Avez-vous déjà rêver d'être surdoué?

Salut!

Je ne sais pas vous, mais moi j'ai toujours eu de grandes difficultés à faire mes DM de mathématiques. Des après-midi entières à passer seulement sur des devoirs qui ne demandaient pas autant de temps... ALORS QUE J'ETAIS EN SIXIEME!!! Moi qui avait sauté une classe, j'étais parmi ceux qui n'y arrivaient pas.
Alors je me suis mis à rêver. Et devinez de quoi je rêvais? De moi avec de grandes capacités intellectuelles, capable de résoudre n'importe quel DM sans grand effort, et être le premier de la classe, sauter encore une fois une classe! Devenir ceux parmi les plus grands intellectuels du monde, un (grand) scientifique de son époque! Puis avec le temps, j'ai abandonné ce rêve : d'être surdoué!
Mais plus tard, j'ai décidé de prendre rendez-vous avec une psychologue pour mon extrême timidité. Elle a voulu à ma grande incompréhension me faire passer le fameux test. Et là le diagnostique est tombé : je suis un surdoué!
Alors évidement (comme pas mal de gens je pense) j'ai nié la vérité. Comment je pourrai être surdoué? Je n'excelle pas à l'école (environ 13/14 au collège, puis 11 en seconde alors que je faisais des efforts pour travailler!) et n'entre pas dans la représentation que je me fais d'un surdoué, ou la représentation que la société se fait sur nous, zèbres.
Puis au cours de mes recherches (j'avais 15.5 ans quand j'ai appris ma "douance"), je me suis rendu compte qu'être parmi ceux que beaucoup de monde (dont moi dans le passé) jalousent à cause de leur capacité est finalement 999 999 999 999 999... fois pire que ce que je me faisais d'un être transcendant, d'un dieu... D'un surdoué vu par ceux qui n'ont pas conscience de ce que nous sommes.

Voilà pour la petite histoire... Je voulais juste vous la faire partager car je la trouve assez drôle xD!

J'ai d'abord lu ton message en pensant que je n'avais rien à répondre et pourtant tu as fait remonter un souvenir en surface, de mes sombres années de lycée (première ou terminale) :

Alors que j'étais complètement invisible et renfermé, éminemment redoublant (3 ou 4 fois !), ayant totalement baissé les bras, avec une moyenne proche de zéro dans les matières les plus exécrées et soumis à des profs talentueux en matière d'humiliation au tableau, je regardais avec envie et projection un jeune surdoué qui avait rejoint notre classe extrêmement jeune : il n'avait même pas 13 ans en première, il devait avoir 14 ans au bac S...

Très brillant et premier de classe, sympathique et étonnement bien intégré au groupe. C'est d'ailleurs sur le même pignon que ton histoire que se situe mon souvenir : un DM de maths ! Que je n'ai jamais fait mais dont j'aurais rêvé avoir la force, et que je voyais se faire sous la plume du surdoué officiel à quelques tables de là en salle de permanence. Cet épisode est même la seule fois où l'on a échangé quelques mots, totalement insipides et décoratifs tant nous nous sentions opposés en tout.

Et pourtant...

Si seulement on avait su à cette époque ce que signifie d'être surdoué... xD

c'est pour cela qu'on parle d'avantage de haut potentiel aujourd'hui parce que le terme surdoué véhicule encore cette image du premier de la classe avec ses lunettes et son aérosol,
je ne sais d'ailleurs pas s'il y a encore une grande proportion de gens avec cette image en tête c'est une question dont j'aimerais avoir la réponse

Styren a écrit:c'est pour cela qu'on parle d'avantage de haut potentiel aujourd'hui parce que le terme surdoué véhicule encore cette image du premier de la classe avec ses lunettes et son aérosol,
je ne sais d'ailleurs pas s'il y a encore une grande proportion de gens avec cette image en tête c'est une question dont j'aimerais avoir la réponse

Oui, selon moi, une grande proportion des gens, et même parmi les surdoués qui s'ignorent en fait. J'en connais un certain nombre qui avant d'oser appliquer le sujet à eux mêmes ne faisaient que se dénigrer eux mêmes d'un côté et mystifier l'image du génie cinématographique du surdoué de l'autre, histoire que cela leur semble inatteignable et invraisemblable. Cette image n'aide donc personne, pour le coup.

Corsaire a écrit:J'en connais un certain nombre qui avant d'oser appliquer le sujet à eux mêmes ne faisaient que se dénigrer eux mêmes d'un côté et mystifier l'image du génie cinématographique du surdoué de l'autre, histoire que cela leur semble inatteignable et invraisemblable.

