Petits papiers au ras des pâquerettes
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
- Les monstres:
- "Je crois qu'il existe deux sortes de monstres sur cette terre: ceux qui ne pensent qu'à eux, ceux qui ne pensent qu'aux autres. Autrement dit les salauds égoïstes et les salauds altruistes. Heinrich relève de la première catégorie car il met sa jouissance et sa réussite au dessus de tout. Cependant si néfaste soit-il, il ne le sera jamais autant qu'un malfaisant de la seconde catégorie.
Les salauds altruistes provoquent des ravages supérieurs car rien ne les arrête, ni le plaisir, ni la satiété, ni l'argent, ni la gloire. Pourquoi ?
Les salauds altruistes ne pensent qu'aux autres, ils dépassent le cadre de la malfaisance privée. Ils font de grandes carrières publiques. Mussolini, Franco ou Staline se sentent investis d'une mission, ils n'agissent à leurs yeux que pour le bien commun, ils sont persuadés de bien faire en supprimant les libertés, en emprisonnant leurs opposants, voire en les fusillant. Ils ne voient plus la part de l'autre. Ils essuient leurs mains pleines de sang dans le chiffon de leur idéal, ils maintiennent leur regard fixé sur l'horizon de l'avenir, incapables de voir les hommes à hauteur d'homme, ils annoncent à leurs sujets des temps meilleurs en leur faisant vivre le pire. Et rien, rien jamais ne les contredira. Car ils ont raison à l'avance. Ils savent. Ce ne sont pas leurs idées qui tuent mais le rapport qu'ils ont avec leurs idées : la certitude.
Un homme certain, c'est un homme armé. Un homme certain que l'on contredit, c'est dans l'instant un assassin, il tue le doute. Sa persuasion lui donne le pouvoir de nier sans débat ni regret. Il pense avec un lance-flammes. Il affirme au canon. Le plus haute nuisance n'a donc rien à voir avec l'intelligence ou la bêtise. Un idiot qui doute est moins dangereux qu'un imbécile qui sait. Tout le monde se trompe, le génie comme le demeuré, et ce n'est pas l'erreur qui est dangereuse mais le fanatisme de celui qui croit qu'il ne se trompe pas. Les salauds altruistes qui se dotent d'une doctrine, d'un système d'explication ou d'une foi en eux-mêmes peuvent emporter l'humanité très loin dans leur fureur de pureté.
La part de l'autre. Eric-Emmanuel Schmitt
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
C'est quoi un homme providentiel ?
Macron:
Pourquoi certains le diabolisent-ils ?
Pourquoi certains ont-ils foi en lui ?
Attendre un messie ou voir le diable, c'est du domaine du religieux.
Macron:
Pourquoi certains le diabolisent-ils ?
Pourquoi certains ont-ils foi en lui ?
Attendre un messie ou voir le diable, c'est du domaine du religieux.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:49, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
- Spoiler:
Je ne supporte pas cet amalgame entre les quelques rares gros patrons pourraves qui font perdre de vue que des centaines de "petits patrons" essayent de créer des entreprises en ne cherchant qu'à gagner eux-aussi leur vie loin des grandes lois de la finance et qui peinent à avoir un prêt ou alors à des prix exorbitants.
J'ai écrit au successeur de Sarkozy pour raconter. Oui, j'ai souvent écrit aux hommes politiques et j'ai toujours eu une réponse de leur cabinet qu'ils soient de droite ou de gauche, ils prenaient la peine d'embaucher quelqu'un pour répondre aux "citoyens" ne serait-ce qu'un accusé de réception. Certains ont même eu avec mes demandes des réponses inespérées. Ce n'était pas les plus populaires à l'époque, mais leur engagement était sincère et ils sont allés au bout de leur parole. Il y en avait encore. On en croise encore sur le terrain qui savent rester attentifs mais ce ne sont pas eux qui ont le plus de pouvoir. C'est peut-être cet espoir d'en retrouver un encore qui me fait dorénavant le plus défaut. Si le cynisme est une attitude philosophique qui cherche à atteindre les codes établis mais insensés, oser le cynisme, est-ce aujourd'hui d'oser rester à la fois lucide, sans se croire extralucide, sincère, fidèle sans être rigide, sérieux sans se prendre au sérieux et de rester engagés ?
