Enfants de z

J'ai l'impression de me revoir à son âge...
Mes parents, on toujours attendu que l'école/mon professeur leurs préviennes de ma différence en classe et fasse quelques choses et cela n'a jamais eu lieux.
En CP, je m'ennuyais (et oui, en trois semaine j'avais fais tous les exercices jusqu'en janvier dans toutes les matières) et comme les professeurs ne voulaient pas que je continue dans cette voie (il était contre le saut de classe, disait a mes parents que j'étais pas assez attentives, que j'allais trop vite pour vraiment comprendre,...) j'ai commencé une phobie scolaire qui ne s'arretat qu'en 11 ans plus tard avec ma déscolarisation... Pour le saut de classe, je dirais que même avant l'enfant doué est marginalisé, et parfois c'est la meilleur de solution, ne l'élimine pas définitivement, stp.

Et tout cas, je te souhaite bcp de courage et de réussite! Je suis intéressée par l'évolution de ta fille et de ta manière de géré les choses, tu seras me tenir au courant?

Ca m'as fait du bien de lire ton témoignage sur le saut de classe, car j'ai vraiment le regret de ne pas avoir pu sauté et avoir du attendre mes 14 ans pour pouvoir enfin allé à mon rythme avec ma désco et enfin ne plus m'ennuyer.

J'ai hate de savoir comment tes filles vont évolués!

bienvenue au club...
ma grande (11ans aujourd'hui) a été massacrée en grande section de maternelle, elle était quasi lectrice-scripteur en moyen et s'est complètement étiolée en grande section, moi qui avait peur qu'elle s'ennuie et qui commençait à jalonner un saut de classe, j'en ai été pour mes frais...complètement démotivée en cp, et pas aidée chez elle (nous sommes séparés) elle a galèré jusqu'au cm1 où heureusement, elle s'est prise d'affection pour une des personnes qui aident aux devoirs...là miracle, elle a redressé la barre toute seule, a rattrapé tout son retard et avionne comme une bête en tête de classe...elle est bcp mieux ds ses baskets, a appris à apprendre seule (enfin je lui souhaite) et passe en sixième à la rentrée (même si ça n'est plus un exploit vu qu'on ne fait plus redoubler...)
quant au benjamin, pour lui c'est mal barré...dans la lune en permanence, aucune concentration, se fout de tout, très cool, mais peu de copains... seuls l'intéressent l'astronomie, son bateau rc, la pêche, les pokémons et sa "ds", le reste c'est la baston permanente, il apprend super vite mais oublie aussitôt...ça ne l'intéresse pas, il n'y voit pas d'application potentielle immédiate, là c'est dur...

Bonsoir,
Ton témoignage est intéressant. C'est drôle que vous vous souveniez à ce point de votre enfance (CP), moi je ne me souviens de rien sauf des échecs. Je n'ai pas sauté de classe, bien au contraire ! J'en ai redoublé pas mal et surtout pour "immaturité".
Bref, concernant mon fils c'est autre chose. Depuis qu'il a été en crèche on nous a toujours dit qu'il était différent. Idem en maternelle mais personne ne nous parlait de douance. A un moment j'ai même cru qu'on nous orientait plutôt vers un Asperger ou quelque chose du genre. Finalement, une conférence a eu lieu dans la commune sur les "EIP". On nous a fortement conseillé d'y aller mais sans nous dire véritablement que cela pouvait concerner notre fils. Je m'y suis rendue et tout correspondait à notre fils donc j'ai pris RDV avec un pédo psy qui faisait les tests QI via l'association AFEP. Il a été détecté il y a 2 ans. Sa maîtresse de l'époque était contre le saut de classe (d'ailleurs, à demi mot, elle nous a plutôt dit qu'elle prenait notre fils pour un "débile" - pardon pour le terme, c'est l'affect qui parle). Il a sauté une classe en cours d'année (en avril) pour la grande section. Il a bien commencé mais très vite il s'est ennuyé sans compter la différence d'âge avec les autres enfants (en ajoutant l'hypersensibilité, mon fils fait plutôt bébé côté affectif). Il est entré au CP cette année. Il est dans les 1ers, a appris à lire plus vite mais dans les mêmes conditions que les autres. En fait, c'est surprenant car j'ai l'impression qu'il a rattrapé les autres et donc qu'il est au bon niveau mais me semble qu'il s'ennuie encore un peu. Je ne comprends pas très bien. Sa maîtresse n'en peut plus de son attitude mais nous dit régulièrement que le cerveau carbure.... Je veux juste, en ce qui me concerne, qu'il n'ait pas à souffrir de cette différence. Je veux qu'il arrive à l'exploiter comme je n'ai jamais pu le faire. Pour moi, ça ne veut pas dire forcément des sauts de classes à répétition et le retrouver à 14 ans en Terminale à passer son bac. Je souhaite qu'il se sente bien dans sa peau, autant que ce sera possible. L'aider à s'épanouir comme un enfant - si je peux dire "normal" -
Et nous savons tous que c'est difficile compte tenu de leur lucidité, semblable à le nôtre. Mais nos souffrances d'antan nous permettent de prendre des décisions en connaissance de cause, ce qui n'était sans doute pas le cas de nos parents et maîtresses. Qui parlait de la douance à cette époque (en tout cas la mienne) ?

