Solfège et théorie musicale

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Mesures en solfège (time signature)

Message par stv82 Sam 5 Nov 2016 - 14:44

Salut à tous,

J'essaie de comprendre les mesures 4/4, 7/8 etc. et je ne trouve pas de choses accessibles là dessus.

Mesure a écrit:Généralement, la mesure est définie comme une période comportant un « temps fort » (plutôt le premier en musique « classique », plutôt le second et le quatrième en jazz, rock...) « suivi de X temps faibles »

(extrait de cette page)

En particulier ramené à cette chanson dont j'ai cru comprendre que les mesures étaient variables.

Mesures variables dans Tool - Forty Six & 2 a écrit:The song is mostly in 4/4 time with some sections of 7/8 in between. In the intro, Danny Carey plays 4 measures of 7/8 on his ride cymbal over the rest of the band playing in 4/4, and they all meet up on the downbeat of the 5th measure in 4/4. During the bridge there are 3 measures of 7/8 followed by one measure of 4/4. During a particular quad fill, the drums are in 3/8, the guitar plays one measure of 9/8 followed by one in 5/8 all while the bass keeps time in 7/8.

(extrait de cette page)

Solfège et théorie musicale - Page 2 Guitar10

Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que ça signifie ?
Quand j'enchaîne en boucle ces deux mesures 4/4 et 7/8 dans Guitar Pro, je ne vois pas vraiment de différence, sauf les 2 notes en plus (8 et 10 dans la ligne TAB).
Je vous remercie.

stv82

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Re: Solfège et théorie musicale

Message par Invité Sam 5 Nov 2016 - 15:22

Salut,

Oui c'est le même riff mais tronqué des deux dernières notes en 7/8 pour un effet plus rythmique saccadé :
   à 50 s : riff entier en 8/8
   à 4 min 10 s : riff "tronqué" en 7/8


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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Re: Solfège et théorie musicale

Message par Argos34 Sam 12 Nov 2016 - 23:09

Hello,

Au cas où tu serais toujours coincé sur ton interrogation de samedi dernier :

- dans le 1er exemple c'est une mesure à 7/8, c'est-à-dire 7 croches

   (et comme c'est écrit en doubles-croches tu as donc 7 x 2 = 14 notes)


- dans le 2e exemple c'est une mesure à 4/4, c'est-à-dire 4 noires

   (ce qui donne 4 x 4 = 16 doubles-croches)

alles klar ?

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Message par Mégalopin Dim 13 Nov 2016 - 3:46

On peut aussi discerner en sous-mouvements

ex Take Five (en 5/4) :
Le premier thème est en 3 + 2
Le pont est en 2 + 3

Pour piger un rythme il faut le danser, impliquer le corps




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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty merci

Message par FleX Ven 6 Jan 2017 - 0:27

Giamilla a écrit:Hello !

Alors pour les manuels, je n'ai pas grand chose à te proposer, ormis mes anciens manuels de conservatoire qui restent assez difficilement accessible si tu veux éviter le côté trop "mathématique" du solfège.
Par contre, j'ai croisé quelques sites internet qui me semblent pas trop mal fichus et assez exemplifiés (il y a même des exercices de dictées, etc.) pour une première approche assez complète (après, j'ai fait 8 ans de solfège, donc mon avis est sans doute un peu biaisé quand à l'accessibilité du truc).
Ah ! au risque de faire hurler les puristes : selon l'instrument dont tu comptes jouer un jour, tu n'as pas nécessairement besoin de master skills en solfège. Je connais beaucoup de gens qui ont appris "sur le tas" et jouent vraiment très bien ! Wink

Voici un premier lien que personnellement, je trouve pas mal :

http://www.coursdesolfege.fr/

Bonne journée à toi.

Merci beaucoup pour le site, ses cours m'intéressent beaucoup et je pense les acheter pour ma famille.

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Message par Mildiou Ven 6 Jan 2017 - 0:47

Pour l'harmonie, ce Monsieur fait très bien les choses Idea

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Re: Solfège et théorie musicale

Message par stv82 Jeu 2 Fév 2017 - 17:25

Merci à ceux qui m'ont répondu pour les mesures.
J'ai toujours pas compris mais je suis bloqué en ce moment donc j'essaierai d'y revenir plus tard.

En passant, j'en profite pour faire tourner un logiciel open source et gratuit d’entraînement à la lecture des notes, que je vais essayer d'utiliser pour faire réviser ma fille comme je ne sais pas encore reconnaître les notes (enfin sans faire un truc contre productif qui devrait faire bondir tout mélomane ici présent, soit partir de la clé, par exemple de sol -> note de base = sol -> monter dans l'échelle en faisant sol-la-si-do... jusqu'à atteindre la note à identifier)

ScoreDate
Solfège et théorie musicale - Page 2 Scored11

Dans mon cas, j'ai:
- sélectionné mode ''Apprentissage" au lieu de "Jeu normal"
- cliqué sur le bouton "Clé & Notes" puis sélectionné un sous-ensemble de notes afin de travailler seulement celle qu'elle est censée connaître

Solfège et théorie musicale - Page 2 Scored10

Et du coup, le nom apparaît en même temps que la note

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Théorie de la musique - Adolph Danhauser

Message par stv82 Mar 28 Fév 2017 - 20:49

Un lien pour télécharger des versions numériques du livre Théorie de la musique d'Adolph Danhauser (évoqué par Cyril ci-dessus).
Je pense qu'il est dans le domaine public car il date de 1889.

https://archive.org/details/thoriedelamusiqu00danh

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Théorie musicale - Les mesures

Message par stv82 Mer 1 Mar 2017 - 20:09

Bon, allez je me lance car il est possible que j'aie enfin compris les mesures (il m'aurait alors juste fallu 6 mois quoi).
Je compte sur vous pour me dire si j'ai encore mal compris !

EDIT 20170302: Orthographe + clarification des notes composées + correction erreur ternaire/binaire

Comment connaître la longueur d'une note en fonction du tempo


Par exemple, ♩ = 60 au début du morceau signifie qu'il y a 60 noires par minute.
J'ai déjà lu qu'on pourrait avoir aussi n'importe quelle note, par exemple ♪ = 120, ce qui voudrait alors dire 120 croches par minute (ce qui revient au même qu'avant dans ce cas comme 1 croche dure la moitié d'une noire)

Définissons rapportRonde(note) une fonction qui donne le rapport de la durée d'une note par rapport à la ronde.
On voit que les notes anglaises sont plus pratiques car elles font apparaître directement la relation de durée par rapport à la ronde, donc par exemple

Code:
rapportRonde(♩) = rapportRonde('note française noire') = rapportRonde('note anglaise 1/4th') = 1/4
rapportRonde(♪) = rapportRonde('note française croche') = rapportRonde('note anglaise 1/8th') = 1/8
...

Étant donné un couple (note du tempo, tempo) donné en début de morceau, la formule générique pour obtenir la durée d'une note
Code:
durée(note) = 60/rapportRonde(note du tempo)*rapportRonde(note)/tempo

Dans le cas d'un tempo exprimé en ♩ (ce qui me semble être le plus courant), on a donc 'note du tempo' = ♩ donc quelle que soit la note :
Code:
durée(note) = 60/rapportRonde(♩)*rapportRonde(note)/tempo
            = 60/(1/4)*rapportRonde(note)/tempo
            = 240*rapportRonde(note)/tempo

Code:
| *note*                | *durée (secondes)* | *durée pour ♩=80* |
| full note, ronde      | 240/tempo          | 3s                |
| half note, blanche    | 120/tempo          | 1.5s              |
| 1/4th, noire          | 60/tempo           | 750ms             |
| 1/8th, croche         | 30/tempo           | 375ms             |
| 1/16th, double-croche | 15/tempo           | 187.5ms           |
| 1/32th, triple-croche | 7.5/tempo          | 93.75ms           |
| ...                   | ...                | ...               |

Si le tempo était exprimé en ♪, alors on aurait:
Code:
durée(note) = 60/rapportRonde(♪)*rapportRonde(note)/tempo
            = 60/(1/8)*rapportRonde(note)/tempo
            = 480*rapportRonde(note)/tempo

Pour avoir d'autres sources d'explication (en anglais) :
http://bradthemad.org/guitar/tempo_explanation.php
http://music.stackexchange.com/questions/24140/how-can-i-find-the-length-in-seconds-of-a-quarter-note-crotchet-if-i-have-a-te

Résumé de la 4ème partie du livre Théorie de la musique de Danhauser (cf. message plus haut)


178. L'ensemble des valeurs, notes ou silences, qui se trouvent comprises entre deux barres verticales de mesure (simples ou doubles), forme une mesure.  La somme de ces valeurs doit être égale pour toutes les mesures d'un même morceau (à moins qu'il n'y ait un changement de mesure, cf. §185)

180. Une mesure se subdivise en deux, trois ou quatre parties qu'on nomme temps

181. Tous les temps d'une mesure n'ont pas une importance égale au point de l'accentuation. Certains doivent être articulés plus fortement (temps forts) que les autres (temps faibles) mais on finit toujours par un faible

Code:
| *mesure à x temps* | *répartition des temps*    |
|                  2 | fort, faible               |
|                  3 | fort, faible, faible       |
|                  4 | fort, faible, fort, faible |

183. On parle de
- mesure simple, quand ses temps sont binaires (ie. divisibles par 2 ie. de durée 'normale')
- mesure composée, quand ses temps sont ternaires (ie. divisibles par 3 ie. de durée 'pointée')

Attention, ce n'est pas lié aux nombre de temps, mais à la durée d'un temps exprimable ou non sous la forme d'une note pointée (binaire = durée exprimable sous la forme d'une note normale, ternaire = durée exprimable sous la forme d'une note pointée)

184. Les différentes mesures sont indiquées par deux chiffres disposés sous la forme de fractions dont la ronde est l'unité.
Par exemple:

Code:
  2        3       9
  4        2       8

185. Dans une mesure, les deux chiffres se placent au commencement du morceau de musique, immédiatement après l'armure de la clé. Si un changement de mesure se présentait dans le courant du mémo morceau, on indiquerait la nouvelle mesure par de nouveaux chiffres qu'on placerait après une double barre de séparation.

180. Le nombre supérieur exprime la quantité de valeurs formant une mesure (notée n ensuite).
Le nombre inférieur exprime la qualité de ces valeurs (notée d ensuite).
Par exemple pour la mesure 3/2, on notera n=3 et d=2 (seulement dans cette page)
Alors, c'est ici qu'on doit freiner les raccourcis, le numérateur et le dénominateur ont des significations selon la nature des mesures (simple ou composée)

Mesures simples avec (d=[1,2,4,8], n=[2,3,4])


189. Dans les mesures simples, d indique la durée d'un temps et n le nombre de temps

Solfège et théorie musicale - Page 2 Tablea10

Attention, si on peut simplifier une fraction plus "complexe" (par exemple 12/8) de sorte de la ramener à une fraction dont les valeurs sont dans ces intervalles, cela peut avoir un autre sens en termes de temps. Ainsi, 12/8 = 3*4/2*4 = 3/2 soit 3 temps de durée unitaire 1/2 d'une ronde (ie. 1 blanche). Sauf qu'en fait 12/8 veut dire 4 temps de durée unitaire une ♩ pointée.

Mesures composées


194. Dans les mesures composées, d indique la durée d'un tiers de temps, et n indique le nombre de ces tiers de temps. En revanche, les 2,4,8,16 représentent toujours blanche,noire,croche,double-croche.

Oula, d'où ça sort cette affaire ! Pourquoi en a-t-on eu besoin ?
Avec les mesures simples, on voit deux choses sur le tableau récapitulatif

  1. les temps d'une mesure donnée ont tous la même durée, donnée par (1/d)*duréeRonde
  2. tous les temps "adressables" par ces mesures simples ont toujours une durée qui est soit une ronde (d=1), soit une blanche (d=2), soit une noire (d=4), soit une croche (d=8). En d'autres termes, chaque temps peut soit contenir 1 note (mais celle-ci est forcément non pointée), soit les 2 notes du dessous, soit les 4 notes du dessous, soit les 8 notes du dessous, etc. mais aussi loin qu'on descende, on ne peut avoir des temps qu'avec un nombre de notes qui est une puissance de 2 (par exemple, ci-dessous, pour un 2/4 soit 1 noire, soit 2 croches, soit 4 doubles-croches, soit 8 triples-croches, etc.)


Autant le point 1. peut nous aller, autant le point 2. empêche en particulier les compositeurs de faire des temps avec un nombre impair de notes.
Par exemple, comment faire pour avoir cela :

Solfège et théorie musicale - Page 2 Timesi11

Il s'agit de 2 temps qui durent 3 croches chacun, donc cela donne une durée de mesure de 6 croches. Donc ça pourrait en fait s'écrire avec la mesure 6/8
Pareil, si on veut :

Solfège et théorie musicale - Page 2 Timesi12

Il s'agit de 4 temps qui durent 3 croches chacun, donc cela donne une durée de mesure de 12 croches. Donc ça pourrait en fait s'écrire avec la mesure 12/8

Solfège et théorie musicale - Page 2 Mesure11

Vouloir mettre des temps avec un nombre impair de notes revient en fait à vouloir des temps dont l'unité de note la plus grande est en fait une note pointée

Solfège et théorie musicale - Page 2 Tablea11

Donc si on veut maintenant des mesures avec des temps d'une durée qui est soit une ronde pointée, soit une blanche pointée, soit une noire pointée, soit une croche pointée, comment faire cela tout reprenant le modèle des mesures simples, avec toujours 2, 3, ou 4 temps par mesure ?
On aurait pu définir un deuxième type de mesures comme par exemple "2/1·" (avec un "1" pointé) pour dire 2 temps de durée unitaire une ronde pointée.
Mais on peut aussi remarquer que prendre une mesure à n temps d'une note pointée revient à prendre 3*n "faux" temps de la note non pointée du dessous.
Par exemple, une mesure de durée 2 rondes pointées, c'est aussi une durée de 2*3 blanches normales (car 1 ronde pointée = 3 blanches).

Donc, en mesures simples, on avait 2, 3, 4 temps indiqués par le numérateur. Désormais, on aura 6, 9, 12 "faux" temps au numérateur, composés en prenant les notes du dessous au dénominateur: les 1,2,4,8 vont donc devenir 2,4,8,16

Pourquoi les 7/8 me laissaient-ils sur le carreau avant ?


Quand on regarde la définition des mesures (au sens time signature), et qu'on a le cerveau tordu comme moi, on pourrait être induit en erreur, et mélanger avec la notion de temps et la ligature des notes entre elles.

Si on raisonne ainsi, un 4/4 donnerait une mesure à 4 groupes de notes, chacun de durée 1/4 de ronde, soit 4 groupes de durée 1 noire chacun. Cela ne signifie pas qu'on va forcément mettre 4 noires dans une mesure, mais qu'on devra ligaturer les notes au sein de chacun de ces 4 groupes. Chaque groupe peut être composé de blanche, de noire ou de croche à partir du moment que le groupe a une durée définit par le dénominateur.

Or, en 4/4, il se trouve qu'effectivement un groupe pourrait être 2 croches ou 4 double-croches, ce qui fait bien dans les deux cas 1 noire (2*1/2 de noire, et 4*1/4 de noire). Cela fonctionne car c'est une mesure simple, et que donc n indique bien le nombre de temps.

Solfège et théorie musicale - Page 2 M110

Mais avec 7/8, une mesure d'une durée de 7 * 1/8 de ronde (= 7*1 croche) donnerait 7 groupes de notes, soit 7 temps:
- 7*2 doubles-croches
- 7*4 triples-croches

Et là du coup, ça ne marche plus dans cet exemple.

Solfège et théorie musicale - Page 2 M1510

Donc, visiblement ce n'était pas ça.

Ensuite, j'avais compris que cette indication x/y donne simplement la durée des mesures suivantes (jusqu'à la fin ou jusqu'à une nouvelle mesure précisant un nouveau couple x et y). Le groupement des notes en groupes ligaturés entre eux serait alors autre chose.

