hypersensibilité bien plus forte soudainement

Bonjour à tous,

Je me tourne vers vous car j'ai beau chercher partout, je ne trouve pas de réponse à ma question, et ça me pourrit la vie.

J'ai toujours été hypersensible, comme vous tous, ou presque, j'imagine.
Mais j'ai toujours su le gérer, me garder des temps pour moi, de solitude..bref, les trucs normaux.

Mais depuis quelques mois, cette hypersensibilité augmente, de plus en plus, et ça ne semble pas vouloir s'arrêter.
Je ne peux presque plus rien faire, tout m'agresse.
J'ai beau rester enfermée chez moi pendant des jours, dès que je sors, le bruit est insupportable, même dans des endroits que j'ai toujours supporté. Et il n'y a pas que le bruit.

Est ce que c'est déjà arrivé à l'un de vous ?
Est ce que quelqu'un à un idée de ce qui peut créer ça, et surtout, de comment l'arrêter ?

Merci beaucoup, même pour le plus petit indice

Est-ce que c'est associé à de l'isolement et des questionnements existentiels ?

Je sais qu'une anxiété chronique ou un fond dépressif peuvent modifier durablement ton cerveau et te rendre plus susceptible d'être angoissé(e). Et du coup pour en sortir il faut mettre en place les mesures permettant peu à peu de progresser vers la fin de cette angoisse/déprime, qui aboutissent à l'inversion des transformations cérébrales et à une désensibilisation progressive à l'angoisse .

Je suis tombé pendant deux ans dans le cycle anxiété paralysante/échec/anxiété paralysante etc. J'ai dû formaliser le problème, me mettre au sport et à la méditation, ralentir mon rythme de travail, recaler mes cycles de sommeil, pour m'en sortir peu à peu, ça m'a mis quelques mois.

Mais je ne sais pas si le problème est analogue au tien étant donné que tu sembles parler d'hyperesthésie (les bruits deviennent insupportables). Seulement j'ai comme l'intuition ténue que c'est le même type de problème exprimé différemment, avec les spécificités de ta personnalité.

C'est lié à un évènement peut être ? Il faudrait bosser sur les angoisses internes déclenchées.
Je pense qu'il faut introspecter un peu. Faire le tour de la question.

Sinon, moi, j'ai tendance à provoquer le clash, en augmentant le truc avec des choses qui me touchent particulièrement, mais je me connais bien. Je sais un peu où je vais, je ne sais pas si c'est à conseiller à tout le monde.

Merci pour vos réponses.
Je parle du bruit comme un exemple, mais mon hypersensibilité est bien plus forte en général, que ce soit au niveau des sens ou des émotions. C'est un vrai débordement.
Et effectivement, j'en arrive maintenant à une anxiété très forte.
Je ne me sens pas déprimée pourtant.
L'anxiété me semblait un résultat de l'hypersensibilité plus forte, mais peut être bien que c'est l'inverse !
Bon, j'ai déjà commencé la méditation, et j'essaye de tenir un journal pour mettre le doigt sur les trucs spécifiques qui déclenchent des réactions disproportionnées. Il me reste un long chemin à parcourir je crois.
La découverte de ma zébritude et de mon hypersensibilité est assez récente aussi, alors ça doit déclencher des trucs, j'imagine...

C'est possible.
J'ai l'impression d'être encore plus "trop" depuis que je sais que j'en suis, mais je gère mieux aussi.

Bonjour,

Je crois reconnaître un phénomène que j'ai connu il y a peu. Une hyper(hyper)sensibilité. Par contre cela ne concernait pas les bruits, mais bien les émotions. J'avais l'impression de marcher sur des œufs, particulièrement lors des interactions sociales. Ça faisait suite à une annonce qui m'avait choqué, je pense que c'était un état de stress aigu.
Je me souviens avoir craint que cet état perdure. En plus, lorsque mon angoisse montait, une migraine montait en parallèle. C'était affreux !
Au niveau de ce que j'avais mis en place, déjà je sortais avec un mouchoir imbibé de menthe poivrée. Dans les moments de crise, je le respirais ça me permettait de ressentir mon corps et de ne pas me laisser emporter par l'angoisse. J'avais lu quelque part que les personnes faisant des épisodes de dissociation utilisait cette technique. Et pour moi, c'était efficace. Ça n'enlevait pas l'angoisse mais le fait de la (l'angoisse) voir monter, me permettait d'avoir un peu plus de prise sur elle, je la conscientisais en quelque sorte.

À côté de ça, j'étais en mode soin de soi ++ : méditation matin et soir, cohérence cardiaque, écriture de mes émotions sur un carnet, j'ai aussi beaucoup pleuré. Les pleurs m'ont permis de dégager la pression.
La période de grosse crise a durer 2 semaines, je pense. Mais je me suis senti fragile 2-3 mois, c'était gérable mais je me sentais fragile.
Cette période m'a fait peur, je sentais que mes émotions me dépassaient. Je crois aussi, avec le recul que j'ai toujours essayé d'aller contre mon hypersensibilité afin de rentrer dans le moule ; cet épisode a été ma dépressurisation (comme une cocotte-minute).

