Choses diverses et variées que vous voulez partager !

On peut voir la honte comme la peur de l’isolement, la peur de ne plus être en relation.

Pour mettre au jour le sentiment sous jacent de honte, on peut se poser cette question :
« Y a-t-il quelque chose chez moi qui ferait que, si d’autres le savaient ou le voyaient,
je ne mériterais pas d’être en relation avec eux ? »

Les seules personnes qui n’éprouvent pas de la honte sont celles qui sont incapables d’empathie ou de relation humaine.

La honte. Moins on en parle, plus on la ressent.

Ce qui est à la base de cette honte, c’est une atroce vulnérabilité.
Cette idée que, pour pouvoir entrer en relation avec les autres, nous devons nous montrer tels que nous sommes,
vraiment tels que nous sommes.

Il y a les gens qui croient réellement en leur propre valeur. Ils ont un fort sentiment d’amour et d’appartenance.
Et il y a ceux qui ont du mal avec ça.
La différence entre les deux catégories, c’est que ceux qui on un fort sentiment d’amour et d’appartenance
pensent qu’ils méritent l’amour et l’appartenance.
La chose qui nous prive de relations humaines est notre peur de ne pas mériter ces relations.

Les gens qui on un fort sentiment d’amour et d’appartenance sont des gens sans réserves,
qui vivent avec le sentiment profond de leur valeur.
Ce qu’ils ont en commun c’est un sens du courage. Le courage d’être imparfaits.
La définition originelle du courage, c’est raconter qui nous sommes de tout notre cœur.
Ces gens ont la compassion nécessaire pour être gentils, tout d’abord avec eux même, puis avec les autres.
Il semble que nous ne pouvons faire preuve de compassion envers les autres
si nous sommes incapables d’être gentils envers nous même.
Le noyau dur, c’est qu’il sont en connexion avec les autres de par leur authenticité.
Ils étaient disposés à abandonner l’idée qu’ils se faisaient de ce qu’ils auraient du être
de façon à être qui ils étaient, ce qui est un impératif absolu pour pouvoir entrer en relation avec les autres.
Ils adoptent complètement la vulnérabilité. Ils croient que ce qui les rend vulnérable les rend également beaux.
Ils ne disent pas que la vulnérabilité est inconfortable ni qu’elle est atroce comme le pensent les gens qui n’ont pas le sentiment de leur propre valeur, mais que la vulnérabilité est nécessaire.
Ils parlent de la volonté de dire « Je t’aime » le premier, la volonté de faire quelque chose lorsqu’il n’y a aucune garantie de réussite.
Ils sont prêts à s’investir dans une relation qui pourrait marcher ou pas. Ils pensent que c’est essentiel.

La vulnérabilité est au cœur de la honte et de la peur et de notre problème d’estime de soi.
Mais il semble que ce soit aussi la source de la joie, de la créativité, du sentiment d’appartenance, de l’amour.

Pourquoi la vulnérabilité est-elle un problème pour certains (la majorité) et pas pour d’autres ?
Nous vivons dans un monde où nous sommes vulnérables, et la manière de traiter ce problème,
c’est que nous anesthésions la vulnérabilité.
Le problème, c’est qu’on ne peut pas anesthésier ses émotions de manière sélective.
Quand on anesthésie la vulnérabilité, on anesthésie aussi la joie, la gratitude, le bonheur.
Nous nous retrouvons malheureux, nous cherchons un but et un sens à nos vies,
nous nous sentons vulnérables et nous plongeons dans le chocolat ou l’alcool.
C’est un cercle vicieux.

L’autre chose que nous faisons pour vaincre la vulnérabilité, c’est de rendre certain l’incertain.
C’est une manière de se décharger de la douleur et de l’inconfort.

Nous perfectionnons tout, mais ça ne marche pas.
Nous voulons être parfaits et nous voulons rendre parfaits nos enfants.
Mais notre rôle, c’est de leur dire : « tu n’es pas parfait, tu es conçu pour avoir des problèmes, mais tu mérites d’avoir de l’amour et d’être parmi nous. »

Nous aimons croire que nos actions n’auront pas de conséquences sur les autres.
Nous faisons ça dans nos vies personnelles et au travail. Mais il y a une autre voie.
C’est de se montrer vraiment, de se montrer vulnérables, d’aimer de tout notre cœur même s’il n’y a aucune certitude, et ça c’est vraiment dur. Et de s’exercer à la gratitude et à la joie.

Le plus important, c’est de croire que nous sommes bien comme nous sommes.
Si nous éoutons la petite voix qui dit ça, nous arrêtons de hurler et nous commençons à écouter,
nous devenons plus gentils et plus doux avec nous même et avec notre entourage.