Dyssynchronie - Inhibition intellectuelle

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Message par Bleu nuit Ven 03 Fév 2012, 18:08

Bonjour,

si j'écris ce post aujourd'hui c'est parce que je m'interroge sur la dysynchronie, l'inhibition intellectuelle, ou encore le complexe de l'albatros.
J'espère que certains d'entre vous pourrais m'apporter quelques informations sur le sujet et à mes réponses.

J'ai fait quelques recherches sur internet et vu qu'il y avait le plus souvent deux formes de dysynchronie, une, disons interne se caractérisant par une hétérogénéité des facultés de la personne; la deuxième, disons sociale qui se traduit par un bridage intellectuel opéré par la personne afin d'être mieux adapté à son environnement.

J'imagine que cela peut changer en fonction du vécu de la personne, et j'aurais aimer savoir si, d'après-vous une dysynchronie aurait pu être entrainer par la recherche d'un contrôle de soi ? Cela se rapprocherait du bridage intellectuel vu dans celle sociale, sauf que ici, ce serait la personne qui voudrait opérer un contrôle sur elle-même qui se traduirait par un mécanisme de contrôle constant, par exemple des émotions (refoulement de colère, de peur..), du ressentis (froid,douleurs..). Ce mécanisme opérant déjà sur les émotions, élément important chez les zèbres souvent empathique et très émotionnellement réceptifs, pourrait peut-être aller jusqu'à contrôler/inhiber les performances intellectuelles de la personne en refoulant/contrôlant l'arborescence de la pensée et obliger l'esprit à réfléchir de manière linéaire ?
Je ne sais pas trop comment cela pourrait s'opérer.

J'aimerais aussi savoir si certaines personnes aurait des solutions pour lutter contre cette inhibition ? J'ai lu qu'il faudrait un cadre pédagogique adapté à l'enfant, seulement si cela n'est pas possible, quelques exercices, pour laisser l'esprit se relâcher (comme la méditation par exemple) ne pourrait-il pas entrainé un résultat concluant ?

Merci de me lire, et de me donner vos avis et informations sur le sujet Smile
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Message par Angeal Ven 03 Fév 2012, 18:42

Salut !

Alors je te lance mon vécu personnel très rapidement plus précisément en ce qui concerne l'inhibition émotionnelle. Enfant j'étais d'une sensibilité à fleur de peau, à tel point que je pleurai pour tout et rien, il suffisait que je perde ma mère de vue, que je sois aux milieux d'enfants inconnus, ou même qu'il n'y ai qu'UN seul enfant inconnu pour que je me bride, que l'on me fasse une micro remarque même sans me gronder et je me mettais à pleurai. Voyant bien que j'étais la seule comme ça un beau jour vers mes 7 ans, j'ai pris la décision que je ne pleurerai plus ! (bon chose raté mais j'ai bien diminué le quota en tout cas) à ce moment là je me suis forgé une carapace sentimentale digne d'un GI, plus un seul sourire sur mon visage, visage inexpressif, impassible, d'une froideur à te faire palir un bonhomme de neige, raillant d'un ton cynique les comportements un peu trop sentimentaux des autres, à tel point que mes amis me surnommaient "sans-coeur". Comme ça je me trouvais forte !

Mais à quel prix....un contrôle permanent de son hypersensibilité entraîne un stress inconsidérable surtout quand on est timide quasi-maladive par dessus le marché. Résultat, palpitations quand un prof m'interrogeait, boule au ventre dès qu'il fallait être en face d'inconnus, mains moites, sueurs froides mais bien sur tout ça sont des signes de stress invisibles par les autres ! J'ajoute à cela, contact physique avec les autres réduit au strict minimum, ça ne fait pas très longtemps que j'accepte de faire la bise. (quoique je trouve tout de même ça encore idiot comme code...)

Mais voilà, en début d'année j'ai eu un ras le bol général, marre de contrôler pour paraître "normale", de parler au minimum pour ne pas éveiller de regards intérogateurs de la part des autres. Résultat, j'apparaissais aux yeux des autres comme une fille froide, d'une banalité sans nom, associale et très timide. Point barre, en gros sans grande personnalité ! Sauf que ce n'est pas ce que je suis réellement ! Alors je me suis dit "merde" et j'ai récupéré mon ancienne âme d'enfant là ou je l'avais abandonné il y'a 10 ans, ma vraie personnalité, rêveuse, curieuse, posant sans cesses des questions, étudiant chaque poussière, chaque étoile, faisant tout un tas de liens paraissant tordus, riant comme une gamine, je joue beaucoup aussi du coup, puzzle casse, tête, mikado, je dit tout haut ce que je pense, le stress à disparu de ma vie, j'ai retrouvé le sourire, j'ai conscience de l'image un peu bizarre que je renvoi, une fille de bientôt 18 ans avec un comportement d'enfant de 7 ans mais des réflexions sur la vie correspondant à des personnes en pleine crise de la cinquantaine. Je suis très susceptible, me vexe à la moindre remarque, mais je suis LIBRE, je fais ce que je veux quand je veux selon mes propres lois éthiques qui n'ont jamais causés de tort à personne. Je suis bien sur encore un peu plus en marge des autres, mais je m'aperçoit que je ne suis pas détesté pour autant et cette situation me convient.
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Message par Bleu nuit Ven 03 Fév 2012, 18:49

Et bien, la première partie de ton texte, on dirait tout à fait moi en 5ème, surement pas pour les même raisons, mais je m'était dit que j'allais arrêter de montrer mes emotions, sans cesse avec le regard le plus vide possible..

