La HAINE des maths

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Message par Corsaire Mer 8 Fév 2012 - 21:28

La haine des maths, je l'ai acquise au fil des années, alors qu'aussi loin que je me souvienne j'aimais ça, petit, encore aujourd'hui j'adore les chiffres, les nombres, calculer (je suis rapide), comparer, mesurer, estimer, etc. Depuis longtemps je suis passionné de physique, j'y suis intuitif et sans cesse fasciné. Et à côté de ça je haie les maths et ça bousille mes études.

J'ai commencé à baisser en maths au début du lycée ou un peu avant, parce que ne rien faire ne suffisait plus. Seulement en maths au départ, mais c'est devenu handicapant pour la physique aussi en 1ère S. Et puis un mélange de démotivation totale et d'un prof humiliant qui m’interrogeait de plus en plus, m'envoyant au tableau à chaque cours juste pour rire parce que je ne vais encore pas savoir répondre et le reste de la classe va pouvoir se détendre un peu et rire un petit coup. Et puis ensuite un manque de confiance extrême et des lacunes énormes qui font que j'ai mis plusieurs années à avoir mon bac et que je rame pour avoir de bêtes matières de maths en Fac. Une peur inouïe de faire des maths (aux larmes parfois), une conviction totale d'échouer, des échecs effectivement fréquents. Et quand j'ai un prof pour moi seul, je l'assassine de questions : "mais pourquoi ?", "mais comment ?", de plus en plus irrité, de plus en plus paniqué. Si je ne comprend pas jusqu'au fond du fond j'ai la sensation de ne rien comprendre, je n'arrive pas à appliquer et je ne mémorise pas. Des heures pour une chose simple parce que je rame et ensuite parce que je vais beaucoup plus loin que les autres. Et parfois, sur un chapitre nouveau qui ne comporte pas de parties lacunaires, je vais gratter deux fois plus vite que les autres. Et m'ennuyer ensuite, mais c'est presque un luxe.

En guerre contre les maths. Je me suis révolté contre les nombres complexes qui osaient faire des mathématiques officiellement faux. J'ai fini par accepter leur utilité dans des représentations, mais bon... Je me révolte dès que quelque chose ne va pas, n'entre pas dans ma tête ou me fait peur. Je déchire mes pages, balance tout, ou alors je pleure et j'abandonne, j'y retourne avec la peur au ventre, brûlante, et puis je me prend encore des murs, pour me confirmer que j'avais raison d'avoir peur. En fait je m'améliore petit à petit mais c'est clair que ça rame. Un manchot en vent contraire sur un haut fond.

Je sais que certains d'entre vous sont un peu concernés par ce problème, j'en ai croisé quelques uns, mais y en a-t-il aussi parmi vous qui auraient un truc, une astuce, une solution, pour se sortir de cette sorte d’inhibition mortifère de la pensée mathématique ? Ça me bouffe...
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Message par Invité Mer 8 Fév 2012 - 21:56

Écoute, je ne sais pas si ça peut t'aider, mais hier à la librairie je suis tombée sur ce livre, je ne sais pas ce qu'il vaut. A tout hasard... Wink

Qui a peur des mathématiques ? Anne Siety.

http://www.amazon.fr/Qui-peur-math%C3%A9matiques-Anne-Siety/dp/2207259382



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Message par Invité Mer 8 Fév 2012 - 22:09

Corsaire a écrit:
Je sais que certains d'entre vous sont un peu concernés par ce problème, j'en ai croisé quelques uns, mais y en a-t-il aussi parmi vous qui auraient un truc, une astuce, une solution, pour se sortir de cette sorte d’inhibition mortifère de la pensée mathématique ? Ça me bouffe...
J'aurais envie de te proposer de revenir sur les chapitres qui ont pu te traumatiser pour les dédiaboliser et surmonter ton blocage. Les nombres complexes m'avaient beaucoup perturbée aussi, il faut dire que la manière de présenter les maths au lycée laisse à désirer.
Tu sais, un nombre négatif n'a pas beaucoup plus de réalité dans notre monde que i, et que dire des figures parfaites de la géométrie, de la droite infinie et sans épaisseur...Le monde mathématique est un monde créé par l'esprit humain, il est une construction, plus ou moins intuitive.
Les maths "fausses", est-ce que ce terme a du sens dans une science si créative ? On travaille à partir des axiomes, et il me semble qu'il y a plusieurs systèmes d'axiomes avec plusieurs mathématiques correspondantes dans lesquels les matheux peuvent se placer.

