Timbrée ou équili(zé)brée ?
+21
Carla de Miltraize VI
siamois93
dessein
mrs doubtfull
Oekkat
Harpo
Basilice
Fa
MissMiaouw
Ise
Ecopli
ViVie
laDivine
Aerienne
⚡ Foxy Charlie ⚡
Cyrille999
Broutille
Mag
♡Maïa
lafeelicite
Bliss
25 participants
Page 8 sur 10
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Lundi : Chikunguignol ou pourquoi le capucin des grains est-il nuisible ?
Pour une fois, le titre ne reflèterait pas le contenu.
(Un peu comme le manuscrit que j'ai actuellement entre les mains d'ailleurs. )
Pour une fois...
Le titre serait l'élixir magique du professeur Arnacus,
Les promesses impossibles d'un marabout dans la boîte aux lettres,
Notre paquet de gâteaux préférés avec un trou dedans,
Trou qui indiquerait le passage d'une souris,
Ou d'un souricureuil.
http://www.decitre.fr/livres/histoire-d-un-souricureuil-9782070518036.html
Pour une fois, le titre serait un pot de terrine dont les parois de verre n'auraient pas été soigneusement nettoyées, ce qui laisserait penser que, mais qui serait désespérément vide et rangé dans le frigo quand même.
Damned, comme dirait Blake,
Ou Mortimer,
Caramba, encore raté,
Comme dirait le général Alcazar.
Car de Chikunguignol il n'y a pas.
Quant au capucin des grains, je n'aurais pas le coeur de lui faire un procès,
J'aime trop les colères optères.
(Et là Freud se redresse dans son cercueil, pointe l'index et dit : "Les colères au père ? Mmmh, continuez".)
Il s'appelait Sigmund (mund : bouche) et il est décédé d'un cancer de la bouche.
Il s'appelait Saturnin et il avait la tête dans les étoles.
Elle se nommait Lamy et n'en avait aucun.
Diogène ne vivait pas dans un tonneau.
http://tatoufaux.com/?Diogene-vivait-dans-un-tonneau
Et être atteint du syndrome de Diogène, ça ne doit pas être facile à vivre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Diog%C3%A8ne
Et puis d'abord, où sont passées mes élytres ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lytre
Le tatou est un mammifère d'Amérique tropicale et subtropicale, qui se reconnaît à ses plaques cornées, formant une carapace défensive quand il se roule en boule.
Il y en a donc des faux, même si Tatoufaux.com n'a rien à voir avec la choucroute.
Il y a aussi des tatous à l'envers, dans les cartes Amérindiennes, même que ça ne présage rien de bon.
"Ferme tes frontières" m'a-t-on dit un jour.
Comme j'ai du mal, j'ai adopté un douanier.
Bref, passons.
"Passez pompon, les carillons, les portes sont ouveeeerteuuuu"
"Passez pompon, les carillons, les portes sont fermées, à - clé".
J'aimerais arriver à fermer mes frontières sans fermer la porte ouverte à toutes les fenêtres.
J'ai croisé un certain nombre de profs d'histoire, la plupart étaient dépressifs.
Pourquoi ?
J'aime bien Pierre Assouline.
http://larepubliquedeslivres.com/
Et les clopinettes en robe de chambre.
http://www.touteslesrecettes.fr/c/clopinettes-en-robe-des-champs.html
Le problème, quand le titre ne reflète pas le contenu,
Et que le contenu est une suite de divagations,
C'est qu'on ignore comment conclure.
Pour une fois, le titre ne reflèterait pas le contenu.
(Un peu comme le manuscrit que j'ai actuellement entre les mains d'ailleurs. )
Pour une fois...
Le titre serait l'élixir magique du professeur Arnacus,
Les promesses impossibles d'un marabout dans la boîte aux lettres,
Notre paquet de gâteaux préférés avec un trou dedans,
Trou qui indiquerait le passage d'une souris,
Ou d'un souricureuil.
http://www.decitre.fr/livres/histoire-d-un-souricureuil-9782070518036.html
Pour une fois, le titre serait un pot de terrine dont les parois de verre n'auraient pas été soigneusement nettoyées, ce qui laisserait penser que, mais qui serait désespérément vide et rangé dans le frigo quand même.
Damned, comme dirait Blake,
Ou Mortimer,
Caramba, encore raté,
Comme dirait le général Alcazar.
Car de Chikunguignol il n'y a pas.
Quant au capucin des grains, je n'aurais pas le coeur de lui faire un procès,
J'aime trop les colères optères.
(Et là Freud se redresse dans son cercueil, pointe l'index et dit : "Les colères au père ? Mmmh, continuez".)
Il s'appelait Sigmund (mund : bouche) et il est décédé d'un cancer de la bouche.
Il s'appelait Saturnin et il avait la tête dans les étoles.
Elle se nommait Lamy et n'en avait aucun.
Diogène ne vivait pas dans un tonneau.
http://tatoufaux.com/?Diogene-vivait-dans-un-tonneau
Et être atteint du syndrome de Diogène, ça ne doit pas être facile à vivre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Diog%C3%A8ne
Et puis d'abord, où sont passées mes élytres ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lytre
Le tatou est un mammifère d'Amérique tropicale et subtropicale, qui se reconnaît à ses plaques cornées, formant une carapace défensive quand il se roule en boule.
Il y en a donc des faux, même si Tatoufaux.com n'a rien à voir avec la choucroute.
Il y a aussi des tatous à l'envers, dans les cartes Amérindiennes, même que ça ne présage rien de bon.
"Ferme tes frontières" m'a-t-on dit un jour.
Comme j'ai du mal, j'ai adopté un douanier.
Bref, passons.
"Passez pompon, les carillons, les portes sont ouveeeerteuuuu"
"Passez pompon, les carillons, les portes sont fermées, à - clé".
J'aimerais arriver à fermer mes frontières sans fermer la porte ouverte à toutes les fenêtres.
J'ai croisé un certain nombre de profs d'histoire, la plupart étaient dépressifs.
Pourquoi ?
J'aime bien Pierre Assouline.
http://larepubliquedeslivres.com/
Et les clopinettes en robe de chambre.
http://www.touteslesrecettes.fr/c/clopinettes-en-robe-des-champs.html
Le problème, quand le titre ne reflète pas le contenu,
Et que le contenu est une suite de divagations,
C'est qu'on ignore comment conclure.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Un coucou par ici
Et cette musique, inspirée par ton texte ci-dessus.
Amitiés
Et cette musique, inspirée par ton texte ci-dessus.
Amitiés
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Et donc Margarethe Von Trotta a fait un biopic sur Hannah Arendt ! Intéressant. Tu avais vu l'honneur perdu de Katharina Blum ?
J'aime beaucoup ton clip de la Compagnie Créole sur le Douanier Rousseau
Et de divagations en souvenirs, de Hey Jude à ma prof d'anglais de seconde qui nous faisait travailler avec un casque et des chansons des Beatles. D'ailleurs, c'est comme Diogène et son tonneau ça, j'ai longtemps entendu que les textes des Beatles sont nuls, mais chaque fois que je m'intéresse à l'un d'entre eux je découvre un petit bijou . J'adore She's leaving home, par exemple...
J'avais traduit "sweet summer sweat" par "douce moiteur d'un bonbon d'été", ça l'avait fait beaucoup rire . Et là je viens de me rendre compte que ces trois mots n'appartiennent pas aux Beatles, mais à Hotel California, cette sucrerie des Eagles.
Ça doit être cool d'adopter un douanier, non ?
Bises, Basilice
J'aime beaucoup ton clip de la Compagnie Créole sur le Douanier Rousseau
Et de divagations en souvenirs, de Hey Jude à ma prof d'anglais de seconde qui nous faisait travailler avec un casque et des chansons des Beatles. D'ailleurs, c'est comme Diogène et son tonneau ça, j'ai longtemps entendu que les textes des Beatles sont nuls, mais chaque fois que je m'intéresse à l'un d'entre eux je découvre un petit bijou . J'adore She's leaving home, par exemple...
J'avais traduit "sweet summer sweat" par "douce moiteur d'un bonbon d'été", ça l'avait fait beaucoup rire . Et là je viens de me rendre compte que ces trois mots n'appartiennent pas aux Beatles, mais à Hotel California, cette sucrerie des Eagles.
Ça doit être cool d'adopter un douanier, non ?
Bises, Basilice
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Salut Mjo, merci de ton passage en chanson sur mon fil.
Harpo, j'adore ton anecdote sur la traduction de "sweet summer sweat".
Adopter un douanier c'est sympa en effet, mais il y a un mais...
Cela ne résout pas la porosité des frontières intérieures, puisque précisément le douanier est à l'extérieur.
J'en reparlerai un peu plus tard dans un autre post - moins décousu que le précédent.
Bises !
(Moi aussi j'aime She's leaving home ).
Harpo, j'adore ton anecdote sur la traduction de "sweet summer sweat".
Adopter un douanier c'est sympa en effet, mais il y a un mais...
Cela ne résout pas la porosité des frontières intérieures, puisque précisément le douanier est à l'extérieur.
J'en reparlerai un peu plus tard dans un autre post - moins décousu que le précédent.
Bises !
(Moi aussi j'aime She's leaving home ).
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Lundi : ces phrases qui nous embarquent
Il y a comme ça des phrases qui retiennent notre attention.
Qui nous titillent l'oreille, nous trottent dans la tête, qui nous embarquent.
Pour ma part, aujourd'hui, j'en ai retenu trois.
"Il faut aimer avec ses pieds."
Magali Noel semble penser le contraire au bout d'une minute trente-sept.
Et on sait qu'effectivement, ceux qui aiment les pieds dans le plat s'exposent aux perturbations météorologiques de leur partenaire.
Pourtant cette phrase me semble pleine de bon sens.
Si l'on peut aimer avec son coeur, on peut aimer avec ses pieds.
Trois pas dans la rosée du matin,
Trois pas sur le parquet ciré,
Quatre sur un sol frais,
Tes pieds contre les miens,
Parce qu'ainsi il fait plus chaud l'hiver.
Parce qu'on peut aimer et donner avec son corps, tout entier.
"Si vous dansez en regardant le miroir, vous perdez le lien avec vous et les autres."
Pour chacun d'entre nous, il est nécessaire de commencer en regardant le miroir.
Si nous n'imitons pas, comment apprenons-nous ?
Ensuite, il est préférable de nous en détacher, sans quoi nous risquerions de nous perdre...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Portrait_de_Dorian_Gray
... Et de perdre les autres.
Aimer à l'horizontale plutôt qu'à la verticale,
Aimer avec les pieds, (et non comme un pied la nuance est importante)
Aimer seul ?
"Un informaticien américain qui souffrait de diabète a eu la curiosité d’essayer de pirater sa propre pompe à insuline ; il y est parvenu sans grande difficulté."
Auto-piratage, pour tester de potentiels ravages.
Auto-suffisance si l'on en croit le web 3.0.
