Le fil de Garp

Salut Garp

Moi aussi cela fait maintenant un peu plus de 6 semaines que j'ai repris un boulot salarié. ET je me retrouve comme toi à bosser très peu, à me générer du boulot en faisant de la veille technologique.

J'essaye de faire participer mon entourage au business que l'on peut créer, à ouvrir des perspectives ... peine perdue

Tu dis que tu as envie de pleurer ... moi aussi. Tu vois, je t'ai lu ... et je vois bien que toi et d'autres avez la possibilité d'écrire ce qui vous pèse simplement, alors que moi je ne l'ai pas (ou plus).

Je n'arrive pas à m'ouvrir complètement, à laisser ces ressentis qui m'écrasent passer "au dehors". Et je pense que c'est une des raisons de ma grande solitude aussi.

Vaste bordel quand même. Et c'est peut-être en lisant un fil comme le tien que j'y arriverai ...

Bonjour Mjöllnir ,

J'ai mis longtemps à savoir exprimer ce qui me pèse, mais j'ai appris et c'est précieux. Simplement aller mettre un mot sur le fil "Humeur du jour... en un seul mot", ça peut faire du bien.

Mais cela ne facilite pas toujours ma vie sociale, tu sais. Moi, quand on me demande "Comment vas-tu ?", j'ai tendance à dire comment je me sens, et tout le monde n'est pas près à accepter que je me livre aussi facilement.

Au moins, savoir dire et écrire mes émotions me permet d'en prendre conscience pour pouvoir les mettre à la bonne distance.

Voilà : je m'étais fixé 12h15 pour aller déjeuner, et toutes les minutes nécessaires ont fini par s'écouler, je peux enfin sortir de ma cage pour aller me promener avec un sandwich . Bon appétit à toi !

Bonjour Garp, je découvre ton fil aujourd'hui et je suis très touchée par tout ce que lis. J'ai connu plusieurs "bore-out", je suis détectée Z depuis peu et un peu perdue avec cette information nouvelle, du coup ce que tu traverses résonne beaucoup pour moi.
Tu dis que tu souhaites garder ce travail, mais je lis aussi à quel point tu t'y ennuies. Je crois que c'est un peu comme pour tout le reste dans la vie : on a beau regarder les points positifs et se dire qu'en Afrique il y a des gens qui meurent de faim, ça ne retire rien à la souffrance et à la tristesse que l'on ressent. Cette situation que tu dis "privilégiée" (ah bon?) te "détruit" : peut-être te faudra-t-il un peu de temps pour imaginer quitter ce job malgré ses avantages supposés, et sentir à quel point tu serais libéré si tu le faisais...? Dans ma petite expérience, une fois que l'ennui est là... c'est foutu, et plus on insiste, plus on s'enfonce. Il n'y a que de nouveaux projets, de nouveaux horizons, parfois le même boulot mais ailleurs, qui peuvent réveiller la flamme et l'envie d'aller bosser (pour un temps...). Pour ma part, il n'y a qu'en dénichant des boulots à faire à la maison que j'arrive à trouver un équilibre, car ainsi, je peux gérer mon temps, faire plusieurs choses à la fois (boulot et perso) et je n'ai pas à attendre de longues heures sur le lieu de travail... (en ce moment je teste le métier de commerçant : pas de patron, liberté totale ? Pas du tout, grosse erreur ! Je me sens tout aussi enfermée avec ces horaires fixes et cette obligation de présence...).
J'espère que tu as bien profité de ta promenade
Au plaisir de te lire ici ou là...

Re Garp

Moi aussi je répondais ce que je sentais, alors que cette question n'est qu'une formule de politesse vide de sens ...
Toutes les conventions sociales me sont étrangères tu sais. Et, manque de chance pour moi, je pige vite ce qui est "caché" derrière la plupart des mots (même si je me trompe parfois).