Et ce dont tu parles dans ton deuxième paragraphe je le vis actuellement ^^'

Le problème c'est que je ne sais pas vraiment ce qu'est ma vraie nature =/
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Message par Angeal Ven 03 Fév 2012, 18:59

Je pense que notre vraie nature est l'enfant qui réside en nous, c'est à dire notre moi originel, les adultes portent des masques et se force à changer leur personnalité pour correspondre aux normes sociales. Par exemple jouer quand on a 30 ans est vu comme une chose anormale ! Mais à partir de quels fondements ? De quelle vérité ? Aucune !

Je pense que pour retrouver ta vraie nature, il faut que tu arrive à sortir de l'intersubjectivité, il faut que tu reprenne le regard pur de l'enfance et que tu interroge le monde pour te créer ta propre vérité. C'est ce que l'on différencie entre la morale et l'éthique par exemple, la première répond à des normes, la seconde à ta vérité intérieur.

Après, ça c'est ma vision des choses, mais le jour ou tu te sentiras bien, que tu n'auras plus l'impression de jouer un rôle, difficile à expliquer mais quand on est réellement en phase avec soit même, ça se ressent. Et le jour ou tu ressentira ça c'est que tu auras trouvé ta vraie nature Smile
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Message par toxic-paradise Ven 03 Fév 2012, 20:58

Bonsoir !

Je me pose en quelque sorte les mêmes questions que toi.
Je me suis aussi forcée à penser comme les autres pour me fondre plus facilement dans la masse. Lorsque l'on a toute sa vie inhibé ses "facultés", cette façon de faire s'est installée comme un réflexe, une habitude. Il est très difficile de s'en détacher (mais je pense que c'est possible, même si je n'en suis nullement sortie...c'est long). J'essaye de me "lacher". Je m'explique.
Je m'autorise enfin à m'interresser aux choses/évennements... Ce n'est pas facile de réapprendre a être soi, a s'interresser ou même a retenir les choses.

Concernant le fait de ne pas savoir qui nous sommes... je pense que Angeal a raison:

Angeal a écrit:Je pense que notre vraie nature est l'enfant qui réside en nous, (...).
Après, ça c'est ma vision des choses, mais le jour ou tu te sentiras bien, que tu n'auras plus l'impression de jouer un rôle, difficile à expliquer mais quand on est réellement en phase avec soit même, ça se ressent. Et le jour ou tu ressentira ça c'est que tu auras trouvé ta vraie nature Smile

Cela dit, je ne sais pas si on le recent vraiment.

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Message par Vietmasta Sam 04 Fév 2012, 01:03

Je lis, et je correspond au deuxième type de Dysynchro. J'ai une inhbition TOTALE des émotion. j'en ai aussi une pour la douleur... Je ne me met JAMAIS en colère et j
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Message par Bleu nuit Sam 04 Fév 2012, 08:25

@angeal : Tu as peut-être raison, néanmoins pour quelqu'un qui à toujours chercher à jouer un rôle en voulant prendre la personnalité d'autres personnes ou même de personnages.. ça doit être plus difficile, et même sans cela, je suis d'accord avec toi quand à la nature de l'adulte, être adulte veut forcément dire être autonome, mature, c'est vrai qu'on attend vraiment un caractère type, maintenant que tu m'y fais penser.
En tout cas je ne sais pas si j'arriverais à retrouver ce caractère de l'enfant que j'était.

@toxiic : Tu ferais de l'inhibition social alors ? moi c'est plus du contrôle émotionnel qui aurait déteint en une recherche de contrôle totale..
Par contre, je pense comme toi que le relachement peut-être la clé.. mais comment l'opérer ?

@vietmasta : Pourrais-tu finir ton message s'il-te-plait ? Smile
Le deuxième type de dysynchronie est une social, se forcer à pensée moins, mettre la barre moins haute pour être en accord avec l'entourage social.
Alors que ce qu'il t'arrive ressemble plus à mon cas.
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Message par toxic-paradise Sam 04 Fév 2012, 11:32

@ L De l'inhibition sociale (contact avec les gens) oui mais ce n'est pas ce qui m'handicape le plus puisque je suis simplement gênée, (j'aimerais être invisible).

Néanmoins, pendant 12/13 ans j'ai pratiqué l'inhibition intellectuelle en me forcant à penser ou même réfléchir comme les autres: je pensais que ma façon de penser définissait ma débilité (puisqu'à une question simple je répondais jamais vraiment à la question mais plutôt à tous ce qui se trouvait autour)...alors que c'était l'inverse mais je ne savais pas. Aujourd'hui j'essaye de retrouver l'enfant que j'étais.

Contrairement à toi, je n'ai jamais réussie à contrôler mes émotions.
Te concernant, pour effectuer un relachement je pense qu'il faudrait que tu t'autorises a laisser aller tes émotions... a les écouter au lieu de les ignorer.

(Je peux me tromper mais je pense que ce peut être une solution.)


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Message par Bleu nuit Sam 04 Fév 2012, 11:41

J'espère pour toi que tu arriveras à venir à bout de cette inhibition intellectuelle, je comprend complètement le mécanisme qu'y t'a forcer à faire ce choix, comme beaucoup de zèbre tu t'ai senti en décalage j'imagine..

Oui j'y avais penser.. mais est-ce qu'en faisant cela ce contrôler permanent s'inhiberait lui-même et arrêterais complètement. En tout cas je vais essayer de me laisser submerger quand l'occasion se présentera
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Message par Wiwi Sam 04 Fév 2012, 14:29

Bonjour a tous
Interessante discussion.

Il n est jamais trop tard pour faire tomber ce controle permanent. Je suis en plein dans cette phase et a bientot 30 ans, ca fonctionne bien quand meme.

Je retombe en enfance, tout en restant adulte (plus ou moins Razz ). Ca ne se passe pas du jour au lendemain mais les effets s'estompent rapidement. En 6 mois, c'est le jour et la nuit.