Le web des objets promet des applications étonnantes : auto-coaching, auto-analyse, auto-médication...
http://ecole.org/fr/seances/SEM659
Je suis curieuse, fascinée, et à la fois je n'aime rien tant que demander mon chemin lorsque je me suis perdue.
Même, je me perds volontairement pour pouvoir demander mon chemin.
Parce que la voix du GPS m'ennuie, elle est monocorde.
Et que zut, si je veux arrêter de fumer un jour, je n'ai pas besoin d'entrer un programme dans mon smartphone pour ce faire.
Et que je préfère lire les sages paroles des uns et des autres ici en matière de psychologie positive plutôt que de télécharger des pavés sur mon terminal.
Je suis réac, tant pis.
Il y a comme ça des phrases qui retiennent notre attention.
Aujourd'hui, ma préférée : "Il faut aimer avec ses pieds."
Il y a comme ça des phrases qui retiennent notre attention.
Qui nous titillent l'oreille, nous trottent dans la tête, qui nous embarquent.
Pour ma part, aujourd'hui, j'en ai retenu trois.
"Il faut aimer avec ses pieds."
Magali Noel semble penser le contraire au bout d'une minute trente-sept.
Et on sait qu'effectivement, ceux qui aiment les pieds dans le plat s'exposent aux perturbations météorologiques de leur partenaire.
Pourtant cette phrase me semble pleine de bon sens.
Si l'on peut aimer avec son coeur, on peut aimer avec ses pieds.
Trois pas dans la rosée du matin,
Trois pas sur le parquet ciré,
Quatre sur un sol frais,
Tes pieds contre les miens,
Parce qu'ainsi il fait plus chaud l'hiver.
Parce qu'on peut aimer et donner avec son corps, tout entier.
"Si vous dansez en regardant le miroir, vous perdez le lien avec vous et les autres."
Pour chacun d'entre nous, il est nécessaire de commencer en regardant le miroir.
Si nous n'imitons pas, comment apprenons-nous ?
Ensuite, il est préférable de nous en détacher, sans quoi nous risquerions de nous perdre...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Portrait_de_Dorian_Gray
... Et de perdre les autres.
Aimer à l'horizontale plutôt qu'à la verticale,
Aimer avec les pieds, (et non comme un pied la nuance est importante)
Aimer seul ?
"Un informaticien américain qui souffrait de diabète a eu la curiosité d’essayer de pirater sa propre pompe à insuline ; il y est parvenu sans grande difficulté."
Auto-piratage, pour tester de potentiels ravages.
Auto-suffisance si l'on en croit le web 3.0.
Le web des objets promet des applications étonnantes : auto-coaching, auto-analyse, auto-médication...
http://ecole.org/fr/seances/SEM659
Je suis curieuse, fascinée, et à la fois je n'aime rien tant que demander mon chemin lorsque je me suis perdue.
Même, je me perds volontairement pour pouvoir demander mon chemin.
Parce que la voix du GPS m'ennuie, elle est monocorde.
Et que zut, si je veux arrêter de fumer un jour, je n'ai pas besoin d'entrer un programme dans mon smartphone pour ce faire.
Et que je préfère lire les sages paroles des uns et des autres ici en matière de psychologie positive plutôt que de télécharger des pavés sur mon terminal.
Je suis réac, tant pis.
Il y a comme ça des phrases qui retiennent notre attention.
Aujourd'hui, ma préférée : "Il faut aimer avec ses pieds."
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
C'est vrai qu'ils servent à marcher vers l'autre...
Que quand leur nombre est respecté la rime est plus belle...
Que sans eux dans une vigne certains nectars ne verraient point le jour...
Epier les pieds. Tonne lier. Revenir aux murs. Murer le cil. Anse de l'outre. Tombes et reviens sur pied...
Basilice
Que quand leur nombre est respecté la rime est plus belle...
Que sans eux dans une vigne certains nectars ne verraient point le jour...
Epier les pieds. Tonne lier. Revenir aux murs. Murer le cil. Anse de l'outre. Tombes et reviens sur pied...
Basilice
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mjo... (elle est jolie, la dernière photo en date sur ton fil, même si j'ignore ce que ça peut être, je trouve ça joli. )
Jeudi : No man's land
C'est comme un espace, comme une zone de tristesse.
Le ciel y est gris et bas, le soleil perce par endroits, le sol est tapissé de coton.
On y marche sans faire de bruit, et seul.
Dans ce no man's land, aucun mot n'est dicible, aucun mot n'est recevable.
La bouche est close, les oreilles sont à vif, la comédie humaine n'y est plus tolérable.
Il y a eu trop de violence reçue et donnée.
Dans ce no man's land, les théories sont invalides, les expériences invalidées.
Les limites y sont floues et lointaines, l'horizon vaste.
On y marche nu, et seul.
On ne cherche pas à en sortir, on le traverse à petits pas.
On pressent un trésor, puis l'idée disparaît.
On regarde seulement.
Il y a eu trop de violence reçue et donnée.
Les yeux se noient, ils reflètent la terre de personne.
Dans cet espace, dans cette zone de tristesse,
Le souffle de l'apaisement caresse les joues.
Dans ce no man's land, on porte son poids, seul,
Et c'est bien suffisant.
Jeudi : No man's land
C'est comme un espace, comme une zone de tristesse.
Le ciel y est gris et bas, le soleil perce par endroits, le sol est tapissé de coton.
On y marche sans faire de bruit, et seul.
Dans ce no man's land, aucun mot n'est dicible, aucun mot n'est recevable.
La bouche est close, les oreilles sont à vif, la comédie humaine n'y est plus tolérable.
Il y a eu trop de violence reçue et donnée.
Dans ce no man's land, les théories sont invalides, les expériences invalidées.
Les limites y sont floues et lointaines, l'horizon vaste.
On y marche nu, et seul.
On ne cherche pas à en sortir, on le traverse à petits pas.
On pressent un trésor, puis l'idée disparaît.
On regarde seulement.
Il y a eu trop de violence reçue et donnée.
Les yeux se noient, ils reflètent la terre de personne.
Dans cet espace, dans cette zone de tristesse,
Le souffle de l'apaisement caresse les joues.
Dans ce no man's land, on porte son poids, seul,
Et c'est bien suffisant.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mardi : "Tu es un trésor, et tu ne le savais pas"
Il m'arrive souvent d'être triste, voire désemparée, lorsque certaines choses se produisent.
Ainsi, un été, alors que je regardais avec joie un couple s'embrasser devant moi, l'amie qui se tenait à mes côtés bouillonnait de rage.
Autour il y avait la musique, les chants, les bombes (oui ; ça se passait en Corse, dans les montagnes).
Pour un peu, je me serais crue dans le Petit bal perdu, d'ailleurs la voix de Bourvil résonnait dans ma tête.
Mais mon amie et voisine de siège bouillonnait de rage et... D'un coup, elle a explosé.
"Mais y z'en ont pas marre ceux-là ? P*tain !"
Et après la rage, sont venus les sanglots.
Je l'ai suivie lorsqu'elle s'est levée du banc.
J'ai caressé son épaule lorsque j'ai senti qu'elle en avait besoin.
C'était un peu plus tard, sur un muret, à l'écart des bombes, des chants, des baisers explosifs.
J'ai caressé son épaule toute douce de petit trésor blessé.
Elle a pleuré plus fort, je l'ai serrée dans mes bras, elle s'est laissée aller.
Et puis la colère est revenue, dans sa bouche, contre mon cou : "Pourquoi ça ne m'arrive pas à moi ? Pourquoi personne ne veut de moi ? Je veux vivre ça, l'amour !"
J'ai continué à la bercer, sans rien dire, parce que je me sentais triste et désemparée.
Parce que je ne connais pas cette envie destructrice, tout au juste un pincement, vite évaporé.
Parce que sentir la vie chez les autres fait vibrer la vie qu'il y a en moi.
Et parce que je savais que lui dire ce que j'avais au fond ne lui aurait pas servi, pas à ce moment-là.
J'ai relâché mon étreinte quand j'ai senti qu'elle en avait besoin, puis je l'ai emmenée siroter une bière corse.
Je lui ai dit des bêtises, elle a ri en pleurant encore un peu, puis elle a ri tout court.
Un peu plus tard, nous sommes rentrées au camping.
J'avais envie de la border, je ne l'ai pas fait, ce n'était pas mon rôle.
Je lui ai juste embrassé la joue en lui souhaitant de doux rêves.
Et je suis restée un instant hors de la tente, à regarder les étoiles, et à écouter dans ma tête le Petit bal perdu.
Aujourd'hui je me souviens, et je sais ce que j'aurais voulu lui dire.
Ma chérie, ma tendresse,
Tu étais un trésor et tu ne le savais pas,
Tu ne le savais pas parce qu'on ne te l'a pas dit,
Jamais.
Tu es un trésor et tu ne le savais pas,
Et tu ne le savais pas si fort,
Et tu ne le sais toujours pas,
Si fort,
Que tu ne laisses à aucun homme la place de te le dire.
Moi je suis ton amie,
Je sais le trésor que tu es, que tu as, en dedans.
Je t'aime,
Comme on aime un trésor, que tu es, que tu as.
Et je suis triste, voire désemparée,
Parce que je sais que mes mots n'y feront rien,
Rien, tant que ne sauras pas, toi-même,
Le trésor que tu es, que tu as, en dedans.
Ma chérie, ma tendresse,
Si tu veux vivre ça, l'amour,
N'agresse pas celui que tu aimes,
Ne harcèle pas celui que tu aimes,
N'envie pas le trésor de l'autre,
Offre le tien, fais-en cadeau.
Offre-toi, telle que tu es.
Pas telle que tu crois que l'autre aimerait.
Pas "à condition que".
Ne protège pas ton trésor, donne-le à voir,
Confie tes clés.
Dire ou ne pas dire ? Je ne sais toujours pas.
Je vois des trésors, chaque jour, sur mon chemin.
Des trésors qui s'ignorent et qui attendent des autres qu'ils les découvrent, qu'ils les révèlent.
Des trésors blessés qui en attendent trop, que les mots n'atteignent pas, ou pas suffisamment, ou qui sont rejetés parce que...
"Impossible ! Moi, un trésor ? Tu te fiches de moi ! Tu cherches à m'arnaquer ! Tu veux me posséder ! Au voleur !"
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
Il y a des voleurs, je les trouve peu nombreux.
Il y a des chérisseurs, aussi...
Pourquoi ne pas leur laisser la place ?
Tu es un trésor et tu ne le savais pas.
J'espère que tu sauras, un jour.
Il m'arrive souvent d'être triste, voire désemparée, lorsque certaines choses se produisent.
Ainsi, un été, alors que je regardais avec joie un couple s'embrasser devant moi, l'amie qui se tenait à mes côtés bouillonnait de rage.
Autour il y avait la musique, les chants, les bombes (oui ; ça se passait en Corse, dans les montagnes).
Pour un peu, je me serais crue dans le Petit bal perdu, d'ailleurs la voix de Bourvil résonnait dans ma tête.
