Peur de mourir, mais peur de vivre..

Cornichon.

Bonsoir Eiiaos,

Il est bien difficile de dire à quelqu'un qui souffre que ça peut évoluer. Du moins on peut le dire, mais il est rare d'être entendu(e) car la souffrance endurée depuis -trop- longtemps rend extrêmement sceptique.

Pourtant, le passage à l'âge adulte, avant de trouver sa place, peut être une longue errance, une traversée du désert qui semble ne jamais devoir finir.
Mais qui finit, pas d'un coup, de manière graduée comme c'est venu. Et non par la mort donc mais par l'acquisition de plus de stabilité, de sérénité, je l'ai vu tant de fois autour de moi et l'ai moi-même expérimenté...

Je ne sais comment s'épargner au mieux durant l'adolescence. Je l'ai traversée un peu par hasard, en essayant de garder la tête hors de l'eau et en buvant régulièrement la tasse.
J'ai plusieurs fois pensé à finir ma vie ; je ne me sentais pas capable de trouver une place dans ce monde, et si mal d'être en décalage avec les autres.

Aujourd'hui tout ça me semble réellement une autre vie. Ce que je projetais sur le monde s'est évanoui, le regard a changé, et j'ai bel et bien une place qui me va...Je n'aurais pas cru quelqu'un qui m'aurait dit ça à l'époque.

Du coup, je doute fort que tu me croiras, mais j'espère qu'au moins tu continueras ton chemin pour vérifier par toi-même.

Cela fait plusieurs fois que je reviens sur ton message. J'écris ou je n'écris pas ? Cherokee décrit bien ce qui passe chez les personnes qui viennent te lire.

Tu es dans une période difficile en soi car on se cherche et on cherche des repères.
L'envie de mourir pour que les souffrances cessent, l'envie de ne pas vivre pour éviter ces souffrances. Mais l'envie de vivre pour avoir de la joie, de la lumière. Cette envie doit être au fond de toi (même cachée derrière des couches et des couches de douleurs).

Plus jeune, je m'accrochais sur cette envie de vivre le bon, le beau, la joie malgré les tempêtes, les douleurs. La vie offre aussi le bon, le beau, la joie... Ne l'oublie pas.

J'attendais que quelqu'un passe avant moi pour répondre, parce que ça me touche trop, je n'aurais pas été capable de répondre correctement...
J'ai eu sensiblement les mêmes réflexions que toi à peu près au même âge.
Ce qui m'a permis de m'accrocher et de continuer dans le brouillard, c'était de me dire que même s'il ne me restait qu'une toute petite seconde de bonheur, ou même un petit rien sympa à vivre, à voir, à penser, alors j'étais prêt à vivre dans un océan de m... juste pour être là au moment M.
En fait Cherokee a dit l'essentiel, c'était juste pour dire "+1" de manière un peu édulcorée.

Edit : pris de vitesse par SoleilSombre...

Cornichon.

Ne te fie pas à ces brouillages...Ce "fond" est plus important que tout.
Le jeu en vaut la chandelle.

Une aînée qui a le double de ton âge

J'aimerais y croire, SoleilSombre, malheureusement, actuellement j'ai plus envie d'y passer, qu'autre chose. Les jours chez moi me semblent longs, je n'ai plus gout à rien

Ouverture vers le monde, ouverture à la beauté du monde.
Regarde ce qui est beau et ne regarde pas le reste.

Quand j'étais au plus mal, j'ai fait le filtre sur mon environnement...Et il y a de jolies surprises. Le soleil avec ses teintes changeantes. Le chant d'un oiseau. Le sourire d'un enfant. Goûte à la vie dans ses expressions les plus simples. Le goût d'un bon pain.

Ne te referme pas sur toi-même...Surtout pas. Une telle démarche est difficile. Oh que oui mais c'est salutaire. Fais-toi violence pour avoir cette ouverture sur le monde et en évitant ce qui te blessera inévitablement.

@Eiiaos : Ne pas avoir envie de continuer, etc. (je ne développe pas exprès : nous n'avons pas le même vécu, donc les détails de la réflexion sont forcément tout à fait différents). Mais bon, le but ce n'était pas d'entrer en empathie avec toi, parce que je n'ai pas la force de revivre ça. Je t'ai envoyé une bouée, en espérant ne pas t'assommer avec... Tu peux en faire ce que tu veux, y compris des confitures, si ça te fais du bien.

Cornichon.