Quelques pistes en passant
Qu'est ce qui vous faisait plaisir quand vous etiez enfants? Faites le maintenant.
Qu'est ce qui vous fait plaisir a votre age? Pareil.

Le plus important je trouve pour arreter ce controle est d'empecher les pensees nefastes, que ce soient des souvenirs, des peurs du futur ou des consequences possibles de nos actes ou paroles, de venir s'intercaler dans le moment present.

Quant au sentiments, essayer de faire sortir ceux embouteilles au fond de vous en vous replongeant dans vos souvenirs, qu'ils soient agreables ou non. Ils doivent sortir pour faire tomber l'inibhition. Ca peut etre rire seul a cause d un bon souvenir ou hurler toute sa frustration d'un mauvais souvenir. Le reste des emotions va venir au fur et a mesure.

Voili, voilou, bonne route

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Message par toxic-paradise Sam 04 Fév 2012, 16:20

@ L: Oui c'est ça.
Bon, j'allais dire: Pour ce qui en est de se laisser submerger, essaye et vois si ça marche car je ne sais pas ...

Mais la réponse de Wiwi est très interressante ! bounce


@ Wiwi: Tu me donnes de l'espoir là ! J'espère, comme toi, pouvoir voir un changement dans quelques mois ! Le seul soucis est que je ne me souviens plus de ce qui me faisait plaisir lorsque j'étais enfant ^^... a force d'enfouir certains souvenir, j'ai oublié beaucoup de choses.
Merci en tout cas !
Bisous
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Message par DuNa Dim 05 Fév 2012, 02:10

Bonsoir,
je suis moi aussi en plein dans cette phase.
Je suis tout à fait d'accord avec ce que dit Wiwi.
Je ne me souvenais pas non plus de ce qui me plaisait spécialement quand j'étais enfant, mais à mesure que j'accueille des émotions jusqu'ici étouffées, les pensées anxieuses se raréfient et des souvenirs me reviennent.
Depuis peu ma curiosité reprend le dessus sur mes doutes, mes peurs, et bien que cela ne soit pas encore très stable (encore du boulot What a Face) et bien c'est vraiment le jour et la nuit. Je rejoins Angeal, quand on est en phase avec soi-même ça se sent, pas de doute, c'est juste une évidence sunny
Bon courage à tous Bisous
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Message par Wiwi Dim 05 Fév 2012, 06:11

toxiic-paradiise a écrit:@ L: Oui c'est ça.
Bon, j'allais dire: Pour ce qui en est de se laisser submerger, essaye et vois si ça marche car je ne sais pas ...

Mais la réponse de Wiwi est très interressante ! bounce


@ Wiwi: Tu me donnes de l'espoir là ! J'espère, comme toi, pouvoir voir un changement dans quelques mois ! Le seul soucis est que je ne me souviens plus de ce qui me faisait plaisir lorsque j'étais enfant ^^... a force d'enfouir certains souvenir, j'ai oublié beaucoup de choses.
Merci en tout cas !
Bisous

Les souvenirs vont remonter tranquillement. Se dire deja que tu veux le faire est le premier pas. Je n ai pas recette pour faire remonter les souvenirs, c est plutot diffu. Une action, un mot, une chanson, un regard, une intuition, tout et n'importe quoi peut faire remonter une sensation, une image, un son, une voix... C est diffus au debut mais ca se clarifie avec le temps. Rien ne sert de forcer et de courir apres ses souvenirs, ni d'en avoir peur. Certains souvenirs peuvent etre tres douloureux ou effrayant mais ce n'est qu'un souvenir.

Pour trouver ce qui me plait, j ai essaye enormement de trucs et j ai garde ceux ou je riais, ou je me sentais bien apres. Et c'est des fois tres surprenant! Le tout est de ne pas se cramponner a ce que l on connait (puisque ce n est pas nous!), ni de ne pas suivre trop souvent les "conseils des gens autour de nous" ( qui eux ne comprennent pas forcement le changement et te voient faire de choses inhabituelles)

C'est tres excitant de se decouvrir, c est serieusement comme une deuxieme naissance. Je vous souhaite vraiment de vous trouver. C est le plus beau cadeau on puisse se faire. flower

Long hug a vous tous d'Australie


P.S: une petite chanson pour commencer clown

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Message par toxic-paradise Dim 05 Fév 2012, 10:24

Merci pour tes conseils Idea
Je vais essayer de trouver la méthode qui me convienne. Effectivement j'ai peur de m'attarder sur certains mauvais souvenir.
Ceci dit, j'ai hate d'enfin faire ma connaissance ! Smile
Il faut juste laisser le temps au temps...sans jamais cesser d'y croire.

Bisous
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Message par Bleu nuit Dim 05 Fév 2012, 14:49

Tout comme toxiic, j'ai un peu de mal pour me rappeler les choses que j'aimais faire quand j'étais petit. Je vais essayer de me pencher sur le sujet.
Le seul problème c'est est-ce que cela inclue forcément le fait de devoir redevenir immature ?

Mais sinon je suis content que quelques personnes partage cette expérience.
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Message par toxic-paradise Dim 05 Fév 2012, 18:51

L a écrit:Le seul problème c'est est-ce que cela inclue forcément le fait de devoir redevenir immature ?

Je pense qu'on peut y parvenir sans pour autant redevenir immature... Ange Enfin j'espère ^^.
Dans le cas contraire, ça promet d'être drôle !


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Message par Angeal Dim 05 Fév 2012, 18:54

Tout dépend ce que tu veux dire par immature, la maturité tout comme l'immaturité sont une fois de plus des normes de la société. Tu peux avoir un comportement qualifié par la norme d'immature, mais ce n'est qu'un comportement après tout, je pense que si le mental lui est d'une grande maturité c'est tout benef !

