Voyage dans ma bulle

Ma bulle n’est pas ronde. Elle n’est pas lisse non plus. Ni fragile. Ni faible. Malgré son apparence. Malgré sa transparence. Ma bulle vole et vogue. Elle suit les courants. Et les contre-courants. Elle se pose et rebondit. Manque éclater puis repart. Plus belle. Plus forte. Elle franchit les obstacles en volant. Parfois en roulant par-dessous. Elle m’entraîne et m’étreint. Me protège. M’expose. Elle me permet de voir le monde. M’en isole parfois. Elle est ma peau. Elle est mon âme. Elle est moi.

Je suis une bulle dans le ciel immense, comme un funambule mon corps se balance...

On naît quand on est. Être ou ne pas naître. Telle est ma vérité. Je suis restée en gestation de longues années. Foetus inachevé. Les chromosomes en vrac. La vie en construction. La naissance est une révélation. 9 mois planqué dans l'utérus. 9 mois de cohabitation forcée. Personne ne le connaît cet être mystérieux. Masqué par de la peau. Des membranes. Invisible. Omniprésent. Puis il paraît. Dans le sang et la sueur. Les cris et la douleur. On le pose sur le ventre de sa mère. Qui l'observe. Le découvre. L'englobe. Le rassure. Cette naissance est aussi une mort. La mort de tous les autres bébés qui vivaient dans l'imaginaire des parents. Tous disparaissent quand arrive l'Être. Puis on s'apprivoise. On se dévisage. On s'apprend. Dans l'amour et l'angoisse.
Je suis née à 29 ans. J'ai vécu planquée derrière ma propre peau. Des membranes opaques. Invisible à mes yeux. Et je suis née. Seule. Pas de ventre accueillant. Aucun regard bienveillant. Je suis née sans bruit. Baignant dans mon sang et ma sueur. Mes cris sourds et ma douleur. J'ai accouché de moi. Un jour d'avril pluvieux. Je me suis rencontrée. Celle que j'étais a disparu. Depuis je m'apprivoise. Je me découvre. Je me dévisage. Je m'apprends. Dans l'angoisse. Avec une pointe d'amour. Parfois. Quand j'y parviens.

Bonjour zeepbel, comment as-tu fait pour naitre ? Ou, si tu préfères, qu'est-ce qui t'a fait naitre à 29 ans ?

Bienvenue.

Je veux vivre quand même
En sachant que mourir est mon seul avenir

A peu près tout le monde est dans le cas, non ?

Mais tu n'as pas répondu à la question de savoir ce qui a provoqué ce changement.

