Zèbre blanche à rayures noires

Yes, merci. Je suis un peu désespérée d'être incasable, surtout quand mon entourage est capable de me dire "Mais comment ça se fait qu'une jolie fille intelligente et douée comme toi ne trouve pas?" et quelques temps plus tard "Oh mais ça va, t'es encore jeune, voyons! regarde, machine elle n'a trouvé son homme qu'à 30 ans..." Mais bordeeeeeeeel, c'est pas une question d'âge réel! dans ma tête j'ai plus 26 ans depuis bien longtemps, rhâââ!!!!

Le texte sur l'autre site est beaucoup plus ancien (enfin... 3 ans, mais ce qui s'est passé, c'était il y a 5 ans) et je n'ai pas pu expliquer tout ce qui s'était passé, j'épargne à ma famille certains détails. Là aussi, j'ai eu besoin d'écrire pour exprimer ce que j'avais vécu, parce que quand on dit aux gens qu'on a été avec quelqu'un de violent psychologiquement, ils sont polis, ils acquiescent, mais ils ne comprennent pas vraiment. Exactement comme quand on leur dit qu'on est HQI. Quand tu vis pas ça, tu comprends pas. Alors j'avais besoin de donner les détails. Je l'ai fait aussi parce que je venais de rencontrer une amie qui était le nez dans la même situation, et qui se refusait à la voir: le texte l'a aidée à prendre du recul et, plus d'un an après, à s'en séparer.

Malheureusement, elle en a retrouvé un autre, qui pour le moment se contente de l'isoler... Elle a changé, elle a pris de sa noirceur, elle est enceinte. Je suis sceptique sur l'issue. mais bref, c'est pas le sujet.

mais toi, tu as trouvé un zèbre?

Ben je sais pas, vu que je commence à peine à me poser des questions et que je ne sais pas si je suis moi-même "estampillable" (voir mon post de présentation, je viens à peine d'arriver sur ce site).

Disons que si moi je le suis, alors ma main au feu que lui aussi, et même dans les grandes largeurs! Intelligent, idéaliste derrière son pragmatisme, et surtout hypersensible même s'il le cache très bien... Mais faut pas croire pour autant que ça nous rend la vie facile tous les jours. Deux sacs de noeuds hypersensibles, c'est pas facile à tricoter ensemble!

zébrée? a écrit:Deux sacs de noeud hypersensibles, c'est pas facile à tricoter ensemble!

Tu m'étonnes...

Arthemys a écrit:Merci à ceux qui ont pris le temps de tout lire... vous avez été sacrément courageux!!

Ni courage ni difficultés, plutôt un excellent moment et quelques éclats de rire. Quelle belle présentation, quels talents ! Bienvenue ici Arthemys

Spoiler:

Merci Mogwai!!

Spoiler:

ah les réactions des gens qu'on côtoie quant à notre âge qui avance sans trouver chaussure à son pied...ce sont souvent des gens qui se sont mariés trop vite et qui s'ennuient en couple depuis des années. Ah les convenances sociales...

Oui, c'est souvent ça... Parfois ça vient aussi de couples de zèbres (qui ignoraient qu'ils étaient zèbres) qui ont eu la chance de se trouver tôt et qui ne se rendent pas compte que ça aurait pu être vraiment très galère pour eux aussi si le hasard ne leur avait pas donné un coup de pouce!

Les conventions sociales, j'aimerais bien leur dire merde, mais c'est comme la mauvaise herbe, ça repousse toujours.

il faut savoir avoir de la répartie dans ces cas là, ce que je savais pas trop faire plus jeune.
Je commence personnellement à me dire qu'être célibataire n'est pas un si mauvais parti que ça même si c'est parfois dur à vivre dans les mauvais moments...en tous cas c'est un meilleur parti que de vivre avec quelqu'un qu'on a pas envie de retrouver en rentrant chez soi le soir. Les conventions sociales ont tendance à penser que si on n'est pas en couple après 30 ans c'est qu'on est homosexuel avec toute la honte que ça veut dire dans beaucoup de têtes vieillissantes. j'ai vécu ce genre de ragots aussi c'est dire que la connerie n'a pas de limites...