Une mesure durerait donc x*duréeRondeEnSecondes/y secondes, qu'elle soit composée ou simple (puisqu'à chaque fois on se base sur la ronde)

Par exemple, à 80 bpm, une mesure:
- 4/4 durera 4*duréeRonde/4 soit 4 noires (car 1 noire = 1/4 d'une ronde) soit 3s (qui est donc la durée d'une ronde à ce tempo, ce qui aurait tendance à expliquer la notation fractionnelle aussi car 4/4 = 1)
- 7/8 durera 7*duréeRonde/8 soit 7 croches (car 1 croche = 1/8 d'une ronde) soit 2.625s (ce qui coïnciderait avec le morceau associé quand je l'ouvre avec Audacity car je vois environ 2.7s pour cet ensemble de notes)

Si on applique à la lettre la formule du dessus, le calculateur 'Trouver la durée d'un morceau à partir de son tempo, sa signature et son nombre de mesures' de la page http://mp3.deepsound.net/samples_calculs.php renvoie des choses bizarres parfois car un morceau de 1 mesure en 7/8 @ 80bpm durerait 7*0.375 = 2.625s et non 3.63s comme il donne.

Pourquoi je suis paumé ? Parce que, à 80bpm, je m'attends à avoir:
Code:
| *mesure*                  | *durée1MesureEnSecondes* |
| 2/4 (simple)              |                      1.5 |
| 3/4 = 6/8 (simple)        |                     2.25 |
| 4/4 (simple)              |                        3 |
| 5/4 (?)                   |                     3.75 |
| 6/4 = 12/8 = 3/2 (simple) |                      4.5 |
| 7/4 (?)                   |                     5.25 |
| 9/4 (composée)            |                     6.75 |
| 7/8 (?)                   |                    2.625 |
| 9/8 (composée)            |                    3.375 |
| 11/8 (?)                  |                    4.125 |

Or, le calculateur ne renvoie pas les mêmes valeurs pour 5/4 (4.75), 6/4 (5.5), 9/4 (7.75), 7/8 (3.63).
Je me demandais s'il n'était pas bogué comme je voyais juste un delta de +1s certaines fois

Quelle est la relation avec les temps et les ligatures ?


Déjà, qui dit ligature dit temps car la ligature est l'action de relier les notes entre elles, au sein d'un même temps.
La mesure est liée aux temps. Or, il ne peut en avoir que 2, 3 ou 4 temps par mesure (cf §180 danhauser)
De plus, si on intéresse aux ligatures, cela signifie qu'on raisonne au moins avec des croches.

D'accord, mais qu'en est-il des mesures comme 7/8 ?
Si on raisonne en durée, c'est la durée de 7 croches. Si on veut savoir en terme de "temps", et qu'on extrapole avec les mesures simples, ce serait donc "7" temps de durée unitaire 1 croche.
Or on ne peut pas mettre 7 temps mais seulement 2, 3 ou 4. Et 7 n'est pas divisible par 2, 3 ou 4 donc quoi qu'on fasse, on va devoir avoir des temps de durée variable, soit des groupes avec des nombres de notes différents (si bien-sûr on regarde des notes avec durées identiques pour se faciliter la représentation).

On pourrait faire 1 premier temps à 4 croches et le second à 3 croches, ça donnerait 2 temps.
Mais apparemment, c'est plutôt 3 temps (3 croches, puis 2 croches puis 2 croches) qui a été retenu. Pourquoi met-on le groupe de 3 notes en premier ? Je n'ai pas encore compris.
Je ne sais pas si c'est une convention ou plutôt un usage.
En tout cas, le logiciel GuitarPro (par exemple) a l'air de proposer des ligatures par défaut et après on est libre de configurer les groupes de notes dans un encart nommé 'note beaming', si les ligatures ne vont pas.

Solfège et théorie musicale - Page 2 Timesi10

Voici quelques ligatures qu'il propose par défaut, si on essaie de remplir chacune des mesures suivantes avec des croches:

Solfège et théorie musicale - Page 2 Ligatu11


Dernière édition par stv82 le Ven 3 Mar 2017 - 19:53, édité 5 fois

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Site apprentissage solfège

Message par stv82 Ven 3 Mar 2017 - 13:21

http://www.musictheory.net/lessons

Une approche du solfège où le contenu des leçons est sous forme de points qui ont l'air direct.
Quand on clique sur ces points, ça affiche des slides souvent animés pour illustrer :

Solfège et théorie musicale - Page 2 XUPGcEZGA8tSAsASVW

Attention, seulement en anglais au moment de la rédaction du message, mais peut-être que ça peut rendre service à certains qui papillonnent et ont besoin de remonter vite en compétence quand une autre notion a remplacé le solfège !

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Théorie musicale - Gammes, accords, arpèges

Message par stv82 Dim 19 Mar 2017 - 14:03

Une tentative d'explication des gammes, alors que je suis en train d'essayer de trouver une façon qui me convienne de découvrir la basse électrique, et qu'on m'a suggéré cette approche.

EDIT 20170321: Ajout exemple de gamme mineure

Rappel sur les 12 demi-tons et les 7 notes "principales"


Historiquement, pour des raisons pratiques d'accordage, on avait coupé l'intervalle séparant deux étages d'une même note en 12 parties non égales. Plus tard, on a "tempéré", c'est-à-dire équilibré, ces intervalles en 12 morceaux égaux (le mot égal étant un peu dur à se représenter comme l'échelle est logarithmique, mais disons "plus" égaux qu'avant où c'était le joyeux merdier, cf. échelle pythagoricienne pour ceux que ça intéresse). Quand on parle de demi-ton, c'est un de ces morceaux. Mais on ne parle en fait souvent qu'avec 7 notes, les fameuses do-ré-mi-fa-sol-la-si, ou C-D-E-F-G-A-B en anglais. Quand on a besoin d'aller dans un demi-ton non accessible avec ces 7 notes principales, on utilise un bémol ou un dièse à partir d'une de ces notes.

Qu'est-ce qu'une gamme ?


En prenant un sous ensemble des 12 demi-tons disponibles, on a constitué une gamme.
Donc, faire do-ré-mi-fa-sol-la-si-do, c'est parcourir une gamme.
Oui, car on a sélectionné une façon particulière de monter les 12 marches (les demi-tons) menant d'un do au do suivant, en sautant parfois certaines marches.
Faire une gamme, ça serait donc en quelque sorte choisir une façon de monter un escalier, sans forcément utiliser les 12 marches disponibles.

Par exemple :
Solfège et théorie musicale - Page 2 Gammed11

Dans un des liens ci-dessous, une personne a écrit:Une gamme est un ensemble, une palette de sons, par exemple Do Ré Mi Fa Sol LA Si, dans lequel le musicien pioche pour inventer sa musique.

Une gamme diatonique est par exemple (car il en existe plusieurs) Do Ré Mi Fa Sol LA Si (soit un ensemble de 7 sons)

Une gamme chromatique, elle, est un ensemble de 12 sons séparés par un intervalle sonore de 1/2 ton (DO Do# Ré Ré# Mi Fa Fa# Sol Sol# La La# Si)


Comment fait-on une gamme de do sur un piano ou sur une guitare ?


Sur un piano, les touches blanches permettent d'accéder directement aux 7 notes principales. Les noires permettent d'accéder aux altérations (c'est-à-dire les bémols et les dièses). Faire la gamme do-ré-mi-fa-sol-la-si-do, c'est donc partir d'un do, et appuyer sur toutes les touches blanches qui viennent sur la droite jusqu'au prochain do.

Sur un instrument à cordes, c'est un peu plus compliqué car on a tous les demi-tons à la suite. Par exemple, sur une basse en EADG, si on travaille sur la deuxième corde en partant du haut (celle après la plus grave), elle sonne la note A1, soit un la0. Parcourir la gamme do majeur revient donc par exemple à faire sonner successivement les frettes 3, 5, 7, 8, 10, 12, 14, 15.

(cliquer pour agrandir l'image)
Solfège et théorie musicale - Page 2 Gammes10

Mais comme sur ces instruments à cordes, plusieurs cordes peuvent faire les mêmes notes, on peut obtenir cette suite de notes sans devoir remonter les frettes jusqu'au corps.

Dans un des liens ci-dessous, une personne a écrit:Comme vous le voyez, douze case ont été parcourues et nous retombons sur la même note. [...] pour exploiter au mieux les capacités de votre instrument, vous n’allez pas jouer vos gammes sur une seule corde ! C’est pour cela qu’il existe ce qu’on appelle des positions, qui vous permettent de jouer vos gammes en restant à un même endroit du manche.

Donc au lieu de remonter sa main gauche vers le corps, on peut changer de corde et profiter du décalage de note pour obtenir les suivantes dans la liste.
Par exemple, cela pourrait donner ceci sur un manche de guitare, en partant d'un do rouge, jusqu'au prochain do rouge, en jouant les notes de flèche bleue en flèche bleue (et donc en sautant de corde quand la flèche revient en arrière) :

Solfège et théorie musicale - Page 2 Gammed10

Pourquoi apprendre certaines de ces gammes permet-il de composer à terme ?


Au début, pour moi faire des gammes, cela signifiait monter et descendre les notes do-ré-mi-fa-sol-la-si-do.
Du coup, j'avais balayé ça en me disant c'est chiant, c'est répétitif.
Mais comme il y a plein de gammes différentes, c'est-à-dire plein de façons de monter l'escalier, j'imagine que certaines combinaisons doivent susciter une réaction du type "tiens c'est sympa cet enchaînement" et du coup de fil en aiguille, avoir des briques élémentaires auxquelles se raccrocher dans des phases d’improvisation ou de composition. Également, si on dit les notes à voix haute en même temps, ça peut permettre de bien connaître son instrument, et d'être un jour tellement à l'aise qu'on s'autorise alors à commencer à intervertir les notes à la volée, et donc d'improviser.

N'ayant pas fait de musique plus tôt et découvrant tout cela un peu à la "chiclala" comme ils disent dans le sud, j'avoue que savoir ce que permet ces apprentissages n'est pas très clair. En revanche, je peux être sensible à ça :

Dans le thread sur l'apprentissage de la basse, truth a écrit:Il y a un proverbe que j'aime beaucoup, je sais pas si ça résonnera chez toi: “Recherchez la liberté et vous deviendrez esclave de vos désirs. Recherchez la discipline et vous trouverez la liberté.”

Pourquoi mineur/majeur ?


Quand on parle de gamme majeure/mineure, on fait référence à la composition de la gamme, en termes d'intervalles.
On a vu qu'il y a 7 notes principales, et habituellement on commence par le do. Or comme il y a 12 demi-tons, forcément certaines fois on monte deux marches d'un coup, et d'autres fois, seulement une marche.

Si on commence du do, on a vu que ça donne "1 ton - 1 ton - 1/2 ton - 1 ton - 1 ton - 1 ton - 1/2 ton" pour la gamme dite majeure, soit :

Solfège et théorie musicale - Page 2 Gammed11

Mais, on n'est pas obligé de commencer par le do. On peut aussi commencer par le ré, tout en restant en gamme majeure, et en continuant donc d'appliquer la séquence "1 ton - 1 ton - 1/2 ton - 1 ton - 1 ton - 1 ton - 1/2 ton". A ce moment, il faut alors comprendre qu'on va atteindre certains demi-tons non atteints habituellement

Solfège et théorie musicale - Page 2 Gammer10

Ça c'était pour la gamme majeure. Mais il y a aussi la gamme mineure naturelle, associée souvent à la note la. Mais pourquoi ? Si on part du do et qu'on monte deux étages d'escalier, on va passer devant deux notes 'la'. Si on regarde comment on est passé de la première à la deuxième note la, on va voir 1 ton - 1/2 ton - 1 ton - 1 ton - 1/2 ton - 1 ton - 1 ton (façon de monter dans le carré rouge). Cette façon définit la gamme mineure

Solfège et théorie musicale - Page 2 Gammel10

Quand on parle d'accords, apparemment on adresse plutôt l'émotionnel "joyeux" ou "triste" suscité par cet ensemble de notes, bien que c'est peut-être pour cette raison que les gammes sont dites majeures/mineures. J'avoue que je ne suis pas encore assez baigné là dedans pour ressentir cela, et que pour l'instant moi je ne vois que des notes.

Dans un des liens ci-dessous, une personne a écrit:Il existe en musique des accords « Majeur »  et des accords « Mineur ». A l’oreille, les accords Majeurs sonnent plus « joyeux », plus « positifs », s’opposant aux accords mineurs qui sonnent plus « tristes », plus « nostalgiques ». Un morceau est généralement composé d’un  mélange d’accords majeurs et mineurs afin de créer tout un univers riche en textures musicales.
A noter qu’il est important de savoir que lorsqu’un accord est majeur, on ne précise pas ni à l’oral ni à l’écrit qu’il l’est. Un accord mineur sera par contre suivi à l’écriture d’un « m » (ou d’un « min »), et sera spécifié à l’oral. Par exemple, un Mi majeur sera simplement noté « Mi » et le mot « majeur » ne sera pas prononcé, et un Mi mineur sera noté « Mi m » tout en prononçant le mot « mineur ».


Qu'est-ce qu'un accord ?


Dans un des liens ci-dessous, une personne a écrit:Un accord est un ensemble de sons entendus simultanément ; on parle d'accord plaqué si les sons sont vraiment joués pile poil simultanément ; on parle d'accord arpégé si les sons sont joués de façon égrainée.

Exemples d'accord à la guitare:

Solfège et théorie musicale - Page 2 La-gui10
Solfège et théorie musicale - Page 2 La-gui11

voir d'autres accords ici

Qu'est-ce qu'un arpège ?


Dans un des liens ci-dessous, une personne a écrit:Un arpège consiste à jouer un accord note par note au lieu de le jouer d'un seul coup comme on le fait habituellement.

Pour jouer un arpège on commence donc par effectuer la position d'accord avec sa main gauche puis on égraine les notes de l'accord une à une selon les indications sur la partition.

Sur une tablature on indique le fait qu'on doit jouer un accord en arpège en mettant un trait pointillé avec la mention hold sous le nom de l'accord dont la longueur indique jusqu'à quel endroit on doit maintenir la position.

De ce que je comprends, on a donc la main gauche en position "accord", mais au lieu de sonner toutes les cordes avec la main droite, on les fait une par une.

Exemple d'arpèges:

Des arpèges, et un accord à la fin
Solfège et théorie musicale - Page 2 Bamba_10
Solfège et théorie musicale - Page 2 Intro_10


Des liens à considérer pour avoir d'autres façons d'expliquer


http://methode-de-guitare.com/les-gammes-a-la-guitare/
https://www.tabs4acoustic.com/cours-guitare/introduction-aux-gammes-pour-les-debutants-152.html
http://fr.audiofanzine.com/theorie-musicale/forums/t.149371,pouvez-vous-svp-la-difference-entre-les-gammes-les-accords-les-arpeges.html
http://www.slappyto.net/Forum-Basse/Topic-Basse.aspx?id=5162
http://www.laguitareen3jours.com/8-principaux-accords-faciles-pour-debutants/
http://www.guitarezero.fr/app3.html
http://www.apprendrelesolfege.com/les-gammes

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Message par stv82 Ven 24 Mar 2017 - 11:12

Bon, pour l'instant, je n'ai ni sens du rythme, ni oreille musicale Smile
Heureusement, ça se travaille apparemment !

Il y a un jeu pour apprendre à trouver d'oreille les notes jouées au piano ici
Solfège et théorie musicale - Page 2 Oreill10

Il y a aussi GNU solfège (gratuit et open source, dispo sous Windows et Linux) :

  • télécharger GNU solfège et le lancer
  • cliquer sur 'Identifier la note' dans la section 'Divers'
  • sélectionner l'intervalle de travail, par exemple 'De do à mi'
  • puis appuyer sur espace, écouter la note et cliquer (ou appuyer sur la touche du clavier) sur la note correspondante du piano. Si c'est correct, il met 'Très bien', sinon 'Le nième note est xx'. Puis ré-appuyer sur espace, et ainsi de suite.
    Solfège et théorie musicale - Page 2 Gnusol10


Apparemment, il permet de travailler plein d'autres trucs aussi :
Solfège et théorie musicale - Page 2 Gnusol11

Et vous, comment faîtes-vous pour travailler la reconnaissance des notes (l'oreille musicale, si c'est bien le nom consacré) ?

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Message par stv82 Jeu 17 Aoû 2017 - 15:37

Une vidéo de la chaîne science étonnante qui explique la construction des notes de musique, avec plein d'exemples d'écoute de notes simultanées (genre note et sa tierce etc.)
À utiliser en complément ou remplacement de ce message pour qui serait intéressé.