Mais mon amie et voisine de siège bouillonnait de rage et... D'un coup, elle a explosé.
"Mais y z'en ont pas marre ceux-là ? P*tain !"
Et après la rage, sont venus les sanglots.
Je l'ai suivie lorsqu'elle s'est levée du banc.
J'ai caressé son épaule lorsque j'ai senti qu'elle en avait besoin.
C'était un peu plus tard, sur un muret, à l'écart des bombes, des chants, des baisers explosifs.
J'ai caressé son épaule toute douce de petit trésor blessé.
Elle a pleuré plus fort, je l'ai serrée dans mes bras, elle s'est laissée aller.
Et puis la colère est revenue, dans sa bouche, contre mon cou : "Pourquoi ça ne m'arrive pas à moi ? Pourquoi personne ne veut de moi ? Je veux vivre ça, l'amour !"
J'ai continué à la bercer, sans rien dire, parce que je me sentais triste et désemparée.
Parce que je ne connais pas cette envie destructrice, tout au juste un pincement, vite évaporé.
Parce que sentir la vie chez les autres fait vibrer la vie qu'il y a en moi.
Et parce que je savais que lui dire ce que j'avais au fond ne lui aurait pas servi, pas à ce moment-là.
J'ai relâché mon étreinte quand j'ai senti qu'elle en avait besoin, puis je l'ai emmenée siroter une bière corse.
Je lui ai dit des bêtises, elle a ri en pleurant encore un peu, puis elle a ri tout court.
Un peu plus tard, nous sommes rentrées au camping.
J'avais envie de la border, je ne l'ai pas fait, ce n'était pas mon rôle.
Je lui ai juste embrassé la joue en lui souhaitant de doux rêves.
Et je suis restée un instant hors de la tente, à regarder les étoiles, et à écouter dans ma tête le Petit bal perdu.
Aujourd'hui je me souviens, et je sais ce que j'aurais voulu lui dire.
Ma chérie, ma tendresse,
Tu étais un trésor et tu ne le savais pas,
Tu ne le savais pas parce qu'on ne te l'a pas dit,
Jamais.
Tu es un trésor et tu ne le savais pas,
Et tu ne le savais pas si fort,
Et tu ne le sais toujours pas,
Si fort,
Que tu ne laisses à aucun homme la place de te le dire.
Moi je suis ton amie,
Je sais le trésor que tu es, que tu as, en dedans.
Je t'aime,
Comme on aime un trésor, que tu es, que tu as.
Et je suis triste, voire désemparée,
Parce que je sais que mes mots n'y feront rien,
Rien, tant que ne sauras pas, toi-même,
Le trésor que tu es, que tu as, en dedans.
Ma chérie, ma tendresse,
Si tu veux vivre ça, l'amour,
N'agresse pas celui que tu aimes,
Ne harcèle pas celui que tu aimes,
N'envie pas le trésor de l'autre,
Offre le tien, fais-en cadeau.
Offre-toi, telle que tu es.
Pas telle que tu crois que l'autre aimerait.
Pas "à condition que".
Ne protège pas ton trésor, donne-le à voir,
Confie tes clés.
Dire ou ne pas dire ? Je ne sais toujours pas.
Je vois des trésors, chaque jour, sur mon chemin.
Des trésors qui s'ignorent et qui attendent des autres qu'ils les découvrent, qu'ils les révèlent.
Des trésors blessés qui en attendent trop, que les mots n'atteignent pas, ou pas suffisamment, ou qui sont rejetés parce que...
"Impossible ! Moi, un trésor ? Tu te fiches de moi ! Tu cherches à m'arnaquer ! Tu veux me posséder ! Au voleur !"
Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
Il y a des voleurs, je les trouve peu nombreux.
Il y a des chérisseurs, aussi...
Pourquoi ne pas leur laisser la place ?
Tu es un trésor et tu ne le savais pas.
J'espère que tu sauras, un jour.
Dernière édition par Basilice le Mar 27 Aoû 2013 - 19:32, édité 1 fois (Raison : Les carottes ne sont cuites que si l'on a mis la marmite à bouillir - abscons, n'est-il pas ?)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
C'est toujours un plaisir de te lire, souvent un beau moment.
"Le petit bal perdu"...je l'ai partagé ailleurs il n'y a pas très longtemps..
"Le petit bal perdu"...je l'ai partagé ailleurs il n'y a pas très longtemps..
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci de ton mot et de ton passage, Steph.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Plein de bisous à toi, Blissou.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Jeudi : Ce cher Arthur H...
(Extrait, pour ce dernier morceau - album L'homme du monde, 2008.)
(Extrait, pour ce dernier morceau - album L'homme du monde, 2008.)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bonjour Basilice.
Suis tombée amoureuse de ton écrit : "Tu es un trésor, et tu ne le savais pas."
(L'adage selon lequel "C'est celui qui le dit qui l'est", invite à penser que tu es sans aucun doute toi-même un trésor. )
Suis tombée amoureuse de ton écrit : "Tu es un trésor, et tu ne le savais pas."
(L'adage selon lequel "C'est celui qui le dit qui l'est", invite à penser que tu es sans aucun doute toi-même un trésor. )
Invité- Invité
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Le poète est ainsi dans les Landes du monde ;
Lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d’or !
Théophile Gauthier - España
Lorsqu’il est sans blessure, il garde son trésor.
Il faut qu’il ait au cœur une entaille profonde
Pour épancher ses vers, divines larmes d’or !
Théophile Gauthier - España
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci à tous pour vos retours.
Des bises à vous.
Des bises à vous.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ououououh que ça fait longtemps ! Un looooooooooooooong bisou pour tenter de masquer le long silence...
Après l'été envie de voir ce que deviennent "mes" zèbres....
La lecture de toi me fait toujours entrer en communication directe. Sais-tu que je me sens tout entière dans cette amie-trésor ? Merci pour cette réalité apaisée par ta poésie
Après l'été envie de voir ce que deviennent "mes" zèbres....
La lecture de toi me fait toujours entrer en communication directe. Sais-tu que je me sens tout entière dans cette amie-trésor ? Merci pour cette réalité apaisée par ta poésie
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Coucou, Isou.
Merci à toi pour ton passage sur mon fil, j'espère te voir bientôt, je t'appelle !
Merci à toi pour ton passage sur mon fil, j'espère te voir bientôt, je t'appelle !
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Bon Dieu, je ne suis jamais allé en Corse avec toi et pourtant... C'est comme si !
Touché.
Bisous et à quand tu veux près des Alpes
Touché.
Bisous et à quand tu veux près des Alpes
Oekkat- Messages : 80
Date d'inscription : 27/12/2012
Localisation : Grrrrrrr
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
C'était la même année que le coucher de soleil au rhum sur la côte poulet basquaise !
Mon ami... Bientôt.
Mon ami... Bientôt.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mardi : Parle avec elle
Il y a comme ça des événements qui vous laissent cloués,
A terre,
Le nez plié dans la poussière,
Les yeux clos.
Et le vide,
Immense,
Qui mange tout,
En dedans.
"Le Néant", diraient les adeptes de L'Histoire sans fin.
La figure de proue promène son regard désert,
Sur la mer, silencieuse,
Et se met à chercher,
Moby Dick.
La baleine blanche,
L'étincelle évanouie,
La part manquante,
La part morte,
En soi.
Quand on cherche, on cherche.
On ne vit pas.
Quand on scrute la mer,
On oublie de se regarder,
De se soigner,
De se chérir,
De se parler.
Ne t'Achab pas,
Ne chasse pas la baleine,
Parle avec elle,
Parle avec toi.
Nomme le Néant,
Brûle tes morts,
Construis ton univers,
Invente-toi.
Ne t'Achab pas,
Ne chasse pas la baleine,
Parle avec elle,
Parle avec toi.
Il y a comme ça des événements qui vous laissent cloués,
A terre,
Le nez plié dans la poussière,
Les yeux clos.
Et le vide,
Immense,
Qui mange tout,
En dedans.
"Le Néant", diraient les adeptes de L'Histoire sans fin.
La figure de proue promène son regard désert,
Sur la mer, silencieuse,
Et se met à chercher,
Moby Dick.
La baleine blanche,
L'étincelle évanouie,
La part manquante,
La part morte,
En soi.
Quand on cherche, on cherche.
On ne vit pas.
Quand on scrute la mer,
On oublie de se regarder,
De se soigner,
De se chérir,
De se parler.
Ne t'Achab pas,
Ne chasse pas la baleine,
Parle avec elle,
Parle avec toi.
Nomme le Néant,
Brûle tes morts,
Construis ton univers,
Invente-toi.
Ne t'Achab pas,
Ne chasse pas la baleine,
Parle avec elle,
Parle avec toi.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mercredi : "A qui sont ses serpents qui sifflent dans ma voix ?"
Encore des pincements au coeur, ce matin, en vous lisant.
Encore des pincements au coeur, ce matin, en repensant à.
Encore des pincements au coeur, ce matin, parce que les serpents.
Il m'arrive parfois de dire spontanément une chose, et de ressentir l'effroi.
L'effroi parce que... Un désaccord profond, une fausse note qui fait grincer les dents, une tristesse qui inonde.
C'est bien ma voix, c'est bien moi qui dit.
Et pourtant, ces paroles ne m'appartiennent pas.
Mon coeur ne les reconnaît pas.
Alors je me demande : "A qui sont ses serpents, qui sifflent dans ma voix ?"
Ce questionnement me mène souvent à une figure du passé.
Parfois, le discours est le même, au mot près.
Et que dire du ton employé ? Effrayant !
Comme de nombreux écriveurs, je me sens parfois fictive.
Comme de nombreux écriveurs, je crains de plagier sans m'en apercevoir.
Comme de nombreux écriveurs, je suis remplie de voix qui ne m'appartiennent pas.
C'est ma matière et mon calvaire, tout à la fois.
"Quelle mémoire !" me renvoie-t-on souvent.
En effet, et cela n'a pas que des avantages.
Parce que les voix qui sifflent, sont autant de barrières autour du coeur.
Longtemps, je me suis tue, parce que l'effroi, parce que les serpents.
Mais vous connaissez le principe :
"Réprime, refoule, et en cocotte-minute tu te transformeras !"
Plus vicieux encore :
"Tais ta voix, et celle de l'autre, en toi, tu enfermeras !"
Mon père était violent.
Sa voix sifflait très fort.
Ma mère ne bronchait pas.
Et à moi, elle disait quelque chose comme :
- "Tais ta voix".
- "Pourquoi ?"
- "Parce que c'est mieux."
- "Pourquoi ?"
- "N'attise pas le feu, sinon il va siffler plus fort, encore plus fort."
Elle avait peur, tellement peur.
Alors je me suis tue.
J'ai tu les regards et les mots déplacés.
J'ai tu la colère, la rage de la révolte.
J'ai tu mes opinions.
J'ai tu mes ressentis.
Je n'ai dit que ce qui serait, je le savais, acceptable, accepté.
J'ai tu-é une partie de moi,
Pour moi,
Pour être aimée.
