Flying on the other side ;)
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Re: Flying on the other side ;)
Bonsoir Arc,
Je ne te connais pas mais pour quelqu'un qui refuse le jugement et est venu pour rire ....
D'une part, je ne vois pas comment tu peux dire que les personnes fréquentant le fil de Semama sont ironiques avec toi.
Je n'ai vu aucune remarque désobligente sur le fil de Sem ni sur le mien.
D'autre part, je te trouve assez vindicatif avec certaines personnes alors que tu viens juste d'arriver.
Ex, Mis en pate.
Ok il est un peu brut de pomme et il écrit sans smiley, mais il ne fallait voir dans sa question sur la "vie sociale" qu'une boutade.
Etrange que tu ne l'ais pas compris, toi qui revendiques un très grand humour.
Tu aurais pu tenter de le connaitre un peu plus au lieu de l'éjecter direct.
Contrairement à ce que tu dis, toi aussi tu juges bien en fonction de l'apparence, du parlé, le l'oral ... et très vite même !
Bref, ce n'était que mon opinion, un triste constat.
Je te souhaite donc bonne continuation et espère que tu trouveras en dehors de ce forum ce que tu n'as pu trouver ici (plein d'images panini ).
Je ne te connais pas mais pour quelqu'un qui refuse le jugement et est venu pour rire ....
D'une part, je ne vois pas comment tu peux dire que les personnes fréquentant le fil de Semama sont ironiques avec toi.
Je n'ai vu aucune remarque désobligente sur le fil de Sem ni sur le mien.
D'autre part, je te trouve assez vindicatif avec certaines personnes alors que tu viens juste d'arriver.
Ex, Mis en pate.
Ok il est un peu brut de pomme et il écrit sans smiley, mais il ne fallait voir dans sa question sur la "vie sociale" qu'une boutade.
Etrange que tu ne l'ais pas compris, toi qui revendiques un très grand humour.
Tu aurais pu tenter de le connaitre un peu plus au lieu de l'éjecter direct.
Contrairement à ce que tu dis, toi aussi tu juges bien en fonction de l'apparence, du parlé, le l'oral ... et très vite même !
Bref, ce n'était que mon opinion, un triste constat.
Je te souhaite donc bonne continuation et espère que tu trouveras en dehors de ce forum ce que tu n'as pu trouver ici (plein d'images panini ).
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
r'Eve Zèbre ...
Je sais encore lire Et je connais les implicites.
J'ai aussi précisé que je sentais vite les clans et les associations.
Ne viens pas ici jouer la prosélyte, je n'y suis pas sensible. Si tu es heureuse sur les fils que tu fréquentes, et que tu orientes ton jugement dans un sens ou dans 'autre, tu peux constater que j'en fais de même. Donc 1 partout et la balle au centre.
Je sais encore lire Et je connais les implicites.
J'ai aussi précisé que je sentais vite les clans et les associations.
Ne viens pas ici jouer la prosélyte, je n'y suis pas sensible. Si tu es heureuse sur les fils que tu fréquentes, et que tu orientes ton jugement dans un sens ou dans 'autre, tu peux constater que j'en fais de même. Donc 1 partout et la balle au centre.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Oh que non !
Je suis neutre Libre arbitre tu connais ?
Peut être as tu raison.
Ma naïveté m'a poussé et me pousse encore à croire qu'il y a du bon dans chaque personne et qu'il faut faire "confiance", même si bien souvent mon sixième sens me dit l'inverse.
Ceci m'a valu bien des gamelles.
Tu n'es pas sensible ?????? Oh là !
Es tu sur d'être surdoué alors ?
Tu peux dire que tu as gagné la partie si tu veux, ce genre de "jeux" ne m'intéresse pas le moins du monde.
Moi pas aimer la bagare
Je suis neutre Libre arbitre tu connais ?
Peut être as tu raison.
Ma naïveté m'a poussé et me pousse encore à croire qu'il y a du bon dans chaque personne et qu'il faut faire "confiance", même si bien souvent mon sixième sens me dit l'inverse.
Ceci m'a valu bien des gamelles.
Tu n'es pas sensible ?????? Oh là !
Es tu sur d'être surdoué alors ?
Tu peux dire que tu as gagné la partie si tu veux, ce genre de "jeux" ne m'intéresse pas le moins du monde.
Moi pas aimer la bagare
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ecoutes r"Eve Zebre ...
L'insistance n'a pas lieu d'être, et surtout pas au travers d'une rhétorique dont je me moque. Je pense, comme tous, que tu as tes choix et que, la plupart du temps, tu espères fortement qu'ils soient respectés. Je souhaite la même chose et conserve également mon libre arbitre.
La partie ? Mais quelle partie ? Nous e jouions pas ensemble ce me semble ...
Alors, tu vois, contrairement à toi, je fais confiance immédiatement à mon sixième sens ...
L'insistance n'a pas lieu d'être, et surtout pas au travers d'une rhétorique dont je me moque. Je pense, comme tous, que tu as tes choix et que, la plupart du temps, tu espères fortement qu'ils soient respectés. Je souhaite la même chose et conserve également mon libre arbitre.
La partie ? Mais quelle partie ? Nous e jouions pas ensemble ce me semble ...
Alors, tu vois, contrairement à toi, je fais confiance immédiatement à mon sixième sens ...
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Oh la la !
Pourquoi être désagréable avec moi ?
Je n'insistais pas
Si tu refuses d'écouter les autres ok no soucy mais ne les accuse pas de vouloir faire ceci ou cela quand ce n'est pas leur intention
Sur ce, j'écoute mon sixième sens qui me dit que tu n'as pas envie de me parler et te laisse en paix.
Pourquoi être désagréable avec moi ?
Je n'insistais pas
Si tu refuses d'écouter les autres ok no soucy mais ne les accuse pas de vouloir faire ceci ou cela quand ce n'est pas leur intention
Sur ce, j'écoute mon sixième sens qui me dit que tu n'as pas envie de me parler et te laisse en paix.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Merci
Et a tes questions sur la douance ... tu trouveras des réponses ... ailleurs
Et a tes questions sur la douance ... tu trouveras des réponses ... ailleurs
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
De rien, suffisait de le dire, suis pas un monstre tu sais
Bonne suite quand même.
Bonne suite quand même.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Tu sais que tu me lasses ??
Je ne sais pas si tu as bien lu ce que j'ai écris auparavant ... j'en doute.
Je ne sais pas si tu as bien lu ce que j'ai écris auparavant ... j'en doute.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
lolllll
Alors ca c'est fort !
Je viens te souhaiter une bonne continuation et ca te lasse ??????
Tu me fais halluciner.
Je retire donc ma "bonne continuation".
Alors ca c'est fort !
Je viens te souhaiter une bonne continuation et ca te lasse ??????
Tu me fais halluciner.
Je retire donc ma "bonne continuation".
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Merci encore une fois
Je pense que tu peux largement exister en dehors d'ici. Ne t'en prives pas
Je pense que tu peux largement exister en dehors d'ici. Ne t'en prives pas
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ben, dégage, je pense que personne ne te veux ici, a moins qu'on ne dise l'inverse...
Dernière édition par Mis en pate le Lun 28 Jan 2013 - 23:37, édité 1 fois (Raison : pour ajouter le mot ordure, mais comme c un jugement de valeur, je le met pas...)
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Occupes-toi de tes fesses mon gars
Je ne suis venu sur ton fil que pour te féliciter et répondre a tes premiers posts. Désormais je reste sur le mien et peu d'autres. Ce n'est pas moi qui vient essayer de "briller" et de faire le joli cœur
Tes rodomontades m’indiffèrent ! Si t'es pas heureux de ce que j'écris, t'as qu'à aller là où lire te fais plaisir. OK ?
Ne cherches pas à jouer au cador, je m'en bats l’œil. Capice ? On est plus dans une cours de récréation, il serait temps que tu le comprennes
Je ne suis venu sur ton fil que pour te féliciter et répondre a tes premiers posts. Désormais je reste sur le mien et peu d'autres. Ce n'est pas moi qui vient essayer de "briller" et de faire le joli cœur
Tes rodomontades m’indiffèrent ! Si t'es pas heureux de ce que j'écris, t'as qu'à aller là où lire te fais plaisir. OK ?
Ne cherches pas à jouer au cador, je m'en bats l’œil. Capice ? On est plus dans une cours de récréation, il serait temps que tu le comprennes
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mis en pate le Lun 28 Jan 2013 - 23:44, édité 2 fois (Raison : Fais une copie d'écran car le message est effacé...)
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Quoi ?
C'est qui celui-là encore ?
Faut que t'essayes de faire le beau mon gars
Allez, vas-y !!! Décrédibilises toi pour essayer de faire pipi partout !!!