Bonsoir Eiiaos ,

Très directement , je ne compte pas te témoigner d'un hypocrite-virtuel et (a fortiori) fictif soutien .... je ne suis vraiment mais alors vraiment pas douée pour ce genre de chose ... .

Je ne sais pas m'y prendre et en général j'ai tendance à aggraver le "désespoir" et la "détresse" de mes interlocuteurs ... et je ne souhaite aucunement accentuer ton mal être.

Alors pourquoi me rendre sur ce topique et ,au-delà de cela ,pourquoi te répondre?

Très sincèrement , j'en ai juste ressenti le besoin ...
Je trouve tes écrits très touchants et également , pour principale raison, parce que cela me rappelle quelqu'un.

Oui , mon intervention ne t'apporte rien de concret en terme de solution théorique ou pratique ... ou même une petite étincelle d'espoir ... pour la simple et unique raison que je ne sais pas ce qui pourrait faire en sorte que tu puisses te porter mieux ( et ce constat résultant du produit de tout un tas de paramètre dont je te fais grâce! lol )

Mais comme globalement et précédemment dit par les divers intervenants , in fine toi seule peut tenter (et je te le souhaite) de trouver cette lueur apaisante qui embrassera , je l’espère, ton existence .

Bonjour Eiiaos,

Quand est-ce que tu enlèves tes lunettes sombres ? Tu sais, la vie nous a donné plusieurs paires de lunettes, et ça serait cool si tu portais celles qui ont un fond rose ou bleu, ou vert émeraude....

Bien sûr que tu peux fusionner avec cette beauté, mais surtout la retranscrire....
Et n'hésite pas à pleurer !

Je suis d'accord avec SoleilSombre: Le sourire d'un enfant. Quoique le sourire d'un homme ou d'une femme peut donner le même effet ;-)

Et puis avec du bon pain, une merguez dedans ou du "mettwurst": Hmmm.

Cyrille

Cornichon.

Bonjour Eiiaos,

Mdr: Tu dois être empathe et tu as capturé ma gourmandise: Pauvre de moi ! Dans 2 mois, tu pèses 20 kilos de plus ;-)

Ce qui serait bien, c'est que tu ne captes pas que mon ventre....ou tout mon ventre....

Il faudrait que tu stoppes ton mental (peut être tu as des liens avec des pensées moroses et dangereuses qui tournent autour de toi) et que tu ailles te ressourcer dans la beauté pour pleurer et ainsi reconstruire quelque chose.

Là, quand je te ressens, c'est un mal de tête (mais vu qu'un mal de tête, ca veut dire pleins de choses et qu'en plus, je viens d'une discussion de ressentis qui m'a ouvert la tête).

19-6: 13 ans....qu'est-ce qui s'est passé ? La douleur, ça s'enlève pas en "fermant" mais en la revivant.....Rentre dans la douleur, sans peur, et que ça te fasse pleurer jusqu'à que ça fasse un déclic !

L'abstrait n'existe pas pour moi, il n'existe qu'un concret continu......

Ecris, écris avec la lumière de l'inspiration qui t'aidera à y voir plus clair !

Cyrille

Cornichon.

Images d'ordinateurs, tu peux trouver.. Google Images est ton ami. Webshots (un logiciel qui affiche des images) aussi.

Mal de tête, rien de plus, c'est comme une coque relativement serré. Tu en es où dans tes études ? Tu es à la FAC ?

A+
Cyrille
PS: Mets ton récit en lien !

Cornichon.

Bonjour à toi,

Rapide, il faut que je file, mais une question me vient à l'Esprit: Es tu bordeline ? Es tu suivi par un psy ?

Tu devras reprendre des études: ton bonheur est à ce prix.

J'ai lu: Je vais être cruel. Non, pas ce soir ;-) Chaque chose en son temps. En plus, tu écris bien mais.....

A+ et bonne soirée, chaque jour est un nouveau jour,

Cyrille

Cornichon.

Je reviens vers toi Eiiaos, même si je n'ai aucune solution à apporter ; la seule chose qui m'a donné la stabilité qui me manquait complètement ça a été de rencontrer mon compagnon, un homme qui a les pieds sur terre. C'est un "remède" difficile à prescrire malheureusement.

Mais je crois que le fait de trouver une place, que ce soit auprès d'un homme, auprès d'amis, dans un emploi, est facteur de calme et d'épanouissement.

