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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 21:31


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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 21:35



Alors là je crois que ça ne va pas être possible....

Donc tous les doués ne sont pas aller canaliser en allant des chorégraphies en pure improtouriste en boite de nuit le samedi soir ?

Même pas une tite montée sur les amplis ? bouh...

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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 21:36

De toute façon maintenant on peut tout dire, après 45 ans, y'a prescription non ? non pas celle là, l'autre...

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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 21:54

https://fr.wikipedia.org/wiki/Perversion

https://fr.wikipedia.org/wiki/Narcissisme

Manipulateur


[ltr]news lifes :) - Page 11 20px-Disambig_colour.svg Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom.
Au sens général, un manipulateur est une personne ou un appareil qui effectue une manipulation.[/ltr]

  • En psychologie, un manipulateur est une personne qui manipule mentalement d'autres personnes.

  • En politique, un manipulateur est une personne qui fait de la désinformation, de la propagande ou manipule des groupes.

  • En robotique et automatique, un manipulateur est un robot, un bras ou une partie de machine qui manipule des objets.

  • En programmation orientée objet, le terme manipulateur est parfois utilisé comme synonyme de mutateur, c'est-à-dire une méthode qui modifie la valeur d'une donnée


[ltr]
-----------------------------------------------------------------------------------------------

[/ltr]

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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 21:58

Sensualité

(Redirigé depuis Sensualite)



news lifes :) - Page 11 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir Sensualité (film).

news lifes :) - Page 11 26px-Hermaphrodite_symbol.svg

Cet article est une ébauche concernant la sexualité ou la sexologie.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.




La sensualité est l'attachement aux plaisirs des sens. Il désigne aussi l'attribut, la qualité, l'acte, l'effet ou l'état de ce qui est sensuel. Ce dernier n'est pas obligatoirement lié à la sexualité ou à l'attirance sexuelle.

Cette signification du mot Sensuel peut être extraite à partir de questions étymologiques et sémantiques. 



[ltr]Sensuel est lato sensu tout ce qui a rapport à un sens — englobant tous ceux qui existent dans la vie humaine. De sorte que la sensualité signifie tout ce qui a rapport avec toutes formes de sensation causées par les cinq sens (audition, vue, odeur, goût, contact).[/ltr]



Cette signification étant la plus générique, elle inclut toutes les choses vivantes, et non pas seulement ou exclusivement l'être humain. 



En dépit de ceci, d'un point de vue de relation humaine, la compréhension courante du mot sensualité désigne ce qui a trait à l'attirance sexuelle ou à la sexualité humaine.




https://fr.wikipedia.org/wiki/Sensualit%C3%A9

Wiki n'a pas grand chose non plus.

et chez Google : sensualité et douance : rien de précis sur le sujet. La vastitude de ce sujet.
C'est perturbant les sujets où il faut partir dans le détail des réflexions de quelqu'un ou de quelques uns, ques unes. Du coup on n'a pas la définition.

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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 22:02

sensualité





  • [-] Français

    • [×] Étymologie
    • [+] Nom commun
    • [×] Références




[ltr]

Français



Étymologie



Du latin sensualitas.

Nom commun

[/ltr]


[th]Singulier[/th][th]Pluriel[/th]
sensualitésensualités
\sɑ̃.sɥa.li.te\
[ltr]
sensualité \sɑ̃.sɥa.li.te\ féminin[/ltr]

[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none;"]
[*]Attachement aux plaisirs des sens.

  • Démétrios la regarda, et devinant, à n'en pas douter, quelle sensualité simple et neuve animait ce corps de jeune fille, il dit : « Je l'adore le premier, » et il l'entoura de ses bras. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
  • …mais Beaumanoir est un homme d’une autre trempe. Il hait la sensualité, il méprise la richesse, et brûle de gagner ce qu’ils appellent la couronne du martyre. —(Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)


[*](Au pluriel) Les plaisirs sensuels.

  • Il se livre aux sensualités les plus recherchées.


[/list]

[ltr]

Synonymes[modifier]

[/ltr]


  • volupté



Et là on finit dans le yaourt  Razz (ben oui c'est comme ça ça arrivé, chez moi volupté ça a toujours associé au yaourt Danone, on lutte, on lutte  Razz)

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Message par Invité Sam 7 Mai 2016 - 23:03

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 0:07




Toujours aller se coucher, des images et des notes et des voix qui vous sont positives plein le cerveau, c'est marqué dans les livres, je suis obligée et contrainte d'appliquer à la lettre, à la note, à l'image.... 
Après bientôt trente ans, on passe en Haute Fidélité.... 
C'est indissociable.

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 9:58

Et si Elsa ne trouvait jamais son prince charmant ? On vous explique tout !




image: http://preprod-img.planet.fr/files/styles/node_inline_image/public/images/feeditem/3/5/5/1070553/vignette-focus.png?itok=RWLIYenW
news lifes :) - Page 11 Vignette-focus
Public Buzz : La Reine des Neiges lesbienne, c’est possible !
Et si Elsa la Reine des Neiges
devenait la première princesse Disney homosexuelle ? C’est en tout cas le souhait d’une partie des fans du dessin animé qui ont lancé le mouvement #GiveElsaAGirlfriend comme @Twerkonirwiin qui tweete : « ce serait bien pour les enfants d'enlever le cliché que obligatoirement une femme doit être avec un homme #GiveElsaAGirlfriend » ou encore @Lilly_Morrinson : « #GiveElsaaGirlfriend Parce qu'être avec une femme c'est aussi de l'amour ! Pour que les enfants comprennent qu'être homo c'est pas un drame ».
Évidemment, cette idée n’est pas venue au hasard mais plutôt par les nombreux messages indirects dissimulés tout au long du premier long-métrage comme sa fugue, la chanson « Libérée Délivrée» ou encore le fait qu’elle ne trouve pas de prince charmant contrairement à sa sœur Anna. Ainsi, 2019 nous réserve peut-être le premier coming-out Disney ! Et vous, qu’en pensez-vous ? Pour ou contre une princesse Disney lesbienne ? Donnez nous votre avis dans les commentaires.
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Public.fr vous invite d’ailleurs à écouter les paroles de la chanson « Libérée Délivrée » :

http://www.femmesplus.fr/actu-people-public-buzz-la-reine-des-neiges-lesbienne-cest-possible.1070553.1181.html?xtor=EPR-51-1063291[FemmesPlus-a-la-Une]-20160508



Another point of view.

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 10:10



N'est ce pas merveilleux de se sentir piégé...

Et je traîne les P.M.U avec ma gueule de bois....

Deviens ton mécano...

Les monstres galactiques projettent nos bégaiements....

Serions nous condamnés à nous sentir trop lourds...

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Message par offset Dim 8 Mai 2016 - 10:25

Bonjour tigresse Pour Toi


Bon dimanche
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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 10:40



Après une rupture j'ai acheté une souris, une cage à souris mais avec plein de tuyaux, et pour qu'elle est de la place, mon F3 de l'époque a fini par un assemblage de tuyaux où elle pouvait se promener partout, et puis j'ai trouvé ça bête et je l'ai laissé finalement se balader dans l'appart sans lui demander une participation au loyer, sympa, hein ?.
C'est marrant alors comme la relativisation peut être interprétée comme de la froideur, on ne pouvait plus avancer ensemble, il n'avait pas écouté en 5 ans que je n'avais pas de projet d'avoir un enfant (un pressentiment de ne pas vouloir reproduire ce que je suis, sans le savoir à l'époque ? ou celui de mon analyse de m'envisager incapable de gérer moi et un mini moi qui ne le serait pas tout à fait ? bref),
la conclusion de ce monsieur à l'époque avait été que j'avais tenu tellement à lui que je l'avais rapidement remplacé et de plus par une "souris"  Very Happy.
Ca m'a fait tilt un jour dans ce bouquin, sur le "j'ai l'impression", en toute honneteté, combien de fois lui avais je dit : j'ai l'impression que...afin justement d'avoir le dialogue, de crever un abcès que je sentais, 
"tu m'emmerdes avec tes impressions" Smile
Ce fut très curieux 20 ans après de me dire qu'en fait, mes impressions étaient les bonnes et de me dire que cette personne m'avait tellement vu comme incapable de prendre mes propres décisions que j'allais forcément en 5 ans "changer d'avis".
La pub pour Flamby me fait alors rire. "il n'y a que les imbéciles qui ne change pas d'avis".
Je ne suis pas certaine que la majorité soit versatile ou incohérente, je pense que beaucoup de personnes sont pleines soit de contradictions, pleins, ça fait un patchwork inverse, le doué est à facettes et s'il sait se les décliner ainsi que sur sa base identité....
le non doué est convaincu de lui même et comme souvent il ne fait pas d'introspection, il reste convaincu qu'il est ce qu'il pense de lui....
Il était dit aussi que certaines personnes peuvent par curiosité s'éparpiller, découvrir une tonne de personnes mais de fait ne se lier à personne car ne laissant pas se créer d'habitudes....
Ainsi que n'être pas alors retrouvable en des mêmes lieux.....
Ca a du me venir de David Gahan et de toutes ces musiciens qui ont Duracell....
La possibilité et grande chance de "stationner" et d'approfondir....
Les arcanes de soi et les arcanes des autres....
C'est bizarre un gars qui veut partir mais qui fait la gueule parce que tu le laisses partir....
Ca n'était pas le bon contexte mais j'ai quand même enfin sortir timidement à cette dame : à cause de ce que je suis... ?....
Tout a changé où j'ai tout changé et en fait je me disais que la seule chose qui n'a pas changé : c'est moi Smile
Faire le vide pour moi fait partie de la résilience.
A chaque fois que j'ai changé de vie, ça n'a pas été une disparition, ça a été changé tout le contexte, l'environnement, les habitudes, d'autres, après tout, on s'en fout, pourquoi s'imposer des "rappels" constants de choses douloureuses ? et pour qui ?
C'est de plus en plus facile. Parce que je l'ai déjà fait de nombreuses fois.
Alors les travaux pratiques. Parfois j'ai pu dire à des personnes qu'elles étaient coincées.... ça peut être en fait l'inverse si elles sont heureuses.... elles se sont investies, elles ont construit, pourquoi alors allez se faire du mal en se mettant en situation de regarder ce que l'on aurait pu faire d'autre ?
Il était aussi indiqué que le doué peut être très paisible s'il n'est pas en milieu conflictuel, c'est vrai.
La radicalité se situe là. Alors qu'en fait elle n'est pas.
Quand c'est terminé, quand ça n'est pas possible, à quoi cela sert il de se poser mille questions ? autant enclencher de suite quitte à souffrir un moment, quelques moments, mais en ayant déjà mis en route la suite.
Je pense que je n'avais pas à chaque fois projeter d'autres horizons plus limités, je me serai sentie constamment perdue.
Comme le soir, je me suis souvenue qu'un jour j'ai décrété que le soir je m'imaginerai tout possible, même si c'est pas vrai je me disais, et mon esprit se détendait immédiatement.
Je me souviens avoir appris les vecteurs en maths il y a très longtemps.
Je me disais aussi que s'exprimer en mode discours si on n'a pas la vie qui va avec ça ne sert à rien.
Je me suis souvenue aussi de cette "distance-interrogation" avec un autre garçon, je lui avais demandé de me feedbacker ce qu'il pensait avoir saisi de mon propos et en fait rien, sans savoir qu'en fait je découvrais alors qu'on était pas sur la même longueur d'onde....
S'éprouver, je trouve cela important, sinon ça laisse une furieuse part aux doutes....
C'est toujours intéressant de voir ce que met quelqu'un d'autre dans ses points de suspension...
La conversation intérieure.

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Message par offset Dim 8 Mai 2016 - 10:44

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 10:53

D'où l'expression : "parles à mon cul, ma tête est malade ?"
Ahhhhh la profondeur d'esprit du dimanche matin parfois....

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 10:53

c'est comme si je pissais dans un violoncelle.

Pourquoi t'es musicien ?

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 10:56


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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 10:58

Le fou a chanté dix-sept fois
Les yeux croisés sur son perchoir
Une vérité au bout des doigts
Une lampe entre les mâchoires

Le fou a chanté dix-sept fois
Puis il est mort de désespoir
Dans un champ de labiales carnivores
Tous les tombeaux se sont ouverts
Pour voir passer le mort vainqueur
L'alcool s'est figé sur ton verre
Ta cigarette tombe sur ton cœur
Et tu cherches une vérité par-delà l'espace
Ouais, tu cherches une vérité par-delà l'espace

Un autre fou sort de son trou
Les yeux recouverts de poussière
De trois siècles passés chez Lucifer

Un autre fou sort de son trou
Et vient respirer la lumière
Qui gerce les murs d'Hangui-Tcheou
Comme un grand coup de cimeterre
Les feuilles tombent des cocas
Et se répandent sur l'Occident
Demain tu verras tous ces petits alchimistes
Pulvériser un continent (incontinent mais dans quel sens ? ça fait contradiction avec le violoncelle, non ?  Razz Shocked)
Et ta tête tombe de son socle de rêves
Ouais ta tête tombe de son socle de rêves

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:02

Hé ! Mec
Voici les photos de nos routes
Prises d'avion par nuit de brouillard
Dans ce vieux catalogue des doutes
Aux pages moisies par le hasard
A toujours vouloir être ailleurs
Pyromanes de nos têtes brûlées
On confond les battements du coeur
Avec nos diesels encrassés 

A toujours voir la paille plantée
Dans la narine de son voisin
On oublie la poutre embusquée
Qui va nous tomber sur les reins
Et l'on pousse à fond les moteurs
A s'en faire péter les turbines
C'est tellement classe d'être loser
Surtout les matins où ça winne 

Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Toujours plus loin à fond la caisse
Et toujours toujours plus d'ivresse
Oh yes always on the road again main
Oh yes always on the road again man 

Gauguin sans toile et sans pinceau
Revisité en Bardamu
Ou bien en Cortès ou Corto
Aventuriers des graals perdus
On fait Nankin-Ouagadougou
Pour apprendre le volapük
Et on se r'trouve comme kangourou
Dans un zoo qui prend les TUC 

Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Bourlinguer, errer
Errer humanum est 

Aplatis comme de vieilles pizzas
Lâchées d'un Soyouz en détresse
On cherche une nova cognita
Avec un bar et d'la tendresse
Mais trop speedés pour les douceurs
On balance vite les p'tites frangines
Pas prendre pour un courrier du coeur
Les pulsions des glandes endocrines 

Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Bourlinguer, errer
Errer humanum est
Toujours plus loin à fond la caisse
Et toujours toujours plus d'ivresse
Oh yes always on the road again man
Oh yes always on the road again man 




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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:18

Alors sur la théorie de "les vacances et les auto stoppeurs", 

Je savais sans savoir que j'allais sentir si ça craindait ou pas Smile

Mais comme les z'autres ne le savent pas et ne fonctionnent pas comme ça, ça fait n'importe nawak, peur de rien, inconsciente....

Bourlinger, errer.....

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:20

Sensualitasse


de café, 


qu'est ce qu'on se marre....

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:23



Encore un p'tit café
Pour te tenir debout
Quand la fille d'à côté
Te suspend à un clou
Pour aller s'enivrer
Avec un autre hibou
Pour aller s'accoupler
Avec une autre bête 

Encore un p'tit café
Pour te tenir le coup
Essayer de penser
Que tu ne penses plus du tout
Depuis que la môme d'en face
T'as laissé comme un trou
Avec à la surface
Le vide de la vie
Et l'ennui de la nuit 

Tu veux pas une Goldo
Ou bien n'importe quoi
Un de ces machins qui se fument
Ou un de ces trucs comme ça
Qui te feront oublier
Qu'y a cette croqueuse de rats
Qui t'a laissé tomber 

Encore un p'tit café
Pour te tenir debout
Avant de retourner
T'ensevelir dans ton trou
Avant d'aller rêver
Que tu es lumineux
Heureux
Heureux
Encore un p'tit café

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:31

Gynécée




[ltr] Pour les articles homonymes, voir Gynécée (homonymie).
Le gynécée (du grec ancien γυναικεῖον / gunaikeîon) est l'appartement des femmes dans les maisons grecques et romaines.

En Grèce



Article détaillé : Place des femmes en Grèce antique.[/ltr]



news lifes :) - Page 11 250px-NAMA_Gyn%C3%A9c%C3%A9e_2


Scène familiale de gynécée, lébès nuptial à figures rouges, v. 430 av. J.-C., Musée national archéologique d'Athènes.

[ltr]
La femme tient un rôle de première importance en Grèce, depuis toujours : elle est celle qui nourrit et élève les petits Grecs afin qu'ils puissent devenir des guerriers puissants et protéger la cité, mais aussi recevoir la meilleure éducation possible. C'est une lourde responsabilité. Pour cela, elle doit se mettre à l'abri de la violence, du bruit, de tout ce qui est susceptible de menacer la vie des futurs petits Grecs.
Il y eut de nombreuses femmes mathématiciennes, philosophes, scientifiques : Théano (mathématicienne, astronome, élève de l'école pythagoricienne), Theocléa, Perictione, mère de Platon, et bien d'autres.



Erre mite au logis.

Nous sommes tous un peu trop fragiles
A regarder tomber la nuit
Sur le vert-de-gris de nos villes
Avec nos amours sous la pluie
Dans cette grisaille silencieuse
Où les regards de nos déesses
Deviennent des ombres orageuses
Et chargées d'étrange tristesse 

Elles
Magnifiquement belles
Elles
Magnifiquement 

Elles ont cette folie si tranquille
Ce calme étrange au bord du stress
Quand nous traînons sur nos béquilles
A leur mendier de la tendresse
Elles sont si brillantes et si vraies
Dans le chaud velours de leurs nids
Pour nous piètres morveux distraits
Qui nous prenons pour des génies 

Elles
Magnifiquement belles (bis)
Elles
Magnifiquement 

Elles portent en nous des cris d'enfants
Comme au temps des cours de récré
Quand on attend l'heure des mamans
Au bout de nos coeurs estropiés
Elles ont le monde entre leurs seins
Et nous sommes des oiseaux perdus
Des ptérodactyles en déclin
Avec des sentiments tordus
[/ltr]


Avec les radars de sa reum surveillant ses draps mauves
Et ses frelons d'écume froissée sur ses claviers d'alcôve
Avec ses dieux chromés, ses fusibles hallucinogènes
Et ses mitrailleurs albinos sur ses zones érogènes
C'est juste une go
Qui cache pas ses blêmes
Et qui s'caresse le placebo
Sur la dernière rengaine :
La ballade d'Abdallah Geronimo Cohen 

Avec ses vieux démons, ses vieux Tex Avery sumériens
Qui hantent les hootnannies de ses métamondes souterrains
Avec l'insurrection de ses airbags sur sa poitrine
Et ses juke-boxes hurlant dans le labyrinthe de son spleen
C'est juste une go
Qui cache pas ses blêmes
Et qui s'caresse le distinguo
Sur la dernière rengaine :
La ballade d'Abdallah Geronimo Cohen 

Abdallah Geronimo Cohen
Était né d'un croisement sur une vieille banquette Citroën
De Gwendolyn von Strudel Hitachi Dupond Levy Tchang
Et d'Zorba Johnny Strogonof Garcia M'Golo M'Golo Lang
Tous deux de race humaine
De nationalité terrienne
Abdallah Geronimo Cohen 

Avec ses Doc Martens à pointes et son tutu fluo
Pour le casting de Casse-Noisette dans sa version techno
Avec son casque obligatoire pour ratisser les feuilles
Tombées sur son balcon parmi ses disques durs en deuil
C'est juste une go
Qui cache pas ses blêmes
Et qui s'caresse la libido
Sur la dernière rengaine :
La ballade d'Abdallah Geronimo Cohen 


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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:53

Relation humaine




[ltr]news lifes :) - Page 11 26px-El_door_in_tunisia03 news lifes :) - Page 11 35px-Psi-stylized.svg news lifes :) - Page 11 31px-Sociologielogo
[size=11]Cet article est une ébauche concernant un élément culturel, la psychologie et la sociologie.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
[/ltr][/size]

[ltr]
Consultez la liste des tâches à accomplir en page de discussion.
[/ltr]


[ltr]
Une relation humaine implique au moins deux êtres humains et est souvent décrite via des typologies différentes, selon la personne s'intéressant à la nature de la relation ou plutôt aux personnes en relation. Ces relations peuvent se fonder sur l'amour, la fraternité, la solidarité, la compagnie, des interactions professionnelles ou d'autres types d'activités sociales. Les relations interpersonnelles (amoureuses ou familiales) appartiennent au contexte de la relation humaine et culturelle.
Une relation est habituellement perçue comme une communication entre deux personnes, comme des relations intimes/amoureuses ou encore des relations parent-enfant. Un individu peut également avoir une relation avec un groupe de plusieurs personnes.[/ltr]

[ltr]
Les 
relations familiales et professionnelles, et à une échelle plus grande les relations internationales et diplomatiques, sont fondées sur des relations humaines.[/ltr]

[ltr]

Différence avec les ressources humaines



Bien que d'apparence « semblable », il ne faut pas confondre les relations humaines et les ressources humaines : le premier s'intéresse aux relations entre les êtres humains et le deuxième correspond à la gestion du personnel dans une entreprise.[/ltr]

[ltr]

Sociologie



La sociologie s'intéresse à ces deux aspects, mais replacés dans le champ de la structuration de la société, des relations impliquant des groupes, formant des réseaux sociaux ; étudiés par ailleurs par la psychologie sociale qui s'intéresse notamment aux relations interpersonnelles, incluant des relations de type « dominant/dominé », « maltraitant/victime », etc. Le mouvement des relations humaines s'est structuré dans les années 1930 autour d'Elton Mayo.[/ltr]

[ltr]

Articles connexes

[/ltr]



  • Amour | Fraternité | Lien social (sociologie)
  • Analyse transactionnelle | Altérité | Psychologie sociale | Management | Communication | Communication non violente | Interactionnisme
  • Assertivité | Agression | Domination | Soumission | Principe du moindre intérêt | Manipulation mentale.
  • Monogamie | Polygamie | Polyamour | Concubinage | Adultère
  • Nombre de Dunbar





Wiki doit avoir été inventée par un doué, tout lui semble tellement évident qu'il n'y écrit plus rien....

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 11:56

offset a écrit:Long hug

Ange Yahoo ! Bublegum

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 12:06

Principe du moindre intérêt




[ltr]news lifes :) - Page 11 45px-Wiki_letter_w.svg
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Cet article est orphelin. Moins de trois articles lui sont liés (avril 2016).
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Code:
[[Principe du moindre intérêt]]

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 dans les articles relatifs au sujet.[/ltr]
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Le Principe du moindre intérêt est l'un des indicateurs de pouvoir dans les relations humaines. Il suggère que le pouvoir est entre les mains de la personne qui se soucie le moins de la relation1.[/ltr]
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Ce terme a été inventé en 1938 par le sociologue Willard Waller (en)1, qui a fait valoir qu'une façon de prendre le pouvoir dans une relation était de retenir son amour2.[/ltr]

[ltr]
Une étude de 1984 sur 77 lesbiennes engagées dans une relation a découvert que près de 40% ont déclaré un rapport de force inégal, la personne jugée la moins dépendante de la relation étant considérée comme ayant davantage de pouvoir3. Une étude de 1994 menée sur 413 adultes américains hétérosexuels dans les relations amoureuses a montré une corrélation négative entre l'implication émotionnelle et le pouvoir, la perception d'impuissance augmentant avec l'implication émotionnelle. 39% des répondants ont indiqué que dans leur relation la femme était plus impliquée émotionnellement, seuls 21% ayant déclaré que c'était l'homme4. De même, dans une étude sur 101 hétérosexuels américains datant de 2006, les sociologues Susan Sprecher et Diane Felmlee ont constaté que les partenaires qui se percevaient comme plus investis émotionnellement dans leur relation se percevaient aussi comme ayant moins de pouvoir. Cela était vrai pour les femmes et les hommes, mais les hommes étaient significativement plus susceptibles de se sentir moins investi émotionnellement et plus puissants que leurs partenaires5,6. Une étude de 2012, menée par trente entretiens approfondis avec 15 couples afro-américains non-mariés, a découvert que le partenaire le moins investi émotionnellement dans chaque relation tendait à prendre les décisions du couple sur la façon de gérer le contrôle des naissances7.[/ltr]
[ltr]

Notes et références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Principle of least interest » (voir la liste des auteurs).


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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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  • Rapport de force
  • Dominant-dominé
  • soumission librement consentie
  • Rapport de compétence
  • Loi du plus fort





Dans décalée, y'a aussi le fait de ne pas vivre sa vie en fonction du regard des autres. Ca prend du temps sauf pour les personnes auxquelles on veut faire attention et réciproquement.

Et c'est forcément un doué lillois qui est reparti avec mes 250 vidéos... environ parce que je commence à chipoter, j'ai moins de temps pour faire la Chipunk, tu vois ? (oui mais en 1.2.3 D ? et en mode rapide, parce que là on attend que tu joues ? tu vois ? 
Pensez à la Macédoine, mais surtout avec la sauce, pour éliminer les calories avant d'aller à la plage... où tu iras nager pour perdre les calories zan trop, calor, calor...
et la salade de riz, le dimanche c'est relâche
Je ne vois pas comment on peut se donner la pêche en se disant parfois que ça n'est pas possible, quand il faut y aller, faut y aller, ou alors pas du tout.

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 12:12

Rapport de compétence






[ltr]Le rapport de compétence est la relation qui engage des personnes les unes par rapport aux autres, en termes de capacités et d'habiletés (savoirs, savoir-faire, savoir-être). Ce rapport a différentes conséquences, selon la situation et les désirs des personnes (rivalité, jalousie, velléités de pouvoir, fascination, admiration, envie, respect, crainte, attribution d'autorité, légitimité à faire autorité, etc).[/ltr]


Sans cadre défini




Toutes les conséquences sont possibles : la personne qui entre dans un rapport de compétence démontre la positivité de sa démarche à l'égard d'autrui et du groupe. Mal comprise, cette démarche occasionne des phénomènes sociaux négatifs, qui tiennent effectivement d'autrui ou du groupe ; comprise, cette démarche a un effet d'entraînement positif pour autrui ou le groupe.



Dans un cadre défini




Les règlements et structures permettent aux rapports de compétence d'engendrer des relations positives entre les personnes. Ce sont les buts, les objectifs et les actionscommuns qui permettent à chacun de mettre ses compétences au service du groupe, sauf à souffrir d'abus d'autorité (autoritarisme) ou de pressions du groupe (conformisme).



Les rapports de compétence sont à la base des relations d'autorité saines.



Voir aussi





  • Autorité
  • Conformisme
  • Autoritarisme
  • Rapport de force

------------------------------------------------------------------------------------------------
Savoir-être

news lifes :) - Page 11 20px-Disambig_colour.svg Pour les articles homonymes, voir Savoir-être (homonymie).
[ltr]
news lifes :) - Page 11 40px-Books-aj.svg_aj_ashton_01.svg news lifes :) - Page 11 31px-Sociologielogo news lifes :) - Page 11 35px-Psi-stylized.svg
[/ltr]
Cet article est une ébauche concernant l’éducation, la sociologie et lapsychologie.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Le savoir-être (ou qualités personnelles) correspond à la capacité de produire des actions et des réactions adaptées à l'environnement humain et écologique.

[ltr]

Sommaire

  [masquer] [/ltr]


  • 1Apprentissage
  • 2Complémentarité des savoirs : être et faire
  • 3Source
  • 4Articles connexes



Apprentissage

Cette capacité s'acquiert en partie par la connaissance de savoirs comportementaux spécifiques en situation d'acteur social.
Les recherches en éducation relatives au savoir-être ont pour objectif de trouver tous les moyens pédagogiques permettant aux apprenants d'acquérir au mieux la maîtrise d'actions et de réactions adaptées à leur organisme et à leur environnement.
Parmi les thématiques du savoir-être, le développement personnel trouve toute sa place mais pas uniquement. D'autres thématiques sont révélatrices d'un savoir-être comme les thématiques liées aux thèmes suivants :

  • préservation de l'environnement ;
  • hygiène ;
  • empathie ;
  • contrôle émotionnel ;
  • contrôle comportemental ;
  • responsabilisation (prise de responsabilités);
  • actions pro-sociales ;
  • coopération ;
  • discours autocentré (langage « je », égocentrisme) ;
  • résolution de conflit ;
  • gestion du stress ;
  • écoute active.


Les techniques d'apprentissage dans ce domaine ne sont encore que peu formalisées, c'est-à-dire enseignées en tant que telles, mais tendent à se développer. On trouve notamment de nombreuses méthodes sur ce sujet sur Internet, adaptées à une très large palette de savoir-être ou "soft skills".