Je n'avais jamais fais ce rapprochement. Très intéressent.

Et puis je pense que cette image du surdoué ne permet pas de se poser cette question, et d'aller chercher plus loin. Par rapport à mon expérience personnelle, je n'ai jamais cherché de savoir que j'étais surdoué car à 7/8 ans, j'ai fais un test de QI, et j'avais eu 110... Sans aucune autre information à côté! Je pensais que les gens ayant une intelligence moyennement haute pensaient comme moi. Cependant, j'avais toujours un décalage par rapport aux autres, notamment social sur des conversations à l'école primaire. Je me disais que j'étais dans une école avec des personnes ayant une intelligence moyennement basse... Mais ce n'était bien sûr pas le cas!

Étant enfant et adolescent, j'étais très impressionné par les surdoués, les génies, les personnages exceptionnels... J'étais friand de ces téléfilms en plusieurs parties qui retraçaient leur vie. Il y eut : Léonard de Vinci, Mozart, Cellini, et d'autres... Il y eut par la suite Charlemagne, Napoléon, Pierre le Grand, Catherine de Russie – eux aussi étaient des surdoués sans doute. Et puis il y eut des émissions de radio, concernant les grandes figures des arts, de la politique mais aussi des sciences... Et encore des livres : Platon, Descartes, Montaigne, Nietzsche (dont une biographie que j'ai dévorée), Proust, Céline...

Je n'étais pas comme ces gens-là, forcément, mais mon intérêt pour eux était lié à un désir d'excellence que je sentais en moi, et une certaine foi en ma destinée malgré une volonté médiocre et une intelligence qualifiée certes d'excellente mais pas d'exceptionnelle selon un petit livre de tests que j'avais acheté en classe de troisième, ce qui m'avait assez déçu.

Alors à chaque fois je rêvais bien sûr, je m'imaginais, sinon être comme eux, au moins rencontrer une personne de ce genre et être à ses côtés pour lui permettre de se réaliser au mieux.

un cadeau de ma grand-mère, que j'adorais porter au collège.

J'adore !

Mordin Solus, je trouve intéressante cette histoire de test en primaire : à quoi attribues-tu les différences entre les résultats de ton enfance et ceux d'aujourd'hui ? Et maintenant que tu sais être ce que tu rêvais d'être, est-ce que cela a changé quelque chose dans ta capacité à résoudre les problèmes, es-tu celui que d'autres pourraient envier ?

J'attribue les différences que tu évoques dans ta première question à un subite manque de confiance en moi, sûrement quand je n'ai pas sauté de CM1 (enfin ça c'est l'hypothèse de ma psychologue).
Je ne suis, mais alors pas du tout, celui que d'autres pourraient envier xD ! A vrai dire, je pense que dans ma classe (de niveau moyen), je serai loin derrière de nombreuses personnes si l'on devait faire un classement du "qui est le plus stéréotypé surdoué (par rapport aux clichés de la société)". Certains adultes peuvent peut-être envier le fait que j'ai réussi à être en série scientifique (car ça doit être pour eux le summum (mythe des filières générales) de ce que l'on peut faire au lycée, ce qui est évidemment faux). Mais ce n'est en aucun cas grâce à ma "douance", plutôt à un travail sérieux, soutenu dans les matières scientifiques, qui m'a permis d'y passer. Et au niveau de ma classe (qui compte beaucoup pour moi), personne, mais je dis bien personne ne doit m'envier! Sérieusement, je leur fais plutôt part de quelqu'un qui galère, même si beaucoup de mes professeurs sortent leur fameuse phrase du "ai confiance en tes capacités, tu peux y arriver!", très encourageante, mais qui ne justifie en rien le fait que je peux y arriver.
Donc je ne suis pas celui que d'autres (en parlant des personnes se situant plutôt dans la norme) pourrait envier. A vrai dire au départ de ma connaissance de mon HP, je jalousais les 1/3 de "surdoués" qui avaient de bons résultats, alors que je faisais (et avait aussi la chance) de faire parti des 1/3 qui ont des résultats moyens. J'avoue que j'en ai particulièrement honte aujourd'hui, et je sais que ça n'apportera qu'à moi de dire cela, mais je tenais à m'excuser pour avoir eu cette pensée. Pardon, sincèrement.
Mais maintenant que j'ai "exaucé" ce rêve dont je n'y connaissais rien, j'ai appris beaucoup sur moi (et donc sur nous), j'arrive à mieux vivre de jours en jours grâce à ces connaissances, mais pour ma capacité à résoudre les problèmes... Je n'en sais absolument rien. Mais je crois que j'ai mal saisi la question malgré sa simplicité. Serait-il possible que tu m'expliques ce que tu veux savoir Plurebati s'il-te-plaît? Merci !