si tu veux qu'il soit vraiment bien, à part le précepteur, ou les cours par correspondance y-a pas grand chose...je m'étais promis que si j'avais un jour des gosses, je ne les mettrais pas à l'école, dans cet enfer que j'avais vécu...je ne vis plus avec la mère de mes gosses, je n'ai pas eu mon mot à dire, si j'avais su...je les aurais fait avec une autre...

Ah ben tu sais qu'il adorerait ça !
Je crois qu'il cherche à ce que je reste avec lui et les cours du CNED...
Mais là, il est vraiment trop jeune et ne pas le mettre à l'école le désocialiserait/désociabiliserait complètement (voilà ces points faibles)

Concernant le saut de classe, Vague, je n'ai pas tout à fait la même expérience.
Mon fils s'est ennuyé à l'école dès le premier jour de petite section. A la maison, c'était horrible. Il rentrait très demandeur, il voulait que je lui apprenne à lire entre autres. Les tensions ont continué à monter au fil des mois. Il était vraiment mal dans ses baskets : ennui grandissant, mal au ventre avant d'aller à l'école, pas de copains ("ils sont tous bêtes, on peut pas discuter, ils font du bruit, ils crient, ils courent partout, on peut rien faire d'intéressant avec eux"). Quelques entretiens avec la psychologue scolaire plus tard, il a été décidé qu'il entrerait en moyenne section au mois de février. Il suivait très bien, et commençait à moins s'ennuyer. Mais l'enseignante de moyenne section ne considérait pas réellement sa différence, et les difficultés relationnelles étaient toujours bien présentes.

Cette année, il termine sa grande section. Nous avons mis en place un projet scolaire personnalisé avec la psychologue et les enseignants (GSM et CP, car il décloisonne 6h par semaine en CP), et après avoir bien ramé, des améliorations notables sont à remarquer. Il s'est fait des copains et il ne rejette plus l'école comme avant. Il est beaucoup plus calme, je le sens apaisé. Évidemment, l'appui des enseignants est indispensable. En début d'année, je leur ai filé quelques bouquins sur la douance et sur l'intégration de ces enfants dans une école traditionnelle. Nous en avons parlé ensuite, un certain nombre d'aménagements a été mis en place, mais surtout le regard envers lui a changé. Il va rentrer en CP en septembre, et nous continuerons de nous voir régulièrement pour adapter le projet. L'important, je crois, c'est que l'enfant se sente entouré, et cadré, par une équipe qui prend en compte ce qu'il est avec bienveillance, qu'il sente autour de lui quelque chose de cohérent, de construit.
Pour rien au monde je ne regrette d'avoir dit oui au saut de classe. Il s'épanouit dans l'école.