Dernière édition par Cuicui le Ven 12 Mai 2017 - 11:55, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
ortolan a écrit:- Parce qu'ils ne le connaissent pas.
- Parce qu'ils ne le connaissent pas.
Et moi non plus.
^^
Moi non plus !
De mon expérience à la fois privée et professionnelle, les bonnes expériences m'ont été fournies par le hasard, par l'inconnu qui nous marche sur les pieds au coin d'une rue.
Comme dit mon mentor : " Il faut s'attendre à l'inattendu."
J'ai du mal en ce moment à garder un soupçon d'espoir vu tout ce que je connais alors je me dis que c'est peut-être dans l'inconnu qu'on trouvera quelque chose d'autre. Les étrangers m'ont toujours mieux nourrie que ma famille.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:50, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Oui, l'entraide a toujours existé et existera toujours et ils ne pourront pas nous la piquer.
Mily donne des exemples d'autres pays avec d'autres organisations sociales. On peut peut-être s'en inspirer en l'adaptant à nos mentalités qui sont loin d'être les mêmes dans notre rapport à ceux qui nous dirigent.
Je ne suis pas sociologue, ni économiste et je ne peux prétendre avoir la solution. Ce que je vois c'est que le rapport au travail dans notre pays produit plus de souffrances que d'épanouissements. Je pense, à mon niveau de pensée, qu'on pourrait essayer d'envisager le travail comme porteur d'une autre dynamique que celle de gagner de l'argent, même si ce dernier facteur reste à prendre en compte. Je connais des gens hyperfriqués, avec un patrimoine immobilier conséquent acquis en 10 ans, qui flippent plus pour leur avenir que moi qui n'aurai pas de retraite ou si peu. Les deux mois de dêche qu'on a passé, sans revenus, sans économies, ce ne sont pas les plus friqués, ni les plus proches, qui nous ont aidé. Leur aide a été spontanée, j'ai reçu un chèque un jour dans ma boite aux lettres accompagné d'un petit mot : ma banque n'en a pas besoin et moi non plus, tu me les rendras quand tu pourras.
On ne pourra jamais construire un système efficace tant qu'on entretiendra la peur, la suspicion, envers nos dirigeants, ou envers ceux qui créent des emplois. Or je trouve qu'en France, on est très fortiches pour ça dorénavant et même on n'est plus fortiches QUE pour ça. Gueuler sur ce qui va mal, c'est une chose mais renforcer ce qui va bien me semble plus prometteur. Toujours désigner des boucs émissaires, faire front contre eux quels qu'ils soient et surtout s'ils ont un peu de pouvoir. Entre être vigilants pour ne pas se faire enc..., et crier au loup dès qu'une branche bouge, il doit y avoir une juste mesure. On m'explique que Macron est méchant parce qu'il veut être "ordonnancier". Ok, on lui enlève ce pouvoir et on attend 20 ans qu'une loi passe... qui sera dépassée... sont-ils sûrs que cela garantit quoi que ce soit en terme de qualité de boulot ? Et si on acceptait de prendre des risques qui peuvent rester mesurés. Si on veut la tranquillité à tout prix, ben, faudra attendre de crever, parce qu'il n'y a que la mort qui peut nous la garantir. Vivre, c'est prendre des risques, c'est oser se tromper et avoir confiance qu'on peut se relever.
Mily donne des exemples d'autres pays avec d'autres organisations sociales. On peut peut-être s'en inspirer en l'adaptant à nos mentalités qui sont loin d'être les mêmes dans notre rapport à ceux qui nous dirigent.