Enfin, je crois que tu as déjà commencé à trouver tes astuces.
Bon courage !!

Bonsoir,

Je ne sais pas si c'est de la même chose qu'il s'agit, mais personnellement, j'ai vécu deux fois ce que tu décris. La première fois quand j'ai commencé à sombrer dans la dépression. La deuxième fois quand j'ai bêtement arrêté de prendre mes anti-dépresseurs et que j'ai re-sombré dans la dépression.

Cela dit, je ne pense pas que ça signifie que tu sois en train de devenir dépressive. Pour moi, la première fois, je pense que c'était parce que à cette période j'ai commencé à me remettre en question et autres interrogations existentielles. C'est le moment où j'ai enfin reconnu ma sensibilité. D'où peut-être l'épisode dépressif. Enfin je n'en sais trop rien.

Le deuxième point, c'est les anti-dépresseurs. J'ai donc remarqué qu'ils inhibent complètement les émotions et sensations (et quel soulagement !). Sauf qu'au moment de les arrêter, tout te revient violemment dans la figure. Donc si tu viens d'arrêter ou de réduire les doses d'un médicament (AD ou autre ?), ça peut être lié.

C'est malheureusement la seule manière dont je peux t'aider. Je n'ai pas trouvé comment arrêter ce phénomène à part en prenant des cachetons, ce qui n'est pas nécessairement toujours la bonne solution.

Sinon,quand je suis fatiguée je suis plus sensible. Comme tout le monde. Mais je ne connais pas ton histoire. Comment te sens-tu depuis ces derniers mois ? N'as-tu pas accumulé beaucoup de retard dans ton sommeil, beaucoup de stress, des angoisses ? (je ne te demande pas de me le dire, mais c'est là où je chercherais en premier... Mais tu t'es peut-être déjà posé ces questions). J'aime bien l'idée de tenir un journal, c'est ce que je fais aussi à chaque fois que je ne comprends pas quelque chose.

Merci à vous tous
Je comprends que quoi que ce soit, les hyperémotions et hypersensations qui augmentent si fort sont un signal, que quelque chose ne va pas.
Je crois que je commence à comprendre des trucs, et peut être voir ce qui m'a amené là, un ensemble de choses, dont la découverte de mon surdouement au milieu.

L'anxiété est en train de prendre le pas. Je ne pense pas être dépressive, je ne remplis presque aucun critère, mais on me propose des anti dépresseurs pour lutter contre l'anxiété et passer le cap. Je n'en ai jamais pris.

J'avoue que j'ai du mal à gérer toutes ces émotions et ces sensations beaucoup beaucoup trop fortes, mais ce que tu dis Csilla me fait un peu peur.

J'aimerais beaucoup ramener ma sensibilité à ce qu'elle est normalement, c'est à dire plus forte que la plupart des gens, mais que j'avais appris à gérer. Et je crois que j'aime ça, avoir des ressentis forts.
L'idée de ne plus éprouver les choses me fait un peu peur, je crois que j'aurai l'impression d'être un peu morte.

Sinon, il y a des trucs softs comme le sympathyl, à base de plantes, ou Euphytose.
Des cures de magnésium aussi. C'est doux, et ça permet de mieux gérer sans passer par la chimie plus harde. Il y a aussi la teinture mère d'Hypericum perforatum.
Les balades dans la nature aussi, mais ça caille un peu trop.
Et puis le Qi Gong pour ma part. Tu peux aller jeter un oeil sur le fil que j'ai créé dans la section "sport" même si ça n'en est pas vraiment un.

Mais je trouve que tu as la bonne méthode (enfin vu de l'extérieur). Tu t'observes, tu notes des trucs, tu cherches des pistes et c'est déjà, pour moi, le début de la guérison.
On fonctionne tous différemment, et se connaitre soi-même, c'est vraiment LE truc qu'on devrait tous faire.

patso a écrit:
mais on me propose des anti dépresseurs pour lutter contre l'anxiété et passer le cap. Je n'en ai jamais pris.

Ça, c'est la réponse "standard", posée par un médecin plus ou moins compétent, plus ou moins au courant de ton état.
Contrairement à l'aspirine et aux atèles, les AD peuvent avoir des "effets paradoxaux" extrêmement violents, donc gaffe...

Et...effet paradoxal = tout et son contraire...entre autre...
Levée des inhibitions
Passage à l'acte
Augmentation du stress et de la dépression

etc etc.

Donc, à prendre avec (grandes) précaution(s), et si possible avec qqun pour te surveiller dans un premier temps.