Après à toi de savoir comment tu te sens le mieux, tu n'es pas obliger d'adopter un comportement d'enfant, faut vraiment faire comme tu le sent, mais je pense que justement les gens ont peur de ça car inconsciemment les valeurs morales de la société sont tellement bien greffés dans le ciboulot qu'ont finit par se dire que ce n'est pas normal.
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Message par nails Ven 09 Nov 2012, 00:01

Pour la dyssynchronie interne, celle qui pousse à se limiter intellectuellement, il y a-t-il une manière de la limiter voir de la supprimer ?

J'ai l'impression que j'ai ça en plus de l'autre dyssynchronie, celle des émotions. En effet j'ai trop de points en communs avec un zébre pour n'en pas être un, seulement mon QI et ma vitesse de réflexion sont médiocre pour un surdoué, je me pose donc la question...
D'après Wikipedia, la dyssynchronie est un truc de surdoué, étant donné que je suis sûr et certains de "contrôler" toutes mes émotions (même la douleur physique), je pense que c'est un point en plus pour ma présumée douance.

La méditation et/ou l'auto-hypnose peut-être ? Ou tout simplement étudier, faire du calcul, jouer d'un instrument,... ?
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Message par Invité Mer 14 Nov 2012, 16:52

Enfant j'étais d'une sensibilité à fleur de peau, à tel point que je pleurai pour tout et rien, il suffisait que je perde ma mère de vue, que je sois aux milieux d'enfants inconnus, ou même qu'il n'y ai qu'UN seul enfant inconnu pour que je me bride, que l'on me fasse une micro remarque même sans me gronder et je me mettais à pleurai.

Ma fille a presque 3 ans, et c'est tout à fait elle.

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Message par Rymounette Ven 16 Nov 2012, 04:12

h


Dernière édition par Rymounette le Jeu 30 Oct 2014, 01:25, édité 1 fois
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Message par Boitachat Dim 01 Sep 2013, 08:10

Dépoussiérage de sujet, plutôt que d'ouvrir un nouveau fil. Mais pourquoi pas ouvrir un nouveau sujet si nécessaire.

Je m'interroge depuis pas quelques temps sur cette fameuse "inhibition intellectuelle". J'ai d'abord été interloqué par le fait de me reconnaître dans les traits d'un zèbre, sans pour autant avoir l'impression d'avoir une intelligence différente. Mais forcément, quand on croit que tout le monde pense comme soi, il est difficile d'être objectif. Ça me parait un peu plus clair maintenant. Et puis, au fur et à mesure de mes questionnements, un sentiment a fini par se dégager. Je me bridais.

Ça s'est confirmé sur certains points, pas forcément liés à la douance (comme la vitesse de lecture). J'hésite beaucoup à explorer d'autres voies éventuellement bridées. Tant par peur d'être déçu (la lecture est peut-être la seule en cause et mes potentielles rayures, une illusion) que par celle de découvrir l'ampleur d'une inhibition ravageuse.

J'avais un peu laissé tomber cette idée me disant que je me cherchais juste une excuse pour justifier mon impression de ne pas être toujours très futé...

Pourtant, parmi les souvenirs effrayants à interpréter, il y a celui du jour où j'ai décidé d'être bête, débile. Honnêtement, j'ai du mal à croire que les conséquences soient réelles ; il ne s'agirait qu'une d'une transposition de ce que j'ai pu lire dans certains ouvrages sur les surdoués. Pourtant. Pourtant, pourtant, pourtant... Récemment j'y ai associé un autre souvenir qui a mis du temps à émerger. J'avais observé, à peu près à la même époque, que la réussite scolaire était inversement proportionnelle à la notoriété des enfants...

Et puis, même si j'avais déjà survolé le sujet (ha, ha), je me suis penché un peu plus sur la question du complexe de l'albatros.
Je n'arrive pas à y associer de souvenir vraiment précis. Mais, à la lecture d'un texte, mon estomac s'est noué, rien que d'y repenser, mes yeux se mouillent. La même boule au ventre qui s'était formée lorsque d'autres souvenirs avaient commencé à émerger doucement d'un brouillard très dense où l'émotion m'avait envahi bien avant la mémoire des faits.
Je reste très méfiant sur l'interprétation de ce que je viens de vivre mais sincèrement, je suis troublé.

Et dernier point. Je viens de prendre conscience que j'ai bien le réflexe de déformer ma pensée lorsque que je l'exprime. Et cela, en proportion de la complexité des idées en jeu. C'est difficile à croire au début mais quand on observe consciemment le phénomène, c'est assez perturbant.

Et pour répondre à la question à l'origine de ce fil, non, je n'ai pas de solution... Mis à part peut-être d'en prendre conscience dans un premier temps...
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Message par krapopithèque Dim 01 Sep 2013, 08:35

En prendre conscience dans un premier temps ,

et ensuite ?

Ce "réflexe" est-ce de l'auto-défense ou de l' auto-manipulation

et peut-on vraiment modifier ce biais ?
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Message par Boitachat Dim 01 Sep 2013, 08:47

Excellentes questions, pour lesquelles je n'ai malheureusement aucune réponse.
En ce qui me concerne, il s'agit d'un questionnement très récent. Qui encore beaucoup à l'état... de questionnement.

Je ne m'attends pas forcément à ce que quelqu'un puisse y réponse mais peut-être que ces interrogations ne sont pas étrangères à d'autres.
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Message par krapopithèque Dim 01 Sep 2013, 08:54

Les questions qui s'enchaînent = syndrome du collier de perles ! Very Happy 

Combien de rangs ?

