Je ne peux pas voler

Quels sont ces poids qui me clouent au sol
Qui sont ces gens, dans leur suffisance
Pourtant engoncés dans leur vie molle
Qui me regardent avec tant d'arrogance

Tellement de possibilités qui s'offrent à moi
Tellement de choses que je voudrais être
Mais je n'ai pas d'ailes et je reste là
A chercher sans cesse ce qui m'empêtre

La nuit dans mes rêves je suis parmi ceux
Qui naviguent au dessus des nuages et qui rient
Parmi mes semblables je vole dans les cieux
Enfin je respire, je plane, je vie

Mais le matin à nouveau le ciel est sombre
Il pleut sur mon rêve détrempé
Seul, courbé, c'est la vie qui déborde et m'inonde
Aujourd'hui je pleure car je ne peux pas voler



Voilà, voilà...
Je me dépêche de cliquer sur le bouton 'Envoyer' car je commence déjà à hésiter...

J'aime! Tu as bien fait d'envoyer.
Et je partage les mêmes ressentis. J'avais d'ailleurs écrit un texte avec exactement la même phrase que le titre, sauf que c'était un peu plus sanglant!
Et bienvenue au passage

Merci Elmoon.
Du coup tu as aiguisé ma curiosité et j'aimerai beaucoup lire ton texte...

Une bougie au chevet ... l'âtre qui crépite
Les ombres malmenées par flamme qui bouge
Pénombre écartelée et parsemée de rouge
Quand éclate le bois. Les secondes évitent

De parler du Moi. Les yeux perdus là-bas
Où règnent encore les rêves, traversent
Le factice et les murs alentour. Ici-bas
Ne restent que poèmes en faiblesse.

Et pourtant la chaleur de la couche protège
Ce corps affalé de fatigue où repose un livre
Qui berce les sens où se déploient arpèges
En harmonie soudaine avec ce qu'il faut vivre.

Dualité mortelle des ressentis intenses
A la fois du Soi et du Moi ainsi accolés
Où de chacune son tour toutes les envolées
Font s'étirer l'esprit en différentes transes

Les opposant souvent. Embolies et humeurs
Se mélangent à l'envie. La fureur d'être soi
A jamais me remplit. Et le feu crépite, hautbois
Récitant la chanson et nombre fureurs

D'un coeur à l'aboi.

C'est sublime Mjöllnir!!
Bien structuré et renvoyant des images qui résonnent en même temps.

Bienvenue en Ciel de Réveil !
ça va te secouer
mais ça vaudrait peut -être bien le coup d'Aile !

size the day

Bonjour Serge merci d'avoir posté, cela m'a aidé à comprendre un truc que j'ai écrit.

"Les réalités partagées exercent une force d'attraction sur notre propre réalité, l' empêchant de se déployer.
Exactement comme la Terre sur les corps à son voisinage."

Grâce à toi je peut compléter avec cette partie.

"Mais si je réussie à quitter la Terre je vais simplement me faire attirer par un corps plus gros, et avoir le même fin qu'Icare"

Trouver la voie du milieu entre le Soleil et la Terre ...pas simple.

Se brûler les ailes...
Voici une réflexion intéressante Seiphys...

Serge a écrit:Merci Elmoon.
Du coup tu as aiguisé ma curiosité et j'aimerai beaucoup lire ton texte...

Avec plaisir! Je vais y penser via MP

Le Père d'Icare voulait "rester sur Terre", mais Icare peut voler haut s'il s'ancre bien, et redescend lorsque cela devient difficile. Il pourra remonter de nouveau plus haut lorsqu'il aura ajusté et sécurisé son déplacement suivant.

Merci Kara c'est une piste extrêmement intéressante, et sans doutes la raison de ma présence ici...

@serge, @ kara :

Merci Emilievole

Très beau à lire ! Merci d'avoir partagé ces textes !