Pour les Bédéphiles - [Non je suis pas enrhumé !]

Sillage!!!!

SF très originale où tous les êtres peuplant l'univers sont dotés de pouvoirs psychiques sauf l'héroïne parce qu'elle est humaine.

J'aime surtout la créativité du dessin à inventer constamment de nouvelles morphologies corporelles.

Et globalement qd la bulle de texte prend la moitié de la case ou plus, ça sert à rien.

Et bien pour ma part, je vous conseille Craig Thompson, ce formidable dessinateur américain, et aussi bien son autobiographique Blankets (sous titré manteau de neige) que son exotique et ô combien magnifique Habibi(chéri en arabe pour ceux qui l'ignoraient, et je trouve ça tellement beau...) (deux gros pavés) Selon moi pour qui le dessin est la chose la plus importante ou presque, le trait, la maîtrise du pinceau, la finesse du dessin représente un idéal et une beauté indicibles.

Bon j'essaie de vous mettre des images. (vous verrez, ça vous donnera tout de suite envie !)

Blankets

Résumé de casterman: Drôle d’enfance pour Craig. Il grandit dans un cadre idyllique, celui d’une ferme isolée dans les bois du Wisconsin, où il cotoie biches, renards, ours, blaireaux… En revanche, la petite ville où il va à l’école est emblématique de l’Amérique profonde : repliée sur elle-même, violente, raciste. Une intolérance subie de plein fouet, à laquelle vient s’ajouter une culpabilité omniprésente entretenue par son éducation ultra-chrétienne. Lassé de l’autoritarisme de son père et des brimades vécues à l’école, Craig se réfugie dans le dessin, “plaisir frivole” dont s’efforcent de le détourner ses éducateurs. Son sentiment de culpabilité atteint son paroxysme lorsqu’il tombe raide amoureux de Raina, rencontrée dans un camp de vacances paroissial. Une passion qu’il parviendra tout de même à vivre jusqu’au bout… et qui lui redonnera goût au dessin, pour notre plus grand bonheur!










Habibi

Résumé de casterman: Vendue à un scribe alors qu’elle vient tout juste de quitter l’enfance, puis éduquée par celui-ci, une très jeune femme voit son mari assassiné sous ses yeux par des voleurs. Elle parvient pourtant à leur échapper et trouve refuge sur une improbable épave de bateau échoué en plein désert, en compagnie d’un enfant nommé Habibi.
Ensemble, dans des décors souvent nimbés de magie, ils vont grandir et vivre leur vie au sein de cet étrange endroit, en s’efforçant autant que possible de se protéger de la violence et de la dureté du monde, au rythme des contes, histoires, mythes et légendes racontés par la jeune femme…
Au fil de ce grand récit tour à tour onirique, érudit et sensuel, dans une capiteuse atmosphère orientale digne des Mille et Une Nuits, Craig Thompson livre un travail graphique d’une impressionnante sophistication, traversé par de multiples réminiscences issues des traditions sacrées chrétiennes et musulmanes.










Je ne peux que vous les conseiller, le dessin magnifique (surtout pour Habibi, on voit que Craig a progressé) deux histoires différentes mais tellement touchantes, une narration parfaite, les textes beaux, les cadres bien choisis... Enchanteurs. Je ne me lasse jamais de les relire.

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Il a pas trop de succès, ce sujet… Pourtant il reste plein de très bonnes BDs à conseiller, d'autant que jusqu'à présent, malgré une excellente sélection, peu de grands classiques ont été cités. Peut-être que ces deux problèmes ont la même origine, une sorte de snobisme qui fait qu'on a un peu honte d'aimer la BD, ou alors juste des trucs un peu pointus et si possible intellos.
Il faut dire aussi que c'est un fil « découverte », donc on peut être réticent à citer les trucs que tout le monde connaît, à priori.