Plus sérieusement , je crains que la " quête" soit infinie , , , mais savoir qu'elle est plus répandue

qu'il n'y parait ; ça , ça soutient . Hamster 
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Message par virginie39 Dim 01 Sep 2013, 12:02

J'ai toujours été bridée émotionnellement. Ma mère m'a informée que quand j'étais bébé je ne réclamais jamais mes biberons. A l'âge où les bébés sont curieux et jouent, je restais inerte. On m'a ainsi surnommée "la petite mèmère qui se laisse vivre".
Dans l'enfance, je me suis mise à afficher instinctivement un sourire figé. Cela m'a fait ressentir une immense impuissance et de la colère, car ce que mon corps affichait était en désaccord avec ce que je ressentais.
Plus tard, j'en ai fini par perdre conscience de mes ressentis, j'en ai fini catatonique.
Aujourd'hui ça va mieux, tant mieux.
Ma seule ambition est de devenir moi-même.
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Message par Zeppo Dim 01 Sep 2013, 14:43

J'ai une inhibition intellectuelle qui date de mon sautage de classe. Au CP, CE1 et CE2 j'était très bien, 1er de la classe et leader en même tout, tout allais bien puis je passe directement au CM2. Et là je suis tombé sur une prof et une classe de merde, je rentrais chez moi en pleurant et depuis je n'ai plus jamais été fort en cours. J'ai retrouvé un cahier de notes et on y voit la différence entre le ce2 et le cm2. Et mes notes ont chuté immédiatement et la matière la plus touchée était les mathématiques (je suis aujourd'hui toujours aussi nul en maths).
Aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir perdu pour toujours ces capacités que j'avais et je ne sais pas ou se situe le blocage. Le faux self qui est venu à la même époque s'est immiscé en moi sans que je m'en rend compte.
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Message par Aethos Jeu 05 Sep 2013, 14:00

Je vois que le sujet de l'inhibition intellectuelle est effectivement encore très vivace par ici.

Je ne m'étale pas: mon QI et mes scores au indice indique un cabossage en règle...voire au marteau piqueur. Les dernière études tendent à montrer que ce serait, dans une majorité des cas, un trait caractéristique du HP. Cette inhibition peut prendre de multiples formes... mais sont existence se confirme souvent par cette hétérogénéité affichée des résultats aux test.

Le plus fou, et c'est cela qui m'avait complétement halluciné dans mes lectures, c'est que d'un côté il y a juste notre machine physiologique et nos connexions...qui travaillent à plein régime dégageant une puissance colossale... et dans le même temps... la psyche... qui, dotée d'une force au moins équivalente, va tirer sur la même corde mais dans le sens inverse... générant un statut quo en quelque sorte par abaissement des compétences dans les autres domaines de l'intelligence ou la psychomotricité...

C'est monstrueux... en fait on se massacre inconsciemment pour se conformer... ça laisse songeur... par contre, il m'est arrivé plusieurs fois dans ma vie, depuis longtemps d'avoir des éclairs de conscience qui me faisaient dire dans telle ou telle situation...tiens si je ne m'était fait pareille violence (je parle d'un ressenti à ce moment là), l'autre aurait été oblitéré... ou encore... jamais il n'aurait trouvé la force de faire cela. Car quand je vois la détresse morale de certains pour des choses inutiles sans valeur à mes yeux... qu'auraient-ils fait face à une nécessité de contrôle touchant directement leur for intérieur au plus profond.... Question pas jugement...mais c'est vrai que cela fait peur...
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Message par newt Ven 06 Sep 2013, 11:23

Personnellement, j'ai cette impression aussi, d'avoir peur de l'intellect, de l'abstraction. Quelquechose me pousse vers le concret, et le fonctionnement des autres, la société malgré cette sensation d'être décalée et d'avoir du mal à les comprendre. Je suis obsédée par le fait de rentrer à tout prix dans le cadre, dans la norme, d'être aimée et comprise des autres, d'avoir des amis, d'être attirante, interessante, que mes parents soient fiers de moi, d'être reconnue, d'avoir de l'argent pour vivre à l'aise. Et je porte tout ça comme des poids aux chevilles qui m'empechent de m'envoler.

C'est comme si dans mes reveries, avec mes émotions fortes, ma curiosité, mon imagination, je rentrais dans un monde qui n'était accessible qu'à moi, et dans lequel je sais que je ne pourrais y faire rentrer que très peu de gens, parceque ça demande une sensibilité et une réceptivité énorme. Des qualités que je peine à trouver chez les gens.
Alors j'ai peur qu'en m'engouffrant dans ces émotions très fortes, en les développant, je m'éloigne de plus en plus des autres.
Et comme j'ai déja la sensation insupportable d'être affectivement seule, parceque mes parents je les trouve incompétent sur le plan affectifs depuis l'enfance. Et encore aujourd'ui j'ai l'impression detre livrée à moi même et que je reve de pouvoir me sentir en securité, protégée avec les autres, beh aller chercher toujours plus loin dans lémotion dans l'intellect me fait vraiment peur.
Mais j'ai noté de changement, je recommence à vivre depuis que j'ai commencé à pratiquer l'art. Je retrouve a part emotionelle que j'avais enterré. J'ai mis 3 ans à la revoir pointer le bout de son nez. Et jevais continuer à l'entretenir car je me souviens du trou noir émotionnel qu'était ma vie, atroce.
Et en effet, je retrouve des plaisirs de l'enfance Oo', regarder des animaux dans les zoos et les animaleries. Regarder des dessins animés. Je rentre à nouveau dans mon monde, et j'oublie un peu les autres. Ca demane du courage, car je n'ai toujours pas résolu le probleme de mon snetiment de solitude.

Et c'est vrai que sur le plan affectif, emotionnel je me sens la sensibilité d'une enfant. Ca me rend tellement fragile, et j'en ai conscience que j'ai une estime de moi execrable. J'ai toujours peur de réagir trop fortement, de perdre mes moyens, de craquer émotionellement à cause ds angoisses. Je sais que je suis une machine qui carbure aux émotions fortes, et j'ai du mal à me sentir "fiable". Je sais que l'équilibre est dur a trouver pour moi car tout est tellement intense, que ça peut basculer tellement vite.