Complémentarité des savoirs : être et faire

On oppose quelquefois le savoir-être au savoir-faire. Ils ne s'opposent pas, mais au contraire s'articulent et se complètent l'un et l'autre avec le troisième sommet du triangle de la compétence avec la connaissance ou le savoir plus théorique et éloigné de la praxis.
Le savoir-faire désigne l'ensemble des compétences opérationnelles liées à l'exercice d'une profession. Or, il n'y a pas de compétence hors du contexte dans lequel elle s'exerce ; et tout mode relationnel au travail est traversé par de l'opérationnel. Cependant, chacun a son champ ; et celui du savoir-être, c'est le relationnel qui accompagne l'exercice du savoir-faire. Si bien qu'il pourrait être défini comme un art de la convivialité avec ses partenaires.

Source


  • Dominique Picard, Relations et communications interpersonnelles, Dunod (coll. « Les Topos »)


Articles connexes


  • Comportement
  • Conflit
  • Connaissance de soi
  • Éducation
  • Politesse
  • Respect



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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 12:42

Quand je récupère mon fils à la sortie de l’école, le jour de la rentrée, je  pose systématiquement la même question : « alors comment s’est passée ta journée ». Et j’obtiens toujours la même réponse : « bien ». Allez quoi, c’est le 1er jour d’école, et c’est tout ce que tu me racontes ! Le deuxième jour, même question. Et là, il m’a répondu : « il n’y a pas trop d’imbéciles ». Super… Je suppose que le problème vient de moi. Cette question ne l’inspire pas beaucoup. Elle est trop large, indéterminée et pas franchement intéressante. J’ai donc pensé à quelques alternatives et j’ai préparé une liste de questions auxquelles mon fils pourrait répondre d’un simple mot… ou même d’un grognement. En réalité, il a même réfléchi pendant au moins 30 min avant de répondre à la question 8 ! Les questions auxquelles un enfant adorera répondre en sortant de l’école 



1. Qu’est-ce que tu as mangé à midi ? 
2. Est-ce que tu as vu quelqu’un se mettre les doigts dans le nez ? 
3. À quel jeu as-tu joué pendant la récré ? 
4. Quelle est la chose la plus drôle qui te soit arrivée aujourd’hui ? 
5. Est-ce que quelqu’un a fait quelque chose de super gentil pour toi ? 
6.  Quelle est la chose la plus gentille que tu aies faite pour quelqu'un aujourd’hui ? 
7. Qui t’a fait rigoler aujourd’hui ? 
8. Quel instituteur (ou institutrice) survivrait à une attaque de zombies ? Pourquoi ? 
9. Qu’est-ce que tu as appris de nouveau aujourd’hui ? 
10. Qui a apporté le meilleur goûter aujourd’hui ? Qu’est-ce que c’était ? 
11. Quel défi as-tu relevé aujourd’hui ? 
12. Si l’école était un manège, lequel serait-elle ? Pourquoi ? 
13. Comment noterais-tu ta journée à l’école, de 1 à 10 ? Pourquoi ? 
14. Si un de tes camarades pouvait remplacer le maître ou la maîtresse pour une journée, qui choisirais-tu ? Pourquoi ? 
15. Si tu avais la chance d’être l'instituteur (ou l'institutrice), quelle matière aimerais-tu enseigner ? 
16. Est-ce que quelqu'un t'a énervé aujourd'hui ? 
17. Qui aimerais-tu avoir comme ami(e) que tu n’as pas encore? Pourquoi? 
18. Quelle est la règle la plus importante de ton maître / ta maîtresse ? 
19. Quelle est la chose la plus amusante à faire pendant la récré ? 
20. Est-ce que ta maîtresse / ton maitre te rappelle quelqu’un que tu connais ? De quelle manière ? 
21. Raconte-moi quelque chose que tu as appris sur un de tes amis aujourd’hui. 
22. Si des extra-terrestres débarquaient dans ton école et enlevaient des enfants, qui aimerais-tu que ce soit ? 
23. Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui qui a été utile ? 
24. Quand est-ce que tu t'es senti le plus fier de toi aujourd’hui ? 
25. Quelle a été la règle la plus difficile à respecter aujourd’hui ? 
26. Quelle est la chose la plus importante que tu aimerais apprendre avant la fin de l’année scolaire ? 
27. Quelle personne dans ta classe est ton exact contraire ? 
28. Quel endroit dans la cour est le plus amusant ? 
29. Quelle activité aimerais-tu maîtriser cette année ? 
30. Est-ce qu’il y a des enfants qui ont du mal à suivre les règles dans ta classe ? Et voilà, vous connaissez maintenant les questions à poser à votre enfant pour qu'il vous raconte sa journée :-)
Découvrez l'astuce ici : http://www.comment-economiser.fr/questions-poser-enfant-ecole.html

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:35

Dasein






[ltr]Article principal : Être et Temps.[/ltr]




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Heidegger en 1960.

Le mot allemand Dasein [ˈd̥ɑːza͡ɪ̯n] est l'infinitif substantivé du verbe allemand dasein, qui signifie « être présent ». Le substantif, apparu au xviie siècle avec le sens de « présence », est employé depuis le xviiie siècle comme équivalent du français « existence »1. Dans l'usage du philosophe allemand Martin Heidegger, ce terme est devenu, avec son maître ouvrage Être et Temps (Sein und Zeit), un concept majeur au moyen duquel l'auteur cherche à distinguer la manière d'être spécifique de l'être humain, qui n'est pas celle des choses ordinaires. Ainsi le Dasein est cet être particulier et paradoxal, qui est confronté à la possibilité constante de sa propre mortN 1, en a conscience, vit en relation étroite avec ses semblables et qui, tout en étant enfermé dans sa solitude, est toujours « au monde », auprès des choses.

Le terme Dasein apparaît pour la première fois au paragraphe 9 de Être et Temps (SZ p. 42)N 2. C'est toute l'analyse ontologique, la recherche du sens de l' « être », à laquelle se livre Heidegger, qui lui impose de substituer le terme de Dasein aux concepts traditionnels d'homme et de sujet, car ceux-ci, loin de s'imposer comme une évidence, découlent d'après lui, de présupposés ou d’a priori ontologiques impensés, relevant d'une décision inconsciente quant au« sens de l'être », régnant depuis Aristote ; sens qu'il se propose justement de mettre au jour, de «  déconstruire » (exposer leur origine) et de surmonter2. L'entrée du concept de Dasein à l'orée d’Être et Temps n'implique pas sa définition immédiate, car tout Être et Temps est nécessaire précisément à cette analyse, remarque Christian Dubois3

Dans l'esprit de Heidegger, le terme de Dasein sera en partie équivalent (en partie seulement) au terme d'existence, Existenz appliquée à l'être humain. C'est d'ailleurs en ce sens que Hegel l'avait déjà utilisé. Le fait d'introduire la notion d'existence témoigne déjà de l'écart qui ne va cesser de se creuser entre la traduction qui se veut littérale de Dasein par « être-là »N 3, qui a le défaut de faire signe plutôt, vers l'ensemble des choses dites présentes (Vorhandenes) ou réelles (ce à quoi l'existence humaine ne peut se résumer), et le développement conceptuel qu'en ont fait Hegel et plus tard Heidegger .

Heidegger, sans jamais donner de définition au sens classique (genre et espèce), présente ce concept d'une manière particulièrement ramassée, dans Être et Temps, « l'étant à analyser (le Dasein), nous le sommes à chaque fois nous-mêmes. L'être de cet étant est à chaque fois le mien » texte cité par Jean Greisch4 où les termes importants sont « à chaque fois » et « mien ».
news lifes :) - Page 11 220px-Da_Vinci_Vitruve_Luc_Viatour


L’Homme de Vitruve par Léonard de Vinci.

Avec ce terme, Heidegger tente de rendre métaphysiquement compte des phénomènes complexes liés à l'analyse de la vie humaine dans son monde, de la vie dite facticielle (la vie réelle avec sa contingence), comme la dispersion, la temporalité, la perte et la reprise de soi, la finitude, et surtout la familiarité avec l'« être », tels qu'ils étaient apparus dans les travaux qu'il avait menés antérieurement5,6,N 4, mais aussi de répondre à la question du « sens de l'être ».

Or l'homme, dans son existence quotidienne, manifeste toujours une certaine compréhension spontanée de l'être des étants qui l'entourent, comme aussi, de son être propre (autrement dit, il sait pré-conceptuellement, si une chose est, et quand elle est) : le terme de Dasein va prendre en charge cette capacité ontologique, « die seinsmöglichkeit des fragens », qui est le privilège de l'homme, et dont il est souvent question dans l'œuvre de Heidegger sous l'appellation de« privilège ontologique »7. Emmanuel Levinas apporte dans son livreN 5, des précisions quant aux contours de cette compréhension pré-ontologique de l'être par le Dasein, qui va constituer sa première et peut-être plus importante détermination.

Afin de répondre à la question du « sens de l'être », la seule voie qui reste ouverte, une fois écartés les a priori classiquesN 6, va consister à interroger l'étant qui parmi tous les étants se pose cette question, c'est-à-dire l'étant que nous sommes nous-mêmes, qui, en posant cette question, manifeste qu'il a une connaissance au moins courante et vague de l'être8,N 7.

Accessoirement, Heidegger encore imprégné à cette période de sa vie de l'approche métaphysique, va tenter de trouver à travers leDasein le sol originaire, autrement dit le « fondement », à partir duquel le tout premier sens du mot « être » sera manifeste et incontestable, le Dasein fera alors office, de ce fondementN 8,N 9. À noter que l'importance de ce concept, jointe à la difficulté perçue dans sa réception, a conduit Heidegger à reprendre et à préciser ce concept de Dasein au long d'une soixantaine de pages dans un cours de 1941 récemment traduit par Pascal David
[ltr]
9[/ltr]

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Être et Temps

news lifes :) - Page 11 Page1-220px-Principaux_concepts_de_Sein_und_Zeit.pdf


Articulation des principaux concepts de Être et Temps


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Sommaire

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  • 1L'analytique existentiale

    • 1.1Apports du mot Dasein et de sa traduction française

      • 1.1.1Le Da du Dasein
      • 1.1.2Le là de « être-le-là »
      • 1.1.3Le Sein du Dasein


    • 1.2Exister se dit de multiples manières

      • 1.2.1Les modes fondamentaux de l'exister

        • 1.2.1.1Être-au-monde
        • 1.2.1.2Être-là et quotidienneté
        • 1.2.1.3Le Souci


      • 1.2.2Les différentes figures de l'existence

        • 1.2.2.1« Être-jeté »
        • 1.2.2.2« Être-avec »
        • 1.2.2.3« Être-en-faute »
        • 1.2.2.4« Être-vers-la-mort »
        • 1.2.2.5« Être-Soi » ou mienneté


      • 1.2.3Le décèlement du monde

        • 1.2.3.1Le monde du Dasein
        • 1.2.3.2Le phénomène de l'outil
        • 1.2.3.3Le phénomène de l'angoisse.
        • 1.2.3.4La centralité du Dasein






  • 2L'Être-au-monde

    • 2.1L'appartenance au monde

      • 2.1.1Un nouveau phénomène unitaire, l'« être-au-monde »

        • 2.1.1.1Le phénomène fondamental : la transcendance
        • 2.1.1.2La structure


      • 2.1.2Les existentiaux

        • 2.1.2.1L'affection ou disposition
        • 2.1.2.2La compréhension ou disposibilité
        • 2.1.2.3Le discours ou les mots pour le dire




    • 2.2La quotidienneté

      • 2.2.1Positives

        • 2.2.1.1L'habiter
        • 2.2.1.2Le préoccuper


      • 2.2.2Négatives

        • 2.2.2.1Le bavardage
        • 2.2.2.2La curiosité
        • 2.2.2.3L'équivoque


      • 2.2.3Trait général de la quotidienneté


    • 2.3La question de l'authenticité

      • 2.3.1Neutralité et liberté
      • 2.3.2La voix de la conscience
      • 2.3.3Le pouvoir être authentique
      • 2.3.4La Résolution anticipante


    • 2.4Die Unheimlichkeit


  • 3L'Être comme Souci

    • 3.1L'origine
    • 3.2Le travail herméneutique

      • 3.2.1De l'angoisse « devant » à l'angoisse « pour »
      • 3.2.2L'ontologisation du concept de souci
      • 3.2.3La structure du concept de Souci


    • 3.3Le rôle de ce concept de Souci


  • 4La temporalité du Dasein

    • 4.1L'analyse existentielle
    • 4.2L'analyse existentiale
    • 4.3Le temps comme structure intime du Dasein

      • 4.3.1Temporalité extatique
      • 4.3.2Temporalité kairologique


    • 4.4L'historialité ou l'historicité du Dasein


  • 5La Dynamique du Dasein

    • 5.1La Mobilité du Dasein

      • 5.1.1La mienneté
      • 5.1.2Le devancement
      • 5.1.3Le dévalement
      • 5.1.4Le projet-jeté
      • 5.1.5L'être-en-dette
      • 5.1.6L'être-vers-la-mort
      • 5.1.7L'être-en-retrait


    • 5.2La Spatialité du Dasein
    • 5.3Être-en-faute, Conscience et Résolution
    • 5.4Facticité et Contingence
    • 5.5L'être le plus « inquiétant », le Dasein


  • 6La Finitude du Dasein

    • 6.1Les thèmes classiques fondamentaux de la Finitude

      • 6.1.1L'entente ou compréhension
      • 6.1.2L'angoisse
      • 6.1.3La déchéance ou dévalement
      • 6.1.4La mort


    • 6.2La radicalisation du thème de la Finitude


  • 7Le Dépassement de la Subjectivité

    • 7.1Récusation de l'ego cartésien
    • 7.2Du monde vécu au monde du soi
    • 7.3La question de l'individuation

      • 7.3.1Souci et individuation
      • 7.3.2Le sens historique du vécu
      • 7.3.3La mort comme principe d'individuation




  • 8Le destin du concept de Dasein

    • 8.1Le Dasein en l'homme
    • 8.2Le berger de l'être
    • 8.3L'homme du quadriparti


  • 9Références
  • 10Notes
  • 11Bibliographie
  • 12Voir aussi

    • 12.1Articles connexes
    • 12.2Liens externes




[ltr]

L'analytique existentiale[modifier | modifier le code]

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Sommaire de la section



  • Apports du mot Dasein et de sa traduction française

    • Le Da du Dasein
    • Le là de « être-le-là »
    • Le Sein du Dasein


  • Exister se dit de multiples manières

    • Les modes fondamentaux de l'exister
    • Les différentes figures de l'existence
    • Le décèlement du monde



news lifes :) - Page 11 180px-Auguste_Rodin_-_Grubleren_2005-02


Le Penseur
par Auguste Rodin,Copenhague.

À l'époque d'Être et Temps, Heidegger est en quête d'une « science originaire » et comme le remarque Sophie-Jan Arrien10 « il tente plutôt que de partir de concepts a priori(vérité, devoir-être) pour rendre compte du domaine d'apparition de leurs sens possible, il s'oriente sur le domaine du vécu ».

Il appelle « analyse ou analytique existentiale », ou encore« analyse fondamentale préparatoire du Dasein », en allemandDie vorbereitende Fundamentalanalyse des Daseins, l'analyse préliminaire du Dasein ayant pour but de rendre caduque la question du sujet, qui combine un double héritage philosophique et théologique11. Approcher le concept deDasein exige de l'analyste, l'effort de s'abstraire de la vision traditionnelle, d'abandonner la métaphysique de la nature et la classique définition de l'essence de l'homme, comme « animal raisonnable »N 10 , dans laquelle nous baignons : avec la dualité du corps et de l'esprit ou du corps et de l'âme comme la dualité du sujet et de l'objet, mais aussi la dualité entre l'essence et l'existence ainsi que l'ensemble des concepts développés par les sciences contemporaines, que ce soit, l'anthropologie ou la psychologie, c'est tout l'objet du chapitre intitulé « la critique heideggerienne de l'anthropologisme » de Françoise Dastur dans son livre « Heidegger et la pensée à venir »12,2.

Comme le souligne Hadrien France-Lanord13, en centrant son analyse sur le concept de DaseinÊtre et Temps est le premier livre qui fait véritablement droit à la spécificité de l'être humain, qui en aucun cas, ne peut être abordé comme une chose du monde et selon les mêmes catégories métaphysiques en usage, depuis Platon et Aristote. Le même interprète note que das Dasein révèle la dimension la plus propre de l'existence humaine qui échappe à toute conceptualité, elle est inconceptuelle (unbegriffliche), alors qu'elle se révèle être le foyer de notre ouverture au monde14.



Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Dim 8 Mai 2016 - 13:57, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:36

Heidegger affirme15,16 que « être-là », ou « réalité humaine » qui furent les tentatives pionnaires de transposition du mot Dasein par les premiers traducteurs français comme Henry Corbin17 dénotent une interprétation incorrecte de sa pensée, et qu'il faudrait plutôt oser en français l'expression heideggéienne, a priori surprenante, d' « être-le-là », transposition dans notre langue, qui se verra progressivement justifiée avec la description des attributs et contours du Dasein, tout au long d'Être et Temps.

La précision apportée par Heidegger lui-même, sur ce sujet, et sur laquelle on peut prendre appui pour présenter une première approche de ce concept, apparaîtra rétrospectivement comme fondamentale ; aussi affirme-t-il avec force : « penser autrement est manquer le point de départ »18, ce qui souligne l'erreur d'interprétation et de traduction de Jean-Paul Sartre dans son livre L'Être et le Néant. Il est à noter, dès cet instant, que Heidegger n'a rien à voir avec le courant de l'existentialisme qui tout en procédant de lui, l'aurait mal interprété, comme il eut l'occasion de s'en plaindre dans la Lettre sur l'humanisme, en 1946.
Les contours formels de ce concept peuvent être tirés de son appellation allemande, Das DaseinN 11, mais surtout en prenant appui sur la surprenante traduction française que Heidegger a lui-même proposée, signalée plus haut, à savoir « être-le-là » . C'est donc les sens du « Da », du « Là », et du « Sein » ainsi que celui que donne Heidegger au concept associé de « Monde » qui sont à considérer comme plans successifs de cette investigation sommaire.

Apports du mot Dasein et de sa traduction française



Article connexe : Heidegger et la question de l'existence.
Apports de la proposition heideggerienne de la traduction en français du terme Dasein par « Être-le-là », ce qui revient à une véritable explication de texte par l'auteur.


Le Da du Dasein





Dans le « Da », on trouve l'idée d'un positionnement, d'une situation de fait, qui s'imposerait au Dasein. C'est ce que Heidegger veut exprimer quand il caractérise le Dasein comme « être-jeté »19. Si comme être-jeté le Dasein se trouve dans une situation qui s'impose à lui, il n'est, néanmoins pas dans la situation d'un objet, comme une boule dans un jeu de quille mais « il est là, à chaque fois, en vertu de son être et non pas sur un mode aléatoire et contingent », il est l'héritier de son passé, riche de son « être-été»20.

C'est à la phénoménologie de la vie, approfondie dans ses premiers travaux, que Heidegger doit l'établissement des points qui suivent, ainsi résumés :

1/-L'homme est un être historique qui ne choisit pas le lieu et le comment de son insertion dans la vie. Cette vie se caractérise par sa brièveté, comme la présence de tous les étants, dans l'espace étroit d'une entrée en présence est d'un retrait. La constatation triviale de l'impermanence des choses, n'épuise pas la profondeur de l'analyse du philosophe, voir à ce propos l'article « La Parole d'Anaximandre ».

2/-C'est à tout moment, et dans tous ses extases et « pro-jets » successifs, dans sa « résolution devançante » qu'il en est ainsi : il a toujours et à chaque fois déjà réalisé certaines de ses possibilités qu'il doit à chaque fois prendre en charge, qu'il le veuille ou non, dans une nouvelle situation21. Il y a dans cette expression l'idée d'un caractère irrécupérable de la vie22 et aussi celle d'une vie ressentie comme un fardeau.

3/-Dans cette situation à laquelle il doit faire face « il a « à être » le plus propre de son être ». Le Dasein est son « avoir-à-être », autrement dit il est constamment « sa possibilité » et comptable de son être, rien d'autre.

Le là de « être-le-là »



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Henri Edmond Cross - Une clairière en Provence (Étude)

Dans le « là », il y a reprise du Da allemand dont le sens topologique ne doit pas être ignoré23l'idée d'un lieu prend de l'ampleur, l'horizon s'élargit24,18. On rentre dans l'« éclaircie », ou la« clairière » la Lichtung de l'être (expressions heidegeriennes : ce qui se donne à voir au Dasein). Toutefois chez Heidegger, comme le remarque Emmanuel Levinas25 la topologie va jusqu'à basculer en ontologie lorsqu'il est avancé dans une formule choc, la thèse audacieuse que l'« être est son  ».

Le Dasein se comprend comme « étant-le-là » de l’être ; non point comme le lieu réceptacle de l’être, mais comme le lieu dimensionnel, l’espace de déploiement propre, le champ de manifestation et de dispensation de la présence de l’être ; lequel champ n’est donc pas l’homme lui-même, mais bien ce qui, de l’être, constitue l’homme comme capable d’une compréhension de l’être ; c’est l’existence singulière concrète de l’homme. Hans-Georg Gadamer26 précise plus concrètement, que « ce « là » est un ici, un maintenant, un présent dans l'instant, une plénitude de temps et le lieu de rassemblement de tout ce qui est » ; le Dasein est un tel « là ».

Cependant, même en étant son « là », le Dasein n'ouvre pas pour autant un espace au sens physique. Le Dasein est son « là » veut seulement dire : il est son « ouverture », Erschlossenheit; ce qui n'a rien à voir avec « l'ici et le là-bas » de la physique : mais « ouverture » doit être pris au sens de totalité indéterminée du monde ; « la totalité des possibilités et de l'espace de jeu qui sont ouvertes au Dasein ».

« Être son ouverture » est donc dans l'esprit de Heidegger à prendre au pied de la lettre, l'ouverture est comme un existential, un attribut du Dasein, c'est pourquoi François Vezin27, a proposé de transposer le mot allemand Erschlossenheit en « ouvertude », expression queHadrien France-Lanord13 reprend dans le Dictionnaire ; terminaison enfin que le français peut autoriser et qui rend bien cette idée fonctionnelle à l'image d'autres mots en « ude » tels inquiétude, solitude, finitude, que Heidegger veut susciter.

Si le « monde ontologique » n'est pas un espace, une sommation d'objets, le Dasein par contre existe sur un mode spatialisant : il dispose et oriente toutes choses. La spatialisation est un mode d'être du Dasein, qui est une autre détermination de son essence selon une autre formule choc « L'essence du Dasein réside dans son existence »28.

Le Sein du Dasein



Dans le Sein, est en question l'idée de l'être (sens verbal) et non de l'essence. Selon Heidegger, dans Être et Temps, l'être du Dasein, « l'être-le-là », n'est ni une substance, ni un sujet, mais celui qui est à « chaque fois le mien » Die Jemeinigkeit, celui dont j'ai à me préoccuper, qui a « à être » et qui n'est jamais qu'une pure possibilité29. Hadrien France-Lanord30 remarque « Le mérite d'« être-le-là » est d'abord de n'être pas un substantif et d'obliger ainsi à entendre « être » comme Heidegger entendait sein dans Dasein', c'est-à-dire de manière verbale »

Le terme de Dasein n’est pas une simple périphrase pour remplacer celui de conscience (Bewusstsein), mais une dénomination topologiqueN 12. L'être du Dasein réside tout entier dans cette formule réflexive qui ne désigne pas une substance : « L'être dont il y va pour cet étant en son être est à chaque fois sien ». La plupart du temps cet « avoir-à-être », cette possibilité ou cette existence, termes équivalents, n'implique aucun caractère exceptionnel ; le Dasein, autre précision, vit constamment, dans sa quotidienneté, comme un « être-dans-la-moyenne »31,32.

Exister se dit de multiples manières



L'essence du Dasein réside dans son « avoir à être », dans la mesure où il reste possible de parler d'essence, dans ce cas là, les caractères qui peuvent être dégagés ne sont pas des propriétés du Dasein mais ses modes d'être33. Christoph Jamme34 définit ainsi l'existence « La possibilité propre (suprêmement propre pour elle-même) de soi-même, qu'est chaque Dasein comme tel, Heidegger l'appelle existence ».

Les modes fondamentaux de l'exister



Être-au-monde


Si l'homme ne vient qu'une fois au monde, le jour de sa naissance, « il vient constamment au Dasein aussi longtemps qu'il vit » noteFrançoise Dastur22 dans une formule sibylline.

L' « être-au-monde35», Das In-der-Welt-sein, est un mode existential fondamental et unitaire du Dasein dont le dévalement (immersion dans le monde), fournit l'attestation. Cette formule, nous dit Emmanuel Levinas, est ontologique, elle ne signifie pas simplement que le Dasein est « dans » le monde, elle caractérise la manière dont nous comprenons l'existence à partir des possibilités ouvertes d'ores et déjà saisies. C'est la « disposition », la Befindlichkeit, et non l'intellect, qui nous ouvre primairement le monde. Ce à quoi le Dasein est de prime abord ouvert, ce n'est pas la réalité sensible, mais la signification qu'elle revêt pour lui36. « Être sans substance », le Dasein ne possède pas de qualités, ses déterminations propres sont appelées des « existentiaux », c'est-à-dire, des modes d'être37 qui correspondent à diverses figures de l'existence :

Être-là et quotidienneté


Au quotidien, l’étant apparaît au Dasein à travers la préoccupation, en allemand Besorgen, et non à la suite d'une réflexion théorique. L' « intentionnalité » husserlienne est réinterprétée comme une manière de « se-soucier-de » l'étant, qui pourra, dans une deuxième étape, devenir un objet de connaissance, note Jean Greisch38. Le Dasein utilise l’étant qui se donne à lui comme « util » selon l'expression et la traduction faite par François Vezin de Zeug pour le distinguer de la notion d'outil qui serait trop restreinte en français, tout étant pouvant de fait, devenir « util », « moyen de » . 

Cette relation est dominée par la finalité pratique « l'en vue de… », on se saisit d'un étant dit « à-portée-de-la-main », Zuhandenheit pour réaliser quelque chose. La préoccupation, englobe les activités les plus diverses. Dans l'optique d'Être et Temps, la distinction qui importe n'est plus celle qui se fait entre le pratique et le théorique, mais entre la préoccupation qui discerne, et le dévoilement théorique de l'étant39.

Le Souci


Est étudié plus loin en tant que structure fondamentale du Dasein(voir Souci)


Les différentes figures de l'existence

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Wheel of Existence

Article détaillé : phénoménologie de la vie (Heidegger).
Toujours au Monde, l'existence du Dasein se déploie simultanément selon cinq moments structurels :


« Être-jeté »


Article détaillé : Être-jeté.


À tout moment dans son existence le 'Dasein est toujours et déjà enfermé dans un horizon de possibilités en deçà desquelles il ne saurait remonter, il « est » ces possibilités40, et qu'il doit impérativement assumer.

« Être-avec »


Article détaillé : Être-avec.


Ou « être-avec-autrui », le Dasein est essentiellement « être-avec ». Il n'y a pas un « moi » au milieu des autres mais un monde donné les uns « avec » les autres, indissolublement. Des autres qui sont aussi des Dasein.

« Être-en-faute »


Article détaillé : Être-en-faute.


Ou « être-en-dette ». Aucune connotation morale plutôt l'idée d'un manque, d'un déficit. Le Dasein a « à-être » ce qu'il n'est pas, mais qu'il est néanmoins, au titre de la possibilité à laquelle, Heidegger accorde une grande valeur ontologique.

« Être-vers-la-mort »


Article détaillé : Être-vers-la-mort.


Est à prendre au sens d'être exposé à..., coordonné à... . L'« être-vers-la-mort » est un existential, un mode d'être essentiel et permanent, dans lequel, s'expose le rapport de l'homme à sa propre mort, rapport qui est constitutif de son être. Dans notre être, nous sommes mortels, nous ne mourons pas « en plus » comme le pensait Jean-Paul Sartre, cité par Jean-Luc Nancy41.


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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:37

« Être-Soi » ou mienneté


Le Soi ne s'éprouve pas dans un « je » souverain (le cogito cartésien), donné a priori, mais à même l'expérience concrète et à chaque fois renouvelée d'une suite d'expériences recueillies et rassemblées sur un mode narratif par le Dasein, selon la formule de Heidegger,« l'étant à analyser (le Dasein), nous le sommes à chaque fois nous-mêmes. L'être de cet étant est à chaque fois le mien, jemein  » cité par Jean Greisch4 ; ce qui, note Didier Franck42, a pour signification première que cet être (mien) n'est ni posé par moi, ni séparé en un « Je » individualisé, qu'il est en son entier manifestation de l' « Être ». 

Sophie-Jan Arrien43 précise « […]le « Je » n'apparaît que dans le monde et avec lui ; l'expérience du « Je » n'a lieu que dans la mesure où le monde « mondanise » ».