Tu as répondu à ma question, puisque tu expliques que tu n'es toujours pas très à l'aise en classe... et que tu ne te sens pas en position d'être envié. Peut-être que c'est ta méthodologie qui n'est pas efficace.
Tu pourras trouver des pistes ici :
http://adulte-surdoue.fr/pose-des-questions/vos-methodes-revision-apprentissage-t4352.html

Je vais regarder ça de plus près. Merci pour le lien !

Bonjour,

Moi à 15 ans j'étais déscolarisé, donc je n'ai pas eu vraiment l'occasion de me poser cette question.

Par contre, à 21 ans j'ai voulu me présenter en externe passer un bac, en Italie, ou ce titre correspond au Bac+1 français.
Je me suis présenté dans une condition pitoyable et j'avais ouvert le premier cours seulement une semaine avant. Mon but était simple : "ou ça passe ou ça casse", je m'enfichais du reste. Au final ça a bien cassé, j'ai obtenu 58 sur 60, classé deuxième sur 400 candidats. Là je me suis posé sérieusement la question, mais après j'ai vite changé d'idée, on m'a traité toujours comme une merde dans ma famille et on arrive malheureusement à y croire, surtout quand on est jeune et sensible.

Mon vrai rêve intime était celui de me transformer en super héro, comme le surfeur d'argent, pour changer le monde avec mes super-pouvoirs et tuer tous les méchants.
Au final ces pouvoirs ne se sont jamais manifestés, et même si je viens de découvrir que je ne suis pas si con, ce n'est pas grâce à mon intelligence que ce monde a changé. J'ai quand même changé moi-même, et peut-être grâce à elle survécu à des épreuves. Mais là par contre, c'est une autre question...

Salut!

Félicitation pour ton diplôme ! C'est bien l'Italie? Je suis un amoureux de la langue (même si je ne l'apprends pas xD).

Je pense que tout le monde a ce rêve d'avoir des super pouvoirs, qu'ils soient purement intellectuels (comme le surdoué hyper caricatural) ou psychiques par exemple.
Je suis heureux que ton intelligence t'as peut-être permise de te sortir de situations délicates, même si tu n'en es pas sûr. C'est un minimum réconfortant, de savoir qu'il est possible qu'être surdoué peut apporter des avantages de ce type.
Au niveau du monde qui change, j'ai vu qu'il existait un topic similaire dans une partie du forum (à vrai dire, je ne sais plus où il se trouve), donc si tu veux y jeter un coup d'œil, n'hésite pas ! Je trouve que c'est en corrélation par rapport à une partie de ce que tu disais.
Et puis je suis aussi content que tu as pu découvrir tes "rayures" .

Salut Mordin Solus,

Oui l’Italie c'est bien, Rome précisément, une ville magnifique, là où l'on voudrait idéalement vivre, surtout quand on est artiste comme moi.
Si ce n'est qu'au niveau travail c’est ce qu'il y a de plus merdique et provincial, et Paris est immensément mieux, même s'il faut prendre un avion pour sortir de cette cage et béton. Mais comment dirais-je, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, surtout quand on est zèbre, rital, et on assaisonne les pitances avec de l’huile d'olive.

Disons qu'à Rome j'ai trop des mauvais souvenirs... Beaucoup trop pour y vivre. Voilà aussi pourquoi je l'ai fui. Inconsciemment j'ai toujours eu cette envie de fuir et aujourd'hui je me rends compte que je pourrais vivre partout, car fondamentalement je suis un extraterrestre, comme le surfeur d'argent.

Quant au désir de super-pouvoirs, j'en connais l'origine : ma jeunesse de merde et l'envie de m’en émanciper, coute que coute. C'est peut-être la raison de l'émergence de mon intelligence, ou ou contraire la conséquence. Une question que je pose dans mon topic, que je te préviens n'est pas joli-joli : Ëtre intelligent : un avantage ?

Je ne suis qu'un super héro dépossédé, et la découverte de la douance est une sorte de revanche, tant caricaturale que salutaire. C'est un nouveau moyen de "changer mon monde" et de remettre de l'ordre, grâce aux super-pouvoir secrets du cerveau, ceux qu'autrefois m'ont permis d'oublier l'inoubliable, et peut-être finalement d'être là...