Que faire avec un enfant pressé et très exigeant envers lui-même ?

Je rencontre régulièrement des enfants, avec mes cours de piano, qui souhaiteraient réussir parfaitement tout de suite. Ils ne peuvent tolérer de progresser par étapes, avec des productions imparfaites, pour finalement arriver au but. Au moment où j'écris, ma fille de 4 ans s'énerve parce qu'elle ne parvient pas à dessiner les chiffres exactement comme elle les voit sur son modèle. Ils sont pourtant tout à fait reconnaissables. A noter : je ne lui ai pas demandé de dessiner des chiffres. C'est une activité qu'elle a choisi librement

Si vous avez rencontré ce problème avec vos enfants ou vos élèves, avez-vous trouvé une solution ?

Merci.

Je n'ai pas vraiment de solution complète... Ma fille est du même genre, hyper exigeante envers elle-même.

Un truc qui nous aide (même si ça ne répond pas totalement), est de décrire précisément ce qui est bien, sans exagérer ni mentir. Nos enfants voient d'eux-même ce qui n'est pas bien, mais parfois ils en oublient de voir ce qui va, et ça ne les aide pas à être heureux.
Par exemple, dans le cas de ta fille, s'il y a ne serait-ce qu'une partie d'un chiffre qui est comme sur le modèle, de lui pointer du doigt.
Et peut-etre aussi de lui montrer que toi non plus, tu n'arrives pas forcément à reproduire exactement un modèle?

Tout en travaillant sur les attendus. Non, personne n'attend la perfection.
Ma fille a fait une crise car elle avait 5 B dans son évaluation (et que des A à côté). Elle est en CP avec un an d'avance. Nous avons fini par lui demander si elle avait déjà vu des enfants n'avoir que des A? (non!) on a demandé à son frère, dans une autre classe (non!). Donc on peut revenir sur des attendus réalistes. n'avoir que des A n'en fait pas partie, statistiquement parlant...

En espérant que ça t'aide un peu...

Je te remercie pour ta réponse. J'ai fait des choses proches, mais pas tout à fait équivalentes. Je vais essayer de suivre tes conseils.

Pour aller plus loin... Si tu peux, jette un oeil au chapitre sur les compliments dans les livres de Faber et Mazlich (je ne souhaite pas polémiquer sur leurs bouquins, OK?), ou ceux de Thomas Gordon, c'est vraiment très plein de bon sens, et je trouve encore plus adapté à des zèbres.

Lui foutre la honte de sa nullité crasse,
jamais aucun effort ces sales gosses.

Moi je dirais que c'est l'occasion d'apprendre des choses sur la vie, il faut parfois :
1 - accepter la frustration
2 - travailler dur pour avoir ce qu'on veut
3 - accepter de ne pas être parfait

Dans les solutions je mettrais la gamification : si l'objectif est trop difficile, le diviser en paliers intermédiaires et valoriser la réussite de chaque niveau pour avancer pas à pas.

Mycélie, oui, mais lorsqu'on voit un enfant, petit, se mettre la pression...

Comment lui faire "accepter la frustration"? C'est bien d'y arriver... la question, c'est comment.
Pas en lui disant "c'est comme ça, c'est la vie"! ni "t'inquiètes pas!"

En tout cas, je sais à quel point ces phrases pouvaient me sembler vides de sens, et tout juste bonnes à aider les adultes, pas à répondre à mes inquiétudes quand j'étais enfant, donc je ne suis pas crédible à les dire... d'ailleurs je ne tente même pas lol.

Travailler dur pour avoir ce qu'on veut... Quand ce n'est pas la réalité d'une personne, quand elle est arrivé là où elle est sans avoir connu l'effort... Si tu lui dis ça... Elle ne peut pas entendre...

Mycélie a écrit:Moi je dirais que c'est l'occasion d'apprendre des choses sur la vie, il faut parfois :
1 - accepter la frustration
2 - travailler dur pour avoir ce qu'on veut
3 - accepter de ne pas être parfait

Ca, ce sont les objectifs. La question est : quels sont les moyens pour y parvenir ?