Vanité, présomption d'être le meilleur !!! Mais mon pauvre ami, tu perds ton temps dans tes fantasmes
Belle représentation d'un intellect en déliquescence qui ne peut même pas reconnaitre qu'il se vautre dans les grandes largeurs
Vas donc jouer ailleurs. Où même tiens, reste. Cela fera grimper ma cote de lecture et tu me rendras service
Il est bien entendu que j'ignorerai ta prose dégoulinante de noirceur, de testostérone er d'affabulation désormais. Comme cela tu pourras chanter à haute voix que tu es ignoré et malmené, comme à ton habitude .... pfff .... loooool et re looooool !!!!
C'est qui celui-là encore ?
Faut que t'essayes de faire le beau mon gars
Allez, vas-y !!! Décrédibilises toi pour essayer de faire pipi partout !!!
Vanité, présomption d'être le meilleur !!! Mais mon pauvre ami, tu perds ton temps dans tes fantasmes
Belle représentation d'un intellect en déliquescence qui ne peut même pas reconnaitre qu'il se vautre dans les grandes largeurs
Vas donc jouer ailleurs. Où même tiens, reste. Cela fera grimper ma cote de lecture et tu me rendras service
Il est bien entendu que j'ignorerai ta prose dégoulinante de noirceur, de testostérone er d'affabulation désormais. Comme cela tu pourras chanter à haute voix que tu es ignoré et malmené, comme à ton habitude .... pfff .... loooool et re looooool !!!!
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ben pas de copie c'écran, je suis déçus pov tach
http://www.msgcontacts.com/profile/jaisamer/
http://www.msgcontacts.com/profile/jaisamer/
Dernière édition par Mis en pate le Mar 29 Jan 2013 - 0:09, édité 2 fois (Raison : Ben si mais comme j'édite pas et que l'on pose une main courante contre toi, ça compte pas... ha ha ha, les mails s'impriment et j'ai ton adresse perso simplet....)
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Les contes pour enfants malpolis
J'ai trouvé, au cours de mon enquête (Les gros mots des enfants), une remarquable pérennité des thèmes, des variantes, et même du vocabulaire employés. Concrètement, je connaissais la majorité des mots, histoires ou comptines proposés par les enfants d'aujourd'hui. Cela semble largement confirmé par les références historiques proposées dans le livre de Gaignebet (Le Folklore obscène des enfants) Celui-ci s'appuie en particulier sur un ouvrage de Van Gennep, qui prend sa documentation à partir de 1937, ainsi que sur une enquête de Baucomont, datée de 1931. Il va même chercher des textes beaucoup plus avant dans l'histoire, jusqu'au XVIe siècle et en deçà. Or on s'aperçoit, à travers les sources les plus anciennes, que les thèmes du folklore enfantin demeurent étonnamment stables : le pet, le loup, la merde. En fin de compte, ce n'est d'ailleurs pas si étonnant que ça, si on considère la place de la fantasmatique anale dans la structuration de la personnalité.
A coup sûr, les parents et grands-parents d'aujourd'hui ont chanté les mêmes choses que leurs rejetons, et s'ils l'ont oublié c'est parce qu'ils ne veulent pas s'en souvenir, pour des raisons évidentes de dénégation pédagogique.
On perçoit cependant quelques légers glissements que je voudrais souligner, pour proposer quelques hypothèses explicatives. Ne m'appuyant pas sur une étude approfondie de textes, je formule seulement mes cogitations, et je prie qu'on ne s'offusque pas si elles se révèlent simplettes aux yeux des spécialistes.
Il y avait jadis une participation beaucoup plus grande des enfants à la vie de la communauté adulte, comme on le voit particulièrement à l'occasion des grandes festivités, dont les origines païennes sont d'ailleurs assez claires (carnaval, fête de la Saint-Jean, etc.). Le jeu de « pet en gueulle », par exemple, que Gaignebet repère dans Rabelais (Gargantua, chap. XXII) ne produisait ni censure ni dénégation de la part des adultes, comme le prouve une abondante iconographie. Les enfants jouaient à péter, et les adultes aussi !
La prééminence du rôle du loup, qui semble nettement décroître dans le folklore actuel, tient sans doute à l'évolution des conditions culturelles. Non pas tant à la disparition réelle des loups dans nos régions, alors qu'il était dangereusement présent dans les campagnes jusqu'au siècle dernier, qu'à la disparition des contes le mettant en scène.
Ou, plus exactement, ce qui a disparu récemment, c'est la fonction des grands-pères raconteurs d'histoires à toute la maisonnée, remplacés par la toute-puissance abêtissante de la télévision. Il y a des histoires de loup dans mes souvenirs d'enfance ; je n'en ai pas trouvé chez les enfants d'aujourd'hui.
Contrairement à l'opinion courante actuelle, les contes « pour enfants » ne s'adressaient nullement à ceux-ci de manière spécifique, mais bien à l'ensemble de la communauté familiale, parents et autres adultes compris. La fantasmatique à l'œuvre n'était donc absolument pas cloisonnée, et les mêmes sujets faisaient rire petits et grands. On en voit une illustration dans le film italien L'Arbre aux sabots, où la vie paysanne réunit à la veillée toutes les familles du village, qui écoutent avec délices des contes effrayants.
N'oublions pas non plus que le travail de Perrault, qui a consisté à mettre par écrit toute une littérature populaire orale, n'est pas adressé aux enfants en tant que tels. Le Petit Chaperon rouge est explicitement destiné, par l'auteur, aux jeunes filles en âge de se marier, pour qu'elles ne se laissent pas séduire par n'importe quel rôdeur. Nous en sommes loin, dans les versions modernes ! Cela pour dire que les interprétations actuelles, y compris celle de Bettelheim qui prétend parler en psychanalyste (Psychanalyse des contes de fée), sont radicalement fausses. Appuyées sur la notion historiquement aberrante d'un message moral adressé aux enfants, elles oublient dans le même mouvement le contexte imaginaire sur lequel s'appuyaient les contes, et qui concernait les vieux comme les jeunes.
Prenons l'histoire des Trois Petits Cochons. Bettelheim prétend que la leçon en est la prééminence du principe de réalité sur le principe de plaisir : le petit cochon qui construit sa maison en pierre, au prix d'un dur travail, résistera au loup. Alors que les deux autres, qui ont bâti la leur à la hâte et sans réfléchir, en s'amusant, sont mangés. Conclusion : faut être sérieux dans la vie, et ne pas penser qu'à rigoler. Manque de chance, c'est archifaux... tout simplement parce que l'histoire originelle est complètement différente. Si Bettelheim y avait regardé de plus près, il se serait aperçu que le principe de plaisir et le principe de réalité n'ont rien à voir dans l'affaire. Tout tourne autour du pet : fantasme d'absorption/défécation, extrêmement répandu dans la tradition orale, et où le loup tient une place de premier choix, comme avaleur universel, et péteur-chieur. On retrouve d'ailleurs de nombreux exemples, chez Gaignebet, de loup qui pète et qui chie.
Pour revenir aux Trois Petits Cochons, dans les versions anciennes, le loup PETE sur les maisons, et il les détruit toutes les trois. Ensuite, il rend les petits cochons, également EN PETANT. C'est donc sur un contresens énorme que se fonde « l'interprétation » de Bettelheim. En réalité, ce conte comme beaucoup d'autres ne met pas l'accent sur l'opposition plaisir/réalité, mais bien sur une AUTRE REALITE DU PLAISIR, à dimension fortement marquée socio-historiquement : le plaisir de bouffer, et le plaisir de péter, signe qu'on a bien bouffé.
Voilà pourquoi on trouve souvent, dans les histoires, une polarité de la tête et du cul ; cela ne tient pas seulement à une similitude de forme.
-------------------------
Les gros mots des enfants
Les gros mots : interdit d'en prononcer dans la famille ; interdit aussi dans la salle de classe. Les petits enfants ne disent-ils pas de gros mots ? Les adultes, parents et pédagogues, répondront sans doute qu'ils n'utilisent pas «ces mots-là». Et pourtant, si l'on se donne la peine de les écouter, on entend tout autre chose : les enfants, même les tout-petits, adorent dire des gros mots.
Après avoir laissé parler des mômes de 3 à 8 ans, Patrick Boumard montre que l'usage des gros mots est général, utile et même nécessaire : tous les enfants en disent, ils structurent leur personnalité en jouant — verbalement — avec la merde ; ils répondent par ce moyen collectif aux commandements et contraintes des adultes. Ce livre plein de trouvailles linguistiques est, de plus, fort drôle. Il «pète» de santé enfantine. Et le mortel sérieux des adultes et des pédagogues en prend un sacré coup. Tous les parents, tous les « profs », tous les «instits », tous ceux qui aiment les enfants et qui ne sont pas confits d'hypocrisie auront à cœur de le lire.