Le monde qui fait « originairement » encontre, qui se dévoile en premier lieu, est toujours entendu, à travers le phénomène de la« mienneté », le « monde du Soi », qui manifeste les toutes premières significations dans un monde qui fait sens, Bedeutsamkeit. Cela veut dire que la question du sens se pose toujours à la première personne. C'est ce phénomène centripète général de l'« à-partir de Soi » que Heidegger va désigner sous le terme de Jemeinigkeit ou « mienneté ».

D'où les formulations suivantes pour décrire l'« être-là » en situation : « Je suis présent à moi-même concrètement dans une expérience déterminée de la vie, je suis dans une situation »44 ; « Il n'y a jamais de sujet sans monde et isolé »45 ; « Ce qui est premier ce ne sont pas les vécus psychiques, mais des « situations » changeantes qui déterminent autant de lieux spécifiques de compréhension de soi-même… »46 ; « De même que toute parole sur le monde implique que l'être-là s'exprime sur lui-même, tout comportement qui se préoccupe est une préoccupation au sujet de l'être de l'être-là. Ce dont je m'occupe, ce à quoi j'ai affaire, ce à quoi mon métier m'enchaîne je le suis d'une certaine mesure moi-même »47,N 13.

Heidegger met en évidence ce phénomène, étroitement lié à l'existence, de la « Mienneté », la Jemeinigkeit , par lequel le Dasein se rapporte continuellement à « lui-même », ce « lui-même » qui ne lui est pas indifférent et qui va rendre possible le pronom « Je » de telle manière que celui-ci dérive de celle-là et non l'inverse. Par conséquent ce « lui-même » auquel se rapporte le Dasein n'est pas originellement un « Je », « mais son rapport essentiel à l'être en général ». La « Mienneté » va devenir le principe d'individuation remarque Didier Franck42. La « Mienneté » appartient à l'existence, elle est « à être ». 

Ce qui veut dire que l'« être » du Dasein est à « chaque fois » en jeu, à conquérir, il peut être dans le souci du "Soi" ou se fuir, être propre ou impropre. Comme le note Paul Ricœur48,« ce qui vient à jour dans cette expression c'est l'universelle « mienneté »-, le chacun dans le mien- et non le moi vécu qui épousera ou n'épousera pas Régine ».

Mais il ne suffira pas de faire appel à une expérience renouvelée pour rendre compte de l'« ipséité » qui comprend de plus le phénomène de la continuité du Soi. En effet souligne Marlène Zarader49, « je ne me découvre pas primairement comme sujet de mes propres vécus ou pôle de mes actes, je me découvre primairement à même le monde, dans le disponible intra-mondain dont je me préoccupe ». Ce sont les phénomènes du « Souci », de l' « appel de la conscience » et de la Résolution, qui vont intervenir dans l'explicitation qu'en donneJean Greisch50. Dominique Janicaud51 notera lui aussi la persistance de cette question de la subjectivité dans Être et Temps, qui ne se laisse pas si facilement écarter, malgré les efforts de Heidegger.

Le décèlement du monde



Le monde du Dasein




Article détaillé : Monde et mondéité.
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L'Académie de Platon (mosaïque romaine trouvée à Pompéi).

Le « monde » du Dasein renvoie à une double appartenance réciproque35,52.
Le concept de « monde » fait lui signe à la fois vers l'idée d'ouverture et vers celle d'habitabilité. En tant qu'éclaircie cet « ouvert » n'est pas à penser au sens aristotélicien, comme un contenant comprenant une collection d'étants, mais relève plutôt de l'approche platonicienne de la lumière. 

En liaison avec l'expression controversée d' « ouvertude » utilisée par François Vezin pour signifier l'étroite « co-appartenance » entre l'idée d'ouverture et le mode d'être du Dasein ; ouverture singulière au « monde » qui selon Être et Temps peut être définie comme le champ où s'exerce la préoccupation soucieuse de l'« être-là ».
Inversement le Dasein se tient dans une totalité ouverte de significations à partir de laquelle il « comprend », au sens particulier de ce mot chez le penseur, l'étant « intra mondain » qu'il n'est pas, c'est-à-dire, les choses, les autres et par contre coup « lui-même »53« Autrement dit en comprenant son monde on comprend le Dasein ».
En travaillant sur la vie facticielle, le phénomène du monde se donne selon trois moments distincts, l'Umwelt (le monde naturel et social qui nous entoure), le Mitwelt (les autres les proches et les étrangers auxquels nous avons à faire), le Selbstwelt (ce à quoi j'ai affaire et le mode personnel selon lequel je le rencontre)54.

Le phénomène de l'outil


Dans le champ de préoccupation qui, dans Être et Temps, constitue son monde, le Dasein, ne rencontre pas à strictement parler des objets, mais des « outils, Zeug , au sens large, des « choses qui servent-à- » ou « qui sont produites-pour ». 

Heidegger élargit considérablement le concept, bien des choses, y compris naturelles pouvant servir de « moyen pour », c'est pourquoi François Vezintente le recours au terme « util » pour en manifester l'extension En étant essentiellement pour quelque chose d'autre que pour eux-mêmes, les outils ou ustensiles, ont la caractéristique de « renvois » ; dans chaque « outil », s'annonce une multitude de « renvois » dont la totalité va de proche en proche constituer ce que Heidegger, appelle un « monde »55

Ce qui est important dans l'analyse phénoménologique, c'est que le complexe organisé auquel appartient l'outil (l'établi du menuisier par exemple), doit être préalablement découvert, insiste Heidegger, pour que chaque ustensile puisse apparaître pour ce qu'il est56.
Le phénomène de l'angoisse.




Le phénomène de l'angoisse détruit brutalement toutes les déterminations (familiarité, significativité, habitation), qui faisaient du monde un Monde pour le Dasein. Avec l'angoisse, les structures, les réseaux et les finalités apaisants disparaissent, il ne reste que l'idée d'une perte, d'une absence qui jette le Dasein face à la pure nudité de son existence et qui par contre-coup lui dévoile, non le monde mais sa propre existence comme « être au monde », selon la précision de Marlène Zarader57,N 14.

La centralité du Dasein


Toutes choses apparaissent en prenant place dans une structure de renvois plus ou moins complexes qui mènent ultimement au Daseinen passant par le « Monde ». Tous ces renvois conduisant au Dasein il apparaît que c'est à partir de lui que s'organise cette structure signifiante à dominante utilitaire. Non seulement ces choses ne sont dévoilées qu'au fil conducteur du Dasein, mais de plus c'est en lui qu'elles trouvent leur assise et leur fondement58. « Pas de Monde sans Dasein ».

L'Être-au-monde 

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La Foule illuminée, par Raymond Mason

Articles connexes : Monde et mondéité et Heidegger et le problème de l'espace .


C'est dans la structure d'« être-au-monde » que le Dasein nous est primitivement donné. Le rapport à une extériorité à une totalité est ce qui se donne en toute priorité lorsque l'on cherche à caractériser l'homme en son être59

Comme le remarquent Annie Larivée et Alexandra Leduc60le Dasein « n'est pas d'abord au-dedans de lui-même dans une sphère de considérations théoriques pour ensuite tomber dans le monde et avoir à se rattraper par le souci de lui-même, mais il est toujours déjà absorbé par sa préoccupation de quelque ordre qu'elle soit ». Toutefois, comprise de prime abord comme appartenance au monde, l'étude de la constitution et de la mobilité du Dasein mettra à jour une structure plus complexe encore, une structure duale, comme quoi, en quelque sorte, le Dasein « appartient » et en même temps « n'appartient pas » au-mondeN 15.

L'appartenance au monde



Un nouveau phénomène unitaire, l'« être-au-monde »



S'agissant de l'homme, Heidegger s'oppose à la simplicité de la notion transmise par la tradition qui y voit un être substantiel au milieu de tous les autres étants ; en faisant appel au terme de Dasein il fait signe vers, tout autre chose, un être sans substance, toujours « dans » ou « auprès du » monde In-der-Welt-sein61. Jean Grondin62 écrit « pour Heidegger, je suis ce lieu, je ne suis pas dans ce lieu, et l'être n'est pas en face de moi, comme un objet dont voudrait s'emparer ma pensée.[] Levinas ajoutait je suis le là où advient et m'advient la merveille de l'être ».

Le phénomène fondamental : la transcendance


Ce qui advient depuis toujours dans l'existence du Dasein c'est la « transcendance », en vertu de laquelle celui-ci constitutivement transcende l’étant en direction du « monde ». La philosophie a pour rôle de mettre au jour ce phénomène inaperçu qui se produit en permanence et qui est la condition même de possibilité d'accès à l'étant63.


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Dim 8 Mai 2016 - 14:07, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:39

La structure[modifier | modifier le code]
L'« être-au-monde » devient un existential, c'est-à-dire une détermination « catégoriale » constitutive de l'exister humain, la plus fondamentale d'entre toutes ; il n'y a plus d'existence sans monde, ni de monde sans existenceN 16. Selon Christian Dubois64 « Le monde est bel et bien un existential, il est de l'ordre d'un projet du Dasein, ouvert par la compréhension qu'il a de son « Soi » . Il est l'ouverture du soi : l'intériorité même ».
Au sens existential le « dans » signifie un « être-auprès-de » (partageant la familiarité ou l'intimité de quelqu'un), un « se préoccuper »N 17. Le monde dans « être-au-monde » n'est pas un supercontenantN 18.
C'est pourquoi la formule : « Le Dasein existe toujours en commerce avec un monde qui l'accapare, l'assiège, l'assaille, l'investit au point de l'obnubiler ou de l'hébéter complètement » qui semble par ailleurs préserver l'autonomie de Dasein et du monde n'atteint pas la radicalité de la symbiose65 »,N 19.
Heidegger remarque par ailleurs que l'ouverture d'un monde présuppose la possibilité de son absence à savoir la possibilité du « néant »N 20, et donc il apparaît que cette « ouverture » du monde, comme structure constitutive du Dasein, « être-au monde », « n'est possible que lorsqu'elle est rapportée à une fermeture plus originelle qu'elle, une fermeture qui ne disparaît pas dans et avec l'ouverture, mais demeure au contraire sa source impérissable », comme le note Françoise Dastur66.
La diversité infinie des comportements humains peut et doit être regroupée dans une unité sous-jacente que Heidegger reprend de ses études sur la phénoménologie de la vie qui au plan existential, celui de l'être, prendra comme nom, le « Souci », Die Sorge, entendu dans le double sens, empressement auprès du monde et, souci pour le Soi. Ce caractère soucieux prend une telle importance que Heidegger proclamera :

« Le Dasein ontologiquement compris est Souci »

— Heidegger, Être et Temps trad Vezin p. 91
. Pour Heidegger, dire le Dasein est son « là », ou « être-au-monde », revient au même, ils révèlent à l'analyse plusieurs existentiaux.

Les existentiaux[modifier | modifier le code]

Les existentiaux tiennent pour le Dasein le rôle des catégories de la métaphysique qui ne conviennent pas pour un vivant. Marlène Zarader note par exemple que l'homme qui est dans sa chambre ne l'est pas à la manière de l'eau dans un verre67. Jean Greisch68 fait aussi le parallèle entre Aristote qui « attache une importance particulière aux figures de la prédication ou catégories », et Heidegger dont« les existentiaux correspondent à autant de manières d'interroger le Dasein ».Cristian Ciocan69, en fait une étude exhaustive. Heidegger distingue :
L'affection ou disposition[modifier | modifier le code]
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tristesse

L'affection ou disposition, dans le cas présent, sont deux mots qui tentent de traduire le terme allemand de Befindlichkeit ou aussi, dans un français plus douteux encore, « disposibilité », tous ces mots font signe vers l'humeur, la manière de « se sentir » à l'aise ou non ou la Stimmung(humeur) qui traduit soit un accord (joie de vivre) ou un désaccord (tristesse) du Dasein, conscient ou non, vis-à-vis d'une situation donnée. Heidegger prendra successivement appui sur toute une série d'affects les Stimmungen , l'angoisse (1927), la nostalgie, le deuil, l'ivresse et la retenue, et surtout l'effroi et la crainte vers la fin de son œuvre. Cette humeur ou Stimmung , n'est pas à comprendre comme un acte volontaire, tout un chacun sait, par exemple, que l'humeur (tristesse, joie) est d'abord, une manière de faire l'expérience de soi-même, elle commande, constate ensuite Heidegger, l'« ouverture au monde »70. La disposition, la joie de vivre par exemple, augmente ou rétrécit l'ouverture du Dasein au monde. (Emmanuel Martineau dans sa traduction parle d'« affection compréhensive » p. 153). Elle a à voir avec cette « entente primordiale » dont fait état François Vezin dans ses notes71. Pour Heidegger, il faut souligner qu'il ne s'agit pas ici seulement d'affects psychologiques ou sentimentaux mais d'un véritable existential ou mode d'être du Dasein72. Dans la lignée de ses études augustiniennes (voir phénoménologie de la vie (Heidegger)), la situation de désaccord peut accabler le Dasein au point de faire de l'existence un véritable fardeau73. En rappelant, d'autre part, ce qu'est « la peur » et en quoi elle diffère de l'angoisse, Heidegger nous donne une illustration parlante du phénomène de l'affection (§30 Être et Temps).
La compréhension ou disposibilité[modifier | modifier le code]
La « compréhension » est une structure dans laquelle se tient l'« être-là » ; l'essence de cette disposibilité est « l'entendre » (Verstehen). L'« entendre » selon Heidegger est « l'être de la disposibilité » de la Befinlichkeit. Il n'y a d'« entente », précise Heidegger, que lorsque l' « être-là » établit avec la chose visée « un rapport où son être est proprement engagé »74. La disposibilité (l'humeur par exemple), a, à chaque fois son « entente », quand bien même elle la refoulerait ; « maîtriser une situation », « être à la hauteur », « pouvoir faire face »,« être amoureux », « avoir peur », « être débordé » sont autant d'ententes amplifiant ou réduisant le monde. Entendre est inséparable de« vibrer ». « Ce que nous comprenons en vérité, ce n’est jamais que ce que nous éprouvons et subissons, ce dont nous pâtissons dans notre être même » remarque Henri Corbin75 premier traducteur de Heidegger.
Toutes ces possibilités ontiques76 élevées au niveau ontologique traduisent un « pouvoir-être », un « être possible » . L'entendre intervient donc dans la constitution même du Dasein77. Constamment en avance sur lui-même l'« être-là » se découvre essentiellement « pouvoir-être » dans une anticipation constante78.
Par l'herméneutique ou explicitation (Auslegung ), le Dasein va jouir de la possibilité de s'assurer de ses propres possibilités de compréhension c'est-à-dire de mettre à jour les intelligibilités courantes héritées, les présupposés, qui gouvernent à notre insu notre compréhension afin de les surmonter79.
L'« entendre » heideggerien est donc bien loin du « comprendre » du sens commun, ainsi que de la théorie de la connaissance. Heidegger dit textuellement « l'entendre constitue lui-même un genre fondamental de l'être du Dasein » Être et Temps ( §63) (SZ p. 315). Le contraire de cet « entendre » c'est la « curiosité » qui se préoccupe de voir pour avoir vu, et qui se caractérise par l'« instabilité » et la « dispersion », révèle un genre d'être du Dasein qui se déracine continuellement80.
Ce comprendre heideggérien est d'abord un « possible », en tant que capacité, un « savoir-faire », par exemple, un « tour de main » rendant utilisable pour la préoccupation, l’étant immédiat, devenu disponible, qui dès lors se dévoile dans son être à travers l’utilisation, et aussi un possible en tant que « pro-jet », un « à-venir », qui dévoile un horizon possible d'actions. Le comprendre « oriente » le champ des possibles du Dasein. Absorbé dans une préoccupation, par exemple dans un travail déterminé, je suis « aspiré » dans un « pouvoir-être » lié à cette préoccupation ; aussi dans cet état, toute autre opportunité se présentant à moi sera dénuée de sens à mes yeux, je ne l'entends positivement pas « si elle ne s’inscrit pas » dans l’orientation du pouvoir-être dans lequel je me meus. D'expérience commune je ne peux résoudre un problème mathématique et regarder simultanément une série policière.
À noter, que tout « entendre », comme le rappelle Jean Grondin81 faisant référence à Être et Temps (§ 32), obéit à une structure d'anticipation, une Vorstruktur , préjugés ou lieux communs, contre lesquels il convient de se prémunir si l'on veut viser les choses elles-mêmes. À cela s'ajoute que le phénomène ne se montre pas spontanément de lui-même et qu'il se trouve le plus souvent « dissimulé »N 21, et c'est à la phénoménologie que reviendra la tâche de mettre en lumière ce qui justement se cache82.
Le discours ou les mots pour le dire[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Heidegger et le langage.
Selon Jean Greisch, pour Heidegger, il faut parler du « discours », die Rede, comme de ce qui précède le langage, il en est la condition. Le « discours » est co-originaire avec « l'affection » et le « comprendre ». Ce qui vient au langage c'est toujours une certaine affection, une manière de se sentir en phase, une certaine compréhension impliquant un certain mode d'être. « Aux significations primaires viennent se greffer des mots. Jamais des mots-choses ne se voient assortis après coup de significations » (traduction François Vezin). Chez Heidegger, la fonction découvrante du langage l'emporte sur sa fonction communicante.
Dans son commerce avec le monde les « possibles que révèle l'affection et le comprendre » sont à prendre en un sens existential fort, comme mode fondamental d'être du Dasein qui « n'existe que dans et à travers ses possibles ».

« Le Dasein est un être possible remis à lui-même, une possibilité de part en part jetée. Le Dasein est la possibilité de l'être-libre pour le pouvoir-être le plus propre83,84 »

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:39

La quotidienneté [modifier | modifier le code]

Hadrien France-Lanord85, parle de véritable réhabilitation, pour des raisons philosophiques de fond, de la quotidienneté par Heidegger. C'est seulement dans la quotidienneté de l'existence du Dasein le plus concret, que l'on prend la juste mesure de la signification de l'expression« être-au-monde ». On y relève les déterminations suivantes :

Positives[modifier | modifier le code]

L'habiter[modifier | modifier le code]
La toute première signification que nous donne l'étymologie réside dans la familiarité soit au sens d'habitude ou d'habiter. Le « dans » ou le « au » dans cette expression signe la proximité, la familiarité. La particule de liaison revêt des significations multiples qui correspondent à autant de manières de se comporter (sentir, toucher, aimer, manier, manipuler). « De même que l'étant ainsi défini est de telle manière qu'il y va de son être dans son être au monde quotidien » dit Heidegger, « de même que toute parole sur le monde implique que l'être-Là s'exprime sur lui-même, tout comportement qui se préoccupe est une préoccupation au sujet de l'être-Là »47.
Le préoccuper[modifier | modifier le code]
La préoccupation ou Besorgen vise un rapport au monde qui n'est jamais désintéressé, le Dasein est toujours pris par le monde, il entre en commerce avec lui, le manipule et en jouit. Le Dasein, absorbé dans la préoccupation du monde, dans le langage d' Être et temps, « déchoit » ; déchéance ontologique ou encore inauthenticité, qui n'est pas à prendre dans un sens négatif, car comme l'écrit Hans-Georg Gadamer86 pour Heidegger cette tendance déchéante correspond « n'est pas un simple manque, mais qu'elle est tout aussi originaire que l'authenticité du Dasein' et qu'elle en fait essentiellement partie ».

Négatives[modifier | modifier le code]

Traits qui constituent ce que Heidegger va appeler : la « déchéance » ou le « dévalement » sans connotation péjorative qui renvoient à la notion d'Être-jeté, il distingue :
Article détaillé : Être-jeté.
Le bavardage[modifier | modifier le code]
Das Gerede, le bavardage qui alimente, le sens commun des interprétations sur la vie. Nous parlons avec des formules toute faites et des images qui flottent dans un « milieu ». On comprend sur la base d'une compréhensibilité moyenne qui est déjà incluse dans la langue que l’on parle en s’ex-primant, sans que l’auditeur ait à se transporter dans un « être originairement compréhensif » vis-à-vis de l'étant dont il est question, autrement dit on comprend le « parlé » et non pas la chose elle-même (Être et Temps §35) et ceci d'autant plus que ce bavardage répandu à la ronde acquiert de ce fait, un caractère d'autorité.
La curiosité[modifier | modifier le code]
Die Neugier débouche sur le désir insatiable, de voir, de savoir qui va de celui de la concierge au savoir théorique du savant. Marlène ZaraderN 22 note ainsi les réminiscences de la description augustinienne de la concupiscence.
L'équivoque[modifier | modifier le code]
Die Zweideutigkeit traduit par « équivoque » fait d'abord allusion aux masques que le Besorgen en situation, est amené à porter et qui embrassent toutes les situations possibles, mais aussi à la situation du langage et de la parole qui dans la médiocrité quotidienne voit la différence entre « ce qui est puisé et conquis à la source et ce qui est re-dit » s'effacer Être et Temps (SZ p. 169 ) (tr.Emmanuel Martineau, p. 133). Cette indécidabilité, constitue l'équivoque de la parole de « l'être-avec » quotidien. Le « Dasein » perd son caractère de « clairière de l'être », pour se refermer dans la relation et la re-dite de la publicité. C'est pourquoi il n'y a ni enrichissement mutuel, ni découverte de notre être en propre (par l'échange avec les autres) dans la quotidienneté87. L'absence de fond se voile dans l'évidence et la certitude de la quotidienneté, qui constituent à l'aide du bavardage la « réalité » la plus quotidienne et la plus tenace du Dasein88.

Trait général de la quotidienneté[modifier | modifier le code]

D'après Heidegger, le mode de compréhension du Dasein pris dans la vie quotidienne est le plus souvent, celui de la « médiocrité », Die DurchschnittlichkeitN 23. « Le quotidien, atténue le sentiment d’inquiétude du monde, en fait de même avec l’angoisse de la mort. L’élément moteur du quotidien est la transformation de l’étrange en familier »89.Il ne faut pas confondre « quotidienneté » et « impropriété » (voir Propre), même si le plus souvent la quotidienneté, se caractérise par son indifférence et par le nivellement des différences, Martin Heidegger Être et Temps § 9(SZ p. 44 ) . « Cette médiocrité est à chaque fois celle de l'être-public, de l'entourage, du courant dominant, du « comme tout le monde » »90. Hadrien France-Lanord91 souligne toutefois que rien n'empêche le Dasein, même si c'est difficile, d'être proprement « lui-même » en son pouvoir être authentique dans la quotidienneté la plus banale.
La médiocrité dispense le Dasein d'une compréhension originelle. Le rapport originel à ce qui est en question dans la parole humaine se perd donc dans l'opinion moyenne, le « on-dit » et le communiqué88. La première section note Michel Haar92, montre que le « On » est une structure existentiale indépassable du Dasein. On peut voir dans ce ravalement au niveau de l'opinion moyenne, un moyen de défense par immersion du Dasein angoissé face à l'« être-en-vue de-la-mort » qu'il est, c'est-à-dire, immersion dans quelque chose qui, contrairement à lui, ne meurt jamais.
Marlène Zarader93 précise si le « On » est le mode d'être du Dasein dans la quotidienneté, alors cela signifie que dans cette quotidienneté le Dasein n'est pas lui-même, et l'autre, autrui n'est pas non plus proprement Autre (n'est pas Dasein, mais un étant).

La question de l'authenticité[modifier | modifier le code]

Article connexe : Heidegger et la question de l'existence.
En régime de quotidienneté, le Dasein est, le plus souvent, perdu dans le « On »N 24. Christian Dubois94 attire l'attention sur ce paradoxe apparent d'un Dasein « qui ne serait pas indifférent à son être alors que l'analyse part de la quotidienneté, soit précisément d'un exister indifférent et moyen ». En régime de quotidienneté, le Dasein se plie à d'innombrables règles de comportement. La question n'est plus de savoir si dans telle situation le Dasein aurait pu agir autrement qu'il ne l'a fait, ce que l'on appelle traditionnellement la question du « libre arbitre », mais de savoir si le Dasein a pu « choisir ce choix », et se « décider pour un pouvoir-être puisé dans le soi-même le plus propre »95. Pour Heidegger, la possibilité d'un tel pouvoir-être authentique, assise sur le neutralité du concept de Dasein lui est attestée par la « voix de la conscience », voix qui n'a ni le sens théologique ni le sens moral qu'on lui attribue habituellement.

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:42

Neutralité et liberté[modifier | modifier le code]

Dans un chapitre terminal Jean Greisch96 fait état d'un travail d'auto-interprétation tardif de Heidegger dans lequel celui-ci précise plusieurs points quant à la signification du Dasein, sa « neutralité » constitutive, et son incidence sur le possibilité de se choisir. Alexander Schnell lie expressément liberté et neutralité, il consacre trois pages à la description de cette détermination fondamentale que l'on peut résumer ainsi97 :
Contrairement à l'idée d'homme le concept de Dasein est radicalement neutre, n'impliquant aucune détermination anthropologique (sexe, âge, culture), mais cette neutralité n'est pas une neutralité d'indifférence en ce sens qu'il y va toujours pour le Dasein « de son être ».« L'« être-là » neutre n'est pas l'existant, mais la source originaire de toute humanité factuelle et concrète »98.
Le Dasein est neutre vis-à-vis de toute concrétion factuelle, en tant qu'il y va de son existence, lieu de compréhension de l'être, il n'est ni masculin ni féminin.
De cette neutalité radicale, il résulte que toutes les déterminations facticielles de la vie concrète y sont contenues en leur origine possible.
Le Dasein ne se confond jamais avec tel ou tel existant concret.
Enfin à titre d'ultime visage de cet « isolement métaphysique », le Dasein est la condition de possibilité de toute rencontre et de tout rapport à autrui99.

La voix de la conscience[modifier | modifier le code]

Article connexe : Être-en-faute.
Ce que conserve Heidegger dans l'idée de conscience c'est uniquement le phénomène de la « voix », la « voix de la Conscience »Stimme des Gewissens, qu'il va soumettre à une analyse ontologique et reconnaître en tant que phénomène originaire du Dasein, c'est-à-dire comme un existential100. Cet appel intérieur dit quelque chose de spécifique quant au mode d'être de l'« être-au-monde », il est donc une modalité particulière du « comprendre », qui possède à ce titre un pouvoir de révélation propre. Cet appel pressant et particulier vient interrompre tout le bavardage public qui entoure le Dasein101. Ce qui se donne à « comprendre » dans cet advocation c'est justement le « pouvoir-être authentique ».

Le pouvoir être authentique[modifier | modifier le code]

L'instance appelante
L'appel à être proprement « Soi » ou « être authentique », se présente comme une voix étrangèreN 25, or le Dasein est aussi, dans son être, étranger à lui-même et au monde, comme on voit plus loin dans la notion de « Unheimlichkeit ». C'est ce caractère fondamental duDasein comme être originairement toujours jeté dans le « non-chez-soi » qui permet de rendre compte du phénomène de « l'appel de la conscience », Gewissen qui sinon en tant qu'appel à soi-même, nous resterait parfaitement inexplicable. Le Dasein vivant sur un mode impropre, se convoque lui-même au nom de son étrangeté essentielle à quitter le « On », à quitter sa fascination pour le monde102. Cet appel, lui parle de lui, au milieu de tous les divertissements et affairements qui tendent à l'étourdir.Le contenu de l'appelLa voix appelle le Dasein à sa « singularité insubstituable » et non à un idéal de vie, ni ne lui adresse une injonction d'avoir à se dépasser. La voix, nous dit Heidegger appelle le Dasein, à son « être-en-dette » Schuld (traduction Martineau) ou « en faute » (traduction Vezin)N 26.

La Résolution anticipante[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Heidegger et la question de l'existence.
Comme souvent Heidegger utilise des mots comme Entschlossenheit qui, surtout dans leur traduction française, paraissent mettre en jeu la subjectivité et la volonté . Ici encore la « Résolution » ou la « décision d'existence » selon la traduction de Jean-Luc Nancy103, n'a rien à voir avec la volonté. La Résolution c'est l'expression pour dire l'ouverture propre à l'«appel de la conscience ». Ce mot tente de dire, selon François Vezin, la manière authentique pour le Dasein d'être dans sa vérité104. Qu'est-ce à dire ? sinon que se transportant mentalement dans la situation incontournable du devoir mourir, c'est dans cet horizon, que le Monde, ses valeurs et ses attaches affectives vont être soupesés et jugés et par conséquent disparaître dans le néant pour libérer l' « être-en-propre » dans sa nudité. Christian Dubois105 note« Le Dasein devançant, vient ainsi à être lui-même, en soutenant comme possible l'impossibilité de l'existence »Le Dasein est mis en face de sa propre vérité lorsqu'il est renvoyé au néant de son fondement. Il reste à bien préciser que cet « appel de la conscience » ne consiste pas à présenter une option à la manière du libre-arbitre mais à « laisser apparaître la possibilité d'un se-laisser-appeler hors de l'égarement du « On » »106. Entendre l'« appel de la conscience », implique de rester aux aguets, tout en continuant le commerce avec le monde. La prise en charge de l'être-jeté, de l'être en situation, dans la « Résolution devançante » ne signifie rien de moins pour le Dasein, que le fait d'être en propre ce qu'il était déjà sur un mode impropre107, autrement dit son existence est transfigurée, au lieu d'« être-au-monde » à partir des autres il l'est dorénavant à partir de lui-même108.