J'essaye oui, de les mettre à bonne distance. cependant j'ai l'impression que, comme toi, elles reviennent vite à la charge ...

je crois que Mogwai à raison, il faudrait sans doute plaquer ce qui nous environne (je dirais même ce qui nous empoisonne) et partir enfin vers cet idéal dont nous rêvons. Vivre nos rêves au lieu de rêver notre vie en quelque sorte ...

Tu sais, j'ai lu ta réponse sur mon téléphone portable. Et j'étais en même temps en train de faire la même chose que toi

J'espère que tu as "bien" mangé aussi ...

Au plaisir de te lire.

Oui, Mogwai, tu as raison de me le rappeler, il faut parfois savoir quitter un boulot. Mais il y a trois ans que je me pose la question y compris par un bilan de compétences, et aujourd'hui je commence à être assez sûr de préférer garder le mien. D'abord, parce que j'ai changé de poste il y a moins d'un an (vrai changement, pour bosser dans une autre ville, un autre type d'organisme, une autre mission, un autre domaine), et que cela n'a rien changé à mon problème. Ensuite, parce que j'ai un boulot correspondant à la plupart de mes besoins et attentes : un domaine qui m'intéresse, un type de mission qui me convient, un bon salaire, la sécurité de l'emploi, des collègues sans souci et un chef avec qui je m'entends bien et à qui je peux tout dire. Quand on est zèbre, c'est pas rien d'avoir un chef qui te dit : "Je t'ai engagé parce que tu ne fonctionnes pas comme tout le monde et que c'est enrichissant pour l'équipe, alors fais à ta guise sans te préoccuper de la façon dont bossent les autres, je te fais confiance."

J'ai vraiment pensé à aller faire autre chose. J'ai envisagé d'être graphiste, cartographe, guide touristique, serveur, etc. Dans toutes ces idées, je me suis toujours dit en fin de compte que je préférais mon boulot actuel.

En gros, ce qui m'ennuie tant dans mon travail, ce n'est pas mon travail : c'est de devoir travailler. En ce moment (je veux dire : ces années-ci), j'ai besoin de beaucoup évoluer, donc besoin de penser d'abord à moi et je suis peu disponible pour le "travail professionnel".


J'ai promené mon découragement dans les rues de Lyon, et je n'ai pas trouvé de poubelle où m'en débarrasser. Je l'ai ramené au bureau pour l'après-midi.

"Il est un peu exagéré de parler de "journée de travail", dans la mesure où je ne travaille pas, ou si peu"
"ce qui m'ennuie tant dans mon travail, ce n'est pas mon travail : c'est de devoir travailler"
Je suppose que la première assertion découle directement de la seconde ?

Euh... Je modifie la seconde assertion : ce qui m'ennuie tant dans mon travail, ce n'est pas ce qu'on me demande de faire mais de ne pas disposer librement de mon temps.

C'est bien ce qui me semblait
En tous cas, c'est ce que moi je ressens, et que j'avais réussi à résoudre en ayant un boulot à domicile... Comme ça, vu que je suis zèbre, le boulot était fait très vite et très bien (mon employeur ne s'est jamais plaint), mais au moins, j'avais le temps pour tout le reste (introspection y compris). Là j'attends une réponse pour un boulot similaire, et crois moi, je trépigne d'impatience de retrouver cette configuration...
Et j'ai même envie de dire : peu importe le boulot, ce qui compte ce sont les conditions dans lesquelles tu l'exerces...
Une idée me vient, que dirais ton zèbre de chef si tu lui disais : "oui, je suis différent, et j'aurais besoin de bosser à domicile, au moins en partie". Mais peut-être n'est-ce pas applicable à ton métier ni à la fonction publique... ?

Mon chef serait d'accord, et on y arriverait peut-être malgré l'opposition de la direction . Mais c'est moi qui ne sait pas faire mon travail à domicile, encore moins qu'au bureau . Presque chaque fois que j'ai essayé, je n'ai pas foutu grand chose. À une époque où je bossais bien et où j'avais parfois trop de travail, je préférais retourner au bureau après le dîner pour faire une troisième demi-journée qu'emporter du travail chez moi.