Mycélie a écrit:Dans les solutions je mettrais la gamification : si l'objectif est trop difficile, le diviser en paliers intermédiaires et valoriser la réussite de chaque niveau pour avancer pas à pas.

Quans les objectifs sont déterminés par l'adulte, ça peut marcher, par contre lorsque c'est l'enfant qui se les fixe (et ce sont les cas auxquels je pense), c'est inopérant.

Personnellement je lui explique que cela fait partie des choses à apprendre dans la vie, qu'on n'arrive pas toujours a faire les choses bien du premier coup, et que parfois même le chemin pour arriver a faire une chose est plus intéressant encore que le fait d'arriver à réaliser cette chose. Mais d'abord on fait un truc un peu énergique, sportif pour lui donner l'occasion de dégager sa frustration.

Cyril THQI a écrit: Au moment où j'écris, ma fille de 4 ans s'énerve parce qu'elle ne parvient pas à
Si vous avez rencontré ce problème avec vos enfants ou vos élèves, avez-vous trouvé une solution ?

Ma fille est comme ça aussi. Le plus souvent, j'attends que ça passe (elle fait ça depuis qu'elle a deux ans je crois). Parfois je lui raconte des histoires, et sa soeur en général m'appuie dans ces cas là (Tu lui racontes que Thomas edisson a dû répéter son expérience mille fois - bon elle comprend pas mille ... heu beaucoup de fois ..., tu lui racontes que papa aussi a du surmonter parfois des frustrations etc).

Si je prends le cas de ma fille : en dépit de ses crises, je ne l'ai jamais vu se décourager sur de longues périodes (Elle s'énerve sur le moment, mais ça ne remet pas en cause ses envies sur la durée. Même quand elle dit : "plus jamais je ne ferais XXX !". La crise est temporaire. Je ne pense pas que ça soit un conseil à suivre, mais je lui répète souvent de faire des choses plus simples (enfin pas toujours, pour les dessins - elle a un cahier avec des modèles de dessins enfantins à suivre, je l'avais encouragée, mais pour certains jeux auxquels elle jouait - sur l'ipad, je lui disais juste d'arrêter, et de ne pas essayer de faire des choses compliquées quand elle était fatiguée : ça n'avait pas tellement d'effet d'ailleurs).

J'ai l'impression que pour certains enfants, ces périodes de frustrations font simplement partie du processus d'apprentissage. Peut être ça se tassera un peu en grandissant.

LaGamoucheZébrée a écrit:
Comment lui faire "accepter la frustration"? C'est bien d'y arriver... la question, c'est comment.
Pas en lui disant "c'est comme ça, c'est la vie"! ni "t'inquiètes pas!"

C'est exactement ce que je fais pourtant. Et le résultat semble plutôt satisfaisant (elle persiste, et elle fini par y arriver, sans trop nous casser les pieds). Dans ma famille les gens croient que les enfants ont surtout besoin d'amour, et que le reste vient tout seul. En clair quand elle est frustrée, j'essaye de faire en sorte qu'elle se sente aimée. Et donc encouragée, même si elle nous casse les pieds avec ses hurlements et ses crises de larmes.

Dans ce genre de cas, personnellement,

- je valorise le fait d'être très exigeant (car elle entendra sans doute souvent dire, de manière négative, "tu es trop perfectionniste"*)

- et je lui raconte comment j'ai pu l'être pareillement à son âge, ce que cela m'a apporté et pourquoi cela m'a parfois desservi (exemple: arrêt brutal du piano dans mon cas -c'était trop douloureux de constater ne pouvoir devenir virtuose, j'imagine - et je compte bien m'y remettre pour mon seul petit plaisir quand le contexte le permettra, loin de mélomanes oreilles, mais que de temps perdu...).

*Lorsqu'on décèle de l'envie dans la remarque de l'interlocuteur, répondre plaisamment : non, j'ai simplement le sens de l'excellence

Bonne journée.

PS : peut-être y a-t-il aussi une question de confiance en soi, de représentation de soi à explorer, dans cette intransigeance ?