Les mathématiques de la musique - 25min:

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Message par stv82 Sam 2 Sep 2017 - 19:30

Hello, une question sur les harmoniques svp.
ortolan m'avait parlé des power-chords dans le fil sur l'apprentissage de la basse et bidouiller sur le spectre des notes (oui bon, je suis pas fichu d'apprendre comme tout le monde Smile ) m'a fait me rappeler de ça. Du coup, je lisais un article sur wikipedia et c'est marqué :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Power_chord a écrit:Harmoniquement, il s'agit de l'accord le plus pauvre (stricto sensu, un comporte d'ailleurs un minimum de trois notes, un power chord est donc plutôt un intervalle); mais cette pauvreté harmonique va de pair avec une grande puissance et une grande uniformité. C'est en « son clair » que sa pauvreté harmonique est la plus flagrante ; avec une distorsion, c'est un accord très efficace, qui révèle de la façon la plus pure — précisément par sa pauvreté harmonique — la richesse de la distorsion.

[...]

Ce type d'accord n'est utilisé que très exceptionnellement dans des musiques où la richesse harmonique est capitale, comme le jazz. En revanche, dans les styles musicaux où la puissance importe plus que l'harmonie interne des accords — par opposition à l'harmonie des différents accords entre eux, qui n'est pas négligée — comme le hard rock, cet accord est très largement utilisé.

Je vais revoir la vidéo ci-dessus sur les harmoniques au cas où la lumière vienne mais en attentant, voici plein de questions.
Je mets de numéros pour permettre de répondre plus facilement à l'une ou l'autre.


  1. Est-ce que vous pouvez me donner des exemples plus précis et m'expliquer plus en détail svp pour illustrer ça, avec des quintes etc. ?
  2. Pourquoi le jazz est "riche harmoniquement" ?
  3. Pourquoi le hard-rock est puissant ?
  4. Pourquoi le power-chord "révèle de la façon la plus pure — précisément par sa pauvreté harmonique — la richesse de la distorsion" ?
  5. Qu'est ce qu'une distorsion et pourquoi on en fait une en attaquant la corde d'une guitare/basse trop fortement (vu dans une méthode de basse si j'ai bien compris bien-sûr) ?
  6. Pouvez-vous expliquer la phrase avec un mot manquant visiblement car la notion d'intervalle n'est toujours pas super super claire pour moi ! "Harmoniquement, il s'agit de l'accord le plus pauvre (stricto sensu, un comporte d'ailleurs un minimum de trois notes, un power chord est donc plutôt un intervalle)"
    -> OK, un accord comporte au minimum 3 notes, sinon c'est un intervalle car un intervalle c'est le ratio de fréquences entre deux notes, donc on ne considère que 2 notes.


Je vous remercie, je patauge un peu là Smile

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Message par ortolan Dim 3 Sep 2017 - 1:21

.


Dernière édition par ortolan le Ven 22 Déc 2017 - 14:22, édité 1 fois
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Message par stv82 Dim 3 Sep 2017 - 17:40

Merci ortolan, grâce à ton retour, je crois que je viens de comprendre un peu mieux cette affaire !
Ah, je crois que vais enfin pourvoir reprendre ma basse sans la poser dans les 10s car elle me rappelle cette question en suspens bounce
J'étais embêté avec les accords, les mineurs et les majeurs sans trop savoir d'où ça venait, comme j'ai toujours une façon très particulière d'aborder les notions et de me bloquer comme un couillon là où la plupart des autres trouve ça simple et trivial, et passe à autre chose Smile

Donc, si quelqu'un a un mode de fonctionnement un peu alambiqué comme le mien, voici le cheminement.
Je ne comprenais pas bien des phrases comme "intervalle de quinte qui sonne logique ou évident à l'oreille", "une grande puissance et une grande uniformité". Moi j'entendais les notes mêmes jouées simultanément (sans pour autant pouvoir les distinguer et dire qui est qui), et je me disais OK oui il y a deux/trois notes, mais j'étais coincé car naturellement je les dissociais au lieu de les voir comme un ensemble.

En rebondissant sur le fait qu'un accord était juste un ensemble de 3 notes minimum, je suis tombé sur cette page https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de_trois_notes, et j'ai enfin compris qu'un accord était un mélange et qu'il fallait donc le voir tel quel.

Finalement, je suis reparti en fréquences pour voir la différence entre un accord "Do majeur" (donc Do-Mi-Sol) et un power-chord Do. J'ai fait un C2-E2-G2 à la basse pour le Do-Mi-Sol, et un C2-G2 pour le power-chord Do, et voilà ce que ça donne :

Un accord Do majeur à la basse sur les cordes 1/2/3 (j'aurais pu faire sonner la corde 4 à vide mais je n'y ai pas pensé)
Solfège et théorie musicale - Page 2 Accord10

Un power-chord Do à la basse sur les cordes 1/3
Solfège et théorie musicale - Page 2 Powerc10

On voit que l'accord est "riche" harmoniquement. Il a plein de "pics" entre 0 et -10dB, mais ces harmoniques diminuent vite en magnitude. Réciproquement, on voit que le power-chord est "pauvre" car il a beaucoup moins de pics au début. En effet, le C2 et ses harmoniques (C3, G3, C4, etc.) se superposent en partie sur sa quinte G2 et ses harmoniques (G4, etc.). Ce qu'on voit en G3 est donc la somme de "bouts" de C2 et G2 (au niveau des harmoniques). C'est donc plus "uniforme" (et si je savais mieux jouer, on verrait sans doute des pics C2/G2/C3/G3 avec des valeurs proches de 0, et là l'uniformité nous sauterait au visage).

Pour ceux qui n'ont pas trop l'habitude de lire un spectre:

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Message par stv82 Sam 14 Oct 2017 - 13:04

Salut à tous,

Une question sur les clés dans la lecture des partitions svp.

Pré-requis à la question (au cas où ça importe):

Est-il juste de dire que les clés (dans leurs formes simples du coup, sans armatures ou autre subtilité qui pourrait décaler l'index "global") déterminent à la fois une note et une octave de référence de manière absolue dans les mesures ? Soit par exemple G4/sol3 pour la clé de sol, ou F3/fa2 pour la clé de fa.
Exprimé différemment par un schéma, si on ne s'intéresse qu'aux notes 'do', a-t-on toujours ceci :
Solfège et théorie musicale - Page 2 Allnot10

Je me demande ça car le logiciel Guitar Pro ne fait rien qu'à me perturber Smile
Pour lui une note C1 "officielle" à 32,70Hz est positionnée là où il y a la C2 dans l'image ci-dessus...
J'ai rencontré ce questionnement en utilisant le logiciel Reaper et j'ai tenté de l'expliquer dans ce message.
Du coup, je me demandais si c'était une référence absolue ou à l'initiative de l’interprète.
Par exemple, en clé de fa, il se dirait alors "OK, donc je définis un 'fa' aligné sur la ligne entre les deux points. Pour moi, ce sera un F4/fa3 même si le schéma semble dire que c'est un F3/fa2. Et comme ça, ça remonte tout d'une octave sur la portée ! Total, quand je joue à la basse sur la grosse corde de mi, ça m'évite que toutes les notes soient vraiment en dessous la portée, auquel cas il faudrait rajouter plein de petits traits et ce serait peu pratique".

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Message par stv82 Sam 14 Oct 2017 - 17:38

OK... Bah, elle est pas mal celle-là !
J'adore le coup du "on trouve parfois un « petit huit » collé sous la clef"
Bah oui tiens, on ne va pas le mettre tout le temps sinon on risquerait de lever toute ambiguïté, et ce serait alors trop simple...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Clef_(musique) a écrit:

Octaviation


Traditionnellement, la notation musicale de certains instruments ou de certaines voix peut décaler la hauteur réelle de la note-repère — et par conséquent, de tout l’ambitus concerné — d’une octave, ou davantage, si nécessaire. Il s'agit d’une octaviation permanente.

[...]

guitare et guitare basse jouent également une octave plus bas que ne l’indique leurs clefs (respectivement de sol et de fa). Dans ce cas on trouve parfois un « petit huit » collé sous la clef : par exemple sous la clef de sol pour les parties de ténor.  Exemple de clef de Sol octaviée :
Solfège et théorie musicale - Page 2 Cvcudckd  

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Message par stv82 Ven 30 Nov 2018 - 9:50

Si vous avez des interrogations sur les changements de time signature et leur implication dans un morceau (cf. plus haut par exemple), je vous recommande cette vidéo :

What Makes This Song Great? - Rick Beato:

Plus généralement, la chaîne décompose des chansons et tente d'expliquer pourquoi tel passage crée de la tension, tel autre passage est vraiment original, tel chant apparaît mélancolique etc. J'ai découvert à cette occasion les "stems" qui sont les pièces utilisées pour la production. À certains moments, on n'entend donc apparemment que les "vraies" pistes individuelles de basse, guitare, batterie, ou chant.
Je ne sais pas trop où il les trouve, mais ça serait cool d'avoir ça quand on apprend un morceau, plutôt que de s'embêter à récupérer le spectre pour essayer d'isoler tant bien que mal un instrument des autres (surtout la basse !)

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Message par stv82 Mer 26 Déc 2018 - 20:52

Une autre vidéo pour s'ouvrir l'esprit autour de la notion rythme/time signature :
Qu'est-ce qui fait de John Bonham [Led Zeppelin] un si bon batteur ?:

En particulier, quand la batterie (4/4) n'a pas la même signature que la guitare (3/4).

Vers 5:30 a écrit:Au final, les phrases de la batterie et celles des cordes ne se synchronisent sur le temps fort que tous les douze temps

Quand je vois ça, je me dis que la batteur fait l'équivalent de 4 noires pendant sa mesure (4/4). Ça a l'air de faire "boom" régulièrement à chacune de ces noires. Dans ces conditions, le guitariste peut bien choisir de dire que sa phrase ne comporte que 3 noires par mesure (3/4), c'est purement une vue de l'esprit non ?
Je n'ai toujours pas bien intégré les temps forts en particulier quand ils viennent de la batterie. Aussi bien c'est dur de ne pas être en 4/4 parce qu'habituellement c'est le cas et qu'une synchro s’opère naturellement toutes les 4 notes quoi qu'il arrive.

Par contre vers 7:00, là c'est 4/4 sur la batterie contre 9/8 sur la guitare. Pas simple !

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Message par stv82 Ven 28 Déc 2018 - 18:37

Hello, une autre question au cas où quelqu'un ait un bon lien ou alors l'énergie d'expliquer.

Dans cette vidéo, le gars dit des choses comme "Il passe de 3rd à Sus2 > Maj7 > Sus2" ou alors "Sus4 > Am > Root"
What Makes This Song Great? Ep.44 NIRVANA:

Je n'ai pas intégré les accords (la majorité des passages de rythme et des mesures que je connais à la basse se joue avec une corde + une frette à un instant donné, il y a très peu de passages où plusieurs cordes sont sonnées en même temps, et encore moins plusieurs frettes simultanées à la main gauche) mais j'ai déjà entendu dire de manière assez péjorative que Nirvana utilisait peu d'accords.

- Qu'est-ce que cela voulait dire ? Qu'en gros ils "accolaient" deux/trois accords différents et que cela constituait le morceau ?
- Que veut dire ces noms successifs "Flat7 > F# > D7" qu'il évoque ? Le nom des accords successifs qui sont joués ?
- Ou, est-ce une histoire de note "root" et de comment rejoindre sa quarte ou sa quinte etc. (tout bassiste étant normalement censé savoir ce que sont les notes root, mais pareil ce n'est pas encore rentré)

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Message par stv82 Dim 2 Juin 2019 - 17:25

Un site sympa qui explique les gammes et les modes :
https://www.guitare-improvisation.com/les-gammes-et-les-modes.php

Différence mode / gamme



  • une gamme est un ensemble de notes (7 en général) qu'on joue mélodiquement, les unes après les autres.  "Jouer une gamme" signifie "jouer les notes qui composent une gamme". Certaines gammes contiennent 7 notes, d'autres 8, d'autres 5 seulement (les pentatoniques). Chacune a une couleur et une sonorité qui lui est propre. Par exemple, la gamme mineure harmonique de Do sonne oriental :
    https://www.guitare-improvisation.com/music/modes/modes_mh/mode_Cmh_I.mp3
  • un mode est une échelle d'intervalle obtenu en prolongeant et décalant une gamme existante. À gamme de base donnée (correspondant au mode I), on passera exactement par les mêmes notes selon les modes. Par exemple, au lieu de faire do-ré-mi-fa-sol-la-si-do on va parcourir ré-mi-fa-sol-la-si-do-ré si on passe au mode II (et globalement on aura joué un ensemble de note identique do,ré,mi,fa,sol,la,si dans les deux cas)
    Solfège et théorie musicale - Page 2 Modes-10
    D'après le site, les modes seraient antérieurs aux gammes. Comme un mode serait une façon de monter l'échelle, il serait sans doute plus logique de dire qu'une gamme est l'ensemble des notes atteintes en appliquant un certain "masque" d'échelle donné par le mode. Dans ces conditions, la gamme de Do majeur serait l'application du masque "mode I" en partant de la fondamentale Do


Différence accord / accord arpégé / arpège


À chaque fois, la base est un ensemble d'au moins 3 notes qui sonnent bien ensemble.
Premièrement, 3 notes car si on avait eu juste deux notes, cet ensemble serait appelé un intervalle. Et donc, il n'y a plus de notion d'arpège, ou accord dans ces conditions.
Deuxièmement, "sonner bien ensemble" est une façon pour les personnes ayant une certaine oreille de rapprocher des fréquences qui s'accordent bien ensemble, qui sont agréables à mélanger.
Pour les autres qui n'ont pas "d'oreille", il faudrait que les fréquences des notes (à l'octave près, donc quitte à monter ou descendre des octaves) puissent être un multiple entier l'une de l'autre.
C'est déjà le cas avec deux "La" successifs par exemple, car on nomme par la note "La" tout ce qui a une fréquence k*440 avec k une puissance de 2 soit k = 1,2,4,8 etc.

Mais également, en partant d'une fondamentale f0, la note de quinte correspondante vaut 3*f0.
C'est donc encore un multiple de la fréquence. Ainsi f0 et 3*f0 (peu importe son octave) sonnent bien ensemble.
Et on aime bien grouper ensemble ces notes, typiquement une fondamentale, sa quinte juste, sa tierce etc.

Donc partant de cet ensemble de minimum 3 notes :

  • un accord ou accord plaqué est le fait de les jouer toutes en même temps
  • un accord arpégé est le fait de les enchainer très rapidement de sorte qu'elles se mélangent progressivement.
    Cet accord semblerait beaucoup utilisé à la harpe, lié au fait que les doigts sont déjà en place sur chaque note de l'accord, et que les notes sont sonnées à la foulée
  • un arpège est le fait de les égrener une par une lentement. Seul le "souvenir" de l'auditeur peut alors apprécier qu'elles sonnent bien ensemble comme elles ne sonnent pas en même temps en principe.
    Ce sont souvent les bassistes qui déroulent les arpèges. Je n'ai toujours pas bien compris pourquoi ou tout au moins ça ne s'est pas ancré, même si il me semble bien que ça a été évoqué plus haut ou dans un autre fil.

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Message par AcideMatt Mar 18 Juin 2019 - 16:48

stv82 a écrit:Dans cette vidéo, le gars

L'excellent Rick Beato. Very Happy

stv82 a écrit:dit des choses comme "Il passe de 3rd à Sus2 > Maj7 > Sus2" ou alors "Sus4 > Am > Root"

Il est important d'acquérir des bases d'harmonie pour comprendre ce genre de choses. Un accord est un ensemble de notes jouées en même temps (en musique classique, la définition est légèrement plus restrictive). La "maison" de l'accord est sa fondamentale ("root" en anglais, à ne pas confondre avec la tonique d'une gamme), et c'est la note la plus grave dans ce qu'on appelle gentiment "l'état fondamental" de l'accord, par opposition à ses renversements ("inversions" en anglais).

La construction de base des accords fait empiler les tierces, c'est à dire qu'à partir d'un réservoir donné de notes (par exemple la gamme majeure), on en prend une sur deux. En Do majeur (do ré mi fa sol la si), on crée ainsi le do majeur (C) do mi sol, le ré mineur (ré fa la), etc. On peut bien entendu empiler 4 notes (G˚ par exemple), ou 5 (D7b9 par exemple), ou 6 (F#min9,13 par exemple), ou même 7 (BbMaj9,13,#11 par exemple), leur petit nom joli servant à décrire les notes qu'ils contiennent (et accessoirement à dire laquelle est la plus grave : C, C/E et C/G sont 3 renversements du même accord).

Lorsqu'on te donne un ensemble de notes jouées en même temps, un premier pas pour comprendre ce qu'il se passe (l'analyse harmonique du morceau) est déjà de "chiffrer" l'accord, c'est à dire de lui donner un nom afin de lui donner un sens. Ce nom n'est pas unique et dépend de ton analyse. Est-ce que tu penses un ré do mi sol comme un C/D ou comme un D11sus4 ? C'est toi qui vois, en fonction du contexte.