Die Unheimlichkeit[modifier | modifier le code]

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Adam et Ève Chassés d'Eden. Gravure de Gustave Doré

Die Unheimlichkeit ou le caractère de non-appartenance comme quoi le Dasein est toujours un étranger dans son monde et pour lui-même. Françoise Dastur, en particulier, a travaillé sur ce concept limite comme la finitude109. Il y a d'abord le phénomène de l'angoisse qui défait le sentiment de familiarité que le Dasein entretient avec son monde. Lui qui croyait « habiter » jusque-là en toute « quiétude » le monde quotidien qui était le sien, avec l'angoisse, s'en trouve subitement expulsé. Dans l'angoisse, l'ensemble de la tournure du monde apparaît indéfinissable et absurde, le Dasein n'est plus à l'aise avec les choses et les êtres qui l'entourent. Or pour Heidegger l'étrangeté de cette situation « Die Unheimlichkeit » est aussi un mode essentiel de notre rapport au monde.
Pour le Dasein, dans l'angoisse il n'y a pas d'un côté le néant et de l'autre le réel auquel il s'agirait de rester accrocher mais le risque d'un sentiment permanent de glissement de toutes choses vers le néant. Le processus de néantification et d'expulsion du Dasein hors de toute familiarité est un processus qui apparaît d'un seul et même coup avec les choses ; le néant appartient, pour Heidegger, à la substance de l'être, Jean-Michel Salanskis110.
Heidegger nous dit que la structure de ce comportement comme étranger au monde est même plus originelle que la situation de quiétude et de familiarité, et il serait donc préférable de traduire comme le fait Jean-François Courtine111 par jeté « hors de toute quiétude »N 27, témoin déjà, selon Heidegger, ce dire ancien d'Héraclitesur la présence de l'insolite au sein même du plus familierN 28,112. Ce serait paradoxalement, la familiarité qui serait un mode « déchéant » et dérivé, du ne pas « être-chez-soi »113 ; on est « chez soi » en se masquant que l'on est toujours essentiellement « pas chez soi », y compris dans le monde ambiant, le monde rassurant du quotidienN 29. De ce « non chez soi », le Dasein fuit inlassablement, c'est ce que Heidegger comprend comme « chute » ou Verfallenheit qui correspond à une fuite de l'étrangeté vers la familiarité, autrement dit une recherche de quiétude, de certitude et de sécurités.
En son fond le Dasein de l'être-jeté ne trouve jamais de fondement, ni de sol natal il est Heimatlosigkeit N 30 ; le toujours « ne pas être chez soi » appartient à son essence la plus propreN 31. L'habiter « authentique » prend une toute autre signification que la réception (la compréhension) traditionnelle (la familiarité avec le monde), l'habiter « authentique » de l'homme devient l'ouverture à l'étrangeté, à l'insolite114, à la négativité même (voir Être-en-faute). Emmanuel Levinas dans Totalité et Infini reproche, l'enfermement de Heidegger et l'impossibilité d'ouvrir le Dasein à une éthique de l'autre115. Sur toute cette question de l'homme sans abri livré à la violence de l'être, voir Gérard Guest dans ses conférences sur Paroles des JoursN 32.

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:43

L'Être comme Souci

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Inquiétude maternelle, de Guillaume Charlier

« L'être-au-monde est essentiellement Souci116 (Sorge) »
— Heidegger, Être et Temps117




Si l'on donne au mot son sens ordinaire, il se réfère à la précarité de l'avenir et est lié à l'expérience de l'échec, mais si le souci est lié inséparablement à toute pensée de l'avenir alors il faut lui donner le sens général et vague de présence continuellement penchée sur l'avenir. L'« être-au-monde », tendu vers son pouvoir être le plus propre, prend ontologiquement la forme d'un « être en avance sur lui-même ». Heidegger tente de regrouper dans une unité sous-jacente la diversité infinie des comportements humains. C'est le phénomène du « Souci » (au second sens), Die Sorge, qui va remplir dans toute la première section de Être et Temps, un rôle fondamental (§.41) et apparaître comme un moment essentiel de la compréhension du Dasein. Élevé à la dignité d'existential, par Heidegger, ce phénomène va jouer, à travers la préoccupation existentiale (Besorgen), et la sollicitude pour autrui FürsorgeN 33, pour l'« être toujours en avant de soi », qu'est toujours le Dasein, un rôle prépondérant et unifiant118.

L'origine



Avant Être et Temps, dans son ouvrage Prolégomènes à l'histoire du concept du Temps, Heidegger avait posé dans une première équation, l'identité du « Souci » et du concept husserlien d'Intentionnalité, note Jean GreischN 34. Dans cette nouvelle interprétation, le concept de « Souci » ne peut en aucun cas être compris et réduit, à son sens commun de pulsions psychologiques, comme le « vouloir », le « souhait » ou le « penchant »119

En effet ce dont se convainc Heidegger c'est « l'intérêt herméneutique du concept et que la compréhension d'être présente dans le Dasein s'exprime pré-ontologiquement sous cette forme »comme le prouverait une très vieille fable (la 220e du corpus des fables d' Hygin) souligne Jean Greisch120 dans son commentaire. D'autre part, c'est aussi dans la préoccupation inquiète du chrétien chez Saint Augustin qu'étudie Heidegger dans les années 1920121, qu'apparaît le thème du « Souci », thème qui sera progressivement amplifié et étendu, jusqu'à devenir la détermination essentielle et le fondement du Dasein.

Le travail herméneutique



Cette notion de « Souci » (Die Sorge), qu'une vieille tradition lui offre, va prendre chez Heidegger une tonalité particulière, très éloignée du sens usuel de trouble psychologique, qu'exprime l'inquiétude ou la simple préoccupation, et qui ne pourra être comprise qu'en prenant en compte le sens entier de l'existence : ainsi « le mot existence nomme l'être de cet étant qui se tient ententif à l'ouverture de l'être qu'il soutient » . Ce « soutenir » ainsi ressenti, cette attention à l' « être » a le nom de « Souci »122 (Question I p. 34), « car tout Souci est, Souci de l'Être ». S'il s'agit de partir d'expériences concrètes de la vie facticielle, la construction du concept ne procède pas cependant d'une sorte de généralisation. Pour Heidegger, il s'agit toujours d'une structure a priori, préalablement donnée, entendue comme condition de possibilité des « soucis de la vie » et des « actes de dévouement »123.

De l'angoisse « devant » à l'angoisse « pour »





Il a été vu que le phénomène de l'angoisse peut susciter un comportements de fuite du Dasein « devant » l'« être-en-propre » . L'angoisse n'est pas seulement angoisse « devant » mais en tant qu'« affection ententive » elle est aussi bien angoisse « pour » ; pour l'« être-au-monde » lui-même qui ne peut plus, esseulé, se comprendre à partir du monde et des explications convenues et traditionnelles124,125.

« L'angoisse fait éclater au cœur du Dasein l'être envers le pouvoir-être le plus propre, c'est-à-dire l'être libre pour la liberté de se choisir et de se saisir soi-même126 »

Par ailleurs, note aussi Marlène Zarader « le souci usuel s'enracine dans un plus haut sens qui est le soin que l'homme prend de son être »127.

L'ontologisation du concept de souci



Comme le remarquent Annie Larivée et Alexandra Leduc128, se référant aux conditions de possibilité « […] l'éveil à la vigilance et le souci de soi ne peuvent faire sens que pour un être qui est déjà fondamentalement souci ». Pour Heidegger, élargissant le champ du concept, le souci ontologisé va apparaître comme le mode premier de tout homme dans son rapport au monde119, « il est l'élan à la source de tous les comportements humains possibles, qu'ils soient pratiques ou théoriques, conscients ou non », il est, en résumé, à travers sa mobilité, ce qui procure au monde sa significativité128

Dans les Interprétations phénoménologiques d'Aristote129 de 1922 Heidegger ajoutait déjà « dans la mobilité du souci est vivante une inclination au monde, à titre de disposition à se perdre à s'y laisser prendre ». Le « Souci », qui est « compréhension du monde », entend sa possibilité à partir de sa propre possibilité d'exister, c'est-à-dire conformément à sa situation d'« être-jeté », et non plus à partir du maniement des objets extérieurs130. Le Dasein angoissé n'en restera pas moins « empêtré » et « empêché » de retrouver son être le plus propre que seule la conscience authentique de la mort lui donnera.

C'est sous ce terme de « Souci » que Heidegger va regrouper l'ensemble des traits du Dasein « qui est un étant pour qui dans son « être-au-monde », il y va de son être » écrit Jean Greisch131 reprenant la formule de Heidegger. Parce qu'« il y va de son être », autrement dit que son être fait question que le Dasein est voué à la question de l'être précise Jean Grondin132

Dans ce concept de « Souci » dont la structure ontologique est : « le devancement de soi », Heidegger pense trouver l'articulation originaire permettant d'unifier la « plurivocité » des modes d'être du Dasein expose encore Jean Greisch131. Toutes les manières d'avoir commerce avec l'étant, -la contemplation, la curiosité, le savoir théorique, le savoir faire, le moment propice, - tirent leur origine d'un souci de l'homme, témoignent de la diversité des modes de ses préoccupations qui dévoilent au Dasein le monde133.

C'est aussi le « Souci » qui va permettre à Heidegger de rendre compte du concept usuel de « réalité ». « seul un étant ayant ce genre d'être peut buter sur du résistant en tant qu'étant à l'intérieur du monde.La conscience de la réalité est elle-même une variété de l'« être-au-monde » » Être et Temps (SZ p. 211).

Le « Souci » considérablement élargi et « quotidiennisé », perd sa tonalité tragique, témoin le recul dans les autres œuvres du penseur, du thème du « souci-inquiétude » sans toutefois que « Heidegger délaisse complètement le souci-inquiétude, car cette dimension, apparue lors des analyses de la spiritualité chrétienne, jouera toujours un rôle dans sa pensée » selon Annie Larivée et Alexandra Leduc134.

La structure du concept de Souci





Destiné à fournir une base phénoménale unique permettant d'appréhender le Dasein dans la diversité et la totalité de ses modes d'être, le Souci reste un phénomène originaire complexe qui sera considéré comme l'avant dernier phénomène avant l'étude de la temporalité dans la deuxième section de Être et Temps135.

Le rôle de ce concept de Souci



L'insistance de Heidegger sur cette détermination, et la place qu'il lui attribue, montre que le « Souci » doit être considéré comme un mode fondamental de l'« être de l'homme », et gardien de sa plurivocité136, il ne doit pas, par exemple, être compris comme « Souci de Soi » au sens égoïste137, car, comme le fait remarquer Jean Greisch, le Soi, en lui-même, est déjà ontologiquement entièrement défini comme « retour sur soi » et y rajouter le souci serait écrire une tautologie118.

Heidegger peut se permettre de qualifier de « tautologique » l'expression de « Souci de Soi », en raison de la connexion originaire qu'il établit entre « Souci » et « Ipséité » souligne Jean Greisch138. L'« être-là » n'a plus ici, la constance d'un « étant-sous-la main », une constance substantielle, simplement soumise à « différentes altérations, il faut penser », écrit Greisch139, le sens de la constance, laStändigkeit , de l'ipséité à partir du Souci : L'ipséité ne peut être déchiffrée existentialement que sur le pouvoir-être soi-même authentique, c'est-à-dire sur l'authenticité de l'être du Dasein comme souci.

Au sens existential « tout souci, qualifié de « pour soi » ou « pour autrui », ne peut être originairement que « souci de soi », car il y va pour l'« être-au-monde », de son être même »118. Le Dasein, n' « est », qu'en étant préoccupé par le monde et sollicité par autrui. Le souci va être, l'élan premier qui procure au monde sa significativité128.

C'est enfin par le Souci que l'expression, maintes fois répétée dans Être et Temps « Il y va de son être », que l'on doit comprendre précisément comme « souci de se perdre »N 35 s'agissant du Dasein va prendre tout son sens.
Il porte attention à l'étant qu'il est lui-même, mais aussi à l'étant qu'il n'est pas, et qui peut être de l'ordre du Dasein lui aussi, c'est-à-dire autrui. Pour le Dasein, il faut interpréter le « Souci » comme une ouverture originaire, à son être en propre et aux autres et c'est cette ouverture à soi et aux autres que l' « être-là » inauthentique fuit pour se réfugier dans la familiarité et dans l'intimité déchéante du chez soi113.


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La temporalité du Dasein

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Temps réel

La « Temporalité » du Dasein comme la Temporalité en général sont en tant que questions fondamentales, abordées à travers les travaux de Françoise Dastur140. La question que se pose Heidegger est, quelle est la temporalité qui est impliquée dans les structures existentiales qui caractérisent de l' « être-au-monde » ?
Heidegger résume Rudolf Bernet141 repère trois niveaux de temporalité « qui dérivent les uns des autres en vertu d'un rapport de fondation ».

[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; line-height: 22.4px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
le temps de l'énonciation et de la préoccupation qui se nivelle dans le temps vulgaire de la nature, qui relève de l'analyse existentielle.
[*]
le temps de la possibilité a priori de ce qui précède dans l'unité ek-statique du présentifier qui ouvre l'analyse existentiale.
[*]
la temporation originaire de la temporalité ek-statique dans l'existence propre du Dasein revenant sur soi qui conduit et clôt l'analyse existentiale.
[/list]

L'analyse existentielle


Article détaillé : phénoménologie de la vie (Heidegger).


Pour l'appréhender, le philosophe doit expliciter en tant que tels les aspects de la mobilité du Dasein : comme projet en vue de soi-même, le Dasein quotidien s'explicite existentiellement (dans le monde concret) en une suite de moments qui sont ses modes d'être.


L'« être-au-monde » quotidien existe d'abord, toujours et à chaque fois, sur le mode de la « dispersion », du « hors de soi », où le « soi propre » ne se distingue pas de la moyenne, du « on » (« on » pense comme les autres pensent) : c'est la « déchéance » (Verfallen)N 36, qui signifie un mode d'être, éloigné de son moi propre, un « être-déchu » en immersion dans le monde (affaires ou divertissement). Pour Heidegger, ce mode en immersion n'est rien d'autre qu'un refus et un recul devant la marche vers le propre « soi-même », ordonné par la « voix de la conscience » au sens heideggerien100 d'où il résulte un sentiment de défaut permanent, de manque, d'incomplétude142 de l'être qui se sent alors « en faute » ou « en dette ».

Cependant, il ne peut y avoir fuite devant soi-même que si, en quelque façon, le Dasein est déjà mis en présence de son soi-même en propre, de son être possible car on ne peut fuir que devant ce que l'on connaît déjà en quelque manière. 

Or, il n'y a rien dans la préoccupation quotidienne y compris la méditation solitaire, qui puisse expliquer ce face-à-face, rendre compte de cette connaissance anticipée, ni de l'angoisse qui en résulte : au contraire, puisque le but de cette immersion dans le quotidien, de l'affairement et de l'étourdissement dans le monde comme des comportements de retrait visent justement à l'éviter, à l'oublier143 ; c'est dans une autre dimension qu'il faut rechercher les conditions et modalités de cette confrontation. La résolution et la décision pour le Soi n'impliquent a priori, aucun renoncement mais seulement un autre regard sur le monde.

L'analyse existentiale


L'« angoisse », qui libère momentanément de la fascination du monde, transporte bien le Dasein devant son « être-possible » le plus propre, mais, le plus souvent, mal comprise, elle conduit à accélérer la fuite et à un redoublement de la « préoccupation », au sens où elle n'est pas la modalité d'existence qui assure l'appropriation du « soi » dans sa vérité140.
C'est le phénomène anticipé de sa mort qui va assurer au Dasein la base phénoménologique de cette compréhension, et lui donner la possibilité d'exister en mode propre, par la «Résolution anticipante »140. La mort n'est alors plus événement lointain, mais endurance, ici et maintenant, d'une pure possibilité selon l'expression de Françoise Dastur : « possibilité de l'impossibilité sans mesure de l'existence » qui est aussi la conquête de son « être en propre », l'« Être-vers-la-mort », où le Dasein a à faire face à la déréliction la plus complète, mais qui en contrepartie, est aussi le fondement nécessaire de son « ipséité », de son « être-soi ».

Le temps comme structure intime du Dasein



Article détaillé : Heidegger et la question du temps.


C'est dans l'analytique du Dasein menée dans son ouvrage Être et Temps que Heidegger expose le caractère temporal du Dasein et donc de l'être humain, à travers la mise à jour des divers moteurs de sa mobilité comme l'anticipation de la mort, son « avoir-à-être » à partir de son « être-jeté » et son exposition au monde, qui se manifestent conjointement dans ce que Heidegger appelle sa triple extase temporelle ou temporalité « ek-statique » ou originaire, originaire au sens où le temps physique ne serait qu'un dérivé. Cette triple extase ouvre l' « être-là », le Dasein, aux trois dimensions du Temps, « l’à-venir, l’avoir été, le présent ». 

C'est Françoise Dastur qui présente, dans son livre140, un long commentaire sur ce phénomène de la temporalité.

La vraie rupture avec la tradition consiste à considérer que l'être de l'homme n'est pas seulement dans le temps, temporel comme l'on dit habituellement, mais qu'il est en quelque sorte, dans sa substance propre, constitué de Temps, qu'il est « temporal », ou « historial ».Jean-François Courtine144 écrit que c'est dans son interprétation de la doctrine platonicienne de la « Réminiscence » que Heidegger va tirer l'idée d'une « relation originaire de l'être et du temps » qui est à l'œuvre dans l'étant qui comprend l'êtreN 37.


Temporalité extatique



La temporalité nous permet d'atteindre le phénomène originaire et unitaire rendant compte de toutes les structures du Dasein, lesquelles sont toutes des modes de temporalisation de la temporalité145. La difficulté consiste pour Heidegger à chercher à unifier les trois dimensions du temps en évitant de donner comme tous les prédécesseurs un privilège particulier au « présent ». Pour lui c'est l'« existentialité », c'est-à-dire l' « avoir à être » qui porte tout le poids de la temporalité d'où le primat accordé non plus au présent mais à l' « avenir » dans la « temporalité extatique ».

Temporalité kairologique



Le temps kairologique c'est le temps du choix, le temps « kaïrologique », c'est à l'origine, l'occasion, le moment propice que la vieille sagesse grecque apprenait à reconnaître, à discerner grâce à la vertu de prudence, et à saisir par les cheveux146.


L'historialité ou l'historicité du Dasein





Articles détaillés : Heidegger et la question du temps et Heidegger et la question de l'histoire.
Dire que le Dasein est historial, c'est dire que le Dasein n'a pas simplement une histoire mais qu'il est lui-même historial, et ceci en deux sens distincts :

1/-Comme il est spatialisant, le Dasein est aussi un être « temporalisant » ou mieux « temporant », il est d'abord cet « « être-étendu » » entre sa naissance et sa mort, d'une extension qui lui est consubstantielle147, ce qui veut dire qu'il vit d'une vie qui embrasse co-originairement et toujours, dans la temporalité extatique l'ensemble de sa vie. 

Heidegger combat ainsi de toutes ses forces le risque qui pèse sur une représentation temporelle comprise en termes de spatialité ou de successivité qui supposerait l'existence d'un « Soi », subsistant auquel il échoirait en outre de s'étendre dans le temps par le souvenir et le projet148 ; mais comme pour la spatialité le Daseinest d'emblée dans son être « constitué en extension » et non comme un soi statique avec une relation au temps problématique. C'est dans cette mesure seulement que le Dasein peut être dit « temps ».

2/-Dans la mesure où le Dasein reçoit librement en héritage la tradition, qu'il, pour ainsi dire, « « se la délivre à lui-même » » pour l'accomplissement de son « destin », alors seulement c'est dans cette possibilité que le Dasein va être dit « historial »149.

Dans le débat entre historicité et historialité trois points peuvent être soulignés :
« Dans son être toujours en avant, toujours hors de lui ce que Heidegger nomme son pro-jet, n'est rien d'autre que ce temps même, antérieur à tout temps mesurable, le pro-jet n'est pas dans le temps des horloges, dont il en est au contraire la source »écrit Jean-Paul Larthomas150.



Jacques Rivelaygue fait la remarque que la temporalité horizontale (Ek-statique) serait à elle seule toutefois insuffisante pour attester l'unité du Soi dans le temps concret, il y faut l'approche historiale comprenant à la fois l'implication réciproque de la Résolution anticipanteet de la reprise de l'héritage147.



Servanne Jollivet151 note que la prévalence du temps vulgaire, celui des horloges, pousse la science historique à se fermer à la force du possible, alors que l'historial préserve une possibilité d'être, qui ouvre par la reprise d'une tradition une possibilité inédite, au « vivre ensemble ». En son absence, la science historique seule, voue ce « vivre ensemble » au bavardage et à l'équivoque152.


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Dim 8 Mai 2016 - 14:17, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:44

La Dynamique du Dasein 


La Mobilité du Dasein



Articles détaillés : Phénoménologie de la vie religieuse et Heidegger et la question de l'existence.


Plutôt que de mouvement, catégorie traditionnelle, il est question ici de « mobilité », que l'herméneutique et la phénoménologie des mouvements propres à la vie s'appliquent à pénétrer tels que celui de devancement, d'« avoir à être », de dévalement153.

À noter enfin que cette mobilité n'est ni spatiale, ni temporelle, elle ne se déroule pas dans le temps, elle n'est donc pas non plus redevable de la psychologie ni de la volonté : il s'agit d'un « mouvement » immobile dans l'être même. Il faut comprendre les expressions : « être-hors-de-Soi » ou en « avant-de-Soi », comme être spécifiquement sur le mode du « pouvoir-être », qui constitue leur caractère historial. Didier Franck154, parle à ce propos « d'un mouvement sans mobile, d'un mouvement qui ne déplace aucune ligne, dont ni l'espace ni le temps ne sauraient donner la mesure. Non pas mouvement de l'être mais mouvement d'être qui est lui-même ».



C'est spécialement à l'herméneutique appliquée à l'expérience de la vie religieuse155 qu'il a intensément étudiée156 que Heidegger doit sa compréhension de la « mobilité » spécifique du Dasein ; expérience marquée par la découverte de « la pesanteur, de la tentation, de la fuite devant soi et du dévalement à travers la notion religieuse de chute », tous éléments de la vie facticielle du croyant qu'il voit comme exemple paradigmatique du comportement « soucieux » de l'homme envers son propre être (voir Phénoménologie de la vie religieuse).
L'herméneutique nous découvre les divers moments de cette mobilité qui se rejoignent dans l'unité structurelle du « Souci » :

La mienneté



Ce phénomène, de la « mienneté » correspond à la traduction de Emmanuel Martineau de l'expression heideggérienne, Jemeinnigkeitdont une traduction plus fidèle devrait être selon Hadrien France-Lanord157 « Être-chaque-fois-à moi » pour en rendre le sens dynamique : « c'est à chaque fois à moi qu'il revient d'être ou de ne pas être ce que j'ai à être » (on trouvera un autre développement sur ce concept central à La Mienneté). 

Ce concept étroitement lié à l'existence est celui par lequel le Dasein se rapporte continuellement à « lui-même ». Appartenant à l'existence, la « mienneté », est à chaque fois « à être ». Ce qui veut dire que l'« être » du Dasein est à « chaque fois » en jeu, à conquérir. Le retour sur soi - est le phénomène principal : le Dasein se rapporte constamment à lui-même, comme à son « pouvoir-être », d'où il ressort toujours en avance sur lui-même, deux directions de mouvements sont possibles, la fuite dans l'affairement auprès du monde et la dispersion158, ou, a contrario, le retour sur son pouvoir-être le plus propre (caractère de ce qui est propre), l'authenticité, ou la perte dans l'inauthenticité159.

Le devancement


Dans son existence, le Dasein apparaît comme un être éternellement tendu vers son « pouvoir être » le plus propre ; cela se traduit ontologiquement par l'idée d'un être toujours et par essence en « avance sur lui-même », qui se découvre « pouvoir-être », pure possibilité en se devançant. 

Ce mouvement qui le porte « en-avant de soi », en vue de son « pouvoir-être » authentique, sous l'injonction de l' « avoir à être » de la « voix de la conscience », Heidegger l'appelle Résolution (Die vorlaufende Entschlossenheit). Heidegger décrit cette Résolution comme « l'envol du Dasein à même ce qui se rencontre dans la situation en fait de possibilité dont il puisse se préoccuper. » Être et Temps (SZ p. 338 ). Françoise Dastur160 note que le devancement (Vorlaufen) au sens heideggérien, en vue du « pouvoir-être » est directement en connexion avec l'être « proprement en vue de la mort », les deux mouvements se trouvant réunis dans la « résolution devançante ».

Le dévalement



Le mouvement le plus caractéristique est celui de la chute du Soi dans l'impropriété du monde qui ne doit pas être conçu comme extérieur au Dasein mais comme un mode d'être de celui-ci, le monde impropre est aussi au même titre, celui du Dasein (Être et Temps§38). Le Die Verfallenheit, ou « dévalement » et aussi comme autres traductions possibles « chute », « déchéance » [du Dasein]. Ces termes doivent être purgés de leur sens dépréciatif note François Vezin, il s'agirait soit d'un penchant naturel, d'un laisser-aller, soit d'un vouloir vivre sa vie, dans un rapport de plus en plus étroit avec le monde, qui se paye en contrepartie d'un éloignement vis-à-vis de son « être-en-propre », c'est-à-dire du centre de soi-même. La « pro-priété », ce qu'est le Dasein, en raison de ce qui lui appartient en propre, ou « l'être-authentique » est toujours perdu de vue et inlassablement à reconstituer. 

L' « être-là » de la quotidienneté verse immanquablement dans l'errance et l'inauthenticité, il est toujours fini, toujours incomplet, toujours dispersé et accaparé dans le mondeN 38.




Le projet-jeté





L'« être-jeté », Die Geworfenheit le Dasein a « toujours-déjà-été » : cet « avoir-été » est partie intégrante de son existence, il porte ainsi comme toujours la charge de son « être-été », toujours amputé d'un certain pouvoir-être originelN 39 ; comme projet, Enwurf, « être-jeté-se-projetant », il renonce à certaines possibilités de Soi. 

Dans son entente du monde, le Dasein, projette son être vers des possibilités161comme projet en vue de soi-même, mais comme le remarque Jean-Paul Larthomas78, c'est dans une reprise de l'« être-été », en revenant sur « l'être-jeté » initial, que le Dasein va chercher ses possibilités les plus propres.
Jean Greisch écrit83 « Le Dasein n'existe qu'en se projetant vers des possibles,[…] il est constamment plus qu'il n'est factuellement,[…] il est donc existentialement ce qu'il n'est pas encore en son pouvoir-être factuel »

L'être-en-dette



Le Dasein est, de par sa constitution, toujours en manque de quelque chose. Il se comprend, « mais se comprend mal », comme une chose au milieu d'autres choses. Pour autant, l'erreur sur le « soi » ne concerne que la vision existentielle de la vie (l'affairement au monde), et nullement la pré-science ontologique qu'a le Dasein de lui-même à travers l'appel lancinant de la conscience qui le somme, en étant à la hauteur de sa tâche, de se préoccuper de son être en propre. Cet appel qui s'adresse au Dasein perdu dans le « On » que Heidegger attribue dans un mouvement de rétroversion au Dasein lui-même, à celui qu'il pourrait être.

L'être-vers-la-mort



C'est en découvrant la « temporalité du Dasein » que Heidegger va mettre à jour le fondement de sa mobilité essentielle qu'il attribue à l'expérience limitede l'Être-pour-la-mort162.


L'être-en-retrait



Dans un de ses livres163, Heidegger fait appel à Homère pour exposer un autre trait essentiel de l'homme, le « demeurer-en-retrait ».Didier Franck164 souligne un phénomène notable relevé par Heidegger à propos d'un épisode de l'Odyssée relatant « les larmes cachées d'Ulysse », loin de sa patrie, lors d'un repas festif, offert en son honneur « Alors que pour nous, Ulysse pleure sans être remarqué par les autres convives, à l'inverse il apparaît aux Grecs comme nimbé d'un retrait qui le soustrait aux regards de l'assistance ».


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Dim 8 Mai 2016 - 14:28, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:45

La Spatialité du Dasein



Article détaillé : Heidegger et le problème de l'espace.