Je ne suis pas sociologue, ni économiste et je ne peux prétendre avoir la solution. Ce que je vois c'est que le rapport au travail dans notre pays produit plus de souffrances que d'épanouissements. Je pense, à mon niveau de pensée, qu'on pourrait essayer d'envisager le travail comme porteur d'une autre dynamique que celle de gagner de l'argent, même si ce dernier facteur reste à prendre en compte. Je connais des gens hyperfriqués, avec un patrimoine immobilier conséquent acquis en 10 ans, qui flippent plus pour leur avenir que moi qui n'aurai pas de retraite ou si peu. Les deux mois de dêche qu'on a passé, sans revenus, sans économies, ce ne sont pas les plus friqués, ni les plus proches, qui nous ont aidé. Leur aide a été spontanée, j'ai reçu un chèque un jour dans ma boite aux lettres accompagné d'un petit mot : ma banque n'en a pas besoin et moi non plus, tu me les rendras quand tu pourras.
On ne pourra jamais construire un système efficace tant qu'on entretiendra la peur, la suspicion, envers nos dirigeants, ou envers ceux qui créent des emplois. Or je trouve qu'en France, on est très fortiches pour ça dorénavant et même on n'est plus fortiches QUE pour ça. Gueuler sur ce qui va mal, c'est une chose mais renforcer ce qui va bien me semble plus prometteur. Toujours désigner des boucs émissaires, faire front contre eux quels qu'ils soient et surtout s'ils ont un peu de pouvoir. Entre être vigilants pour ne pas se faire enc..., et crier au loup dès qu'une branche bouge, il doit y avoir une juste mesure. On m'explique que Macron est méchant parce qu'il veut être "ordonnancier". Ok, on lui enlève ce pouvoir et on attend 20 ans qu'une loi passe... qui sera dépassée... sont-ils sûrs que cela garantit quoi que ce soit en terme de qualité de boulot ? Et si on acceptait de prendre des risques qui peuvent rester mesurés. Si on veut la tranquillité à tout prix, ben, faudra attendre de crever, parce qu'il n'y a que la mort qui peut nous la garantir. Vivre, c'est prendre des risques, c'est oser se tromper et avoir confiance qu'on peut se relever.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Ils se levèrent, le poussèrent hors de la ville et le menèrent jusqu’à un escarpement de la montagne sur laquelle leur
ville était bâtie afin de le précipiter en bas.
Tu honoreras ton père et ta mère.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Il a prévu quoi Manu pour les cadres qui bossent le we, sans être payés plus... tout ça pour que les Tom soient approvisionnés à temps...
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Chouette, on va pouvoir en tapisser les chiottes.
- Dialogue avec ma mémoire:
- Pour avoir raison, il suffit d'induire la réalité qu'on souhaite voir se créer. Il est là le pouvoir.
- Tu veux dire un truc du genre : "Tu prévois la merde, crée là !"
- Oui, toutafé.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
30 Mais lui, passant au milieu d’eux, s’en alla.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Guide pour les égarés Jean d'Ormesson : ou je ne suis pas égarée, ou je ne vis pas dans le même monde pour pouvoir en faire un guide.
A suivre : Le sumo qui ne pouvait pas grossir
A suivre : Le sumo qui ne pouvait pas grossir
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Jamais le doute ne reste un bénéfice à qui s'y enlise.
Eh merde, voilà que ça me reprend : l'aphorismite, bientôt en direct du DSM VI.
Eh merde, voilà que ça me reprend : l'aphorismite, bientôt en direct du DSM VI.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:50, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
En plus t'as même pas perdu ton latin... nan, mais j't'jure !
Ouaip pour le coté intime de la réflexion mais le risque n'est-il pas de tourner en rumination si jamais nous ne la confrontons aux réflexions des autres.
Peut-on avoir une réflexion jouissive si nous ne la partageons pas ? Est-ce qu'on ne risque pas le dogme privé, celui qui nous emprisonne parfois bien plus que les barreaux d'une prison.
En fait, je cherche un espace où on pourrait réfléchir sans débattre, ça existe tu crois ? Un endroit où on n'est obligé ni d'être d'accord, ni d'être pas d'accord. Un endroit où on se met à l'épreuve du "et pourquoi pas ?" comme on testerait de nouveaux goûts, de nouvelles fragrances.
Ouaip pour le coté intime de la réflexion mais le risque n'est-il pas de tourner en rumination si jamais nous ne la confrontons aux réflexions des autres.
