Deconnexion totale

Je voulais vous faire part d'une chose qui m'est arrivé en 2014:

Février 2014 en un claquement de doigt je me sent mal, tres tres mal, voir possédé! d'un coup je sent comme un voile noir et lourd tombé de mes épaules! le lendemain je me sent bien mieux mais quelques chose a changé! Je n'ai plus de pensé arborescente, plus de questionnement incessant, je ne m’intéresse absolument a rien d'autre qu'a moi, mon bien etre et c'est tout! Au placard guitare, astronomie, mecanique quantique et tout ce qui me faisait cogiter! Mes emotions sont differentes, j'ai vraiment l'impression de devenir une personne "normale"! Cela va durer comme ça jusqu'en fevrier-Mars 2015 et puis les arborescence vont revenir petit a petit jusqu'en Mai 2015 ou d'un coup toujours en un claquement de doigt, tout me retombe dessus! comme si j'avait touché du doigt la normalité et que d'un coup on me la retiré comme on retire une sucette a un enfant! S'en suit une grosse dépression, la découverte d'un diabète, une séparation cette été et la découverte du mot "surreficient" et tout ce que cela entraîne il y'a quelques semaines!
Je suis depuis Mai 2015 dans un sale état je me demande comment j'arrive a survivre!

Bref ce genre de chose est-il déjà arrivé a quelqu'un? Y'aurait-il une explication "rationnelle"?

A vos claviers!

Salut, je t'écris depuis un téléphone donc je resterai succinct (ah, finalement, non).
Ce qu'il y a de surprenant, je trouve, dans ton témoignage c'est la soudaineté de l'inhibition intellectuelle que tu sembles avoir connu. En tout cas c'est ce que ça m'évoque. Tu as peut-être déjà creusé cette hypothèse ? Autrement tu as tout à gagner à te renseigner là dessus.
J'ai connu l'inhibition carabinée mais le processus était insidieux, lent, variable, dans mon cas. Ce qui s'explique aussi parce que lié à d'autres soucis psychologiques et parce que c'est apparu tôt dans l'enfance, si bien que j'ai eu la sensation de commencer à entrevoir le JeanMath désinhibé (alias serein) à partir de l'âge de 22 ans (pour la première fois, y'a 2 ans grosso modo).
Ce que tu as déjà dû commencer à analyser de ton côté, c'est la raison de cette fulgurante "déconnexion" de février 2014 : un autre évènement traumatisant à cette période ? Un "ceci explique cela" ?
Est-ce que la sensation de "possession" que tu as connu est assimilable à une dépersonnalisation ou/et déréalisation ? (Tu peux aussi creuser de ce côté).
Tout ceci mis à part, voilà maintenant 1 an et 7 mois que tu es dans un sale état... J'espère que tu as quelques pistes, un psy constructif, positif (tous le sont pas, loin de là, en particulier face à des patients surefficients) et/ou un entourage aidant, compréhensif. As-tu rencontré des alter-égos ? (IRL proposées sur ce forum)

Pour l'explication rationnelle, pour l'aspect immédiat de tes changements de régime mental, je répète que je trouve ça assez singulier. En revanche, nombreux sont les surdoués connaissant un état temporaire ou moins, partiel ou moins, d'inhibition intellectuelle (qui s'accompagne logiquement d'une alteration de la sensibilité).
Il faut dire qu'avec un milieu (pro, famille, amis, amours) hostile ou incompréhensif, si ce n'est une solitude, exacerbée par une lucidité envahissante et douloureuse, teintée parfois d'un "à quoi bonnisme", nihilisme et autres -ismes (ou isthmes au sens "zone isolée de l'entre deux mondes"), ... Bref il y a une multitude de motifs pour choisir la pilule bleu : celle de Matrix, pas celle qui fait bander, rien de bandant à cet état même si plus confortable parfois. C'est l'asexualité d'un esprit infertile, on pourrait dire. Ni peine de coeur, ni joie. L'ataraxie aseptisée de l'ascète.
Mais comme tu as pu le constater, le naturel revient au galop de zèbre.
Pour le meilleur, une fois apprivoisé, l'équidé intérieur n'est pas un cheval fou.
Pour achever la métaphore : tu as beaucoup de chevaux sous le capot, mais la vitesse est grisante. Et elle a sa place dans le monde, juste parfois accepter le hors-piste, loin des sentiers battus. Cela demande d'acquérir une conduite exemplaire, afin d'éviter les accidents graves. Savoir gérer tes "freins" intérieurs.
Allez, au galop ! Plus facile à dire qu'à faire, je sais. Tu me pardonneras j'espère ces doubles sens, tout cela je le pense, ça me touche et ça me fait poétiser un peu, du coup.