Une bise en passant et plein d'ondes positives pour t'aider à surmonter tes difficultés actuelles !

Et chui très contente pour toi pour tes résultats positifs au test !

c'est moi qui ne sait pas faire mon travail à domicile

Oui je comprends, beaucoup de gens me disent la même chose... Tu finiras bien par trouver une configuration qui te convient, ne baisse pas les bras.

Merci Bliss, bise à toi ! Oui, les résultats positifs au WAIS font du bien, parce que je vois que la piste que j'explore depuis deux mois peut vraiment me mener quelque part, et c'est une excellente nouvelle. Pourtant, le terme qui me convient le mieux pour me définir est d'expliquer que j'ai un excès de QI, ce qui n'est pas que de la modestie mais aussi de la lucidité sur le confort qu'il y aurait à être dans la norme. Mais enfin, je suis ainsi fait que, moi, je n'aime pas être dans la norme .

Merci Mogwai ! Non, je ne baisse pas les bras. C'est vrai qu'aujourd'hui le moral était bas, mais il évolue vite. Ce soir, je ne suis plus aussi découragé, et voir la fin de la journée approcher fait plus que me soulager : cela me réjouit.

J'espère que cette nouvelle journée sera meilleure pour Toi comme pour moi ) On efface le 25 et on passe au 26 ?
Je sais que ça ne marche pas comme ça, ça serait trop facile mais tellement bien pourtant, effacer tout ce qui heurte et fait mal !

Plein de bonnes énergies pour ce nouveau jour Garp
Trop bizarre de te lire et de reconnaître ce que je vis ...

En complément de ma présence sur ce forum, je viens d'entamer un blog consacré à ma découverte récente de la zébritude. Il ne fait que démarrer, et il faudra un moment pour qu'il tourne, éventuellement, à pleine puissance.

Il est à peine présentable, parce que la plateforme Overblog est en pleine révolution. Je pense néanmoins qu'il restera sur cette plateforme, et que son adresse ne sera donc pas modifiée. Sa structure et sa présentation, par contre, seront en chantier pendant un bon moment.

L'adresse, donc : zebre.overblog.com/
http://garp3.wordpress.com/

ÉDIT : Attention, l'adresse vient de changer.

Je viens de lire tes premiers post, merci de te partager... Utiliser le blog comme catharsis, finalement c'est juste lucide de le présenter comme ça
"J'veux pas aller à l'école", c'est tellement ancré dans mon cerveau que souvent je le dis encore le matin quand il s'agit d'aller au boulot...
Comment on fait pour être prévenu des nouveaux posts ? Y'a pas de flux RSS ?

Il est déjà dans ma liste ... au plaisir de te suivre.
L'écriture est un véritable exutoire pour moi aussi, mais pour l'instant je reste fidèle au papier et à l'encre, le plaisir est aussi dans le geste, l'humeur dans l'envolée des lettres bien ou mal formées ... encore un peu trop timide pour me lancer sur le net

Le plaisir du blog, c'est vraiment d'échanger avec les lecteurs via les commentaires. Pour moi, c'est de publier, de mettre mes états d'âme sur la place publique, qui permet à un blog d'être vraiment une catharsis. Mais tenir un journal intime, Renarde, permet sans doute d'aller plus loin, de dire plus. Dans un blog, on se restreint forcément (sauf à faire un blog vraiment anonyme, mais je ne suis pas dans ce cas).

Il y aura sans doute un flux RSS, Mogwai, mais pour l'instant tout ça n'est pas au point. Et je n'ai pas trop le temps ni le courage, pour le moment, d'ouvrir le capot pour aller farfouiller dans la tripaille HTML.

Je ne sais plus qui parlait des blogs comme de journaux extime, j'aime bien ce terme, tourné vers l'extérieur au lieu de l'intérieur.
Mais même en version intime je me censure !
Besoin de penser les choses, puis de les écrire pour ensuite tenter de les dire : quel boulot !!!

Qu'importe le support, l'essentiel est le résultat, vider les soupapes ...