« Ah, ce qu'on s'marre merde de Dieu de caca boudin »
Chacun rêve plus ou moins, dans un coin de sa tête, de pouvoir faire un petit retour en enfance. J'ai vaguement l'impression d'y être plus ou moins parvenu, en suivant les sentiers rieurs qui font la trame de ce livre.
Oh ! bien sûr, quand on parle de l'enfance, on fait généralement allusion à l'innocence, à la pureté, au doux confort du cocon maternel. Le contraire des vicissitudes du réel.
Ce n'est pas du tout en ce sens que je parle de retour en arrière. J'y ai plutôt retrouvé le foisonnement, la gaieté, l'éclatement même des enfants qui se défendent remarquablement contre la grande machine à normaliser qu'on nomme éducation.
Ils font comme ils peuvent, et souvent s'en sortent mal, car l'agression est féroce et permanente ; mais du moins ils se démènent comme de beaux diables. Et je les ai admirés.
Le plaisir de jouer avec les mots, le difficile travail de la transgression, le sens de l'humour sans méchanceté, la jubilation de rouler les adultes qui n'y comprennent rien et sont toujours à côté de la plaque, c'est tout cela que les enfants m'ont donné à apercevoir. Le formidable déferlement de rires qu'occasionnent les jeux avec la merde m'a semblé infiniment riche et plein de vie.
En face de cette exubérance, j'ai trouvé bien pâles et misérables les histoires salaces des adultes. Les blagues de régiment, les obscénités tristes des cartes postales cochonnes, les plaisanteries vaseuses des phallocrates minables qui dévisagent les filles, affalés autour de leur pastis, tout ça m'a paru assez méprisable. Les obscénités des adultes sont presque toujours les projections pathologiques d'une sexualité agressive et humiliante. Et ce sont les mêmes qui sont les pères, éducateurs des mômes qu'ils s'efforcent autant qu'ils peuvent d'écrabouiller, par des insultes ou par des claques, de façon à se persuader qu'au moins dans leur famille ils sont les chefs !
Vraiment, les gros mots des petits sont bien plus rigolos, et leurs histoires plus amusantes.
Devant l'élaboration de la fantasmatique du caca boudin, indispensable à la structuration de la personnalité, on ne répond que par la répression. Dérisoire ! Mais les mioches sont plus malins : le trésor collectif de l'enfance s'accumule, hors de la vue des adultes. Toujours le même, dans tous les lieux, dans toutes les couches sociales, à travers les générations. Une sorte de mot de passe propre à la classe d'âge des petits. C'est tout cela que les adultes ont fait semblant d'oublier, et que j'ai retrouvé en écoutant les enfants — les délices des chansons, les clins d’œil des comptines. Tout y était, une génération plus tard.
Seule manquait la dimension de création : c'est sans doute trop loin, et, de toute façon, les inventions sont immédiatement réinjectées dans le groupe, devenant propriété collective. A voir les enfants poètes, j'ai ressenti comme un manque ce qui est irrémédiablement perdu : cette capacité de transformation ludique de la réalité. Je sais bien, il n'y a pas que les gros mots qui soient source d'inspiration ! Mais le pied de nez aux adultes est tellement sympathique...
Restons-en là, dans ce rêve du temps retrouvé, celui des poètes du caca boudin.
J'espère vaguement que les parents, à la lecture de ces pages édifiantes, laisseront un peu leurs enfants jouer avec les mots, comprendront qu'il leur est important de se raconter entre eux leurs blagues et leurs chansons, recevront les insultes de leur progéniture comme le signe d'une révolte, bien souvent légitime. Et peut-être même qu'ils auront envie de vivre, en participant à leurs plaisanteries, une complicité radicalement antipédagogique. En tout cas, moi, je me suis bien marré, merde de Dieu de caca boudin !
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Patrick Boumard, docteur en Sciences de l'Éducation.
J'ai trouvé, au cours de mon enquête (Les gros mots des enfants), une remarquable pérennité des thèmes, des variantes, et même du vocabulaire employés. Concrètement, je connaissais la majorité des mots, histoires ou comptines proposés par les enfants d'aujourd'hui. Cela semble largement confirmé par les références historiques proposées dans le livre de Gaignebet (Le Folklore obscène des enfants) Celui-ci s'appuie en particulier sur un ouvrage de Van Gennep, qui prend sa documentation à partir de 1937, ainsi que sur une enquête de Baucomont, datée de 1931. Il va même chercher des textes beaucoup plus avant dans l'histoire, jusqu'au XVIe siècle et en deçà. Or on s'aperçoit, à travers les sources les plus anciennes, que les thèmes du folklore enfantin demeurent étonnamment stables : le pet, le loup, la merde. En fin de compte, ce n'est d'ailleurs pas si étonnant que ça, si on considère la place de la fantasmatique anale dans la structuration de la personnalité.
A coup sûr, les parents et grands-parents d'aujourd'hui ont chanté les mêmes choses que leurs rejetons, et s'ils l'ont oublié c'est parce qu'ils ne veulent pas s'en souvenir, pour des raisons évidentes de dénégation pédagogique.
On perçoit cependant quelques légers glissements que je voudrais souligner, pour proposer quelques hypothèses explicatives. Ne m'appuyant pas sur une étude approfondie de textes, je formule seulement mes cogitations, et je prie qu'on ne s'offusque pas si elles se révèlent simplettes aux yeux des spécialistes.
Il y avait jadis une participation beaucoup plus grande des enfants à la vie de la communauté adulte, comme on le voit particulièrement à l'occasion des grandes festivités, dont les origines païennes sont d'ailleurs assez claires (carnaval, fête de la Saint-Jean, etc.). Le jeu de « pet en gueulle », par exemple, que Gaignebet repère dans Rabelais (Gargantua, chap. XXII) ne produisait ni censure ni dénégation de la part des adultes, comme le prouve une abondante iconographie. Les enfants jouaient à péter, et les adultes aussi !
La prééminence du rôle du loup, qui semble nettement décroître dans le folklore actuel, tient sans doute à l'évolution des conditions culturelles. Non pas tant à la disparition réelle des loups dans nos régions, alors qu'il était dangereusement présent dans les campagnes jusqu'au siècle dernier, qu'à la disparition des contes le mettant en scène.
Ou, plus exactement, ce qui a disparu récemment, c'est la fonction des grands-pères raconteurs d'histoires à toute la maisonnée, remplacés par la toute-puissance abêtissante de la télévision. Il y a des histoires de loup dans mes souvenirs d'enfance ; je n'en ai pas trouvé chez les enfants d'aujourd'hui.
Contrairement à l'opinion courante actuelle, les contes « pour enfants » ne s'adressaient nullement à ceux-ci de manière spécifique, mais bien à l'ensemble de la communauté familiale, parents et autres adultes compris. La fantasmatique à l'œuvre n'était donc absolument pas cloisonnée, et les mêmes sujets faisaient rire petits et grands. On en voit une illustration dans le film italien L'Arbre aux sabots, où la vie paysanne réunit à la veillée toutes les familles du village, qui écoutent avec délices des contes effrayants.
N'oublions pas non plus que le travail de Perrault, qui a consisté à mettre par écrit toute une littérature populaire orale, n'est pas adressé aux enfants en tant que tels. Le Petit Chaperon rouge est explicitement destiné, par l'auteur, aux jeunes filles en âge de se marier, pour qu'elles ne se laissent pas séduire par n'importe quel rôdeur. Nous en sommes loin, dans les versions modernes ! Cela pour dire que les interprétations actuelles, y compris celle de Bettelheim qui prétend parler en psychanalyste (Psychanalyse des contes de fée), sont radicalement fausses. Appuyées sur la notion historiquement aberrante d'un message moral adressé aux enfants, elles oublient dans le même mouvement le contexte imaginaire sur lequel s'appuyaient les contes, et qui concernait les vieux comme les jeunes.
Prenons l'histoire des Trois Petits Cochons. Bettelheim prétend que la leçon en est la prééminence du principe de réalité sur le principe de plaisir : le petit cochon qui construit sa maison en pierre, au prix d'un dur travail, résistera au loup. Alors que les deux autres, qui ont bâti la leur à la hâte et sans réfléchir, en s'amusant, sont mangés. Conclusion : faut être sérieux dans la vie, et ne pas penser qu'à rigoler. Manque de chance, c'est archifaux... tout simplement parce que l'histoire originelle est complètement différente. Si Bettelheim y avait regardé de plus près, il se serait aperçu que le principe de plaisir et le principe de réalité n'ont rien à voir dans l'affaire. Tout tourne autour du pet : fantasme d'absorption/défécation, extrêmement répandu dans la tradition orale, et où le loup tient une place de premier choix, comme avaleur universel, et péteur-chieur. On retrouve d'ailleurs de nombreux exemples, chez Gaignebet, de loup qui pète et qui chie.