Ah oui, effectivement... Parce que si on a 30 ans, qu'on est homo, et célibataire, c'est moins dur à vivre que si on est hétéro? On l'a un peu mérité, quoi? Les étiquettes ont la dent dure...

Perso, en tant qu'hétéro à l'égo surdimensionné dotée d'une horloge biologique hurlante et vrombissante qui me dit qu'un modèle comme le mien devrait être reproduit au moins en trois exemplaires, d'un côté je suis contente de vieillir parce que les gens commencent à me prendre au sérieux quand je leur expose mes ambitions familiales (invariablement les mêmes depuis des années, mais c'est pas grave...), et de l'autre je me dis qu'à trop attendre je vais peut-être devenir trop aigrie pour être aimable avec mon chéri, et très certainement à la tête d'une fratrie d'octuplés parce que Dame nature n'aime pas attendre.

Y'a beaucoup de second degré, là-dedans, hein...
Et même si cette vue à long terme est une des raisons de mon empressement, avant tout, je suis une femme, et j'aimerais bien savoir ce que ça fait d'être amoureuse avant mes 85 ans. (Oui, parce qu'on peut aussi tomber amoureux lors d'un lavage de dentier, pourquoi pas...)

en même temps tu es super jeune, t'as pas encore 30 ans. A ton âge j'étais encore dans l'insouciance mais c'est vrai qu'on est différent homme et femme aussi sur ce point là. En maison de retraite, c'est comme au lycée, on a plus de chances de faire des rencontres...donc rien n'est perdu!

nikoku74 a écrit:En maison de retraite, c'est comme au lycée, on a plus de chances de faire des rencontres...donc rien n'est perdu!

Arf... déjà que je trouvais ça inutile au lycée... je suis pas dans la merde, tiens... heureusement que je suis un peu sociable, alors!

moi aussi je trouvais ça inutile ces galoches avec n'importe qui risquaient juste de nous filer la mononucléose...mais avec la maturité tout change: non, les maisons de retraite sont notre salut!

Bonjour et bienvenue !

J'ai lu ton texte d'une traite, grâce à sa fluidité remarquable (j'en suis jaloux). Après, comme j'ai des difficultés de concentration, je me suis quand même épargné le reste des discussions .

Quelle santé ! Les débuts m'ont fait rêver, c'est le type d'attitude face à la vie dont j'avais envie quand j'étais môme. Mais ma famille n'étant qu'à moitié zèbre, la vie chez moi était plus classique et plus normée, et je me suis réfugié dans la lecture, ce qui est fort enrichissant mais peu créatif. La suite de ton parcours est plus heurtée, ce qui nous rappelle qu'être zèbre n'est pas une maladie à soigner mais une personnalité à vivre. C'est bien pour apprendre à mieux vivre en tant que zèbre que j'ai débarqué ici il y a quelques mois.

J'aime ton dynamisme, j'aime ton écriture. Et j'espère que tu trouveras ici ce que tu y cherches.

Bonne journée à toi, Arthemys .

Garp a écrit:être zèbre n'est pas une maladie à soigner mais une personnalité à vivre.

Magnifique!

Garp a écrit:J'aime ton dynamisme, j'aime ton écriture. Et j'espère que tu trouveras ici ce que tu y cherches.

Ici et surtout dans la vraie vie! j'y suis déjà fort bien, reste juste à oser exploiter plus à fond mes différentes facettes.
Merci à toi!

Oui la zébritude explique pas mal de choses sur notre difficulté à trouver l'amour qui nous convient, pourquoi les gens ne sont-ils pas comme j'aimerais qu'ils soient ? J'ai envie de rajouter "et comment faire pour les aimer", mais là je trouve que ça crains ce genre de pensée, si je me demande comment aimer les gens... Non je crois que ce qui nous bloque c'est l'idée de devoir aimer d'une certaine manière, socialement convenable. Parce que "socialement convenable", j'ai beau essayer, ce n'est pas moi.

Il est passé de l'eau sous les ponts depuis mon dernier message... Plusieurs rivières, même.