On ne peut pas tout dire dans un blog, pourtant, et ce fil garde sa raison d'être.

Hier, j'ai aussi peu bossé que d'habitude, mais j'ai réussi à avancer sur un dossier qui m'était très pénible. Du coup, je me suis retrouvé de fort belle humeur en arrivant le soir chez mon psy, avec l'impression d'être vraiment sur la bonne pente. Entre ce forum, mon blog, les rencontres, mes lectures, mon psy et mon généraliste, j'ai l'impression d'avoir mis en place les outils nécessaires pour avancer.

Et puis aujourd'hui, je viens de passer un coup de téléphone pour rendre compte du dossier sur lequel j'ai avancé hier. Et mon commanditaire, outre qu'il m'a clairement expliqué qu'il en avait marre de mes atermoiements qui lui font perdre du temps, a soigneusement veillé à fermer toutes les portes que j'essayais d'ouvrir vers une stratégie un peu différente. Alors qu'hier, j'ai commencé à voir comment je voulais travailler son projet, il a jeté toutes mes idées à la poubelle pour me ramener à la situation où j'en étais avant-hier. Donc la semaine prochaine, je dois lui faire une note de normo-pensant, avec description des étapes, planning détaillé, etc. Tout ce que je ne sais pas faire et qui me désespère. Berk .

Allez, c'est le weekend, je vais passer pendant deux jours à me rêver rentier dégagé de toute obligation alimentaire .

Désolée d'apprendre que de c** t'ai arrêté dans ton élan, ne remets pas pour autant ce qui s'est passé hier pour Toi, le plus important !!!

C'est très exactement le sentiment de frustration et de découragement que j'ai ressentis lundi et qui m'a fait perdre toute la confiance en moi enfin retrouvée ...

Difficile d'accepter d'être freiné dans notre élan parce que nous allons trop vite pour eux, alors que nous avons personnellement juste le sentiment de relever la tête et que ça leur fait peur ...

Garde la tête haute, ne doute pas, surtout pas, tu es sur le bon chemin, le tien, mais il faut négocier prudemment les relations avec les "normo-pensants" après l'extase des rencontres Z et la prise de conscience de nos mécanismes singuliers. Pour ma part je passe mon temps à me prendre les pieds dans le tapis, pas facile de remettre un masque pour se protéger quand on se sent enfin tellement bien sans ...

Comme dirait un grand penseur : c'est trop injuste !!!

Profites de ton WE et recharges les batteries à bloc

PS : MERCI Garp pour nos conversations hier soir, tu m'a fait beaucoup de bien, ta sérénité retrouvée m'a redonné du courage et de la force. Voir que tu es un peu en avance sur moi sur le chemin me motive et m'empêche de baisser les bras.

Alors haut les coeurs, pas le choix car maintenant tu as charge d'âme et d'exemplarité, si si, tu peux et tu vas le faire ! sipléplé

Coucou Garp, toujours belge ???

Coucou Renarde ! Je suis revenu de Bruxelles hier soir et j'ai repris le bagne ce matin. Une bonne semaine de vacances : beaucoup de pluie , de bonnes frites comme je les aime , beaucoup de bière , quelques jeux entre adultes consentants et un début d'apprentissage de la pose de carrelage . Et un kilo en moins, comme à chaque fois que je monte là-haut cumuler frites et bière .

Seras-tu à la rencontre de jeudi ?

J'aime les blogs, j'aime bien te lire, donc sûrement un fidèle lecteur !

Merci Harpo ! Je tâtonne encore un peu sur le ton à donner à ce blog, mais j'espère que ça va se mettre en place rapidement. Bloguer m'a fait beaucoup de bien à certaines époques, et donc quand l'envie d'écrire est revenue, je n'ai pas hésité longtemps à me relancer.