Pour reprendre ton exemple, si tu joues do mi sol puis do ré sol, tu peux comprendre ça comme un mouvement de la tierce (mi) qui va vers ré, qui est une suspension (sus). En effet, un accord tel que do ré sol ou do fa sol n'a pas de tierce, ni majeure ni mineure, et cette absence de caractère le rend très différent.

Toujours dans ton exemple, un accord Maj7 est un accord (majeur, sinon on préciserait "mineur") avec une septième majeure. Exemple : CMaj7 = do mi sol si.

Tout ça, c'est pour te dire dans quelle direction aller. Je peux te "sous-titrer" toute la vidéo, mais tu n'en tireras rien, ça va t'embrouiller et tu pourrais même en concevoir une dent envers l'harmonie, ce qui serait très dommage.

stv82 a écrit:Je n'ai pas intégré les accords (la majorité des passages de rythme et des mesures que je connais à la basse se joue avec une corde + une frette à un instant donné, il y a très peu de passages où plusieurs cordes sont sonnées en même temps, et encore moins plusieurs frettes simultanées à la main gauche)

Les accords sont rares à la basse, les interférences entre les faibles fréquences devenant vite audibles. C'est pour cette même raison qu'on écarte ses voicings au piano lorsqu'on se déplace vers les graves. Tout ceci est donc normal, pas d'inquiétude ! Smile

stv82 a écrit:mais j'ai déjà entendu dire de manière assez péjorative que Nirvana utilisait peu d'accords.

Nirvana, c'est du rock, et même du grunge. Leur but n'est pas une sophistication harmonique extrême mais le fait de donner beaucoup d'énergie, où d'exprimer un mal-être et une crise de sens, etc. D'où, d'ailleurs, l'emploi presque exclusif à la guitare de power chords, i.e. accords de puissance, i.e accords de quinte, composés de seulement deux notes (fondamentale et quinte), sans tierce, donc ni majeurs ni mineurs. La fonda est en général doublée à l'octave, et la quinte (la première harmonique de la fonda à être une note differente de celle-ci) n'est là que pour grossir le son. La basse varie un peu pour donner du relief, et de fait enrichit légèrement les accords, mais restons sérieux, on est très loin d'une grille de jazz !

Le nombre d'accord est lui aussi faible, et la structure des morceaux est très simple. Et avec ça, ils arrivaient à (très) bien composer, quel talent !

stv82 a écrit:
- Que veut dire ces noms successifs "Flat7 > F# > D7" qu'il évoque ? Le nom des accords successifs qui sont joués ?

Flat 7, c'est la 7ème mineure (sib si tu es en do), un F#, ben c'est la note fa# ou bien l'accord de fa# majeur (fa# la# do#), selon le contexte, un D7, c'est un ré 7, i.e. ré fa# la do...

Si tu veux que je te détaille un exemple donné de la vidéo, ce sera avec plaisir, dis lequel. Mais comme je le disais plus haut, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de tout "sous-titrer" ici. Smile
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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Re: Solfège et théorie musicale

Message par stv82 Dim 7 Juil 2019 - 21:39

Merci AcideMatt,

Excuse j'ai trainé à te répondre, mais je crois que je suis en train de comprendre pile-poil ce que tu expliques.
Ça faisait partie de toutes ces notions qui me bloquaient pour accepter de faire ce que tout le monde fait sans râler (genre apprendre et répéter encore et encore gammes, arpèges etc.)

À qui y verrait un intérêt,


  1. Je vous recommanderais bien une chaîne Youtube avec un prof de basse. L'harmonie y est abordée de manière accessible je trouve.
    Chaîne Youtube Bassistik
  2. Et mon résumé actuel (ultra brut) d'éléments d'harmonie :
    Code:

    - note = fait d'appeler par le même nom tout ce qui a une fréquence f = 2ⁿ*f0
      par exemple: "la" = la(440Hz) = la(880Hz) = la(1760Hz) = la(220Hz)
    - intervalle = distance entre deux notes, exprimée en tons et demi-tons
                 = 1 ou n cases sur une basse
                 = 1 ou n demi-ton
    - octave = intervalle entre une note et sa prochaine/précédente puissance de 2
      - monter d'une octave un la(440) = la(880)
      - descendre d'une octave une la(440) = la(220)
    - notes occidentales historiques = 12 notes "à peu près" bien distribuées dans une octave
      voir [[échelle pythagoricienne]] pour le "à peu près bien"
    - notes occidentales tempérées = 12 notes bien distribuées dans une octave
    - notes naturelles = 7 notes écrites sans ♭ ou ♯ (do-ré-mi-fa-sol-la-si-do)
      il s'agit d'un sous ensemble des 12 notes tempérées ci-dessus
    - notes enharmoniques = 5 notes restants écrites avec ♭ ou ♯ (do♯ == ré♭)
    - chiffrage = action de numéroter de 1 à 7 les notes naturelles
                = les 7 notes d'une gamme majeure
    | *c* | *note en do M* | *nom moderne*        | *nom classique (conservatoire)* |
    |   1 | do             | tonique/fondamentale | tonique/fondamentale            |
    |   2 | ré             | seconde (majeure)    | sus-tonique                     |
    |   3 | mi             | tierce (majeure)     | médiante                        |
    |   4 | fa             | quarte (juste)       | sous-dominante                  |
    |   5 | sol            | quinte (juste)       | dominante                       |
    |   6 | la             | sixte (majeure)      | sus-dominante                   |
    |   7 | si             | septième (majeure)   | sensible                        |
    |-----+----------------+----------------------+---------------------------------|
    |   8 | do             | tonique/fondamentale | tonique/fondamentale            |
      voir [[échelle pythagoricienne]] pour comprendre pourquoi seules les
      quintes et les quartes peuvent être justes
      - tonique = note qui donne la tonalité du morceau ou d'une mesure
                = note de départ
      - tierce = note qui vient souvent donner le caractère majeur ou mineur
        de la musique
        - majeure → musique joyeuse, vive
        - mineure → musique triste, sombre
        En effet, souvent la fondamentale et la quinte sont présents dans
        quasiment tous les accords. Ce qui nuance, ce peut-être la tierce.
      - quinte = note qui donne de la puissance
               = note qui permet de faire un power-cord combiné avec sa
                 tonique
      
    - jouer un intervalle = jouer *deux* notes différentes, par un exemple
      un demi-ton, un ton

    - gamme = pentatonique = arpège = triade: pareil sur le principe, seul
      le nombre de notes constituant l'ensemble varie

    - gamme = ensemble de notes
      - jouées les unes après les autres
      - qui sonnent bien ensemble
      - qui permettent de construire un vocabulaire pour jouer de la
        musique, comme le ferait un alphabet pour écrire des mots
    - gamme majeure = gamme avec tierce (3) *majeure*
                    = gamme avec intervalle(1,3) = 4 demi-tons = 2 tons
    - gamme do majeur = gamme des 7 notes naturelles commençant par do
      - elle est constituée d'un ton entre chaque note, sauf ½ ton après
        les notes en *i (mi et si)
        1         2         3    4         5         6         7    8
        do        ré        mi   fa       sol        la        si   do
        ├────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┤
        │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │

       ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        G  │         │         │         │         │         │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        D  │         │    6    │         │    7    │    +1   │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        A  │         │    3    │    4    │         │    5    │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        E  │         │         │    1    │         │    2    │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼

    - travail sur le manche, si fondamentale = case n d'une corde c
      - 1 = tonique = case n de la corde c
      - 2 = seconde = case n+2 de la corde c
      - 3 = *tierce majeure* = case n-1 de la corde c
        d'où l'intérêt d'avoir un petit doigt bien délié
      - 4 = quarte juste = 5 demi-tons = case n de la corde c+1
        ie. EADG ⇒ chaque corde est la quarte de celle d'avant
        - G = quarte de la D sonnée à vide
        - D = quarte de la A sonnée à vide
        - A = quarte de la E sonnée à vide
      - 5 = *quinte juste* = case n+2 de la corde c+1
      - 6 = sixte = case n-1 de la corde c+2
      - 7 = *septième majeure* = 4 demi-tons au dessus la quinte = case n+1 de la corde c+2
      - +1 = octave = case n+2 de la corde c+2

    - mineur versus majeur = adjectif accolé à une note ou un nom pour
      indiquer qu'on ne parle pas de la note mais de celle immédiatement
      avant d'un demi-ton ("abaissée d'un demi-ton"). Par défaut, si non
      précisé, il faut supposer que c'est majeur.
      Dans le tableau ci-dessus, on voit que les seules notes ayant un
      trou avant dans l'échelle majeure peuvent être abaissées pour
      rejoindre une note enharmoniques:
      - le ré = seconde majeure, peut devenir une seconde mineure → ré♭
      - le mi = tierce majeure, peut devenir une tierce mineure → mi♭
      - le fa = quarte juste, ne peut pas être abaissé
      - le sol = quinte juste, pourrait être abaissé mais ne l'est pas ?
        FIXME: apparemment si, dans des accords demi-diminués par exemple
      - le la = sixte majeure, peut devenir une sixte mineure → la♭
      - le si = septième majeure, peut devenir une septième mineure → si♭
        attention: par défaut une "7ème" tout court est mineure
        si on veut parler de la 7ème majeure, il faut être explicite 7M

    - triade = sous-ensemble d'une gamme majeure constitué des 3 notes 1,
      3 et 5 ie. tonique, tierce et quinte
      - si les notes sont jouées en même temps, il s'agit d'un accord (un
        accord à 3 sons)
      - triade majeure = triade dont la tierce (3) est *majeure*
        À SAVOIR: souvent triade majeure est simplement écrit "triade"
          1         2         3    4         5         6         7    8
         *do*       ré       *mi*  fa      *sol*       la        si   do
          ├────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┤
          │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │

    - accord = ensemble d'au moins 3 notes harmoniques jouées en même
      temps ou enchainées mais non arrêtées (let ring, donc à un moment
      elles sont toutes actives en même temps)
    - accord plaqué = accord dont toutes les notes sont sonnées en même
      temps (souvent utilisés par les guitaristes ou les pianistes)
    - accord arpégé = accord dont toutes les notes sont enchainées
      très rapidement (souvent utilisées par les harpistes)

    - inversion = façon de jouer un ensemble de notes, souvent en allant
      chercher des notes plus basses ou plus hautes (et pas seulement
      changer la première note)
      exemple: triade de do majeur do-mi-sol do-mi-sol do-mi-sol
      - triade = do-mi-sol
      - 1ère iversion = mi-sol-do
      - 2ème inversion = sol-do-mi
    - couleurs = analogies des notes avec les couleurs : il y a des
      couleurs vives et des couleurs ternes, donc des notes importantes et
      d'autres moins importantes, en tout cas plus nuancées.
    - arpège = triade à laquelle on a rajouté une 7ème majeure
      notes 1, 3, 5, 7 ie. tonique, tierce, quinte et septième
        1         2         3    4         5         6         7    8
       *do*       ré       *mi*  fa      *sol*       la       *si*  do
        ├────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┤
        │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │
      - comme pour une triade, si les notes sont jouées en même temps, il
        s'agit d'un accord (un accord à 4 sons)

    - gamme 7ème = gamme majeure avec une 7ème mineure au lieu de majeure
      NOTE: dès qu'on met septième, cela signifie que la septième est mineure !
      chiffrage: 1-3-5-7♭
        1         2         3    4         5         6    *7'*      8
        do        ré        mi   fa       sol        la   si♭      do
        ├────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┤
        │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │  1 ton  │
      - notation: si une note est septième, notée "7" dans les accords,
        elle est mineure

    - gamme mineure mélodique = gamme avec tierce (3) *mineure*
                              = gamme avec intervalle(1,3) = 3 demi-tons = 1.5 tons
      beaucoup utilisée en jazz
      cette gamme sonne "bizarrement", voir gamme mineure septième pour
      avoir une gamme dérivée et mieux équilibrée
      - gamme do mineur = gamme de do majeur dont la tierce a perdu un demi-ton
        elle est constituée d'un ton entre chaque note, sauf ½ ton après
        les notes en _i (mi et si)
        1         2   *3'*       4         5         6         7    8
        do        ré   mi♭       fa       sol        la        si   do
        ├────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┤
        │  1 ton  │  ½ │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │

    - gamme mineure septième = gamme mineure mélodique avec 7ème (donc
      mineure comme 7ème "tout court")
      - elle sonne moins "bizarrement" que la gamme mineure mélodique,
        mais gagnerait à être altérée aussi, voir gamme mineure naturelle
      - comme les autres gammes, si la note de départ n'est pas précisée,
        prendre le do
      - gamme do mineure septième
        1         2   *3'*       4         5         6   *7'*       8
        do        ré   mi♭       fa       sol        la   si♭       do
        ├────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┤
        │  1 ton  │  ½ │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │  ½ │  1 ton  │
      - triade = do-mi♭-sol
      - arpège = do-mi♭-sol-si♭

    - gamme mineure naturelle = gamme mineure septième avec sixte mineure
      - gamme do mineure naturelle
        1         2   *3'*       4         5   *6'*      *7'*       8
        do        ré   mi♭       fa       sol   la♭       si♭       do
        ├────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┤
        │  1 ton  │  ½ │  1 ton  │  1 ton  │  ½ │  1 ton  │  1 ton  │
      - triade = do-mi♭-sol = triade do mineure septième
      - arpège = do-mi♭-sol-si♭ = arpège do mineure septième

    - triade majeure = triade dont la tierce (3) est *mineure*
      À SAVOIR: souvent triade majeure est simplement écrit "triade"
        1         2         3    4         5         6         7    8
       *do*       ré       *mi*  fa      *sol*       la        si   do
        ├────┴────┼────┴────┼────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┤
        │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │  1 ton  │  1 ton  │  1 ton  │ ½  │

    - accords
      - accord majeur 3 sons = accord majeur simple
                             = accord 3 sons tonique-tierce majeure-quinte = do-mi-sol
        exemple: Do majeur
        notations: Do, C
        attention ne pas préciser majeur avec M, sinon on pourrait confondre avec CM7 ci-dessous
      - accord majeur 4 sons = accord majeur enrichi
                             = accord 4 sons tonique-tierce majeure-quinte-7ème majeure
                             = do-mi-sol-si
        exemple: Do majeur + 7ème majeure
        notations: DoM7, Do7M, Domaj7, Do7maj ou CM7, C7M, Cmaj7, C7maj
      - accord septième = accord majeur enrichi
                        = accord 4 sons tonique-tierce majeure-quinte-7ème *mineure*
        exemple: Do majeur + 7ème (rappel écriture: 7ème == 7ème mineure, donc on peut omettre mineure)
        notation: Do7, C7
        un accord C7 est donc un accord MAJEUR avec une septième MINEURE.
      - accord mineur 3 sons = Do mineur
                             = accord 3 sons tonique-tierce mineur-quinte = do-mi♭-sol
        exemple: Do mineur
        notations: Dom, Cm, Domin, Cmin, C-
      - accord mineur 4 sons = Do mineur + 7ème (7ème "tout court" donc mineure)
                             = accord 4 sons tonique-tierce mineure-quinte-7ème mineure
                             = do-mi♭-sol-si♭
        notations: Dom7, Domin7, Do-7 ou Cm7, Cmin7, C-
    - terminologie accords
      - {lettre} = accord majeur à trois notes = 1-3-5                       eg. G
      - {lettre}m = accord mineur à trois notes = 1-3♭-5                     eg. Gm
      - {lettre}M7 = accord majeur enrichi 7ème majeure (4 notes) = 1-3-5-7  eg. GM7
      - {lettre}7 = accord majeur enrichi 7ème mineure (4 notes) = 1-3-5-7♭  eg. G7
      - {lettre}7 = accord mineur enrichi 7ème mineure (4 notes) = 1-3♭-5-7♭ eg. Gm7
    - tableau de base des accords
      https://www.bassistik.com/uploads/9/3/5/0/9350580/ecriture_des_accords.pdf
      exemple en Do
      | ACCORD | Première info | Deuxième info | Analyse                                 |
      | C      | C             |               | Accord majeur simple                    |
      | Cm     | Cm            |               | Accord mineur simple                    |
      | CM7    | C             |            M7 | Accord majeur avec une septième majeure |
      | C7     | C             |             7 | Accord majeur avec une septième mineure |
      | Cm7    | Cm            |             7 | Accord mineur avec une septième mineure |

    - gamme penta majeure
      notes 1, 2, 3, 5, 6 ie. tonique, seconde, tierce, quinte et sixte
        1         2         3    4         5         6         7    8
       *do*      *ré*      *mi*          *sol*      *la*            do
        ├────┴────┼────┴────┼────┴────┴────┼────┴────┼────┴────┴────┤
        │  1 ton  │  1 ton  │   1.5 ton    │  1 ton  │   1.5 ton    │
       http://www.gamme-basse.com/pentatonique-majeure/

       ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        G  │         │         │         │         │         │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        D  │         │    6    │         │         │    +1   │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        A  │         │    3    │         │         │    5    │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        E  │         │         │    1    │         │    2    │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
      C'est donc majeur-petit doigt, puis deux fois index-petit doigt

    - gamme penta mineure
      notes 1, 3♭, 5, 7♭ ie. tonique, seconde, tierce, quinte et sixte
        1         2         3    4         5         6         7    8
       *do*           *mi♭*     *fa*     *sol*           *si♭*      do
        ├────┴────┴────┼────┴────┼────┴────┼────┴────┴────┼────┴────┤
        │   1.5 ton    │  1 ton  │  1 ton  │   1.5 ton    │  1 ton  │
      http://www.gamme-basse.com/pentatonique-mineure/

       ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        G  │         │         │         │         │         │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        D  │         │         │    7    │         │    +1   │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        A  │         │         │    4    │         │    5    │         │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
        E  │         │         │    1    │         │         │    3♭   │
           ┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼─────────┼
      C'est donc index-petit doigt, puis deux fois index-annulaire


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Message par AcideMatt Mer 10 Juil 2019 - 14:40

Mais ce n'est pas mal du tout, tout ça ! Smile Bravo !