Pour revenir aux Trois Petits Cochons, dans les versions anciennes, le loup PETE sur les maisons, et il les détruit toutes les trois. Ensuite, il rend les petits cochons, également EN PETANT. C'est donc sur un contresens énorme que se fonde « l'interprétation » de Bettelheim. En réalité, ce conte comme beaucoup d'autres ne met pas l'accent sur l'opposition plaisir/réalité, mais bien sur une AUTRE REALITE DU PLAISIR, à dimension fortement marquée socio-historiquement : le plaisir de bouffer, et le plaisir de péter, signe qu'on a bien bouffé.
Voilà pourquoi on trouve souvent, dans les histoires, une polarité de la tête et du cul ; cela ne tient pas seulement à une similitude de forme.
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Les gros mots des enfants
Les gros mots : interdit d'en prononcer dans la famille ; interdit aussi dans la salle de classe. Les petits enfants ne disent-ils pas de gros mots ? Les adultes, parents et pédagogues, répondront sans doute qu'ils n'utilisent pas «ces mots-là». Et pourtant, si l'on se donne la peine de les écouter, on entend tout autre chose : les enfants, même les tout-petits, adorent dire des gros mots.
Après avoir laissé parler des mômes de 3 à 8 ans, Patrick Boumard montre que l'usage des gros mots est général, utile et même nécessaire : tous les enfants en disent, ils structurent leur personnalité en jouant — verbalement — avec la merde ; ils répondent par ce moyen collectif aux commandements et contraintes des adultes. Ce livre plein de trouvailles linguistiques est, de plus, fort drôle. Il «pète» de santé enfantine. Et le mortel sérieux des adultes et des pédagogues en prend un sacré coup. Tous les parents, tous les « profs », tous les «instits », tous ceux qui aiment les enfants et qui ne sont pas confits d'hypocrisie auront à cœur de le lire.
« Ah, ce qu'on s'marre merde de Dieu de caca boudin »
Chacun rêve plus ou moins, dans un coin de sa tête, de pouvoir faire un petit retour en enfance. J'ai vaguement l'impression d'y être plus ou moins parvenu, en suivant les sentiers rieurs qui font la trame de ce livre.
Oh ! bien sûr, quand on parle de l'enfance, on fait généralement allusion à l'innocence, à la pureté, au doux confort du cocon maternel. Le contraire des vicissitudes du réel.
Ce n'est pas du tout en ce sens que je parle de retour en arrière. J'y ai plutôt retrouvé le foisonnement, la gaieté, l'éclatement même des enfants qui se défendent remarquablement contre la grande machine à normaliser qu'on nomme éducation.
Ils font comme ils peuvent, et souvent s'en sortent mal, car l'agression est féroce et permanente ; mais du moins ils se démènent comme de beaux diables. Et je les ai admirés.
Le plaisir de jouer avec les mots, le difficile travail de la transgression, le sens de l'humour sans méchanceté, la jubilation de rouler les adultes qui n'y comprennent rien et sont toujours à côté de la plaque, c'est tout cela que les enfants m'ont donné à apercevoir. Le formidable déferlement de rires qu'occasionnent les jeux avec la merde m'a semblé infiniment riche et plein de vie.
En face de cette exubérance, j'ai trouvé bien pâles et misérables les histoires salaces des adultes. Les blagues de régiment, les obscénités tristes des cartes postales cochonnes, les plaisanteries vaseuses des phallocrates minables qui dévisagent les filles, affalés autour de leur pastis, tout ça m'a paru assez méprisable. Les obscénités des adultes sont presque toujours les projections pathologiques d'une sexualité agressive et humiliante. Et ce sont les mêmes qui sont les pères, éducateurs des mômes qu'ils s'efforcent autant qu'ils peuvent d'écrabouiller, par des insultes ou par des claques, de façon à se persuader qu'au moins dans leur famille ils sont les chefs !
Vraiment, les gros mots des petits sont bien plus rigolos, et leurs histoires plus amusantes.
Devant l'élaboration de la fantasmatique du caca boudin, indispensable à la structuration de la personnalité, on ne répond que par la répression. Dérisoire ! Mais les mioches sont plus malins : le trésor collectif de l'enfance s'accumule, hors de la vue des adultes. Toujours le même, dans tous les lieux, dans toutes les couches sociales, à travers les générations. Une sorte de mot de passe propre à la classe d'âge des petits. C'est tout cela que les adultes ont fait semblant d'oublier, et que j'ai retrouvé en écoutant les enfants — les délices des chansons, les clins d’œil des comptines. Tout y était, une génération plus tard.
Seule manquait la dimension de création : c'est sans doute trop loin, et, de toute façon, les inventions sont immédiatement réinjectées dans le groupe, devenant propriété collective. A voir les enfants poètes, j'ai ressenti comme un manque ce qui est irrémédiablement perdu : cette capacité de transformation ludique de la réalité. Je sais bien, il n'y a pas que les gros mots qui soient source d'inspiration ! Mais le pied de nez aux adultes est tellement sympathique...
Restons-en là, dans ce rêve du temps retrouvé, celui des poètes du caca boudin.
J'espère vaguement que les parents, à la lecture de ces pages édifiantes, laisseront un peu leurs enfants jouer avec les mots, comprendront qu'il leur est important de se raconter entre eux leurs blagues et leurs chansons, recevront les insultes de leur progéniture comme le signe d'une révolte, bien souvent légitime. Et peut-être même qu'ils auront envie de vivre, en participant à leurs plaisanteries, une complicité radicalement antipédagogique. En tout cas, moi, je me suis bien marré, merde de Dieu de caca boudin !
-------------------------
Patrick Boumard, docteur en Sciences de l'Éducation.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
J'peus pas lire, je pense au gourou François Xavier ou autre pseudo...
Pov Tach
Pov Tach
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Eh ben va le retrouver !
Chais pas qui c'est mais il a l'air de te manquer
Chais pas qui c'est mais il a l'air de te manquer
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Dernière édition par Mis en pate le Mar 29 Jan 2013 - 0:29, édité 1 fois (Raison : KO ET puis l'écran a explosé... je suis tar&é....)
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ben tu dis pus rien darling ??? J'tai connu plus buvard ?
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Euh ... Puis je savoir en quoi le fait de souhaiter une "bonne continuation" et d'être étonnée que la personne ne l'accepte pas et vous envoie pètre mérite d'être signalé à la modération ?
Je suis dans un hôpital psy ou quoi ?
PS : merci de signaler également ce message afin que la mod puisse comprendre le précédent signalement. Enfin ... s'il y a quelque chose à comprendre.
Je suis dans un hôpital psy ou quoi ?
PS : merci de signaler également ce message afin que la mod puisse comprendre le précédent signalement. Enfin ... s'il y a quelque chose à comprendre.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'Université de Montréal, l'Université Laval et l'Université du Québec à
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents
scientifiques depuis 1998.
Articles de Muriel Bédard
« Un instant de silence »
Un instant de silence
un instant
de silence
dans la course du vent
tire
un fil de lune
des nuages à la terre
bref,
il faut mourir
Crépuscule
ce n'est plus notre nom qui glisse
devant ce grand ciel noir
on voit dans le contre-jour terni
les vendeuses d'espoir épousseter leurs vitrines
devant l'émouvant cortège des délices
pareil au sourd baiser d'un ange
le silence au passé frôle les espaces pressés
au repos dans la lumière étrange
Nuit creuse
On se terre dans la nuit de solitudes mal tolérées, quand la confiance fuit l'océan calme de l'honorable méditation et que le goût amer de la peur monte
dans la gorge. Un secret de glace se fige alors sur la lèvre, et le poème prend le rictus d'une vague claustrophobie, se met à moisir dans le clair-obscur de l'étroitesse d'esprit. Le moite crépuscule des inquiétudes inutiles fait glisser sa plume sur une paume effrayée... La page se peuple alors de fantômes troublants, de personnages rigides, prisonniers, que les odeurs et les bruits exacerbent. Rien ne bouge, et tout s'agite dans ce silence enténébré. 'haleine froide du doute souffle sur la nuque penchée vers cette couche grise où plus rien ne va coucher. Et les obstacles se tiennent les coudes en rangs serrés comme une forêt d'épines à fleur de sol pour enfarger la muse. On se heurte à cette masse opaque tassée contre soi et tout transi, grelottant, la respiration si crispée qu'on est à peine vivant, on a hâte de se battre afin que le sang de la rime répande enfin l'éclat de son encre chaude sur la froide noirceur de la terreur absurde.