Welcome back Garp
J'ai lu ton blog ce matin mais j'ai eu qques soucis pour y laisser une réponse.
Ne gaspilles surtout pas cette précieuse énergie belge accumulée pdt ces vacances pour de petits soucis de boulot !!! Cool Garp, cool
Si le régime frites/bière marche aussi bien je vais venir avec toi la prochaine fois
A priori de la partie jeudi, si mes soucis de dos se calment d'ici là, trop heureuse de t'y retrouver !!!!

Bon courage pour cette reprise, prends grand soin de Toi, à très bientôt !

Aïe, j'espère que ton dos ne t'embête pas trop ? J'ai pour ma part eu beaucoup de chance de ne pas réveiller mes douleurs en posant du carrelage. Prends bien soin de toi.

Pour le régime frites-bière, viens donc ! Quelques règles de base pour que ça marche :

1. Ne jamais manger de frites à l'huile végétale, c'est très mauvais : préférer les frites cuites en deux fois au blanc de bœuf. Se servir modestement, et une seule fois. Si on a encore faim, se venger sur le fromage et la charcuterie .

2. Ne pas boire plus de bière qu'on ne boirait d'eau, hein. Cinq ou six par jour, c'est assez (selon la taille, ça fait un à trois litres ). Si on a encore soif, on passe au vin .

3. Se promener, visiter, aller faire des courses, défiler, bref : marcher beaucoup. Comme dans tous les régimes, le poids perdu sans exercice physique n'est que momentanément égaré.

4. Être un homme, bien sûr. Mais ça aussi, c'est vrai pour tous les régimes .

Bon ben alors faut que je programme rapidement l'opération pour récupérer les atouts du chromosome Y ... tu ne me reconnaîtras peut être pas avec la barbe Tu vas détrôner Dukan avec ce régime, dépêches toi de le publier !!!

Pour le dos j'ai l'habitude, ma soupape émotionnelle, fidèle à elle même quand je m'entête à ne pas écouter ses avertissements ... Après il faut en assumer les conséquences. Ca me force à me poser un peu.

Je suis au bureau, et je me demande si c'est une bonne chose. "Travailler", c'est-à-dire être présent au bureau et glander toute la journée, me vide de mon énergie psychique et m'empêche de réfléchir à la façon dont je pourrais m'y prendre pour réapprendre à travailler vraiment.

Alors je me dis que je devrais m'arrêter de travailler quelques mois. Mais avec quelle stratégie ? La première fois que je l'ai fait, deux mois d'arrêt, je savais que j'étais proche d'accoucher de quelque chose. Et en effet ces deux mois d'arrêt m'ont permis de démêler un peu mes idées, de dialoguer avec plein de gens capables de m'aider, d'arriver enfin à la question de la douance et de passer le WAIS-IV qui a confirmé le diagnostic. Mais là, si je m'arrête, quel est mon objectif ? Je ne veux pas m'arrêter juste pour rester quelques temps à ne rien faire (même si, franchement, ne rien faire est une activité que j'aime beaucoup).

Donc je me dis qu'il faut que je me construise une stratégie pour justifier et utiliser un arrêt. Et pour trouver l'énergie de construire cette stratégie, il faudrait que je m'arrête. Vous voyez la scène, je pense : je tourne en rond, de plus en plus vite, et ça me fatigue sans me faire avancer.

Deux mois c'est un peu court pour une gestation, même zèbres nous n'en restons pas moins des êtres humains !

Ne te culpabilises surtout pas, il y a forcément une solution

Mon envie de faire des études d'histoire de l'art vient de se réveiller ! Et du coup je me pose des tas de questions. Je pense que je finirai par trouver un moyen de rester dans ma carrière actuelle et sur Lyon, et que je pourrais alors commencer à voir ce qui existe en formation continue. Mais pour le moment, les quatre questions principales sont :

- Est-il si raisonnable que ça de quitter une carrière stable et rémunératrice pour reprendre des études à zéro à un âge où trouver du travail est totalement aléatoire ?

- Sachant que je me vois mal supporter tous les jours pendant quelques années des gamins tout juste sortis du bac, et que je vis à cheval entre Lyon, l'Ardèche et Bruxelles, comment choisir une formation qui m'intéresse et minimise les déplacements ?