Et aussi, j'ai résisté.
En dehors, j'étais immobile.
Et quand mon père sifflait : "Je vais te dire ce que tu penses...", "Je vais te dire ce que tu es...", "Je vais te dire ce que tu ressens...",
Avec sa voix pleine de rage, avec ses gestes qui disaient "Attention à toi, je pourrais te casser si je le voulais",
Dans ma tête, je disais : "Tu peux dire tout ce que tu veux, je suis autre, et je ne me laisserai pas faire."
Mais, malheureusement, les frontières sont poreuses quand on est une éponge.
Alors, j'ai pris la plume, et j'ai constaté :
Sa voix sifflait à travers moi.
Et la voix de ma mère, itou.
Ou plutôt, cette dernière ne sifflait pas.
Elle roucoulait.
Elle était douce.
Elle était, aussi, teintée de mensonges.
Et toutes ces voix, qui sifflaient, qui roucoulaient, qui mensongeaient,
Etaient autant de voix qui contrariaient mon coeur,
Etaient autant de voix, qui n'étaient pas la mienne,
Etaient autant de voix qui me coupaient de moi,
Et des autres.
Alors, j'ai pris la plume, résolue à ne pas la lâcher.
J'ai créé mon espace, ma soupape, ma voix avec issue.
Il semble qu'aujourd'hui, j'en ai encore besoin.
Il semble qu'aujourd'hui, leurs voix sont encore là.
Celle de mon père, celle de ma mère, et d'autres encore,
Celles des figures du passé,
Celles qui font autorité,
Celles qui ont tous les droits et jamais de devoirs.
"Je vais te dire ce que tu penses !",
"Je vais te dire ce que tu es !",
"Je vais te dire ce que tu ressens !"
A qui sont ses serpents qui sifflent dans ma voix ?
Pas à moi, mon coeur ne les reconnaît pas.
Tu peux dire ce que tu veux, je suis autre, et je ne me laisserai pas faire.
On ne négocie pas avec les terroristes.
Encore des pincements au coeur, ce matin, en vous lisant.
Encore des pincements au coeur, ce matin, en repensant à.
Encore des pincements au coeur, ce matin, parce que les serpents.
Il m'arrive parfois de dire spontanément une chose, et de ressentir l'effroi.
L'effroi parce que... Un désaccord profond, une fausse note qui fait grincer les dents, une tristesse qui inonde.
C'est bien ma voix, c'est bien moi qui dit.
Et pourtant, ces paroles ne m'appartiennent pas.
Mon coeur ne les reconnaît pas.
Alors je me demande : "A qui sont ses serpents, qui sifflent dans ma voix ?"
Ce questionnement me mène souvent à une figure du passé.
Parfois, le discours est le même, au mot près.
Et que dire du ton employé ? Effrayant !
Comme de nombreux écriveurs, je me sens parfois fictive.
Comme de nombreux écriveurs, je crains de plagier sans m'en apercevoir.
Comme de nombreux écriveurs, je suis remplie de voix qui ne m'appartiennent pas.
C'est ma matière et mon calvaire, tout à la fois.
"Quelle mémoire !" me renvoie-t-on souvent.
En effet, et cela n'a pas que des avantages.
Parce que les voix qui sifflent, sont autant de barrières autour du coeur.
Longtemps, je me suis tue, parce que l'effroi, parce que les serpents.
Mais vous connaissez le principe :
"Réprime, refoule, et en cocotte-minute tu te transformeras !"
Plus vicieux encore :
"Tais ta voix, et celle de l'autre, en toi, tu enfermeras !"
Mon père était violent.
Sa voix sifflait très fort.
Ma mère ne bronchait pas.
Et à moi, elle disait quelque chose comme :
- "Tais ta voix".
- "Pourquoi ?"
- "Parce que c'est mieux."
- "Pourquoi ?"
- "N'attise pas le feu, sinon il va siffler plus fort, encore plus fort."
Elle avait peur, tellement peur.
Alors je me suis tue.
J'ai tu les regards et les mots déplacés.
J'ai tu la colère, la rage de la révolte.
J'ai tu mes opinions.
J'ai tu mes ressentis.
Je n'ai dit que ce qui serait, je le savais, acceptable, accepté.
J'ai tu-é une partie de moi,
Pour moi,
Pour être aimée.
Et aussi, j'ai résisté.
En dehors, j'étais immobile.
Et quand mon père sifflait : "Je vais te dire ce que tu penses...", "Je vais te dire ce que tu es...", "Je vais te dire ce que tu ressens...",
Avec sa voix pleine de rage, avec ses gestes qui disaient "Attention à toi, je pourrais te casser si je le voulais",
Dans ma tête, je disais : "Tu peux dire tout ce que tu veux, je suis autre, et je ne me laisserai pas faire."
Mais, malheureusement, les frontières sont poreuses quand on est une éponge.
Alors, j'ai pris la plume, et j'ai constaté :
Sa voix sifflait à travers moi.
Et la voix de ma mère, itou.
Ou plutôt, cette dernière ne sifflait pas.
Elle roucoulait.
Elle était douce.
Elle était, aussi, teintée de mensonges.
Et toutes ces voix, qui sifflaient, qui roucoulaient, qui mensongeaient,
Etaient autant de voix qui contrariaient mon coeur,
Etaient autant de voix, qui n'étaient pas la mienne,
Etaient autant de voix qui me coupaient de moi,
Et des autres.
Alors, j'ai pris la plume, résolue à ne pas la lâcher.
J'ai créé mon espace, ma soupape, ma voix avec issue.
Il semble qu'aujourd'hui, j'en ai encore besoin.
Il semble qu'aujourd'hui, leurs voix sont encore là.
Celle de mon père, celle de ma mère, et d'autres encore,
Celles des figures du passé,
Celles qui font autorité,
Celles qui ont tous les droits et jamais de devoirs.
"Je vais te dire ce que tu penses !",
"Je vais te dire ce que tu es !",
"Je vais te dire ce que tu ressens !"
A qui sont ses serpents qui sifflent dans ma voix ?
Pas à moi, mon coeur ne les reconnaît pas.
Tu peux dire ce que tu veux, je suis autre, et je ne me laisserai pas faire.
On ne négocie pas avec les terroristes.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
alors c'est extremement doux genre chat; ca a la taille d'un noyau d'abricot
on peut verifier comme c'est doux en le passant sur la joue
un peu comme avec une pivoine mais sans l'odeur de poudrée
on peut verifier comme c'est doux en le passant sur la joue
un peu comme avec une pivoine mais sans l'odeur de poudrée
dessein- Messages : 3074
Date d'inscription : 24/02/2012
Age : 55
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci Dessein.
En effet, c'est doux... Ronron !
https://i.servimg.com/u/f71/17/10/45/92/chaton10.jpg
En effet, c'est doux... Ronron !
https://i.servimg.com/u/f71/17/10/45/92/chaton10.jpg
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci, Blissou.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci, Siamois.
Oui, c'est bien de cela qu'il s'agit désormais, pour m'extraire tout à fait de la prison intérieure : ne pas négocier avec ces voix terroristes quand mon coeur ne les reconnaît pas siennes...
Il n'est pas nécessaire d'avoir César face à soi pour lui rendre ce qui lui appartient.
Vive le tri sélectif* !
* définition wiki : "Le tri des déchets et la collecte sélective sont des actions consistant à séparer et récupérer les déchets selon leur nature, à la source, pour éviter les contacts et les souillures. Ceci permet de leur donner une « seconde vie », le plus souvent par le réemploi et le recyclage évitant ainsi leur simple destruction par incinération ou abandon en décharge et, par conséquent, de réduire l'empreinte écologique."
Oui, c'est bien de cela qu'il s'agit désormais, pour m'extraire tout à fait de la prison intérieure : ne pas négocier avec ces voix terroristes quand mon coeur ne les reconnaît pas siennes...
Il n'est pas nécessaire d'avoir César face à soi pour lui rendre ce qui lui appartient.
Vive le tri sélectif* !
* définition wiki : "Le tri des déchets et la collecte sélective sont des actions consistant à séparer et récupérer les déchets selon leur nature, à la source, pour éviter les contacts et les souillures. Ceci permet de leur donner une « seconde vie », le plus souvent par le réemploi et le recyclage évitant ainsi leur simple destruction par incinération ou abandon en décharge et, par conséquent, de réduire l'empreinte écologique."
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Lundi : Fais de l'amour, pas du chantage
Il aura fallu tout ce temps pour que je voie le fameux Black Swann, dont j'ai tant entendu parler - et qui a été diffusé hier à la téloche.
J'ai failli faire autre chose, comme penser au chant des zoziaux, et puis non, j'ai préféré voir...
Et l'une de mes premières réflexions a été : "Voilà à quoi ça mène de vouloir faire plaisir à maman."
Et l'une de mes dernières réflexions a été : "Une belle illustration de ce que la haine de l'autre retournée contre soi peut engendrer..."
Ce matin, j'ai lu le fil d'Harpo et j'ai pensé à l'infusion amère.
Ensuite, j'ai pensé à un mot presque pareil : amène.
Selon le Larousse : "Qui est agréable, qui charme par sa douceur".
Synonymes : "courtois, poli, aimable, délicat, avenant..."
Et j'ai pensé que parfois, il y avait peu de différence entre une infusion amère et une infusion amène.
Puis j'ai pensé que tant que l'on est conscient de l'amertume et que l'on réfléchit aux motivations à laisser infuser, ça va.
Puis j'ai pensé que l'on pouvait filtrer tranquillement l'amer et l'amène le temps de savoir quoi en faire.
Amène, not Amen !
En ce moment - non, depuis des lustres, en fait - j'infuse sur la notion de "pardon".
Je lis la définition : "Fait de ne pas tenir rigueur d'une faute, rémission d'une offense - accorder son pardon."
Et je tique, encore, sur la différence pourtant fondamentale, qui existe entre faute et erreur.
Parce que le noeud réside bien dans cette distinction des termes - la notion de pardon me semble suspecte.
Pardonner signifierait absoudre les fautifs... Donc les coupables ?
Sauf que dans mon monde conscient, il n'y en a pas.
Il y a des personnes qui prennent leurs responsabilités lorsqu'elles font erreur.
Et des personnes qui se sentent en faute, coupables, ce qui les empêche de prendre leurs responsabilités et de reconnaître leurs erreurs.
Parfois, ces personnes sont les mêmes ; c'est qu'il en faut, du temps...
Que devient cette culpabilité ?
J'ai observé qu'elle est bazardée aux quatre vents, bien souvent, et que certain(e)s décident de la prendre à leur compte.
En tout cas, c'est mon dada...
Constat.
Bénéfice secondaire : prendre en charge une culpabilité qui n'est pas mienne me permet de ne pas m'occuper de mon potager.
Lâcheté.
Fuite.
Dés-intégrité.
Il aura fallu tout ce temps avant que je voie Black Swann, film qui m'avait pourtant été recommandé par un ami, chaudement.
