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Je crois aussi que dans l'absolu, on n'a pas besoin d'amis.
Je veux dire qu'on peut être tranquille avec soi, dans sa solitude, et être bien. Ça s'apprend aussi.
Mais que parfois, ça nous tombe dessus. Et à ce moment là, ce n'est pas d'amis abstraits dont on a besoin, mais de telle ou telle personne, pour les sentiments qu'elle nous inspire.

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Ça ne veut pas dire ne communiquer avec personne, ne pas échanger, ne pas être attaché, mais d'une manière différente - plus commune.
Et si tu as tes propres intérêts/passions, c'est plus que gérable, et même agréable.
J'imagine que tu dois savoir ce que c'est de se sentir un peu seule avec les autres... pas très agréable, plombant. On se sent bien moins seul avec soi (si on s'aime un minimum).
De toutes manières, on n'éprouve pas de l'amitié sur commande.

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Je crois prendre ce que tu ressens Kasconaute; je partage un peu le même problème. Enfin je crois, parce que dans mon cas le problème ne tient pas tant aux autres ou à moi; pas même à notre capacité à se rejoindre intellectuellement. Il tient plutôt au fait que je n'ai pas le même rapport au autres que les autres justement. Dans ce qui fait le fonctionnement et le liant de la vie en société il n'y a pas grand chose qui ait été "écrit" par quelqu'un comme moi. Personnellement je me passerais facilement du "bonjour" et du "ça va", je me passerais bien aussi des repas organisés pour "garder le contact" et où on se creuse pour honorer nos invités et qu'ils nous gardent leur bon souvenir un an de plus. Il me suffit de savoir que les gens que j'aime existent, touchent le même sol, et respirent le même air que moi. Il me suffit de me taire ou de dire des conneries, pourvu que je sois en confiance. Pour l'"intérêt" intellectuel, reste internet et les livres, et même si j'aimerais parfois partager mes élans secrets, je ne me sens pas si seule.
Seulement ça ne marche pas comme ça. Il faut rajouter des litres et des litres de sauce pour faire glisser les relations, au point que c'en est écœurant.
Alors moi aussi il m'arrive, pas de perdre des amis, mais que des relations agréables se détournent de moi parce que j'ai manqué à mes devoirs ou que j'oublie d'appeler de loin en loin pour prendre des nouvelles; ou parce que ça se voit que je prends sur moi pour tout ce cirque (et ça, ça fait pas très plaisir).
Croyez que je finirai ermite?  

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