Idem pour moi. J'ai découvert (accepté??) mon hypersensibilité il y a quelques mois, et depuis que je sais tout est décuplé. C'est comme si je voulais l'utiliser pour enfin l'intégrer et en jouir au lieu d'en souffrir.
J'ai l'impression d'y être plus réceptive, comme si je voulais savoir jusqu'où ça peut aller. Mais pour le moment c'est assez difficile.....

Ce que tu dis Patso:
"J'aimerais beaucoup ramener ma sensibilité à ce qu'elle est normalement, c'est à dire plus forte que la plupart des gens, mais que j'avais appris à gérer. Et je crois que j'aime ça, avoir des ressentis forts.
L'idée de ne plus éprouver les choses me fait un peu peur, je crois que j'aurai l'impression d'être un peu morte."
Je vis exactement pareil - et tu me rassures un peu

J'ai acheté ce midi 'A fleur de peau' de Saverio tomasella, le roman initiatique des hypersensibles.
Exactement dans la problématique.
Ca me fait drôle de tomber sur ton post dan la foulée!

Bonjour,
Pour ceux qui pensent à la solution ( qui n'en est pas une) des anti-depresseurs et souvent anxiolitique (souvent prescrits en combo). Je vous suggère de voir d'abord: désastre médical benzodiazépines avec la professeure Heather Ashton sur youtube.
Elle décrit exactement ce phénomène de symptômes paradoxaux en plus des difficultés souvent extrêmes lors de tentatives de sevrage.
Elle a écrit un manuel, traduit en 12 langues pour venir en aide gratuitement aux gens qui essais ou voudraient se sevrer des somnifères, anxiolitiques ou antidépresseurs.
Ce manuel est gratuit sur internet en entrant manuel Ashton.
Si vous ne voulez pas faire derreures graves avec ses médics, je vous suggère fortement d'aller le consulter.
J'ai été victime moi même des services médicaux mal informés par Santé Canada.
La situation serait la même en Europe.
Une excellente solution pour moi à été de me trouver une neuropsychologue spécialisée dans, d'une part, dans les chocs post traumatiques ( ce qui causait au départ m'a prise de benzodiazepines)et d'une autre part ,Spécialisée en douance.
L'expertise d'une personne autre que moi même pour sortir d'une impasse psycho émotionnelle et physique m'a été et m'est toujours très bénéfique.

Salut,
J ai moi aussi eu récemment un épisode de sensibilité ++. Avant ca j avais du mal avec le concept d hypersensible. J étais vraiment mal, à fleur de peau, l impression qu un mot de travers pourrait me détruire.
Tout ca pour dire que c est parti comme c est venu, c-à-d sans raisons apparentes. Donc peut-être se laisser le temps a du bon. Dans mon cas cela n a duré que quelques semaines; c est vrai que quelques mois ca fait beaucoup. Depuis je suis un peu plus attentif à mes ressentis.
Je compatis et te souhaite de retrouver un état "normal"

Tombée là dessus, en faisant des recherches pour moi.
Ça me parle bien.

patso a écrit:Est ce que c'est déjà arrivé à l'un de vous ?

Salut,

ça m'est arrivé, mais c'est suite à certains événements ! T'est-il arrivé quelque chose en particulier il y a quelques mois, depuis quand tu as une augmentation de la sensibilité ?

Bonjour à toutes et tous,
ce sujet me parle beaucoup, pour être brève, vers 19 ans des débordements émotionnels ont commencé à apparaître chez moi, en mode larmes aux yeux... trèèès difficile à assumer, j'ai donc appris à le cacher...! encore pire.
Ca s'était atténué pendant quelques années, et puis depuis ma séparation (3 ans) c'est revenu au galop.
Et vous savez quoi ? eh bien ces débordements arrivent quand on ou je parle de moi positivement... rrroh le boulet
La piste pour moi est claire : estime de soi !!

Mais maintenant, là où j'en suis sur mon chemin, je tends à moins le cacher et à tenter de l'assumer. M'enfin l'assumer c'est un bien grand mot, j'ai tant de honte avec ça ! mais je mets moins d'énergie à le cacher. Avec mes très bons potes je suis même arrivée à l'expliquer

Voilà. Merci d'avoir lancé le sujet en tous cas !

Au plaisir d'échanger avec vous
Laura

Bonjour Laura, ce que tu décris me semble être de l’instabilite Émotionnelle. Je ne prétend pas savoir mais je ressens quelques choses de similaire. Après une longue histoire de 23 ans et le décès de ma maman quand j’avais 14 ans (j’en ai 43 aujourd’hui), je me suis aperçu que j’etait dans une grande dépendance affective à cause d’une grande peur de l’abandon. Je me suis construit un personnage assez initiée au niveau de ses émotions. Maintenant j’ai choisi de divorcer et de changer de vie. Les émotions ressortent, d’abord brutalement, puis petit à petit je comprend. Le but étant d’accepter notre personnalité atypique, il faudra à un moment que l’on s’ecoute et que l’on fonctionne sur son propre rythme. Personnellement je fais du yoga et de la sophrologie cela m’aide à me canaliser.