Chansonnette
babillage babillage babillage
qui de la chèvre qui du chou
rendre à césar ce qu'il a volé
faire la part des choses qui ne nous laisse plus rien
badinage badinage badinage
des fagots séchés plein la bouche
la langue en pleine forme
la langue qui s'exerce au bâton
surtout bien retourner la balle
dialogues de sourdes jacasseries qui ne vont nulle part
platitudes de la politesse alors qu'on se fout bien du monde
il est bien plus important dit-on de se plaire à soi-même
mais de grâce faites-moi taire
je suis un piano à vent une corde pincée à toute allure
démentiellement
j'ai la glotte qui grince comme une perdue
dans tous les sens
je suis l'enfant qui babille
Un instant de silence 69
pour mettre une robe
au silence
Silence !
moi, plante, mais plante de poésie
si ne suis baignée aux racines de l'âme
par une mer d'absolue sérénité
ne peux pas grandir
et si nourrie de la mauvaise façon
grandis tout croche
et si assoiffée, asséchée
ou qu'on brouille la source de mes rêveries
ne puis transcrire qu'âneries
ai grand besoin de brunante
de l'obscure bienfaisance
des couleurs bleues de l'humide réclusion
pour que rumine en silence
dans le velours discret de ma corolle
le bourgeonnement de la puissante solitude
mais sous le jaune cruel des regards curieux
ou dans le désert grisâtre du qu'en-dira-t-on
moi, plante, me dessèche et noircis
... comme une perdue
ceux qui crient la nuit me comprendront
car je n'ai pas de voix
je n'ai pas suffisamment crié
par crainte par timidité par honte de dire les choses
par l'amertume vague qui croupit dans l'ombre
plutôt que de se voir à nu
silence de ma voix déchirée par la tendresse
de mes deux oreilles trop tendres
non pas tendres comme des bras tendus vers une
étreinte
non pas tendres comme une caresse qui effleure une
joue
mais tendres comme de la viande tendre
comme de la chair martyrisée qu'on passe sur une
râpe
trop tendres pour entendre s'il fallait
que le ton monte
qu'on leur écorche membrane
tendres comme du parchemin
comme si les cris étaient des lames
qui tranchent le silence en minces lanières
découpées dans la peau du crâne
crâne trop tendre pour les contenir
trop tendre jusqu'au centre
comme de la guimauve calcinée qui s'effrite d'un rien
d'un souffle qui s'éteint
d'un cri que l'on retient
Communication (piège triangulaire)
Ici, dans la ruche des doigts, je n'ai rien reçu qui me satisfasse... Quand on cache entre ses dents la rumeur d'une famille souillée, on ne compte pas trop son plaisir... je connais un personnage ulcéré qui colle à son mal comme un maquereau suce à l'os les putains qui le font vivre... c'est ça, tu sais, l'habitude... le tremblement qui talonne les heures saintes quand on cherche à s'évanouir dans la tendresse. Parfois, oui, on tremble. On se sent toujours insatisfait.
Et tous les jeux qu'on tient pour sérieux s'évaporent au fond de ces lamenteries... de ces communions autour d'un trop-plein d'inutile AINSI PASSE
UN ANGE SUR LE TOIT... la musique qu'on siffle entre les dents pour convertir la peur en innocence prend un rythme d'apparence étrange, tout en
couleurs... un refrain qui pleure de la peinture qui s'évente dans les brumes matinales... personne ne comprend la danse des choses que l'on croit futiles
L'OEIL N'EST PAS ENCORE NÉ... Non, pas encore. Il me connaît, dit-il, il m'a cataloguée comme on étiquette une banane : ah, je connais cette femme trop bien. Mais je ne suis pas une chose!!! ET MOI, CRIE LE MOI, QUI SUIS-JE? Regarde comme il s'efforce à voir sans savoir à essayer tellement L'OEIL S'ÉTIRE DANS SON REVÊTEMENT la croûte brise comme une cérémonie d'enterrement dans le cimetière d'autos où les géantes pinces broient et tourmentent le fer et l'acier et la vitre qui éclate en mille morceaux... ET LE GRAND CORTÈGE DU SOIR TOUT BLANC passe tout près de ma maison blanche, blanche, où tout près de la folie, je m'étonne qu'au passage de cette aile blanche, je n'aie point faibli... Je suis une oubliette sans doute que j'essaie d'être un mur pour faire obstacle à la nuit OEIL, QU'ATTENDS-TU, QUI ME TOURMENTES? L'oeil m'accompagne comme jadis il a traqué Caïn. Comme jadis m'accompagnait une guitare qui est devenue si jalouse de ma musique qu'elle s'est déguisée en mirage, un mirage que j'ai prêté aux autres pour tenter de le conserver... comme ce nouveau veuf qui frappe du pied contre le sol, qui a déjà perdu la cadence... il ne lui reste que le battement impuissant de la rage AUJOURD'HUI, AUJOURD'HUI, UN DÉSERT il n'y a plus qu'à reconnaître qu'on fait toujours des rêves inquiets, qu'on a des sueurs jaunes comme la fièvre, que le temps nous heurte par ses quatre chemins écartelés, nous balaie au passage comme des fétus de paille... il n'y a plus qu'à avouer que malgré ce qu'on raconte sur le chômage, on a tous du travail : on est tous très occupés à fabriquer des larmes. On travaille comme des enragés à devenir aveugles et sourds parce qu'on ne veut plus voir, on en a assez d'entendre la souffrance.
Alors on mange la vie, on se fait de gargantuesques repas à même sa propre chair... et il y aura toujours des dieux pour rire de bon coeur, rire vraiment de nous... des dieux dont les lèvres écumeront de mousse couleur d'étoiles et de tellement d'ivresse joyeuse d'avoir bu à la fontaine bleutée du clair de lune sur le fleuve profond... des dieux et des déesses qui nous attendent... qu'on entend parfois s'amuser quand on se fait SILENCE
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents
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Un instant de silence
un instant
de silence
dans la course du vent
tire
un fil de lune
des nuages à la terre
bref,
il faut mourir
Crépuscule
ce n'est plus notre nom qui glisse
devant ce grand ciel noir
on voit dans le contre-jour terni
les vendeuses d'espoir épousseter leurs vitrines
devant l'émouvant cortège des délices
pareil au sourd baiser d'un ange
le silence au passé frôle les espaces pressés
au repos dans la lumière étrange
Nuit creuse
On se terre dans la nuit de solitudes mal tolérées, quand la confiance fuit l'océan calme de l'honorable méditation et que le goût amer de la peur monte
dans la gorge. Un secret de glace se fige alors sur la lèvre, et le poème prend le rictus d'une vague claustrophobie, se met à moisir dans le clair-obscur de l'étroitesse d'esprit. Le moite crépuscule des inquiétudes inutiles fait glisser sa plume sur une paume effrayée... La page se peuple alors de fantômes troublants, de personnages rigides, prisonniers, que les odeurs et les bruits exacerbent. Rien ne bouge, et tout s'agite dans ce silence enténébré. 'haleine froide du doute souffle sur la nuque penchée vers cette couche grise où plus rien ne va coucher. Et les obstacles se tiennent les coudes en rangs serrés comme une forêt d'épines à fleur de sol pour enfarger la muse. On se heurte à cette masse opaque tassée contre soi et tout transi, grelottant, la respiration si crispée qu'on est à peine vivant, on a hâte de se battre afin que le sang de la rime répande enfin l'éclat de son encre chaude sur la froide noirceur de la terreur absurde.
Chansonnette
babillage babillage babillage
qui de la chèvre qui du chou
rendre à césar ce qu'il a volé
faire la part des choses qui ne nous laisse plus rien
badinage badinage badinage
des fagots séchés plein la bouche
la langue en pleine forme
la langue qui s'exerce au bâton
surtout bien retourner la balle
dialogues de sourdes jacasseries qui ne vont nulle part
platitudes de la politesse alors qu'on se fout bien du monde
il est bien plus important dit-on de se plaire à soi-même
mais de grâce faites-moi taire
je suis un piano à vent une corde pincée à toute allure
démentiellement
j'ai la glotte qui grince comme une perdue
dans tous les sens
je suis l'enfant qui babille
Un instant de silence 69
pour mettre une robe
au silence
Silence !