Peut-on avoir une réflexion jouissive si nous ne la partageons pas ? Est-ce qu'on ne risque pas le dogme privé, celui qui nous emprisonne parfois bien plus que les barreaux d'une prison.
En fait, je cherche un espace où on pourrait réfléchir sans débattre, ça existe tu crois ? Un endroit où on n'est obligé ni d'être d'accord, ni d'être pas d'accord. Un endroit où on se met à l'épreuve du "et pourquoi pas ?" comme on testerait de nouveaux goûts, de nouvelles fragrances.
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:51, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Traite moi d'utopiste tant que tu y es... nan, mais j't'jure... ces jeunes, plus aucun respect !
C'est pour ça que je pense que la liberté n'existe pas en fraternité avec la paix. Quand j'ai découvert Diogène et ses harengs, j'avais déjà un age certain et un certain age et j'ai fondu en larmes, je sanglotais comme une conne. La fée des djinns avait oublié de me déposer les philosophes dans mon berceau, quelle tarte celle là ! C'est comme si tu offrais un voilier sans voiles, une barque sans rames, une bicyclette sans pédales.
Malgré tout, je suis un petit peu moins pessimiste que toi. Je dirai juste que c'est un exercice des plus difficiles, qu'il demande nombreux apprentissages, nombreux remodelages intérieurs, mais ce n'est pas impossible. Et puis, si c'était facile, est-ce que cela nous tenterait ?
Bah oui, t'as raison, c'est bien cette question qu'il faut se poser...Diogène était-il mieux dans son tonneau ou à faire apporter un hareng saur en place publique ?
C'est pour ça que je pense que la liberté n'existe pas en fraternité avec la paix. Quand j'ai découvert Diogène et ses harengs, j'avais déjà un age certain et un certain age et j'ai fondu en larmes, je sanglotais comme une conne. La fée des djinns avait oublié de me déposer les philosophes dans mon berceau, quelle tarte celle là ! C'est comme si tu offrais un voilier sans voiles, une barque sans rames, une bicyclette sans pédales.
Malgré tout, je suis un petit peu moins pessimiste que toi. Je dirai juste que c'est un exercice des plus difficiles, qu'il demande nombreux apprentissages, nombreux remodelages intérieurs, mais ce n'est pas impossible. Et puis, si c'était facile, est-ce que cela nous tenterait ?
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:51, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
@ Ortolan
Lis ça, c'est assez jouissif !
Je crois quand même que certains arrivent à prendre conscience de ce qui suit et avec ceux-là, il y a peut-être moyen de réfléchir, loin des débats et proches des idées vivantes et vivifiantes.
Petit extrait de Le sumo qui ne pouvait pas grossir de Eric Emmanuel Schmitt :
"Tant de démentis en une année ! Tant de convictions qui s'écroulaient ! Mes repères glissaient, je marchais dans un cimetière d'idées mortes, parmi les tombes de mes anciennes croyances, ne sachant plus quoi penser.
- Tu penses mal, Jun ! m'avoua Shomintsu un jour en soupirant. D'abord, parce que tu penses trop. Ensuite parce que tu ne penses pas assez.
- Je ne comprends pas : tu dis blanc et noir ensemble !
- Tu penses trop car tu interposes de la pensée entre le monde et toi ; tu bavardes plutôt que tu n'observes ; tu projettes des idées préconçues davantage que tu ne saisis les phénomènes. Au lieu de regarder la réalité telle qu'elle se présente, tu la voies à travers les lunettes teintées que tu te poses sur le nez ; évidemment, derrière des verres bleus, l'univers est bleu ; derrière des jaunes, le jaune domine ; derrière des rouges, l'écarlate tue les autres couleurs... c'est toi qui appauvris ta perception parce que tu n'y voies que ce que tu y mets : tes préjugés. Rappelle-toi, lors du premier match de sumo auquel tu as assisté, le temps qu'il t'a fallu pour passer du mépris à l'admiration !
- Bon, d'accord, je pense trop. Dès lors, comment peux-tu affirmer que je ne pense pas assez ?