"Ce film m'a complètement retourné", m'avait-il dit, et en le voyant, j'ai compris pourquoi.
J'ai discuté avec cet ami pas plus tard qu'hier.
En ce moment, il traverse des tempêtes.
Il me dit des choses comme : "A quoi ça sert de tenir ? A quoi ça sert de vivre ? Dis-moi que ça vaut le coup !"
Et il sanglote au bout de la ligne.
Moi, je bredouille des choses incompréhensibles d'une voix basse, le temps de me ressaisir.
Et finalement, je lui demande de me décrire ce qu'il ressent.
Et il décrit, et je l'écoute.
Après il se sent mieux, et il raccroche.
Et je sanglote.
Et je réprime l'élan, prendre un billet de train pour aller voir si.
Au cas où, parce que je ne supporterais pas qu'il.
Et je renonce, et je décide de m'occuper de mon potager, parce qu'il n'est pas si vaillant.
Avant, j'aurais sûrement dit : "Tu n'as pas le droit de dire ça, bats-toi, nondidjiou !"
Avant, j'aurais dit comme sa mère, à qui il a téléphoné aussi.
Avant, il aurait pris mon message comme une preuve d'amour...
La culpabilité, l'impuissance, l'angoisse, ces choses-là que l'on exprime à l'autre au plus fort de son désarroi, est-ce de l'amour ?
Et la culpabilité, l'impuissance, l'angoisse que l'on ressent sans l'exprimer à l'autre, parce qu'il est au plus fort de son désarroi, est-ce de l'amour ?
Il y a de l'amour dedans, sûrement.
Beaucoup de peur aussi, et d'ego.
Fichus abandonniques !
Temps de la formulation juste, espace pour respirer, tri sélectif : fais de l'amour, pas du chantage.
Tel est le nouveau mantra que je m'efforce d'appliquer...
A l'aveugle, je tâtonne, je vous dirais.
Sur ce, je retourne à mon potager.
La jachère a assez duré.
Il aura fallu tout ce temps pour que je voie le fameux Black Swann, dont j'ai tant entendu parler - et qui a été diffusé hier à la téloche.
J'ai failli faire autre chose, comme penser au chant des zoziaux, et puis non, j'ai préféré voir...
Et l'une de mes premières réflexions a été : "Voilà à quoi ça mène de vouloir faire plaisir à maman."
Et l'une de mes dernières réflexions a été : "Une belle illustration de ce que la haine de l'autre retournée contre soi peut engendrer..."
Ce matin, j'ai lu le fil d'Harpo et j'ai pensé à l'infusion amère.
Ensuite, j'ai pensé à un mot presque pareil : amène.
Selon le Larousse : "Qui est agréable, qui charme par sa douceur".
Synonymes : "courtois, poli, aimable, délicat, avenant..."
Et j'ai pensé que parfois, il y avait peu de différence entre une infusion amère et une infusion amène.
Puis j'ai pensé que tant que l'on est conscient de l'amertume et que l'on réfléchit aux motivations à laisser infuser, ça va.
Puis j'ai pensé que l'on pouvait filtrer tranquillement l'amer et l'amène le temps de savoir quoi en faire.
Amène, not Amen !
En ce moment - non, depuis des lustres, en fait - j'infuse sur la notion de "pardon".
Je lis la définition : "Fait de ne pas tenir rigueur d'une faute, rémission d'une offense - accorder son pardon."
Et je tique, encore, sur la différence pourtant fondamentale, qui existe entre faute et erreur.
Parce que le noeud réside bien dans cette distinction des termes - la notion de pardon me semble suspecte.
Pardonner signifierait absoudre les fautifs... Donc les coupables ?
Sauf que dans mon monde conscient, il n'y en a pas.
Il y a des personnes qui prennent leurs responsabilités lorsqu'elles font erreur.
Et des personnes qui se sentent en faute, coupables, ce qui les empêche de prendre leurs responsabilités et de reconnaître leurs erreurs.
Parfois, ces personnes sont les mêmes ; c'est qu'il en faut, du temps...
Que devient cette culpabilité ?
J'ai observé qu'elle est bazardée aux quatre vents, bien souvent, et que certain(e)s décident de la prendre à leur compte.
En tout cas, c'est mon dada...
Constat.
Bénéfice secondaire : prendre en charge une culpabilité qui n'est pas mienne me permet de ne pas m'occuper de mon potager.
Lâcheté.
Fuite.
Dés-intégrité.
Il aura fallu tout ce temps avant que je voie Black Swann, film qui m'avait pourtant été recommandé par un ami, chaudement.
"Ce film m'a complètement retourné", m'avait-il dit, et en le voyant, j'ai compris pourquoi.
J'ai discuté avec cet ami pas plus tard qu'hier.
En ce moment, il traverse des tempêtes.
Il me dit des choses comme : "A quoi ça sert de tenir ? A quoi ça sert de vivre ? Dis-moi que ça vaut le coup !"
Et il sanglote au bout de la ligne.
Moi, je bredouille des choses incompréhensibles d'une voix basse, le temps de me ressaisir.
Et finalement, je lui demande de me décrire ce qu'il ressent.
Et il décrit, et je l'écoute.
Après il se sent mieux, et il raccroche.
Et je sanglote.
Et je réprime l'élan, prendre un billet de train pour aller voir si.
Au cas où, parce que je ne supporterais pas qu'il.
Et je renonce, et je décide de m'occuper de mon potager, parce qu'il n'est pas si vaillant.
Avant, j'aurais sûrement dit : "Tu n'as pas le droit de dire ça, bats-toi, nondidjiou !"
Avant, j'aurais dit comme sa mère, à qui il a téléphoné aussi.
Avant, il aurait pris mon message comme une preuve d'amour...
La culpabilité, l'impuissance, l'angoisse, ces choses-là que l'on exprime à l'autre au plus fort de son désarroi, est-ce de l'amour ?
Et la culpabilité, l'impuissance, l'angoisse que l'on ressent sans l'exprimer à l'autre, parce qu'il est au plus fort de son désarroi, est-ce de l'amour ?
Il y a de l'amour dedans, sûrement.
Beaucoup de peur aussi, et d'ego.
Fichus abandonniques !
Temps de la formulation juste, espace pour respirer, tri sélectif : fais de l'amour, pas du chantage.
Tel est le nouveau mantra que je m'efforce d'appliquer...
A l'aveugle, je tâtonne, je vous dirais.
Sur ce, je retourne à mon potager.
La jachère a assez duré.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
(comme dirait p2m, attention j'ai pas mis de déo !)
Bliss- Messages : 12125
Date d'inscription : 11/11/2010
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci pour cette o.o.*, Blissou.
(*ovation odorante)
(*ovation odorante)
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mardi : Vous n'êtes pas mes enfants
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant, j'ai senti une belle émotion baigner mon coeur, en vous attendant, tout à l'heure.
J'ai jeté un regard vers la grille, j'ai guetté la sonnerie, j'ai enfoncé les mains dans mes poches parce que le gris était arrivé.
J'ai regardé les parents, dans leurs voitures, nous avons échangé des sourires.
Puis les grands sont sortis, je me suis rapprochée.
L'un m'a frôlé avec sa trottinette,
L'autre a chatouillé son amie en riant,
L'un ne savait pas où poser son regard,
L'autre n'a pas levé les yeux, a foncé sur le trottoir,
L'une est restée près de la grille, elle était belle comme un coeur,
L'autre cherchait à se cacher, en dépit de sa tenue fluorescente,
Il était beau à voir, ce flot.
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant, je vous ai senti arriver de loin.
J'ai jeté un oeil par-dessus la grille et je vous ai vus, côte à côte.
Quelques secondes plus tard, vous m'avez cherché du regard.
J'ai agité la main discrètement.
Je ne voulais pas vous faire honte.
Il y a des âges sensibles.
Vous m'avez souri.
Vous êtes venus vers moi.
Je vous ai embrassé sur les joues.
Puis nous avons marché en parlant,
De choses graves et légères.
Au goûter, je vous ai regardé tous les deux,
Faire semblant de vous disputer le gâteau qu'il restait.
Il y avait de la malice dans vos joues,
Et des rires, et des sous-entendus.
Il était joli, ce ballet.
Puis les devoirs, faits avec sérieux,
Même si jamais vos fesses ne parvenaient à épouser vos chaises.
Et puis l'humour, les chansons, les jeux,
Ce trop-plein d'énergie qu'il vous restait à évacuer malgré les heures de sport consumées...
Ah, ces zébrillons !
Une autre sonnerie a retenti,
Il était l'heure pour moi de vous laisser,
D'embrasser vos joues à nouveau,
De retourner à mes moutons (j'avais du ménage en retard).
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant ce soir, je pense à vous,
Et la journée, aussi.
Et je pense à tous les autres enfants,
Qui n'étaient pas les miens,
Qui ont grandi.
Et je souris.
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant, j'ai senti une belle émotion baigner mon coeur, en vous attendant, tout à l'heure.
J'ai jeté un regard vers la grille, j'ai guetté la sonnerie, j'ai enfoncé les mains dans mes poches parce que le gris était arrivé.
J'ai regardé les parents, dans leurs voitures, nous avons échangé des sourires.
Puis les grands sont sortis, je me suis rapprochée.
L'un m'a frôlé avec sa trottinette,
L'autre a chatouillé son amie en riant,
L'un ne savait pas où poser son regard,
L'autre n'a pas levé les yeux, a foncé sur le trottoir,
L'une est restée près de la grille, elle était belle comme un coeur,
L'autre cherchait à se cacher, en dépit de sa tenue fluorescente,
Il était beau à voir, ce flot.
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant, je vous ai senti arriver de loin.
J'ai jeté un oeil par-dessus la grille et je vous ai vus, côte à côte.
Quelques secondes plus tard, vous m'avez cherché du regard.
J'ai agité la main discrètement.
Je ne voulais pas vous faire honte.
Il y a des âges sensibles.
Vous m'avez souri.
Vous êtes venus vers moi.
Je vous ai embrassé sur les joues.
Puis nous avons marché en parlant,
De choses graves et légères.
Au goûter, je vous ai regardé tous les deux,
Faire semblant de vous disputer le gâteau qu'il restait.
Il y avait de la malice dans vos joues,
Et des rires, et des sous-entendus.
Il était joli, ce ballet.
Puis les devoirs, faits avec sérieux,
Même si jamais vos fesses ne parvenaient à épouser vos chaises.
Et puis l'humour, les chansons, les jeux,
Ce trop-plein d'énergie qu'il vous restait à évacuer malgré les heures de sport consumées...
Ah, ces zébrillons !
Une autre sonnerie a retenti,
Il était l'heure pour moi de vous laisser,
D'embrasser vos joues à nouveau,
De retourner à mes moutons (j'avais du ménage en retard).
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant ce soir, je pense à vous,
Et la journée, aussi.
Et je pense à tous les autres enfants,
Qui n'étaient pas les miens,
Qui ont grandi.
Et je souris.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Vous n'êtes pas mes enfants.
Pourtant ce soir, je pense à vous,
Et la journée, aussi.