moi, plante, mais plante de poésie
si ne suis baignée aux racines de l'âme
par une mer d'absolue sérénité
ne peux pas grandir
et si nourrie de la mauvaise façon
grandis tout croche
et si assoiffée, asséchée
ou qu'on brouille la source de mes rêveries
ne puis transcrire qu'âneries
ai grand besoin de brunante
de l'obscure bienfaisance
des couleurs bleues de l'humide réclusion
pour que rumine en silence
dans le velours discret de ma corolle
le bourgeonnement de la puissante solitude
mais sous le jaune cruel des regards curieux
ou dans le désert grisâtre du qu'en-dira-t-on
moi, plante, me dessèche et noircis
... comme une perdue
ceux qui crient la nuit me comprendront
car je n'ai pas de voix
je n'ai pas suffisamment crié
par crainte par timidité par honte de dire les choses
par l'amertume vague qui croupit dans l'ombre
plutôt que de se voir à nu
silence de ma voix déchirée par la tendresse
de mes deux oreilles trop tendres
non pas tendres comme des bras tendus vers une
étreinte
non pas tendres comme une caresse qui effleure une
joue
mais tendres comme de la viande tendre
comme de la chair martyrisée qu'on passe sur une
râpe
trop tendres pour entendre s'il fallait
que le ton monte
qu'on leur écorche membrane
tendres comme du parchemin
comme si les cris étaient des lames
qui tranchent le silence en minces lanières
découpées dans la peau du crâne
crâne trop tendre pour les contenir
trop tendre jusqu'au centre
comme de la guimauve calcinée qui s'effrite d'un rien
d'un souffle qui s'éteint
d'un cri que l'on retient
Communication (piège triangulaire)
Ici, dans la ruche des doigts, je n'ai rien reçu qui me satisfasse... Quand on cache entre ses dents la rumeur d'une famille souillée, on ne compte pas trop son plaisir... je connais un personnage ulcéré qui colle à son mal comme un maquereau suce à l'os les putains qui le font vivre... c'est ça, tu sais, l'habitude... le tremblement qui talonne les heures saintes quand on cherche à s'évanouir dans la tendresse. Parfois, oui, on tremble. On se sent toujours insatisfait.
Et tous les jeux qu'on tient pour sérieux s'évaporent au fond de ces lamenteries... de ces communions autour d'un trop-plein d'inutile AINSI PASSE
UN ANGE SUR LE TOIT... la musique qu'on siffle entre les dents pour convertir la peur en innocence prend un rythme d'apparence étrange, tout en
couleurs... un refrain qui pleure de la peinture qui s'évente dans les brumes matinales... personne ne comprend la danse des choses que l'on croit futiles
L'OEIL N'EST PAS ENCORE NÉ... Non, pas encore. Il me connaît, dit-il, il m'a cataloguée comme on étiquette une banane : ah, je connais cette femme trop bien. Mais je ne suis pas une chose!!! ET MOI, CRIE LE MOI, QUI SUIS-JE? Regarde comme il s'efforce à voir sans savoir à essayer tellement L'OEIL S'ÉTIRE DANS SON REVÊTEMENT la croûte brise comme une cérémonie d'enterrement dans le cimetière d'autos où les géantes pinces broient et tourmentent le fer et l'acier et la vitre qui éclate en mille morceaux... ET LE GRAND CORTÈGE DU SOIR TOUT BLANC passe tout près de ma maison blanche, blanche, où tout près de la folie, je m'étonne qu'au passage de cette aile blanche, je n'aie point faibli... Je suis une oubliette sans doute que j'essaie d'être un mur pour faire obstacle à la nuit OEIL, QU'ATTENDS-TU, QUI ME TOURMENTES? L'oeil m'accompagne comme jadis il a traqué Caïn. Comme jadis m'accompagnait une guitare qui est devenue si jalouse de ma musique qu'elle s'est déguisée en mirage, un mirage que j'ai prêté aux autres pour tenter de le conserver... comme ce nouveau veuf qui frappe du pied contre le sol, qui a déjà perdu la cadence... il ne lui reste que le battement impuissant de la rage AUJOURD'HUI, AUJOURD'HUI, UN DÉSERT il n'y a plus qu'à reconnaître qu'on fait toujours des rêves inquiets, qu'on a des sueurs jaunes comme la fièvre, que le temps nous heurte par ses quatre chemins écartelés, nous balaie au passage comme des fétus de paille... il n'y a plus qu'à avouer que malgré ce qu'on raconte sur le chômage, on a tous du travail : on est tous très occupés à fabriquer des larmes. On travaille comme des enragés à devenir aveugles et sourds parce qu'on ne veut plus voir, on en a assez d'entendre la souffrance.
Alors on mange la vie, on se fait de gargantuesques repas à même sa propre chair... et il y aura toujours des dieux pour rire de bon coeur, rire vraiment de nous... des dieux dont les lèvres écumeront de mousse couleur d'étoiles et de tellement d'ivresse joyeuse d'avoir bu à la fontaine bleutée du clair de lune sur le fleuve profond... des dieux et des déesses qui nous attendent... qu'on entend parfois s'amuser quand on se fait SILENCE
Dernière édition par arc le Mar 29 Jan 2013 - 16:55, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
http://www.youtube.com/watch?v=H_otjpCRIbI
http://www.youtube.com/watch?v=F7OGYsEe3D4
http://www.youtube.com/watch?v=DzIH9MzyeRY
http://www.youtube.com/watch?v=F7OGYsEe3D4
http://www.youtube.com/watch?v=DzIH9MzyeRY
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
La Solitude est l'instant essentiel entre deux rencontres.
Il est bon parfois de se retrouver seul. Non pour la solitude en elle-même, mais pour retrouver l'être qui se tapit au fond de soi. L'être aux milles et un visages qui n'est ni la caricature de soi-même, ni l'image dénaturée par une vie trop remplie.
Il est bon d'être seul, seul avec tout ce qu'on est, oubliant tout ce que l'on croit être. La solitude n'est pas un mal qu'il faut fuir à tout prix, bien au contraire, c'est un luxe que peu de personne semble apprécier vraiment. L'un des seuls luxes dont on ne peut être privé que par une vie trop "riche". Remplir, et toujours remplir.
Cette richesse que l'on croit indispensable qui est en fait une fuite, une peur, un rejet... Une richesse de "pacotille" qui serait de remplir sa vie coûte que coûte de tout, de rien pour en oublier l'essentiel, pour oublier l'être en nous qui pose question et donc, qui pose problème, pour en oublier ce qui nous anime vraiment.
Quel luxe que d'être seul et de se retrouver finalement face à tout ce qui est ! C'est d'une simplicité désarmante. Tout est contenu dans cet instant sublime qui nous compose et qui n'a de fin que dans un esprit pressé par le temps. Un instant infini et un être sans mesure.
Qu'il est bon parfois de se retrouver seul. Qu'il est bon parfois d'être en compagnie d'une simple pensée, d'un simple sentiment, d'une mélodie vivante, d'un regard posé qui ne cherche ni réponse, ni question. C'est comme ouvrir en grand une fenêtre aux beaux jours et laisser place au vent, qu'il chasse l'invisible vapeur stagnante qui nous endort.
Mais pour apprécier la Solitude, il faut apprécier inévitablement les autres, apprécier de les retrouver, fort d'un espace serein et de sincères sentiments. Pour apprécier vraiment la solitude, il faut inclure tout ceux qu'on aime dans cet espace car il nous compose tout autant que l'eau que nous buvons, que la pensée qui nous traverse. Se retrouver, c'est retrouver les autres avec leur propre Solitude. Et finalement, l'instant de Solitude est l'instant ou l'on n'est au plus proche de tout ce qui nous entoure.
Il est bon parfois de se retrouver seul. Non pour la solitude en elle-même, mais pour retrouver l'être qui se tapit au fond de soi. L'être aux milles et un visages qui n'est ni la caricature de soi-même, ni l'image dénaturée par une vie trop remplie.
Il est bon d'être seul, seul avec tout ce qu'on est, oubliant tout ce que l'on croit être. La solitude n'est pas un mal qu'il faut fuir à tout prix, bien au contraire, c'est un luxe que peu de personne semble apprécier vraiment. L'un des seuls luxes dont on ne peut être privé que par une vie trop "riche". Remplir, et toujours remplir.
Cette richesse que l'on croit indispensable qui est en fait une fuite, une peur, un rejet... Une richesse de "pacotille" qui serait de remplir sa vie coûte que coûte de tout, de rien pour en oublier l'essentiel, pour oublier l'être en nous qui pose question et donc, qui pose problème, pour en oublier ce qui nous anime vraiment.
Quel luxe que d'être seul et de se retrouver finalement face à tout ce qui est ! C'est d'une simplicité désarmante. Tout est contenu dans cet instant sublime qui nous compose et qui n'a de fin que dans un esprit pressé par le temps. Un instant infini et un être sans mesure.
Qu'il est bon parfois de se retrouver seul. Qu'il est bon parfois d'être en compagnie d'une simple pensée, d'un simple sentiment, d'une mélodie vivante, d'un regard posé qui ne cherche ni réponse, ni question. C'est comme ouvrir en grand une fenêtre aux beaux jours et laisser place au vent, qu'il chasse l'invisible vapeur stagnante qui nous endort.