Je suis folle. Ou je le deviens. Ma peau n'est plus ma peau. Je veux l'arracher. La brûler. La calciner. Ma tête me fait la guerre. Guerre d'usure. Psychologique. Chaque nuit elle se bat. M'empêche de dormir. Fait tourner des idées. Des images. Des pensées. Aussi noires que le ciel derrière la fenêtre. Le ciel je peux le cacher. Je tire les rideaux. Il n'existe plus. Mais ce noir en moi. Cette noirceur moite qui m'envahit. Je la vois. Je la sens. Je la vis. Elle est moi. Moi, sans avenir. L'hôpital. Ou le cimetière. Voici mes choix.
Puis une lueur un jour.  Un espoir. Il existe peut-être un endroit pour moi. Une troisième option. Une issue cachée. La sortie de secours. Je fonce. Malgré ma peur. Si elle était fermée ? Ou si derrière il n'y a que le vide ? Au point où j'en suis... j'y vais.
Psy. Bonjour. Je suis ici pour savoir. Si je suis folle ou différente. S'il existe une norme dans mon étrangeté. S'il me reste un espoir. Ou si tout est perdu. On me teste. On me mesure. On me jauge. On me range dans une case. Je ne suis pas folle. Ou peut-être que si. Mais d'une folie normale. Normalisée. Quantifiée. Je suis hors normes. Mais pas malade. Je ressors rassurée. Respire à nouveau. Quelques minutes seulement. Puis de nouveau l'angoisse. Ca ne se soigne pas. Ne se guérit pas. Il faudra vivre avec. Mais vivre je ne sais pas faire moi. Je sais survivre au mieux. Et encore. Pas toujours.
Pendant des mois j'apprends. Ou du moins j'essaie. De me connaître. De m'apprivoiser. Je m'envole et retombe. Rebondis. Des abîmes les plus sombres aux plus hauts sommets. J'avance. Puis repars en arrière. Je me métamorphose. Je sens que je grandis. Mais face à mon miroir une énigme subsiste. J'ignore toujours qui je suis. D'où je viens. Le masque est tombé. Je devrais me reconnaître. Enfin. Et pouvoir me sourire. Mais dans le miroir c'est une inconnue qui me regarde. Vaguement familière. Elle est cette autre moi qui a vécu ma vie. Celle d'autrefois. Planquée derrière son masque au sourire permanent. Polie. Lisse. Aimable. Conforme. Je ne la reconnais pas. Mon passé n'est pas le mien. C'est le sien. Mon avenir est un mystère. Mon présent un miracle. J'ignore comment je tiens debout.
Je suis née à 29 ans. J'ai reçu de la vie la pièce qui me manquait  Terminer le puzzle de mon identité. Mais ce puzzle ne me ressemble pas. Et cela me plonge dans un néant sans fin. Je sens qu'il est temps pour moi de lutter. Vivre ou mourir. Exploser en mille morceaux l'image dans le miroir. Ainsi peut-être pourrai-je me réparer. Me recoller. Me reconstruire. Comme avant. Mais différemment. Prendre les pièces du puzzle et faire un nouveau dessin. Un qui me ressemblerait enfin. Dans lequel je me reconnaîtrais. Une sorte de miroir. Une photographie. Qui me montrerait enfin qui je suis. Moins carrée. Moins droite peut-être. Moins conventionnelle. Moins acceptable. Moins aimable. Mais tellement moi.

Comment est-ce que tu peux penser que tu tiens à moi, si moi-même j'y tiens pas ?
Pourquoi tu dis que tu m'aimes alors que moi-même je me déteste ?

Toi. Bulle à toi.
Toi. Sortir vers toi.
Toi. Bienvenue à toi.

zeepbel a écrit:Comment est-ce que tu peux penser que tu tiens à moi, si moi-même j'y tiens pas ? Pourquoi tu dis que tu m'aimes alors que moi-même je me déteste ?

On peut aimer quelqu'un qui se déteste, je ne trouve pas ça du tout contradictoire.

Il faut du temps pour apercevoir une amie dans le miroir
Pour oser se voir sans se mentir et sans fard

Zeebpel,
Ce que tu écris me touche profondément, c'est tellement clair dans tes errements, tes questionnements, tes buts, tes sensations...
Tout ça avec une poésie fragile, aussi fragile que les parois de ta bulle, mais forte de ce que tu es déjà ...

~ bulle ~ peau ~ fœtus ~ membranes ~ puzzle ~ miroir ~ néant ~ angoisse ~ respire ~ espoir ~

Vibrations... ♥

coeur

Je ne suis que le brouillon de moi. 578 fois raturé. 579 fois recommencé.
Imparfait. Perfectible. Je cherche la notice. Le mode d’emploi.
Pas de photo. Pas de boite. Pas de modèle à imiter. Des erreurs à corriger.
Baffes après baffe. De prise de conscience en prise de risque.
De perte de poids en prise de tête.
J’avance à tâtons.
Je cherche dans le noir.
Quand me trouverai-je ? Et comment je saurai...

Sept vies. Si j’étais un chat, je serais déjà morte.
Combien de fois m’a-t-on déjà tuée puis rendue à la vie ?
Mon cœur saigne sous la peau tatouée de cicatrices. Invisibles.
Sensibles.
J’ai le cœur en bazar. Le corps en morceaux. Et tant de souvenirs qui me plombent la tête.
Prise dans un étau.
J’ai cent ans. J’ai mille ans. L’âge du monde et le poids de la terre.
Vieillarde pliée sous le poids des années.
Je relève la tête. Encore une fois. Allez.