En bon adepte de la demi-mesurette lâche et molle, je vous mets donc un semi-classique un peu intello, très connu mais pas forcément du grand public :
Les citées obscures, série de Schuiten & Peeters. En particulier les deux tomes ci-dessous. Il s'agit des deuxième et troisième dans l'ordre de parution, le premier (Les murailles de Samaris) est très bien aussi, les suivants sont pour la plupart sympathiques mais plus dispensables, je trouve. Schuiten est passionné d'architecture, et ça se voit dans son œuvre.

La fièvre d'Urbicande

Urbicande. Une ville altière, majestueuse, conquérante. Ses lignes d’une pureté sans pareille font l’admiration de tous ; peut-être sa splendeur en fait-elle la ville des villes, dans l’univers des Cités Obscures.

Pourtant, l’urbatecte Eugen Robick, l’un des grands artisans de ce rayonnement architectural, est insatisfait. La Commission des Hautes Instances, véritable gouvernement d’Urbicande, lui refuse l’aménagement dans la cité d’un troisième pont qui, prétend Robick, rétablirait un équilibre urbain gravement menacé. C’est dans ce contexte de tension politique et émotionnelle qu’un étrange objet fait son apparition sur le bureau de Robick : une structure cubique évidée d’origine inconnue, faite d’un métal apparemment indestructible, et qui commence lentement à croître et proliférer…

Plus de vingt ans après sa publication initiale, La Fièvre d’Urbicande n’a pas pris une ride. Un maître-album impressionnant de maîtrise, passionnant de bout en bout, et qui demeure, aujourd’hui encore, l’un des épisodes majeurs du cycle des Cités Obscures.

La tour

Solitaire dans un titanesque édifice qui ne semble avoir ni commencement ni fin, Giovanni Battista est attaché à une tâche étrange : remettre en permanence en état, rafistoler cet immense bâtiment dont les voûtes, les arches et les montants semblent toujours à la limite de la rupture ou de l’effondrement. Il est l’un des mainteneurs de la Tour, et peut-être bien son Guetteur, aussi… Mais le métier part à vau-l’eau. L’Inspecteur tant attendu, après une si longue attente, ne s’est toujours pas montré. Et des trépidations suspectes commencent à se faire sentir dans les entrailles de la construction. Aussi Giovanni, un matin, laisse-t-il sa tâche de côté et entreprend-il une longue descente en direction de la Base, afin d’en référer aux instances supérieures… La Tour, dont voici la nouvelle édition, est le fabuleux récit de l’exploration d’un univers déliquescent, une fable épique aux dimensions d’un édifice-monde, une échappée fantastique pleine de paradoxes, de simulacres et de faux-semblants. Magnifique de maîtrise, d’invention, de poésie, voici assurément l’un des plus beaux fleurons de la passionnante saga des CITÉS OBSCURES.

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Ekho !

Barbucci et Canepa sont mes dessinateurs de BD préférés

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Je complete 1 collection aux editions rombaldi c quasi introuvable
ya BDgest.com qui est pas mal

J'ignore si les amateurs sont encore là, je découvre ce sujet au hasard de mes pérégrinations forumesques, et je me permets de le déterrer car je voulais signaler quelques albums que j'ai trouvé vraiment remarquables :

Chateau de sable (Peeters)
Jolies ténèbres (Vehlmann et Kerascoët)
Dieu en personne (Mathieu)
3 ombres (Pedrosa)
Maus (Spiegelman) (2 tomes mais il existe une intégrale)

Ce sont des albums peut-être un peu expérimentaux/introspectifs mais chacun dans leur genre, ils font réfléchir, tantôt cyniquement, tantôt poétiquement, tantôt avec humour.

Je les ai signalés parce qu'ils sont peu connus et je trouve qu'ils mériteraient de l'être davantage.

Merci d'avoir déterré ce fil.

Un top pour moi :




Librement adapté de la légende des Nibelungen la BD présente l'enfance de Siegfried, fils des hommes et des dieux, élevé parmi les loups par le Nibelungen Nime.