Mais pour apprécier la Solitude, il faut apprécier inévitablement les autres, apprécier de les retrouver, fort d'un espace serein et de sincères sentiments. Pour apprécier vraiment la solitude, il faut inclure tout ceux qu'on aime dans cet espace car il nous compose tout autant que l'eau que nous buvons, que la pensée qui nous traverse. Se retrouver, c'est retrouver les autres avec leur propre Solitude. Et finalement, l'instant de Solitude est l'instant ou l'on n'est au plus proche de tout ce qui nous entoure.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ces mots s'étirent dans la lumière du crépuscule, chantant là, dans les contraires, les milles et un visages de l’humanité ...
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Confiance
Je pourrai un jour les dire, ces mots qui me taraudent. Ces souffles éternels qui me gèlent à l'envie. Ces glaciers aux rocs qui gémissent sous la poussée lente des années qui défilent.
Je pourrai les dire, les hurler à l'écho, les entendre rebondir sur les falaises des hommes, si jamais j'arrive à pouvoir une fois les saisir.
Je pourrai leur crier combien de flammes brûlent, à ces êtres qui me passent à coté. A ceux dont les yeux ne voient que ma surface, et dont je ne sais me laisser approcher.
Je pourrai leur décrire l'univers onirique qui en moi s'est niché ... car je saurai bientôt parler.
J'ai les mains ouvertes, mais elles sont brisées. Alors que je cherche le rire et non pas la pitié. Alors que je veux dire combien je suis lassé. Alors que différences dont je n'ai rien souhaité m'épinglent là, papillon cloué.
Je voudrais leur dire, à ces êtres que j'aime, que j'ai tout encensé. A la fois leurs poèmes et leurs billevesées. A la fois leurs antiennes et leur coups d'épée, et encore leur gêne devant ma peau desquamée.
J'aimerai entendre ma voix se poser. Rires de l'enfance une fois retrouvés, aller dans l'absence des reflets vermillons pour que la vie danse autour du carillon.
J'aimerais la connivence d'un instant partagé, le reflux des nuées noires de la confiance envolée, le départ des oiseaux picorant les graines que j'ai cru semer.
Je pourrai crier le "quoi" qui gronde en ma gorge, la langue épaisse s'étant dessoudée de ce palais prostré dans la quête du soi.
Noirceur qui se dresse pour enfin s'envoler ? Et ce fusil chargé que je tends vers ma tempe, que va-t-il me donner ? Que risquerais-je encore à le décharger ?
Plus grand chose à présent que d'être soulagé de laisser le temps faire ce que je n'ai su porter.
Il est des corbeilles qu'il vaut mieux délaisser. Mais leur ombre portée reste simulacre; et la trace striée de l'osier qui les tisse imprègne parfois ceux qui s'approchent un peu ...
Alors que faire d'autre que regarder, languide, les erreurs du passé qui me servent de guide ? Avancer de nouveau, certes et puis sourire. Retendre la main après les soupirs et les pleurs qui me vident.
C'est une dure chose de redonner confiance. Et pourtant là-dedans je me lance. Quelles que soient les eaux de la rivière en crue, il me faut traverser pour accomplir ma mue ...
Dernière édition par Mjöllnir le Mar 29 Jan 2013 - 18:50, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ce marteau que je reprend comme avatar n'est pas tourné vers l'extérieur. Il se veut le symbole de la destruction de ma coquille. De ce chemin que je poursuis.
Je n'en dirai pas plus. On verra à l'usage ...
Je n'en dirai pas plus. On verra à l'usage ...
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Merci à toi, Mag. Ce sont tes éclairages qui m'aident. En plus de ce que je lis à droite et à gauche. Ici et ailleurs.
Le lien que j'ai posté chez toi, décrivant les 9 grands types de personnalité, m'est aussi une bonne référence depuis assez longtemps. Cependant, je sais qu'entre lire et accepter, puis qu'entre accepter et évoluer, il se passe du temps et bien de bosses.
Je bouge. Je me mets en défaut. Je me trompe. Je me blesse. Je blesse. J'essaye de corriger le tir. J'aimerais dépasser ce que je fus. Je veux vivre. Pas survivre
http://www.youtube.com/watch?v=vVcbl5RiuO8
Le lien que j'ai posté chez toi, décrivant les 9 grands types de personnalité, m'est aussi une bonne référence depuis assez longtemps. Cependant, je sais qu'entre lire et accepter, puis qu'entre accepter et évoluer, il se passe du temps et bien de bosses.
Je bouge. Je me mets en défaut. Je me trompe. Je me blesse. Je blesse. J'essaye de corriger le tir. J'aimerais dépasser ce que je fus. Je veux vivre. Pas survivre
http://www.youtube.com/watch?v=vVcbl5RiuO8
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Mais pourquoi avoir mis un masque ?
Pourquoi les gens ne peuvent ils être que ce qu'ils sont ?
Excuse moi, ceci n'est pas une critique mais une véritable interrogation (intérieure).
Pourquoi les gens ne peuvent ils être que ce qu'ils sont ?
Excuse moi, ceci n'est pas une critique mais une véritable interrogation (intérieure).
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
A cause d'une grande souffrance r'Eve Zèbre. A cause de mon enfance. Parce que je ne voulais pas craquer, parce que je ne pouvais plus donner ma confiance.
Et j'ai persisté, bien au delà de ce qu'il était possible. Je me suis mis en danger. Non pas qu'il soit réel à l'extérieur, mais il le fut longtemps par rapport à ma propre construction.
Redonner l'entrée à mon être, c'était comme exposer ma chair à nu à la flamme d'un chalumeau. Eh bien, je l'accepte maintenant. Parce que je ne veux plus m'enfermer dans cette prison, cette chrysalide qui ne fait que me desservir. Qui sépare ma vie réelle de mon envie de vivre. Ce n'est que mon propre renoncement, mon propre abandon qui m'ont fait abandonner les autres.
Tu vois ... c'est aveuglant de regarder une autre réalité que celle qui m'a construit depuis si longtemps. C'est sidérant, déstabilisant, angoissant. Et pourtant ... comme lors de mon premier saut en parachute, je vais me lancer tête la première. On verra.
Et j'ai persisté, bien au delà de ce qu'il était possible. Je me suis mis en danger. Non pas qu'il soit réel à l'extérieur, mais il le fut longtemps par rapport à ma propre construction.
Redonner l'entrée à mon être, c'était comme exposer ma chair à nu à la flamme d'un chalumeau. Eh bien, je l'accepte maintenant. Parce que je ne veux plus m'enfermer dans cette prison, cette chrysalide qui ne fait que me desservir. Qui sépare ma vie réelle de mon envie de vivre. Ce n'est que mon propre renoncement, mon propre abandon qui m'ont fait abandonner les autres.
Tu vois ... c'est aveuglant de regarder une autre réalité que celle qui m'a construit depuis si longtemps. C'est sidérant, déstabilisant, angoissant. Et pourtant ... comme lors de mon premier saut en parachute, je vais me lancer tête la première. On verra.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Oui je comprend mais je trouve cela domage quand même.
Ma naïveté me perdra !
Aujourd'hui, j'ai réalisé que lorsque j'étais face à mur, taper dedans ne le ferait pas se déplacer.
Cela ne ferait que me blesser encore et encore.
Donc, je n'insiste plus et tente de trouver un autre chemin pour passer ....
Il faut se préserver pour rester entier.
Ma naïveté me perdra !
Aujourd'hui, j'ai réalisé que lorsque j'étais face à mur, taper dedans ne le ferait pas se déplacer.
Cela ne ferait que me blesser encore et encore.
Donc, je n'insiste plus et tente de trouver un autre chemin pour passer ....
Il faut se préserver pour rester entier.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Tu vois r'Eve Zèbre ... j'aurais aimé parler. mais je ne le pouvais pas. Derrière la colère, derrière l'abandon, se cachaient la tristesse, la peur.
Il m'a fallu du temps et de nombreuses collisions pour le comprendre et puis l'admettre. Et, seul, vu derrière cette image de "roc" qui me permettait d'affronter des tempêtes, il n'était pas facile de trouver un appui quel qu'il soit. "Il est grand, il est fort, il peut encaisser ..."
Voilà ... ce que je qualifiais autrefois de faiblesse n'est qu'un des points d'accroche de l'humanité ... et j'ai "nié" les miennes ...
Il m'a fallu du temps et de nombreuses collisions pour le comprendre et puis l'admettre. Et, seul, vu derrière cette image de "roc" qui me permettait d'affronter des tempêtes, il n'était pas facile de trouver un appui quel qu'il soit. "Il est grand, il est fort, il peut encaisser ..."
Voilà ... ce que je qualifiais autrefois de faiblesse n'est qu'un des points d'accroche de l'humanité ... et j'ai "nié" les miennes ...
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Re: Flying on the other side ;)
r'Eve Zèbre a écrit:Oui je comprend mais je trouve cela domage quand même.
Ma naïveté me perdra !