Illuminati a écrit:Ah ben tu sais qu'il adorerait ça !
Je crois qu'il cherche à ce que je reste avec lui et les cours du CNED...
Mais là, il est vraiment trop jeune et ne pas le mettre à l'école le désocialiserait/désociabiliserait complètement (voilà ces points faibles)

j'avais réfléchi à ça aussi, et "le temps gagné" sur le programme permettait largement de socialiser mon petit en lui faisant faire de la musique et des sports collectifs...mais bon...

tribal40 a écrit:

j'avais réfléchi à ça aussi, et "le temps gagné" sur le programme permettait largement de socialiser mon petit en lui faisant faire de la musique et des sports collectifs...mais bon...

C'est ce que j'ai eu petite, avant que l'inspectrice trouve que j'étais trop en avance pour mon âge et que ca devait être a cause de mes parents qui me poussait de trop et là l'école est devenue obligatoire pour moi. Mais la socialisation en cas de déscolarisation doit passé par un autre chose que la musique ou le sport, car je me souviens que ce n'etait que quelques heures semaines. Niveau socialisation, ce que j'appréciais bcp et avec qui j'avais pu avoir de vrai relation durable et bien construite ce fut les mouvement de jeunesse (3 we par mois plus 10jours pdt les vacances).

Vague, pour tes mômes, je te conseille d'aller te balader sur le forum de l'ANPEIP, tu trouveras peut-être certaines réponses.

http://www.anpeip.org/modules.php?name=Forums

En parlant de ANPEIP, leurs antennes locales sont normalement prévues pour la prise en charge des enfants en décalage avec l'école a cause de la douance...

Et à l'antenne de Lyon, ils sont très sympas...

Vague a écrit:Merci !
Mais j'ai encore un fort sentiment d'imposture moi même.
Ce ne sera pas évident de le dépasser, et de prendre le problème a bras le corps. Y compris pour mes enfants.
Le terrain reste glissant, y'a des rochers avec plein d'algues partout.

Ouh là là comme je te comprends !
Pas sûre de prendre les bonnes décisions finalement. Entre le rôle de parent (qui se pose de toute façon cette question) et celui de Z, parent de Z ! Ce n'est pas évident...
Je sais que j'ai énormément souffert des structures administratives, qu'elles soient scolaires ou sociales. C'est ce qui m'a amené à refouler jusqu'à ma véritable personnalité. Ce que je veux pour mon fils aujourd'hui c'est qu'il puisse s'épanouir et lui éviter le maximum de souffrance.
Mais je crois qu'on en est tous là.

[...]

je déterre ce vieux topic...

j'ai 2 filles bientôt 4 et 6 et demi pour l'ainée, je ne sais pas si elles sont z ou non peu m'importe, mon soucis c'est d'arriver à canaliser MES pulsions à leur encontre, j'ai peur de paraitre distante / froide / exigeante, et qu'elles se sentent rejetées etc... alors même que ce n'est pas le cas.
c'est totalement involontaire, mais je n'arrive pas a être ébahie par un dessin de mes filles, leurs cadeaux ne me touchent pas, pour faire genre je souris, je dis merci, je donne des bisous, mais grand ciel... ce n'est là que pure comédie, et je sais qu'elles ne sont pas dupes...

Salut Clemelle !

Tu parles de "TES pulsions"... que ressens-tu exactement ?

Moi j'ai eu des problemes avec mon ainee, parce que quand je l'ai eu je n'aimais pas les contacts physiques. Dans ces conditions c'etait un peu difficile de montrer physiquement mon affection a ma fille.

La cadette a eu plus de chances car a l'epoque, j'avais resolu le probleme de ma phobie des contacts physiques (ouais, je vois deja les sourires goguenards des mecs, qui vont se demander comment j'ai fait pour avoir des enfants dans ces conditions ).

Mais le mal etait deja fait avec la plus grande, car elle a toujours eu l'impression que j'aimais la cadette plus qu'elle, or c'est faux.

Je t'encourage a y voir plus clair ... Bonne chance !

mes pulsions : gueuler sur la plus grande à longueur de temps !
elle me semble tellement fragile, sensible, plaintive que j'ai constamment envie de lui secouer les puces ! (fessée donc quand le stade de la colère arrive et que je craque... )

la petite est très différente de sa sœur donc je n'ai pas ce "soucis" avec elle, sensible mais moins fragile en apparence (je précise en apparence...)

