Etre choisi... ou pas

Pourquoi suis-je toujours choisie (élue) ?

Ça m'est arrivé en amour ; ça m'arrive en amitié.
Ça me fait peur cet emballement pour moi, subi, sans raison particulière. Je viens de recadrer une amie que j'apprécie mais qui me veut tout à elle. Et moi ça m'envahit parce que j'ai besoin de mon monde et d'être seule souvent, et parce que nos valeurs sont dissemblables au fond, donc l'amitié totale fusion qu'elle désire n'est pas possible. Une autre fille vient de s'emballer pour moi. Elle m'adore, me le dit, me trouve tellement ... tout. Je l'aide tellement, etc. (J'ai vérifié elle n'est pas lesbienne ). C'est vrai qu'on a beaucoup en commun. Ça me fait plaisir (vu le nombre de rejets dans ma vie en plus). Mais voilà en général cet enthousiasme se délaie subitement aussi vite qu'il est monté et je finis zappée (et je mets un temps certain à m'en remettre). Je rêve d'amitié qui se construise petit à petit, sur base de vrais apports, de vrais échanges, de bons moments passés ensemble. Qu'est-ce que les autres voient en moi ? Et ne voient plus ensuite ? A chaque fois ça me perturbe ; à chaque fois je me dis de ne pas m'emballer vu que l'engouement de la personne va redescendre - Mais c'est peut-être pour ça ? Je suis loin d'être un modèle de réussite sociale, professionnelle et même personnelle.
Et bien sûr les gens desquels je veux me rapprocher ne s'emballent pas de la sorte. C'est moi qui dois me freiner pour ne pas les envahir...

Si vous souhaitez en discuter, partager, conseiller ...

Je me pose deux questions :

1. Es-tu marxiste ? (Groucho Marx affirmait que jamais il ne voudrait faire partie d'un club qui accepterait de l'avoir pour membre.) Considères-tu que les personnes que tu attires ne te plaisent pas et que tu n'attires pas celles qui te plaisent ?

2. Les personnes par lesquelles tu es attirée te ressemblent-elles ? (Et considèrent-elles que, la roche tarpéenne étant proche du Capitole, ce n'est pas une bonne idée de précipiter les choses ?).

N'y a-t-il pas plutôt à parler d'échanges ? Et à regarder ensuite l'équilibre gagnant/gagnant de chacun de ces derniers ?

La vie montre que tout est transitoire ...

Une autre question : le fait d'être un modèle de réussite sociale, professionnelle et même personnelle favorise-t-il vraiment le maintien des liens d'amitié à long terme ?

hé jmd ? comment ça va ?
Tu as terminé tes rencontres ?

Ça rejoint un autre souci dont j'ai parlé ailleurs mais je ne sais plus où :p mais qui m'avait permis de prendre conscience que j'attendais trop des autres, mais comme j'en ai conscience je me suis interrogée et j'ai presque réglé ça. Quand une personne me plait elle me ressemble en effet, mais elle est entourée par une famille, amis, fait des activités etc - normal donc. Donc oui ça se met en place lentement. De plus je me freine.

Je parlais de réussite car ça peut séduire. Quelqu'un qui a un job intéressant peut attirer des gens qui aiment le même domaine que lui (par ex). Pas que je n'aime pas attirer de nouvelles personnes, au contraire, ça me touche positivement ayant été longtemps rejetée. Mais c'est ce côté séduction, emballement, qui me met mal à l'aise. Comme si j'étais extraordinaire à leurs yeux. Là une amie avec laquelle j'en ai parlé me dit qu'elle me trouve plus posée, plus équilibrée qu'elle, intelligente, psychologue et d'autres encore. Et moi je me dis in peto "mais nooooon " Elle vient par ailleurs de se friter avec une personne parce qu'elle l'avait placé directement sur un piédestal (duquel il vient de retomber en se faisant mal ). Donc oui c'est super de me trouve toutes ces qualités, mais ça m'effraie un peu aussi. (En plus cette fille est hp à mon avis)

@ mjollnir : Effectivement c'est la base de l'équilibre amical pour moi : équilibre entre ce que je reçois et ce que je donne. Ce qui me fait accusée de faire des comptes. Mais en fait ça se fait intuitivement. Et aussi une question de valeurs communes.
Voilà c'est difficile de trouver un équilibre amical : soit je sens les gens trop en demande, soit je me freine car je sens que je peux l'être moi aussi. Et puis quand on rencontre des hp, ça fait connexion rapidement.

Je sens que c'est un des derniers points à régler avec moi-même pour être mieux avec les autres. (Je pars du principe que tout ce qui me gène avec les autres est né d'une brisure en moi)

Merci pour vos retours

cramique a écrit: ... Je sens que c'est un des derniers points à régler avec moi-même pour être mieux avec les autres. (Je pars du principe que tout ce qui me gène avec les autres est né d'une brisure en moi)

Je crois que cela peut être le cas pour beaucoup de monde, de manière plus ou moins marquée. Dur de ne pas projeter, dur de sortir de soi, dur d'évoluer. Je ne demande vraiment qui peut échapper à ça ...