- Tu ne penses pas assez car tu colportes, tu répètes, tu ressasses des lieux communs, des opinions vulgaires que tu prends pour des vérités faute de les analyser. Un perroquet prisonnier dans une cage à préjugés. Tu penses trop et pas assez parce que tu ne penses pas par toi-même."
Lis ça, c'est assez jouissif !
Je crois quand même que certains arrivent à prendre conscience de ce qui suit et avec ceux-là, il y a peut-être moyen de réfléchir, loin des débats et proches des idées vivantes et vivifiantes.
Petit extrait de Le sumo qui ne pouvait pas grossir de Eric Emmanuel Schmitt :
"Tant de démentis en une année ! Tant de convictions qui s'écroulaient ! Mes repères glissaient, je marchais dans un cimetière d'idées mortes, parmi les tombes de mes anciennes croyances, ne sachant plus quoi penser.
- Tu penses mal, Jun ! m'avoua Shomintsu un jour en soupirant. D'abord, parce que tu penses trop. Ensuite parce que tu ne penses pas assez.
- Je ne comprends pas : tu dis blanc et noir ensemble !
- Tu penses trop car tu interposes de la pensée entre le monde et toi ; tu bavardes plutôt que tu n'observes ; tu projettes des idées préconçues davantage que tu ne saisis les phénomènes. Au lieu de regarder la réalité telle qu'elle se présente, tu la voies à travers les lunettes teintées que tu te poses sur le nez ; évidemment, derrière des verres bleus, l'univers est bleu ; derrière des jaunes, le jaune domine ; derrière des rouges, l'écarlate tue les autres couleurs... c'est toi qui appauvris ta perception parce que tu n'y voies que ce que tu y mets : tes préjugés. Rappelle-toi, lors du premier match de sumo auquel tu as assisté, le temps qu'il t'a fallu pour passer du mépris à l'admiration !
- Bon, d'accord, je pense trop. Dès lors, comment peux-tu affirmer que je ne pense pas assez ?
- Tu ne penses pas assez car tu colportes, tu répètes, tu ressasses des lieux communs, des opinions vulgaires que tu prends pour des vérités faute de les analyser. Un perroquet prisonnier dans une cage à préjugés. Tu penses trop et pas assez parce que tu ne penses pas par toi-même."
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Si.
C'est vrai mais c'est un exercice difficile. Et je crois que pour y parvenir, il faut une bonne estime de soi. Se laisser remettre en question par ce que l'autre nous offre, faut d'abord être solide en soi.
C'est vrai mais c'est un exercice difficile. Et je crois que pour y parvenir, il faut une bonne estime de soi. Se laisser remettre en question par ce que l'autre nous offre, faut d'abord être solide en soi.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
une bonne estime de soi mais doublée d'une bonne dose d'angoisse qui te fout le doute...
Kass- Messages : 6955
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:52, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
ortolan a écrit:Ça, j'ai. C'est la première partie qui me manque.Kass a écrit:une bonne dose d'angoisse
Bé ouais... T'es pas le seul.
Y'a un autre sentiment qui peut animer le doute pour une remise en question, c'est la curiosité ou encore l'envie de changement. C'est long une vie.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
La peur découle-t-elle forcément systématiquement du manque de confiance ? Je ne vois pas d'autre raison pour le moment, pourtant...
Chuna- Messages : 22222
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
En tout cas, j'ai bien aimé le texte... ça me parle beaucoup.
Quand la peur te quitte, tu peux recommencer à réfléchir.
Mode réagir, mode réfléchir...
La douleur, peut-être...
qui annihile tout raisonnement.
Quand la peur te quitte, tu peux recommencer à réfléchir.
Mode réagir, mode réfléchir...
La douleur, peut-être...
qui annihile tout raisonnement.
Chuna- Messages : 22222
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
En fait, je crois qu'auparavant dans ma vie, jamais je n'avais écrit le mot annihiler
Chuna- Messages : 22222
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Localisation : Landes
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
'tain fais gaffe, des fois que tu chopes un hqi !chuna56 a écrit:En fait, je crois qu'auparavant dans ma vie, jamais je n'avais écrit le mot annihiler
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:53, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
La peur de l'inéluctable.
(p'tain, ya pas un vaccin ???)