Bonsoir, plus d'idées donc pensées :
Est ce qu'on naît avec une personnalité prédéfini ? Est-on à la recherche de nous même, un point précis ? Ou est-on simplement dans une recherche de fragments de ce qui nous constituera...
Changer, changer, changer... mais après ? En quoi, en qui ? Puis pourquoi ? Si c'est pour rechanger après...
[...]

Quand on a passé des décennies planquée derrière un masque.
Qu'un jour on découvre qu'on nous a menti. Je ne suis pas celle que je pensais être. J'étais une autre. Elle vivait à ma place.
Cette autre disparaît. Soudain on l'exècre. On la jette. On l'enterre. Sans hésitation. Mais il n'y a rien à mettre à la place. Que du vide. Du vide à l'infini. Plus de passé. Un présent mort. Puisque je me suis tuée sans remord. Et que je ne sais par quoi me remplacer. Je ne suis personne. Je suis morte quand je suis née. Je meurs un peu plus chaque jour.

Cesse ce tourbillon auquel tu ne donnes aucune fin.
Remonte à la surface, la clarté et si près de toi.
Au dessus de ton océan les rayons du soleil qui viendront réchauffer ta peau.
Acceptes de sortir la tête de l'eau.
Tu es et tu seras toujours. Rien n'a changé tu es toujours la même personne.
Tu es né surdouée. La seule chose qui change c'est que tu le sais maintenant. Tu n'as justement plus à changer. Tu es ce que tu es. Etre surdouée c'est être ce que tu es.

Je suis un vieux disque. Je tourne sur la platine dans une gigue sans fin.
Parfois le saphir se coince dans un profond sillon. Le disque est rayé. Trop de mauvais traitements. Pas assez d'attention. Déposé n'importe où. Laissé en des mains peu soigneuses. Les miennes parfois. Malmené. Abîmé.
Alors la rengaine se répète. Un mot. Une phrase. Qui tourne en rond. Rebondit. S'arrondit. Jusqu'à devenir un rythme. Une mélodie. Une musique presque. Une étrange mélopée. Hypnotique. Soporifique somnifere. Qui envahit la pièce. Les oreilles. Le crâne. Elle frappe comme un marteau contre le mur de ma vie. Elle alanguit. Endort. Déprime.
Dépression.
Il y a ceux qui écoutent le bruit. Y trouvent un certain plaisir. Comme le ronron d'un chat. Cela les apaise. Ils oublient leurs propres notes. Étrangement.
Les autres attendent. Ca finira bien par passer. Le saphir sortira du sillon. Il faut laisser faire le temps.
Et il y a toi. La main qui s'est tendue vers mon bras. A soulevé le saphir doucement. A interrompu le cercle infini de mes pensées. Pour le déposer ailleurs. Où il peut de nouveau avancer.
La mélodie reprend vie. Elle raconte à nouveau une histoire. Elle me semble jolie à écouter.
Merci à toi. Il a suffi de peu. Un geste. Tes mots.

il y a autant d'intelligence en toi qu'il y a d'amour, il y a autant de pensées qu'il y a de lumière
acceptes de voir vraiment sans culpabilité ou gène ce que tu caches si précieusement près de ton coeur

ce matin

Rencontre de la glace et du feu...

Docteur.
Salle d’attente.
Mon corps se déglingue. Il veut me dire quelque chose. Je ne le comprends pas.
Je m’en vais l’assommer à coups de médocs. Pas possible d’être buté comme ça.
Examen. Description des symptômes. Des mots bien savants et incompréhensibles pour éloigner de moi cette douleur. La rendre rationnelle. Scientifique. La couper de mes émotions. La couper de moi. Je ressors blindée de prescriptions, de mots à mettre sur mes maux. Je suis sauvée.
Je sais pourtant. Que la douleur qui me tue la tête vient du coup de massue reçu l'autre jour. Que mon bras engourdi est celui que j’ai cru m’arracher en faisant certains choix.
Mon corps se bloque. Refuse de bouger. Il peine même à respirer. Il tousse. Crache. S’étouffe. Râle. Essaie d’expulser tout ce mal que je tais. Il vire au rouge, au douloureux, au mal. Il refuse même de dormir.
Je me cache quelque chose que mon corps veut me dire.