Evidemment, c'est aussi tout un monde qui s'est éloigné quand on va mal, qui nous a échaudé peut-être (et visiblement en ce qui te concerne).
Peut-être cela pourrait être intéressant de rencontrer d'autres zèbres dans ton quotidien, d'avoir des moments suivis avec des gens (qui vont bien si possible) capables de te comprendre et réciproquement.

Et c'est vrai que tu écris bien, tes lignes transpirent la sensibilité et la douceur, ainsi que la fine intelligence évidemment...

Je lirai tes écrits avec plaisir ; n'oublie pas cependant que si on attend des réactions lorsqu'on poste, la personne qui lit ne ressent pas si le besoin est pressant et peut avoir un avis positif sans l'exprimer.

On oublie trop souvent de faire l'effort d'expression je trouve, parce que ça n'est pas toujours évident de mettre des mots sur des ressentis, parce qu'on ne sait pas que l'autre a tellement besoin qu'on lui parle (surtout lorsqu'on donne à montrer une réalisation...l'autre reçoit, c'est surtout en sens unique).

Cornichon.

Eiiaos a écrit:J'ai décroché les cours dès que j'ai vraiment pu, suite à de multiples essais vains, càd en 3ème (et encore), je n'ai jamais repris depuis.

Coucou soeur de décrochage scolaire ^^

Perso, j'ai beaucoup plus peur de la mort que de ce que peut me réserver la vie.

Du coup malgré les épreuves, j'endure, je cherche, je patauge comme tout le monde mais j'ai la chance d'avoir quelque chose en vue, l'espoir fait vivre, ça doit sûrement en être la preuve.

A vrai dire la seule chose qui me manque pour être vraiment bien dans ma tête, c'est bien de l'affection.

Mais comme c'est quelque chose de tout à fait incontrôlable, je ne cours pas derrière, j'essaye de faire sans tant bien que mal.

Difficile d'aider quelqu'un qui a des pensées morbides car dans ces cas là, on est trop dans ses pensées que pour écouter qui ou quoi que ce soit.

Tu as des passions ?

bonjour eiiaos,

Je suis bien contente pour toi que tu soit débarrasser de celui qui te "sommait" d’être trop compliquée!

Cornichon.

Je ne sais surement pas,
mais un mec qui voit des complications au lieu de te voir toi.
N'avait rien à faire là à ce moment là.
ça je le sais

follofficielle a écrit:Je ne sais surement pas,
mais un mec qui voit des complications au lieu de te voir toi.
N'avait rien à faire là à ce moment là.
ça je le sais

Pas faux.

Eiiaos a écrit:
Oui j'ai pleins de passions, comme j'ai une sensibilité acérée, lorsqu'une activité me plait, elle mue en quasi-passion, mais pour te les citer :
L'écriture, la philosophie, psycho-sociologie, la photographie (et infographisme), l'informatique, développer mon analyse et ma répartie, et un peu le dessin (mais je ne dessine pas vraiment bien)

Ça te permet pas de te perdre un peu en dehors de tes pensées toutes ces passions ? De canaliser un peu tout ça?

Alors, si
"je ne dessine pas vraiment bien"
tu juge tes dessins = erreur
Tu juge mal tes dessins = double erreur
parole de pro

follofficielle a écrit:Alors, si
"je ne dessine pas vraiment bien"
tu juge tes dessins = erreur
Tu juge mal tes dessins = double erreur
parole de pro

Oui je sais, tu as raison dans ce que tu dis puisque les juger moi-même revient à saboter inconsciemment mes productions lors de leur réalisation, et ainsi leur fournir une influence..
Puis mal les juger, oui, annexé à ce que j'ai dit au préalable, ajouté à l'influence pressant sur le comportement arbitraire du "public".
J'ai bon ? Je sais j'ai omis des possibilités

Déjà, oublie le public.
Pas de public, pas besoin du public pour être artiste, ni pour "être" tout court
ça va devenir vraiment bon.
Je vais marcher il fait beau, je reviendrais plus tard

Perso, j'en ai besoin, j'ai un gros déficit en reconnaissance d'autrui, mes productions ne sont que rarement commentées, ça commence à peser, je pense que tu comprends..

Bonne balade !

merci, c'était vraiment bien.
C'est vraiment bon signe cet absence de commentaire. Déjà il n'y à pas de malveillance.
Il n'y a pas d'encouragement coté famille?
Saches que Van Gogh n'était pas le moins du monde reconnu, ni même par ses paires. De son vivant, il n'a vendu qu'un seul tableau!

je reviens, j’emmène ma fille, (3 quart d'heure environ)

Cornichon.