Probablement le plus ancien et aussi le plus célèbre système d'axiomes est celui des 4+1 postulats d'Euclide. Ceux-ci s'avèrent être assez incomplets actuellement, et beaucoup plus de postulats sont nécessaires pour caractériser complètement la géométrie d'Euclide (Hilbert en a utilisé 26 dans son axiomatique de la géométrie euclidienne).

Chacun de ces choix nous donne différentes formes alternatives de géométrie, dans lesquelles les mesures des angles intérieurs d'un triangle s'ajoutent pour donner une valeur inférieure, égale ou supérieure à la mesure de l'angle formé par une droite (angle plat). Ces géométries sont connues en tant que géométries elliptique, euclidienne et hyperbolique respectivement.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Axiome

Allez, c'est joli les maths quand on n'en a plus peur Wink

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Message par Saphodane Mer 8 Fév 2012 - 22:49

Je suis en guerre contre les maths depuis le CM2 et les tables de multiplication. Déjà, avec les soustractions, j'avais du mal. Et puis, je me souviens, une de mes (rares, voire unique) copines qui était plus âgée (elle était en CM2 quand j'étais en CP ou CE1, je crois, et était passée au collège forcément alors que j'étais encore en primaire) était revenue une fois et une seule nous dire bonjour, une fois passée au collège, et nous avait montré son cahier de maths : horreur et stupéfaction, il y avait des lettres parmi les chiffres !!! Comment, quoi ?... "L'algèbre" ?... Késsecé c'te bête-là ?...

Toute ma scolarité sous le regard des mathématiques a été un échec cuisant. Première année au collège, je crois, premier cours de maths, la prof (très sévère, et, à mon avis, clairement psychorigide) faisait l'appel. Moi, je regardais dehors, j'avais une chanson dans la tête, "Tata yoyo", et je remuais les lèvres en bougeant sur ma chaise (j'ai appris depuis à garder l'apparence de l'impassibilité même quand mon cerveau est en ébullition, tant que j'suis en "société").

"Qu'est-ce que vous faites, vous ?"
"Hmm ? Je chante dans ma tête."

Regards amusés et surpris des autres (qui, pour la plupart, me connaissaient depuis la primaire et me prenaient déjà pour une tarée un peu retardée mentale).

"Et on peut savoir ce que vous chantez ?"
"Tata Yoyo."

Non seulement elle a cru que je me fichais de sa tronche ou que je tentais de faire de la provoc' (alors que je ne faisais que répondre honnêtement à sa question), mais en plus, elle a convoqué ma mère pour lui dire que j'avais un souci dans ma tête et que je devrais aller voir un psy (bon, il s'est avéré par la suite que j'en ai vu, des psys, mais dans sa bouche à elle, c'était très clairement le mot psychiatre qui fallait comprendre, et dans le but de remédier à ma "folie").

Toujours au collège, y'a une seule prof de maths que j'ai adoré. Elle était douce, gentille, compréhensive, et elle avait affiché au mur un dessin que je lui avais offert, qui représentait un bonhomme constitué des formes géométriques classiques (carré, losange, rectangle, trapèze, etc.).

Au lycée, de nouveau le choc des titans, en première. Un prof exécrable, qui a terrorisé 30 années minimum d'élèves (je n'exagère pas, j'ai découvert qu'il y avait une page Facebook à son nom, les commentaire sont édifiants). J'étais en filière artistique, autrement dit on avait le programme le plus léger qui soit en maths.