La déprime peut parfois être une amie attirante c'est une source d'inspiration infinie.
Il n'y a pas de limite dans la déprime tu trouveras toujours quelque chose à exploiter.
La douleur est une sensation de la vie. Tout est vie. Même le néant.

Tu sais ce que ton corps essaie de te dire car tu sais que tu es dans tout.
Tu connais chacune de la moindre de tes cellules. Chaque pensée de tout ton être. Tu sais que personne ne saura mieux que toi.
Cesse de regarder autour. Cesse de chercher autour. Regarde dans toi.
Il n y a que toi.

Ce que tu imagines tu le crées. Méfies toi de la loi de l'attraction.
Si tu es si bonne manipulatrice renverse la et utilise la pour ton propre désir.

Ce que je veux dire c'est qu'en ne te concentrant que sur ce qui te fais mal tu ne sors pas de cette ambiance. La déprime est parfois attirante.
Je suis sure qu'au fond de toi tu connais tes limites mais surtout tes capacités. Tu sais ce que tu es.
Dans un de tes posts tu avais l'air de dire que tu savais controler certaines choses. Alors utilise cette capacité pour toi. Ne laisse plus ton inconscient te détruire. Renverse la tendance et envoie toi de bonnes pensées positives.

Mettre sa vie sur pause. Accepter un instant de s'asseoir à coté. Et regarder le temps passer. Se donner le temps de pleurer. De souffrir. Ressentir que l'on est blessé. Le temps du deuil.
Puis un jour s'éveiller. Assez souffert. Assez pleuré. Reprendre la route. Regarder ce gros sac. Celui-là qui nous brise le dos depuis tant d'années. Le saisir. Le déposer sur ses épaules. A regrets. Mais il est là. Attaché. Lien magique et sinistre.
La route est longue devant. Elle pourrait être belle aussi. J'irais plus vite. J'irais plus loin. J'irais moins mal sans ce foutu sac.
J'ai toujours su vider mes poches. Me délester des petits poids. Ces petits cailloux qu'on ramasse sur les chemins. Sans en avoir conscience vraiment. Et qui un jour vous égratignent les mains.
Mais ce sac est trop gros. Je ne pourrai pas le vider seule. Ni le déposer dans un coin. Il exploserait. Terrorisme psychique. Il me faudra de l'aide.
Alors je prends la route. Hier est derrière. Aujourd'hui est là. Demain est loin. Demain c'est possible. Demain c'est tout.
Il est temps d'accepter. Tendre la main pour en trouver une autre. Et déposer mon sac. A défaut de mes armes. Avancer droit devant. Ou en zig-zag. Comme il me plaira.
On verra bien.

On peut relire le passé avec d'autres informations. On peut cesser d'aspirer les évènements qu'on traverse et changer la donne. On peut aimer.
On peut aimer le ciel, aimer les arbres, les oiseaux. On peut aimer sa main, aimer ses pieds, ses grains de beauté. On peut aimer le vent qui chante, le soleil qui rassure, la pluie qui lave. On peut aimer la vie, aimer les gens (car peu importe qui ils sont, peu importe les actes, peu importe comment ils transportent la vie, la vie est en eux).
On peut s'aimer, on peut aimer sa vie, on peut aimer la vie que l'on va créer.
Chaque sensation, est une sensation de vie. Il n'y a personne de plus vivant que quelqu'un qui souffre. Tant que tu ressens, tu es en vie. Ne rejette rien. Apprend à la connaitre, à l'accepter, elle fait partie de toi. Aime la. Laisse la venir, laisse la te raconter, te faire sentir. Et elle se libèrera, elle te libèrera.
Le bien et le mal ne sont que des interprétations sociales.
"le bonheur est bien, accepte le. Le malheur est mal, rejette le. Le chaud est bien, redemande le. Le froid est mal, éloigne le." Pourquoi? Ce ne sont que des sensations. Le chaud n'apporte rien de plus ni de mieux que le froid. Ce sont des sensations qui, si elles ne sont pas interprétées, restent des sensations. C'est la manière dont on l'interprète qui fait souffrir.
Si on ne se braquait pas contre la sensation de froid, si on en avait pas peur, on en souffrirait pas.