La question de la « spatialité » du Dasein est abordée à partir des livres de Didier Franck165 et de Françoise Dastur166, ainsi que l'ouvrage de référence Être et Temps167.

[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; line-height: 22.4px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
Parler de la « spatialité » du Dasein c'est s'interroger sur son « sens spatial », et pas seulement de l'occupation d'un certain espace. Pour aborder ce « sens spatial » il convient ici aussi remiser momentanément la notion d'espace au sens physique, c'est-à-dire celui d'un espace habité par une quantité d'étants. Le « sens spatial », dont il est question, ressort avec vigueur de la transposition française du Dasein en « Être-le-Là », ce « Là » qui appartient à la définition du Dasein lui-même, évoque un lieu, un décèlement, une ouverture168. C'est à même ce lieu que s'expose le monde. Mais cet être n'est pas abstrait, il est à chaque fois « le mien », celui qui est l'objet de mon souci, « la mienneté » est le rapport du Dasein à son être qui rend possible le « je », « spatialement incarné et sexué »42.
[*]
Le phénomène fondamental est toujours l'« être-au-monde » à partir de quoi une détermination spatiale doit pouvoir être exposée.« L'espace n'est compréhensible qu'à partir de la mondéité parce que l'espace est dans le monde et non le monde dans l'espace »nous dit Didier Franck169. Ce monde, c'est l' Umwelt le « le monde ambiant » qui s'étend sur tous les étants dont le Dasein a le souci. Les étants s'organisent en complexes d'outils, en contrées (exemple : la table de travail avec livre, cahier, stylo…). Jamais il n'y a primitivement perception d'objet séparé56. C'est la préoccupation qui assure le discernement du Dasein quotidien, c'est elle qui se heurtant au dysfonctionnement, découvre tout à coup l'objectivité de l'objet, cachée à ses yeux jusque ici.
[*]
La finalité est prioritairement ce qui se dévoile dans la préoccupation du Dasein auprès du monde (le marteau sert à enfoncer un clou, le clou à réparer une semelle, la semelle complète le soulier, etc.). Il n'y a d'« entente » au sens ontologique que de « celle d'un complexe référentiel tout entier »170 et « ces rapports, cramponnés les uns aux autres en une totalité originaire, sont ce qu'ils sont en tant que référer-signifiant par lequel le Dasein se donne d'avance à comprendre son être-au-monde »171. Si l'on considère que l'expression « être-au-monde » n'a nullement le sens d'une inclusion (dans un espace), mais celui d'un « habiter »172 : autrement dit, une façon d'être à l'espace, un mode de spatialisation, alors le Dasein va habiter un monde dans lequel il a ses aises (Wesen), monde qui se distribue en contrées fonctionnelles dans lesquelles les étants, comme « outils respectent leur appartenance finalisée à un ensemble »173. Dans son commerce avec le monde ambiant, le Dasein est essentiellement « é-loignant » qui dans le sens que lui donne Heidegger, est une constitution d'être du Dasein signifiant « abolition du lointain » en laissant venir à son encontre dans la proximité174. C'est à partir de la préoccupation quotidienne que les lieux, les places et les voies de passage sont dévoilés, pour donner spontanément un espace articulé faisant sens. L'espace en tant que pur espace quantitatif, celui de l'expérience quotidienne, homogène, isotrope, continu et illimité, disparaît, pour le retrouver nous devons faire un sérieux effort d'abstraction.
[*]
Les deux traits fondamentaux du caractère spatialisant du Dasein sont sa tendance à la proximité et aussi son caractère orientant à travers l'organisation de contrées. « La proximité ou la distance ne sont pas des grandeurs fixes ..car elles se plient à un critère très précis : la préoccupation circonspecte décide de ce qui lui est proche ou lointain » écrit Jean Greisch175. Le plus éloigné physiquement peut ainsi être le plus proche. La possibilité de penser la spatialité et notamment l'orientabilité du Dasein soulève la question du corps que les deux commentateurs Jean Greisch et Françoise Dastur reconnaissent manquer dans l'analyse existentiale et ce manque poser problème.
[*]
En conclusion Françoise Dastur176 écrit : « [le Dasein] ne peut jamais être présent dans l'espace à la manière d'une chose, Il n'est, en effet, pas seulement présent dans l'espace que remplit son corps, mais il « occupe », au sens littéral du terme, de l'espace » sur le fond de sa préoccupation. Gadamer26 écrit « dans sa finitude et son historicité, Dasein n'en est pas moins un « là », un « ici » » (mais aussi un « là-bas », un proche et un lointain, Nähe und Ferne ) comme il est dans sa temporalité, « un présent dans l'instant, un « à-venir » et un « avoir-été », une plénitude de temps et un lieu de rassemblement de tout ce qui est ». Le Dasein porte son « espace » et son « temps » avec lui.
[/list]

Être-en-faute, Conscience et Résolution



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Le cri Edvard Munch

Articles détaillés : Être-en-faute et Être-avec.


C'est à travers l'expérience de sa finitude que le Dasein se découvre, selon l'expression de Heidegger, « en faute ». Dans son existence jetée, il est remis à lui-même et responsable de lui-même, sans jamais avoir été maître de son propre fondement177. De plus, comme « être jeté-se-projetant », il renonce à certaines possibilités de Soi qui représentent une seconde source de négativité. Or jeté dans l'existence, il existe comme vivant comprenant toujours déjà « QUI, il peut être », « QUI, il est » et « QUI, il a à être »178. La conscience qui lui révèle son être possible n'est autre que l'appel du Dasein lui-même en tant « qu'il a à être et qu'il n'est pas à ce qu'il est179 ». 

À noter que cette conscience, qui est le Dasein lui-même dans ses profondeurs, n'a aucun caractère moral, juridique ou psychologique.

La conscience Gewissen ramène le Dasein, perdu dans le « On », à son être en propre, qui est l'Être-en-faute pétri de négativité180. Sur l'injonction de « la voix de la conscience » « qui n'est pas l'attribut de quelque chose qui serait comme une conscience », le Dasein s'ouvre à lui-même comme il est ouvert au monde. C'est cette ouverture à soi-même, dans son intime vérité, qu'Heidegger nomme Résolution, cette Résolution, qui est aussi transparence, fait écho, « la décision volontaire en moins », à l'injonction augustinienne « à ne pas s'en laisser conter ». 

À noter qu'il ne s'agit pas d'un enfermement sur Soi et que le Dasein résolu, inquiet pour son être, reste toujours « être-au-monde », il est toujours auprès des autres mais dorénavant, à partir de lui-même, et non plus sur la base d'un comportement moyen public et dans cette mesure il devient apte à accueillir le propre d'autrui, c'est-à-dire autrui dans sa vérité non mondaine108 .Il reste à bien préciser que cet appel de la conscience ne consiste pas à présenter une option à la manière du libre-arbitre mais à « laisser apparaître la possibilité d'un se-laisser-appeler hors de l'égarement du « On » »106. Entendre l'appel de la « voix de la conscience » c'est donc rester aux aguets.

Facticité et Contingence



L'analyse des modes marquants de l'existence facticielle, autrement dit les situations concrètes successives du Dasein dans son quotidien est potentiellement infinie181.

Il suffit de décliner les termes de peur, d'emballement, de tentation, de désir, de répulsion, de culpabilité, de fragilité, de chute, de dispersion, de fuite, de fardeau, de faillibilité et d'empêtrement dans des situations impossibles, tous ces termes recouvrent des vécus qui correspondent à l'emportement et à la confusion de la vie concrète de l'homme, dans la tribulation de l'existence, d'un homme qui ne cesse pas de se perdre et de se retrouver. Michel Haar182 résume ainsi « le mouvement fondamental de la vie facticielle, c'est-à-dire de notre vie d'aujourd'hui est penchant ou inclination : l'inclination du souci est éparpillement dans les activités ou les préoccupations et mouvement vers soi...la facticité dispersée s'efforce de se masquer le vide de sa constante fuite de soi et perte de soi ».

Jean Greisch fait dans son ouvrage « L'Arbre de vie et l'arbre du savoir183 » une ample description du contenu de ces phénomènes.

En outre la facticité heideggerienne exprime le fait que « l'être-Là est facticiellement responsable de son être qu'il ne peut pas ne pas être »184.



L'être le plus « inquiétant », le Dasein



Article connexe : Introduction à la métaphysique.


Autre trait particulièrement mis en évidence par Heidegger dans Introduction à la métaphysique185,N 40, le caractère terrible, effrayant et violent « Gewalt-tätigkeit » du Dasein dans son essence.


πολλὰ τὰ δεινὰ κοὐδὲν ἀνθρώπου δεινότερον πέλει. τοῦτο καὶ πολιοῦ πέραν πόντου χειμερίῳ νότῳ….


Multiple l'inquiétant, rien cependant au-delà de l'homme, plus inquiétant…


Traduction par Heidegger du 1 chœur d'Antigone (ve 332-375)


Parmi tous les étants, l’homme est celui qui est le plus « in-quiétant » ; parce qu'il surgit hors de ses limites, transgresse les frontières du familier, il est, essentiellement, expulsé au dehors de toute possibilité de quiétude. La sentence prononcée par le « chœur » n'énoncerait pas une qualité particulière de l'homme mais donnerait, ici, ce qui peut être considéré comme la véritable vision grecque de l'homme186.

La Finitude du Dasein

Articles connexes : Être-en-faute, Finitude et Phénoménologie de la vie religieuse.

Comme pour l'être chez Aristote, la Finitude (Endlichkeit) se dit de multiples manières, la plupart d'entre elles apparaissent chez Heidegger comme une transposition d'origine religieuse. Dans la pensée chrétienne, la Finitude désigne chez les Pères grecs, ce qui« dans la création est marqué par l’imperfection radicale de ne pas être Dieu »187. Plus tard, chez Luther, la corruption assimilée au péché et au néant, qui pour Heidegger constitue le pendant religieux du concept existential de la « déchéance », Verfallen, occupe une place exorbitante188.

Comme le remarque Christian Sommer189, tout Être et Temps est imprégné de motifs néotestamentaires ; ainsi dans toute l'analytique duDasein, le thème de la Finitude, d'origine paulinienne, y tourne autour du même constat de la « Nihilité » ou de l'« insondable vacuité » du vivant humain qui s'expose à travers des thèmes fondamentaux, comme ceux d'Être-en-faute ou d'Être-vers-la-mort.


Les thèmes classiques fondamentaux de la Finitude




Le concept de « finitude » reprend plus ou moins, jusqu'à Être et Temps l'idée traditionnelle d'imperfection déclinée selon les thèmes suivants :
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Le Cri, d'Auguste Rodin (musée Rodin)

L'entente ou compréhension



L'« entente » ou compréhension, qui d'un côté ouvre le monde et le possible mais qui aussi, en son sens primordial, dévoile à l'homme, qui sait de son propre chef, à tout moment, dans un esprit augustinien, « où il en est avec lui-même », son insécurité fondamentale et le danger que court « son pouvoir être authentique». Hans-Georg Gadamer190 note que si le jeune Heidegger est sensible à cet « éclairement », à ce qu'il appelle à plusieurs reprises sa Durchsichtigmachen il prend ultérieurement conscience « de ce qu'une opacité irréductible constitue l'essence propre de l'histoire et du destin humains ». 

Il y a donc ce rapport de l'homme à l'être en tant que seul l'homme a une entente de l'être mais aussi en retour souligne Dominique Saatdjian191. la relation de l'être à l'homme en tant que l'être a besoin de l'homme. D'où cette idée étonnante d'une double finitude et notamment de la finitude de l'être qui fera scandale dans la théologie chrétienne. Emilo Brito souligne192 « Être « il n'y a », qu'avec la révélation Erschlossenheitspécifique qui caractérise la compréhension de l'être. Dans cette optique, l'être est toujours référé au Dasein et ne peut être pensé sans rapport à lui ».

L'angoisse



L'« angoisse » « qui revêt dans l'analyse existentiale un sens tout à fait neuf »193 révèle l'insignifiance du monde et la futilité de tous les projets de la préoccupation quotidienne. Par contrecoup, cette impossibilité amène au jour, la possibilité d'un « pouvoir-être propre », dégagé des préoccupations mondaines. 
Emmanuel Levinas125 note « En faisant disparaître les choses intra-mondaines l'angoisse interdit la compréhension de soi-même à partir des possibilités ayant trait à elles et elle amène ainsi le Dasein à se comprendre à partir de lui-même, le ramène à soi-même » . Guillaume Fagniez193 souligne « ce qui fait de l'angoisse une tonalité unique, c'est qu'elle offre un aperçu saisissant direct et complet, sur l'existence, découvrant du même coup son être comme « souci » »

La déchéance ou dévalement



Le dévalement, Die Verfallenheit, correspond à la vie « facticielle » qui se dissout et s'aliène dans la multiplicité et l'affairement, auquel tente de s'opposer un contre mouvement de retenue et de retour à l'unité. Le Dasein responsable de lui-même souffre d'un « verrouillage » du chemin d’accès à soi-même que lui impose l'opinion moyenne en l'enfermant dans des « évidences » qui se présentent comme un abri construit de fausses théories et d'illusoires sécurités189.

La mort



Le "On", l'opinion commune, cherche à surmonter la mort en faisant miroiter le réconfort d'un au-delà ou bien en disant que la mort n'est pas encore là194. C'est l'angoisse qui nous délivre de cette pression, qui nous fait passer d'emblée d'un mode d'être déchu à l'autre, au mode "authentique". Une telle angoisse nous projette face au Néant devant lequel le plus intime de nous-même (l'essence de notre être) se trouve définitivement annihilée

Le Dasein promis au Néant, existe de façon finie. Avec le mourir, le Dasein authentique comprend qu'à chaque instant, la vie a un sens et que la seule certitude qui lui reste c'est que ce sens ne sera jamais parachevé. Le sens de l'existence n'est alors plus à penser comme un accomplissement195.

La Finitude du Dasein s'affirme, sans le dire expressément, de bien d'autres manières que détaille sommairement Maurice CorvezN 41.


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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:46

La radicalisation du thème de la Finitude



Article connexe : Finitude.


Dans ses œuvres tardives, la pensée de la « finitude » se trouve mis en rapport avec celle de « liberté ».

Parce que nous « avons à être », que l'être dont nous avons à répondre n'est jamais définitivement acquis, la finitude devient notre espace de liberté, en l'exerçant, en nous y « ap-propriant » à l'être, nous faisons l'épreuve de notre condition humaine. 

Devenant le garant de notre liberté, notre « finitude » essentielle, prend une toute autre signification, comme le note Dominique Saatdjian196. À travers la « conscience authentique de la mort » la « voix de la conscience » va être l'instrument qui va se charger de ramener l'existant perdu dans le « On » à son être même, en l'invitant à s'assumer dans sa finitude radicale d'être sans fondement et sans lieu, c'est-à-dire dans sa vérité197.

Hans-Georg Gadamer198, note que « ce n'était pas malgré, mais à cause de sa finitude et de son historicité, que le Dasein incarnait le sol authentique à partir duquel il devenait possible de comprendre des modes dérivés comme ceux de l'étant-subsistant ou de l'objectivité »et les modes dérivés de la métaphysique classique le Monde, le Temps, le Sujet.

Dans les années 1930, Heidegger en arrive à dire que l’homme est plus grand qu’aucun dieu ne pourra jamais être, thème qu'il confirmera dans les Beitrage ; disant cela on ne voit plus comment il pourrait continuer à définir la Finitude comme une imperfection199( voir sur ce sujet l'article Finitude ).

« Plus originelle que l'homme est la Finitude du Dasein en lui. »


— Heidegger, Questions I & II, p. 32


Dans le Kantbuch, il opère un renversement saisissant, « il n’y a d’être et il ne peut y en avoir que là où la finitude s’est faite existence » . La finitude conclut Schurch est ainsi « non pas ce qui empêche la connaissance, mais ce qui la rend possible »200.

Le Dépassement de la Subjectivité


news lifes :) - Page 11 150px-Descartes2



Le philosophe René Descartes, auteur de cette célèbre formule.

Remontant en deçà de Descartes qui avait découvert le « Je » du Cogito tout armé dans l'évidence du « Je pense », Heidegger reprend la vieille question Scolastique de l'origine du « Soi » et de la subjectivité. Tout en visant la destruction de la conception du sujet souverain cartésien, pour lui dépourvue de fondement, Heidegger, n'en a pas moins travaillé surtout dans Être et Temps à pousser progressivement le Dasein vers un « isolement » et une « singularisation » encore plus radicale, souligne Jean-François Marquet201, alors que, à l'inverse, Guillaume Badoual202 écrit dans le Dictionnaire « toute orientation cherchant à faire de l'analytique du Dasein le point de départ d'une compréhension rénovée de la subjectivité et à refonder la métaphysique sur cette base est définitivement récusée ».



Récusation de l'ego cartésien



Christian Dubois203 souligne que pour Heidegger la possibilité même de dire « Je » dans la formule de l'« ego cogito » cartésien « présuppose la permanence d'un fond qui reste constant sous le change des vécus, c'est-à_dire un « sujet » comme hypokeimenon . 

Le sens ontologique général auquel on se réfère est ici la « subjectité ou subjectivité », or ce sens d'être c'est celui qui caractérise l'« étant sous-la-main » quelconque, c'est-à-dire substantiel et présent, et non pas le Dasein qui n'est rien de tout ça ». 

Jean Greisch204 précise que « quelle que soit la légitimité ontique de cette identification, elle est ontologiquement inadéquate, parce qu'elle ne nous apprend rien sur la manière d'être du Dasein. Il n'y a jamais de sujet sans monde et isolé » Être et Temps (SZ p. 117). L'ego reste inquestionné quant à son sens « existential »N 42. En définitive, « les concepts directeurs de la philosophie moderne de la « conscience », ceux de « sujet » et d' « objet », mais aussi leur identité dans la pensée spéculative apparaissent de la même manière comme des constructions dogmatiques » écrit Gadamer205.

Du monde vécu au monde du soi


Pour le jeune Heidegger, dans son approche de la « phénoménologie de la vie », la première articulation, le premier donné de la vie facticielle, c'est sa familiarité avec le monde du vécu206. Ce qui s'avère premier ce ne sont pas des vécus psychiques isolés mais des « situations » toujours changeantes, qui vont déterminer autant de lieux spécifiques de compréhension de ce « moi-même » ; ce que l'on rencontre en premier, ce n'est pas l'« ego », c'est l'« aiguisement », ZugespitzheitN 43 de la vie facticielle autour du monde propre, « du monde du Soi » (Selbstwell)207

Cette priorité accordée à l'expérience dès les premiers cours ont eu pour effet premier de bousculer définitivement les assises théoriques de la réflexivité208.
Dans cette approche, ce qui est phénoménologiquement premier n'est pas le « Je », mais seulement « un vécu de quelque chose », « un vivre vers quelque chose » (etwas )209. Avec la réduction phénoménologique, le « Comment » va l'emporter sur le « Quoi », il ne sagit pas de revenir sur le soi en tant qu'étant, mais sur ce qui dans le soi est proprement soi-même, un certaine manière de « vivre le monde », dans sa plénitude210.

Heidegger exprime cette priorité du vécu sur l'expérience théorique à travers la pré-séance de la significativité du monde ambiant, alors que le « Je » ne se reçoit que dans l'expérience vécue du monde. Sophie Jan-Arrien a cette phrase : « le Je apparaît dans le décentrement même qu'exige de lui l'expérience vécue ». On ne peut que constater, à ce stade, ce phénomène qui veut qu'à toute expérience vécue s'installe un monde du Soi « approprié » (au sens de conforme), le Selbstwelt , qui va chez Heidegger se substituer au terme ambiguë du « Je ».

Le « Je » ou Monde du Soi n'est plus une fonction première et spontanée-psychique ou transcendantale-apte à constituer du sens et de la connaissance, il advient à lui-même dans une expérience déterminée du monde qui est l'expression d'une situation qui porte uneintentionnalité complexe propre à la vie ; « le « Je » apparaît avec la significativité du monde ambiant plutôt qu'il ne la constitue- »211. Ce retour au soi-même ne veut pas dire sous forme de substrat ou de fondement mais dans une expérience incessante et renouvelée qui constituera la seule réalité originaire.

Avec l'apparition du Dasein « mortel », la question de la « subjectivité » ou de l'« individualisation » va prendre une toute autre tournure.


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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:47

La question de l'individuation



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La Solitude, tableau de Théodore Caruelle d'Aligny

Face à la multiplicité des expériences vécues et successives, Heidegger s'interroge : qu'en est-il de l'unité du Dasein, s'il se rapporte de diverses façons à des mondes multiples ? Comment comprendre la cohésion de toute une vie entre naissance et mort ? Peut-on simplement postuler une succession ininterrompus de vécus psychiques qui s'enchaînent les uns après les autres pour former le moi212 ? Faut-il consentir à réintroduire le « Je », l'« ego », le « moi substantiel » de la métaphysique ? Par quel biais comprendre l'unité incontestable du Dasein sans l'identifier à de la présence constante ?

Souci et individuation


Avec Être et Temps l'« isolement », Vereinzelung ( à le pas confondre avec la solitude l'Einsamkeit ) ou la singularisation apparaît dans un premier temps liée (§ 40), à la thématique du « Souci » et de l'« angoisse » puis à partir du (§ 62) s'y rajoute celle de l'« appel de la conscience » qui conduit au repli solitaire du Dasein en le ramenant, à son être au monde le plus propre. Quoi qu'il en soit c'est dans l'individuation opérée par l'angoisse, au prix de l'anéantissement du monde quotidien, que l' être-là est réduit à ses possibilités fondamentales213. Emmanuel Levinas125 note « Le souci angoissé fournit la condition ontologique de l'unité de structure de l' « être-au-monde » ». 

Heidegger ira jusqu'à dire que l'angoisse ouvre le Dasein comme « solus ipse »214.

La dissolution par l'angoisse, qui est la condition du dévoilement de la totalité, conduit aussi le Dasein à un face à face avec l'étrangeté, l'Unheimlichkeit confirmant ainsi l' « être-au-monde » en tant qu'énigme. En raison de cette énigme que l'« être-au-monde » est vis-à-vis de lui-même, le Dasein ne peut éviter de ressentir comme une menace, l'expérience de son « être propre » remarque Ryan.D.Coyne215.

À noter que le Dasein préoccupé qui se projette dans des mondes divers vit cependant, toujours-déjà, dans une certaine entente de l'être, un horizon unique de compréhension des choses mais aussi de lui-même (voir le concept de mienneté)N 44. Si de cet horizon unique dépend la propre compréhension qu'il peut avoir à l'instant « t » de son unité et de sa singularité, cela n'implique aucunement la cohésion et la continuité dans l'espace d'une vie.

L'individuation présuppose une « cohésion » de la vie, une reprise constante du passé, qui prenne en compte tout l'espace entre la naissance et la mort. La consistance du Soi réclame la reprise d'un pouvoir être qui fût là souligne Jean-Paul Larthomas78. « À travers ce moment de retour à soi-même, l'« être-là » se répète dans tout ce qu'il est, ce qu'il a été et tel qu'il a été », c'est ce que Heidegger appelle la Répétition, Wiederholung.

Cette cohésion, Heidegger, va tenter de l'expliciter à travers le concept d'« extension » dont il avait fait un large usage dans son approche de la spatialité (voir Heidegger et le problème de l'espace). Il ne s'agira pas cependant de comprendre cette extension comme une succession de vécus avec un sujet, selon l'expression de Jean Greisch212, sautant d'un maintenant à un autre, pas plus que de faire appel, comme Paul Ricœur212, à une expérience renouvelée (itérative) pour justifier l'existence de l'« ipséité » ou de la continuité du Soi. Ce sont les phénomènes du « Souci », de l'« appel de la conscience » et de la Résolution, qui vont intervenir dans l'explicitation qu'en donne Jean Greisch50.

Pour répondre à cette question, Heidegger tente, dans un premier temps, de penser une constitution du propre « être soi-même » comme une « extension », car « c'est dans l'être du Dasein que se trouve déjà le « entre » de la naissance et de la mort »212, visé par le termeZwischen , cette extension doit être cherchée, nous dit Heidegger, comme tout le reste dans l'horizon de la constitution temporelle du Dasein.

« Le Dasein factice existe nativement, et c’est nativement encore qu’il meurt au sens de l’être pour la mort. 

L’une et l’autre fins, ainsi que leur « entre-deux » « sont », aussi longtemps que le Dasein existe facticement, et elles sont comme il leur est seulement possible d’être sur la base de l’être du Dasein comme souci. 

Dans l’unité de l’être-jeté et de l’être pour la mort fugitif – ou devançant –, naissance et mort « s’enchaînent » à la mesure du Dasein. En tant que Souci, le Dasein est l’« entre-deux » traduction Emmanuel Martineau216 (SZ, § 72 (SZ p. 374).



Le sens historique du vécu



Il ne s'agit pas ici d'un renvoi à la discipline historique mais de l'« historicité intime » ou « historialité » dans le langage des principaux traducteurs de Heidegger. Le caractère historique du vécu est à saisir phénoménologiquement, c'est-à-dire, qu'il néglige la pré-existence d'un « Je » car comme le note Sophie Jan Arrien217 aucune expérience facticielle ne me donnera à connaître un « Je » mais seulement un vécu de quelque chose, un vivre vers quelque chose.
On trouve dans une étude de Jacques Gino218 un exposé qui s'efforce d'être le plus concret possible de cette question complexe. 

Il ressort que phénoménologiquement, si l'on fait l'effort difficile de s'abstraire de la vision traditionnelle du temps, on ne peut opposer le passé et l'avenir, tous deux sont pour le Dasein qui toujours s'en vient jusqu'à Soi, « une venue ». « Le passé comme l'avenir s'en viennent et c'est cette venue et non l'avenir, voire le passé, qui sont décisifs »218

Le Dasein ne peut authentiquement « être été» que pour autant qu'il est à venir en s'en venant de toutes les façons vers lui-même. 

Autre citation 

« Le temps ne sera plus une succession de maintenant, mais la contemporanéité du présent, du passé et de l'advenir advenant ». 
Jean Greisch219 constate que Heidegger se contente de réaffirmer sa thèse centrale que l'élucidation de l'extension du Dasein « doit s'effectuer à partir de la constitution temporelle de cet étant ».

Toutefois, Jacques Rivelaygue fait ressortir de son côté, que la temporalité horizontale (extatique), qui participe de la répétition des possibilités du passé, serait à elle seule insuffisante pour assurer l'unité du Soi dans le temps, il y faut l'approche historiale comprenant à la fois l'implication réciproque de la Résolution anticipante et de la « reprise de l'héritage », constitutive de l'Être-jeté147.

La mort comme principe d'individuation




« Si je peux me rapporter de multiples manières au monde sans perdre mon identité, c'est parce que je peux assurer à partir du passé, en attente de mon présent, ma mort » affirme Jacques Gino220 « 


Le Dasein est l'étant qui n'a d'autre essence que d' être et son statut va donc être celui d'un isolement radical » note Jean-François Marquet221. Si l'individuation se mesure à l'isolement alors souligne Heidegger « C'est seulement devant la mort que le Dasein est radicalement isolé »222.

C'est donc l'historialité qui n'est ni agrégat de vécus, ni permanence substantielle, qui est chargée de garantir le « maintien du moi-même », à travers le temps. Dans Être et Temps l'historialité sera établie au fil de la recherche sur l'entiéreté du Dasein. Le Daseindevient entièrement ce qu'il est et présente une certaine unité parce qu'il anticipe en quelque sorte sa mort223.

« Pour Heidegger la mort est la seule puissance individualisante »223, thèse qu'il développe au long de deux types d'arguments :

[list="margin-top: 0.3em; margin-right: 0px; margin-left: 3.2em; padding-right: 0px; padding-left: 0px; list-style-image: none; color: rgb(37, 37, 37); font-family: sans-serif; font-size: 14px; line-height: 22.4px; background-color: rgb(255, 255, 255);"]
[*]
Notre mort se révèle être pour le Dasein que nous sommes la possibilité (à être) la plus individuelle, non-relative et indépassable et à ce titre cette mort nous forge et nous établit en brisant toute les sécurités superficielles, dans notre unicité et notre singularité.« Le Dasein dans son ipséité impliquée dans la « mienneté » n'est possible que comme mortel. « Une personne immortelle est contradictoire dans les termes » va jusqu'à dire Levinas224 ».« En vertu de cette imminence de ma mort, imminence que je suis moi-même, l'anticipation de soi, moment structurel du souci, trouve dans l'être rapporté à la mort sa concrétion la plus originale ; l'être rapporté à la fin est l'être-rapporté-à-la-mort comme possibilité extrême qui réduit radicalement l'être-là à son être le plus individuel et anéantit tous ses rapports avec autrui et avec le monde225 ».
[*]
Mais plus encore, poursuit Heidegger, dans le « Sum moribundus », c'est le moribundus qui donne au sum préalablement son sens, rappelle Michel Haar226 ; ce qui, d'après lui représente, un cogito bien étrange, inversé, car le « devoir mourir » pour leDasein possède un degré de certitude plus élevé que le cogito. Sur un plan purement existentiel l'homme a à se forcer pour devancer sa mort, et ainsi trouver à s'établir dans sa singularité propre, ce qui n'est possible que parce que le Dasein y a toujours déjà « été jeté » ; « été-jeté » dans sa mort, dans cet « être-possible » si particulier. Michel Haar parle d'un « vouloir s'ouvrir » jusqu'à la limite, jusqu'à la perte de soi, jusqu'à l' « abîme de la liberté » dans ce face à face avec le néant où même le « propre » ultime est délaisséN 45.
[/list]

Le destin du concept de Dasein


Les premières analyses du concept avait pu faire croire, et ce fut là l'erreur de tous les existentialismes et notamment de Jean-Paul Sartre, à un Dasein, identifié à tort comme « réalité humaine », et qui dans son existence se présentait, comme le fondement à la« question du sens de l'être ». 