Et je pense à tous les autres enfants,
Qui n'étaient pas les miens,
Qui ont grandi.
Et je souris.
.......................................... merci pour ces mots que je ne savais pas que je pensais il y a quelques jours zapeine .... :-)
Je t'embrasse :-)
Pourtant ce soir, je pense à vous,
Et la journée, aussi.
Et je pense à tous les autres enfants,
Qui n'étaient pas les miens,
Qui ont grandi.
Et je souris.
.......................................... merci pour ces mots que je ne savais pas que je pensais il y a quelques jours zapeine .... :-)
Je t'embrasse :-)
Invité- Invité
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Black Swan
Amertume aménité
pardon tenir rigueur faute rémission offense erreur suspecte responsabilités coupables culpabilité impuissance angoisse désarroi peur abandonniques juste espace respirer tri sélectif amour chantage
Puis viennent les enfants : Et je souris.
Eternel cycle de la pensée et de la vie..............
Amertume aménité
pardon tenir rigueur faute rémission offense erreur suspecte responsabilités coupables culpabilité impuissance angoisse désarroi peur abandonniques juste espace respirer tri sélectif amour chantage
Puis viennent les enfants : Et je souris.
Eternel cycle de la pensée et de la vie..............
Ise- Messages : 7899
Date d'inscription : 18/10/2012
Age : 54
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Merci pour la bise, dame Ise, je t'en fais une zaussi.
Mardi : Loin de vos guerres
Loin de vos guerres, je dansais, dans la nuit, sans pantalon, rien qu'une chemise, sur ma peau, et l'été, dans mes boucles, filait doux.
Loin de vos guerres, j'inventais, tout le jour, sans calcul, de l'espoir, chevillé, et les saisons, et les années, filaient vite.
Loin de vos guerres, je riais, au matin, sans façons, par plaisir, et le soleil, au dehors, se levait.
Loin de vos guerres, je pensées, vespérales, florissantes, pour cacher, et la clé, dans le puits, reposait.
Loin de vos guerres, je guettais, sans savoir, pour goûter, ce moment, où liberté, égalité, fraternité.
Loin de vos guerres, je guettais, sans savoir, que ce moment, liberté, égalité, fraternité,
N'était pas, le dessein, de chacun.
Loin de vos guerres, j'avais couru, si bien, si loin, que j'avais, oublié, de me trouver, une armure.
Loin de vos guerres, je haletais, sanglotais, saccadais, refusais, et la clé, dans le puits, s'agitait.
Loin de vos guerres, je saisissais, la clé, j'ouvrais, je découvrais, je traversais, j'affrontais, l'océan.
Loin de vos guerres, je m'allongeais, j'hibernais, je silençais, je vivais, chichement.
Loin de vos guerres, ce n'est pas, possible, d'exister.
Loin de vos guerres, je me demande, alors, comment.
Loin de vos guerres, je me sens, si petite, encore.
Je m'en vais, de ce pas, tricoter, mon armure.
(Elle sera, en plume d'oie, toute semblable, à ma couette. )
Mardi : Loin de vos guerres
Loin de vos guerres, je dansais, dans la nuit, sans pantalon, rien qu'une chemise, sur ma peau, et l'été, dans mes boucles, filait doux.
Loin de vos guerres, j'inventais, tout le jour, sans calcul, de l'espoir, chevillé, et les saisons, et les années, filaient vite.
Loin de vos guerres, je riais, au matin, sans façons, par plaisir, et le soleil, au dehors, se levait.
Loin de vos guerres, je pensées, vespérales, florissantes, pour cacher, et la clé, dans le puits, reposait.
Loin de vos guerres, je guettais, sans savoir, pour goûter, ce moment, où liberté, égalité, fraternité.
Loin de vos guerres, je guettais, sans savoir, que ce moment, liberté, égalité, fraternité,
N'était pas, le dessein, de chacun.
Loin de vos guerres, j'avais couru, si bien, si loin, que j'avais, oublié, de me trouver, une armure.
Loin de vos guerres, je haletais, sanglotais, saccadais, refusais, et la clé, dans le puits, s'agitait.
Loin de vos guerres, je saisissais, la clé, j'ouvrais, je découvrais, je traversais, j'affrontais, l'océan.
Loin de vos guerres, je m'allongeais, j'hibernais, je silençais, je vivais, chichement.
Loin de vos guerres, ce n'est pas, possible, d'exister.
Loin de vos guerres, je me demande, alors, comment.
Loin de vos guerres, je me sens, si petite, encore.
Je m'en vais, de ce pas, tricoter, mon armure.
(Elle sera, en plume d'oie, toute semblable, à ma couette. )
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Samedi : C'est ravioli C'est aussi une réponse
1/ "Tu es bizarre, quand même."
2/ "Pourquoi tu le défends ? C'est moi ton amie, hé !"
3/ "Mais de quel côté es-tu ?! On se demande !"
4/ "Tu ne peux pas aimer tout le monde."
5/ "Si tu dis ça, c'est que tu ne m'aimes pas."
6/ "Alors tu as décidé et voilà, ce sera comme ça à vie ?"
7/ "Tu ne peux pas être amie avec tes ex ! Les gens normaux ne sont pas amis avec leurs exs..."
8/ "Pourquoi tu fais comme ça ? Ce serait plus simple de faire comme ça..."
9/ "Tu te poses trop de questions."
10/ "Je ne te crois pas, tu ne peux pas aimer des genres littéraires et cinématographiques aussi différents."
11/ "Un jour tu verras, ça te passera."
12/ "Si tu penses ça, tu te plantes sérieusement."
13/ "Tu penses ça aujourd'hui mais tu verras quand ça t'arrivera..."
14/ "Tu devrais choisir ça plutôt, ce serait mieux pour toi."
15/ "Les femmes sont comme ci."
16/ "Les hommes sont comme ça."
1/ "Qu'est-ce qui te semble bizarre ?"
2/ "Tu es mon amie. Il est ton amoureux. Tu souffres de ne pas le comprendre. Je t'aide à voir les choses autrement, comme tu me l'as demandé."
3/ "Je ne suis d'aucun côté. Moi, je me demande pourquoi il faut choisir un côté."
4/ "Je n'aime pas tout le monde, j'aime a priori, et des personnes très différentes."
5/ "Je ne suis pas d'accord avec toi et je t'aime."
6/ "Pour le moment j'ai décidé ça. Je trouve dommage de figer les choses."
7/ "Je suis amie avec certains de mes exs, avec ceux qui l'ont souhaité autant que moi et avec qui j'ai des choses à partager. Je ne sais pas qui sont "les gens normaux"."
8/ "Je fais au mieux selon ce que je suis et ce que je pense, à l'instant T."
9/ "En effet."
10/ "Je ne te demande pas de me croire."
11/ "Peut-être. Pour le moment c'est ainsi."
12/ "Je pense et j'agis en conséquence. Si j'estime que le résultat est une plantade, je rectifierai le tir."
13/ "Je pense a priori, en effet je ne sais pas ce que je ferais si ça m'arrivait."
14/ "Peut-être, je verrai."
15/ "Certaines oui, certains hommes aussi."
16/ "Certains oui, certaines femmes aussi."
Mais je l'avoue, la plupart du temps, je ne réponds rien.
Ou "Je ne sais pas" ou "Je réfléchis".
Parfois aussi, je fige les choses et je juge.
Et puis je change d'avis, parce que la vie...
Et puis je change encore d'avis, parce que le mouvement.
Certains aiment, d'autres pas.
"Tu manques de constance".
Oui. Pas de consistance, apparemment.
C'est chaque jour que je choisis, que je pense, que j'agis, que j'ai un avis.
C'est chaque jour que j'interroge ma responsabilité dans ce qui arrive (ou dans ce qui n'arrive pas).
C'est chaque jour que je chemine, que j'observe ce que je fige, que j'entreprends de dé-figer en interrogeant mes motivations.
C'est chaque jour que je choisis en fonction des engagements que j'ai pris vis-à-vis de moi et des autres.
"J'aimerais être comme toi."
Moi, j'aime que tu sois toi.
Et demain ?
De retour chez mon psy : "La question, c'est de savoir ce que vous voulez."
Plouf plouf plouf...
"Je ne sais pas".
C'est aussi une réponse, non ?
1/ "Tu es bizarre, quand même."
2/ "Pourquoi tu le défends ? C'est moi ton amie, hé !"
3/ "Mais de quel côté es-tu ?! On se demande !"
4/ "Tu ne peux pas aimer tout le monde."
5/ "Si tu dis ça, c'est que tu ne m'aimes pas."
6/ "Alors tu as décidé et voilà, ce sera comme ça à vie ?"
7/ "Tu ne peux pas être amie avec tes ex ! Les gens normaux ne sont pas amis avec leurs exs..."
8/ "Pourquoi tu fais comme ça ? Ce serait plus simple de faire comme ça..."
9/ "Tu te poses trop de questions."
10/ "Je ne te crois pas, tu ne peux pas aimer des genres littéraires et cinématographiques aussi différents."
11/ "Un jour tu verras, ça te passera."
12/ "Si tu penses ça, tu te plantes sérieusement."
13/ "Tu penses ça aujourd'hui mais tu verras quand ça t'arrivera..."
14/ "Tu devrais choisir ça plutôt, ce serait mieux pour toi."
15/ "Les femmes sont comme ci."
16/ "Les hommes sont comme ça."
1/ "Qu'est-ce qui te semble bizarre ?"
2/ "Tu es mon amie. Il est ton amoureux. Tu souffres de ne pas le comprendre. Je t'aide à voir les choses autrement, comme tu me l'as demandé."
3/ "Je ne suis d'aucun côté. Moi, je me demande pourquoi il faut choisir un côté."
4/ "Je n'aime pas tout le monde, j'aime a priori, et des personnes très différentes."
5/ "Je ne suis pas d'accord avec toi et je t'aime."
6/ "Pour le moment j'ai décidé ça. Je trouve dommage de figer les choses."
7/ "Je suis amie avec certains de mes exs, avec ceux qui l'ont souhaité autant que moi et avec qui j'ai des choses à partager. Je ne sais pas qui sont "les gens normaux"."
8/ "Je fais au mieux selon ce que je suis et ce que je pense, à l'instant T."
9/ "En effet."
10/ "Je ne te demande pas de me croire."
11/ "Peut-être. Pour le moment c'est ainsi."
12/ "Je pense et j'agis en conséquence. Si j'estime que le résultat est une plantade, je rectifierai le tir."
13/ "Je pense a priori, en effet je ne sais pas ce que je ferais si ça m'arrivait."
14/ "Peut-être, je verrai."
15/ "Certaines oui, certains hommes aussi."
16/ "Certains oui, certaines femmes aussi."
Mais je l'avoue, la plupart du temps, je ne réponds rien.
Ou "Je ne sais pas" ou "Je réfléchis".
Parfois aussi, je fige les choses et je juge.
Et puis je change d'avis, parce que la vie...
Et puis je change encore d'avis, parce que le mouvement.