Pourtant, lui, voulait nous l'apprendre "à la dure", sans calculette, tout dans la tête, et les insultes pleuvaient. "Bande de bons à rien !!! Vous êtes nuls, NULS !" etc. À chaque fois que je devais passer au tableau, je me pissais presque dessus de peur, et je me mettais quasiment à chaque fois à chialer. Ce qui l'énervait encore plus.

J'avais 2 de moyenne générale avec lui.

En redoublant ma première, j'ai eu 16 de moyenne en maths. Pour la première fois de ma vie. Sans bosser des masses, d'ailleurs, et sans avoir retenu aucun des cours. Il ne m'en reste RIEN. Je ne sais toujours pas ce qu'est une fonction affine, et j'ai oublié comment la résoudre.

Dans la vie quotidienne, maintenant que je ne suis plus notée, ça reste gérable. Mais ça peut être handicapant quand même quand, lorsque je suis un peu fatiguée, je mets deux minutes à calculer une simple addition.

Il m'arrive de me tromper très souvent, parfois sur des opérations vraiment simples. Bref, les maths, c'est ma hantise.

Par ailleurs, j'adore les chiffres. Et la géométrie. Allez comprendre... Et j'avais dévoré avec attention "Le théorème du perroquet", sorte de polar/aventures mathématiques gentillettes. Voilà, those was my fifty's.
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Message par Invité Mer 8 Fév 2012 - 22:54

Corsaire, Je suis étudiant en mathématiques et je suis comme toi, j'ai besoin de connaître le fond du fond d'une résolution bien bien bien comprendre pourquoi c'est logique et ensuite savoir me le représenter intuitivement et voir le principe à la base de la résolution du problème.

Ceci me vaut les moqueries de mes amis qui eux ne comprennent pas en profondeur, j'ai juste confiance en moi car ce type de profil intellectuel est le meilleur pour faire des maths! Il faut juste prendre confiance, c'est très difficile!

bien à toi

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Message par Invité Mer 8 Fév 2012 - 22:56

PS : c'était le calvaire au lycée car constamment en guerre avec mes profs une prof a même été se plaindre que je posais "trop" de questions et que jetais une tete de mule.

Maintenant je suis dans les meilleurs de ma promotion, courage! (Je fais aussi de la physique)

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Message par Invité Mer 8 Fév 2012 - 23:08

Je suis aussi comme vous, d'ailleurs j'ai une pensée pour mes anciens professeurs. J'ai bouffé leur pause de questions, interrompu leurs cours quand ça me semblait bizarre ; ils ont passé de longs moments à m'expliquer qui les fonctions, qui la notion de limite...Quel métier ingrat, je ne les ai jamais vraiment remerciés de ce dévouement à leur métier et leurs élèves.

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Message par Invité Mer 8 Fév 2012 - 23:44

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Message par bepo Jeu 9 Fév 2012 - 0:06

LOL plotkine
Ca me fait penser au film Amadeus où l'empereur désireux de donner un avis sur l'opéra dont il vient d'assister à la première représentation, cherche ses mots, et déclare fièrement "il y avait, comment dire... parfois trop de notes".

Sinon je "confirme" les propos de Plotkine.
Je rajouterais qu'il est extrêmement difficile de prendre conscience que les maths sont un langage qui s'oublie si on ne le pratique pas, que à l'image des leçon collective naives auxquelles on assiste lors de certains reportages où une classe répète en coeur les mots pointés au tableau par l'instituteur, si le langage est découplé de son objectif par des techniques didactiques "d'un autre âge", l'alchimie naturelle ne s'opère pas.
J'ai longtemps eu un mal fou à concevoir que toute intelligence ne s'accompagne pas d'une aisance manifeste en mathématiques. Mais je crois désormais que les littéraires seraient aussi fondés à émettre le même genre d 'absurdité que j'ai pu échafauder.
Désormais je sais pour l'avoir expérimenté qu'effectivement les mathématiques consistent en une traduction d'une logique intuitive, qui seule sans un lexique appris, ne peut pas grand chose, et vice versa. J'ai longtemps cru que j'étais devenu bête, déstabilisé quand il ne suffisait plus de faire pour réussir. Je n'avais pas prêté assez attention au signaux qui m'avaient pourtant apporté la preuve au Lycée que les vacances avaient sur moi un effet dévastateur, et que contrairement à l'impression que j'avais, je n'étais pas habité par les maths.
Je crois que votre aversion pour les maths doit posséder de nombreuses racines communes avec ce que j'ai expérimenté, et trouver des réponses voisines aussi.