Aujourd'hui, j'ai réalisé que lorsque j'étais face à mur, taper dedans ne le ferait pas se déplacer.
Cela ne ferait que me blesser encore et encore.
Donc, je n'insiste plus et tente de trouver un autre chemin pour passer ....
Il faut se préserver pour rester entier.
Taper dans un mur ... peut-être as-tu eu cette impression à mon égard (je ne sais pas, je projette ou j’interprète). En tout cas, chaque "coup" donné résonne r'Eve Zèbre. Qu'on te le dise ou pas. Tout est utile. Ce que tu m'as dit est utile. Il ne reste qu'au receveur d'en faire usage ... et de le dire ...
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ah la la !
Mais nous ne sommes pas des machines.
Personne n'est infaillible et heureusement, sinon les sentiments et émotions n'auraient plus lieu d'exister
Mais nous ne sommes pas des machines.
Personne n'est infaillible et heureusement, sinon les sentiments et émotions n'auraient plus lieu d'exister
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Non, ce n'était pas ton image que j'avais en tête mais celle d'une autre personne : ma mère.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ah pardon r'Eve Zebre.
J'ai été une putain de machine. Oserai-je dire dressé pour servir ?
Dressé à m'oublier ? Je le sais. Je le vois. Je le ressens au fond de mon être.
Mes mots vont changer à présent, maintenant que cette coquille se fend.
Tu as raison, les sentiments étaient là, comme des graines ensilées depuis des éons. Sans doute, et même surement, vont-ils refleurir dès que la lumière reviendra en moi.
J'ai été une putain de machine. Oserai-je dire dressé pour servir ?
Dressé à m'oublier ? Je le sais. Je le vois. Je le ressens au fond de mon être.
Mes mots vont changer à présent, maintenant que cette coquille se fend.
Tu as raison, les sentiments étaient là, comme des graines ensilées depuis des éons. Sans doute, et même surement, vont-ils refleurir dès que la lumière reviendra en moi.
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Re: Flying on the other side ;)
Je ne suis pas un monstre non plus ... juste quelqu'un qui fut énormément blessé par la vie.
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
J'ai appris très vite que nourrir des rancunes ne faisait que nous bouffer intérieurement.
Alors que lorsque l'on pardonne, aussi dur que cela puisse paraître et être, curieusement après on se sent si LEGER
Ceci dit, tout le monde n'a pas la capacité et/ou la volonté de pardonner.
C'est très difficile et il faut du courage pour le faire
C'est amusant d'ailleurs, beaucoup croient que pardonner c'est être lache, refuser d'affronter.
S'ils savaient !
Alors que lorsque l'on pardonne, aussi dur que cela puisse paraître et être, curieusement après on se sent si LEGER
Ceci dit, tout le monde n'a pas la capacité et/ou la volonté de pardonner.
C'est très difficile et il faut du courage pour le faire
C'est amusant d'ailleurs, beaucoup croient que pardonner c'est être lache, refuser d'affronter.
S'ils savaient !
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Oui tu as raison .
J'ai toujours pardonné, même après mes coups de colère, en plus de m'excuser. Je comprend quand je passe des limites. Je comprend, parfois après cependant, ce que ces types d'affrontement peuvent produire comme souffrance, à la fois chez l'autre et chez moi. C'est ainsi que je pardonne oui, que j'admets mes erreurs. C'est libératoire en plus que d'être en prise de conscience de ses propres faiblesses (ou tout du moins ai-je tendance à le croire).
Après, effectivement, le choix de le faire ou non appartient au vis-à-vis.
Je suis content d'échanger avec toi, et de voir que nous pouvons essayer de trouver une voie, parce qu'elle est initiée des deux cotés
J'ai toujours pardonné, même après mes coups de colère, en plus de m'excuser. Je comprend quand je passe des limites. Je comprend, parfois après cependant, ce que ces types d'affrontement peuvent produire comme souffrance, à la fois chez l'autre et chez moi. C'est ainsi que je pardonne oui, que j'admets mes erreurs. C'est libératoire en plus que d'être en prise de conscience de ses propres faiblesses (ou tout du moins ai-je tendance à le croire).
Après, effectivement, le choix de le faire ou non appartient au vis-à-vis.
Je suis content d'échanger avec toi, et de voir que nous pouvons essayer de trouver une voie, parce qu'elle est initiée des deux cotés
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Et voilà... le jeu reprend,
Il arrive qu'on ait envie de faire semblant...
Mais zrêve est tellement charmante, tellement ...
n'est-ce pas?
Il arrive qu'on ait envie de faire semblant...
Mais zrêve est tellement charmante, tellement ...
n'est-ce pas?
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Semama, tu me gênes !
Comme je te l'ai déjà dit, personne n'est parfait, surtout pas moi !
Je suis la première à reconnaître mes défauts
Comme je te l'ai déjà dit, personne n'est parfait, surtout pas moi !
Je suis la première à reconnaître mes défauts
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Ahhhhh (soupir) la communication,
les projections,
les codes sociaux
et tous et Tout...
Par Toutatis Mjö ! j'suis contente de le revoir ton marteau des anciens, me rappelle mon arrivée sur le forum...
les projections,
les codes sociaux
et tous et Tout...
Par Toutatis Mjö ! j'suis contente de le revoir ton marteau des anciens, me rappelle mon arrivée sur le forum...
Re: Flying on the other side ;)
Totalement désolé zrêve.
J'avais pas prévu de t’embêter.
J'avais pas prévu de t’embêter.
- Spoiler:
- Si on reprend l'iconographie de notre préféré Ygor, quand c'est le PN.... c'est le PN
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
Hello semama
Sans aucun doute
En parcourant le paysage d'un regard se dessillant, je pense qu'il y a toujours quelque chose à donner de soi et à accepter de l'autre.
Il me semble alors que ne rien montrer de ce que l'on est réellement, ou plutôt de garder par devers soi ses blessures qui freinent va au sens contraire de la progression des contacts. Je m'en rends d'abord compte me concernant, et je l'exprime ainsi.
Je me lâche maintenant.
Ceci étant, ce n'était pas un semblant, semama, c'était les restes de coups, ces coups qui tannent le cuir, qui le rendent plus épais, plus dur, plus imperméable aussi. Cela ne veut pas dire que ce qui est enrobé dedans ne souffre pas ...
Une citation que j'affectionne, et que j'avais avant en signature :
" L'apparence n'est rien, c'est au fond du cœur qu'est la plaie " Euripide
Sans aucun doute
En parcourant le paysage d'un regard se dessillant, je pense qu'il y a toujours quelque chose à donner de soi et à accepter de l'autre.
Il me semble alors que ne rien montrer de ce que l'on est réellement, ou plutôt de garder par devers soi ses blessures qui freinent va au sens contraire de la progression des contacts. Je m'en rends d'abord compte me concernant, et je l'exprime ainsi.
Je me lâche maintenant.
Ceci étant, ce n'était pas un semblant, semama, c'était les restes de coups, ces coups qui tannent le cuir, qui le rendent plus épais, plus dur, plus imperméable aussi. Cela ne veut pas dire que ce qui est enrobé dedans ne souffre pas ...
Une citation que j'affectionne, et que j'avais avant en signature :
" L'apparence n'est rien, c'est au fond du cœur qu'est la plaie " Euripide
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
@ Mag
Par Bélénos !!! Je suis content que nous communiquions toujours en paix et en allant chercher "au delà du réel" !
" La vérité est ailleurs " Fox Mulder
PS : A ce propos, il existe une théorie qui explique l'intrication quantique par le phénomène de non-localité de certaines propriétés de l'objet (pas si con que ça le Fox Mulder hein ^^)
Par Bélénos !!! Je suis content que nous communiquions toujours en paix et en allant chercher "au delà du réel" !
" La vérité est ailleurs " Fox Mulder
PS : A ce propos, il existe une théorie qui explique l'intrication quantique par le phénomène de non-localité de certaines propriétés de l'objet (pas si con que ça le Fox Mulder hein ^^)
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
@mag
Les codes certainement jouent un rôle...
Mais pas que...
@zrêve
Et on peut avoir plein de défaut et pour autant être charmante...
@mjollnir
je ne te connais pas assez en effet pour savoir si le jeu reprend après ou depuis. Mais je vois que tu participes activement aux suites de mots ... donc oui, le jeu reprend
Les codes certainement jouent un rôle...
Mais pas que...
@zrêve
Et on peut avoir plein de défaut et pour autant être charmante...
@mjollnir
je ne te connais pas assez en effet pour savoir si le jeu reprend après ou depuis. Mais je vois que tu participes activement aux suites de mots ... donc oui, le jeu reprend
Invité- Invité
Re: Flying on the other side ;)
La vie reprend son cours. Même si je bosse fort, je l'avale de grâce ...
Invité- Invité
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