Face à la réception de ce concept, Philipe Arjakovsky227 rappelle cette réflexion de Heidegger « Tout ce fatras de contresens qui s'est amoncelé sur le concept de Dasein dans Être et Temps ! Jaspers en fin de compte -le nivellement le plus désolant ».

Hadrien France-Lanord observe que pour Heidegger, même dans Être et Temps la « question du sens de l'être » débute avec l'existence mais qu'elle n'est pas entièrement incluse en elle et qu'elle la déborde228

De fait, tout au long de son œuvre ultérieure, remarque-t-il, Heidegger n'aura de cesse de creuser ce concept d'une manière toujours plus « abyssale » pour explorer le « sans-fond » que va progressivement être à ses yeux le Dasein

Dans cette exploration, Heidegger n'utilise le langage pathétique que pour s'en dégager et le dépasser dans une structure d'où va être bannie toute complaisance pour le « Soi » constate Paul Ricœur48.


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Dim 8 Mai 2016 - 14:42, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:50

Le Dasein en l'homme



« Dès 1929, dans le livre consacré à Kant229Kant et la problème de la métaphysique, il n'était déjà plus question, pour Heidegger duDasein de l'homme, mais tout à coup du Dasein « dans » l'homme »230, la conception de l'« être » et du « là » à partir de l'Alètheia, pour un penseur dont la réflexion retournait vers le commencement, vers Héraclite et Parménide, ne pouvait plus être ignorée, dit encoreHans-Georg Gadamer231

Plutôt que l'homme, le Dasein veut désigner, à ce stade non pas précisément l'être de l'homme, qui n'a pas à ses yeux de consistance métaphysique, mais l'idée que s'agissant de l'être humain ce dont il s'agit essentiellement c'est de l'« être ».

Avec la période dite du « Tournant », la kehre l'effacement de l'homme, sa soumission au règne de l'Être qui se précise, va interdire dorénavant de donner au Dasein le rôle de fondement qui lui avait été attribué dans Être et Temps232. Alors que dans Être et Temps, l'accent était mis sur le Sein du Dasein, avec le Tournant, c'est au contraire le Da, c'est-à-dire, l'expérience spatio-temporelle qui prime, constate Pierre Caye232

Le Dasein devient le lieu de la percée de l'Être, dans laquelle l'homme se tient233,234. Si le Dasein demeure « exemplaire », nous dit Hans-Georg Gadamer ce n'est plus parce que c'est un être qui se distinguerait par son activité de pensée, mais comme « avoir à être » « dont le mode d'être consiste à être son là » ; ce qu'il s'agit de préserver à toute force c'est l'idée de mouvement et l'absence de toute autre détermination235

C'est ainsi que lorsque Heidegger parle de « Dasein en l'homme », cette formulation ne désigne pas seulement une simple présence, mais aussi un événement, pour signifier la finitude, le passage, la traversée de la « clairière », la Lichtung'236.

Pour autant, l'homme, définitivement sans-fond, garde son statut privilégié, car sans lui, en l'absence d'un Dasein, même sans feu ni lieu, l'ouverture de l'être, l'être comme ouverture, le don de l'être, n'auraient aucun sens. L'être n'advient, ne se destine que dans le « là », que l'homme assume dans « l'ek-sistence » -voir la Préface de Roger Munier 237,N 46.

Le berger de l'être



news lifes :) - Page 11 220px-Le_berger


Le berger, gravure de Victor Dedoncker

La perspective qui faisait du Dasein un véritable configurateur de Monde change progressivement après Être et Temps ; l'homme perd ce qui lui restait de caractère auto-centré pour devenir, dans son Dasein, le lieu où peut se déployer l'événement de l'être : l'Ereignis ; il se fait « gardien de la vérité de l'être » ( der Wätcher der Wahrheit 238,239 et « sentinelle du néant »240

« À la garde de l'être, correspond le berger der Hirtt des Seins qui a si peu à faire avec une idyllique bergerie et une mystique de la nature qu'il ne peut devenir berger de l'être (der Hirtt des Seins), qu'en demeurant celui qui fait face au néant » rapporte Didier Franck241.

Mais berger n'est pas passivité, l'homme redevenu « mortel » dans la langue du philosophe, comme l'expose Françoise Dastur242, participe dans une relation de réciprocité essentielle avec l'être. L'homme n'est dorénavant plus compris comme le « fondement-jeté » de l'éclaircie au sens d'« Être et Temps », mais comme celui qui se tient en elle et qui lui est redevable de son propre être243.

Cette dépendance inversée de l'homme à l'être est exacerbée et portée à son point le plus extrême avec la thèse que l'homme est par essence Unheimlich, sans abri et sans foyer, livré sans défense aux turbulences de l'être, thèse que Heidegger retire de la lecture des tragédies de Sophocle, l' Antigone244 et surtout 'Œdipe roi, interprétation qui sera reprise avec force dans laLettre sur l'humanisme.

L'homme du quadriparti



Après-guerre, Heidegger va adopter une nouvelle graphie du terme « Da-sein » avec un trait d'union, valant comme signe d'évolution dans sa compréhension de l'essence humaine. Dans la Lettre sur l'humanisme de 1946 Heidegger accentue la thématique de la Finitude et de l'errance245

De quasi-configurateur de monde dans Être et Temps, le Dasein est alors perçu comme « ek-sistant dans l'ouverture de l'être246 ». Gerard Guest, en introduction de sa conférences consacrée à la Lettre sur l'humanisme, souligne la volonté de Heidegger d'inscrire l'ouverture du Dasein dans l'éclaircie de l'être247. Avec les Beiträge zur Philosophie (Vom Ereignis), le Dasein prend définitivement place, comme articulation, dans la constellation du « Quadriparti », , où tous les termes s'entre-appartiennent et qui va constituer la dernière appellation de l'Être. 

« La relation du Da-sein à l’Être appartient au déploiement de l’Être (die Wesung des Seyns) lui-même, ce qui peut aussi se dire ainsi : l’Être requiert le Da-sein et ne se déploie (west) pas sans cette venue à soi (Ereignung) »(paragraphe. 135 Beiträge zur Philosophie (Vom Ereignis)).

L'homme n'est dorénavant plus compris comme le « fondement-jeté » de l'éclaircie mais comme celui qui se tient en elle, dans Ereignis(voir Beiträge zur Philosophie (Vom Ereignis)) et qui lui est redevable de son propre être243. Tout cet effort de rupture avec la métaphysique de la subjectivité, remarque Michel Haar, aboutit, selon son expression, « à la figure ténue, minimale, exsangue du mortel »248

Le Dasein des débuts, en ce qui lui reste de l'homme métaphysique, s'efface définitivement devant le qualificatif de « mortel » pour être compris sur un pied d'égalité, dans l'unité du « Quadriparti » : « les hommes, les dieux, la terre et le ciel ».

Références.......https://fr.wikipedia.org/wiki/Dasein#L.27.C3.8Etre-au-monde





Et là elle va mettre :






Voilà t'as tout compris Smile et puis surtout trois fois par jour Smile


Dernière édition par Je te l'avais dit :) le Dim 8 Mai 2016 - 14:45, édité 1 fois

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 13:54

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news lifes :) - Page 11 1034c502b72f03dd6248790b74176ad3
J’ai dépensé ma jeunesse comme une poignée de monnaie
J’ai fait un peu de tout, un peu partout, sans savoir rien faire
La fleur aux dents, c’était tout ce que j’avais
Mais je savais bien que toutes les flemmes du monde m’attendaient

Il y a les flemmes dont on rêve
Et celles avec qui l’on dort
Il y a les flemmes qu’on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a les flemmes que l’on aime
Et celles qu’on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la flemme
Qu’on attendait

J’ai connu des lits de camp bien plus doux qu’un oreiller
Et des festins de roi sur le zinc d’un buffet de gare
J’ai connu bien des gens, je les ai tous bien aimés
Mais dans leur visage au fond je n’ai rien fait que te chercher

Il y a les flemmes dont on rêve

Et celles avec qui l’on dort
Il y a les flemmes qu’on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a les flemmes que l’on aime
Et celles qu’on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la flemme
Qu’on attendait

Un jour ici, l’autre là, un jour riche et l’autre pas
J’avais faim de tout voir, de tout savoir, j’avais tellement à faire
A me tromper de chemin tant de fois
J’ai quand même fini par trouver celui qui mène à toi

Il y a les flemmes dont on rêve
Et celles avec qui l’on dort
Il y a les flemmes qu’on regrette
Et celles qui laissent des remords
Il y a les flemmes que l’on aime
Et celles qu’on aurait pu aimer
Puis un jour il y a la flemme
Qu’on attendait

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 14:09



Tous les matins il achetait 
Son p'tit pain au chocolat 
La boulangère lui souriait 
Il ne la regardait pas 

Et pourtant elle était belle 
Les clients ne voyaient qu'elle 
Il faut dire qu'elle était 
Vraiment très croustillante 
Autant que ses croissants 
Et elle rêvait mélancolique 
Le soir dans sa boutique 
A ce jeune homme distant 

Il était myope voilà tout 
Mais elle ne le savait pas 
Il vivait dans un monde flou 
Où les nuages volaient bas 

Il ne voyait pas qu'elle était belle 
Ne savait pas qu'elle était celle 
Que le destin lui 
Envoyait à l'aveuglette 
Pour faire son bonheur 
Et la fille qui n'était pas bête 
Acheta des lunettes 

A l'élu de son cœur 

Dans l'odeur chaude des galettes 
Et des baguettes et des babas 
Dans la boulangerie en fête 
Un soir on les maria 
Toute en blanc qu'elle était belle 
Les clients ne voyaient qu'elle 
Et de leur union sont nés 
Des tas des petits gosses 
Myopes comme leur papa 
Gambadant parmi les brioches 
Se remplissant les poches 
De p'tits pains au chocolat 

Et pourtant elle était belle 
Les clients ne voyaient qu'elle 
Et quand on y pense 
La vie est très bien faite 
Il suffit de si peu 
D'une simple paire de lunettes 
Pour rapprocher deux êtres 
Et pour qu'ils soient heureux. 

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 15:10

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 15:21

Savoir parler de soi et s’intéresser à l’autre : tout un art !

Article
1 mai 2016
par Elde
news lifes :) - Page 11 Dialogue
Il peut arriver des moments où lors d’une rencontre, lors d’une sortie, vous ne savez pas quoi dire : Quoi raconter d’intéressant ? Comment entretenir une conversation ?
Ce que je me dis tout le temps pour surmonter cela, c’est qu’il existe trois axes possibles pour entretenir une conversation :
axe 1 : « Faire découvrir son monde » => parler de soi, se révéler.
axe 2 : « Découvrir le monde de l’autre » => s’intéresser à l’autre, poser des questions.
axe 3 : « Parler du monde autour de soi » => le temps qu’il fait, les décors, l’actualité, les événements du monde.

L’art de la conversation, c’est savoir jongler entre les trois axes. Globalement, j’ai pu constater que les gens, même les timides, maîtrisent ce qu’on appelle la petite conversation. C’est-à-dire les échanges anodins, les discussions sur l’actualité, la météo, le travail… Mais cela semble beaucoup plus difficile lorsqu’il s’agit de parler de soi ou de s’intéresser à l’autre ! Ce nouvel article va donc se focaliser uniquement sur l’axe 1 et l’axe 2, tout comme le nouvel outil gratuit disponible sur le blog : la grille de conversation, version 2.0.
Quand je ne sais pas quoi dire ou que je manque d’inspiration face à un interlocuteur, je me dis donc que j’ai toujours la possibilité de « switcher » sur l’un des trois axes : parler de moi (exemple : ma passion pour la photographie, mes états d’âme du moment), m’intéresser à l’autre (exemple : lui poser une question sur ses passe-temps du week-end) ou parler de banalités (exemple : l’actualité, le travail…).
En fonction de l’axe sur lequel je me trouve, je peux soit : permettre à mon interlocuteur de mieux me connaître, établir une relation plus personnelle ou mieux cerner la personne, etc…
Evidemment, si on ne parle que de soi lors d’une conversation, on peut apparaître comme une personne égoïste et focalisée sur elle-même. Si on se contente de ne poser que des questions à l’autre sans se révéler, on devient une personne mystérieuse ou qui manque de personnalité. Et si on ne parle que de choses banales de la vie quotidienne, on risque de paraître comme quelqu’un de lisse et de rencontrer des difficultés pour établir des rapports intimes avec les gens.
L’idéal est donc d’arriver à trouver un équilibre. De savoir jongler sur les trois axes, de passer de l’un à l’autre en fonction de la magie de l’instant présent. 





Axe 1 : L’IMPORTANCE DE SAVOIR PARLER DE SOI 



Alors à quoi ça sert concrètement de parler de soi lors d’une conversation ?



  • À permettre à mon interlocuteur de me connaître.
  • À mettre en avant ma personnalité, à affirmer mon identité : QUI JE SUIS.
  • À « exister » tout simplement sur la scène sociale, à avoir une présence
  • À permettre à autrui de me tendre des perches pour développer une conversation.
    news lifes :) - Page 11 Conversation
  • En effet, si je ne parle jamais de moi (par exemple lors des pauses au boulot ou à la fac), l’interlocuteur peut être bloqué et ne sait pas comment faire pour initier ou développer une conversation. Il va plutôt se tourner vers quelqu’un de plus bavard ou disponible.
  • Si je parle suffisamment de moi, ça peut au contraire aider mon interlocuteur à mieux connaître mon univers et lui donner des perches pour développer une conversation, du genre : « Alors comment va ta copine Laurie ? », « Tu as vu le dernier match de Leiceister ? », « Comment se passent tes cours de guitare ? » 



Parler de soi, c’est un problème récurrent que je rencontre beaucoup lors de mes coaching. À croire même si ce n’est pas le problème numéro 1 des timides !
Alors comment résoudre ce problème ? Déjà commencer par identifier la cause profonde
Il en existe plusieurs possibles :

  • La peur du jugement d’autrui : on n’ose pas se mettre en avant par peur de paraître trop ceci ou cela, on est obnubilé par ce que l’autre va penser de nos propos, on a peur de dire des choses inintéressantes. Toutes ces barrières psychologiques inconscientes vont du coup nous empêcher de se révéler.

  • Hypersensibilité : peur d’être incompris, difficulté à gérer ses émotions (on a envie de pleurer dès qu’on parle de choses personnelles). 

  • Sentiment social ébranlé (au sens psychologique d’Adler) : les souffrances accumulées au cours de sa vie ont forgé une sorte de carapace et on se replie dans la méfiance de l’autre.

  • La culture, l’environnement familial : dans certaines cultures, il se peut que parler de soi est moins valorisé…

  • Troubles divers, dyslexie, TDA : par exemple, en ce qui me concerne, longtemps, j’ai été incapable de faire des monologues, de raconter des anecdotes. J’évitais certains sujets comme raconter le déroulement d’un voyage, résumer ou parler d’un livre que j’ai lu, expliquer les règles d’un jeu de société, débattre de sujets intellectuels, parce que c’était un calvaire pour trouver mes mots. J’avais une sorte de sensation de vertige, de vide, dans mon cerveau et mes idées s’embrouillaient dès que je m’exprimais. Plus le sujet semblait compliqué, plus c’était le flou dans ma tête. Bref, ça m’avait demandé des années de travail sur soi pour surmonter ce problème. 


Ce sont les causes les plus fréquentes que j’ai pu observer en discutant avec les gens concernés. Il peut en avoir sûrement d’autres. À vous d’identifier la ou les causes possibles et d’opérer un travail sur soi pour résoudre le problème.
Concernant les solutions concrètes, elles ont souvent été évoquées sur le blog, telles que le fait de :

s’obliger régulièrement dans les conversations à employer le pronom personnel « Je », privilégier certaines expressions comme « Je ressens que… » ou « Selon moi… », s’entraîner à chaque rencontre à raconter une anecdote de 5 minutes, s’entraîner à faire du storytelling (parler de soi sous forme d’une histoire), etc…
Pour les explications en détails sur les solutions, vous pouvez consulter en priorité :
Le dernier outil en ligne : la Grille de conversation (version 2.0). 
Il est conçu pour ça et vous donnera plusieurs pistes !

L’outil : 7 techniques pour mieux s’affirmer et gérer ses émotions
L’article : s’affranchir du jugement d’autrui pour exprimer librement ses idées
 
Axe 2 : L’IMPORTANCE DE S’INTÉRESSER À AUTRUI 
De la même manière… à quoi ça sert concrètement de s’intéresser à l’autre lors d’une conversation ?

  • À mieux connaître la personne, à découvrir son univers personnel. 
  • À établir un lien plus personnel, plus intime. Créer une connexion. 
  • À montrer son intérêt sincère pour la personne : QUI EST-ELLE VRAIMENT ?
  • À valoriser la personne : qui n’est pas flatté que quelqu’un s’intéresse sincèrement à vous ?



Il y a une formule de Dale Carnegie que j’adore et que je cite souvent :

« Tu peux te faire plus d’amis en deux mois si tu t’intéresses aux autres qu’en deux ans si tu attends que les autres s’intéressent à toi. »
S’intéresser sincèrement aux autres pour avoir du succès dans les relations sociales, c’est un conseil, un principe, que l’on retrouve partout :

Dans le best-seller Comment se faire des amis de Dale Carnegie (qui n’est pas n’importe quel ouvrage, l’auteur a étudié soigneusement tous les invariants qui favorisent une sorte de « harmonie sociale » entre les gens), Dieu voyage incognitode Laurent Gounelle (qui écrivait : « Embrasse l’univers de ton prochain, et il s’ouvrira à toi. »), dans la plupart des livres de séduction, et l’on retrouve aussi dans les principes de l’hypnose et de la PNL avec la notion de synchronisation, etc… 
Si l’on retrouve ce conseil partout, c’est que ça veut dire quelque chose, que ça marche, que ce n’est pas juste un principe un peu bateau. 
Alors parfois, j’entends les gens me dire : « Oui, mais ça ne marche pas, je m’intéresse aux gens dans les rencontres, je leur pose pourtant des questions… » 
Ok mais il ne s’agit pas de s’intéresser en surface à la personne, de se contenter de poser des questions, mais de s’intéresser vraiment, SINCÈREMENT, d’ouvrir son cœur, d’embrasser l’univers de l’autre comme dit Laurent Gounelle.

Pour comprendre, je vous propose de comparer la différence entre ces deux dialogues :
Marc : Alors tu as fait quoi ce week-end ?
Julie : Pas grand chose, j’ai regardé la télé et j’ai vu mes copines.
Marc : Ok cool ! Vous êtes sorties un peu sinon ?
Julie : Oui, on a fait un peu de shopping entre filles ! news lifes :) - Page 11 1f642
Marc : Super. Au moins, tu t’es bien reposée !

Marc
 : Alors tu as fait quoi ce week-end ?
Julie : Pas grand chose, j’ai regardé la télé et j’ai vu mes copines.
Marc : Qu’est-ce que t’as regardé à la télé ? Tu as vu Isa et Lydie, c’est ça ? Ce sont tes meilleures copines ?
Julie : Koh Lanta. C’est ça, tu as une bonne mémoire. Oui, ce sont mes meilleures copines. Je les connais depuis le lycée ! news lifes :) - Page 11 1f642
Marc : Oui moi aussi, le week-end, je vois mes potes. Je les connais depuis le collège, eux ! J’accorde beaucoup d’importance à l’amitié et on a toujours gardé un lien. Tiens, je ne savais pas que tu regardais Koh Lanta. Qu’est-ce qui t’attire dans cette émission ?
Julie : Je dirais le côté aventure, jeu, suspens, tout ce mélange.
Marc : Ah oui ? Je regarde de temps en temps aussi. J’aurais adoré partir sur une île pour des vacances sous le soleil, mais pas pour y survivre ! Et toi, ça te ferait rêver ?
Julie :  Oui, j’adorerais. D’ailleurs, cette année, l’émission a lieu en Thaïlande. J’ai toujours rêvé de voyager là-bas. Avec Isa et Lydie, on s’est toujours dit qu’on ira un jour à Bangkok !
Marc : Bonne idée. Moi, y a un candidat auquel je m’identifie dans Koh Lanta, je crois qu’il s’appelle Freddy. C’est l’ingénieur, qui confectionne sa cabane, sa barque, qui sait tout faire quoi ! Et toi, quel serait ton modèle ?
Julie :  Ah c’est drôle, moi mon modèle serait Karima. Je l’admire beaucoup pour son courage, sa mentalité… Elle gagne aux épreuves, c’est une guerrière. J’aimerais être comme elle ! 


En effet, on voit bien la différence entre les deux versions : dans la seconde, on sent que Marc cherche à s’intéresser sincèrement à Julie, à l’amener à la faire parler de ses sentiments, de ses émotions.
Marc ne se contente pas de s’arrêter à la première réponse de Julie. Il est curieux, poursuit avec des questions ouvertes.
Alors certains vont me dire : « Oui, mais j’ai peur de paraître intrusif, de déranger la personne avec mes questions… »

Sachez que n’importe quel individu est ravi que l’on s’intéresse vraiment à lui, rêve au fond de lui de partager ses secrets. Du moment que c’est fait avec tact, avec empathie, avec le cœur, votre interlocuteur le ressentira.
Donc cette méthode marche.
Si ça ne marche pas, c’est que peut-être vous nourrissez des attentes excessives : vous le faites parce que vous attendez que la personne vous aime en retour ou vous comprend, vous cherchez un intérêt à la relation, ou votre dialogue interne est sans cesse focalisé sur l’ego. Et cela contrarie cette « ouverture sincère et totale » à autrui.
D’ailleurs, c’est intéressant de noter que ce principe marche partout, comme sur Internet.
Par exemple, prenons le cas des forums de discussion. Il suffit que vous vous intéressez sincèrement au topic d’une personne, que vous manifestez régulièrement votre intérêt pour ce qu’elle raconte, son histoire, ses états d’âme… Et cette personne vous « renverra la balle », aura la curiosité de vous lire, s’intéressera à vos topics en retour !
Au contraire, les internautes qui restent focalisés sur eux-mêmes, interagissent peu avec les autres sur le forum, obtiennent moins ou peu de réponses sur les topics qu’ils créent.
C’est une tendance globale que j’ai pu observer sur tous les forums de discussion, qui est somme toute assez logique :
Vous vous intéressez sincèrement à la personne et elle s’intéressera à vous en retour.
 
CONCLUSION :  

Je vous invite à consulter la Grille de conversation, version 2.0, pour les exemples concrets.
Et à relire l’ancien article consacré à ce sujet : Surmonter sa timidité en s’intéressant aux autres !
Au final, une bonne conversation, si on doit donner un ordre de grandeur pour se faire une idée, ça serait :
30 % parler de soi, 30 % s’intéresser à l’autre, et 40 % les discussions anodines.
Vous l’avez sûrement compris au-delà des pourcentages : il s’agit de trouver le bon équilibre…

http://www.promethee-devperso.com/wp-content/uploads/2016/05/Grille-de-conversation-version-2.0.pdf
http://www.promethee-devperso.com/wp-content/uploads/2016/05/Grille-de-conversation-version-1.0.pdf
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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 15:24

Résilience : au-delà des souffrances
Article
8 octobre 2011
par Elde

news lifes :) - Page 11 Bethany-hamilton-150x150Plus qu’un simple mot, il fait écho à tous les galériens de la vie, à tous ceux qui doivent surmonter obstacles, handicaps ou traumatismes pour continuer à aller de l’avant.
Qu’est-ce que c’est ? La résilience désigne l’attitude d’un individu à faire face aux épreuves pénibles et dramatiques de sa vie personnelle et à les surmonter : traumatismes, troubles ou maladies, souffrances, handicaps, malheurs, etc…
Utilisée comme mot par le célèbre psychiatre et éthologue français Boris Cyrulnik, celui-ci compare la résilience à un art de « naviguer dans les torrents ». Menant entre autres des études sur les survivants des camps de concentration après-guerre, sur les enfants ayant subi des sévices, il constate que même si pour la plupart des victimes, elles présenteront par la suite des troubles et traumatismes, d’autresarriveront à mener une vie normale et équilibrée grâce notamment à un ensemble de stratagèmes mentaux, de mises en place de mécanismes positifs de défense.Les facteurs de résilience, c’est-à-dire ce qui tend un individu à développer des armes de défense malgré le calvaire au quotidien, peuvent être soit internes (foi intérieur, persévérance, intelligence intrapersonnelle, imagination) ou externes (environnement social favorisé, soutien familial fort, coach ou psy).

Pour toutes les personnes pessimistes ou qui désespèrent, j’ai fait quelques recherches et répertorié plusieurs 
cas réels et témoignages dans le monde de « célèbres résilients ». Autrement dit, des gens qui avaient tout pour ne pas réussir et pourtant leur volonté a fait mentir toutes les statistiques. Ces témoignages constituent à mon sens une belle leçon de vie et de courage, lesquels doivent être rappelés, immortalisés dans un coin du blog. J’actualiserai cette liste à chaque fois que je trouverai un témoignage significatif, poignant, utile pour le lectorat. Des vidéos pour les trois premiers cas cités ci-dessous existent déjà sur Youtube pour les plus curieux d’entre vous…

  • Bethany Hamilton : À l’âge de 13 ans, cette jeune surfeuse américaine est amputée de son bras gauche suite à l’attaque d’un requin. Dans ce genre de situation catastrophique et irréversible, peu de surfeurs ne peuvent envisager une seconde l’idée de poursuivre cette activité. Or, Bethany un mois à peine après ce drame retourne avec son surf dans l’eau en reprenant les compétitions, avec une seule obsession en tête : devenir une surfeuse professionnelle. En 2009, à 19 ans, elle devient pour la première fois vice-championne du monde Junior, avec « seulement un bras ».



  • Temple Grandin : Diagnostiquée « autiste » dès son plus jeune âge, elle est atteinte du syndrome d’Asperger, souffrant de ce fait d’énormes problèmes de communication et de socialisation. Elle est incapable de décoder l’humour, les émotions et expressions faciales. Malgré des expressions autistiques encore perceptibles dans son comportement, elle a su s’insérer avec succès dans la société, devenant conférencière et professeure en sciences animales dans une université américaine. Son cas est unique dans le monde et Temple Grandin représente un espoir, un symbole, pour toutes les personnes autistes. 



  • Jean-Christophe Parisot : Tétraplégique et myopathe, il est le premier étudiant handicapé en France à Science Po, assistant à tous les cours en fauteuil roulant. Décrochant son diplôme de doctorat en sciences politiques, il devient ensuite administrateur territorial, puis il est nommé sous-préfet à l’âge de 41 ans. Son leitmotiv est le refus de la fatalité, se plaisant à citer Gambetta : « L’avenir n’est interdit à personne. » 


news lifes :) - Page 11 Temple-grandin

L’autiste Temple Grandin lors d’une conférence devant un public de 500 personnes.


Enfin, l’histoire nous donne de nombreux exemples de personnalités résilientes qui, plongées durablement dans des circonstances épouvantables, ont su par la suite se distinguer et réaliser leurs rêves : la chanteuse Barbara (profondément marquée par l’inceste dont elle était victime et les persécutions de la guerre), l’écrivain Charles Dickens (jeune ouvrier à 12 ans seulement, subissant les conditions de vie misérables des classes populaires de son époque), le compositeur Beethoven (meurtri à 26 ans par les premiers symptômes de surdité avant que cette dernière ne devienne totale et irréversible à 49 ans, ce qui ne l’empêchera pas de composer jusqu’à la fin de sa vie).
.
http://www.promethee-devperso.com/resilience-quest-ce-que-cest/

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 16:20

LE CERVEAU CÂBLÉ
news lifes :) - Page 11 Clip_image001news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image004

Notre cerveau, à l'instar du Dr Jekyll et de Mr Hyde, possède deux
visages apparemment contradictoires : un premier fait de circuits
nerveux au câblage précis, et un second plus proche d'une soupe
de molécules aux effets diffus.