Quelques petites remarques mineures, si j'ose dire Wink :
- L'enharmonie, c'est lorsque deux sons ont des noms différents (ce qui n'est pas plus pour faire joli que deux homophones ont des orthographes différentes reflétant leurs racines, note bien). Pas uniquement pour les 5 que tu cites. Exemple : Do et Si#, Si et Dob, Mi# et fa, mi et fab... Mais aussi solx (c'est-à-dire double dièse) et la, rébb et do, etc.
- Fondamentale, c'est la maison d'un accord ; tonique, c'est celle d'une gamme
- Ce n'est pas une question de nom moderne ou de nom classique, ce sont les noms des degrés de la gamme majeure et ceux des intervalles. Ex : entre ré et mi (et entre la sus-tonique et la médiante de n'importe quelle gamme majeure), il y a un intervalle de seconde majeure ; entre mi et sol (ou entre la médiante et la dominante de n'importe quelle gamme majeure), il y a un intervalle de tierce mineure ; etc.
- La tierce ne vient pas "souvent" donner le caractère majeur ou mineur d'un morceau ou passage, mais "toujours". Smile Ou, pour être plus précis, la médiante de la gamme sur laquelle le passage est construit. Ne confonds pas accords et gamme : dans l'harmonisation de la gamme majeure, 4 accords sur 7 ont une tierce mineure.
- Évite le côté "mineur=triste", c'est une ânerie proférée à tort et à travers sur le net. J'ai même râlé là-dessus dans une de mes vidéos.
- "mineur versus majeur = adjectif accolé à une note ou un nom pour indiquer qu'on ne parle pas de la note mais de celle immédiatement avant d'un demi-ton ("abaissée d'un demi-ton")" : ça ne veut pas dire grand chose, mais ce que je soupçonne que ça signifie est relativement faux, donc prudence. Smile La suite montre que tu es sur le chemin de la chose, mais c'est un peu confus tout de même, si on peut t'aider, dis-le. Smile
- Triade et arpèges ne sont pas à penser en termes de gamme mais d'accords (dont les notes ne sont pas jouées en même temps).
- Inversion est le terme anglais désignant ce que l'on appelle en français "renversement". Cela ne concerne que la basse de l'accord ! Do mi sol et do sol mi à l'octave sont deux voicings différents de do majeur en position fondamentale. Si tu mets un mi à la basse (comme note la plus grave, si tu préfères), ce sera un premier renversement (C/E) quel que soit le voicing au dessus.
- Un arpège est le nom générique que prend un accord dont on joue les notes séparément. La triade est un cas particulier d'arpège. Certains ont 5, 6 ou 7 sons, et ceux à 4 sons n'ont pas toujours une septième majeure ! (En musique moderne, la septième mineure arrive bien plus souvent).
- Gamme 7è, ça n'existe pas. Ce que tu as écrit est un mode mixolydien, 5ème mode de la gamme majeure.
- Attention, "gamme de do mineur" est assez flou, cela peut être mineur harmonique, mélodique ou naturel.
- La gamme mineure 7e, ça n'existe pas non plus. Ce que tu décris est le mode dorien, second mode de la gamme majeure.
- do-mi♭-sol est une triade do mineur. Do mineur 7, ce serait do mib sol sib.
- "triade majeure = triade dont la tierce (3) est *mineure*" : Heu... Ben non...
- On ne dit pas "accord majeur (resp. mineur) simple" mais "accord parfait majeur (resp. mineur)"

Tu es carrément sur la bonne voie en tout cas, dis-nous si on peut t'aider ! Bravo et continue à apprendre, la musique, c'est top. Smile Smile Smile
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Message par SiOOL Mar 3 Sep 2019 - 23:34

L'approche anglo-saxonne est beaucoup plus logique et ludique que les méthodes classiques.
Faudrait trouver une méthode adaptée a la guitare sans trop de parlotte.
Quoiqu'il en soit le solfège n'a rien de bien sorcier, la flûte au collège et les ecole de musique aux profs acariâtres on traumatisé toute une population...

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Message par AcideMatt Mer 4 Sep 2019 - 12:42

SiOOL a écrit:Faudrait trouver une méthode adaptée a la guitare sans trop de parlotte.
Le solfège est le nommage, l'écriture et la lecture de la musique. Pour la lecture spécifiquement sur la guitare, il existe des tas de méthodes, mais je pense qu'en ce qui concerne la guitare moderne, typiquement électrique, et jouée au médiator, la méthode de référence est A Modern Method for Guitar, de William Leavitt, enseignée à Berklee (qu'il faudrait vraiment que je me finisse un de ces 4, j'ai honte de laisser traîner ça depuis si longtemps... L'année prochaine, après mon déménagement, je me la plie ! Dent pétée )
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Message par SiOOL Mer 4 Sep 2019 - 14:50

oui leavitt c'est très bien c'était à ça que je pensais.

pour la lecture à vue, faut farmer du standard dans premier temps puis aller vers des trucs plus velu mais faut en avoir l'utilité, de la lecture à vue.

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Message par AcideMatt Mer 4 Sep 2019 - 15:38

SiOOL a écrit:mais faut en avoir l'utilité, de la lecture à vue.
Absolument ! Autant apprendre ses notes sur son manche et être capable de lire (pas à vue) un thème fait partie des compétences nécessaires du musicien rythmique/soliste/improvisateur/compositeur/..., autant lire à vue sur un instrument aussi difficile que la gratte, c'est vraiment si on en a une nécessité absolue, vu le nombre de doigtés possibles pour n'importe quelle séquence de notes ! Ça me rappelle une interview de Steve Vai qui disait qu'un été il avait décidé de dédié ses deux mois à plein temps à devenir un super lecteur à vue. Il était revenu au mieux médiocre lecteur à vue. Quand on connaît le loustic, on mesure l'étendue de la tâche...
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Message par stv82 Dim 13 Oct 2019 - 14:52

Un article sur les gammes, la notion de tension/résolution (vers 1/4 de la page)
https://composer-sa-musique.fr/les-differents-types-de-gammes-mineures/

Je ne sais pas ce qu'il vaut (lu en diagonale pour un autre truc sur les gammes) mais de loin ça a l'air intéressant.

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Message par stv82 Dim 13 Oct 2019 - 20:44

Parmi les choses qui sont bien coincées de mon côté, si quelqu'un a quelques minutes pour développer svp.
Quand on dit que "quelque chose" est par exemple en "La mineur"

  1. Est-ce que cela signifie que le compositeur a uniquement pioché dans la gamme correspondante ?
  2. Est-ce que c'est sous entendu que c'est la mesure jusqu'à ce qu'on précise autre chose (un peu comme la time signature), ou alors ça ne peut que figer l'harmonie dans le morceau entier (dans ce cas pourquoi) ?
  3. Quel est le but de cette précision ? Aider les interprètes à choisir un doigté au piano ou une position à la guitare par exemple ?

Si vous avez des exemples aussi ou des lectures à recommander, je prends Smile
Pour situer ma compréhension actuelle de tout ça, la seule chose à laquelle j'ai pu me raccrocher pour l'instant se trouve dans ce message (penta mineure de Mi).

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Message par stv82 Lun 14 Oct 2019 - 20:41

Une vidéo que j'ai trouvée très bien faite autour des rythmes :
Comprendre le rythme à la guitare binaire, ternaire, contretemps, croches, etc:

Il y a un rappel mesures/temps, la relation avec la batterie (avec exemple classique : grosse caisse sur temps 1 et 3, caisse claire sur 2 et 4 + temps/contretemps si on joue hors batterie), des exemples concrets dans différents styles (pour les bassites, il simule la partie basse sur les temps dans un genre particulier où le guitariste est calé sur les contre-temps), et des schémas dynamiques genre ça.

Solfège et théorie musicale - Page 2 Temps-10
Solfège et théorie musicale - Page 2 Temps-11

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Message par AcideMatt Mar 15 Oct 2019 - 11:23

stv82 a écrit:Quand on dit que "quelque chose" est par exemple en "La mineur"
Est-ce que cela signifie que le compositeur a uniquement pioché dans la gamme correspondante ?
En gros, même s'il a probablement modulé par endroits, ou peut-être approché certaines notes cible chromatiquement. Ça ne change pas l'idée générale. Stricto sensu, c'est incomplet, il faudrait spécifier mélodique, harmonique ou naturel (contrairement au majeur). En tout cas, tu as de grande chance de finir le morceau sur une résolution, donc sur un accord de la mineur. Smile

stv82 a écrit:Est-ce que c'est sous entendu que c'est la mesure jusqu'à ce qu'on précise autre chose (un peu comme la time signature), ou alors ça ne peut que figer l'harmonie dans le morceau entier (dans ce cas pourquoi) ?
Ce peut être le morceau, un passage... C'est spécifié ("morceau en la mineur", ou bien "le pont est en la mineur", "à la huitième mesure on module en la mineur jusqu'à la douzième", etc.)

stv82 a écrit:Quel est le but de cette précision ? Aider les interprètes à choisir un doigté au piano ou une position à la guitare par exemple ?
Le but, c'est de comprendre la musique. En général, on ne fait pas l'analyse pour toi, c'est à toi de savoir comment tu comprends la grille et la mélodie, pas plus que tu n'as un prof de français avec toi ou une dissertation d'analyse fournie à chaque fois que tu lis un bouquin ou regarde un film. Si on te fait une analyse (dont l'expression de la tonalité est le début du commencement de l'amorce du démarrage), c'est pour t'aider à mieux comprendre, à improviser, à ajouter des accords, à ajouter des extensions à ceux existant, ou simplement à te familiariser avec la langue que tu es en train d'apprendre. Incidemment, si tu n'avais pas reconnu ce que tu étais en train de jouer, ça peut toujours t'aider à retrouver les doigtés de la gamme,  en effet. Smile
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Message par stv82 Dim 20 Oct 2019 - 19:01

Merci AcideMatt,

J'en profite pour revenir sur une grosse confusion que je me trimballais sur les notions échelle / mode / gamme / degré.
J'ai l'impression que ça s'est éclairci aujourd'hui. Espérons que c'est bien le cas Smile

Différence échelle / mode / gamme / degré


Échelle


Une échelle est une façon de monter un escalier d'intervalle menant de note en note.
Par exemple, ton - ton - 1/2 ton - ton - ton - ton - 1/2 ton

Mode


Un mode définit une classe de gammes caractérisées par une échelle d'intervalles donnée.
Ainsi le mode majeur définit une classe de gammes diatoniques caractérisées par les intervalles suivants : ton - ton - 1/2 ton - ton - ton - ton - 1/2 ton

On peut voir les modes comme des masques à appliquer sur une note de départ pour obtenir une gamme. Évoqués sans note de départ, ils définissent donc des classes de gammes (leur caractéristique commune au sein de la classe étant la composition de la séquence d'intervalles séparant les notes entre elles).

Ce sont eux qui donne une coloration à la musique comme ce sont eux qui définissent les séquences d'intervalles. Peu de gens ont l'oreille absolue, donc beaucoup ne repèrent en fait que les différences entre les tons, donc les intervalles, peu importe la note de départ et les notes constituantes. Personnellement, à la basse, je décale souvent un riff ailleurs sur le manche. Je vois que les notes sont différentes mais je reconnais bien le morceau car les intervalles jouées sont bons même si les notes officielles ne le sont pas.

Si je ne me goure pas, ce sont donc les modes qui sont super importants à comprendre et pas les gammes car elles découlent.
La gamme n'étant que l'instanciation du masque de mode à partir d'une note de départ.

Gamme


Une gamme est le résultat de l'instanciation d'un masque de mode à une note donnée (appelée tonique). Cela donne donc un ensemble de notes atteintes par la séquence d'intervalles du mode.
Par exemple, si on applique le mode ionien à la note de Do, on obtient la gamme de Do majeure: Do Ré Mi Fa Sol La Si Do

Degré


Maintenant si on part d'une note donnée, on va retomber sur une note à l'octave du dessus à la fin de cette séquence. Comme c'est cyclique,
on aime bien représenter cela sous forme d'un cercle.

Exemple en partant de Do

Solfège et théorie musicale - Page 2 400px-10

Et comme on tourne dans un cercle, on appelle les différentes marques atteintes des degrés.
Et on a donné des petits noms pour bien se repérer de l'intervalle qui nous intéresse

Code:
| *chiffrage* | *degré de l'échelle* | *nom du degré gamme majeure* |
|           1 | 1er / I              | tonique                      |
|           2 | 2ème / II            | sus-tonique                  |
|           3 | 3ème / III           | médiante                     |
|           4 | 4ème / IV            | sous-dominante               |
|           5 | 5ème / V             | dominante                    |
|           6 | 6ème / VI            | sus-dominante                |
|           7 | 7ème / VII           | sensible                     |
|-------------+----------------------+------------------------------|
|           8 | 8ème / VIII          | octave/tonique               |

Attention:

  • Ces "degrés" mesurent des "angles" variables, au contraire des mesures d'angle habituelles du cercle trigo (degrés 0-360).
  • C'est plus facile d'avoir un schéma avec des notes mais ce qui caractérise les degrés ce sont bien les modes


Quelle confusion est-elle possible ?


Alors pour ma part, le mélange s'opéraient surtout entre les modes et les gammes.
La faute à ça :

Code:
| *Degré* | *Nom moderne* | *Nom courant*   | *Séquence d'intervalles en tons* |
| I.      | Mode de do    | Mode ionien     | 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2    |
| II.     | Mode de ré    | Mode dorien     | 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2 - 1    |
| III.    | Mode de mi    | Mode phrygien   | 1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1    |
| IV.     | Mode de fa    | Mode lydien     | 1 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2    |
| V.      | Mode de sol   | Mode mixolydien | 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1    |
| VI.     | Mode de la    | Mode éolien     | 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1    |
| VII.    | Mode de si    | Mode locrien    | 1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1    |

Ces différents modes sont obtenus en accolant deux séquences du mode de Do puis en se décalant d'une marche à chaque fois.
Comme on part du Do, la première marche devient successivement les 7 notes de la gamme majeure

Code:
│                              │                               │
  1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2
      1 - 1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2 - 1 *= mode de ré*
          1/2 - 1 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 *= mode de mi*
                1 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2 *= mode de fa*
                    1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1 *= mode de sol*
                        1 - 1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 *= mode de la*
                            1/2 - 1 - 1 - 1/2 - 1 - 1 - 1 *= mode de si*

Solfège et théorie musicale - Page 2 Modes-10

Mais là attention, ce n'est pas parce que c'est un mode de La qu'une gamme correspondante doit commencer par La.
C'est juste l'intérêt du mode : on prend le masque et on le pose sur une note de départ, peu importe laquelle, et cela génère une gamme.
Mais c'est plutôt le mode auquel on est sensible.

