Un troupeaux de zèbres...? Comme quoi ? :)

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Message par Toxygene Sam 29 Nov 2014 - 21:37

Bonjour les zèbres,

J'ai fini le fameux livre " trop intelligent " pour être heureux en 6h. Et me voici. Après quelques recherches.
J'ai eu l'impression de lire l'histoire de ma vie au travers de ces lignes.
Les échecs, ce sentiment d'être étrange, ces choses inexplicables, le ptit vélo dans la tête qui continue et continue et continue.

J'ai été testée enfant et déclarée surdouée, j'ai sauté une classe et puis... et puis plus rien. Juste un saut de classe histoire de dire et aucune prise en charge.

Je me suis retrouvée dans la jungle des gamins, ne comprenant rien, me faisant rejeter en plus d'avoir d'énormes soucis familiaux à côté.
J'ai alors grandi avec un mode survie dans la vie des autres "humains" comme je dis souvent et un autre mode survie dans ma propre vie perso.
L'impression de vivre dans deux mondes parallèles complètement déconnectés l'un de l'autre mais que je devais déjà gérer très tôt. En plus des questions, des sujets qui me préoccupaient de plus en plus et auxquels les profs me répondaient simplement " c'est plus tard dans le programme " . Jamais vu au programme ou tout juste survolé histoire de... J'ai fait une phobie scolaire à mon entrée en 5ème, une année par correspondance qui n'a fait que m'enfermer dans ma bulle. Je suis devenu geek. Pas de jeu, mais d'internet. Collée dessus du matin au soir. Et puis... la boulimie est arrivée. Je ne faisais aucun cours mais passait mon temps sur internet, google, mon ami m'en a bien plus appris.

Année de 4ème catastrophique, j'ai commencé à séché et mon parcours d'enfant surdoué s'est vraiment dessiné. J'ai complètement abandonné les cours, venant à un cours sur 40, ayant de bonnes notes aux évaluations alors que je n'étais pas là mais je comprenais tout. tout était si long et ennuyeux là bas. Résultat sur les bulletins " moyenne non significative " . Les autres élèves hésitaient entre m'appeler l'intello et la rebelle. Beaucoup étaient jaloux, beaucoup ne m'aiment pas, beaucoup se moquaient. Jusqu'au jour de mes 18 ans. J'ai déposé ma démission du lycée et j'ai commencé à travailler. Travailler étant un grand mot car impossible de supporter le boulot. La hiérarchie, les autres, ces autres qui quand on leur donne une règle l'exécute et la prenne comme s'ils jouaient leur vie. Beurk. Alors j'ai démissionné. Démissionné. Démissionné.

La seule chose que je voulais c'était être flic. Alors j'ai suivi ce bel objectif, je l'ai tenu. Et j'y suis arrivée. Les débuts ont été géniaux, je me suis retrouvée dans tout ce que j'aimais, aider les autres, servir des causes, être en équipe, entourée, je me levais le mati avec la banane pour la première fois de ma vie... Et puis...
Et puis dans la police quand vous êtes une femme, jeune, et trop intelligente, les hommes veulent en premier tous vous sauter et puis vient l'ère où ils se sentent déstabilisés et vous détestent. J'ai donc eu le droit à du harcèlement moral pendant plus d'un an. A me faire louper l'obtention de mon grade supérieur de trois points, à m'empêcher d'avoir la moindre petite formation, à me faire des réflexions en permanence, être traitée de tout et j'en passe... Je lisais des manuels de psychologiques, j'étais donc hautaine. Quand je parlais d'autres sujets que pipi, caca, popo, les collègues ne m'écoutaient même plus et hop, on ne me parlait plus... Burn out. J'ai tellement été déçue et dégoûtée que je me suis dit que c'était forcément de ma faute, si tout le monde me voyait comme ça c'était forcément moi la nulle. J'ai collé plus d'une fois le canon glacial contre mon front, voir si je ressentais encore ce mouvement automatique de recul à cause de la peur... Et... rien. Je n'avais plus peur. Le canon de mon flingue de me faisait même plus peur. Il était devenu peut-être le seul échappatoire qu'il me restait. Je n'ai rien fait. Par peur, je sais pas. Mais je ne l'ai pas fait.

Arrêt maladie de 9 mois. J'ai demandé une mutation et surprise... les collègues dans l'autre service ne sont pas du tout pareil. Je suis en police scientifique actuellement. Ca n'était pas ce que je voulais, je n'ai pas eu le choix. Beau boulot mais énormément d'administratif, de paperasse et d'enfermement au bureau... L'ennui est revenu, la déception... Moi ce que je voulais c'était un poste beaucoup plus haut, un métier où je puisse m'occuper de vrais problèmes: Les mineurs, le trafic d'humains, la prostitution, c'est ça que je voulais. Mais ça ne restera qu'un rêve, comme beaucoup de choses dans ma vie. Je passe ma vie à fantasmer. Et lorsque je suis à deux doigts d'avoir ce fantasme à ma portée, tout s'effondre et je reste là, comme une enfant devant un rêve qui vient de se faire piétiner... J'ai trouvé un poste d'agent de sécurité dans un palace parisien, il ne me reste plus qu'un entretien à passer pour entre en poste après 3 autres entretiens. Trouverais-je ma place dans ce monde ou le luxe et l'image sont omniprésents et me débectent... Bonne question. J'ai peur. Je me pose 20 000 questions. Mais vous le savez autant que moi, une fois la déception arrivée, il est rare qu'elle s'efface.

Autre truc qui me ronge, j'analyse tout. Je décortique la moindre chose. Je suis dans le métro et voilà que je me mets à compter le nombre de gens présents dans la rame, ceux qui paraissent bizarres, qui, en fonction des expressions qu'ils ont sur le front ont l'air souffrants ou heureux. j'épie la moindre chose. Ca ne m'avance à rien. Mais je le fais. Sans cesse. Pour tout.