- Mon copain va-t-il enfin reprendre le travail et devenir assez riche pour pouvoir m'entretenir au niveau auquel je peux prétendre ?

- Quand j'aurai fait des études d'histoire de l'art et construit une seconde vie professionnelle, atteindrais-je l'âge du repos mérité avant de péter les plombs et de rêver d'un nouveau départ ? Et si la réponse est négative, vers quel domaine faudra-t-il alors que je m'oriente pour me désennuyer ?

Sacré menu de cogitation, mais tout ça me semble très clair et synthétique.
Bon WE Garp !!!

Une bise en passant. J'espère que tu trouveras rapidement ta voie et la sérénité qui va avec

Aujourd'hui en tout cas, tout va bien. Je reviens d'un moment près d'une cascade superbe qu'on atteint en nageant entre deux parois rocheuses. Bain de soleil tranquille, à deux, nus parmi les rochers et les arbres. Je me réjouissais sur le chemin du retour d'avoir peut-être encore à vivre autant que ce que j'ai vécu.

Bisous .

Quand je relis ce que j'écrivais hier, je ne comprends pas comment je peux faire autant le yo-yo.

J'ai passé une nuit épouvantable, notamment parce que j'ai une vilaine toux qui traîne, malgré mes visites hebdomadaires chez le médecin. Dans la nuit, j'ai eu l'impression que mes poumons se remplissaient tellement de mucus que je risquais d'étouffer. Je me suis réveillé avant 3 heures en me demandant s'il fallait courir aux urgences, et rendormi seulement vers 5h45 (pour un réveil à 6h20), en restant assis dans un fauteuil parce que m'allonger me faisait tousser. Trop claqué pour aller bosser. Si encore je me sentais bien au boulot et que j'arrivais à faire quelque chose… mais aller bosser après une si mauvaise nuit pour déprimer parce que je ne fous rien, c'est pas utile.

Alors j'ai fait la sieste, et pas moyen de m'endormir. J'ai fini, après quelques heures d'attente, à m'endormir vraiment, et j'ai rêvé d'une histoire de services secrets assez épouvantable, où j'ai étranglé une serveuse de restaurant, en la noyant aussi dans la cuvette de WC pour être sûr.

J'ai fait un message à une psychologue conseillée par une amie, mais je suppose qu'elle est en vacances et ne me répondra pas. Je ne sais pas trop comment trouve un accompagnement rapide, et je crois que j'en ai vraiment un besoin urgent. J'ai pas envie de me donner du mal pour ça, et pourtant je sais que c'est important. Je me sens dériver au gré des vents.

Voilà voilà, charmante journée. Et je ne vois pas mon médecin avant demain matin.

Je crois que je viens d'atteindre le pic de la crise, avec une furieuse envie de tout casser. Comme quand j'étais gamin, j'ai cherché autour de moi ce que je pouvais balancer sur un mur. Comme je suis moins con qu'avant, j'ai juste lancé par terre une pile de vieux magazines, qui s'en est remise sans fracture (il y a trente ans, c'était plutôt lancer un pot de fleurs par la fenêtre ou taper sur ma calculatrice à coups de dictionnaire — ce qui est très énervant parce que les touches partent dans toute la pièce et qu'on doit aller les ramasser…).

Depuis cette agression contre des magazines, je me calme petit à petit. Je vais prendre un bain, et je pense qu'en en sortant je me sentirai vraiment détendu. Surtout avec le corbières 2003 que j'ai ouvert pour le siroter pendant le bain

Merci Renarde . Je sors de mon bain (bon, certes, j'ai aussi rangé un peu de linge, etc. etc.), et je suis détendu comme prévu. Je vais me coucher pour continuer à lire. Toute la tension est partie dans la baignoire.

Bonne nuit !

Euh Garp... les diagnostics à distance c'est pas conseillé mais quand même ce que tu décris ressemble furieusement à de l'asthme... Tu es suivi pour ça ?