Je m'y connais pas tant, mais j'en lisais quand j'en avais un accès gratuit. Donc mes références datent un peu...

-Combat ordinaire et Maus, j'ai lu et aimé!
-Y'a Persépolis aussi! J'adore !




- Là où vont nos pères (une BD qui est muette avec de belles illustrations)

Kenya a l'air vraiment cool!
j'ai beaucoup aimé Zarah's paradise (très dure), piano oriental (graphiquement j'adore, et l'histoire est très sympa) et SAGA ( ambiance intergalactique, rend dépendant: 5 tomes). l'arabe du futur, c'était cool aussi.
merci pour les titres !

Les dessins, l'histoire, l'humour, les alexandrins, la galanterie et de la piraterie

À bord d'un vaisseau turc, un coffre. Dans le coffre, un écrin, dans l'écrin, une bouteille, dans la bouteille, une carte, et sur cette carte... l'emplacement du fabuleux trésor des îles Tangerines !
Il n'en faut pas plus à deux fiers gentilshommes, fins bretteurs et rimailleurs, pour se jeter dans une aventure qui, de geôles en galères, les mènera jusqu'aux confins du monde.

Un extrait, de quoi se faire une idée :
http://www.bdfugue.com/de-cape-et-de-crocs-integrale-actes-t01-a-t02

tertium datur a écrit:J'ignore si les amateurs sont encore là, je découvre ce sujet au hasard de mes pérégrinations forumesques, et je me permets de le déterrer car je voulais signaler quelques albums que j'ai trouvé vraiment remarquables :

Chateau de sable (Peeters)
Jolies ténèbres (Vehlmann et Kerascoët)
Dieu en personne (Mathieu)
3 ombres (Pedrosa)
Maus (Spiegelman) (2 tomes mais il existe une intégrale)

Ce sont des albums peut-être un peu expérimentaux/introspectifs mais chacun dans leur genre, ils font réfléchir, tantôt cyniquement, tantôt poétiquement, tantôt avec humour.

Je les ai signalés parce qu'ils sont peu connus et je trouve qu'ils mériteraient de l'être davantage.

Je suis tombé sur Maus au lycée, j'avais 18 ans... La claque !

Moi je conseille Blacksad, une référence !



Mais aussi ratafia :

Bonjour à tous !

Merci d'avoir fait remonté ce fil !

Je rejoins les avis précédents sur :
- Blacksad : pour l'univers, l'ambiance polar, le dessin (notamment les mouvements), le rythme, bref une grande BD pour moi.
- De Cape et de Crocs : pour "les dessins, l'histoire, l'humour, les alexandrins, la galanterie et de la piraterie" comme le dit fort bien Saphira.
et puis aussi sur Maus, Persepolis : de vrais documentaires historiques, et pas seulement d'excellentes BD.

Dans la lignée des BD reportage, je conseillerais "Le Photographe" de Guibert, Lemercier et Lefèvre.


C'est l'histoire d'un photographe (Didier Lefèvre) qui accompagne une mission MSF en Afghanistan dans les années 80. La forme est un peu particulière car il s'agit d'un mélange de dessins et de photographies prises à l'époque par Didier Lefèvre lui-même. C'est très, très fort. En trois tomes.

Best-of d'un libraire BD:
Le scuplteur de Scott Mccloud. Une réecriture du Mythe de Faust ou on suit un scuplteur maudit par le destin qui va sacrifier l'année qui lui reste à vivre en échange de la capacité de modeler n'importe quel matériau. Sa nouvelle vie et le peu de temps qui lui reste suffiront-ils à faire éclater son talent au yeux du monde ?

Pacush blues de Ptiluc. Un concept philosophique (la création, le rapport à l'autre sexe, la peur de la mort, etc.) par tome, incarné par des rats dans le monde joyeux d'une décharge. La découverte de certains épisodes a été pour moi comme une grosse psychothérapie. Attention au bad trip, c'est parfois déprimant comme tout.