Certains aiment, d'autres pas.
"Tu manques de constance".
Oui. Pas de consistance, apparemment.
C'est chaque jour que je choisis, que je pense, que j'agis, que j'ai un avis.
C'est chaque jour que j'interroge ma responsabilité dans ce qui arrive (ou dans ce qui n'arrive pas).
C'est chaque jour que je chemine, que j'observe ce que je fige, que j'entreprends de dé-figer en interrogeant mes motivations.
C'est chaque jour que je choisis en fonction des engagements que j'ai pris vis-à-vis de moi et des autres.
"J'aimerais être comme toi."
Moi, j'aime que tu sois toi.
Et demain ?
De retour chez mon psy : "La question, c'est de savoir ce que vous voulez."
Plouf plouf plouf...
"Je ne sais pas".
C'est aussi une réponse, non ?
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Moi je dis qu'on ne peut pas écrire aussi bien et aussi juste que ça et à la fois écouter Tonton David.
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Un pour la timbrée !
♡Maïa- Messages : 1734
Date d'inscription : 06/03/2012
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Harpo : Ses dreads sont toutes douces, j'en suis sûre.^^
Merci à tous les deux pour votre passage ici et à biental.
Merci à tous les deux pour votre passage ici et à biental.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
L'inconstance n'est pas l'égarement. Tu sembles si sage, pour une timbrée...
Je t'embrasse. Ça faisait longtemps. J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire, de nouveau.
Je t'embrasse. Ça faisait longtemps. J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire, de nouveau.
Broutille- Messages : 138
Date d'inscription : 14/11/2012
Age : 32
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Réponse : "Je ne sais pas"
Bien sur que c'est une réponse ! Et en même temps si je me la répond à moi j'en fais une question que je pose à mon Pote en Ciel et s'ensuit tout un travail dialectique entre cette partie de moi et celle que j'appelle ainsi, et je comprend maintenant que ce n'était pas possible de faire ce travail avec une psychologie qui ne tient pas compte de la différence et ne sais pas traiter avec les crises spirituelles qui signent l'éloignement de soi même à Soi m'aime...
Bon encore des mots jetés prétextes à faire des gros
Belle journée Basilice et à tout ton monde
Bien sur que c'est une réponse ! Et en même temps si je me la répond à moi j'en fais une question que je pose à mon Pote en Ciel et s'ensuit tout un travail dialectique entre cette partie de moi et celle que j'appelle ainsi, et je comprend maintenant que ce n'était pas possible de faire ce travail avec une psychologie qui ne tient pas compte de la différence et ne sais pas traiter avec les crises spirituelles qui signent l'éloignement de soi même à Soi m'aime...
Bon encore des mots jetés prétextes à faire des gros
Belle journée Basilice et à tout ton monde
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Oh ! Merci de ton passage Broutille, ça me fait penser que j'ai un texto à t'envoyer tiens.
Mag : Merci pour tes jolis mots, j'aime bien comme ils sonnent.
Un à toi.
Mag : Merci pour tes jolis mots, j'aime bien comme ils sonnent.
Un à toi.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Ouaou ! une boite de crayons pastels !!!
Bon j'arrête de trainer sur le forum et vais me préparer à être bloquée comme ça je pourrai sortir la mienne et enfin dessiner !!! Merci !!!
Bon j'arrête de trainer sur le forum et vais me préparer à être bloquée comme ça je pourrai sortir la mienne et enfin dessiner !!! Merci !!!
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Vendredi : Je ne sais pas pourquoi je l'aime
Ce matin, j’ai reçu un message d’elle.
C’était un mot tout simple, qui disait peu et beaucoup à la fois.
Et mon cœur, « bam bam », parce que je l’aime.
Et le sourire aux lèvres tout au long du trajet malgré la grisaille.
Je me suis souvenue de la grosse bêtise.
Nous avions cinq ou six ans, je crois.
Cette fois encore, je l’avais embarquée dans mes explorations à coups de « mais si, tu vas voir, ça va bien se passer ! » et ça s’était mal terminé.
Nous avions escaladé le mur de l’école primaire pour essayer le tourniquet.
Celui qui nous faisait de l’œil chaque matin et que nous n’avions pas le droit d’approcher.
« Comment ça pas le droit ? » que je m’étais dit.
C’est comme ça que je m’étais retrouvée à franchir le mur un dimanche après-midi, avec elle, qui me suivait et que je suivais, selon les idées qui fleurissaient dans nos petites têtes respectives.
Et ça s’était mal terminé, donc.
Elle était restée pétrifiée en haut du mur et avait commencé à paniquer. « Je ne peux pas descendre, c’est trop haut ».
J’étais en bas, et j’avais approché une poubelle pour lui faire un marche-pied.
Mais la panique avait déjà gagné, elle pleurait à présent : « Mama, c’est trop haut, je ne peux pas, je vais mourir ! »
Je m’étais juchée sur la poubelle et je lui avais pris la main.
Je lui avais demandé de me regarder dans les yeux, et de me faire confiance.
Mais ce n’était pas possible, c’était trop haut, c’était trop dur.
Je l’avais entraîné dans un truc trop grand pour elle.
C’est à ce moment-là que son père était arrivé, furieux et hurlant, au bout de la rue.
Et nous avions su que le moment du sale quart d’heure était arrivé.
Il avait sévi fort cette fois-là, son père : « Interdiction de vous voir pendant un mois ! »
Nous n’avions pas contesté, ni l’une ni l’autre, honteuses et coupables, les yeux rivés sur nos chaussures.
Mais au bout de quinze jours, il avait levé la punition.
Parce que nous étions si tristes, et l’une et l’autre, chacune chez soi, de n’être pas ensemble.
Quelques années plus tard, j’ai déménagé.
Cela a été un déchirement, et pour elle, et pour moi.
Nous nous sommes promis de nous voir, de nous écrire, de ne jamais nous perdre de vue, nous qui tenions tant à notre amitié.
Elle m’a fait la surprise de venir le temps d’un week-end, d’être présente à la fête d’anniversaire que j’avais organisé.
J’étais aux anges ! Je voulais être partout à la fois, avec chacun de mes nouveaux amis et avec elle.
Mais ce n’était pas possible.
Alors, elle a souffert.
Peu de temps après son départ, j’ai constaté la disparition de mes sous d’anniversaire, et de plusieurs cassettes audio.
J’ai cherché, fouillé, regardé partout : rien. Ma mère a suggeré un vol, je n’ai rien voulu entendre : « Mes amis sont mes amis, ils ne peuvent pas me voler ! »
Et puis, je me suis résolue à explorer cette piste.
Il s’est avéré que la responsable du vol, c’était elle.
Je me suis sentie blessée, j’ai été en colère, en rage même. Et désespérée… Comment pouvait-elle m’avoir fait ça ?!
Je lui ai parlé ouvertement, elle a nié : « Non, je t’assure que je n’ai rien fait, ce n’est pas moi, comment tu peux penser ça ?! »
J’étais au désespoir, j’ai pensé que notre amitié ne valait pas un clou et qu’il valait mieux passer à autre chose.
Et puis, quelque temps plus tard, je ne sais plus trop comment, l’argent et les cassettes audio ont réapparu.
Je crois que nos mères s’étaient arrangées ensemble pour que l’affaire se classe.
Elles aussi, elles étaient amies.
Je me suis aperçue que je m’en fichais, et de l’argent, et des cassettes.
Je me suis aperçue que ce qui m’importait, c’était de la retrouver, elle, parce qu’elle me manquait.
Alors je lui ai écrit, pour lui parler de ma vie et demander de ses nouvelles.
Elle m’a envoyé une lettre, toute simple, qui lui ressemblait et qui m’avait fait rire, comme à chaque fois.
Quelque temps plus tard, elle est revenue le temps d’un week-end.
Puis une autre fois, ça a été mon tour.
De nous deux, c’est elle qui a fumé en premier.
C’est aussi elle qui a embrassé un garçon en premier.
Et qui a couché avec un garçon en premier.
Elle a volé dans les magasins, moi pas.
Elle a fraudé dans les transports en commun, souvent ; moi je l’ai fait une fois et je me suis pris une grosse amende, la honte avec ; j’ai payé avec mon argent du baby-sitting et je n’ai plus jamais recommencé.
Elle adore les boîtes de nuit surbondées, les hommes aux allures de play-boy, les copines-maquillage-gloussantes-et-garde-robe-impeccables.
Moi pas tellement, sauf avec elle.
Elle aime se moquer des gens qui passent dans la rue et imaginer tout ce qu’elle pourrait acheter si elle gagnait au loto.
Moi pas tellement, sauf avec elle.
Elle déteste grimper sur les murs, traverser des buissons plein de ronces, faire du poney, parler des fantômes trop longtemps.
Et pourtant elle m’a suivie dans nombreuses de mes aventures.
Elle a peur des araignées.
J’ai toujours su que je ne pouvais rien y changer, que je pouvais seulement prendre les araignées dans mes mains et les éloigner d’elle, lorsque j’étais là.
Elle a peur de quitter la ville où nous sommes nées.
J’ai toujours su que je ne pouvais rien y changer, que je pouvais seulement lui montrer qu’il existait d’autres façons de vivre.
J’ai terriblement peur de mon ombre, elle le sait, et elle sait que j’en ai une.
Et ça ne la dérange pas, et ça ne me dérange pas.
Je ne sais pas pourquoi je l’aime.
Ce qui est sûr, c’est que, un message d’elle et « bam bam », mon cœur.
Et le sourire aux lèvres tout au long du trajet malgré la grisaille.
Ce matin, j’ai reçu un message d’elle.
C’était un mot tout simple, qui disait peu et beaucoup à la fois.
Et mon cœur, « bam bam », parce que je l’aime.
Et le sourire aux lèvres tout au long du trajet malgré la grisaille.
Je me suis souvenue de la grosse bêtise.
Nous avions cinq ou six ans, je crois.
Cette fois encore, je l’avais embarquée dans mes explorations à coups de « mais si, tu vas voir, ça va bien se passer ! » et ça s’était mal terminé.
Nous avions escaladé le mur de l’école primaire pour essayer le tourniquet.
Celui qui nous faisait de l’œil chaque matin et que nous n’avions pas le droit d’approcher.
« Comment ça pas le droit ? » que je m’étais dit.
C’est comme ça que je m’étais retrouvée à franchir le mur un dimanche après-midi, avec elle, qui me suivait et que je suivais, selon les idées qui fleurissaient dans nos petites têtes respectives.
Et ça s’était mal terminé, donc.
Elle était restée pétrifiée en haut du mur et avait commencé à paniquer. « Je ne peux pas descendre, c’est trop haut ».
J’étais en bas, et j’avais approché une poubelle pour lui faire un marche-pied.
Mais la panique avait déjà gagné, elle pleurait à présent : « Mama, c’est trop haut, je ne peux pas, je vais mourir ! »
Je m’étais juchée sur la poubelle et je lui avais pris la main.
Je lui avais demandé de me regarder dans les yeux, et de me faire confiance.