- J'ai vécu une histoire qui est passée de douceur à douleur. Cette fois, on ne m'a pas fait souffrir, c'est juste que les sentiments, ça se commande pas. Ni quand ils s'éveillent trop tôt, ni quand ils refusent de s'éveiller malgré l'attirance et la concordance.

- Je suis allée à l'hôpital en urgence, j'y ai perdu 7 kilos en 5 jours, j'ai été opérée à deux reprises pour des calculs biliaires. Oh, mais tiens, que dit la symbolique de la vésicule biliaire?

"La bile symbolise l'élimination des émotions et des expériences négatives, elle représente le pouvoir d'assimiler et de digérer les émotions pour pouvoir s'épanouir pleinement.
Les maux de la vésicule biliaire sont reliés à des schémas émotionnels et mentaux qui sont remplis d'amertume et d'irritation, face à la vie ou aux autres.
Il y a confusion et ambivalence face aux émotions, l'impression de toujours devoir se justifier et alors parfois à vivre dans la colère. Les calculs représentent une couleur plus profonde que les simples symptômes au niveau de la rate, du foie ou de la vésicule biliaire. C'est de l'énergie cristallisée, des sentiments et des pensées très dures remplies de colère et d'émotions négatives non exprimées qui se solidifient en cailloux, et qui ont été entretenues (émotions) et accumulées au fil des années.

Ce peut être aussi un talent, une force qu'on a jamais voulu (ou pas pu pour une raison X ou Y) utiliser parce qu'on ne se sentait pas à la hauteur, ce qui signifie qu'on accumule les forces extérieures (capacités) au lieu de les faire sortir, souvent c'est un évènement violent (heureux ou malheureux) qui fait ressurgir les calculs qui peuvent être cachés pendant des années. Alors les douleurs deviennent intenses. Le départ d'une personne (mort réelle ou symbolique) devient très difficile et source de rancoeur, il y a souvent affrontements où on a peur de perdre la partie.
Calculs biliaires : Comme la plupart des maux de la vésicule biliaire, ces calculs signent une difficulté à clarifier ses sentiments, notamment relatifs à la place que l’on occupe dans le monde."

J'ai fait ma crise de calculs quatre jours après la rupture (perte symbolique...), alors que je déprimais sec. Et j'avais déjà eu des alertes pendant l'été, alors que je travaillais sur ma zébritude, sur tout ce que j'avais refoulé depuis tant d'années, ce que j'avais nié, toutes les épreuves que j'avais traversées, et que j'essayais de trouver ma place dans ce monde de chevaux... Bref, pas de hasard.

Il paraît que c'est plus douloureux qu'un accouchement. Au moins, si je dois un jour accoucher en pleine savane, je suis prête.

- Je suis devenue propriétaire. Je rénove actuellement mon appartement, depuis ma sortie d'hosto, au grand dam des médecins (mais tout va bien, j'ai cicatrisé et me suis remise assez rapidement) Je dois emménager mi novembre... j'ai pas le choix, je n'aurai bientôt plus de quoi payer le loyer.

- Je me suis inscrite dans un très bon choeur en tant que soprano avec une autre zèbre que certains d'entre vous connaissent. Cela nous donne l'occasion de nous épauler, de nous trouver des points communs, et c'est un exutoire pour l'une et l'autre. J'ai passé l'audition trois jours après ma sortie d'hôpital, après 2h de répétition à l'issue desquelles j'étais à deux doigts de m'évanouir, et je n'avais plus de voix. Le chef de choeur l'a quand même qualifiée de "diamant brut", qu'il ne restait plus qu'à tailler... L'histoire se répète. Je ne peux pas m'offrir de prof particulier cette année, mais je garde l'idée en tête pour la prochaine. Il faut en faire quelque chose, de cette putain de voix...

Bref, plusieurs rivières ont coulé. J'ai repris mes cours de master, aussi, et je remonte donc sur Paris tous les 15 jours. Ma relation avec mes camarades de classe a changé par rapport à l'an passé, je me soucie bien moins de ce qu'ils peuvent penser de moi, et je suis plus tranquille à l'idée d'évoquer mes nombreuses activités, même si ça suscite toujours la surprise.

Mon chemin intérieur est donc plutôt bien amorcé, du moins dans mon rapport aux autres (et l'ablation de la vésicule m'y a aidé) Mais face à moi-même, quand je suis seule sur mon chantier de rénovation à ressasser toujours les mêmes pensées, inquiétudes, et interrogations, à me demander si je serai capable de retrouver un emploi dans les prochains mois, et à me dire que je suis de celles que les hommes biens ont du mal à envisager dans la durée, forcément, ça court-circuite un peu... Et pourtant, quand je découvre que je suis capable de rénover un appart du sol au plafond, en passant par presque tous les corps de métier du bâtiment, je ne peux m'empêcher de me trouver dure avec moi-même...

Je suis un peu paumée, encore. Comme tous les hivers.

Désolée de lire tes douleurs, et impressionnée par ton courage et la force qui sourdent de tes écrits : )

Je suis persuadée que tu es trop dure avec toi même également ^^

Je suis un peu paumée, encore. Comme tous les hivers.

L'hiver c'est la saison de l'hibernation, ceci explique peut être cela...

♥

Salut Arthemys ! Oui, la vie s'amuse à nous concocter des périodes compliquées, où tout bouge en même temps. Ou peut-être est-ce nous qui, par moments, bougeons plus vite ?

En tout cas face à ce message, j'ai juste envie de t'embrasser fraternellement. Pour moi c'est cet été qui a été la mauvaise saison, et le balancier revient ces jours-ci du bon côté. Je t'envoie une bonne part de mon énergie de ce soir, en espérant que tu retrouves vite de la sérénité.

Merci beaucoup Garp pour ton câlin virtuel, ça fait du bien de savoir qu'on est compris, aussi, c'est d'ailleurs pour ça que je me suis décidée à poster ici ce soir... Tant mieux que ça aille mieux pour toi en ce moment et que tu aies de l'énergie à revendre! Bravo! (Oh bon sang, ils ont ajouté plein de nouveaux smileys...)

Ca fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. Ils t'ont complètement enlevé la vésicule biliaire ? Brrrrr ça craint !
Bon courage pour ton appart, je suis trop loin pour te proposer un coup de main.

Merci Siamois! Oui, la vésicule a été enlevée... en même temps, vu comment ça me faisait mal, je préfère!
Pour le coup de main, c'est l'intention qui compte.

Oh, Carla, j'avais pas vu ton message! Mille excuses! Merci à toi... Oui, c'est clair, je suis trop dure, mais je pense qu'ici, je ne suis pas la seule dans ce cas, non? (ce n'est pas une excuse, je suis d'accord...)

Bon, ben s'il faut hiberner, allons-y:
En passant, je suis depuis septembre en luminothérapie pour éviter d'être quand même trop déprimée par l'absence de lumière dans la journée. C'est très efficace. j'ose pas imaginer ce que ce serait sans.

ma belle et un vrai quand tu veux

Merci LaFée!

je suis trop dure, mais je pense qu'ici, je ne suis pas la seule dans ce cas, non?


Euhhh non non:) pas la seule, pour la plupart on se voit toujours pire que l'on est et on se regarde sans indulgence. (Alors que nous sommes tout de même des genres de supers héros ! )

Une tite dose de luminothérapie alors et je t'ajoute une diffusion de lavande et de mandarine !

Rhâââ, merci, je vais en avoir bien besoin! J'ai épongé une inondation dans mon appart en rénov hier, ça a coulé vers mes meubles anciens et mes meubles lourds entreposés dans la chambre... y'a des semaines, comme ça, où tout va de travers. Bref, aujourd'hui c'est plomberie, donc j'ai bien besoin de lavande et de mandarine pour aussi oublier les odeurs nauséabondes!

Je rénove mon appartement, donc. J'ai presque fini. Et puisqu'il y a un vilain tableau électrique qu'on voit dès qu'on rentre, je me dis que je vais le cacher derrière un beau tableau tout court. Fait maison, évidemment.
Et quoi de mieux qu'une histoire de zèbre pour illustrer une nouvelle vie qui commence?
Moralité: on aura beau essayer de faire de moi un code barre, un produit de société et de consommation, je resterai toujours un zèbre (qu'il faut décoder)