Florette a écrit:- je valorise le fait d'être très exigeant (car elle entendra sans doute souvent dire, de manière négative, "tu es trop perfectionniste"*)

L'idée me plaît. Je le ferai.

Bonjour Cyril, mes filles sont comme ça et mon ainée fait du piano... Elle a tendance à se détourner si elle pressent l'effort trop long/grand pour parvenir à une perfection et c'est évidemment un gros soucis parce qu'avec son raisonnement on avance dans rien et on regarde des séries devant la télé toute la journée...
La petite pique des crises si elle ne parvient pas à écrire quelque chose, dessiner, lire (elle a 5 ans).

J'ai récemment suivi une formation spécifique sur le compliment et l'estime de soi des enfants, comment leur donner confiance en eux, les motiver à l'effort et voilà ce que je peux t'en dire.

En résumé pour renforcer leur estime d'eux même il ne faut jamais faire de compliment évaluatif (c'était vraiment magnifique, comme tu es jolie dans cette robe... ) mais uniquement descriptif (tu as posé cette note pile au bon moment, là je vois que tu as écrit un 6, on voit très nettement que c'est un 6...), rester neutre et petit à petit tu vas réaliser que l'enfant se congratule lui-même intérieurement alors que tu n'as finalement rien dit de bien intéressant... c'est bluffant comme ça marche et je n'ai commencé à le faire il y a une semaine. Je ne peux que te recommander de lire les livres de Faber et Mazlich et idéalement de suivre des ateliers pratiques comme moi.
A bientôt.

Et le problème ne fait que commencer. Le fait d'être impatient avec ses progrès, tout en atteignant les objectifs de l'école très vite aboutit à un déséquilibre.
On s'habitue à ne recevoir que des compliments, ou en tous cas obtenir la paix ( le compliment scolaire par excellence). Et pour éviter toute déception de soi on ne se confronte plus du tout à l'effort, ou peu.
Et rapidement on devient l'unique juge de ses progrès et plus aucun conseil ou critique n'est accepté. On est seul maitre à bord avec la notion que les autres se doivent de nous foutre une paix royale.
La seule condition tolérée pour progresser est un état d'excitation ou il faut obtenir les résultats très vite, soi même avec sa propre méthode, et en envisageant soi même le cadre et les objectifs.

Ce que j'ai essayé de mettre en place à la maison :
Déjà, accepter la frustration de l'autre en y mettant des mots : 
" ah oui, je vois que tu es déçue /en colère/énervée de ne pas arriver à atteindre ton objectif. Moi aussi ça m'énerve parfois de ne pas arriver à faire qqch comme je le veux!"

Essayer ensuite de discuter sur ce  que l'enfant pourrait mettre en œuvre pour approcher de son but la prochaine fois, donner une perspective.
Parler de ce que l'on a mis en place nous, pour y arriver 
" moi, quand ça m'arrive , j'essaie de trouver ce qui peut m'aider: un modéle/ de l'entraînement ( l'exemple du sportif qui doit nécessairement s'entraîner pour se dépasser marche Pas mal)"/ des outils..."

Mon plus jeune fils a été longtemps dans ce fonctionnement, piquant des crises quand il n'y arrivait pas à la perfection de suite, ou quand il fallait différer la réussite. Il a très vite arrêté de dessiner, dépité par le peu de ressemblance de ses œuvres avec la réalité...
Avec le temps, ça se tasse...son prof de batterie est même parvenu à lui faire remplir un tableau hebdomadaire où il devait noter chaque jour la durée de pratique de l'instrument...avec consignes de jouer au moins 6 jours /7, 20 minutes minimum. Je n'ai pas encore compris comment le prof a réussi ce tour de force, car ça a fonctionné, et le gamin joue maintenant sans qu'on soit obligé de lui dire et redire. ( jusqu'à quand?!)

La "sagesse" populaire du type "Paris ne s'est pas fait en un jour" peut résonner aussi pour certains enfants, ça rassure, on n'est pas tout seul à devoir vaincre son impatience, c'est l'adage qui le dit...

Je trouve vos conseils intéressants. Je vous en remercie.