Instinctivement, je dirais que la solution serait de reconnecter avec cette part émotionnelle en reconnectant avec cette sensibilité d'enfant qui est en nous. Prendre conscience que peu importe le fait detre considérés comme immatures, car c'est la base qui va nous donner ce sentiment d'être en vie, de vivre l'instant, detre heureux detre là. Franchement si ç'est pa sle plsu important ça... Faut apprendre à se fixer sur soi, avoir ses plaisirs à soi, des choses qu'on fait rien que pour nous. Pour ça une pratique artistique, une passion, du sport, tous ces gens d'exutoires émotionels.

J'ai encore un souci avec le contact social. Je n'arrive pas à lacher la bride. Quand quelqun vient me parler. Je ne peux pas m'empecher de mettre une distance de "je suis une fille sérieuse, froide" alors que c'est pas le cas à l'intérieur.
J'arrive pas à plaisanter, à sourrire, à déconner, je donne pas cette chance aux autres de pouvoir me connaitre vraiment, tant j'ai peur de l'incomprehension, de le leur jugement et que je ne supporte pas l'idée d'être trouvée bizzare ou rejetée (trauma d'enfance, ecole et parents)

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Message par -Wa- Ven 06 Sep 2013, 12:37

Je ne pense pas avoir altéré ma sensibilité, vu que ma mère a toujours encouragé ce trait de caractère, parce qu'il me permet de voir la vie autrement, de pleurer pour une musique que je trouve belle, ou de soupirer de bonheur devant un coucher de soleil ou un papillon !

En revanche, l’inhibition intellectuelle me parle. Depuis toute petite, je parle beaucoup, pose des questions tout le temps, et cela agaçait mon père, ainsi que mes petits camarades. Je me rappelle en 6eme, m'être pris un nombre incroyable de remarques du style : "oh la la, qu'est-ce que tu parles, toi !" de la par de mes camarades agacés et moqueurs. Pourtant, ayant déjà eu des soucis en primaire avec mes camarades, je m'étais dit que les élèves du collèges seraient plus matures et sauraient me parler, mais non. Du coup, entre les camarades moqueurs et désintéressés quant à mes centres d’intérêt, mon père me rabâchant sans arrêt de me taire et d'arrêter de poser des questions, et les professeurs qui ne savaient pas répondre quand je posais une question, et me rabrouant à coup de "arrête de lever la main, toi, on sait que tu sais", et "arrête de distraire les autres élèves", j'ai fini par me désintéresser de tout, en me disant "à quoi bon" car malheureusement pour moi, j'ai beaucoup plus de plaisir à apprendre si je sais que je vais pouvoir partager mon savoir. Hors là, j'étais mal barrée ^^
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Message par shannow Ven 06 Sep 2013, 22:34

Je ne connaissait pas cette possibilité de se brider soi-même que se soit émotionnellement ou socialement. Mais je me reconnais plutot pas mal dans vos discours.

Depuis le collège, quand je suis avec du monde, que se soit à l'école ou même avec des amis, je ne sais rien. On me pose n'importe qu'elle question, je sais pas. On me demande mon avis, je n'en ai pas. Même quand il s'agit d'un sujet que je connais sur le bout des doigts. A l'école, depuis le CM1, je n'ai jamais eu de profs capable de me mettre à l'aise, ou alors c'était les élèves avec lesquels sa ne passait pas. Alors je me suis renfermé sur moi-même. J'ai arréter de travailler scolairement, je ne suivais pas en cours et jamais je ne travaillait chez moi non plus. D'années en années je me suis renfermé de ce point de vu la, travaillant de moins en moins, ayant de moins bons résultats, et dégradant mes relations avec les profs.

Du coup je me suis coupé du système scolaire, puis de mes amis. Je ne supportait plus de me sentir "con" en permanence, le seul moyen que j'avais trouvé pour justifier mes absences de connaissance ou d'opinion c'était l'alcool (éssayez de demander son avis à un type qui est rond comme une bille ...).
EN prenant conscience de ma différence, et en y consacrant tout mon temps depuis peu (malheureusement) je me rend compte (et cela s'éclaircit pour moi après avoir lu vos commentaires) que je me suis bridé. C'est un mécanisme d'auto défense, je pense, de peur d'être jugé excentrique ou à côté de la plaque.


Du côté émotionnel, je me suis bridé depuis à peu près la même époque. Trop sensible pour supporter la violence du monde, des enfants, des parents, du système ... je me suis coupé de mes émotions. Je ne pleure jamais devant un tiers, je ne pleure jamais en cas de décès, je ne pleure pas en cas de coup dur ou de mauvaises nouvelles. Je ne me suis autorisé à pleurer que lors du décès de mes animaux. La sa peut couler, j'étais seul ou avec ma fiancée.
Depuis un mois à peu près, je prends conscience que j'ai besoin d'apprendre à apprivoiser mes sentiments, et non de les dompter et de les étouffer. Du coup le mois d'aout a été riche en larmes, et j'expérimente les pleurs quotidiens depuis le week-end dernier.
Cela fait très mal (en tout cas à moi) mais en même temps je comprends mieux certaines choses, que je ne parviens pas encore à nommer clairement, mais qui prennent peu à peu forme dans mon esprit. Du coup c'est à la fois douloureux et salvateur.

Je pense que chercher une aide extérieure pour se reconnecter à soi même en quelque sorte, peut être une très bonne chose. Personnellement j'ai eu l'occasion récemment de tester la relaxation et le vittoz, et cela me fait beaucoup de bien, pour mettre un nom et une "image" sur ces choses impalpables qui trainent dans mon crâne et sont causes de souffrance.


