire.
Tu me fais penser a ce poeme

Incroyable le nombre de nanas belges qui débarquent sur ce forum. Doit y avoir un ban.

Cela devrait t'intéresser, non ?

Et tu grossis le lot. Faut que je te cherche.

J'ai trouvé que la puce Encre Sombre m'avait répondu de manière assez magistrale, tout à l'heure. J'espère qu'elle l'a fait exprès.

SoleilSombre a écrit:Cela devrait t'intéresser, non ?

Non, des jeunettes encore fragiles. Même en faisant très attention, un vieux brigand comme moi finirait toujours par les casser. Enfin, je crois.

Je ne sais pas si l'age compte. Tout dépend du vécu.

Un arbre. Quand on s'en approche pour bénéficier de son ombre protectrice, une oreille attentive entend les tiraillements, les craquements et les tensions. Mais extérieurement, rien n'apparait, il a l'air si solide.

Voilà, le chat, ce que j'en dis, moi qui l'ai vue.

Gimli m'a vue en photo. Je pense qu'en vrai, il aurait peut-être une autre perception.

Ce que j'ai écris n'est pas juste, peut-être ?

Certains ont la même vision que toi. Sauf que physiquement, je peux donner une impression de fragilité.

Il me semblait que tu devais parler de zizi. Y en a marre de SoleilSombre !

Penche toi un peu et pose tes coudes sur le dossier du fauteuil, on arrêtera de causer.

Ne te mets surtout pas derrière moi. Il n'y a pas assez de place pour toi et ton compagnon dressé.

Cette deuxième lecture d'une même image est moins poétique mais tout aussi inspirée, non ?

Le nain est goujat aussi. Il faudra que je pense à l'ajouter à mon profil.

Diplômé en goujaterie. Poétique a ses heures. Inspire souvent. Aimant rire.

Tant qu'il arrive encore à te faire sourire, tout va bien.

Je vais dormir. Bonne nuit Gimli.

bonne nuit, profite

Aujourd'hui, je vais être sage.

Pis faut que je fasse vivre un peu mon autre moi, pour préparer notre rencontre. Lentement, doucement, qu'il poste des choses anodinement zébresques, à point larmoyantes, avec distribution de bisous, de merci, de vous me sauvez la vie et de je suis si bien avec vous.

Je vais même pas draguer Soso, ça lui fera des vacances, tiens. Ou alors, faudra qu'elle le demande gentiment avec ses yeux taquins qui diffusent toute la misère du monde quand elle a envie d'un bout de chocolat. (Je ne sais même pas si elle aime le chocolat, finalement, nous sommes un vieux couple sans quotidien, hein mamy ?)

Puis, j'ai réfléchi cette nuit à ma quête du jour : je vais chercher mon con. Pas un con, non, mon con. L'anti-Gimli est tapi quelque part sur ce forum, c'est certain, et j'ai décidé de le débusquer, m'en faire un ami, m'offrir un jouet. C'est dégueulasse, je sais, mais j'ai envie d'essayer d'être dégueulasse, savoir ce que ça fait. Si j'ai des aptitudes à la manipulation, autant qu'elles servent à quelque chose d'inutile.

Hier, j'ai semé deux ou trois phrases discrètes que le chat aurait pu dire. Je m'entraine à l'occasion à être lui. Pas impossible qu'un jour je tente de lui emprunter sa personnalité, pour essayer, voir si je suis crédible. Une journée dans la peau dystendue d'Ygor. Faut-il ou pas un y à dystendue dans la mesure où c'est un mot qui n'existe probablement pas ?

Faut que j'aille, je dois recâbler l'informatique.

Je suis allé chercher des clopes et il m’a demandé ce que j’avais fait la nuit, parce que j’étais déjà allé en chercher à la fermeture hier soir et que là, on était juste à l’ouverture. Je lui ai répondu que cette nuit, j’étais vide, alors je me suis rempli de fumée pour ne plus me voir à travers. Pas certain qu’il m’ait compris.