C'est qd même légitime, non?
Yavait autrefois une fonction de survie à la peur : la survie par la fuite ou le combat.
(p'tain, ya pas un vaccin ???)
C'est qd même légitime, non?
Yavait autrefois une fonction de survie à la peur : la survie par la fuite ou le combat.
Chuna- Messages : 22222
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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Dernière édition par ortolan le Ven 8 Déc 2017 - 0:54, édité 1 fois
ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Moui...
je pense à l'enfant qui entend son parent rentré, qui sait qu'il va se faire malmener, qui sent la boule monter dans l'estomac, et qui attend impuissant son sort...
C'est là que ça coince, pour moi.
Peut-être que ça n'est pas si inéluctable que ça, qu'il a toujours la possibilité de fuir ?... mais ne le fait pas.
je pense à l'enfant qui entend son parent rentré, qui sait qu'il va se faire malmener, qui sent la boule monter dans l'estomac, et qui attend impuissant son sort...
C'est là que ça coince, pour moi.
Peut-être que ça n'est pas si inéluctable que ça, qu'il a toujours la possibilité de fuir ?... mais ne le fait pas.
Chuna- Messages : 22222
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Localisation : Landes
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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ortolan- Messages : 13579
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Chuna- Messages : 22222
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
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ortolan- Messages : 13579
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Silence ! On tourne
Pola- Messages : 6058
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Je vais réfléchir sur ça, Ortolan
Chuna- Messages : 22222
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Je vous conseille la lecture de ce petit bouquin dont j'ai extrait l'extrait.
Je pourrais ainsi dire "je vois un gros en toi" sans vexer personne !
Je pourrais ainsi dire "je vois un gros en toi" sans vexer personne !
Dernière édition par Cuicui le Mer 17 Mai 2017 - 12:32, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Paris. Gare de Lyon. Un samedi gris de fin janvier. Je vais mieux que la veille mais je m'installe près des toilettes en attendant que mon train prenne le départ. Non loin de là, une librairie. J'ai déjà 2 ou 3 livres dans mon sac mais j'y vais quand même le temps de tuer le temps qui me reste avant de m'installer dans mon retour vers le Sud. En bout de gondoles, d'Ormesson et Schmitt. J'en ai entendu parler mais je n'ai jamais lu leurs livres. J'achète. La nuit de feu m'accompagne jusqu'à ma destination. Arrivée en Occitanie, il me reste 10 pages à finir. J'ai du vertige dans la tête. Il est tard et j'ai encore de la route à faire. Je traverse de grosses averses mais les températures se sont radoucies, je n'aurais pas de neige. Je roule avec la musique qui défile. Je me sens bien. Je rentre chez moi. Je me glisse dans les draps où sa chaleur m'attend. Je m'endors.
J'ai laissé en suspens ces 10 pages pendant près d'un mois. Puis, j'ai lu. Puis j'ai voulu partager encore et à nouveau mais je n'ai pas réussi. Alors tant pis, j'ai une fois de plus renoncé. Puis j'ai décidé d'acheter tous ces bouquins. Depuis, je le lis parfois goulument, parfois en le sirotant. Ses livres s'alignent sur la bibliothèque de mon chevet à coté de ceux de Bobin et de Morin. Je suis sous le charme de toutes les surprises que provoquent ses personnages. Hier soir je suis entrée dans le monde du suicide avec Lorsque j'étais une oeuvre d'art. Je l'ai retrouvé au fond du sac de voyage qui avait décidé de ne plus voyager. Une belle synchronicité.
J'ai laissé en suspens ces 10 pages pendant près d'un mois. Puis, j'ai lu. Puis j'ai voulu partager encore et à nouveau mais je n'ai pas réussi. Alors tant pis, j'ai une fois de plus renoncé. Puis j'ai décidé d'acheter tous ces bouquins. Depuis, je le lis parfois goulument, parfois en le sirotant. Ses livres s'alignent sur la bibliothèque de mon chevet à coté de ceux de Bobin et de Morin. Je suis sous le charme de toutes les surprises que provoquent ses personnages. Hier soir je suis entrée dans le monde du suicide avec Lorsque j'étais une oeuvre d'art. Je l'ai retrouvé au fond du sac de voyage qui avait décidé de ne plus voyager. Une belle synchronicité.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
je n'ai lu que l'évangile selon pilate. j'avais beaucoup aimé.
vivement les vacances que je me replonge dans un bouquin...
vivement les vacances que je me replonge dans un bouquin...