J'ai un peu le sentiment que c'est une forme d'auto conditionnement servant à subir seulement le moins pire dira-t-on, et à na pas se laisser déborder par nos émotions. Bien entendu, cela ne signifie pas que ce soit une bonne chose dans l'absolu, ni que se soit facile de s'en défaire. Car même une fois déconditionné, le travail n'est pas terminé, il faut encore reconstruire. Du coup, ayant identifié cela, prenant conscience de cet état de fait, je pense que je vais être plus à même de me retrouver moi-même, retrouver comme vous l'avez dit, le petit garçon qui est en moi, et faire ce qui lui plait, ce qu'il aurait voulu faire de sa vie.

PS : désolé du paveton, mais merci si vous avez lu jusque la.
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Message par zebravalia Sam 08 Mar 2014, 17:24


A propos de ce sujet ô combien douloureux, je vous donne un lien très utile :
http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2009/05/24/dyssynchronies-et-inhibition-intellectuelle/
Moi aussi ça me parle terriblement. je me souviens de ma souffrance à en hurler à 4 ans, parce qu'on me demandait de vivre sans amour et de supporter la barbarie de séances de kiné pour une scoliose. A 4 ans ! J'en étais incapable. Alors que je savais déjà lire et que j'avais eu une révélation mystique. Intellectuellement, spirituellement, j'étais très en avance. Mais pas affectivement ni socialement. bref...
Aujourd'hui, ce qui m'aide c'est d'avoir appris il y a peu pourquoi j'étais comme ça. Mes sentiments actuels sont ceux de la colère d'avoir été obligée de vivre cela par une société cruelle, de la redécouverte de moi ce qui est dur étant donné la couche de faux-self et l'impression d'être idiote et de ne rien savoir VRAIMENT malgré un bac+5, de questionnements concernant le pourquoi d'un vécu aussi dur pour nous les zèbres, car tout a un sens dans cette vie, non ? et la recherche de pratiques utiles à tenter de moins souffrir.
Pour moi cela a été une remise à neuf du système hormonal totalement déréglé par ces variations émotionnelles façon montagnes russes. Et la kinésiologie pour aider le cerveau à se déprogrammer du no-self. Je vais maintenant essayer la méditation.

Quant à mon fils de 6 ans concerné aussi, il avait une telle mésestime de soi à 6 ans qu'on lui a fait passer le test WISC IV en le préparant, en lui expliquant pourquoi. Puis il a suivi une séance d'hypnose, en fait à mi-chemin entre sophrologie et hypnose car très petit. Plus changement d'école. Le résultat est spectaculaire, il va beaucoup mieux.
Et quant au décalage, les instits de sa nouvelle école jouent le jeu et il aide les autres à finir leurs exercices et prennent sa défense quand les élèves de sa classe tentent de le mettre à l'écart, de l'ostraciser. Il les prend pour des débiles mais les acceptent tels qu'ils sont, à charge de revanche. Heureusement, il y a une jolie petite fille très douée dans sa classe, donc quelqu'un avec qui partager ses passions, envies et émotions.
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Message par zebravalia Lun 31 Mar 2014, 01:16

Je reprends ce fil parce qu'il m'est arrivé un truc incroyable avant-hier.

comme je me parlais à propos de ou trois sujets en même temps, j'ai cherché un mot qui m'avait échappé. En général, quand ça m'arrive, je glisse un autre mot à la place en le déformant et j'en étais arrivée, à l'oral ou dans ma tête, à toujours dire un mot pour un autre, et très souvent sans même m'en rendre compte, le processus étant rapide et bien rodé.
Mais là, avant-hier, sous le coup d'une intuition, je me suis obligée à retrouver ce mot pour qu'il reprenne la place qui lui était due dans mon auto-conversation.
Ce mot était astérie, qui n'est pas un mot très courant (si vous faites une recherche google et tapez astérie/images, vous verrez c'est joli).
j'ai visualisé, au moment où je me suis donné l'ordre intime de forcer un peu plus pour le retrouver, une sorte de bandeau noir qui se poussait, à contrecoeur d'ailleurs et laissait apparaître astérie dans toute sa lumière.
j'étais sidérée, d'abord d'avoir réussi (ça fait des années que je dis un mot pour un autre et que je baptise pudiquement ce phénomène bizarre de lapsus, ou de fatigue),ensuite d'avoir VU le mécanisme.
Cela m'a donné un grand espoir et c'est pourquoi je vous livre ce vécu.
je me suis dit qu'il fallait dorénavant que je force mon espoir et mon esprit pour sortir de cette gangue, que je ne baisse pas les bras et même j'étais toute excitée par cette quête.
je me suis brutalement souvenue qu'à l'âge de quinze ans, quand j'ai découvert les classiques en  littérature et que j'adorais tellement ça que je lisais sans cesse, cela avait naturellement permis de hausser mon niveau de langage.
Mes parents, issus d'un milieu social très pauvre et ayant du quitter l'école très jeunes, mais ayant été assez malins pour profiter des trente glorieuses et nous offrir, à ma soeur et moi de bonnes conditions de vie, vécurent ce nouvel apport de vocabulaire comme un camouflet, une giffle.

Pourquoi ?????????????