Mais la contradiction n'est qu'apparente car le cerveau câblé et 
le cerveau hormonal se complètent mutuellement de façon
remarquable.

Le câblage de notre cerveau est dû aux prolongements des neurones
qui font des connexions avec d'autres neurones. Différentes régions
de notre cerveau peuvent ainsi, grâce aux axones de leurs neurones,
se tenir au courant de ce qu'ils font.

Le cortex "rationnel" dialogue ainsi constamment avec 
le système limbique"émotif" et les structures hypothalamiques
" pulsionnelles ". C'est de cette façon que l'intégration entre les
besoins du corps et les désirs de la pensée se réalise.

Les circuits nerveux constituent donc une caractéristique
fondamentale du système nerveux central.

Les plus simples circuits nerveux que l'on puisse trouver sont sans contredit ceux qui sont responsables de nos réflexes.
Les réflexes sont en effet des comportements automatiques, rapides et très anciens qui ne nécessitent pas l'intervention de la conscience.
Dans un réflexe, on peut tout de même distinguer les trois étapes propres à de nombreux circuits nerveux : l'entrée sensorielle, le traitement de l'information et la sortie motrice.
L'exemple ci-contre illustre le réflexe qui contrôle le degré d'étirement de nos muscles pour nous aider à garder notre posture.
Il n'y a que deux neurones impliqués dans ce circuit : le neurone sensoriel qui est sensibles à l'étirement du muscle, et le neurone moteur qui maintient le tonus musculaire.
Entre les deux, une seule synapse qui s'occupe du traitement de l'information. Une tâche qui se résume ici qu'à stimuler le neurone suivant.
Cet exemple illustre un réflexe mono-synaptique car il ne comporte qu'une seule synapse. Mais des réflexes poly-synaptiquesexistent aussi.
news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image005
 
news lifes :) - Page 11 Clip_image006news lifes :) - Page 11 Clip_image003Un autre exemple de circuit nerveux, impliqué cette fois-ci dans le langage, est celui qui relie l'aire de Wernicke à l'aire de Broca.
La première région, impliquée dans la compréhension des mots, transmet à la seconde cette information pour lui permettre de faire l'analyse syntaxique de la phrase.
 
news lifes :) - Page 11 Clip_image002
 

    
news lifes :) - Page 11 Clip_image002
news lifes :) - Page 11 Clip_image007
news lifes :) - Page 11 Clip_image008
 
news lifes :) - Page 11 Clip_image009news lifes :) - Page 11 Clip_image010news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image011news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image011
 
news lifes :) - Page 11 Clip_image002
news lifes :) - Page 11 Clip_image012
Neurones vs hormones
news lifes :) - Page 11 Clip_image013
Quel chemin trace le désir ? La piste de l’ocytocine
 
Les propriétés
" hormonale " du cerveau ne se limitent pas à ses neurones à projections diffuses. Le cerveau agit littéralement comme n'importe quelle glande de notre corps en sécrétant dans le sang des molécules qui vont avoir des effets à distance.

D'ailleurs, plusieurs molécules sont à la fois des neurotransmetteurs, des neuromodulateurs et des hormones.
Les deux grands systèmes de communication de l'organisme, les systèmes nerveux et hormonaux, ne sont donc pas indépendants mais se contrôlent mutuellement.
news lifes :) - Page 11 Clip_image014
LE CERVEAU HORMONAL
news lifes :) - Page 11 Clip_image015news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image016

À la précision des circuits nerveux de notre 
cerveau câblé, on peut opposer la soupe
diffuse de notre cerveau hormonal. Mais
cette opposition n'est que théorique puisque
dans la " vraie vie ", les deux se complètent
admirablement bien.

En effet, dans les systèmes sensoriels et
moteurs, la communication se doit d'être
rapide et d'aller d'un point précis à un autre.

Il en va tout autrement pour des phénomènes
comme l'attention, le plaisir, lesommeil ou
l'anxiété. Ces humeurs et ces états globaux
du cerveau dépendent de neurones qui
projettent leurs axones de façon beaucoup plus diffuse dans le cerveau.

La façon dont les messagers chimiques de ces neurones sont relâchés diffère aussi grandement de la transmission synaptique classique. Leur relâchement ne se limite pas à une seule synapse, mais se fait dans des espaces plus vastes pour influencer les synapses de plusieurs neurones à la fois.
On utilise le terme neuromodulationpour décrire l'action des neurones à projections diffuses dans le cerveau. La neuromodulation ne change pas la nature de la connexion entre deux neurones, mais modifie son intensité et lui donne une coloration différente.
news lifes :) - Page 11 Clip_image003news lifes :) - Page 11 Clip_image017
C'est un peu comme le volume d'une radio
ou son égaliseur de fréquence. Ces boutons
ne changent rien à la mélodie diffusée, mais
ils peuvent en modifier radicalement l'impact
pour notre oreille.

Les neurones responsables de la
neuromodulation sont localisés 
dans une région très précise du cerveau…
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_01/d_01_cr/d_01_cr_fon/d_01_cr_fon.html

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 16:46

CNPI-Gdt-PrograTG'16 Introduction à la programmation orientée objet 11TG
Table des matières
1. Notions importantes................................................................................................7
1.1. Qu'est-ce qu'un « objet » ?................................................................................... 7
1.2. Exemples d'introduction........................................................................................8
1.2.1. Exemple 1 : Voitures................................................................................................ 8
1.2.2. Exemple 2 : Personnes..............................................................................................9
1.3. Qu'est-ce qu'une « classe » ?.............................................................................. 10
1.4. Qu'est-ce qu'un « attribut » ?.............................................................................. 12
1.5. Qu'est-ce qu'une « méthode » ?...........................................................................13
1.5.1. L'instruction return.................................................................................................. 14
1.5.2. Le type void............................................................................................................14
1.6. Qu'est-ce qu'un « paramètre » ?.......................................................................... 17
1.7. Qu'est-ce qu'un « type » ?.................................................................................. 20
1.8. Conventions de noms pour les méthodes..............................................................22
1.8.1. Les accesseurs - préfixe get...................................................................................... 22
1.8.2. Les manipulateurs - préfixe set..................................................................................22
1.8.3. Les méthodes effectuant un calcul - préfixe calculate.................................................... 22
1.8.4. Les méthodes booléennes - préfixe is......................................................................... 22
1.8.5. La méthode toString................................................................................................ 22
1.9. Qu'est-ce qu'un « constructeur » ?....................................................................... 23
1.10. Qu'est-ce qu'une « variable » ?.......................................................................... 24
1.11. Opérateurs, compatibilité et conversions............................................................. 26
1.11.1. Opérateur d'affectation « = ».................................................................................. 26
1.11.2. Opérateurs arithmétiques........................................................................................26
1.11.3. Conversions forcées de types (explicites).................................................................. 27
1.11.4. Conversions automatiques de types (implicites).........................................................27
1.11.5. Opérateur de concaténation « + »............................................................................ 29
1.12. Affichage d'une ligne de texte............................................................................ 29
1.13. La classe « Math »............................................................................................30
1.14. Générer des nombres aléatoires.........................................................................31
2. Présentation et documentation du code................................................................33
2.1. Qu'est-ce qu'un « commentaire » ?...................................................................... 33
2.1.1. Règles pour l'utilisation des commentaires «JavaDoc»...................................................33
2.1.2. Précisions : les commentaires « JavaDoc » des classes.................................................34
2.1.3. Précisions : les commentaires « JavaDoc » des méthodes ............................................34
2.2. Qu'est-ce que « l'indentation » ?..........................................................................35
3. Les structures de contrôle.....................................................................................36
3.1. La structure alternative.......................................................................................36
3.2. Les opérateurs de comparaison............................................................................39
3.3. Les opérateurs logiques...................................................................................... 40
3.4. La structure répétitive « tant que »...................................................................... 41
3.5. La structure répétitive « pour »............................................................................43
[ver. 21 mars 2016] Page 2 de 47
11TG Introduction à la programmation orientée objet CNPI-Gdt-PrograTG'16
3.6. Les blocs et la durée de vie des variables..............................................................45
4. Annexe : Automatisation des tests des classes.....................................................46
4.1. Création d'objets avec «new».............................................................................. 46
4.2. Saisie de données au clavier en mode texte..........................................................46
4.3. Démarrage automatique du programme................................................................47


Les Réflexes - Pistes

classeur.pistes.org/chantier/theme/657/concept-reflexes.ppt


[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[*]
[/list]

Les réflexes englobent tous les types de réponses (comportements, conduites et réactions physiologiques) d'un individu et sont produits par associations ...


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news lifes :) - Page 11 Exp_gr10



Ca y est j'ai trouvé mon futur prince charmant (non je déconne)


REFLEXES INNES




DétailsCatégorie : SYSTEME NERVEUX


LES REFLEXES INNES


L'analyse de l'activité réflexe montre que - l'excitation d'un organe (récepteur sensoriel) qui reçoit le stimulus, entraîne la réaction d'un organe qui effectue la réponse (organe effecteur) ; ainsi, au pincement de la patte d'une grenouille correspond la contraction des muscles fléchisseurs du pied et le relâchement des muscles extenseurs antagonistes ; au cours de la réponse réflexe, un centre nerveux, la moelle épinière, intervient; le réflexe est dit médullaire.

Une étude plus systématique du phénomène va permettre de préciser les conditions de réalisation de la réponse réflexe.

A. Étude expérimentale d'un réflexe de flexion chez la grenouille

1. Mise en évidence du réflexe

Une grenouille vivante, posée immobile sur une table a les membres postérieurs fléchis, les membres antérieurs en extension. Elle est prête à sauter à la moindre alerte. L'encéphale intervient-il dans ce comportement ?

Des expériences réalisées avec une grenouille, dont l'encéphale a été détruit (sous anesthésie, bien entendu), permettent de répondre à cette question. Chez cet animal, la moelle épinière demeure le seul centre nerveux (l'animal est dit spinal).



....................... http://www.jpboseret.eu/biologie/index.php/systeme-nerveux/reflexes-innes



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Etre ou ne pas être spinal là est la question.



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1 II) Du mythe de la pulsion au réel de la jouissance. - Patrick Valas



www.valas.fr/.../pdf/Du_mythe_de_la_pulsion_au_reel_de_la_jouissance...


[list="margin-right: 0px; margin-left: 0px; padding-right: 0px; padding-left: 0px; border: 0px;"]
[*]
[*]
[/list]

La pulsion, chez Lacan. Lacan va s'introduire dans le labyrinthe freudien à partir de son axiome premier, l'inconscient est structuré comme un langage.







Ah Google et sa vision profonde de l'amour ....




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http://philonyc.com/desir.pdf


LE DESIR La notion du Désir est étudiée de manière transversale à travers trois cours : 

1. Le cours sur l’inconscient 
2. Le cours sur le bonheur 
3. Le cours sur Hegel 
et la fiche sur La Phénoménologie de l’Esprit 4. 
+ un cours spécifique sur la classification des Désirs chez Epicure. 

Voici à titre de support de ces cours un travail de définition du désir qui a pour finalité de le distinguer de ce avec quoi on le confond très souvent : la pulsion. 

Quelle différence se situe entre la pulsion et le Désir. Peut-on dire que l’on désire manger du chocolat ou bien que l’on désire casser la figure de son patron ? Quelle différence y a-t-il entre « désirer » du chocolat et désirer quelqu’un ? 

Quelle différence y a-t-il entre désirer une femme/un homme et ‘être attiré’ par une femme/un homme ? 
Bien souvent on emploie le mot désir au sujet de toute forme de rapport à l’appropriation et à la recherche du plaisir. Mais entre appréhender le plaisir que va m’apporter un carré de chocolat et envisager de vivre avec quelqu’un jusqu’à la fin de notre vie, il doit forcément y avoir une différence. 
Aussi je vous propose ici de réfléchir sur la différence entre la pulsion, l’instinct, le désir et, en définitive, la volonté. A partir de ces distinctions nous tenterons nous verrons en quoi l’on peut rapprocher, contrairement à la pensée classique, le désir de la raison et de la liberté. *** 
1. Instinct, pulsion et désir : quelles différences ? 

1.1. Pulsion et instinct. La pulsion est autre chose que l’instinct. L’instinct est totalement indépendant de notre faculté de représentation. 
J’agis par instinct lorsque je retire ma main du feu. J’agis de manière pulsionnelle lorsque je me jette sur une tablette de chocolat. Je ne peux pas ne pas retirer ma main du feu. Au contraire je peux interrompre ma consommation de chocolat. La pulsion et l’instinct ont toutefois un point commun. Ils sont tous deux déterminés dans un rapport à un objet. 
Mais l’instinct est déterminé directement par l’objet : le feu provoque le geste de retrait, de même que la crainte du danger provoque la fuite. Au contraire la pulsion est déterminée par le sujet, elle est intentionnelle et c’est pourquoi elle peut être interrompue. Avant de me jeter sur le chocolat j’appréhende le chocolat, je le perçois et je décide de donner libre cours à l’inclination qui me porte à m’en saisir. Toutefois l’inclination elle-même existe indépendamment de ma volonté. Elle relève bien de la représentation d’un certain objet, mais cette représentation en elle-même ne dépend pas de moi : j’ai vu le chocolat et j’ai eu la pulsion de m’en saisir pour m’en satisfaire. La pulsion est donc une représentation, mais involontaire. 
1.2. Désir et pulsion Le désir, comme la pulsion, n’a pas son origine dans l’objet. Mais comme l’instinct il ne peut pas être interrompu. Un sujet qui n’a plus de désir est dépressif et il peut décéder. Le désir et la pulsion ne peuvent pas avoir le même objet, bien qu’ils aient la même finalité. Le désir a pour finalité le plaisir, tout comme la pulsion. Mais le désir a une finalité toujours supérieure au seul plaisir. Le désir est volonté, c’est-à-dire faculté d’agir conformément à une certaine représentation du réel. On ne peut pas dire que je désire du chocolat. Je n’ai qu’une pulsion à l’endroit de cette chose. Mais je peux dire que je désire une maison ; la première différence entre l’objet du désir et l’objet de la pulsion c’est que le désir implique une ou plusieurs actions intermédiaires pour être satisfait. 
La pulsion est immédiate alors que le désir est prospectif. Il est donc représentation volontaire. 
Il a son fondement dans le sujet conscient. C’est pourquoi il n’y a pas à proprement parler de désir inconscient, mais seulement des pulsions inconscientes. 
BILAN : (merci à Naïma Hebraïl (T 2011) pour avoir reproduit le tableau ci-dessous). 
news lifes :) - Page 11 Photo255
Action 2. Pulsion et psychanalyse 

2.1. Pulsion et sociabilité La pulsion inconsciente est ainsi parce qu’inavouable, censurée par le principe de sociabilité de l’individu. 

Selon Freud le sujet est mû par trois pulsions fondamentales : la pulsion orale, la pulsion ano-rectale, la pulsion phallique. La pulsion orale détermine le rapport au plaisir nutritionnel. Elle a pour origine le sein maternel. La pulsion ano-rectale détermine le goût du pouvoir (retenir, ne pas retenir, donner ou ne pas donner) et le sentiment de propriété privée. 
La première chose que l’enfant possède (qu’il peut donner ou ne pas donner) est le boudin fécal. La pulsion phallique ou plus largement génitale est la première pulsion qui questionne le statut de l’autre et la possibilité de l’interdit : m’a-t-on coupé mon sexe, va-t-on me le couper ? Que dois-je faire pour le retrouver ? Que dois-je faire pour ne pas le perdre ? 
Je dois obéir aux règles. Le garçon obéit aux règles par peur de perdre quelque chose. C’est l’angoisse de castration. La fille obéit aux règles dans l’espoir de gagner quelque chose. Freud prétendait que dans cette différence résidait la spécificité des maladies psychiques des femmes. Cela était certainement vrai à une époque. Cela est certainement très discutable désormais, mais tel n’est pas mon sujet ici. Ce qui demeure est le rapport à l’interdit et à la peur de perdre quelque chose ou d’avoir perdu quelque chose. C’est de façon pulsionnelle qu’un garçon accepte d’obéir à une règle. Il est d’abord ‘obsédé’ par ses principes. Au plus profond de lui cela est fortement déterminé. Mais il ne sait pas vraiment pourquoi. 
Il sait juste qu’il y tient beaucoup. En vérité c’est la peur ancestrale de la castration qui le détermine. Il ressent la peur de tout perdre, de se perdre lui-même si jamais il désobéissait à la loi du père, puis à la loi tout court. Cette pulsion détermine la capacité de chacun à vivre en société, c’est-à-dire sans avoir besoin pour cela d’être un sage kantien, c’est-à-dire sans avoir besoin d’être libre et autonome. 
C’est en effet lorsque l’enfant accepte définitivement de renoncer à la rivalité avec le père pour finir par l’admirer qu’il accepte pour la première fois de suivre des règles qui ne viennent pas de lui. Il passe alors de la pulsion génitale au désir de devenir l’égal de son père, il entre pour la première fois dans un rapport prospectif à la vie, il veut être grand et fort. 
Si le complexe d’Œdipe s’est mal résolu dans l’enfance, alors le garçon a beaucoup de mal à se plier aux règles de la société. Il peut devenir délinquant.. L’absence d’un père ou un père hyper présent lui rendra l’obéissance difficile et l’accès au langage difficile aussi. Une fille, en revanche, vit la règle comme un moyen prospectif. La règle n’est pas là simplement en elle-même, il ne s’agit pas de simplement y obéir pour être à l’abri. Il s’agit de la suivre pour en tirer un réel avantage, retrouver ce qu’elle a vécu presque jusqu’à la puberté comme quelque chose qu’elle aurait perdu. Autrement dit chez la fille le génital n’est pas pulsionnel mais bien de l’ordre prospectif du désir. 
C’est le désir d’Alice dans le conte de Lewis Caroll, c’est-à-dire le désir d’être déjà grande et de connaître les plaisirs d’une femme. Si le complexe d’Electre s’est mal résolu dans l’enfance, alors la fille, contrairement au garçon, s’inscrit dans un rapport de soumission totale aux règles. Les règles ne deviennent plus un moyen de trouver ce qu’elle désire, mais une fin en soi, l’objet même du désir. Elle obéit désespérément, y compris à un mari brutal et irrationnel. Elle trouvera une compensation dans la surabondance d’enfants et projettera tout son désir frustré sur eux. Le cas échéant en tant que mère elle condamnera ses enfants à ne jamais la tuer, jouant de leur dépendance affective naturelle qui lui permettra de les entretenir dans le rapport fusionnel ancestral. 
Elle se vengera ainsi de son mari injuste en faisant que ses garçons préfèreront toujours leur mère à leur père et donc ne sauront jamais admirer le père et donc obéir à des règles autres que tyranniques. Ses filles s’enfermeront dans l’image de la mère et reproduiront immanquablement le même schéma qu’elle. 
2.2. Passage de la pulsion au Désir. A ce moment le garçon comme la fille sont donc susceptibles de passer de la pulsion au désir. Mais dans le cas où la phase Œdipienne se résout mal, chacun demeure dans le pulsionnel jusqu’à ce que la vie contraigne l’individu à passer à autre chose : prison, mort, période de remise en question, psychothérapie… ou même dévouement à une tâche réglée par des règles techniques strictes : de l’armée à la pratique intensive d’une activité artistique. Le rapport pulsionnel à un art va permettre à l’individu de réels progrès. 
Mais il sera toujours dans le travail de l’acquisition de la technique qu’il cherche à maîtriser. Sa vie étant trop souvent déterminée par ses pulsions, il ne parvient pas à faire que ce qu’il fait relève d’un désir, c’est-à-dire d’un projet : c’est un travail sans créativité. Très rares sont en vérité ceux qui ne travaillent pas de façon pulsionnelle et très rares sont ceux qui jouissent d’un complexe Œdipe qui ne les enferme pas dans une tragédie pulsionnelle. Le travail du philosophe, de l’artiste, de l’écrivain, l’activité libre en général est un travail qui est plus qu’un désir particulier, plus qu’un projet à moyen ou long terme, c’est un projet de vie. 
En un mot, désenchainé du fond affectif commun l’artiste n’a plus qu’à assumer de vivre dans sa lucidité. Mais cela n’est pas peu de chose : Il est alors d’autant plus sujet à l’erreur et même à l’errance, au scepticisme, bref à tous ces moments de la pensée où tout est à déterminer, ce en face de quoi le désir se trouve toujours déjà puisque le Désir est justement ce par quoi l’homme crée des formes à partir du chaos des pulsions dans lequel il se trouvait au départ. Du fait d’être conscient de lui-même l’homme sait toujours qu’il a à se déterminer. 
Le fondement du désir, donc, c’est de sortir de la simple pulsion (que je ne détermine pas, qui est là malgré moi). Donc le premier vrai désir est celui qui consiste à sortir du seul rapport pulsionnel à la vie et à autrui : le désir serait donc liberté, d’où l’importance de bien le distinguer de la pulsion. 3. Considération méthodologiques et historiques. Exploitation de ces définitions dans une éventuelle dissertation : (cf. dissertation « le désir peut-il être satisfait ? ») 
On partira d’une définition classique du désir, c’est-à-dire au sens que Platon lui donne dans le Gorgias : le désir est manque de quelque chose et pour cela il est la cause du malheur de ceux qui croient trouver leur bonheur dans la recherche perpétuelle de la satisfaction du désir. On se rappellera toutefois que la recherche du plaisir est commune à tous les êtres vivants et donc qu’elle est un bien universel. On se demandera même, avec Epicure si le désir n’est pas le moteur même du bonheur, à condition qu’il soit réglé et que l’on puisse donc faire une distinction entre les désirs nécessaires et les désirs non nécessaires. 
Si pour Platon le souverain bien se situe dans l’activité contemplative, dans le logos (la raison) en faisant abstraction de tous les biens matériels, Epicure au contraire pensait que la raison doit être un instrument pour comprendre la logique du désir et ainsi optimiser son plaisir (c’est-à-dire faire en sorte que le désir n’apporte jamais de malheur). Mais il apparaîtra que le désir est toujours particulier parce qu’il dépend toujours des goûts particuliers des hommes si bien que deux hommes peuvent désirer des choses contradictoires quand il faudrait pouvoir s’accorder pour vivre ensemble. Le désir ne peut donc pas être le fondement d’une éthique, contrairement à ce que pensait Epicure. 
La raison n’est pas un instrument au service du bonheur empirique, selon Kant car aucune inclination naturelle ne peut être érigée en loi universelle, or la raison ne comprend que ce qui est universel. Cependant Kant ne nie pas que l’homme est un être intéressé. C’est pourquoi selon lui l’homme a besoin de croyances métaphysiques telles que Dieu ou l’immortalité de l’âme. Ces croyances sont au service de la raison car elles permettent d’agir conformément à des règles qui ne dépendent pas de la nature et donc d’être libres, affranchis de la nécessité naturelle. 
C’est pourquoi on peut parler d’un DESIR DE LA RAISON chez Kant : la raison désire avant tout la liberté, c’est-à-dire que nous désirons tous d’abord être reconnus comme étant affranchis de la nature. 
Toute vie humaine est en effet fondée sur la distinction entre ce qui est humain et ce qui ne l’est pas et tous nos interdits sont fondés sur cette même distinction : pourquoi dois-je m’habiller même quand il fait très chaud ? Je cache mon corps, je cache mon animalité. C’est ainsi que l’on peut dire que le désir n’est plus simplement, comme le pensait Platon, un manque de quelque chose. Le désir doit être distingué de la simple pulsion. Ce dont Platon nous parlait n’était rien d’autre que la pulsion, laquelle nous enracine dans le sentiment du manque et de la perdition lorsque nous ne parvenons pas à la réaliser. Au contraire le Désir relève de la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes ? Pourquoi un élève désire réussir ses études ? 
Il désire faire partie du monde des hommes et être reconnu comme libre et autonome. Pour cela, que doit-il faire ? Il doit dépasser ses pulsions, dépasser ses frustrations primaires, lutter contre sa fainéantise naturelle. Que se passe-t-il quand je suis faignant ? Je me porte de manière pulsionnelle sur le premier objet de plaisir venu, je me laisse porter par mes pulsions naturelles. Aussi l’on peut dire que le désir est une forme de volonté, c’est-à-dire qu’il est action en vertu d’une certaine représentation du réel. Mais alors il faut se demander ce qui le rend possible ; quel est le fondement du désir ? Puisque le désir est toujours une certaine représentation à plus ou moins long terme, un projet, c’est- à-dire une certaine forme de volonté, il provient de la conscience de soi. 
Or la conscience de soi c’est justement la capacité à se distinguer de la nature. En effet puisque je suis conscient de mon existence je me distingue de tout ce qui n’est pas moi et, par conséquent, je me saisis immédiatement comme n’étant pas une simple chose. Ce que je désire alors en premier c’est de ne pas être pour autrui un objet de pulsion, je désire être reconnu. 
Ainsi, selon Hegel, la conscience de soi va déterminer chez l’homme le désir d’être reconnu et, pour cela, tout d’abord de PROUVER que je ne dépends pas de la nature : l’homme se soumet donc à des épreuves pouvant aller jusqu’à menacer sa propre vie. Le désir pousse l’homme à prouver au monde entier qu’il n’est pas en effet déterminé par l’instinct de survie. Seulement ce n’est pas seulement l’instinct que je cherche à repousser lorsque je manifeste mon désir d’être reconnu. Je cherche aussi et surtout à me prouver à moi-même que n’étant pas une simple chose je ne peux pas être instrumentalisé comme le serait un objet de pulsion. 
Je ne suis la propriété de personne et, pour ainsi dire, je ressens en moi le désir d’être capable de ne pas agir sous l’influence de mes pulsions : c’est pourquoi j’accepte d’agir selon des règles communes, même lorsqu’elles me révoltent et provoquent en moi de la colère. On peut toutefois se demander si le désir d’être reconnu ne nous rend pas alors capables d’accepter la tyrannie : à force de croire que je dois suivre des règles pour cette seule raison qu’agir en vertu de règles c’est déjà être libre, il se pourrait bien que je me rende coupable d’obéir à des règles injustes : dans ce cas il faut alors savoir distinguer le sentiment d’injustice de la pulsion puérile de désobéissance. 
Naturellement je suis porté à désobéir, c’est l’insociabilité qui nous détermine comme pulsion. Cette pulsion a son origine dans le complexe d’Œdipe : j’obéis d’abord par peur de la sanction. Ainsi si je puis m’assurer de ne subir aucune sanction je n’obéis plus aussi facilement. Mais il y a des cas où il faut savoir désobéir car alors l’ordre ou la règle auxquels il nous est donné d’obéir ne sont pas conformes à la raison. 
Et c’est encore le désir qui rend cela compréhensible : 
en effet, que désir le désir ? Le désir désire l’homme, l’humanité, c’est-à-dire la raison.
 Or nous avons vu que le désir est conscience de soi, donc ce que le désir désire c’est lui-même, c’est-à-dire la réalisation libre de la conscience de soi. Par conséquent je suis en droit de désobéir à toute règle qui tendrait à détruire le désir d’humanité ou, plus simplement, toute règle qui irait contre le désir légitime de la liberté de conscience.
C’est pourquoi la République ne doit pas seulement enseigner ce qui est rationnel, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas simplement rappeler les règles, mais aussi enseigner leur fondement et, pour cela, l’Ecole doit permettre aux jeunes esprits d’exprimer tous leurs talents.

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 16:48

[size=40]la part inné-acquis dans les comportements.[/size]
 
 

  1. Les comportements innés.
  2. Comment distinguer la part innée d'un comportement de la part acquise?
  3. Un exemple de comportement inné: les taxies.
  4. Les comportements acquis.

 
Retour
 
L'éthologie est l'étude des comportements des animaux, et par extension, des humains, dans la mesure où, pour l'éthologue, l'être humain est un animal comme les autres.
Tous les comportements ont pour base une mécanique physiologique: les sens (organes sensoriels), le système nerveux, l'endocrine (les hormones). Les comportements vont affecter des formes différentes en fonction du milieu, des saisons, des besoins (stimuli internes), de l'âge, des expériences antérieures et de l'état physiologique du sujet. 
Tous les comportements ont un double déterminisme (on pourrait dire: de doubles causes, en simplifiant):

  • les stimulations internes (ou endogènes), c'est tout ce qui est physiologique comme les hormones ou l'appétit.
  • les stimulations externes (ou exogènes), c'est tout ce qui vient de l'environnement de l'animal comme les congénères (individus de la même espèce) ou une bonne proie.

Mais surtout, les comportements se distinguent en deux grands domaines éthologiques:

  • la partie innée, qui dépend du patrimoine héréditaire de l'espèce, les comportements inscrits dans les gènes, ce qu'on appelle l'instinct.
  • la partie acquise, qui est le résultat de l'expérience, de l'apprentissage individuel, les comportements intelligents, de raisonnement, et ce qu'on appelle les réflexes conditionnés.