Kass- Messages : 6955
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Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Je les lis tous puis je parlerai de mon ti coup de coeur...
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Comment que vous faites pour lire autant et si vite
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Les livres de Schmitt sont plus de l'ordre de la nouvelle que du roman fleuve en nombre de pages.
Sinon, ça dépend surtout de l'intérêt que je porte au livre. Si tu me mets du Dostoïevski, j'arriverais pas à décoller. Ce sera pour moi une lecture trop laborieuse alors que certains avalent ça comme un perrier tranche l'été.
Quand je lis des auteurs qui me happent dès les premières lignes, c'est comme si je faisais du toboggan. C'est le cas pour les livres de Schmitt.
Quand je lis Edgar Morin, je mets des plombes ! Y'a une telle puissance dans sa pensée que je m'arrête pour réfléchir tous les quarts de mots.
Quand je lis Bobin, je ne finis jamais un livre, je me mets à planer avant la 10è page.
Sinon, ça dépend surtout de l'intérêt que je porte au livre. Si tu me mets du Dostoïevski, j'arriverais pas à décoller. Ce sera pour moi une lecture trop laborieuse alors que certains avalent ça comme un perrier tranche l'été.
Quand je lis des auteurs qui me happent dès les premières lignes, c'est comme si je faisais du toboggan. C'est le cas pour les livres de Schmitt.
Quand je lis Edgar Morin, je mets des plombes ! Y'a une telle puissance dans sa pensée que je m'arrête pour réfléchir tous les quarts de mots.
Quand je lis Bobin, je ne finis jamais un livre, je me mets à planer avant la 10è page.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Quant à lire un contrat d'assurance vie, 20 dieux, je n'y arriverai jamais. Dites moi juste les cases à cocher, servez vous au passage mais ne me demandez plus rien, ne m'écrivez plus, ne m'appelez plus...
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Je suis en train de ranger ma bibliothèque, ayant rapatrié mes livres de chez mes parents, soit 36 ans de lecture (oui, je lis depuis ma naissance).
J'ai du en lire 85%, je pense. Yen a quelques uns dont je ne me rappelle pas.
Les romans doivent représenter 10 % ?...
Que des livres sur les animaux, la nature, la biologie, la photo, quelques livres de maths niveau lycée, un peu de stats, des mangas, plus beaucoup (ma soeur ayant fait main mise sur beaucoup de ceux que j'ai achetés lol), quelques livres de développement personnel ne m'ayant servi à rien...
Montre moi ta bibliothèque, je te dirai qui tu es ^^
Désormais, les prochains livres seront numériques.
J'ai du en lire 85%, je pense. Yen a quelques uns dont je ne me rappelle pas.
Les romans doivent représenter 10 % ?...
Que des livres sur les animaux, la nature, la biologie, la photo, quelques livres de maths niveau lycée, un peu de stats, des mangas, plus beaucoup (ma soeur ayant fait main mise sur beaucoup de ceux que j'ai achetés lol), quelques livres de développement personnel ne m'ayant servi à rien...
Montre moi ta bibliothèque, je te dirai qui tu es ^^
Désormais, les prochains livres seront numériques.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
Toute ma bibliothèque est en vrac depuis les vacances de Pâques, à part ceux de mon chevet.
Invité- Invité
Re: Petits papiers au ras des pâquerettes
En fait, ce qui est livre est rangé, ça fait 3 semaines maintenant que j'y suis, là j'ai avancé, j'en avais marre des piles de livres dans le salon qui ne me permettaient pas de circuler normalement...
et du coup, niveau rangement de mes cours de fac, ça donne des classeurs bien rangés, dans le désordre, puis la pile de feuilles volantes, que je dois trimbaler depuis 15 ans, et qui s'épaissit d'année en année.
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 42
Localisation : Landes
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