Je n'ai jamais vraiment été heureuse en couple car j'ai toujours vu toutes les failles possibles de l'autre. Et j'ai toujours connu le dénouement avant la fin. Je prends vite le dessus sur l'autre, sans le vouloir. Mais j'ai toujours l'ascendant. Et ça me gonfle.

J'ai comme des prémonitions parfois. J'ai des images qui arrivent soudainement et hop, voilà que ça arrive en face de moi. Hasard ou réalité?

J'ai du mal à m'entendre avec les gens ou tout du moins je suis vite déçue. J'ai l'impression que les gens ne prennent pas le temps de s'intéresser aux autres.
Ils sont tous lobotomisés devant cette putain de télé qui intoxique les gens avec ces infos à la con. Je vis chaque injustice comme une oppression.
Je m'intéresse énormément au nouvel ordre mondial etc... et tout ce que j'y découvre me rend dingue, blasée, je n'arrive pas à être heureuse dans un monde autant en destruction... Je n'ai plus envie de me lever le matin et de faire comme si rien était. Les gens me paraissent si bêtes. Des moutons. Et je reste là, seule, au milieu de la masse, à voir tout ce qui ne va pas, tandis qu'ils parlent tous du nouveau jean à la mode et de l'émission de télé réalité qui est " trop cool " ...

Je n'arrive pas à vivre l'instant présent. Je n'arrive pas à être heureuse dans l'instant mais dans le souvenir. Il n'y a que quand je me souviens que je me sens bien. Que je me dis que c'était cool. Pareil pour les sentiments, plus le temps passe moins je ressens le sentiment d'être heureuse, fière ou autre... J'ai l'impression d'être anesthésiée. Alors je souris et je rigole car les gens ne cherchent jamais plus loin qu'un sourire... L'angoisse et le stress font partie intégrante de ma vie. Avant je les contrôlais mais je n'y arrive plus trop. Pourtant on me dit grande gueule, sur de moi, pleine d'humour et de vie mais à l'intérieur c'est tout vide, plein de questions sans réponse et... il faut avancer avec ça, sur le grand chemin.

Et puis ce weekend j'ai fait un tour à la fnac, rayon psychologie, ce bouquin était en face de moi. Il m'a interpellée. Il y en avait d'autres mais c'est celui là que j'ai pris.
6h après il était fini. 6h après j'hallucinais. 24h après me voici...

En recherche de réponses, d'aide, d'autres personnes avec qui partager tout ça, des personnes pour devenir des amis, des personnes pour me sentir normale...

Existez-vous réellement ?




Kelly.


Dernière édition par Toxygene le Dim 30 Nov 2014 - 13:33, édité 3 fois

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Message par valerian Sam 29 Nov 2014 - 21:50

bienvenu a toi !

rassure toi on est tous sur un chemin qui parfois, mène a un mur qu'il faut apprendre a escaladée !

au plaisir Cowboy
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Message par Samarus Sam 29 Nov 2014 - 22:27

Bonjour,
Bienvenue à toi
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Message par Ardel Dim 30 Nov 2014 - 13:12

Bienvenue, Toxygène ! cheers

Hey, si on est plusieurs à la partager, ce n'est plus de la solitude que ça s'appelle. Plutôt un machin comme de la complicité, ou de l'amitié, ou de bons moments. Et tant pis si le chemin de traverse devient de plus en plus bizarre Wink
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Message par calisto Dim 30 Nov 2014 - 14:18

Bonjour Kelly,

très intéressant ton pavé. Il y a plusieurs propositions comme quoi "policier / détective" est un bon métier pour un HP, mais visiblement l'environnement de travail n'est pas adapté pour quelqu'un qui pense trop.

Toxygene a écrit:Autre truc qui me ronge, j'analyse tout. Je décortique la moindre chose. Je suis dans le métro et voilà que je me mets à compter le nombre de gens présents dans la rame, ceux qui paraissent bizarres, qui, en fonction des expressions qu'ils ont sur le front ont l'air souffrants ou heureux. j'épie la moindre chose. Ca ne m'avance à rien. Mais je le fais. Sans cesse. Pour tout.
N'as tu pas pensé à aller voir du côté de la DGSE ou de l'ANSSI ?
Un profil comme le lien peut les intéresser je suppose.

Toxygene a écrit:
Je n'ai jamais vraiment été heureuse en couple car j'ai toujours vu toutes les failles possibles de l'autre. Et j'ai toujours connu le dénouement avant la fin. Je prends vite le dessus sur l'autre, sans le vouloir. Mais j'ai toujours l'ascendant. Et ça me gonfle.
Rassure toi tu n'es pas la seule. Habituellement, avant de sortir avec quelqu'un je sais déjà pour quelle(s) raison(s) on va se séparer. Il me faut beaucoup de temps pour prendre la décision de m'engager avec quelqu'un, ce n'est pas forcément une bonne chose (suivant ce que l'on cherche).

Toxygene a écrit:
Je n'arrive pas à vivre l'instant présent. Je n'arrive pas à être heureuse dans l'instant mais dans le souvenir. Il n'y a que quand je me souviens que je me sens bien. Que je me dis que c'était cool. Pareil pour les sentiments, plus le temps passe moins je ressens le sentiment d'être heureuse, fière ou autre... J'ai l'impression d'être anesthésiée. Alors je souris et je rigole car les gens ne cherchent jamais plus loin qu'un sourire...
Les sentiments c'est surfaits, ça fait vendre les marchands de bonheur mais on peut vivre sans.

Toxygene a écrit:
Existez-vous réellement ?
Il semblerait que oui.

calisto

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