Mais ce n’était pas possible, c’était trop haut, c’était trop dur.
Je l’avais entraîné dans un truc trop grand pour elle.
C’est à ce moment-là que son père était arrivé, furieux et hurlant, au bout de la rue.
Et nous avions su que le moment du sale quart d’heure était arrivé.
Il avait sévi fort cette fois-là, son père : « Interdiction de vous voir pendant un mois ! »
Nous n’avions pas contesté, ni l’une ni l’autre, honteuses et coupables, les yeux rivés sur nos chaussures.
Mais au bout de quinze jours, il avait levé la punition.
Parce que nous étions si tristes, et l’une et l’autre, chacune chez soi, de n’être pas ensemble.
Quelques années plus tard, j’ai déménagé.
Cela a été un déchirement, et pour elle, et pour moi.
Nous nous sommes promis de nous voir, de nous écrire, de ne jamais nous perdre de vue, nous qui tenions tant à notre amitié.
Elle m’a fait la surprise de venir le temps d’un week-end, d’être présente à la fête d’anniversaire que j’avais organisé.
J’étais aux anges ! Je voulais être partout à la fois, avec chacun de mes nouveaux amis et avec elle.
Mais ce n’était pas possible.
Alors, elle a souffert.
Peu de temps après son départ, j’ai constaté la disparition de mes sous d’anniversaire, et de plusieurs cassettes audio.
J’ai cherché, fouillé, regardé partout : rien. Ma mère a suggeré un vol, je n’ai rien voulu entendre : « Mes amis sont mes amis, ils ne peuvent pas me voler ! »
Et puis, je me suis résolue à explorer cette piste.
Il s’est avéré que la responsable du vol, c’était elle.
Je me suis sentie blessée, j’ai été en colère, en rage même. Et désespérée… Comment pouvait-elle m’avoir fait ça ?!
Je lui ai parlé ouvertement, elle a nié : « Non, je t’assure que je n’ai rien fait, ce n’est pas moi, comment tu peux penser ça ?! »
J’étais au désespoir, j’ai pensé que notre amitié ne valait pas un clou et qu’il valait mieux passer à autre chose.
Et puis, quelque temps plus tard, je ne sais plus trop comment, l’argent et les cassettes audio ont réapparu.
Je crois que nos mères s’étaient arrangées ensemble pour que l’affaire se classe.
Elles aussi, elles étaient amies.
Je me suis aperçue que je m’en fichais, et de l’argent, et des cassettes.
Je me suis aperçue que ce qui m’importait, c’était de la retrouver, elle, parce qu’elle me manquait.
Alors je lui ai écrit, pour lui parler de ma vie et demander de ses nouvelles.
Elle m’a envoyé une lettre, toute simple, qui lui ressemblait et qui m’avait fait rire, comme à chaque fois.
Quelque temps plus tard, elle est revenue le temps d’un week-end.
Puis une autre fois, ça a été mon tour.
De nous deux, c’est elle qui a fumé en premier.
C’est aussi elle qui a embrassé un garçon en premier.
Et qui a couché avec un garçon en premier.
Elle a volé dans les magasins, moi pas.
Elle a fraudé dans les transports en commun, souvent ; moi je l’ai fait une fois et je me suis pris une grosse amende, la honte avec ; j’ai payé avec mon argent du baby-sitting et je n’ai plus jamais recommencé.
Elle adore les boîtes de nuit surbondées, les hommes aux allures de play-boy, les copines-maquillage-gloussantes-et-garde-robe-impeccables.
Moi pas tellement, sauf avec elle.
Elle aime se moquer des gens qui passent dans la rue et imaginer tout ce qu’elle pourrait acheter si elle gagnait au loto.
Moi pas tellement, sauf avec elle.
Elle déteste grimper sur les murs, traverser des buissons plein de ronces, faire du poney, parler des fantômes trop longtemps.
Et pourtant elle m’a suivie dans nombreuses de mes aventures.
Elle a peur des araignées.
J’ai toujours su que je ne pouvais rien y changer, que je pouvais seulement prendre les araignées dans mes mains et les éloigner d’elle, lorsque j’étais là.
Elle a peur de quitter la ville où nous sommes nées.
J’ai toujours su que je ne pouvais rien y changer, que je pouvais seulement lui montrer qu’il existait d’autres façons de vivre.
J’ai terriblement peur de mon ombre, elle le sait, et elle sait que j’en ai une.
Et ça ne la dérange pas, et ça ne me dérange pas.
Je ne sais pas pourquoi je l’aime.
Ce qui est sûr, c’est que, un message d’elle et « bam bam », mon cœur.
Et le sourire aux lèvres tout au long du trajet malgré la grisaille.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
Mercredi : Les gourous et les couleurs, ça ne se discute pas
Tirée de votre sommeil par une voix qui crie "TOXIQUE !", ça vous fiche l'oeil tout rond.
Même, ça vous fait des épis sur la tête.
Vous vous extrayez péniblement du lit.
Vous vous enfilez un verre d'eau.
Puis vous allumez votre ordinateur pour voir ce qui se passe de l'autre côté de l'écran.
Vous avez réveillé votre chien, il ne vous en veut pas.
Et vous avez réveillé cette chanson, qui ne vous lâche plus :
Pourtant, c'est bientôt Noel.
Le thermomètre vous le dis.
L'ambiance générale vous le dis.
Le programme télé, si vous en aviez un, vous le dirait aussi.
C'est Noel, c'est magie, c'est trêve, c'est bonheur joie et lampions (tagadatsointsoin).
Vous regardez attentivement la face joviale du gros barbu et là, tout devient clair : le Père Noel est un gourou !
Vous lisez cet article.
http://www.express.be/business/fr/economy/pourquoi-romney-a-ete-battu-personne-ne-peut-battre-le-pere-noel/180643.htm
Certes, il date, mais quelque chose dans ces lignes vous interpelle (à tarte).
« Dans une nation d’enfants, le Père Noël gagne. »
Mmm... De quoi alimenter votre tisane, peut-être.
D'ailleurs, vous faites chauffer de l'eau pour un café.
Vous ne vous rendormirez plus.
Vous avez observé que, côté développement personnel, les gourous gagnent du terrain.
Ils
Et vous faites avec, parce que, votre gagne-pain.
En parallèle, vous avez observé que les cordons de la bourse se resserrent.
"La crise, ma bonne dame ; du coup pour les budgets..."
Ouais.
Et vous vous dites : "Et si par hasard, tiens, hein ? Est-ce que ce serait pas le bon moment pour devenir vétérinaire ?"
Parce que balai à chiottes quoi, zut, au bout d'un moment.
Mais comme vous êtes réaliste (si si), vous savez bien que non.
Et vous savez bien que, oui : les gourous et les couleurs, ça ne se discute pas.
Parce qu'avec eux, on ne peut pas discuter.
Vous avez déjà essayé, vous vous êtes cassé les dents.
Vous avez sauvé les meubles, pas les habitants.
En cas d'incendie, et si les pompiers répondent aux abonnés absents, que faire ?
Quelque chose vous touche dans l'oeil projectif du gourou.
Dans cet oeil qui n'a pas grandi et ordonne aux autres de grandir.
Quelque chose qui vous réveille en pleine nuit.
Qui déclenche une cascade de souvenirs.
Vous vous souvenez du tsunami de la veille.
De la manière dont vous avez perdu pied en trois secondes.
Du "Au feu les pompiers, la maison qui brûûûleu !" qui vous a traversé.
Avant, vous n'auriez rien remarqué.
Aujourd'hui, vous voyez, vous ressentez : sidération.
Vous n'êtes plus capable de faire trois choses en même temps sans vous transformer en petit chiffon.
Vous sentez un début de panique vous gagner en voyant les décorations de Noel, dans les rues.
Puis ça passe, puis ça revient, le ressac.
Où est-ce que ça vous touche, cette histoire de gourou ?
Je ne sais pas.
Je veux des tas de cadeaux sous le sapin.
Je veux des vacances au soleil.
Je veux retourner dans le ventre de ma maman.
Well.
Heureusement, vous serez bientôt en vacances.
Vous ignorez encore de quoi elles seront faites.
Ce que vous savez, c'est que vous ferez tout pour qu'elles soient douces.
Pour vous, pour ceux que vous chérissez, pour ceux qui vous chérissent.
Ce ne sera pas magique.
Ce sera.
Basilice- Messages : 1936
Date d'inscription : 01/11/2012
Localisation : Tout dépend des moments
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
WoW !
J'ai voulu commencer à collecter les morceaux à citer et rapidement j'avais tout sélectionné alors WoW, juste Wow et tout doux
J'ai voulu commencer à collecter les morceaux à citer et rapidement j'avais tout sélectionné alors WoW, juste Wow et tout doux
Dernière édition par ViVie le Mer 4 Déc 2013 - 20:25, édité 1 fois (Raison : Pour faire apparaître mon kiss qu'était tout collé (le coquinou) au tout de tout doux :P)
Re: Timbrée ou équili(zé)brée ?
- Spoiler:
- Basilice !!
contexte :
ce matin réveil calme posé profond
premier café… ouverture du navigateur, son rafraichissement
tiens un message
après avoir lu un mp posté à 5h ce matin, dégradant pour la personne qui me l'a envoyé et pour ma confiance en l'intelligence pour construire une réflexion haut niveau sur ce forum,
vient s'ajouter la page de bas les masques,
une autre sur les messages agressif…
"le cul malade" social, la culture fesse de bouc, les lois du mensonge, la valse des illusions…
retournant sur la page "afficher les messages postés en votre absence"
je parcours la liste
je vois basilice à gauche sous le titre d'un sujet,
un "chouette!! la voilà!" résonne en moi
tout content d'échapper à ce que je procrastine de faire depuis un bon moment :
rechercher ton message de présentation pour te causer
mon "Mentalou" exprime cette phrase dans ma tête redonnant à mes glandes un message de confiance et de joie
confiante en tes goût je met la vidéo
commençant à lire ton message
mes yeux allant des mots aux images en écoutant les paroles
tout à coup mn 1:35
la librairie du petit pont ! "Shakspeare and co" !!! Un pan initiatique de ma vie à Paris à 23 ans...
STOP !
mise en état de vigilance éveillée
arrêt rapide du défilé de la bande
lecture concentrée de tes mots écrits
souvenirs, ressentis, débuts de réaction n'arrivent pas à troubler une attention qui pourtant commence à être assaillie de pensées qui veulent s'arborer
j'arête doucement ma lecture avant la fin
aperçoit l'avatar de vivie la confiance règne en moi alors je met :
"et le petit chinois là haut te répond te saluant souriant à la manière orientale :
"respect"
et mon contexte en spoiler
vais aller dehors dans le froid piquant avec ma combinaison de ski déjà enfilée
vais dire aux grands chêne :
les humains se réveillent merci de nous aider…
reviendrai plus centrée
le petit chinois là haut te répond te saluant souriant à la manière orientale :
"respect"
Page 8 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Page 8 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum