J'me prends les pieds dans mes rayures...

Bonjour tout le monde...

Je sais que je ne suis pas le membre le plus actif de cette communauté, d'ailleurs je ne suis le membre actif de rien.

J'ai découvert ce forum il y a un moment maintenant, et au départ ça m'a filé une de ces patates, mais vous voyez ce que je veux dire.

Trop de questions, et ici, une partie des réponses.

Pourquoi quand j'allais à l'école, j'allais pas à l'école.
Pourquoi quand j'aimais, j'avais l'impression de naitre et de mourrir à chaque fois.
Pourquoi, quand je devais prendre une décision, je pouvais prouver par un raisonnement que quelqu'un quelque part en subirait la conséquence (même au laos, au milieu de rien, y a un mec assis que je fais galérer).
Pourquoi j'ai réussi à jouer la BO de Lost au piano en une semaine alors que j'avais jamais joué de piano.
Pourquoi j'étais seul.
Pourquoi je me demandais si j'étais fou de comprendre ou de voir des choses que les autres ne voyaient pas.
Pourquoi je trouve ça bizarre de se serrer la main, se faire la bise, et des tas d'autres trucs que les gens font tous les jours sans se poser de question.
Pourquoi je vis en "stand by", en mode "boulot, maison, boulot, maison, boulot, maison"
Pourquoi je me trouve si nul, et en même temps plein de tant de choses à partager.

Ok je suis un zèbre, mais j'arrive pas à m'en "servir".
J'ai l'impression de vivre dans une flippe continuelle, l'impression d'être condamné à la solitude et à l’échec alors que je n'essaie même pas de reussir.

J'ai un entourage, qui comprend, ou en tous cas qui pense comprendre, et qui du coup, ne se pose plus trop de question. Et à défaut de m'aider, le fait qu'on arrête de me prendre pour un extra-terrestre m'a fait du bien. Pendant un temps.

Mais j'en peux plus.

J'ai un boulot ou je m'ennuie royalement, une vie ou je me vautre tendrement dans la solitude, les films et les bouquins, anesthésié à grands coups de "je-fume-36-joints-par-jour-pour-essayer-de-penser-moins-vite".
Et l’impression qu'il n'y a pas d'échappatoire.
Je n'arrive pas à passer le permis (ni même à entrer dans une auto-école).
Je revis chez mes parents
Je ne côtoie plus le sexe opposé depuis 2 ans (faut dire, j'ai une fâcheuse tendance à aimer fort, du coup, quand ça s'arrête, le down est violent, du coup, j'ai peur d'aimer)

Et même ici, j'ai du mal à me sentir à ma place.
Ayant grandi le cul entre deux chaises, j'ai du mal me dire qu'il y a un siège pour moi.

Bref, je pars dans tous les sens, je sais, mais c'est juste que j'en arrive au bord du breakdown.

Je me sens seul, perdu, et sans échappatoire.

J(étais un mec gentil, optimiste, qui s'investissait dans l'autre, qui aidait son prochain.
Mais le contact des hommes...

J'ai tellement l'impression de voir en quelques secondes toute l'horreur de l'humanité chez l'autre, sa "petitesse", que je n'ai même plus envie d'en entendre parler.
Je vois des gens au comportement qui défie toute logique, lancés dans une sorte de mouvement perpétuel de masse ou certains meurent d'obésité pendant que d'autres meurent de faim.

L'impression de voir 7 milliards de clones qui se croient tous différents les uns des autres. Et j'ai pas envie de vivre parmi eux, de voir le monde comme eux, et de résumer ma vie à la définition qu'ils en donnent.

Bref, du coup, je deviens un vrai docteur house.
Un solitaire aigri qui n'espère même plus que quelqu'un fasse encore quelque chose qui le surprenne.

Mais je voudrais redevenir.
Je ne voudrais pas laisser le monde gagner et faire de moi un cynique définitif.

je veux continuer de tripper sur un papillon, d'observer avec le sourire au lèvres les gens qui font leurs courses, de regarder les étoiles et de trouver ça beau.

Un peu marre d'être une bête de foire. J'ai l'impression parfois qu'on me garde dans l'entourage pour avoir un nom a donner en cas de participation à qui veut gagner des millions.

Vous prenez un joker ?
Oui, l'appel à un ami. Il est un peu bizarre, mais il a surement la réponse.
Il s'appelle Phil.

(je sais ça devient long, et c'est sans queue ni tête, mais je suis en train d'essayer de me sauver la vie)

Ma vraie question est :

Toute la vie va être comme ça ?

Est ce que rien qu'une fois quelqu'un me comprendra vraiment ?

Est-ce que les gens cherchent encore vraiment à connaitre les gens ?

Est-ce que ce mélange d'amertume, de regrets, et de solitude est le cocktail que je devrai boire jusqu'à la lie jusqu'à ce que la mort nous sépare ?

Plus simplement : est-ce qu'il reste de l'espoir ?

bonjour phil,

j'ai voulu réagir ,car ton texte m'a touché, j'en ait l'âme qui pleure, le coeur qui se serre, et l'esprit qui s'interroge .
J'ai des réponses qui vont évoluer je pense dans les mois, années, décennies a venir, mais je te les fait partager...

Toute la vie va être comme ça ?

j'ai longtemps pensé que seuls les "vieux" pouvaient répondre objectivement à la question, j'aurais tendance a dire que la vie n'est que ce que l'on en fait, mais j'ai l'impression, après avoir lu plusieurs témoignages, d'une prison dorée qu'on ne pourra jamais complètement transcender .

Est ce que rien qu'une fois quelqu'un me comprendra vraiment ?

Sur ce texte, et bien que soumis à inévitable interprétation , oui. Fondamentalement, je crois que certains sont plus proches que tu ne le penses de saisir l'essence de qui tu es, si tu leur permet de te voir dans une relative 'globalité' .

Est-ce que ce mélange d'amertume, de regrets, et de solitude est le cocktail que je devrai boire jusqu'à la lie jusqu'à ce que la mort nous sépare ?

Pourquoi ne pas s'interroger sur les éliciteurs que tu pourrais introduire pour rendre ce cocktail plus plaisant ??

Plus simplement : est-ce qu'il reste de l'espoir ?

Pour ma part, je le crois, mais la question reste ouverte

Merci de ta réponse sierra, je ne sais plus à quel saint me vouer.

Je sais qu'il m'appartient que les choses changent, mais je crois que je préfère ne pas vivre du tout plutôt que ne pas vivre "complétement". Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

Je voudrais être moi, et que ça ne pose pas de problèmes.

J'ai parfois l'impression que je vais finir dans une cabane au fond des bois à élever une araignée que j'appellerai jean-jacques en guise de compagnie.

Je flippe de l'avenir, surtout quand je regarde le passé.

je sais qu'il reste de l'espoir, mais j'aimerais le retrouver.

Et j'ai une autre question :

Pourquoi ai-je l'impression que je n'arriverai à rien tant que je serai seul ?

(déficit de confiance, je sais, mais la logique et l'intelligence me commandent pourtant de faire les choses malgré la solitude. Pourquoi c'est mon cœur, le boss, et pas mon cerveau ?)

je crois que je préfère ne pas vivre du tout plutôt que ne pas vivre "complétement". Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.

je vis dans une caravane a 10km du premier village, et je limite les contacts sociaux a un stricte minimum, ca m'est insupportable... mais occasionnellement c'est aussi une bonne chose d'échanger...

je sais qu'il reste de l'espoir, mais j'aimerais le retrouver.

s'interroger c'est faire vivre l'espoir de cet espoir, l'un dans l'autre, tu l'as donc déja

Pourquoi ai-je l'impression que je n'arriverai à rien tant que je serai seul ?

ehh, t’arrêtes de lire dans mes pensées ???
Peut etre parceque nous ne sommes pas fait pour nous épanouir seuls, je crois que l'échange est le carburant de l'esprit, qui s'il fonctionne très bien seul, n'en est pas moins omnivore, et à besoin d'un apport extérieur pour continuer a se développer... En restant seul effectivement ca cogite toujours, mais le coeur ne peut faire seul !!

Sans vouloir passer pour une mère-la-pudeur, "36 pétards" ça aide pas vraiment à la socialisation et à la bonne humeur à terme... Et c'est un ex pratiquant qui te parles...

Bonjour Phil, non c'est pas long et pas sans queue ni tête.

sierra a écrit:

Est ce que rien qu'une fois quelqu'un me comprendra vraiment ?

Sur ce texte, et bien que soumis à inévitable interprétation , oui. Fondamentalement, je crois que certains sont plus proches que tu ne le penses de saisir l'essence de qui tu es, si tu leur permet de te voir dans une relative 'globalité' .

J'ai cessé de chercher à ce qu'on comprenne ma manière de penser, en fait. Et je sais exactement quand. C'est le jour où on m'a demandé : mais pourquoi? Pourquoi je voulais qu'on comprenne tout ce qu'il y avait dans ma tête?
Aucune idée. Ou si, peut être que je prenais un besoin pour un autre. Celui d'être comprise et celui de communiquer.

En fait, il n'est pas nécessaire, je crois, d'être compris totalement. Ce qui est nécessaire, c'est de pouvoir échanger avec des gens qui fonctionnent à la même vitesse, qui ont vécu les mêmes drames intellectuels, qui ont compris un minimum de choses que tu as compris aussi.
Mais pas besoin qu'ils comprennent tout le détail de ton fonctionnement individuel pour partager avec ceux là. Quelques soient les personnes, aussi intelligentes soient-elles, il faudra toujours donner quelques passages du mode d'emploi si le besoin de le faire se présente de temps en temps. Mais ce n'est pas très grave, c'est du détail, il suffit de se dire les choses. Vraiment, je crois que le plus important, c'est de pouvoir communiquer avec des gens, et non pas d'être entièrement appréhendé d'eux...

Je voudrais être moi, et que ça ne pose pas de problèmes.

Il y a des gens avec lesquels c'est possible. Tu n'as peut être pas encore essayé avec ceux là.

C'est bien que tu te sois jeté à l'eau avec cette présentation, j'espère que ce sera l'occasion pour toi de les trouver, ces gens.

Bienvenu,

Waka

T'en fais pas je le sais, et j'ai déjà arrêté plusieurs fois, sur de longues périodes. La dernière fois j'ai arrêté 2 ans.

je sais que ça n'aide pas, mais d'un autre côté, pour la socialisation, c'est moi qui verrouille. j'ai un entourage, mais il est trié sur le volet et je m'efforce de rajouter personne car je m’investis trop, même en amitié, et en ayant trop de monde autour de moi, j'ai l'impression de négliger les gens...
Et puis, ça vide mon énergie et bouffe tout mon temps.

Toujours trop à disposition des gens, je vivais pas non plus, alors j'ai pris un juste milieu.

Et les pétards, au fond, ça m'a plus aidé à me faire des potes (et à supporter l'ennui permanent) qu'autre chose.

Mais là, j'ai 32 ans, je vois les facebooks de mes ex, ou des potes de lycée, et j'ai l'impression d'être passé à côté de moi même, de ma vie, et de tout.

J'me demande sans arrêt à quel moment j'ai merdé

Merci waka, merci à tous d'ailleurs.

Mais j'avoue que j'appréhende même les zèbres.
Je n'ose même pas participer à une rencontre.
j'ai l'impression que je vais m'assoir dans un coin et écouter les gens parler en les trouvant géniaux, et en me trouvant nul a chier.

J'ai peur

et ca m’énerve...

Parfois je ne me supporte plus du tout.

j'ai l'impression que je vais m'assoir dans un coin et écouter les gens parler en les trouvant géniaux, et en me trouvant nul a chier.

J'ai peur

--

Mais là, j'ai 32 ans, je vois les facebooks de mes ex, ou des potes de lycée, et j'ai l'impression d'être passé à côté de moi même, de ma vie, et de tout.

J'me demande sans arrêt à quel moment j'ai merdé

A vu d'oeil, je dirais que tu n'as jamais appris à te jeter à l'eau. Dépasser sa peur du noir une fois quand on à 7ans pour monter les escaliers dont l’interrupteur est à l'étage, ça donne du courage pour une vie. On l'a fait, et rien de grave n'est arrivé... toutes les fois suivantes, on hésite beaucoup moins.

On le disait pas plus tard qu'hier sur le chat. Pour se réaliser, il faut prendre des risques. Qui ne tente rien n'a rien.

C'est plutôt rassurant finalement : il n'est jamais trop tard pour tenter...

Remarque pour la socialisation, je ne peux faire de leçons à personne : je ne sors jamais de chez moi et quand je le fais, c'est la peur au ventre !

je me le dis waka, mais je reste au bord du plongeoir et je ne saute pas.

J'ai trop tendance, je le sais, à attendre que quelqu'un me pousse...


(fata, je me coupe les cheveux moi-même depuis 2001, juste pour ne plus aller chez le coiffeur... Des inconnus, et en plus, qui me touchent la tête... Aaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh)
(je crois que je suis un cas désespéré...

Salut Phil,

Je sais pas si c'est rassurant, mais je peux me retrouver dans ce que tu as écrit.

Paradoxalement, il m'est arrivé de tromper la "peur" de me trouver "nulle à chier" ou mal à l'aise au milieu des autres en bloquant les pensées, en m'engueulant comme un parent engueulerait son môme en lui disant "bon, maintenant tu nous emmerdes, tais-toi et vas-y". C'est paradoxal dans le sens où tout le monde ici tente de s'accepter soi-même, de s'écouter mieux et moins les autres, etc.

Mais, évidemment, ça marche pas à tous les coups, loin de là. Et faut pas regarder à la dépense d'énergie (le rendement sur investissement a beau être élevé en volume, si on regarde la qualité de ce rendement, ben, on déchante sérieusement).

Mais là, sur ce forum, tu as quand même plus de chances que n'importe où ailleurs de trouver de la compréhension. Peut-être qu'il faudrait que tu essaies plusieurs fois les rencontres, que tu mettes dans la balance d'une part ton désespoir, ton besoin de l'autre et d'autre part le fait de te sentir éventuellement nul à chier. Qu'est-ce qui est le plus difficile à supporter (sur la durée) ? Qu'est-ce que tu contrôles le mieux (et est donc destiné à se "figer") ? A court, moyen et long termes, évidemment...

J'en suis là, personnellement : je suis pas prête, faut que j'observe encore un peu, j'ai la trouille, mais à un moment, je me jetterai à l'eau, parce que je vais quand même pas rater une occasion de croiser des gens qui pourraient m'être plus proches que qui que ce soit d'autre, alors que moi aussi, j'ai souvent l'impression d'être seule au monde avec ma config débile.

Merci ultracocotte,

j'avoue que je devrais sans doute venir davantage ici discuter mais j'ai toujours eu du mal à parler de choses qui ne vont pas.

J'ai réussi à vivre presque "normalement" pendant longtemps, mais c'était nul, et chiant, globalement.

C'est comme être sous assistance respiratoire, t'as juste hâte de pouvoir vraiment respirer à pleins poumons.

Et ce qui me saoule aussi, c'est que j'ai rien d'un dépressif misanthrope normalement, et j'aimerais redevenir le feu d'artifice que j'étais.

Peut être qu'à force d'échanges ici je finirai par y arriver...

J'ai trop tendance, je le sais, à attendre que quelqu'un me pousse...

Oué mais du coup, autant retourner au vestiaire. Je sais pas si tu as déjà sauté d'un plongeoir au sens propre, mais :

1- On ne retire quasiment aucune satisfaction du fait d'être dans l'eau. C'est le fait d'avoir réussi à trouver le courage en soi qui est la source de satisfaction.

2- Parfois, on se fait mal avec les plaqués. Ce n'est pas aux autres d'assumer pour toi les conséquences de tes prises de risques. Demander aux autres de te pousser, c'est surtout prendre le risque de leur en vouloir de l'avoir fait si tu te blesses, de quoi bien pourrir tes relations sociales.

3- On a d'autant plus de risques de se faire mal qu'on à hésité et qu'on y est pas allé franchement.

La métaphore "se jeter à l'eau" à donc beaucoup plus de sens qu'elle n'en a l'air...

Si tu as déjà été quelqu'un d'épanoui auparavant, tu sais que c'est possible de l'être, c'est déjà ca. Je crois qu'on n'est blasé que parce qu'on pense avoir fait le tour, parce qu'on manque d'interlocuteurs qui ont des idées neuves. Quand on trouve ces interlocuteurs, vraiment, on se sent revivre.

Bon courage

Waka is wise!

Pour ouvrir ses poumons, peut-être changer d'air, voire les remplir avec l'air qu'on aura choisi (tout en n'ayant qu'une vague idée de ce qu'il peut y avoir dedans).

Si on voit plus rien, changer de lunettes, ou utiliser ses yeux différemment (il paraît que les aveugles "voient" des trucs en interne).

Ou alors assumer d'être "nul à chier". Se dire bonjour le matin dans la glace : "salut, meussieur Nulàchier, comment ça va aujourd'hui ?". Se présenter aux autres comme ça : "Bonjour, je suis une merde, et vous ?" et voir ce que ça peut générer en rigolades et en discussions...

"(je sais ça devient long, et c'est sans queue ni tête, mais je suis en train d'essayer de me sauver la vie)"

Un des plus belles choses que j'ai lue ici...

Je vais te parler d'un endroit particulier : celui de la transition.
A cet endroit, se heurtent l'ancien, et le nouveau monde, mais vraiment.
A cet endroit, on entend très distinctement les rumeurs et les cris, des deux côtés.
A cet endroit, on perçoit la notion de choix, qui flotte.
A cet endroit, on est impressionné : parce ce que l'on sait, nouvellement et depuis toujours (à cet endroit pas de passé ou de futur, pas moins de présent) qui n'est pas ce que l'on vit.
A cet endroit, l'écoute est action. A cet endroit, les proportions obéissent à d'autres lois.
A cet endroit, pour un zèbre, un mouvement d'aile parle toujours du chaos. Prends, emmène-ça avec toi. Pour une fois, tu es équipé là où les autres perdraient pied. Sors du trouble : la banalité qui nous entoure est extravagante, par son aplomb dans son ampleur, sa force est là, réelle. Mais elle reste ce qu'elle est : la banalité. L'espace n'est pas une illusion. L'énergie que demande cette quête, celle de se fondre, allons, cessons de nous blâmer, est une quête magnifique. A nous de choisir notre matière pour nous dissoudre. Et fi, fi des théories analytiques de la fusion destructrice, des dépendances affectives, des besoins narcissiques, des rapports dominant-dominé... nous cherchons autre chose, dans l'espace saturé par le 'social' ? Soit. Les ressources sont disponibles, mais elles ne se nomment pas, pas au niveau politique, social, familial, etc. Les ressources sont là, elles ne se nomment pas, parce qu'elles sont. Lève le jugement, diminue la pression, la France n'appartient pas à ceux qui se lèvent tôt et savent faire avec un cycle de 24H, 7 jours et 12 mois : la vie n'appartient à personne, et n'a pas besoin de se justifier.
A cet endroit particulier, il y a besoin d'espace, dans la violence qui se fait jour. Oui, nous sommes allés par les sentiers battus, trop humbles pour penser qu'ils étaient battus par d'autres mais surtout pour d'autres. Oui, dociles devant l'expérience et la connaissance, n'en rougissons pas : nous avons fait preuve d'une ouverture et d'une humilité rare. Je ne m'inquiète pas : à s'occuper de soi, il n'y a aucun risque de finir égoïste, on aime trop partager, et communier.
A cet endroit, l'inhibition peut se transformer, la fatigue devenir douleur, la douleur tristesse, le chagrin fondre en larmes. Le chagrin et l'extase, deux pôles d'une même chose, à respecter dans son mouvement, son souffle, son rythme. 'Sans queue ni tête', mais pas sans coeur.
Merci pour ton texte émaillé de toutes tes émotions pures.
Au plaisir.
Emilie

Bonjour Phil,

C'est avec les larmes aux yeux que j'ai lu ton texte, ainsi que toutes les réponses (des autres, mais aussi de toi).

Non, ton texte n'est pas sans queue ni tête.

Non, je ne crois pas que tu sois un cas désespéré, si c'était le cas, tu ne serais pas tout seul, c'est sûr !

Tu te poses beaucoup de questions, sur toi, la vie... Il y a pas mal de questions que tu as écrites qui m'ont effleuré le cerveau, mais que je n'ai jamais osé mettre en mots (et encore moins en parler à quelqu'un). J'avais peur qu'on m'interne, qu'on me dise que je suis folle de penser ça, qu'on croie que je suis suicidaire ou je ne sais quoi. Oui, peut-être que je suis un peu suicidaire dans mes pensées, mais jamais je n'irais commettre un tel acte, tout ça parce que je veux connaître la fin du film (celui de ma vie).

Je pense que tu es au bon endroit pour parler de tout ça. Même si tu es timide, tu as déjà fait un beau pas en avant en te lançant et en écrivant un post.
Si tu étais un mec gentil, optimiste, il n'y a pas de raison que tu ne le redeviennes pas. Même en sachant que l'humain est ce qu'il est, tous ne sont pas comme ça, et heureusement. C'est ça qui permet de tenir le coup (enfin, pour ma part).
Personnellement, tout comme toi, j'ai peur de devenir cynique avec le temps.
En ce moment, je prends beaucoup (trop ?) de recul par rapport aux choses, aux gens... Je me demande si c'est bon de le faire.
Plus on a de recul sur les choses ou les gens, plus on voit leurs défauts, tous les trucs qui font qu'ils ne sont pas parfaits.
Le sommes-nous ? Existe-t-il quelque chose qui soit parfait dans le monde ? (et je pose la question en tant qu'humains, et non en réduisant la question à la simple douance). Nous avons tous nos caractères, nos manies, nos vilennies, etc (des squelettes dans le placard, comme j'aime à dire, c'est à dire, des choses dont on n'est pas forcément fiers et qu'on préfère [plus ou moins bien] cacher).

Pour ce qui est de rencontrer des gens, eh bien, il te reste (si tu le souhaites, évidemment) la solution de venir à une "IRL" et de rester "en retrait", juste pour voir comment ça se passe. Je crois que je peux dire ça sans qu'on me contredise, personne ne viendra te harceler toutes les deux minutes pour te demander pourquoi tu parles pas. Il y en a qui le font, donc, pourquoi pas toi ? Certains essaieront peut-être de te mettre à l'aise, mais sans insister lourdement.
Fin, je sais pas, c'est comme ça que je vois les choses et qu'on m'a dit que ça pouvait éventuellement se passer.

J'avoue que j'aspire beaucoup à rencontrer des surdoués (ne sachant pas moi-même si je suis zébrée ou non) pour partager des choses, du vécu, des sensations, des idées... Avoir un regard un peu plus neuf, un autre point de vue (liste non exhaustive) sur la vie, les autres. Donner de l'eau à mon moulin, en quelque sorte...

Bref. Bienvenue à toi ici, mets toi à l'aise, personne ne te dira quoi que ce soit...

Et bien... j'avoue que ça fait chaud au cœur de vous lire, de vous ressentir, je dirais presque... de vous ecouter.

Merci emilie et womanwolf, du fond du cœur, et ainsi qu'à tous ceux qui auront pris la peine de me lire et me répondre.

Je suis toujours dans mon labyrinthe, mais vous venez d'allumer la lumière et d'ouvrir une fenêtre pour laisser entrer l'air.

J'ai un plan, une boussole, mais je ne suis pas foutu de m'en servir correctement et vos indications me sont précieuses...

Au milieu de la forêt de mes pensées, à travers les ronces, les chardons et les orties, à émergé une fleur.

Une fleur en forme de vous.

Merci

En te lisant, je voulais pouvoir dire : non, ça, pas moi !
Je n'ai pas pu.
Si les pétards, moi c'est le pinard, pas forcément mieux, mais génération Coluche oblige.

Il m'arrive d'être un peu plus sociable que toi, en fait, j'ai appris à bien me déguiser.

J'ai vu que tu as eu plein de bienvenue et d'accueil, notamment Emilie, une personne que je ne connais que sur le site et que j'aime beaucoup. Mais aussi tous ceux qui sont venu témoigner.

Je connais ces moments de cafard profond, mais ici, j'ai appris à les partager sans pudeur. Et, miracle, le troupeau arrive et trouve les mots, éclaire le chemin et on se retrouve à flot.

Il y a un côté frustrant aux rencontres numériques, mais dans cette savane protégée, elles sont pleines et fécondes.

Comme dirait Eclaircie (une autre de mes stars), patience plus que courage, prend soin de toi, petits pas, petits plaisirs, prendre soin de soi.
Apprendre cela, c'est déjà un grand pas.
Si le plongeoir te fais peur, commence par le petit bain. C'est moins glorieux, moins absolu, moins ... Ici, tu peux, il n'y a personne à impressionner. Si nous sommes ici, c'est parce que nous avons avoués nos faiblesses et comptons sur les autres pour nous aider à les dépasser, au mieux de nos possibilités.

Bienvenue à toi.

Merci Ours de ton petit mot.

Pour ce qui est du déguisement, j'ai été très doué, mais je n'y arrive plus. Marre de ce costume trop petit pour moi, marre de m'ennuyer en permanence, marre de ne pouvoir être moi-même sans qu'on me regarde de travers.
Mais comme tu l'as si bien dit, ici il n'y a personne à impressionner, et je n'ai pas ressenti le moindre jugement dans vos réponses.
Et ça fait du bien, a un point...

J'espère juste réussir à avancer avec tout ça, parce que la j'ai l'impression de pourrir...

et si je m'en sors, je ne manquerai pas de venir ici et, comme vous l'aurez fait pour moi, soutenir d'autres zèbres en quête de lumière...

Je ne sais toujours pas plus quoi faire, mais ça me parait nettement moins grave, grâce à vous...

Merci encore à tous !

Ben voilà, tu as le mot : c'est pas si grave !

Bonjour Phil.Smith! C'est-tu comme Smith de chez en face dans Gaston la Gaffe? Bienvenu à toi et amuse-toi bien !
PS J'voulais chatouiller les pattes d'Ours en passant mais j'crois qu'j'en ai déjâ assez fait sur son fil ! J'risque d'm'faire bouffer tout crue avec un e, pauvre p'tite chose que je suis !

Mais c'est pas bien fini de me pister, Orchidée. T'vas voir si j'attrape !

@ Phil.Smith
Cette fleur, elle est super.
Y a pas moyen qu'elle te laisse tranquille !
Excuse cette incursion !

Bon, t'es passée où, Orchidée ? Tu te caches ?

et en bonus vous m'aurez fait sourire ! bonjour orchidée, merci pour ton message.

(et pour te répondre à propos de Smith, rien a voir avec gaston lagaf, c'est un surnom issu d'un mélange de délires étalé sur 15 ans, un peu long à expliquer... )

Content de vous voir complices, j'espère réussir à continuer d’écrire ici et développer à mon tour des délires avec d'autres "rayés" ;-)

Coucou à Ourson qui s'emmêle les pinceaux!!!
Désolée Smith pour le boucan et les plumes qui volent sur ton fil! C'est Ours qui a commencé! Faut ben qu'j'me dèfende!

Y a as de soucis, lachez vous

Tu me diras un jour pour Smith? Et en attendant cher Phil, saute dans la mêlée! Comme çâ, tu s'ras tout d'suite vacciné!!! À+!!!

Ça aurait été avec joie, mais je dois filer, j'ai encore du boulot...

Mais je repasse très vite profiter de votre bonne humeur et de la présence de tous ceux qui prennent la peine de lire ce que les gens écrivent.

Merci à tous pour 236ème fois, et à très vite !

Quant à nous lâcher avec Ours, faut vraiment qu'tu lui parles! Moé, shus tranquille dans mon coin et c'est toujours lui qui vient qui vient m'titiller! Pis moé j'peux pâs m'empêcher après de m'lancer dans la pagaille !

Salut Phil.
Merci de nous avoir fait signe, c'est tellement chouette une fenêtre qui s'ouvre à nouveau : un événement intérieur non ?!
De tout coeur, avec toi, au galop ou au pas, mais avec un petit bruit de sabot particulier...
Renoncer au masque va faire grandir quelque chose en toi : ta créativité pour devenir toi-même. Tu vas être 'obligé' d'inventer le zèbre que tu es !
Un bacio
Emilie