Personnellement, je vais essayer de parler plutôt avec le nom grec du mode et bien garder en tête qu'un mode est un masque.
Ça m'évitera de me mélanger les pinceaux.

Ça aurait été l'occasion aussi d'apprendre que les sonorités orientales utilisent en fait des échelles avec des 1/4 et 3/4 de tons !
On peut s'en approcher avec ce pseudo mode oriental : 1/2 ton - 3/2 tons - 1/2 ton - 1 ton - 1/2 ton - 3/2 tons - 1/2 ton

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Message par stv82 Lun 21 Oct 2019 - 14:47

Oui et une interrogation qui m'avait intrigué avec les modes et qui n'est pas forcément bien rendue dans le message ci-dessus.

Si on parcourt les mêmes notes dans les différents modes, à quoi ça sert d'avoir 7 modes comme on ne pourra piocher que dans les mêmes notes ?
Je veux dire OK les intervalles sont différents mais on rejoint les mêmes notes, c'est toujours "Do Ré Mi Fa Sol La Si"

En fait la tonique est super importante pour se défaire de ce raccourci, et il faut bien raisonner avec la tonique + l'échelle d'intervalles.

Le guitariste l'évoque dans cette vidéo sur le mode phrygien = mode de Mi, et précise l'importance de la tonique :
https://youtu.be/8TumuTnx_Wc?t=36 a écrit:
On peut être confondu un peu et c'est sûr on peut se dire "mais c'est les mêmes notes donc pourquoi j'appelle pas ça Do majeur"
Simplement parce que si j'ai donc le "Do" et le "Do" est la note principale, mon oreille va percevoir le "Do" comme la note principale
Et c'est ce qu'on appelle la tonique

Voilà si je joue la gamme de "Do"
"Do" va nous sembler être la note principale est là, j'ai généré la gamme majeur

Mais si je commence avec une autre note et l'autre note devient la note principale en fait, mon oreille va percevoir cette gamme tout à fait différemment
Si justement j'ai Mi et là j'ai cet accord oui maintenant toute la gamme sonne complètement différemment
Un peu espagnol aussi un peu

Et donc à ce moment-là j'ai généré ce troisième mode
"Mi" maintenant à notre oreille semble la note principale et si je commence ce troisième mode
Donc à partir "Mi" pour ce troisième mode
J'aurai tout à fait une autre perception
Et le troisième mode en fait tu vas avoir une structure différente puisque là maintenant je commence
J'ai un demi-ton directement ce que je n'avais pas en fait quand je jouais la gamme majeur
Donc là on a Mi Fa (1/2 ton) puis Fa Sol (1 ton), Sol La (1 ton), La Si (1 ton), Si Do (1/2 ton), Do Ré (1 ton) et Ré Mi (1 ton)

On appelle cette gamme donc le mode phrygien
C'est une gamme mineure

Notez au passage l'avant dernière phrase "On appelle cette gamme donc le mode phrygien".
Allez-y mollo, déjà que j’entrave que dalle !
Je dirais "Cette gamme est donc générée avec le mode phrygien à partir de telle tonique"

Bon sinon en plus, il y aurait aussi cet article qui liste les modes et donne des fichiers sonores pour se rendre compte
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9chelles,_des_gammes_et_des_modes

Attention, il y a un encart rouge qui laisserait entendre que le contenu n'est pas top. En tout cas, on se rend bien compte de l'importance de la tonique, et si on prend le ionien et le dorien, on pioche dans les notes "habituelles" de l'occidental moyen "Do Ré Mi Fa Sol La Si" et pourtant c'est vachement perturbant
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9chelles,_des_gammes_et_des_modes#Terminologie_moderne

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Message par stv82 Mer 23 Oct 2019 - 21:37

Cette chaine avait déjà été évoquée plus haut.
Personnellement, je pique du nez sévère à l'écoute mais si on arrive à tenir c'est vraiment bien expliqué.
Ici les accords et les renversements : https://youtu.be/3v2vTRupzgA?list=PLyIR6Ix26WY9lELxy0dpDOpjfmYLTGsHA&t=934

Et un résumé ci-dessous, notamment la fin avec un exemple d'analyse.

État fondamental d'un accord


Code:
5  (sol)
3  (mi)
F  (do)

Par exemple, do-mi-sol avec le do = F
La fondamentale donne son nom à l'accord
Le chiffre complet serait

Code:
5
3

Le chiffrage conventionnel est en fait

Code:
5 ou rien

État de 1er renversement d'un accord


Ensuite, si on commence par un mi, ce n'est pas forcément un accord de mi ! Ça peut être un accord de do mais avec un Do plus aigu
Donc sur une portée, le do est au dessous des 2 autres
Cela devrait donner ceci

Code:
F  (do, octave +1)

5  (sol)
3  (mi)

Mais comme on part de l'ancien 3, on ne peut plus le chiffrer 3 en premier ! Il devient la "Basse"

Code:
6     (do, octave +1)
3     (sol)
Basse (mi)

Quand il y a un chiffrage pair, c'est le signe d'un renversement
C'est le premier renversement mi-sol-do
Le do qui est en bas a disparu
L'accord est un peu flottant, il n'a pas d'assise sur sa fondamentale.
Il n'est plus à l'état fondamental mais à l'état de 1er renversement.

Le chiffrage conventionnel est plus ramassé : 6
Mais quand on voit 6, cela veut dire en fait 3 et 6

État de 2nd renversement d'un accord


Ensuite, on recommence avec l'ancien 5 du démarrage ie. sol
Donc sur une portée, le do est au dessous du sol et le mi au dessus du do. Cela devrait donner ceci

Code:

3  (mi, octave +1)
F  (do, octave +1)

5  (sol)

Mais comme on part de l'ancien 5, on ne peut plus le chiffrer 5 en premier ! Il devient la "Basse"

Code:
6      (mi, octave +1)
4      (do, octave +1)
Basse  (sol)

Comme les deux chiffres sont pairs, l'accord est complètement renversé
Le chiffrage conventionnel est égal au complet : 6 4

C'est le deuxième renversement sol-do-mi

Pour conclure,
- À l'état fondamental, la fondamentale est à la basse
- À l'état de premier renversement, c'est l'ancienne tierce de l'accord qui est à la basse. Mais ce plus une tierce, c'est une basse. Elle ne mérite aucun titre d'intervalle.
- À l'état de second renversement, c'est l'ancienne quinte de l'accord qui est à la basse. Mais ce plus une quinte, c'est une basse.

Analyse d'un accord


Analyse de quelques notes en haut à gauche (sur les 2 portées clés sol + fa)
Solfège et théorie musicale - Page 2 Renver10

On a ces notes
Code:

          do
clé sol   sol
          do

          sol
clé fa    mi

          mi grave

1. IDENTIFICATION DE L'ACCORD
  de quel accord s'agit-il ?
  on part du bas = mi, puis on voit sol et do donc s'agit-il d'un accord de mi, de sol ou de do ?
  - si c'est un accord de mi, je dois trouver mi-sol-si
     hors pas de si, donc pas accord de mi
  - si c'était un accord de sol, j'aurais sol-si-ré
    hors pas de ré, donc pas accord de sol
  - pour l'accord de do, do-mi-sol, c'est bien lui
  C'est un accord de *Do majeur*
2. une fois l'accord déterminé, quel est son état ?
  c'est la basse, la note la plus grave qui va nous le dire
  ici c'est un mi donc c'est un accord de premier renversement
  on le chiffre donc 6

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Message par stv82 Ven 25 Oct 2019 - 17:47

Pour tous ceux qui seraient restés sur le carreau avec la terminologie musicale (ses termes qui veulent dire pareil mais en fait pas à tout à fait), la construction des accords par empilement (ce n'est plus consonant, c'est pas grave allez, youpi), la différence musique tonale/modale, l'harmonisation des échelles etc. je recommanderais bien l'auteur Serge Donval.

Je suis en train de lire en particulier : Histoire universelle de la musique et de la théorie musicale.
Il y a un résumé de certaines notions abordées ici http://donvalmusicalacoustics.org/indexFR.html

Voici quelques trucs qui m'ont causé, dont les annexes !

chimère accord parfait majeur et construction des accords


Voir [[musique harmonique]]

Le problème qui envenime la musique occidentale depuis la Renaissance) est que si l'intervalle de quinte (Do-Sol) est harmonieux, celui de 3ème majeure (Do-Mi) ne l'est pas vraiment.

Il l'était un peu à la période baroque (accordage non uniforme, tons pas égaux)

Depuis l'uniformisation a conduit à une tierce majeure un peu plus élevée que la tierce harmonique. Cela n'a pas empêché de bâtir toute la musique occidentale sur cette notion d'accord parfait (majeur) chimérique

Attention la tierce actuelle n'est pas consonante en fait.
- Consonances parfaites : unisson, quinte et octave
- Consonance imparfaites (admises) : tierce et sixte
- Dissonances : tout le reste (y compris la quarte)

1 Le Tonal et le Modal


Dans cette première annexe nous allons essayer de mettre un peu d'ordre
en matière de terminologie car la confusion règne entre les 7 termes de la
théorie musicale occidentale : Mode, Gamme, Échelle, Modalité, Tonalité,
Tempérament, et Système. Les 3 premiers ont déjà été définis dès le premier
chapitre, cela n'empêche pas de les confondre mais l'arrivée des autres peut
tout remettre en cause.

  Le terme « Mode » est le plus simple, et le plus universel, ou du moins il
doit l'être. Il signifie un modèle, un schéma, par exemple :

- majeur : T, T, 1/2, T, T, T, 1/2
- mineur (antique) : T, 1/2, T, T, 1/2, T, T
- phrygien : 1/2, T, T, T, 1/2, T, T
- rast : T, 3/4, 3/4, T, T, 3/4, 3/4
- hijaz/tzigane/andalou : 1/2, 3/2, 1/2, T, 1/2, T, T


 « Echelle » indique une suite de notes ou de degrés dont l'écart (ou le pas)
n'est pas obligatoirement régulier. Il existe des échelles de type
pentatonique, heptatonique, duodécimale à 12 degrés, micro-tonales à 19 ou
24 notes, pour ne citer que les plus courantes. Le terme « Echelle » est
parfois employé avec des sens légèrement différents. On peut le confondre
avec « Gamme » ou « Tempérament ».

 « Gamme » est un terme très général. Il est purement latinique
équivalent chez les anglo-saxons, « garnut », est d'un emploi rare. Son sens
est plutôt flou, il remplace souvent les précédents, et en particulier « mode »
A priori, on peut penser qu'il provient de la langue courante (gamme de
produits ou d'articles) mais sa vraie origine est musicale. Gamma (comme
dans la notation anglo-saxonne : C, D, E, F, G. ...) désignait la note Sol qui
servait de référence (clé de Sol, solfège et solmisation).
« Tempérament » : Vers la fin de la Renaissance, on a extrapolé l'échelle
musicale heptatonique en continuant le Cycle des Quintes, (chap. N.5) vers
le haut (et vers le bas) pour obtenir les notes diésées (et les notes
bémolisées). Et pour répondre aux impératifs de l'Intonation Juste (avec un
Mi naturel, s-chap. V.5 et V.6), on se retrouve avec des notes diésées et
bémolisées non enharmoniques (par exemple : Sol# différente de Lab), et un
total de 19 notes. Au cours du 17è'" siècle, on les a réduites progressivement
à 12. Ces 12 demi-tons sont aujourd'hui rigoureusement égaux mais ils ne
l'étaient pas pendant l'époque baroque. Plusieurs théoriciens et musiciens
ont proposé des accordages différents à partir du modèle méso-tonique, mais
vers la 1 ère moitié du 1 re siècle les interprètes accordaient leurs claviers à
leur goût (s-chap. VI.7). Le Tempérament est donc la manière d'accorder les
notes de l'échelle musicale, d'où le terme anglais « Tuning », cela revient
implicitement à déterminer la fréquence (ou le pitch) de chacune des 12
notes.
Chez les anglo-saxons, « Temperament » se confond parfois avec
« Echelle » (Scale) quand celle-ci désigne, dans le cas général, toute
division de l'octave en un nombre de notes. On dit Tempérament à 19, à 24
ou à 31 degrés.
« Système » est utilisé principalement dans la littérature anglo-saxonne, il
équivaut à Tempérament et à Echelle.
« Tonalité » est presque l'équivalent de « mode », en mettant la tonique en
exergue; on parle alors de tonalité de Do majeur ou de La mineur. Cela
paraît simple, mais une mélodie n'est pas seulement une suite de notes
appartenant à un mode bien défini, et se terminant par la tonique. Sinon, où
est la musique en tant que « art de combiner les sons d'une manière agréable
à l'oreille ». Les principaux critères de la musicalité sont :

* l'Intonation : succession de moments forts/tendus et d'autres
calmes/reposants (ponctués par des arrêts plus ou moins longs).

* la Hiérarchie des degrés participe à l'Intonation : après la tonique, c'est la
dominante qui détient le second rôle. Une phrase commence souvent par la
dominante en anacrouse, et se termine par la tonique (ou l'octave) parfois
précédée de la dominante.

* la Cadence (chap. 11.5), conclusive ou suspensive, existe sous différentes
formes dans la musique monodique/mélodique (chants traditionnels par
exemple).

Ces éléments sont respectés par les musiciens amateurs même ceux qui
n'ont jamais été sur les bancs d'un conservatoire, et (le comble !) par les
musiciens de toutes les autres cultures. C'est cela la Tonalité, elle n'est pas
l'apanage de la musique occidentale harmonique mais elle peut-être
renforcée par l'Harmonie et l'enchaînement des accords. C'est un langage
universel, exploité aussi, bien en Occident qu'en Orient, et est toujours en
vigueur en ce début de 3eème millénaire (chap. VI.1).

Ce concept d'Intonation était absent (ou très faible) dans le Plain-chant
grégorien (d'ailleurs plain signifie uniforme/uni, comme « plain » en
anglais), mais il était présent dans les chants populaires et dans les oeuvres
des ménestrels de tous bords.

« Modalité » : Les musicologues contemporains considèrent que la fin de
la Renaissance (les années 1600) comme une date décisive dans l'évolution
chronologique de la théorie musicale. Pour eux, depuis cette date c'est la
« Tonalité », et avant c'était la « Modalité » (il fallait bien trouver un nom).
On confond très souvent dans la littérature « Modalité » et « Musique
mélodique/monodique » (non harmonique, mais pourtant tonale, comme
celle d'Orient).

D'après S. Gut, « D'une manière générale, on peut parler de tonalité élargie
pour toute musique qui s'organise autour d'un son ou d'un groupe de sons
servant de pôle d'attraction, on rejoint par là le sens allemand du mot  Tonalitât »
« qui englobe aussi bien le tonal que le modal ». Le
Dictionnaire Vignal [5], lui, parle de « Tonalité Généralisée » qui n'est pas
restrictive à la musique harmonique et à la dichotomie majeur-mineur (qui
nous rappelle la philosophie du Yang et du Ying de l'Extrême-Orient). Voir
« La musique modale en France de Berlioz à Debussy » de Henry Gonnard.




2 Eléments d'Acoustique


La Cadence / Les Battements

Comme nous l'avons expliqué au sous-chapitre 11.5, la meilleure manière
de conclure une phrase musicale est l'accord parfait précédé de l'accord de
7ème de dominante. L'accord parfait est constitué des degrés les plus
consonants : octave, quinte et tierce. L'octave et la Quinte sont des
consonances parfaites, et figurent toujours dans le dernier accord (la tierce
est généralement renvoyée en 10ème ou 17ème position).

La dissonance est le résultat du cumul de plusieurs facteurs, et leur étude
fait appel à des notions d'Acoustique (une branche des Sciences Physiques)
que nous évitons d'étaler ici mais que nous avons déjà expliquées dans notre
premier ouvrage.

Les sons partiels harmoniques (s-chap. 11.2) sont accusés d'être le suspect
n°1 :
- quand les 2 notes extrêmes d'un intervalle (Do et Sol, par exemple) ont
des harmoniques qui coïncident, le résultat est agréable
- quand ils sont disparates comme dans le cas de Do et Fa, l'onde sonore
globale est perturbée et l'impression sur l'oreille est mauvaise.

Les battements ([1] 11.5) représentent eux aussi une cause importante.
Quand on exécute 2 sons très proches le résultat n'est pas très agréable, pas
très net, il contient des battements. On observe ce phénomène en grattant 2
cordes qui ne sont pas très bien accordées, et en les accordant on supprime
ce phénomène désagréable. Cela revient à dire que plus les 2 fréquences
s'approchent, plus les battements diminuent jusqu'à disparaître quand les 2
sons sont confondus (enharmoniques).