LaGamoucheZébrée a écrit:Pour aller plus loin... Si tu peux, jette un oeil au chapitre sur les compliments dans les livres de Faber et Mazlich

Hillary a écrit:Je ne peux que te recommander de lire les livres de Faber et Mazlich et idéalement de suivre des ateliers pratiques comme moi.

Par quel titre commencer ?

Je n'ai pas lu tous les autres commentaires mais ce qui me vient c'est que déjà on ne dessine pas des chiffres. elle n'est pas en train d'essayer de dessiner mais d'écrire. écrire n'a pas le même enjeu, la même portée que le dessin. elle le sait. qu'elle s'investisse (pour l'instant trop car elle découvre) dans ce qui n'est pas de l'ordre de l'imaginaire mais du code (collectif) de lecture et bien je me dis que tu pourrais lui dire que c'est bien, qu'elle a raison de prendre cela au sérieux parce qu'elle grandit et qu'elle va intégrer la communauté de ceux qui savent écrire et lire. valoriser le fait qu'elle ait envie de bien faire ?

Je lui explique les émotions et ce que c'est que la colère (en tant que projection sur l'autre, c'est pratique pour lui expliquer pourquoi je me mets en colère aussi ), que ce qui compte n'est pas de gagner ou de réussir mais la persévérance.
J'ai quand même un prb récurrent : il veut s'auto-punir parfois et je dois lui expliquer que se punir ne change rien à la situation, que seul compte le fait d'évoluer en tenant compte justement de son erreur pour que cela n'arrive plus.

Cyril THQI a écrit:Je trouve vos conseils intéressants. Je vous en remercie.

LaGamoucheZébrée a écrit:Pour aller plus loin... Si tu peux, jette un oeil au chapitre sur les compliments dans les livres de Faber et Mazlich

Hillary a écrit:Je ne peux que te recommander de lire les livres de Faber et Mazlich et idéalement de suivre des ateliers pratiques comme moi.

Par quel titre commencer ?

Parler pour que les enfants écoutent, Ecouter pour que les enfants parlent.
Soit le livre, soit tu attaques les ateliers si tu n'es pas très "livre/manuel".

C'est un "sefl-help book" à l'américaine, donc moi j'aime pas les révisions de fin de chapitre et tout ça, mais c'est vraiment plein plein de bons conseils, pour tous les enfants, et encore plus pour nos zèbres. Une vraie boite à outils.

Sinon, mêmes méthodes, mais style de livre différent "Parents efficaces" de Thomas Gordon.

Faber et Mazlich ont aussi "commis" un excellent livre sur les fratries "jalousies et rivalités entre frères et soeurs".

Pour un petit enfant c'est possible aussi qu'il n'ait pas encore acquis le stade de développement psychomoteur suffisant pour reproduire, par un dessin par exemple, ce qu'il imagine dans sa tête.

Quand j'avais entre 2 et 3 ans, j'avais ce problème avec un jeu de construction en bois. Je poussais des hurlements de rage et de frustration quand ma maison s'écroulait pour la xième fois malgré le soin que j'apportais à la construire. On m'avait expliqué que mes mains n'avaient pas encore la  précision de celles d'enfants plus grands ou d'adultes et que ça viendrait avec le temps.

Même chose pour les dessins plus tard  à l'école maternelle; j'étais frustrée qu'ils ne ressemblent pas mieux à ce que je voulais représenter.

Je pense que c'est important  de dire à l'enfant que c'est normal à son âge de ne pas réussir directement ce que des plus grands (enfants ou adultes) arrivent à faire facilement, sinon il se demande pourquoi les autres y arrivent et pas lui.

Même avis que Lagamouche, Parler pour que les enfants écoutent...
Après si tu as plusieurs enfants j'apprécie beaucoup Jalousies et rivalités entre frères et sœurs et je pense suivre l'atelier dédié à l'automne prochain.

Ces ateliers c'est vraiment comme un cadeau qu'on m'offre, m'ouvrir les yeux, me relier à mes intuitions, me donner des outils concrets et qui surtout qui font "sens"...