En conséquence, ils cessèrent de m'adresser la parole à table au repas de midi, entre deux tranches d'école donc, et obligèrent ma soeur à en faire autant. Ce faisant, ils s 'obligeaient à de sinistres repas alors qu'ils travaillaient dur et avaient besoin de déstresser mais ils n'en démordaient pas.
je crois que très peu de temps après, je m'auto-mutiler intellectuellement suffisamment pour avoir mon bac à repêche alors que j'aurais du avoir une mention très bien, j'avais toujours été douée.

combien d'autres souvenirs vont remonter ?
Et en plus je me suis auto-mutilée pour rien, ils ne m'ont pas acceptée pour autant.
Ils ne me parlent toujours pas.
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Message par Pieyre Lun 31 Mar 2014, 03:00

Il m'arrive aussi de me voir fonctionner comme s'il y avait deux instances en moi, qui étaient en concurrence. Je ne cherche pas à l'interpréter par des considérations psychologisantes dans lesquelles je ne me reconnais pas; je le constate comme une sorte de fatalité. À chaque fois que je me détermine pour une action, ou même à développer une idée, c'est comme si une force s'opposait, en emplissant ma conscience d'une sorte de brouillard dense où ma volonté ne pouvait plus se mouvoir librement.
Alors je trouve très intéressant que tu puisses remonter à des événements déclenchants. Cela t'ouvre sans doute des perspectives pour agir sur ton comportement ou tout au moins pour mieux te le représenter.

Dans mon cas c'est presque un état permanent, même s'il y a des variations importantes. Souvent la plus grande partie de la journée je ne me sens pas pleinement en possession de mes moyens. Le sommeil me fatigue mentalement; rapidement au réveil c'est comme si ma volonté était dans un brouillard, qui ne se dissipe que très lentement. Je me sens perdu dès que je cherche à exercer cette volonté, comme un noyé de l'esprit au sein d'un océan indéterminé de surface introuvable. Seul l'urgence peut dissiper un peu cette impression, en attendant que mon espace mental se dégage suffisamment, généralement vers le soir.

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Message par zebravalia Lun 31 Mar 2014, 16:26

@Pieyre on dirait que tu es dans un état permanent de distanciation? Regarde ceci :
distanciation
et
camera interne

En ce qui me concerne, comme j'adore parler d'autres langues que le français, parfois je me parle en plusieurs langues. Je réfléchis en anglais par exemple, et l'autre moi répond en allemand. C'est dire...  Un jour c'est allé trop loin et j'ai eu peur, je le raconte [url=]ICI

Maintenant je me dis que tout cela, ce n'était que stratégies et bout de ficelles pour échapper à ce que tu décris, à ce poids de l'autre, à la fatigue qu'il impose, à la paralysie de l'esprit. Dernièrement, j'ai même vu qu'on peut se servir de la distanciation pour soigner des gens des troubles obsessionnels compulsifs et j'ai adoré que ça puisse SERVIR, un peu comme je le fais en essayant de ne pas perdre mon acquis dans les langues étrangères.
Dans ton cas, ces deux MOI sont en lutte perpétuelle, l'un étouffant l'autre, ne relâchant son étreinte que vers le soir, et cela te fatigue, forcément. Depuis que je m'autorise un peu plus à être mon vrai Moi, je suis beaucoup moins fatiguée. Peut-être pourrais-tu retrouver un élément déclenchant toi aussi grâce à la kinésiologie  appelée aussi neuro-training ? et ainsi te libérer de celui qui t'étouffe ?
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Message par Pieyre Mar 01 Avr 2014, 07:18

Oui, je connais ce phénomène de distanciation. La plupart de mes gestes sont en grande partie automatiques bien sûr, sinon à la marge pour prendre des décisions, ou lorsque j'apprends quelque chose de nouveau.
Je ne sais pas si certaines personnes sont plus distanciées encore, mais personnellement je le vis comme l'émergence à la conscience de ce qu'on a décidé un jour ou l'autre et qui a été intégré dans les habitudes.
Ainsi il m'arrive de prendre conscience que je respire, voire de contrôler ma respiration, et puis je l'oublie à nouveau. Ou alors il m'arrive quand je descends un escalier en vitesse de réfléchir à mon mouvement, avec une étrange sensation d'irréalité : il y a moi qui regarde et puis mes jambes qui semblent connaître d'elles-mêmes le mouvement, et c'est comme si je les perturbais en les regardant, d'où la mise en place d'une attention nouvelle qui me permet de ne pas tomber, attention qui est presque palpable.

Mais, dans le cas du fonctionnement dont je parlais, c'est plus problématique, parce qu'il ne correspond pas à ce schéma simple d'un processus inconscient utilitaire, qui peut être représenté à la conscience et puis oublié pour penser à autre chose. Il y aurait donc comme deux volontés qui s'opposent en moi, l'une que je pourrais décrire explicitement à la façon d'une feuille de route : faire ceci, faire cela... et l'autre qui intervient sans ligne définie, juste pour contrer ou empêcher. Ainsi je me dis que l'une est la bonne volonté et l'autre la mauvaise.
J'appelle cette dernière volonté aussi parce que ce n'est tout de même pas comme un corps étranger. D'ailleurs je peux l'analyser comme une peur de l'effort excessif, une peur qui est sans doute présente en chacun de nous mais qui prendrait des proportions trop importantes en moi, comme si tout investissement devait être source de souffrance.
Bon, c'est une interprétation de ma part, mais elle a le mérite d'être simple.
Chez tout un chacun cela correspond au phénomène de lassitude : on pourrait continuer jusqu'à épuisement mais le corps ou l'esprit nous fait comprendre qu'il n'est pas d'accord en quelque sorte.
Chez moi tout paraît ennuyeux et inutile, même ce qui a priori m'intéresse le plus, et tout travail est une souffrance. Aussi la motivation me fait défaut, sinon quand je me représente une injonction forte (celle du dernier moment) ou alors dans un état d'excitation naturel ou créé artificiellement.
Mais cela ne pèse pas tellement sur moi, sinon dans l'instant, c'est-à-dire toujours, mais pas rétrospectivement. Je veux dire que lorsque je me trouve dans de meilleurs dispositions, c'est comme si j'avais été sujet à des troubles passagers et que désormais tout irait bien. D'ailleurs, je finis toujours par faire ce que j'ai décidé, mais par petits bouts, comme en dérobant quelques réalisations à ma mauvaise volonté, quand cela me vient.

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