JeanMath a écrit:
un autre évènement traumatisant à cette période ?

J'ai creuser cette hypothèse mais je n'ai rien trouvé! J'ai deja eu des "moments" de possession mais cela a durer en general quelques minutes/heures mais n'a jamais influencé mon système de pensées!

JeanMath a écrit:Est-ce que la sensation de "possession" que tu as connu est assimilable à une dépersonnalisation ou/et déréalisation ? (Tu peux aussi creuser de ce côté).

Le sentiment de possession que j'ai en general me fait voir la scene hors de mon corp, comme dans un film sur le coup je n'ai plus le controle de ce que je dit ou de ce que je fait, je ne pense plus, je suis extremement fatigués (physiquement et psy) et surtout je sent beaucoup plus de choses, des gens autour de moi qui ne sont pas ou plus là, pas forcement des personnes connus mais des ombres je dirait!

JeanMath a écrit:J'espère que tu as quelques pistes, un psy constructif, positif (tous le sont pas, loin de là, en particulier face à des patients surefficients) et/ou un entourage aidant, compréhensif. As-tu rencontré des alter-égos ? (IRL proposées sur ce forum)

Je n'ai jamais rencontré d'autres zebres (je me suis diagnostiqué zebre il y'a tout juste 1 mois) avant je pensait avoir un monstre dans la tete! Concernant l'entourage il est pas super aidant! J'ai bien un psys génial mais lui ne connait pas cette notion de zebre mais ma quand mm aidé a comprendre ce que je vivais sans jamais avoir pu coller une étiquette dessus!

JeanMath a écrit:Mais comme tu as pu le constater, le naturel revient au galop de zèbre.

Malheureusement j'ai l'impression d'avoir pris un contre pied tellement enorme par rapport a ma zebritude que non seulement le naturel est revenu au galop mais en plus il m'est bien revenu dans la tronche et ma explosé! je pourrait comparé ca au big bang, en une fraction de seconde je suis paC de rien a tout! Ca fait tres tres mal!

JeanMath a écrit:Pour le meilleur, une fois apprivoisé, l'équidé intérieur n'est pas un cheval fou.

J'ai donné une image a mon psy la deniere fois qui me plait bien: Me demandé de maitrisé mon cerveau dans mon etat actuel serait equivalent a demandé a un cowboy de maitrisé une F1 au lasso!

@Rahaël

Code:

J'ai donné une image à mon psy la dernière fois qui me plait bien: Me demander de maitriser mon cerveau dans mon état actuel serait équivalent à demander à un cowboy de maitriser une F1 au lasso!

Je le sortirait à ma psy. C'est tellement ça. Merci d'avoir posé les mots.

Code:

Le sentiment de possession que j'ai en général me fait voir la scène hors de mon corps, comme dans un film sur le coup je n'ai plus le controle de ce que je dit ou de ce que je fait, je ne pense plus, je suis extremement fatigués (physiquement et psy) et surtout je sent beaucoup plus de choses, des gens autour de moi qui ne sont pas ou plus là, pas forcement des personnes connus mais des ombres je dirait!

J'ai un peu ça aussi, ça ne dépasse pas les 10secondes et j'ai pris l'habitude. Je suis persuadée de connaitre la suite de l'événement et j'ai tellement peur de changer quelque chose qui ''aurait du arriver'' que je préfère me taire et ne pas bouger. Je me vois de l’extérieur mais très proche comme si ''la caméra" était à 5 cm de mon visage.
> Tu ressent comme des gens qui ne sont pas la en réalité ?
> Ça dure combien de temps ?

Pour ce qui est de ton décrochage effectivement @JeanMath a raison, peut être creuser le côté 'dépersonnalisation ou/et déréalisation'
Après ça ressemble aussi à de l'inhibition.
Moi je le déclenche quand mes émotions sont trop dures à gérer. Peut être une réaction à un événement ou un trop plein que tu n'arrivait plus à gérer. Tu ne t'en rendait pas forcément compte non plus. A Voir.

PS. Ça a donné quoi depuis décembre 2016 ?

Oui, ça m'est déjà arrivé, mais d'une façon plus progressive.
Tout simplement parce que je connaissais mon "problème", mais j'étais dans le déni. Le vrai déni, l'inconscient , en fait.
A l'école j'aurais aimé qu'on nous apprenne comment fonctionne tout ça ...