Et rencontrer des parents avec les mm valeurs, c pas un bonus aussi?

Accepter cette exigence quand c'est possible, leur demander, chercher avec eux ce qu'ils trouvent imparfait (même si extérieurement ça paraît bien) ? qu'ils formulent ce qui les gêne pour trouver des pistes d'amélioration. parfois on est surtout frustré de ne pas trouver un moyen de progresser pour arriver à un niveau de "perfection", en réalité un niveau suffisant pour soi, à un moment donné, à cette étape.

Lagamouche, oui c'est un "plus" également de pouvoir échanger. Mon seul regret est que mon mari n'ait pas accepté de venir mais je ne désespère pas pour les ateliers en novembre... ça commence à faire son chemin pour lui et il est en demande de formations en CNV.

J'ai ce petit souci avec N°2 qui est assez proche en âge de N°1 (6 ans et 4.5 ans), et qui a donc tendance à situer son niveau d’exigence personnelle au delà de celui de son frère ainé (tant qu'à faire ). Les séance de dessins par exemple finissent rapidement en 3D son et lumière!

N'ayant pour l'instant pas la force de prendre le temps de tout poser et analyser, nous gérons ça instinctivement, non pas en le tirant "vers le bas" (= le forcer à se satisfaire d'un résultat qui lui paraît "NUL" selon ses mots), mais en lui disant que NOUS aimons ce qu'il a fait en l'état (= BIEN), mais qu'IL est libre de vouloir faire MIEUX, auquel cas c'est du bonus, et qu'il n'y a donc pas lieu de s'énerver. Par exemple on peut au contraire prendre le temps de finir un travail raté qui devient alors un brouillon pour la suite, etc.  En gros : valider le "BIEN" (travail fait sans trop d'effort "au pemier jet"), et encourager le "MIEUX" sous forme de satisfaction personnelle sans impératif.

Sans prétendre d'aucune façon que ça soit la bonne méthode, je vais d'ailleurs suivre ce fil avec intérêt.

Il y a un livre aussi lié à la pédagogie positive pour apprendre à "apprendre" je ne l'ai pas lu encore mais en ai entendu beaucoup de bien, je vais chercher le titre

de mon côté j'ai + souvent rencontré des enfants pestant parce qu'ils n'arrivaient pas à faire ce qu'ils voulaient que des enfants patient et posé prêt à répéter pleins de fois pour apprendre
l'écriture c'est une grande étape (même les chiffres) je retiens les conseils de la maîtresse de ma fille : on écrit au crayon de papier comme ça on peut gommer c'est moins frustrant que de rayer, atelier farine ou sur un plan de farine on s’entraîne à faire les formes des chiffres au doigt, mine de rien la tenue du crayon rajoute à la difficulté

Edit : en fait le livre est pour les grands mais je met quand même le titre ça peut toujours aider certains http://www.amazon.fr/Apprendre-Autrement-avec-P%C3%A9dagogie-Positive/dp/2212555342

http://apprendreaeduquer.fr/fille-senerve-quand-elle-ne-reussit-pas/

Salut ! Ma sœur était comme ça aussi quand elle était petite (j'ai une vidéo d'une de ces crise où elle a 7 ans je crois). A péter des câbles parce qu'elle avait l'impression de ne pas savoir dessiner. Il s'est avéré par la suite qu'elle a finit par dessiner bien mieux que moi.

anecdotique:

Sinon, en tant que personne qui n'a jamais compris ce que c'était un effort jusqu'à ce que je me mette à essayer de progresse en guitare il y a un an, j'ai noté que faire un historique de ma progression avait un côté motivant/gratifiant. Dans mon cas j'augmentais progressivement le tempo de chaque morceau joué, et je gardais pour chaque morceau l'historique des tempos auxquels j'avais pu les jouer. Dans son cas, peut-être pourrais-tu dater ses feuilles de chiffres, et lui dire "tu vois, ça c'est aujourd'hui, ça c'était il y a quelques jours : tu vois, tu progresses".

Bon courage. C'est bien que tu ne prennes pas ça à la légère