Tu fais des trucs qui font peur? genre gore.
Ou ils s'inquiètent pour toi?
c'est génial que ton père ai arpenté ton blog, dis donc.

Phrase finale ponctuée d'ironie ?
Pas peur, disons que, c'est assez profond, psychotique.
Nan ils s'inquiètent pas, ils n'en ont rien à faire de moi

Eiiaos a écrit:Phrase finale ponctuée d'ironie ?

J'ai vraiment cru ça et en même temps ça me semble pas possible ^^

non, pas d'ironie. Mais je me trompe peut être.
Ils en n'ont rien à f... de toi?
Développes, stp?

Ils s'en foutent surement pas, mais ils savent pas comment s'y prendre ni comment le montrer, enfin je m'avance sans savoir là, c'est comme ça avec mon père, jamais de réelle conversation, jamais de partage.
Aucunes nouvelles pendant de longues périodes, enfin bon, j'ai longtemps pensé qu'il s'en foutait complètement, mais en fait, il s'en fout, mais pas complètement... :p

Disons qu'ils sont obnubilés par leur petite personne, moi, je suis juste la "loque sur le canapé", comme vient de dire mon père. Pour moi, lorsqu'on a un enfant, même s'il va mal, on l'accompagne, on le guide, on guide ses mains pour l'aider a tracer un chemin vers une vie aisée, on ne l'enfonce pas comme les miens le font.

Eiiaos a écrit:Disons qu'ils sont obnubilés par leur petite personne, moi, je suis juste la "loque sur le canapé", comme vient de dire mon père. Pour moi, lorsqu'on a un enfant, même s'il va mal, on l'accompagne, on le guide, on guide ses mains pour l'aider a tracer un chemin vers une vie aisée, on ne l'enfonce pas comme les miens le font.

Ils t'offrent l'opportunité d'être un meilleur parent qu'ils ne l'ont été, prends le positif de cette histoire ^^

Lol, ça ne m'arrivera probablement jamais, revetir le rôle de parent

Eiiaos a écrit:Lol, ça ne m'arrivera probablement jamais, revetir le rôle de parent

Ah non? Pourquoi ça?

pour EIIAOS et BENIBENOBEN Bon, alors.
Les parents ils ont leurs souffrances d'enfance aussi.
Du coup, ils ont des comportements inadéquats, (manque de repère).
Ils y a des choses qu'ils ne comprendrons que plus tard et peut etre jamais.
Ils y a ce qu'ils ne veulent pas comprendre : trop douloureux.
Ils ont parfois des principes auxquels ils croient dur comme fer.
(Et ils n'ont pas toujours tort, il savent les dégâts )
MAIS, MAIS, mais il ne faut rien laisser passer de douloureux non plus.
Et leur en parler calmement, et
Si vous savez qu'un truc est inaceptable. Il faut LE DIRE AVEC DES MOTS, à un adulte de confiance ou un psy.
Bon la loque sur le canapé, c'est pas agréable du tout donc tu en parleras, d'accord Beno?

zut c'était pas Beno mais eiiaos.

J'ai déjà beaucoup essayé avec mon père, la discussion fut un échec.
Je lui ai écrit une lettre avec tout ce que j'avais sur le coeur, ce fut un échec.

Au final, j'ai préféré devenir imperméable à ses critiques et moralisations stériles et commencer à penser à moi et à mes rêves/projets, sans me soucier de son oeil accusateur.

C'est sur que la finalité de l'histoire n'est pas "tout est bien qui finit bien on fait des calins à son papa", mais au moins j'évite de souffrir par rapport au fait qu'une personne vous méprise sous prétexte que vous ne faites pas ce qu'il pense normal.


Edit: ( Et oui c'était pas moi :p )
Edit²: Je consulte une psy, et en ai déjà parlé avec elle.

C'est impossible de parler a mes parents, et de toute façon quelle importance, j'ai prévu d'y passer très bientot.
Parentalité révolue a cause de mon orientation sexuelle.

Pourquoi es ce impossible?

Parce qu'ils sont une paire de cons bornés ! Voilà tout ! J'ai tenté nombre de fois, rien n'y fait, alors je laisse, qu'importe desormais

Ceci dit, il n'y a pas que les parents dans la vie.

Il y a aussi les amis?

Non, je ne supporte plus personne, je suis seule, à mon goût.