Berserk de Kentaro Miura. Un manga de dark fantasy d'une intensité telle que j'en ai des frissons chaque fois que je le relis. Une histoire de rage, de rédemption et de vengeance dans un monde horrible ou il ne fait pas bon vivre. Un dessin d'une précision hallucinante (sur les derniers tomes). Une histoire qui s'écrit depuis 28 ans. L'oeuvre d'une vie.

Locke & Key de Joe Hill. Un comics d'horreur en 6 tomes par le fils de Stephen King. Un manoir antique abritant des clés aux pouvoirs variés, des personnages travaillées auxquels on s'attache vraiment, un sens du suspense incroyable au point que vous allez acheter les 6 tomes d'affilée, le dessin précis et coloré de Gabriel Rodriguez.

Transmetropolitan de Warren Ellis. Comics cyberpunk déjanté en 5 tomes, on y suit Spider Jérusalem, journaliste émérite et misanthrope, chargé de retourner à "la Ville" afin de couvrir les prochaines élections présidentielles. Invention géniales telles que le pistolet laxatif, réflexion engagée sur la notion de Vérité, graphisme dynamique et vivant pour un monde futuriste pas si lointain du notre, c'est un must. Et vous ne pourrez qu'admirer cet enfoiré de Spider Jérusalem et son combat quotidien.

Didier Barcco, plaisir d'offrir, fierté de vendre. Par le peu connu Monsieur le chien (c'est un blogueur, ces gens-là sont bizzares). Didier Barcco est une espèce de croisement improbable entre Largo Winch, Rahan et ManvsWild qui aurait dédié sa vie au petit commerce. Et en l’occurrence, il est appelé à Chateauroux afin de relancer entrepreneuriat local gontre la grande distribution des méchants chinois. Troisième degré recommandé !

Bon je continuerais à poster au fur et à mesure parce que j'en aurais pour des heures.

Grand consommateur de Bd, voici une petite liste des albums et auteurs que j'affectionne et vous conseille :
- MAUS, Art Spiegelmann (il a été cité plusieurs fois, mais vraiment, c'est à lire)
-Un Certain Cervantès, Christian Lax
- Le Rapport de Brodeck, Larcenet
- S'enfuir, Guy Delisle
- Le Blog de Frantico, Frantico
- Quartier Lointain, Jiro Taniguchi
Gotlib, Riad Sattouf, Tronchet, Tardi, Lewis Trondheim, Franquin, Franck Margerin...
Bonne lecture !

Le début de La Grande table critique de ce jour était vraiment bien, je recommande :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-critique/bd-lapinot-par-toutatis-de-lewis-trondheim-le-bestiaire-du-crepuscule-de-daria-schmitt-2858019



http://bdzoom.com/178212/meilleures-ventes/trondheim-cuisine-son-«-lapinot-»-a-la-gauloise/

Oyé bonnes gens, la leçon inaugurale de Benoît Peeters hier au Collège de France est en ligne.


Environ un tiers temps sur son parcours (enfance avec son collègue et ami Schuiten, études de philo, travail autour de l'oeuvre de Hergé, etc.) et deux tiers temps de survol de l'histoire de la BD (supports, courants, publics, etc. ). La transition est vers 22'30 pour les plus pressés. Je me réjouis de son cours d'un semestre sur "La poétique de la BD".
https://www.college-de-france.fr/chaire/benoit-peeters-creation-artistique-chaire-annuelle

Topsy Turvy a écrit:Le début de La Grande table critique de ce jour était vraiment bien, je recommande :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-grande-table-critique/bd-lapinot-par-toutatis-de-lewis-trondheim-le-bestiaire-du-crepuscule-de-daria-schmitt-2858019



http://bdzoom.com/178212/meilleures-ventes/trondheim-cuisine-son-«-lapinot-»-a-la-gauloise/

mais tellement !!!! Lewis, je t'aime. Epouse moi.