Comment vivre ?

Dans quelle rubrique classer une question aussi générale ?

De plus, la poser de cette façon signifie que l'on puisse y trouver une réponse à ce niveau de généralité.

Pourtant si je n'avais qu'une seule question à poser, ce serait celle là que je choisirais.

Toi seul as les réponses, mais pour les trouver, il faut accepter d'affronter ses silences, ses peurs, ce qui est caché à l'intérieur de soi ...

Qu'est-ce que ça veut dire "affronter" ? Ressentir ? Accueillir ? Héberger ? Laisser se déployer ?

Ressentir, accueillir, héberger, laisser se développer, et (pour ma part) avoir la ferme conviction que la réponse est quelque part en nous et qu'elle est accessible, même s'il faut affronter une montagne avec une toute petite pelle ...

Vous parvenez à l'héberger sans qu'elle ne vous submerge ?

Pas toujours ...

Que faites-vous dans ce cas là ?

Je me replie sur moi, je ne garde que l'essentiel ... le vital. Mon intériorité devient la priorité ... et je cherche... je cherche : https://www.zebrascrossing.net/t855-certains-zebres-ont-ils-la-capacite-de-s-analyser-seuls-recherche-de-temoignages

Je trouve que c'est une excellente réponse . Lorsque vous êtes dans cet état, n'en êtes vous pas facilement distraite ? Comme vous pouvez sans doute l'imaginer, il y a mille envies qui peuvent vous traverser l'esprit et vous faire sortir de ce repli sur soi.

penne & lope a écrit:troisfoisdoublevé.psychomedia.qc.ca/attitudes/2011-03-05/echelle-niveau-de-compassion-envers-soi-meme

Merci de la réponse. Je regarderai cela à tête reposée.

Et aussi : combien de temps rester vous en contact avec cette intériorité : une heure, un jour, une semaine, un mois ?

Lorsque vous le faites, diminue-t-elle en intensité ?

Non, il n'y a pas de distraction possible, c'est un réflexe de survie, d'économie : la recherche prend trop d'énergie. C'est un espèce d'état permanant dont j'émerge pour faire les choses nécessaires et vitales mais où je replonge tant que je n'ai pas eu les réponses qui me satisfaisaient ... cet état intense dure plusieurs semaines, mais il y a des semaines d'accalmies, c'est comme des vagues (pour l'expérience que j'en ai).

C'est bien de pouvoir faire cela. Je ne dis pas que je suis étranger à cette démarche mais j'ai souvent des difficultés à y rester et j'en suis facilement distrait. Il y a aussi que c'est parfois très difficile pour moi de rester en contact avec "ça" qui a tendance à me submerger à un point tel que cela peut en être douloureux.

C'est très douloureux, mais dans ces moments, je suis guidée par la conviction que cette douleur n'est pas vaine.

C'est peut-être ce qui me manque : de rester avec cela le temps qu'il faut et d'être déterminé à ne pas en bouger parce que c'est le chemin à suivre. Avancer dans l'obscurité. C'est assez opposé à notre tendance naturelle à l'évitement, à la distraction.

Peut-être qu'il vous faut du temps, vous n'en n'êtes qu'au début de votre recherche. Pour moi ça a débuté il y a huit ans et il me reste toujours de quoi pelleter, même si la montagne est quand même déjà considérablement aplanie ...

"il faut trouver la voie ! et pour cela, je dois vous couper la tête !"   (dans tintin, j'espère que vous aurez reconnu lequel)

Comment vivre ?
J'ajouterai, et c'est mon grand besoin en ce moment : Comment vivre normalement ? Je ne compte plus les fêtes de fin d'année où j'aimerais répondre à ceux qui me demandent ce que je voudrais pour Noël : "je veux juste une vie normale ! un job, une vie mentale stable !" (avant je demandais aussi une copine, mais ça c'est bon papa noël me l'a amené. en plein été, d'ailleurs).

Oui, il y a beaucoup d'impatience en moi à ce sujet, une façon d'être qui est assez pugnace, jusqu'au-boutiste ... mais je ne l'ai jamais utilisée pour rester en contact, pour rester avec ça car il y a comme quelque chose qui me repousse.

Vraiment ? Vous avez donc des dispositions naturelles ...
J'ajouterai que malgré la douleur et la quantité de terre pelletée, je ne regrette rien, tout ça a été positif, au final ...
Il me manque juste un truc, mais ça viendra ...

Oui, tout à fait, je vais essayer d'utiliser cela. Je vous tiendrai au courant. J'espère aussi qu'un jour vous m'expliquerez le truc qui vous manque et que ce jour là c'est moi qui vous donnerai la réponse (sans être trop présompteux). Un tout grand merci en tout cas .