J'aime bien l'idée de ses mots qui viennent fracasser des chiffres

Salut Garp,

Garp a écrit: J'ai passé une nuit épouvantable, notamment parce que j'ai une vilaine toux qui traîne, malgré mes visites hebdomadaires chez le médecin. Dans la nuit, j'ai eu l'impression que mes poumons se remplissaient tellement de mucus que je risquais d'étouffer.

Un truc très con: 1/2 oignon coupé, dans une soucoupe, dans la chambre (Pas près de la tête, ça risque d'être trop puissant). Ca dégage en douceur le pif et les bronches, toute la nuit.

Et aussi huile essentielle de lavande, qqs gouttes sur l'oreiller: calme, et dégage les bronches

Pour adoucir tes nuits de zèbre

Bonjour à tous, il fait beau et j'ai assez bien dormi !

Mogwai, il ne semble pas que ce soit de l'asthme, mais ne t'en fais pas : je me fais suivre sérieusement, et on n'a pas négligé cette hypothèse.

Harpo, je n'avais pas vu les choses sous cet angle-là , nettement plus réjouissant que le souvenir que j'en ai !

Mégalopin, ressortir mon huile de lavande est une bonne idée, je sais que ça me détend. J'en mettais sur mon oreiller quand j'ai arrêté de fumer. Mais je n'ai pas envie de tester de nouvelles astuces, et notamment pas de dormir avec de l'oignon dans la chambre : j'ai testé tant de médicaments, antibios, corticoïdes, homéopathie, fluidifiants, etc. que j'ai du mal à savoir lesquels agissent. Il est certain qu'aller depuis deux mois de remplaçant en médecin de vacances et de médecin de vacances en remplaçant ne m'a pas aidé. Je vais laisser mon médecin habituel agir, maintenant qu'il est rentré de congés. Je le vois ce matin.

Bonjour et très belle journée à toi Garp !

Merci Renarde, te savoir pas loin est sympathique.

Ce matin, consultation d'une nouvelle psychologue. Intéressant, je la reverrai. Elle m'a mieux expliqué mes résultats au WAIS-IV, et nous avons bien parlé de mes besoins d'accompagnement. J'ai eu l'impression de quelqu'un très à l'écoute, de quelqu'un de très ouvert, qui sait que chacun, haut potentiel ou pas, a son histoire personnelle. Content.

(J'ai jamais posté chez toi, mais je lis souvent, du coup, voilà, je mets un p'tit message pour repérer ton fil plus facilement.)

Garp a écrit:
Ce matin, consultation d'une nouvelle psychologue. Intéressant, je la reverrai. Elle m'a mieux expliqué mes résultats au WAIS-IV, et nous avons bien parlé de mes besoins d'accompagnement. J'ai eu l'impression de quelqu'un très à l'écoute, de quelqu'un de très ouvert, qui sait que chacun, haut potentiel ou pas, a son histoire personnelle. Content.

Génial ça !

Sinon, à propos de tes poumons qui se remplissent de mucus et de ce que contenait le rêve que tu as fait par la suite, me permets-tu de te donner une hypothèse-piste ?

Coucou Saphodane !

Bliss, bien sûr que tu peux te permettre ! Les poumons se sont vaguement calmés, pas complètement, mais j'ai tant toussé que j'ai une déchirure musculaire dans la poitrine. Du coup, souci : à la rencontre de zèbres de ce soir, Gilgamesh m'a tant fait rire… que j'ai passé la soirée à me tordre de douleur. C'est bon pour le moral, de bien rire, mais je suis épuisé. Je vais faire un peu de relaxation ou prendre un bain chaud pour me détendre un peu les muscles, parce que là, même respirer me fait mal… Fait pas bon vieillir .

Bonne nuit Garp, c'était si bon de rire en ta présence ;o)
Reposes toi bien !

Garp a écrit:
Bliss, bien sûr que tu peux te permettre !

Ok !
Tu préfères ici sur ton fil ou par Mp ?

À toi de voir, Bliss, ce fil est libre ! Bonne journée à toi.