Il me plait ton texte mon sourire s'est élargi à mesure que je te lisais.

Je vais mieux depuis quelques jours. Tu y es pour beaucoup. Juste des mots sur un écran. Mais tellement plus que ça. Un sourire sur mes lèvres en te lisant. Et un peu de chaleur en dedans.
Et le sentiment d'être comprise. Comprise et considérée. Bousculée parfois. Mais j'en avais besoin. Tu y es pour beaucoup dans ma "remise en route".
'ci   (encore un bisou).

Autorise toi
Je suis heureuse de lire la "vraie" zeepbel. Plus de style, plus de voile. Toi.
Je suis là,je ne pars pas
Je suis heureuse de te rencontrer

(moi tu ne peux pas me manipuler )

Mais euh je manipule personne moi...
Je me suis juste mal exprimée sur l'autre post... et j'ai rectifié mon propos !

Mince en voilà une chouette rencontre. Elle commence bien la route

arrête me la fais pas! lol ça va ya pas de gène on sait de quoi on parle.
"manipuler" à une connotation négative mais c'est hypocrite!! tout le monde manipule tout le monde
Un enfant qui veut un bonbon, un employé qui négocie son salaire, un homme qui veut coucher avec une femme...
Ca fait parti de nous.
Tant que ça reste naïf. Et même si, je ne suis personne pour juger..!
Les gens en ont peur parce qu'ils ne contrôlent pas. Etre manipulé ça fait souffrir. C'est dur à déceler.
Mais si on accepte cette réalite, on la décèle plus vite.

Il n'y a pas de mal à avoir mener ta psy en bateau pour savoir de quoi elle est capable. On fait tous ça

Sur ce coup là, je n'ai pas joué le jeu parce qu'à 50 euros de l'heure je me suis dit autant lui déballer toutes mes crasses tout de suite, on gagnera du temps.
C'est tout ce que j'ai fait...
Elle s'est mise dans le pétrin toute seule... et là j'ai compris que ce que je disais, mes choix, mes paroles, influençaient son raisonnement (ben oui, j'étais encore naïve, pour moi une psy était omnisciente et détenait des réponses auxquelles le commun des mortels n'avait pas accès).
Après la manipulation consciente je l'utilise bien sur. Au boulot surtout... Dans la vie de tous les jours aussi. Mais sur les personnes qui comptent / amis / famille, j'évite, ayant moi-même fait les frais de joyeux manipulateurs en tous genres ces dernières années...
Donc oui manipulatrice, mais pas avec n'importe qui

eh oui l'important c'est la manière dont on le fait
Faire le bien autour de soi

un peu comme une inception

Bonne nuit

Dictature du temps. Aliénation des gens. Montre accrochée au poignet. Bracelet électronique. Liberté surveillée. On ne prend plus le temps. On le porte. Il nous prend. Croix moderne en barreaux de prison.
Se promener bras nu. Nez au vent. Déshorlogé. Désynchronisé. C'est devenu un luxe. Une rebellion.
Sortir sans repère. Refuser le dictât du tic tac. Fermer les yeux. Se rendre aveugle. Et sourd aux cloches qui sonnent. Tentative désespérée de rassembler les brebis égarées. Evadées hors du temps. Hors des gens. Les rappeler à l'heure.
Choix. Ce matin, c'est la course. Il est temps d'y aller. Mais la lumière est belle. Le brouillard habille les champs. Mon appareil photo me fait de l'oeil. Je serai en retard. Tant mieux. Liberté de choisir. De vivre. Je ne suis plus un robot. Me revoilà maîtresse de mon temps. De ma vie. Je revis.

@ Délivrée : j'ai beaucoup aimé le film je l'ai vu 3 fois en 3 jours...

Ne rejette rien qui est ton empreinte
Tu es hier, tu es aujourd'hui tu es demain. Dans l'espace des idées, des êtres, de l'énergie, il n'y a pas de temps.
Tu es toujours.

Hallelujah - saez   

aimes toi..