Puis, en marchant dans la rue, je l’ai vue avancer, avec sa valise à roulette, dont le s perdu doit être la raison de l’abandon qui lui a permis de la récupérer. J’ai eu envie de lui dire qu’elle vienne à la maison, boire un café, prendre un bain, dormir dans un lit. Mais je ne l’ai pas fait, n’étant pas certain d’être moins bancal que sa valise. Alors je l’ai regardée s’éloigner vers nulle part. Et maintenant dans ma valise à moi, il y a un regret, elle en avait peut être besoin un instant, la vieille, d’avoir un endroit où aller.

Je ne suis qu’un exilé qui n’aime pas de voir des gens qui n’ont nulle part où aller. Insupportable miroir.

Les adultes de son entourage gaspillaient les mots en les postillonnant dans le seul but de les rendre blessants. Il semble que le balai ne souffre pas de rencontrer les coins dans ses familles qui changeaient de conversations comme un campeur quitterait son emplacement salopé pour aller en polluer un autre.
Lui ramassait consciencieusement les mots négligés par le balai et les enfouissait au fond de son lit. La nuit, il les admirait tentant d’en percer le secret, comme un Champollion chambresque et nocturne qui les assemble, les groupe, et se laisse emporter dans les histoires que le hasard ne manque jamais de lui offrir.
Il n’est pas simple de ranger les mots, ce qui, au demeurant, ouvre bien des promesses de recherches. L’ordre alphabétique ne lui plaisait pas par ce qu’il représentait de fonctionnalité presque trop utile. Les trier par longueur proposait quelques associations surprenantes et enjôleuses mais il se sentit peu apte à une mendeleïevisation.
Il fit trois tas : les mots dont il aimait le sens, les mots dont il aimait la musique et les mots dont il aimait l’esthétique.
A ce moment de notre histoire, nous savons juste qu’il sacra trois rois, trônant sur chacune des trois piles de mots comme sur des tertres. Ils étaient « paradoxe », « apothème » et « mirabelle ».

Gimli, vous me faites toujours penser a Vian. On a déjà du vous le dire.

Au lieu de ranger les mots, la grande blonde est enfuie dans le sommeil. Chaque nuit, elle s'y plonge pour y trouver l'oubli. Quand nulle contrainte ne l'oblige, elle n'arrive a sortir de cet état d'oubli. Ses yeux sont collés comme englués. Son corps demande encore a rester bien au chaud. La grande blonde doit s'efforcer de décoller ses paupières lourdes, imbibees de larmes de la veille...

Certains tombent facilement amoureux, de plusieurs personnes en quelques jours. Il faudrait qu'ils expliquent a la blonde comment c'est possible. La grande blonde est lente. Tout au plus, son coeur va s'accélérer pour un homme tous les 2 ans et si cela fonctionne, son coeur a besoin de temps pour ralentir. Alors, la grande blonde ne comprend pas comment on peut aussi facilement tomber amoureux...

Parce qu'on peut être amoureux d'un instant, tout simplement/

Ce n'est pas être amoureux de la personne. La grande blonde connaît cela mais ne confond pas.

Ben non, tu ne confonds pas, mais eux si. Probablement sont-ils même sincères ...

La blonde croit en leur sincérité... Elle a déjà côtoyé ces personnes qui ont des chagrins d'amour au moins une fois par mois.

Je donnerais bien une de mes couilles pour un chagrin d'amour, ce doit être confortable.

C'est l'enfer sur terre. Je ne donnerais pas un ovaire pour cela, ni une trompe de Fallope. Je garde mes attributs féminins.

Même si c'est l'enfer, c'est déjà la vie au moins.

Oui. Il est préférable de ressentir que d'être mort a soi-même.

Le chat m'a écrit tout content d'avoir trouvé mon deuxième moi-même.