Il ne faut jamais perdre de vue que dans la plupart des cas, inné et acquis sont étroitement imbriqués dans les comportements que l'on peut observer. 
 

Début de page
 

Les comportements innés.

Un comportement inné est un comportement qui se retrouve chez tous les individus de la même espèce. On parle aussi de comportement instinctif. 
Les comportements instinctifs sont traditionnellement opposés aux comportements acquis. 
On parle parfois de comportements instinctifs de manière impropre ou abusive, comme dans le cas du freinage d'urgence en voiture: il s'agit bien d'un réflexe, mais d'un réflexe conditionné, fruit d'un apprentissage (sinon, tante Agathe n'aurait pas eu besoin d'aller à l'auto-école de son quartier, et quand elle conduit, on sent très bien que la maîtrise de son véhicule n'est pas inscrite dans ses gènes!).
Les comportements instinctifs sont donc des comportements innés, c'est à dire déterminés génétiquement et qui ne nécessite pas d'apprentissage préalables. PP GRASSE définit ainsi les comportements instinctifs:
*L'instinct est la faculté inné d'accomplir, sans apprentissage préalable et en toute perfection, certains actes spécifiques sous certaines conditions du milieu extérieur et de l'état physiologique de l'individu.*
 
Pour illustrer, prenons l'exemple du "programme" de prédation du crapaud: "ce qui bouge est bon à manger". 
Si vous coincez un crapaud, vous pourrez observer la chose suivante: 
Si vous posez une belle grosse mouche morte devant lui, vous n'obtiendrez aucune réaction. 
Agitez sous son nez un leurre quelconque (comme un bout de papier au bout d'un fil en nylon), vous avez de fortes chances de le voir se jeter avidement dessus afin de le gober... enfin, s'il a faim! Sinon, vous aurez juste l'air ridicule à agiter votre bout de papier devant un crapaud totalement indifférent. 
Par contre, votre crapaud, avec l'expérience, peut finir par apprendre qu'un bout de papier agité au bout d'un fil de nylon est quelque chose qui n'est pas bon à manger, et finir par ignorer le leurre même s'il a faim.
Ainsi, le crapaud a un comportement de prédation inné: ce qui bouge est bon à manger, le reste, non. 

news lifes :) - Page 11 Crapaud


Cependant, par l'expérience, il peut développer un comportement acquis: tout ce qui bouge n'est pas forcément bon à manger. C'est par apprentissage qu'il sera capable de discriminer (faire la différence) entre le comestible et le non comestible. 
 
Début de page
 

Comment distinguer la part innée d'un comportement de la part acquise?

Prenons un comportement relativement complexe: la nidification (aménager son intérieur, en quelque sorte, voire le construire). 
On fit une expérience sur le tisserin à capuchon (Ploceus cucullatus) ou tisserin africain, un petit oiseau dont les techniques de construction de nid sont particulièrement complexes. Cet oiseau construit un nid en forme de bourse, en fibres végétales tissées de manière élaborée, attaché par un lien noué de façon particulière.
On prit des oeufs de tisserins et on les fit couver par des canaris. Les jeunes ainsi élevés étaient privés de tous moyens de construire leur propre nid et furent placés dans des nids préfabriqués. L'expérience se poursuivit durant 4 générations. 
La dernière génération fut replacée dans son milieu naturel. Et à l'époque de la nidation, les jeunes construisirent un nid typique de tisserin, sans jamais avoir pu développer cette compétence par l'apprentissage ou l'imitation auprès des parents. Cependant, on pu constater que ses oiseaux étaient moins habiles que des tisserins témoins, plus lents, moins soigneux, mais leur travail s'améliora par l'expérience, sans toutefois jamais atteindre l'habileté des tisserins élevés par leur parents.
Ce que nous apprend cette expérience:

  • Le comportement de nidification de ces oiseaux est inné, car ne nécessitant aucun apprentissage.
  • La forme et les matériaux choisis pour construire le nid sont également innés.
  • Par contre, l'habileté à la construction dépend partiellement de l'apprentissage et de l'expérience, c'est une aptitude en partie acquise.

En général, tous les oiseaux ont une aptitude d'adaptation des modalités de construction du nid traditionnel comme, par exemple, en fonction des modification du milieu (variation des matériaux). Si la nidification est un comportement à forte composante innée, il reste une possibilité d'adaptation par l'apprentissage et l'expérience.
A travers cet exemple, nous venons de voir de quelle manière, expérimentalement, on peut distinguer la part acquise de la part innée dans un comportement. En règle générale, il suffit d'isoler un ou plusieurs jeunes de tout représentant adulte de son espèce (ce qui élimine, de fait, toute possibilité d'apprentissage, que ce soit par imitation ou par éducation parentale) et d'observer dans quelle mesure les sujets peuvent ou non reproduire le comportement étudié. 
Il est également intéressant de souligner, qu'en règle générale, la plupart des comportements innés sont améliorables par l'apprentissage et/ou l'expérience.
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Un exemple de comportements innés: les taxies

Dans les comportements innés, les réactions les plus parlantes sont les tropismes et les taxies. 
Les tropismes peuvent se définir de la façon suivante:
* Ce sont des réponses d'organismes entiers, de véritables comportements, fait de mouvement d'orientation, souvent, aussi de locomotion, déclenchés et entretenus par des agents physiques ou chimiques externes (lumière, électricité, pesanteur, chaleur, substances chimiques diffusant dans le milieu, etc.*
Plus simplement, les tropismes sont des réactions comportementales à des stimulations du milieu. L'idée de tropisme s'applique aussi bien aux animaux qu'aux plantes: 
Les tournesols (héliotropes!), que l'on voit dans les champs au coeur de l'été, sont caractérisés par leur héliotropisme, c'est à dire leur manière d'orienter leur corolle vers le soleil, à toute heure de la journée. 
Cependant, il est difficile de désigner ce comportement d'orientation chez les plantes, dépourvues de tout système nerveux (ce qu'on appelle la vie végétative!) avec le même terme que pour des comportements observés chez les animaux. C'est ainsi que l'on fait la distinction entre tropisme, terme général qui s'applique plutôt aux plantes et les taxies, mot qui désigne le même phénomènes, mais exclusivement chez les animaux.

  • Les taxies sont donc des réponses orientées et obligatoires d'un organisme animal à un stimulus déclencheur externe.
  • Les taxies peuvent pousser l'animal à s'approcher de la source de stimulation (on parle alors de taxie positives) ou à s'en éloigner (les taxies négatives).
  • Parler de taxies positives ou négatives ne s'appliques pas aux effets du comportement induit.

Vous pouvez observer un type de taxie positive assez facilement les soirs d'été. 
Les soirs d'été, quand la nuit est tombée, il vous arrive fréquemment d'avoir simultanément la fenêtre ouverte et la lumière allumée. Vous êtes alors envahis par des myriades d'insectes nocturnes qui s'agglutinent inévitablement autour des ampoules allumées et, comme le dit l'adage populaire, "s'y brûlent les ailes". Vous êtes alors l'observateur de comportement taxiques positifs résultant de la phototaxie qui est le fait d'être attiré par la lumière. C'est un comportement instinctif, qui pousse, dans ce cas précis, l'animal à se rapprocher de la source lumineuse, malgré le danger mortel que cela lui fait courir.
A l'inverse, les habitants de la région parisienne, dont un nombre important se voit dans l'obligation de cohabiter avec les blattes (cafards), peuvent observer, quand ils rentrent chez eux dans la nuit, que le simple fait d'allumer la lumière met en déroute une armée de ces charmants colocataires, qui courent se réfugier dans les coins obscurs de l'habitation. On dit alors que les blattes sont lucifuges, c'est à dire qu'elles fuient la lumière: il s'agit d'une phototaxie négative. Les blattes sont aussi hygrotropiques, elles se dirigent en priorité dans des zones jouissant d'une humidité susceptible de leur convenir, et thermotropiques, elles recherchent une chaleur suffisante. En fait, instinctivement, les blattes cherchent à vivre dans un milieu dont les caractéristiques "climatiques" sont très proches de leur milieu naturel d'origine: les zones tropicales de la planète. 
Ces connaissances éthologiques des blattes vous permettent de savoir à coup sûr d'où il faut chercher à les déloger: dans les recoins sombres, humides et chauds de votre appartement, comme sous l'évier, la baignoire, derrière le réfrigérateur... etc. Chez la blatte "domestique", la colonisation de certains secteurs précis de votre logement est le résultat de la somme de plusieurs taxies. L'élection, à travers un comportement inné, du milieu le plus approprié au mode vie de cet insecte, est favorable à l'espèce, lui épargnant du même coup, la recherche fastidieuse de l'habitat sur le mode actif ou conscient. L'inconvénient, c'est que ce comportement est prévisible pour vous, le prédateur "naturel" de la blatte et vous permet de localiser avec précision les zones où il vous faudra frapper si votre sens de la propriété est plutôt individualiste.
*Pour vous récompenser de votre fidélité, tante Agathe a suggéré de mettre à votre disposition une page bonus, sur la manière dont vous pouvez mener une opération anti-blattes si le besoin s'en faisait sentir chez vous.Ainsi, nous vous proposons de découvrir une application pratique de l'éthologie!*
  

Nous pouvons  retenir que les taxies peuvent se classer selon les les stimuli-déclencheurs qui sont à la source de la réponse comportementale:

  • la phototaxie: réaction à la lumière.
  • la phonotaxie: orientation en fonction d'une source sonore. Ainsi, le criquet est doté d'un appareil auditif particulièrement performant qui permet, en période de reproduction, à la femelle de reconnaître les stridulations d'un mâle de même espèce et d'y répondre par phonotaxie positive, c'est à dire en s'approchant de la source sonore.
  • la géotaxie: générée par le sens de la pesanteur, les animaux ayant tendance à se diriger vers ou contre le sens de la pesanteur.
  • l'hygrotropisme: recherche de la région dont l'humidité convient le mieux à l'animal
  • les chimiotaxies: elles déclenchent des réactions très variées et sont souvent impliquées dans le déclenchement de comportements de reproduction ou de nutrition. Il s'agit des comportements induits par la détection de substances chimiques (comme les hormones) dissoutes dans le milieu ambiant (air ou eau). Le comportement le plus connu de chimiotaxie est celui du Bombyx du mûrier (Bombyx mori), sensible à des doses infinitésimales de bombycol, substance sécrétée par la femelle vierge et qu'il peut détecter à plusieurs kilomètres de distance. Une seule molécule de bombycol suffit à exciter les récepteurs olfactifs des antennes du bombyx mâle et à déclencher le comportement de localisation de la femelle.
  • le thermotropisme: orientation en fonction de la température la mieux adaptée.
  • le galvanotropisme: orientation en fonction d'un champ électrique
  • le rhéotropisme: recherche des courants d'eau rapides, comme chez les truites en eau vive.
  • le halotropisme: recherche des eaux salées, comme chez les anguilles à maturité sexuelle.

La part des taxies et des tropismes dans les comportements d'une espèce, dépendent du niveau de développement psychique de cette espèce. C'est à dire que les comportements instinctifs jouent un plus grand rôle dans les espèces à faible développement psychique que chez les Animaux supérieurs.
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Les comportements acquis 
 

Comme nous l'avons vu dans le chapitre consacré à la biologie du comportement, la part de l'acquis dans le comportement d'un animal augmente, au fur et à mesure que cet animal est doté d'un plus fort développement psychique, c'est à dire d'un système nerveux central (SNC) complexe.

    L'acquis est le produit des informations , des apprentissages et des expériences, acquis durant l'ontogenèse, qui sont stockées dans la mémoire individuelle et qui influenceront les comportements ultérieurs.

Les comportements acquis permettent  à l'individu de s'adapter rapidement aux changements de l'environnement de l'espèce. Cependant, les aptitudes d'apprentissage d'une espèce, sa plasticité, sont, elles, déterminées de manière innée, elles sont inscrites dans son patrimoine génétique.
On distingue plusieurs formes d'apprentissage:

  • Le mode le plus courant d'apprentissage en milieu naturel se fait selon la méthode dite de "essai-erreur". C'est un apprentissage qui résulte d'une action ou d'une situation de type accidentel. C'est probablement par ce type d'apprentissage que les mésanges charbonnières et les mésanges bleues de Grande-Bretagne, sont parvenues à intégrer le lait dans leur alimentation courante. En effet, ces animaux ont appris à percer la capsule des bouteilles de lait qui sont traditionnellement déposées le matin à la porte des maisons.
  • L'imitation est aussi une forme très répandue d'apprentissage, bien qu'elle soit circonscrite aux espèces disposant d'un système nerveux central suffisamment complexe, comme les Mammifères et plus particulièrement chez les Primates.

      C'est ainsi, que sur l'île de Koshima, les biologistes japonais modifièrent le comportement alimentaire de la colonie de macaques (Macaca Fuscata) qui vivait là. Ils jetèrent des patates douces sur la plage, qui n'est pas un territoire coutumier de ces animaux. L'un d'entre eux, Imo, âgé de deux ans, commença à laver les patates douces dans l'eau de mer avant de les manger. Les autres singes de la colonie finirent, par imitation, par reproduire le même comportement alimentaire. il est intéressant de noter que cette colonie finit par prendre possession de ce nouvel habitat, le bord de mer, et y acquirent de nouveaux comportements adaptés à ce nouveau milieu, comme la nage, la découverte et le traitement innovateur de nouvelles sources de nourriture.


  • Le cas des macaques japonais nous renvoie à une autre forme d'apprentissage, par tradition, ce qui est une forme de proto-culture. En effet, les jeunes femelles qui imitèrent le comportement alimentaire de Imo, le transmirent, une fois adultes, à leurs petits, ce qui fait, qu'au fil des générations, ce comportement devint commun à tout le groupe.

(à suivre)

http://www.ethologie.info/Etho-logique/Etho1.php

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 16:50

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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 16:56

J'ai trouvé l'hélicoptère


5 réflexes quand ÇA VOUS ENERVE !


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Publié : 16 janvier 2011
Par : Thierry Houver
     
2 commentaires


Ça m’énerve!
Ça m’énerve!
Vous vous souvenez de la chanson ? Si vous ne vous en souvenez pas et que ça aussi ça vous énerve, calmez vous, vous la retrouverez en fin d’article.
Mais si vous êtes souvent énervé, je peux comprendre…

  • Vous faites peut être partie des managers de la Génération X qui se sentent débordés (voire agacés)  par des collaborateurs de la génération Y que vous ne comprenez pas ?  (ou l’inverse…)

  • Vous devez « gérer » de plus en plus souvent les remarques voire les indélicatesses de clients qui pensent pouvoir abuser durablement de l’alibi de la crise ?

  • Les relations avec vos collègues ne sont pas toujours aussi « cool » qu’autrefois?

  • etc.


Eh oui, si on cherche bien, nombreuses, très nombreuses, sont les fausses bonnes raisons qui peuvent nous faire « dégoupiller » et dire nos quatre vérités à celui qui a le malheur de faire déborder le vase de nos rancœurs et de nos insatisfactions.
Willam Ury, nous rappelle dans son ouvrage  Comment réussir une négociationnews lifes :) - Page 11 Ir?t=nicolascaronf-21&l=as2&o=8&a=2020908034,  que « nous sommes les seuls à pouvoir accorder des concessions que nous regretterons par la suite ». Bien vu.
Eh bien, si j’osais paraphraser W. Ury, je dirais : Nous sommes les seuls à pouvoir nous mettre dans des états de colère ou d’agressivité que nous regretterons par la suite … En effet, quelles que soient les stimuli, nous avons toujours le choix de nos comportements.
Nous avons le choix, mais c’est vrai que ce n’est pas toujours facile de faire le bon. Maîtriser ses émotions quand le coeur se met à battre plus vite, quand notre lecture de la situation attaque nos croyances, nos valeurs, notre équilibre n’est pas forcément très naturel.
Alors comme nous sommes encore au mois de Janvier, c’est peut être le bon moment  pour intégrer dans le cadre des bonnes résolutions de début d’année quelques conseils pratiques pour mieux  maîtriser son agressivité en situation de stress.

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Les mauvais réflexes  à dominer :


Réagir au quart de tour

Réagir du tac au tac par l’ironie, une remarque blessante, ou une réponse moralisatrice place nos réactions émotionnelles aux commandes de notre comportement (la passion avant la raison). Résultat : on devient « otage » de ses émotions. Ce phénomène est très bien décrit au sens propre comme au figuré par George KOHLRIESER dans son ouvrage Négociations sensibles : Cessez d’être otage et reprenez la mainnews lifes :) - Page 11 Ir?t=nicolascaronf-21&l=as2&o=8&a=274406386X.

Confondre situation de tension et attaque personnelle

Considérer une remarque, une critique, un manque de considération comme un affront personnel donne bien souvent une ampleur beaucoup plus importante à nos yeux que la réalité.  Dés lors, ce qui n’était peut être qu’une situation parmi d’autres devient un affront qui doit être « lavé ».

Se transformer en bernard-l’hermite

Ce réflexe est celui de ceux qui préfèrent fuir et se réfugient dans leur coquille, en espérant que la situation se règlera d’elle même. Évidemment, cette tactique d’évitement a également ses limites.
Nous pourrions sans doute continuer à illustrer les comportements « refuges »  si rapidement télécommandés par nos réflexes « Pavloviens » qui se manifestent en situation de stress. Voyons plutôt quelques pistes à suivre, pour ne pas REAGIR mais plutôt AGIR avec lucidité.

5 pistes à suivre pour dominer ses émotions en situation de stress relationnel


Derrière Mr Hyde, cherchez le Dr Jekyll !

Autrement dit, cherchez l’intention positive. Certes, ce reflexe n’est pas le plus facile à développer, mais il est très efficace.
Par exemple, quand vous vous sentez agressé par un de vos clients, par votre manager ou par un collègue, cherchez d’abord l’intention positive. Quelle peut être l’intention positive d’une personne qui vous fait une critique acerbe ou une remarque blessante ? Il  s’agit de considérer que l’agressivité dont vous pensez avoir été victime est le seul moyen qu’a trouvé votre interlocuteur pour atteindre un objectif plus important pour lui, son intention positive cachée ; Il peut s’agir par exemple de  s’affirmer, se faire respecter, s’assurer que son point de vue est entendu, avoir la certitude d’obtenir le maximum, etc.
Une fois que vous considérez que ce n’est pas vous en tant que tel qui êtes visé par cette attaque, vous pouvez alors plus sereinement traiter la question essentielle : Comment puis-je aider mon « agresseur » à se sentir respecté ou « bien traité » sans me laisser polluer par la forme du message ?
Quand vous réussissez cette gymnastique intellectuelle, vous passez d’une position d’adversaire à celle d’un partenaire. Ceci change radicalement votre relation à l’autre et fait baisser la tension. La vôtre et celle de votre interlocuteur.  (Finalement cette technique devrait être remboursée par la sécurité sociale).

Faites un tour d’hélicoptère

Dépassionnez la conversation, prenez de la hauteur…
Nous sommes souvent très attachés à nos opinions ou à nos croyances parce qu’elles nous permettent de nous affirmer, de nous aider à nous valoriser.
Faire un tour hélicoptère signifie changer de registre et prendre de la distance par rapports au subjectif.
Pour dépassionner le débat, intéressez-vous surtout aux faits (c’est-à-dire aux déclencheurs de la situation de stress) ; Que s’est-il passé ? Dans quelles circonstances ? A quel moment ? Quelles sont les conséquences réelles à court terme et à moyen terme ?

Challengez vos hypothèses

L’isolement, en vous amenant à « ruminer » de mauvaises pensées,  renforce votre stress. Si la situation le permet, prenez le temps d’en parler à une ou deux personnes de confiance, ne serait-ce que pour avoir un autre « point de vue » , bénéficier d’une autre « lecture ». Vous vous rendrez peut-être compte qu’il est possible de donner une autre signification à ce qui vient de se passer et qu’il y a donc d’autres réponses possibles à apporter.

Respirez à fond !

A votre avis, quel est le point commun entre les comédiens avant d’entrer en scène, les sportifs de haut niveau avant de se lancer dans leur compétition, les pratiquants d’arts martiaux dans leur conditionnement mental ou les sophrologues ?
Eh bien, ils ont réappris à mettre leur respiration au service de leurs performances.
Respirer est une fonction vitale à laquelle nous ne pensons pas spontanément,  et pourtant, elle joue un rôle important dans les manifestations du stress (gorge sèche, augmentation du rythme cardiaque, respiration saccadée) mais aussi dans son traitement.  Savoir pratiquer une respiration ample et lente, privilégier la respiration abdominale ou diaphragmatique est une des clés du bien-être, de la décontraction musculaire et de l’oxygénation du cerveau. Si vous voulez en savoir plus, Antoni Girod nous livre quelques clés sur ce sujet dans son ouvrage rédigé avec Nicolas Caron.

Choisissez le bon cadre

En situation de stress, notre dialogue interne fonctionne à plein régime. Bref, on se dit des choses, on se pose des questions. Mais se pose-t-on toujours les bonnes ? Loin s’en faut… En fait nous restons dans ce que les spécialistes appellent le « Cadre du Blâme«  au lieu de se poser des questions dans « le cadre d’objectifs ».
Exemples de questions formulées dans le cadre du blâme:

  • A qui la faute ?

  • Comment en est-on arrivé là ?

  • Comment vais je lui démontrer qu’il  a tort?

  • Comment a-t-il pu oser me faire ça ?

  • etc.


Exemples de bonnes questions formulées dans le cadre d’objectifs :

  • A présent, à quoi est-ce que je veux précisément  aboutir ?

  • En quoi c’est important pour moi ?

  • De quoi aurais-je besoin pour y parvenir ?

  • Comment saurai-je concrètement que mon objectif est atteint ? A  quoi le verrai-je ?

  • Face aux obstacles possibles, quelles sont mes options et/ou mes ressources  pour les surmonter ?

  • etc.


Voilà, j’espère que ces quelques pistes vous permettront d’affronter les situations tendues comme autant d’opportunités de démontrer votre sang froid et de donner une chance à la relation d’être encore plus fructueuse pour les deux parties.
Maintenant, si vous voulez vous défouler, fermez la porte de votre bureau, montez le son de votre PC et lâchez vous un bon coup après avoir lancé  la vidéo qui suit…




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Message par Invité Dim 8 Mai 2016 - 17:04

Un événement sans précédent s’est déroulé au Massachusetts Institute of Technology, haut lieu de la recherche scientifique aux Etats-Unis : en septembre dernier, les plus grands chercheurs en sciences du cerveau – dont le biologiste Phillip Sharp, prix Nobel de physiologie et médecine en 1993 – se sont réunis, dans le cadre du colloque Investigating the Mind (Explorer l’esprit), avec les plus hautes instances bouddhistes, présidées par le dalaï-lama lui-même. Pour la première fois, des scientifiques ont livré les résultats des études sur la méditation menées, depuis plusieurs années, avec des moines bouddhistes dans des laboratoires universitaires américains.

Les premières expériences datent du début des années 1960. Effectuées avec des "méditants" occidentaux "ordinaires", elles portaient essentiellement sur l’effet de la méditation sur la santé. « Les trente années de recherches qui ont suivi ont montré que la méditation était un merveilleux antidote au stress », explique Daniel Goleman, directeur du groupement de recherches sur l’intelligence émotionnelle de l’université Rutgers, aux Etats-Unis. « Les nouvelles études intéressent particulièrement les neurophysiologistes, puisqu’elles montrent que la méditation, véritable entraînement mental, est capable de déprogrammer des réflexes innés. »

Maîtriser ses réactions


A l’origine de cette collaboration avec des moines bouddhistes : une réunion, en mars 2000, à Dharamsala, ville-refuge des Tibétains au nord-ouest de l’Inde, à laquelle participaient des scientifiques habitués à travailler sur des appareils pointus d’imagerie cérébrale. Le dalaï-lama leur a proposé, à travers le Mind and Life Institute (Organisme spécialisé dans les recherches visant à rapprocher la science moderne et le bouddhisme), de coordonner leurs travaux sur la méditation. L’enjeu : en confirmer les effets positifs sur l’organisme tout entier. Dès lors, ces athlètes de l’esprit pourraient nous apprendre comment maîtriser et utiliser notre cerveau, non seulement pour être plus calmes et concentrés, mais aussi pour mieux apprendre, mieux écouter, mieux contrôler nos émotions, peurs, angoisses, et mieux résister au stress.

Dès 1998, le professeur de psychologie Paul Ekman, qui dirige le laboratoire d’interaction humaine de l’université de Californie, à San Francisco, a fait des expériences avec un moine bouddhiste. Ses découvertes ont été si étonnantes qu’Ekman lui-même avoue être resté perplexe. L’une d’entre elles portait sur l’un de nos réflexes les plus primitifs : le sursaut (un énorme bruit, même attendu, une image forte dans un film, un geste vif d’une personne, etc. provoque, deux dixièmes de seconde après, chez tous les humains, la contraction de cinq muscles faciaux). Cette réaction échappe totalement au contrôle de la volonté, mais est plus ou moins violente selon les individus. Ekman avait découvert que plus une personne est sujette aux émotions négatives, plus elle sursaute. 

Même les tireurs d’élite de la police ne peuvent retenir ces spasmes musculaires. Le moine bouddhiste Öser l’a fait… Bardé de capteurs enregistrant ses réactions physiologiques et d’électrodes collées sur son crâne enregistrant l’activité électrique de son cerveau, il était pourtant mis à rude épreuve. Au cours de tests, Ekman lui a fait entendre un bruit assourdissant, au seuil de la tolérance humaine – l’équivalent d’un gros pétard qui éclaterait à côté de l’oreille –, en lui demandant de réprimer son sursaut. Pas un muscle de son visage n’a bougé. « La détonation m’a parue faible, dit Öser, comme si j’entendais le bruit de loin. »

Selon Matthieu Ricard, moine bouddhiste et traducteur français officiel du dalaï-lama, qui parle de cette expérience dans son livre “Plaidoyer pour le bonheur” (NiL Éditions, 2003), cette prouesse démontre combien l’exercice quotidien de la méditation permet d’atteindre une équanimité des émotions – une égalité d’humeur – et une sérénité hors du commun. Ce n’est pas là un miracle religieux, mais le résultat d’un véritable entraînement mental à la portée de chacun.

De nouvelles voies


Pendant le colloque, il a d’ailleurs été question des expériences menées depuis deux ans par le professeur Richard Davidson, directeur du laboratoire d’imagerie cérébrale de l’université du Wisconsin, avec Matthieu Ricard. 

Il a utilisé une IRM (scanner très perfectionné) pour "filmer" en direct l’activité du cerveau du moine bouddhiste lorsqu’il pratique la méditation de la "compassion" – qui consiste à provoquer consciemment un état d’amour inconditionnel dans l’esprit tout entier. Le chercheur a constaté non seulement une activité électrique parfaitement répartie dans toutes les zones du cerveau, mais aussi que cet état n’était pas déclenché par un stimuli extérieur et pouvait être provoqué à la demande. Personne n’avait jamais fait cette expérience auparavant, « parce que la compassion est un état émotionnel ignoré par la psychologie moderne, explique Davidson. Depuis toujours, la psy se focalise sur ce qui ne tourne pas rond ! Ce n’est que depuis peu que des psychologues américains étudient les aspects positifs de la nature humaine. De même que les neurophysiologistes fondent leurs recherches sur ce qui est soit pathologique et anormal, soit ordinaire. Jamais sur l’exceptionnel. »

Or les capacités extraordinaires de maîtrise du mental des bouddhistes semblent aujourd’hui nous apprendre plus de choses sur le cerveau que les recherches "conventionnelles". Ces performances mentales ne sont pas à la portée d’un méditant ordinaire. L’entraînement des moines bouddhistes s’apparente à celui de champions internationaux face à des joggers du dimanche. Mais qui ne serait tenté de prendre en main son propre cerveau, comme désormais cela est possible pour notre corps ? De l’avis de tous les participants du colloque de Boston, les expériences sur la méditation vont se multiplier, voire se généraliser parce qu’elles ouvrent de nouvelles voies sur l’évolution humaine, sur le développement de nos capacités, avec des bénéfices inédits pour notre vie quotidienne…

C’est ce que certaines écoles de Californie ont déjà commencé à appliquer, avec des programmes simples d’entraînement à la méditation pour les enfants et les adolescents. D’après leurs promoteurs, cette pratique serait, entre autres, un antidote efficace à la violence scolaire.

http://www.psychologies.com/Culture/Spiritualites/Meditation/Articles-et-Dossiers/Mediter-le-meilleur-des-antistress/Les-bienfaits-prouves-de-l-entrainement-mental

(J'ai trouvé le ricard, non je déconne)

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