Par contre j'arrive a avoir des contacts, leur faire des câlins etc ne me pose pas de soucis (sauf parfois ou je sature... elles m'en demandent des doses un peu too much pour moi avec le fameux "un dernier câlin mamannnn" une fois couchées... tu voies le genre...)

elles savent que je n'ai pas de préférence à ce niveau là, d'ailleurs j'en parle avec elles ainsi que de mon comportement !
je leur dit que maman elle est pas forcément comme toutes les mamans qu'on voit toujours gentilles ou aimables, qu'elle a besoin de beaucoup de solitude, qu'elle aime les câlins, mais qu'il faut qu'elle en ait envie aussi ! que je peux parfois m'énerver "trop vite" quand elles n'arrivent pas à faire certaines choses etc... mais que je ne fais pas exprès... que je m'en veux parfois quand je cède à ma colère au lieu d'arriver à trouver le moment clef ou me retirer pour souffler etc... d'ailleurs je crois que depuis que j'ai insisté sur le fait que vraiment je ne faisais pas exprès et qu'il fallait qu'elles "m'aident", la situation c'est nettement améliorée !

juste avant le cap de fessée, au lieu de gueuler encore plus, j'essaye de me conditionner pour leur dire "aides moi là, je n'y arrive plus et ça va mal finir je le sens" je sais que je leur donne du coup une responsabilité supplémentaire, mais elles sont le seul élément extérieur qui peut intervenir dans ce cas là, elles sont la source de ma colère, ya qu'elles qui peuvent m'aider à faire retomber le soufflet dans ces moments là (vu que je n'ai pas ces soucis avec les autres, seulement avec elle (s)) qui heureusement pour moi se font de + en + rares !
(mauvaise passe en décembre début janvier, grand mieux depuis lors !

Ce que tu racontes me fais penser a une image : la poule qui couve affectueusement et avec abnegation 2 oeufs, et qui, lorsque ces derniers eclosent, se rend compte que l'un des 2 poussins a un plumage tout a fait different du sien...

J'avais le meme probleme avec mes filles. J'avais du mal a les comprendre, a accepter leur fonctionnement, a les accepter (?). Je les comparais sans cesse avec moi telle que j'etais, fonctionnait, agissait a leur age. Jusqu'a ce que quelqu'un me dise un jour : " Tes filles ne sont pas toi, et elles ne le seront jamais." Ca pouvait semblait evident, mais ca a ete comme un declic pour moi. Depuis ce jour-la j'ai commence (appris ?) a les apprecier pour ce qu'elles etaient, avec leurs caracteres si different du mien, leurs forces differentes des miennes, et leurs faiblesses... que je n'ai pas

Bref, avec ta question, je me demande maintenant si c'est pas une situation que rencontre baucoup de mamans Z.

Bon courage et j'espere que ca va aller de mieux en mieux avec les tiennes. As-tu deja essaye d'imaginer ce que ca aurait ete si tu avais eu des garcons ? Moi j'ai essaye d'imaginer, je n'ai pas pu, et je me demande comment font les mamans qui ont des fils : un grand mystere !...

avec des garçons dans mon imaginaire ça aurait été pire lol mais bon ça reste des délires mentaux, et on ne saura jamais ^^

bon, le blues du moment "maman tous les garçons se moquent de moi et disent que je suis moche à cause de mes dents" (elle viens de perdre 7 dents de lait en 6 mois... et ça repousse nettement moins vite que ça ne tombe ! hélas !) c'est pas gagné ! j'espère que le moral remontera vite car elle est comme ça depuis 2 jours déjà !

Coucou
Perso au contraire je pense que j'aurais eu beaucoup plus de mal à "gérer" des filles
J'ai 2 garçons (5 ans et 5 mois) et je comprends très très bien mon aîné (bon il est encore jeune), sans eux je n'en serais pas là où j'en suis et notamment pas sur ce forum.
Cependant je te rassure Clemelle il m'arrive de crier (hurler?), de m'énerver, je suis loin d'être Caroline Ingalls lol
Par contre j'ai donné une claque sur les fesses à mon aîné une seule fois et je me suis sentie tellement stupide et honteuse que je n'ai jamais recommencé.
Par contre moi aussi il m'arrive d'avoir besoin d'être seule, au calme ... et j'avoue que parfois je suis une mère indigne et je l'incite à aller jouer sur une jeu vidéo plutôt que de me solliciter encore et encore.
Sinon j'essaie toujours de lui expliquer pourquoi je me suis énervée et en général ça m'aide moi-même à comprendre que je suis "juste" fatiguée.
Bon numéro 2 appelle