Pas sure ... ce qui me manque, en réalité, c'est pas un truc, c'est plutôt qqn avec qui partager ... classique, quoi !

+1 Thaiti Bob

La séparation du corps et de l'esprit met un terme à toutes les turpitudes de la zèbritude   

Christelle a écrit:J'ajouterai que malgré la douleur et la quantité de terre pelletée, je ne regrette rien, tout ça a été positif, au final ...

Je suis resté en contact avec mon intérieur (je l'avais déjà fait maintes fois auparavant mais pas tout à fait de cette façon là ou avec cette inclinaison là : être en contact simplement pour rester en contact pendant plusieurs semaines, sans rien vouloir faire ni vouloir changer) et ma montagne est toujours aussi imposante (c'est l'impatient en moi qui parle).

Héraclite disait qu'on ne se baignait jamais deux fois dans la même eau. Et Jean-Claude Carrière ajoutait : ce n'est jamais non plus deux fois le même baigneur.

J'ai envie d'ajouter : ce n'est jamais deux fois le même pelleteur.

Plutôt que de me plaindre de ce que ma montagne est toujours aussi imposante, je devrais m'en réjouir, la considérer comme une mine d'or et vouloir que jamais elle ne s'épuise ;-)

J'ai récupéré ces phrases dans Rilke, je me dis qu'elles doivent résonner en vous :

Une seule chose est nécessaire : la solitude. La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer durant des heures personne, c’est à cela qu’il faut parvenir.

Pourquoi vouloir échanger le sage ne-pas-comprendre de l’enfant contre lutte et mépris, puisque ne pas comprendre c’est accepter d’être seul, et que lutte et mépris ce sont des façons de prendre part aux choses mêmes que l’on veut ignorer ?

Voilà pourquoi la solitude et le recueillement sont si importants quand on est triste. Ce moment, d’apparence vide, ce moment de tension où l’avenir nous pénètre, est infiniment plus près de la vie que cet autre moment où il s’impose à nous du dehors, comme au hasard et dans le tumulte. Plus nous sommes silencieux, patients et recueillis dans nos tristesses, plus l’inconnu pénètre efficacement en nous.

Ne vous laissez pas troubler dans votre solitude parce que vous sentez en vous des velléités d’en sortir.

Pour moi, le besoin de solitudes momentanées est naturel, surtout dans les moments de recentration intérieure. Par contre, les interactions avec les autres, des lectures, les rencontres en tous genres nourrissent ces moments de rencontre avec mon intérieur, parce que certains mots résonnent, parce que certaines situations m'interpellent.
Ces résonnances sont autant de pistes qui me permettent d'avancer dans ces moments où je suis seule.

Comment vivre, alors ? comment, moi, vivre dès maintenant ?

Comment re-m'incarner et que ce/mon corps se remette à aller… de l'avant ou sur les traverses, mais dans l'élan… comment ? Trois jours que cette question me nargue, et que j'en reste la bouche bée… coite.

Comment vivre ? comment quitter la survie ?
Respirer plus, respirer mieux ? c'était ma piste ce matin au réveil.
Et à la fin du jour, voyant que la Lune nouvelle était imminente, je me suis redit que ça devenait urgent.

«Neumond der Entscheidung ! Ich weiß nicht, ob es eine Bestimmung gibt, aber es gibt eine Entscheidung !»

De Frédérique DARD : "


Si les hommes étaient conscient, ils se flingueraient à l'age de la compréhension. Ils refuseraient d'aller plus loin. S'exclameraient: quoi! comment! c'est ça? On se fout de ma poire! On on appelle ça une vie d'homme? Le bonheur? Quelques coïts et deux repas par jour! Les amandiers en fleurs au printemps et un beau disque de temps à autre ! Non, mais bordel il y à fausse donne c'est à refaire. établissez de nouvelles bases et on verra bande de verrats! Fort heusement il y a l'inconscience universelle. L'etre humain n'est pas conscient il n'a pas de conscience.

Alors bon, en avant......'arche! "

  

marrant hier à la librairie j'ai vu un bouquin qui s'intitulait exactement "Comment vivre ?". C'était une sorte de présentation de la pensée de Montaigne, entre autres à ce que j'ai compris du résumé de derrière.

Ton livre m'a l'air super chouette !

Ma vie a le sens que je lui donne
(excusez-moi pour le flood, mais il me semble que c'est la meilleure place pour cette phrase)

La vie se cherche un chemin au travers de nous.

en se laissant vivre

tu t'es déja posé la bonne question maintenant tu prends une feuille, tu écris comment tu vois vouloir vivre et tu appliques c'est très con mais ça fonctionne du moins pour moi , je te souhaite idem