Pour conclure une phrase (en mélodie/monodie), la 7ème majeure (ou la
sensible) précède très souvent l'octave (ou la tonique), elle est à un demi-ton
en-dessous et l'écart de leurs fréquences est inférieur à 10 %. L'octave (ainsi
que la tonique) étant toujours présente à l'esprit, la sensible crée des
battements sonores que seule l'octave peut faire disparaître. C'est
l'explication de « l'attraction » de la sensible (« leading note » chez les
anglo-saxons) vers l'octave.

En Harmonie, on préconise (s-chap. 11.5) par ailleurs le mouvement
conjoint : Ré => Do ou Mi. L'écart est alors d'un ton, environ 12 %, et le
raisonnement précédent reste valable. Voilà l'explication, par des arguments
acoustiques, de la Cadence Parfaite, passage de l'accord de 7ème de
dominante à l'accord parfait de tonique (le cas de Sol=>Sol ou Sol=>Do
peut être expliqué d'une manière similaire).




L'absurdité du Renversement

D'après S. Caron : « Un accord à l'état fondamental est tonalement plus
affirmé qu'un accord au premier renversement », et il est encore plus
dénaturé au deuxième renversement qui « ne doit être employé qu'avec
certaines précautions, dont la préparation et la résolution de la quarte [Sol-
Do] » d'après Th. Dubois.

Un accord majeur est bâti sur la consonance des harmoniques : la quinte
(3/2) et la tierce (5/4), cette dernière étant légèrement déformée (décalée vers
le haut) sur le clavier actuel mais ce sont d'authentiques harmoniques. La
tierce mineure (6/5) ne fait pas partie des harmoniques mais elle est
reconnue à l'unanimité par sa douceur et donne un accord plutôt agréable.

Si on renverse l'accord majeur, on obtient Mi-Sol-Do. L'intervalle Mi-Do
est une sixte mineure (8/5) qui n'est pas vraiment harmonieuse. Si on
renverse une deuxième fois, le résultat est Sol-Do-Mi, et on a alors une
quarte Sol-Do vraiment dissonante.

La technique du renversement a été introduite du temps de la Basse
Continue au début du 17ème siècle pour deux motifs pragmatiques et non
acoustiques.

1) Cela facilitait le jeu de la Basse : on pouvait accompagner la voix
  supérieure en exécutant la voix basse au moyen des 3 notes (dans n'importe
  quel ordre) de l'accord.
2) Lors de l'écriture cela laissait au compositeur le choix entre 3 notes
  pour avoir des lignes bien mélodieuses (cf. Règles du Contrepoint, s-chap.
11.4). Les théoriciens ont essayé, a posteriori, de justifier cette technique
mais leurs arguments ne sont pas convaincants. Rameau a rédigé plusieurs
ouvrages sur l'harmonie, et était un fervent défenseur de l'écriture verticale
(au détriment de l'esthétique mélodique horizontale), c'était l'objet (ou la
cause) de ses controverses avec Rousseau. Pour Rameau « la basse
fondamentale à son tour est produite par le concours des sons
harmoniques ». Cela veut dire que si on joue Mi-Sol-Do ou Sol-Do-Mi le
fondamental (grave) Do sera reconstitué, malheureusement nos calculs ([1]
chap. XIX) ne confirment pas ce constat.


Mesure d'Intervalle

Dès le premier chapitre (s-chap. 6) nous avons été amenés à employer le
« cent » pour évaluer la taille (ou la mesure) d'un intervalle (il y aussi le
« savart »). Il faut retenir surtout que l'octave vaut 1200 cents, et que chaque
demi-ton (diatonique ou chromatique) du clavier moderne vaut 100
cents (cela donne 500 pour la quarte et 700 pour la quinte).

Nous sommes obligés de faire appel à quelques formules mathématiques
que le lecteur risque de ne pas comprendre ou apprécier, mais il peut quand
même les utiliser (avec l'aide d'une calculette) pour évaluer n'importe quel
intervalle (par exemple la tierce harmonique 5/4, ou la tierce majeure
pythagoricienne 81/64 provenant du Cycle des Quintes).
Vers 1700, le physicien français Savart a adopté une formule simple :

          I = 1000 x log10 f2/fi


Elle donne pour l'octave 301 savarts (symbole : cy, sigma), en omettant les
décimales (chiffres après la virgule).

Vers le milieu du 19ème siècle, lorsque le Tempérament Egal s'est
généralisé, l'anglais Ellis a établi une formule qui convient mieux à cette
situation. Avec une échelle contenant 12 degrés, il a assigné à chaque degré
la valeur d'une unité, c'est-à-dire 100 cents (cent signifie centième chez les
anglo-saxons). La formule mathématique qui résulte de ces considérations
est alors :

1200 x log2(f2/fi)
1200 x [log10(f2/fi)/log10(2)]


3 La Quarte entre Consonance et Dissonance


I, IV, V; ce sont les fameuses notes tonales. Elles ont fait du chemin,  
depuis qu'un obscur personnage de la fin de l'Antiquité romaine a élaboré la  
notion de rapports épimores (super-partiels). C'est l'archétype du théoricien-
spéculateur qui n'a jamais rien composé (et sans doute il n'a jamais fait de  
musique). Par contre il était philosophe, théologien, et consul; il a écrit des  
livres, et a fait de la politique (ce qui lui a coûté la tête). Après le grand vide  
du haut Moyen-âge (d'environ 5 siècles), la Polyphonie a fait ses premiers
pas en se basant sur les degrés censés être les plus consonants, les 4e et 5  
degrés qui ont acquis une légitimité historique. C'est la théorie des rapports  
épimores (s-chap. IV.4) qui préconise que les degrés les plus consonants sont  
de la forme (n+1) / n : 2/1, 3/2, 4/3, 5/4, etc. Et D'Arezzo a confirmé  
l'importance de ces 3 degrés (I, IV, V) dans sa théorie de l'Hexacorde (chap.  
III). Mais la Consonance est un phénomène directement lié aux  
harmoniques, nous invitons donc le lecteur à se reporter au chapitre II  
« Harmonie et Contrepoint » (11.2).

Comme nous l'avons largement expliqué dans ce chapitre II, les notes dites  
tonales (I, IV, V) sont les piliers de l'Harmonie classique. Du temps de  
l'Organum, on rajoutait une voix organale à la voix principale, à un écart de  
quinte ou de quarte, ces 2 intervalles étant considérés comme les plus  
consonants (après l'unisson et l'octave). Cette idée a bien été appliquée  
pendant l'évolution de la Polyphonie au 13ème siècle(Ars Antigua). Mais au  
lee siècle (Ars Nova) la quarte ne satisfaisaitp lus les musiciens et on lui a  
préféré la tierce comme consonance. L'Eglise s'en est mêlée, aux motifs de  
croyances qu'elle n'a pas justifiées (Décrétale du Pape Jean XXII de 1324).  
A partir des années 1400 c'est l'avènement de' trade 1-3-5 et l'abandon  
définitif de la quarte par les compositeurs, alors que les théoriciens s'y  
accrochaient toujours, c'est le Paradoxe de la Quarte ([1] VI1.6).
Durant le 15'1' siècle l'Intonation Juste était très en vogue (s-chap. V.5 et  
V.6), et il fallait prouver la consonance de certains degrés pour les insérer  
dans une échelle censée en contenir le maximum. En parallèle émergeait la  
vieille doctrine des rapports simples, et de préférence de forme épimore. La  
quarte se trouvait ainsi bien classée dans la série des supposées consonances  
épimores, c'est ce que continuent de proclamer nombreux théoriciens trop  
obnubilés par l'arithmétique. Elle est même parfois classée dans la série des
harmoniques (ce qui est faux), alors que depuis le 17'1" siècle des auteurs
ont confirmé la dissonance de la quarte :Descartes, Mersenne, Rousseau,
D'Alembert, Fux, etc.

Il fallait bien chercher un autre prétexte, et on l'a trouvé, c'est le
renversement :

François-Joseph Fétis, dans « La musique mise à la portée de tout le
monde », 1847, 524 pages : « Le renversement des consonances produit des
consonances; celui des dissonances engendre des dissonances ». « Quant aux
intervalles de quarte et de sixte majeure et mineure, ils ont été assimilés
grâce à de simples renversements d'intervalles déjà acquis et utilisés », Ch.
Duprez, qui classe la quarte après les 2 tierces. Bernard Bel : « La gamme
[indienne] posséderait les mêmes consonances [quintes] que celle de Zarlino
et bien sûr les quartes obtenues par renversement ». Paul Erlich : « ... the
only recognized consonances being the octave and theperfect fifth, plus of
course their inversions and extensions ».

Voici quelques citations :

- « L'intervalle de quarte 4/3 était une consonance qui posait problème.
 Elle était considérée théoriquement comme une consonance parfaite. Or
 depuis les 13ème et 14è1"e siècles, elle était dans la pratique délaissée auprofit
 des tierces ». Brigitte Van Wymeersch, « La tradition arithmétique en
 musique. L'exemple de Gassendi ».
- « Au 15ème siècle, les quartes étaient d'ailleurs devenues le désespoir des
 théoriciens », Charles Rosen, dans « Schonberg », Editions Minuit, Paris,
 1979.
- « Consonances parfaites : unisson, quinte et octave. Consonances
 imparfaites : sixte et tierce. Les intervalles restants, y compris la quarte, sont
 des dissonances. », 1725, J. J. Fux, Jean-Philippe Navarre, p81 [13].
- « Les divers statuts successifs de la 4' reflètent bien l'embarras des
 théoriciens médiévaux », p322. « Du 12ème au 14ème siècle la 4' devient
 dissonance! », Devie [17] p322.
- À partir de la Renaissance, la quarte devint une dissonance, et les
 consonances furent dites soit « parfaites » (octave et quinte), soit «
 imparfaites » (tierce et sixte) », Larousse. Rappelons le début de la
 Renaissance musicale date des années 1400.
- Au 14ème siècle : «... le changement de statut de la quarte, qui de
 Consonance est passée dans la catégorie des dissonances », «... alors que
 "intervalle arithmétiquement simple de quarte s'est vu rejeter dans la
 catégorie opposée [celle des dissonances) Coeurdevey, [9] p28.

4 Le Tempérament, ou l'évolution de l'échelle musicale


La quasi-totalité des musiciens daujourd'hui n'ont pas d'idée précise sur  
l'importance du Tempérament et de son évolution au cours de l'Histoire. Ils
n'ont connu que le « Tempérament Egal » (s ch . IV.6), standard, où tous
les demi-tons (diatoniques et chromatiques) sont égaux, et des commas qui
ont disparu à jamais (sauf dans les manuels). Le demi-ton sur le clavier
moderne est rigoureusement égal au 12ème de l'octave, cela paraît très simple
et même évident et logique. Hélas non, cette division de l'octave en 12
degrés tous égaux n'a rien d'acoustique ou d'esthétique ou de musical. J.-S.
Bach (m. 1750), le compositeur le plus cité dans cet ouvrage (et dans tous les
livres d'histoire de la musique), n'accordait pas son clavier selon le
« Tempérament Egal »; ce dernier ne s'est généralisé que vers le milieu du
19ème siècle. « C'était un moyen de fortune et non un acte idéologiquement
conscient », Wyschnegradsky [120]. L'oreille occidentale s'est habituée à
cette échelle semi-tonique, et le pire c'est qu'elle « s'est habituée à la dureté
de la tierce qui choquait l'oreille des musiciens et des facteurs de l'époque
baroque » (H. Legros, « Connaissance de l'orgue »). Nous allons reprendre
depuis le début, quitte à répéter des notions déjà évoquées aux chapitres IV
et VI.

Tout a commencé au début de la Renaissance (15ème siècle) avec Ramos
qui était le premier à instaurer la notion d'octave. Il a introduit le calcul
arithmétique pour l'évaluation des hauteurs des 12 degrés d'après la Théorie
du Cycle des Quintes (s-chap. IV.5) : limmas, commas, et apotomes.

Force est de constater que la tierce dite pythagoricienne (81/64=1,2656) de
ce Système (s-chap. IV.6) est supérieure à la tierce pure (5/4=1,25) d'un
comma, et n'est donc pas assez harmonieuse pour former un bon accord
parfait avec la tonique. Et c'est la naissance du concept d'Intonation Juste :
choix d'une échelle dont les degrés (ou du moins lesplus importants) sont
consonants avec la tonique. C'est un critère louable mais il n'est pas toujours
compatible avec les impératifs d'une échelle (comme la régularité des
intervalles, condition sine qua non pour la modulation et la transposition, et
surtout l'inviolabilité de la sacro-sainte octave, voir plus loin), en plus de la
maniabilité du clavier. Plusieurs tentatives ont eu lieu pendant environ trois
siècles et demi pour tenir compte du maximum de ces conditions, elles ont
malheureusement convergé vers la solution radicale : la plus simple certes,
mais elle est loin d'être satisfaisante cell d'une division de l'octave en 12
parties (demi-tons) égales (voir le livre de Barbour « Temperament and
Tuning » [50]).

En conclusion, jusqu'à la veille de la Renaissance il existait une échelle
qui servait aux musiciens pour composer et transcrire leurs oeuvres en
notation carrée, seulement cette échelle était mal définie du point de vue
théorique. On ignorait la notion d'octave et lelformalisme de l'Hexacorde
(s'inspirant du Tétracorde des philosophes de uéAEntiquité. grecque, s-chap.
111.4) était « bancal », et n'a jamais été appli En pratique (cela prouve
encore une fois le décalage récurrent entre thécloricien. s et praticiens), le luth,
instrument le plus répandu était étalonné selon une division égale/régulière.

Avec l'hégémonie de la Polyphonie au "1 6ème siècle, l'établissement de la
triade tonique-tierce-quinte et le problème de la tierce (majeure) pas
vraiment harmonieuse, les théoriciens de la Renaissance se sont mis à la
recherche d'un tempérament qui répond mieux aux critères de l'Intonation
Juste. Le pionnier en est Ramos de Pareja (« Musica Practica », 1482), suivi
d'Aaron et de Salinas), alors que l'Histoire a retenu surtout le nom de
Zarlino. L'échelle (ou le tempérament) de ce dernier contient des degrés
irréguliers (de 3 sortes) et cela n'est pas compatible avec la modulation et la
transposition (s-chap. V.5). Elle n'a jamais été appliquée, pourtant on en fait
l'éloge encore dans la littérature 5 siècles après sa conception.

Si on revient à l'échelle méso-tonique de P. Aaron (chap. V.6), on constate
que :

1) La succession de 3 tierces pures 5/4 est de 5/4 x 5/4 x 5/4 = 1, 953125,
la différence avec l'octave est donc 2 1, 953125 = 1,024, soit un déficit de
41 cents (presque un quart de ton) par rapport à la sacro-sainte octave.

2) La quinte méso-tonique 1,49535 avec un écart d'un quart de comma est
presque parfaite, et la suite de 11 quintes à partir de Mib aboutit à Sol#. Ces
2 notes extrêmes forment alors une quinte (ou sixte diminuée) plus grande
d'environ 37 cents que la quinte juste, elle est désagréable à l'oreille et
s'appelle « Quinte des loups » ([1] s-chap. X.3).

En conséquence, le principe du méso-tonique est attrayant, mais il crée des
« dégâts collatéraux >>. Après tout, la sauvegarde de la tierce juste peut être
négociée >>; faudrait la rehausser de nouveau un petit peu (et envisager
une diminution moins forte qu'un quart de comma sur la quinte), pour sauver
la sacro-sainte Octave. On a essayé le 1/5 de comma, il a remédié
partiellement à ce dernier problème; on a essayé le 1/6 de comma aussi. Et
quand on améliore d'un côté, on perd de l'autre; quand est-ce qu'il faut
s'arrêter ? Réponse : quand on veut. Ce n'est plus un, problème de
raisonnement acoustique, mais c'est un choix à faire. Cela dépend de chaque
musicien, le Tempérament n'est plus une science mais .un art. Dre .surcroit, les
chiffres des théoriciens c'est bien, encore faudrait-il les réaliser par un
accordeur !