Alors les dents ont repoussé ?

pas vraiment, mais une autre est tombée

+1 sans elles je ne serai pas ici !
et je les comprends aussi très bien mais ça n'empêche pas d'avoir des gueulantes (tout comme on peu aussi être en rogne contre soi même ^^' )

Clemelle a écrit:
et je les comprends aussi très bien mais ça n'empêche pas d'avoir des gueulantes (tout comme on peu aussi être en rogne contre soi même ^^' )

Tout à fait. En fait perso je crois que je m'accepte beaucoup mieux parce que justement je ne peux pas ne pas comprendre mon fils et donc finalement je finis par me dire que moi aussi j'ai des "excuses" (bon c'est pour faire rapide) à ce que je suis.
Petite et jeune je ne voulais surtout pas d'enfant (pour ne pas les faire souffrir en gros), la nature a failli accéder à ma demande contre ma volonté et je me dis que c'est peut-être parce que finalement je les ai tant désirés que je les aime autant et que je désire plus que tout essayer de faire de mon mieux pour eux.... ou peut-être qu'un psy dirait que j'essaie de réconforter la petite fille que j'ai été après l'avoir niée pendant longtemps (toujours ?)

Ici numéro 1 a hâte que ses dents tombent pour avoir des dents de "grands" comme ses copains

Au fait mon "grand" n'est pas scolarisé si quelqu'un a envie d'en parler je suis ouverte à toute discussion

il a testé la maternelle et ça c'est mal passé ou tu as décidé d'office ?

Il a testé la petite section parce que je ne me suis pas posée de question à l'époque. Il était super content d'aller à l'école pour rencontrer plein d'enfants et apprendre plein de choses et moi je trouvais ça "normal" d'aller à l'école.
Premier jour il était très content : "c'est bon maman tu peux partir". Au retour le soir : "maman à l'école les enfants ne savent pas parler"

Bref petit à petit je me suis rendue compte du décalage entre mon petit bonhomme et les enfants de sa classe et combien il était malheureux. En fait il commençait à déprimer en moins de 3 mois d'école et comme ça c'est fait insidieusement je ne m'en suis pas vraiment aperçue, enfin je n'ai pas perçu l'ampleur du phénomène tout de suite.
J'ai essayé de parler avec la maîtresse (malheureusement complètement fermée) et avec la psy sco (bon contact) et puis j'ai décidé de le sortir de là (c'est à partir de là que j'ai pensé à la "précocité).
En 15 jours il est redevenu le petit bonhomme qu'il était et depuis il n'y a pas un jour où je regrette ce choix. Je ne sais pas combien de temps ça durera mais pour l'instant ça se passe très bien et nous sommes très heureux comme ça.
En fait il a toujours été très sociable du coup je ne m'étais pas aperçue qu'il ne jouait qu'avec des enfants plus grands que lui ou avec des adultes.

Désolée pas le temps d'en dire plus pour l'instant, si tu as des questions n'hésite pas

et pour le CP tu vas l'y mettre ?

pour la PS je confirme que les écarts verbaux sont assez hallucinants ! mais bon j'insiste un peu qd même, ya d'autres modes de communication... on verra si la petite a des soucis un jour pour le moment ça se passe bien elle a une petite copine de son age ds sa classe

Je suis une éleveuse de zèbres :-)

Mon aîné de bientôt 7 ans a été testé récemment. Je ne suis pas ébahie devant ses performances, à vrai dire je le trouve tout simplement normal mais il me fait bien plaisir par moments... Bébé, il a eu dès l'instant de sa naissance un regard très éveillé, et a eu un développement moteur très rapide (très tonique dès la naissance, tombé du canapé à deux mois car il roulait, debout à 7 mois, marche indépendante à 10 mois et demi). Par contre, c'est le recordman de la parole tardive. Scolairement depuis qu'il a été testé et qu'il a droit à des adaptations à l'école, ça va plutôt bien. Mais nous venons de passer une année scolaire chaotique, nous en avons bavé... surtout moi en fait. Mon fils a démarré l'école primaire (je ne sais pas quel est l'équivalent en France... c'est l'année où on apprend sérieusement à lire et à écrire) de manière catastrophique, considéré comme un imbécile par son institutrice, maltraité par ses camarades... je me suis battue durant des mois. Autant concernant la sous-performance scolaire que la violence. Pour finalement en arriver à ce que j'évitais depuis deux ans : un bilan psychologique avec tests de QI. Mon fils est clairement HPI avec peut-être un trouble de l'attention (en clair quand il s'emm...) et une motricité pas au top. Rien que du normal en somme. J'ai donc à domicile un enfant adorable mais sans un instant de repos, aux questions incessantes. Capable au saut petit déjeuner, à froid, de vous questionner sur le fonctionnement d'une centrale nucléaire ou sur la mère du premier être humain. C'est passionnant, mais épuisant. Et c'est un mauvais dormeur, déjà. Il n'arrive pas à s'endormir le soir. Alors il lit, lit, lit... A l'école, soit il est excellent, soit il zappe la moitié des exercices, est d'une lenteur épouvantable... totalement lunatique. Bref... il est ainsi. Et il ne changera pas. J'en prends acte. Comme je l'ai dit au corps enseignant (qui nage la brasse coulée face à mon fils, à croire que c'est le premier zèbre de la région) je suis une mère débutante donc je prends mon fils tel qu'il est sans me baser sur des normes. Il faut dire qu'à part ses attributs masculins et de beaux yeux bleus (chez les zèbres aussi on peut être gaga de ses enfant) je me vois dans mon fils comme dans un miroir. D'où une souffrance sur-dimensionnée quand je l'ai vu isolé, déconsidéré, maltraité. Oh j'en ai vécu des nuits blanches... Oh elles sont remontées les vieilles blessures... Enfin... il est testé, reconnu, des mesures sont prises sur le long terme pour lui dans le cadre scolaire, et en famille il est compris, reconnu. Nous ne lui parlons pas de son QI toute la journée, mais dans les jours difficiles, nous savons au moins comprendre ce qui se passe. Et ne pas lui en vouloir. Ce n'est pas facile tous les jours, ça ne le sera jamais. Mais au moins notre relation est harmonieuse, complice, et j'ai pour longtemps un challenge : amener mon petit zèbre à l'âge adulte de la meilleure manière possible.

J'ai aussi un petit garçon de 3 ans... zèbre ? Je ne sais pas. Il a les mêmes signes précoces que son frère, et depuis la naissance un regard encore plus dérangeant. Nous verrons...

Clemelle a écrit:et pour le CP tu vas l'y mettre ?

Non ça n'est pas du tout notre intention. En fait plus le temps passe, plus je réfléchis à l'école, moins j'ai envie de l'y mettre (pas mal pour une ex prof lol). Il apprend à son rythme, approfondit les sujets qui l'intéressent avec mon aide, rencontre du monde, semble vraiment s'épanouir donc pour moi l'école ne servirait à rien à part créer des problèmes là où il n'y en a pas. Il a commencé à lire des syllabes à l'âge de 3 ans (il lisait toutes les lettres à 2 ans et demi), lit bien depuis ses 4 ans et demi (finalement il a pris son temps lol), sait compter, connaît un tas de choses sur différents sujets. En ce moment il apprend à écrire les lettres cursives, on affiche ses œuvres partout dans la maison En mois de 3 mois à l'école il s'est mis à refuser de tenir un crayon (il ne s'agissait pas d'écrire bien sûr) alors qu'il commençait à écrire spontanément de petits mots avant d'y aller, il n'allait plus vers les gens spontanément, il était triste si triste que même une personne qui nous connaît bien et qui est pro école m'a dit après : "heureusement que tu ne l'as pas laissé à l'école, on ne le reconnaissait plus". En ce moment il observe les insectes à la moindre promenade, s'amuse à attraper des papillons avec une épuisette (lol) pour les regarder et essayer de les reconnaître puis les relâche, pourquoi est-ce que je le priverais de tout ça ? Alors certes il y a des instits (pardon prof ) formidables mais je n'ai pas envie qu'il serve de cobaye et puis à quoi ça l'avancerait d'y aller ?
Honnêtement je ne vois aucun avantage à l'école en ce qui le concerne pour l'instant.