Récapitulons. Nous disposons donc de 7 touches blanches-diatoniques, une
Octave parfaite en plus de 5 touches noires (Mib, Sib, Fa#, D. o# et Sol#), le
tout formant des quintes réduites chacune d une petite fraction (à
déterminer) de comma

Cette idée de baisser la quinte pure d'une fraction de comma (1/4 ou 1/5 ou
1/6) est devenue une base de travail. La tierce Do-Mi n'étant plus
parfaitement consonante, on accorde (localement) certaines tierces et pas
d'autres (voir le cercle en bas), on préserve l'octave et on n'évoque plus le
« Cycle des Quintes ». Devant ces «tâtonnements », les compositeurs et
praticiens se sont mis à accorder leurs claviers à leur goût, et selon la tonalité
de l’œuvre. Et on parle alors de « gammes tempérées », les orgues eux ont
continué l'exploitation des touches multiples (donc plus de 12) jusqu'à la fin
du 19'1" siècle (et même début 20è17e en Angleterre)

Comme exemple de « tâtonnement », le tempérament de Rameau en Do
[124] baisse d'un quart de comma 7 quintes successives, et répartit le
reliquat entre les quintes suivantes d'une manière empirique (la somme de
tous ces écarts devant être égale à -1 comma, voir Remarque du sous-
chapitre V.6).

Code:
                     Do
                Fa 0-   -1/4 Sol
                0+         -1/4
             Sib                Ré
              0+              -1/4
            Mib                  La
              0++             -1/4
             Sol#               Mi
                 0-         -1/4
                Do# -1/4 -1/4 Si
                       Fa#

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Message par Zeaphyra Lun 9 Déc 2019 - 20:33

Hello, il y a beaucoup de choses ici !
Je fais partie des personnes bizarres qui adorent le solfège et sont meilleures en solfège qu'en instrument. Donc si vous voulez en discuter ici ou en MP, je peux essayer de vous dédramatiser le solfège lol
Sinon, j'ai vu plusieurs références au site composer sa musique. C'est un très bon site, très bien fait pour les débutants. J'ai suivi la formation composition d'Alex et ça a été très enrichissant. Il a récemment lancé une formation solfège pour débutants, à base de vidéos et de petits exercices, si c'est comme la formation composition. C'est très clair, didactique, et bien construit.
Après, pour la lecture pure, le Dandelot et autres cités marchent effectivement très bien, mais demandent de s'y astreindre. C'est en forgeant qu'on devient forgeron !

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Message par siamois93 Lun 9 Déc 2019 - 21:12

J'ai découvert récemment toute la question du pitch.
middle C = 256 Hz ?
https://archive.schillerinstitute.com/music/rev_verdituning.html

https://waldorfmusic.org/the-relevance-of-concert-pitch/
siamois93
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Message par oncho Lun 9 Déc 2019 - 23:13

Ah le dandelot....
Toujours une référence 30 ans après?
oncho
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Message par Sarmat Mar 10 Déc 2019 - 5:30

Tes posts me rappellent bien des souvenirs. Smile Quand j'étais enfant, j'étais au conservatoire, j'y ai fait les 10 ans de solfège (ou plutôt formation musicale) obligatoire. Après moi j'ai jamais eu de difficulté avec les apprentissages "scolaires" donc ça m'allait.

C'est très intéressant pour moi (qui ai appris le solfège à une époque où on avait pas internet et les smartphones) de voir tous les outils pédagogiques existant maintenant.

Sarmat

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty Titre d'une chanson suivi d'un accord spécifique

Message par stv82 Sam 25 Jan 2020 - 16:59

Salut tout le monde,

Une question sur l'utilisation d'un titre de chanson suivi du mot "en" et d'un accord.
De plus en plus souvent, je me retrouve soit avec une grille d'accords, soit avec des paroles et des accords disséminés en fonction des changement d'accords.
Je crois avoir un peu près compris qu'en jouant ou répétant la fondamentale de l'accord pendant son temps de présence, je ne prends trop de risque de fusiller le passage quand je joue en groupe. Pour être tout à fait honnête et précis, je ne comprends pas bien ce que je fais, et je dis à peu près, parce que des fois je peux jouer une octave trop haut, et ça peut venir m'intriguer. Bon, en même temps, je suis à la basse donc personne ne remarque trop rien donc c'est plutôt pour moi.

Néanmoins, ça devient tout de suite moins drôle quand j'essaie de placer d'autres notes de l'accord (par exemple la 3 ou la 5 et/ou la 7 selon) au lieu de répéter la fondamentale. Et on finit de m'achever quand on me donne une feuille de paroles avec des accords, et qu'on me dit juste avant de partir : "Ah ouais en fait, on peut pas le jouer en Si mineur car la chanteuse ne peut pas y aller, donc on va le faire en La mineur. Bonnes révisions !".

Par exemple,
All along the watchtower de Bob Dylan, en La mineur

D'après ce que j'ai compris, on serait normalement en Si mineur sur ce morceau.
En l'état actuel de ce que je comprends, j'imagine donc une transposition d'un ton dans les graves de tout le morceau.
Comme la majorité des gens n'a pas l'oreille absolue (c'est mon cas) et n'attrape que les intervalles entre les notes, personne ne va trop relever cette entorse à l'absolu du morceau.
Et donc dans mon cas à la basse, il me suffit de me déplacer de 2 frettes vers le haut du manche à chaque fois que je vois une note.

- Est-ce que c'est bien ça ?
- Et si oui, pourquoi ne précise-t-on par la tonalité originale du morceau ?
- Comment sait-on qu'on est en Si mineur par défaut par exemple pour un morceau pour savoir de combien on doit transposer ? C'est le premier accord ? L'accord le plus fréquemment joué dans le morceau ?
- Est-ce que c'est parce que les musiciens ne finissent que par "penser" et jouer par intervalles, et plus par succession de notes ?

Je crois que j'avais déjà posé cette question quelque part et j'essaie de retrouver pour voir si ça me cause davantage aujourd'hui mais je ne retrouve plus !
Si quelqu'un a l'amabilité d'expliquer avec des exemples concrets svp Smile

stv82

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Message par Sarmat Lun 24 Fév 2020 - 16:06

Comme je ne suis pas spécialiste en la matière, j'ai cherché sur internet et trouvé cette page qui répondra exactement à ta question Smile

https://www.guitare-improvisation.com/analyser_trouver-une-tonalite.php

Sarmat

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Message par stv82 Sam 11 Avr 2020 - 13:24

Merci Sarmat pour ton lien Smile

Autre question du jour, une basse 4 cordes EADG a des cordes séparées par une quarte juste à chaque fois.
E -> A = 5 demi-tons (E,F,F#,G,G#,A)
A -> D = 5 demi-tons (A,A#,B,C,C#,D)
etc.

Je suis tombé sur une partition où c'est une basse 5 cordes normalement accordée, avec un tuning standard précisé donc BEADG. Pour moi, on a encore une quarte partout.
B -> E = 5 demi-tons (B,C,C#,D,D#,E)

Problème: la partition commence par ça
Solfège et théorie musicale - Page 2 Score-10

Pour moi, il n'y a problème que sur les basses 6 cordes (ou les guitares en EADGBE) avec un intervalle G -> B (G,G#,A,A#,B) qui a 4 demi-tons au lieu de 5. Et donc, la basse peut rester cette instrument de feignasse tant qu'on a pas cet intervalle G -> B qui oblige les guitaristes à connaître des positions changeantes selon les cordes.

Y-aurait-il une magie qui m'échappe encore ici ?
Pourquoi cette altération de la clé (si elle nécessaire sur la portée bien sûr) ?

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Message par stv82 Sam 11 Avr 2020 - 18:09

Ah forcément si on entrave que dalle à l'armure, ça aide pas Neutral
Ça a été l'occasion de retomber sur la question que je posais juste avant bizarrement.

Je recommanderais bien cet article ainsi que les exemples dedans
https://tous-au-piano.com/comment-trouver-tonalite-morceau/

L'auteur a été un peu vite pour moi sur modes majeurs et les relatifs correspondant (pas évident si on a pas la liste).
Mais on les trouve ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonalit%C3%A9_relative

Code:
| *armure* | *mode majeur* | *mode mineur* |
| bbbbbbb  | Do♭           | La♭           |
| bbbbbb   | Sol♭          | Mi♭           |
| bbbbb    | Ré♭           | Si♭           |
| bbbb     | La♭           | Fa            |
| bbb      | Mi♭           | Do            |
| bb       | Si♭           | Sol           |
| b        | Fa            | Ré            |
|          | Do            | La            |
| #        | Sol           | Mi            |
| ##       | Ré            | Si            |
| ###      | La            | Fa♯           |
| ####     | Mi            | Do♯           |
| #####    | Si            | Sol♯          |
| ######   | Fa#           | Ré♯           |
| #######  | Do#           | La♯           |

Également, sur la 7ème du mode mineur. Il faut apparemment prendre la 7ème du mode mineur harmonique (et pas naturel).
Soit l'octave moins un demi-ton. Attention, pieds dans le plat pour la 7ème de Do# mineur, ça donne Si# (et non Do# - 1/2 ton = Do, même si Si# est confondu avec Do en tempérament égal).

Bon, je n'ai toujours pas compris si les altérations sur la clé ont des impacts sur les lignes concernées. Il me semble bien que oui, donc ma précédente question est toujours là mais ça ira bien pour maintenant déjà.

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Message par stv82 Mer 30 Sep 2020 - 13:30

Une vidéo qui a réussi à me faire monter au cerveau la notion de key signature (surtout la raison du combo "clé"/"signature" en anglais) Neutral

https://youtu.be/_eKTOMhpy2w?t=326 a écrit:go up a "tone tone semitone tone tone tone semitone"
start anywhere and it will sound in a different place but you'll still be recognize a major scale

start for example on G
whole step whole step half step whole step whole step don't panic we can't go to that F because we need to go up a whole step so we have to go to f-sharp
and then finish off with a half step

so in order to play a scale of G major we have to use an F sharp and F sharp is what is known as the key signature of the scale of G major
in other words you can't play G major without an F sharp
that is what key signatures are they define what you need in order to be able to play that scale


take another one for example and start on D
whole step whole step to F sharp half step whole step whole step another whole step takes us to C sharp

so in order to play the scale of D major we have to use an F sharp in the C sharp
so we have to use two sharps to play the scale of D major and that means the key signature of D major, it's got two sharps in it F sharp and C sharp

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Message par MarcelTheLooser Mer 30 Sep 2020 - 15:45

EDIT : Je viens de m'appercevoir que le message oiriginal date de 2012... du coup ma réponse c'est un peu n'importe quoi Rolling Eyes Very Happy

Moi a écrit:Salut salut

Vaste débat que le solfège en musique...

J'ai déjà rencontré un certain nombre de musiciens :
- Il y a celles et ceux qui ont fait le conservatoire, qui savent lire une partition à vue, qui sont de très bons techniciens mais s'avouent complétement perdus lorsqu'il est question d'improviser. C'est étrange, elles et ils connaissent leur instrument par coeur, sont de très bons musiciens lorsqu'il s'agit d'interprêter une pertition et pourtant ne savent pas comment improviser...
- Il y a celles et ceux qui ont appris sur le tas, ne connaissent pas le solfège, ne savent pas lire une partition mais peuvent être de très bons musiciens parce qu'ils jouent d'oreille.
- Et puis il y a celles et ceux qui savent faire les deux, et je pense que là ça doit être le pied !

Mais pour autant, si tu as une bonne oreille, le sens de la musique et la motivation, tu peux tout à fait apprendre à jouer d'un instrument sans pour autant connaitre le solfège. Je fais partie de la catégorie des gens qui ont une bonne oreille, le sens de la musique et qui se débrouillent assez bien pour s'en sortir grosso-modo sans savoir lire une partition. Surtout que parmi les instruments dont je joue, je ne vois même pas comment utiliser une partition vu qu'ils n'ont aucun "repères". Lame sonore (scie musicale), Theremin, se jouent d'oreille et essentiellement d'oreille. Je joue également de la clarinette, et c'est un instrument avec lequel j'arrive à improviser assez facilement.

Si je ne sais pas lire une partition, c'est juste à cause d'un handicap : Le fait d'être "doué" d'origine et d'avoir un gros poil dans la main ! Quand on a des facilités on a tendance à se reposer sur celles-ci. Au début on a pas besoin de trop bosser, on ne prend pas le goût au travail, et quand le niveau necessite de travailler, c'est mort ! Par contre, maintenant que je joue et que j'ai une motivation, de plus en plus je songe à me mettre à travailler, parce que j'ai envie d'aller plus loin.

Tout ça pour dire que selon moi, le plus important n'est pas de connaitre le solfège, le plus important est de pratiquer l'instrument de suite, de s'amuser, de se faire plaisir, de faire travailler son oreille, et puis soit ça suffira pour jouer et se faire plaisir, soit ça donnera suffisamment de motivation pour aborder l'apprentissage du solfège.

Dans ton cas, c'est plutôt l'aspect mathématique du solfège qui te bloque. Mais peut-être qu'il existe des méthodes d'apprentissages qui te conviendraient mieux. Parce que je n'ai pas l'impression qu'il faut avoir fait math sup / math spé pour comprendre. Je crois que c'est toi qui a évoqué la méthode Martenot. Je ne connais cette méthode que de nom, en revanche je connais les Ondes Martenot, instrument inventé par celui qui a inventé la méthode Martenot. Ce que je crois savoir, c'est qu'il était attaché aux ressentis, à la sensibilité musicale, à la pratique de l'instrument. Les Ondes Martenot reflétent cet état d'esprit. Je joue d'un instrument que j'ai fabriqué et qui est directement inspiré des Ondes Martenot (il reprend les grands principes et la même manière de commander le son) et c'est un instrument très expressif, qui fait appel à la sensibilité musicale.

Il est donc probable que la méthode Martenot te convienne plus qu'une méthode trop "scolaire".

En tout cas ce serait dommage que tu t'interdise d'apprendre à jouer d'un instrument au prétexte que tu ne connaisse pas le solfège. J'ai un truc pour apprendre à jouer, c'est très bête, mais tu te choisi des musiques que tu aime, des trucs pas trop difficiles, pas trop rapides, et tu essaye de jouer par dessus. Pas la mélodie, mais un accompagnement. Tu tente des notes, tu cherche les notes qui vont bien sur la musique, et puis après tu essaye d'improviser. Quand tu vas prendre de l'assurance tu pourras te lâcher et tu verras que parfois l'improvisation te permet d'être moins bloqué que si tu voulais faire attention à "bien faire".

Pour faire une analogie, je parlerais du roller. J'ai donné des cours de roller, et un exercice qui fait faire d'énormes progrès assez rapidement, c'est le jeu et notemment le hockey. Quand tu commence le roller, tu te bloque parce que tu veux "bien faire" et puis tu n'ose pas prendre de risques. Le hockey t'oblige à te concentrer sur la crosse et le palet. Résultat tu oublie que tu es sur des patins, tu ouoblie de "vouloir bien faire" et à des moments, tu te rends compte que tu as fait de gros progrès notamment sur les freinages. Là c'est pareil, tu te concentre sur la musique que tu veux accompagner, tu oublie de "vouloir bien faire" avec ton instrument, et ça te permet de débloquer des choses.

J'espère ne pas avoir raconter trop de bêtises, parce que après tout ça dépend peut-être aussi des personnalités de chacunes et chacuns.

Bon courage Wink
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https://nicolas-merle.bandcamp.com/

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Message par stv82 Jeu 1 Oct 2020 - 9:33

(Hello, oui ce sont deux threads qui ont fusionné. C'est désormais plutôt la continuité du joyeux bazar que j'avais commencé dans un thread dédié et dans lequel on dépose principalement des questions, des liens et des vidéos autour de la théorie musicale)

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Solfège et théorie musicale - Page 2 Empty La pratique du solfège et TDAH ^^ Balaise ou pas ?

Message par Mianie0803 Ven 2 Oct 2020 - 13:30

Hello à tous,

après avoir fait du solfège étant gamine et n'en ayant pas un super souvenir, je n'arrivais à rien, je voulais seulement faire de la batterie pour me défouler bounce

j'ai voulu reprendre le piano que j'ai pratiqué pendant quelques années sans aucun talent apparent, mais une certaine oreille musicale et un goût prononcé pour les mélodies, le chant...
Le problème, impossible de déchiffrer en jouant, je n'arrive même pas à comprendre comment ceux qui y parviennent font !?
en plus j'ai été diag Tdah donc ça n'aide pas à garder patience, comment font les pianistes par ici ?

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Message par gl38 Mar 6 Oct 2020 - 15:30

Pour avoir quelques facilités en lecture à vue (sans pour autant être une exception), je peux donner un élément d'éclairage à Mianie0803 : ce qui facilite les choses, c'est d'avoir au moins quelques notions d'écriture et d'analyse. Le fait de comprendre ce qu'on joue aide beaucoup.

gl38

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