Désolée coupure obligatoire je reviens plus tard

de toutes façons c'est l'instruction qui est nécessaire pas la scolarisation donc si vous n'en avez pas envie, que tu as le temps, les moyens et l’énergie nécessaire et que le petit bout semble y trouver son compte je vois pas où est le problème... de toutes façons tu seras suivie et "inspectée" annuellement si mes souvenirs de discussions avec une autre maman qui a descolarisé sa fille (ado) sont bons.

tu vas demander via le cned alors pour faire toi même les enseignements ou prendre un instructeur ? (Du coup s'il sait déjà lire et écrire, le CP risque d'être torché rapidement)

En fait on fait déjà partie d'une association d'instruction à la maison donc pour ce qui est des démarches on a la chance d'être bien informés mais merci de ton intérêt C'est vrai que j'ai tendance à parler au conditionnel, c'est parce que je me dis que tout peut toujours changer du jour au lendemain donc j'évite d'affirmer quoi que ce soit mais ça peut prêter à confusion ..
Si les modalités intéressent quelqu'un : on doit faire une déclaration à la mairie de son domicile et une à l'inspection académique à la rentrée. Ensuite on peut avoir 2 contrôles : une enquête sociale (pas toujours faite a priori) et une inspection de l'éducation nationale (qui normalement ne doit pas s'appuyer sur le programme scolaire mais vérifier que l'enfant est bien instruit donc une évolution des connaissances d'un contrôle à l'autre). Le but est d'arriver à une maîtrise des connaissances du socle commun à 16 ans (âge de la fin de l'instruction obligatoire).

Sinon c'est vrai que ça demande beaucoup d'énergie d'instruire son enfant (surtout ce genre de loustic ) mais pour l'instant je pense que ça va aller et puis c'est aussi passionnant. Le plus dur pour moi c'est qu'avec l'arrivée du 2ème j'ai décidé d'arrêter mon activité pour l'instant (le papa travaille, on ne roule pas sur l'or mais on ne manque de rien) car ça serait trop dur à gérer au niveau des gardes (surtout que je suis du genre parano et que je déteste déranger) et pour d'autres raisons un peu longues à détailler. On va bien voir combien de temps je peux rester sans travailler, tant que j'ai des projets ça devrait aller et puis pour mes petits loups je suis capable de beaucoup, je suis même en train de me réconcilier avec les maths ... enfin presque lol

Je ne pense pas utiliser le CNED, j'ai déjà reçu des cours de CP d'un autre organisme par correspondance et effectivement il n'y a que pour l'entraînement à l'écriture que c'est utile (et encore), pour le reste ben ... ça m'a permis de voir que je préfère mes méthodes

DarkCandy a écrit:Enfin... il est testé, reconnu, des mesures sont prises sur le long terme pour lui dans le cadre scolaire, et en famille il est compris, reconnu. Nous ne lui parlons pas de son QI toute la journée, mais dans les jours difficiles, nous savons au moins comprendre ce qui se passe. Et ne pas lui en vouloir. Ce n'est pas facile tous les jours, ça ne le sera jamais. Mais au moins notre relation est harmonieuse, complice, et j'ai pour longtemps un challenge : amener mon petit zèbre à l'âge adulte de la meilleure manière possible.

Je pense qu'avoir quelqu'un qui le comprend est essentiel pour lui, j'espère que ça se passera bien à l'école maintenant

Je pense qu'avoir quelqu'un qui le comprend est essentiel pour lui, j'espère que ça se passera bien à l'école maintenant

Il y a 2 jours je pensais que oui... et là il s'est à nouveau plaint qu'on lui disait qu'il était bête, que tout le monde le détestait et que ce n'était pas vrai qu'il avait des amis... du coup il a à nouveau des tonnes de travaux à finir à la maison :-(