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Message par Eolinne Jeu 9 Fév 2012 - 14:25

Gamine, j'adorais les maths et jusqu'en 3eme, c'était de loin ma matière préférée. J'y étais plutôt douée, sans avoir à travailler, tout me semblait logique, limpide, évident, ca entrait tout seul. D'ailleurs je m'ennuyais souvent car je comprenais les choses tellement vite que je n'avais qu'une seule envie : apprendre la suite, mais il fallait que les autres aient aussi le temps de comprendre, et donc je m'ennuyais. En 3eme, j'avais un prof carrément passionné, qui donnait bénévolement des cours supplémentaires, tard le soir, pour les élèves qui avaient envie "d'aller plus loin", c'était des petits cours ludiques, basés sur des enigmes à résoudre ou ce genre de chose, on était généralement 4 ou 5 élèves, et c'était extra.
Et puis est arrivé le lycée, et comme pour presque tous ceux qui ont répondu avant moi, ca a été le drame. A l'époque, je me suis dit que j'étais devenue nulle, que j'avais perdu tout mon "savoir" pendant les vacances, tellement je me suis retrouvée perdue dès le début de la seconde. Et puis par la suite, mon esprit de rébellion a pris le dessus, et j'ai alors pensé que c'était le programme qui était pourri, qu'on voulait nous bourrer le crâne avec des trucs qui servent à rien, sans même s'attendre à ce qu'on y comprenne quoi que ce soit.
C'est encore ce que je pense aujourd'hui, même si je ne sais pas si ca venait vraiment du programme, ou juste de mes profs. Quoi qu'il en soit, je suis persuadée que les maths au lycée ont tout ce qu'il faut pour être traumatisant. Ce n'est pas de l'apprentissage, la comprehension n'y a aucune place, c'est du bacchotage. Bourrer jusqu'a ce que ca rentre, pour avoir le bac, et puis basta.
Et ces maths ont tellement abimé la confiance que j'avais en moi, que je me suis retrouvée à arrêter l'école après le bac, immobilisée par la terreur de ne pas avoir compris, et la certitude de ne plus jamais pouvoir comprendre.

Aujourd'hui mon niveau en math est resté bloqué à la 3eme, et je m'en contente très bien pour la vie de tous les jours. Et si je reprends un jour des études, ca sera en filiaire littéraire, on ne m'aura pas deux fois !

Evidemment, tout cela ne t'aidera pas, Corsaire, et j'en suis navrée. Je n'ai pas de solution miracle à apporter, juste un petit témoignage, parmi d'autres.

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Message par Giamilla Jeu 9 Fév 2012 - 15:24

Pas de solutions miracle, mais petit témoignage de ma part aussi.

Les maths m'ont tellement traumatisée que j'ai renoncé à mon rêve de gosse : devenir médecin. Et même si j'adore suivre mes cours à l'uni pour devenir historienne de l'antiquité, cet échec en fac de médecine (cette fuite au bout de deux mois face aux cours de physique, pour être exacte, alors que je n'avais aucun problème ailleurs) me reste en travers de la gorge.

Sauf que contrairement à certains, moi, ça a commencé au primaire. Tant qu'on en restait dans la partie "calcul "basique", pas de problème. 1+1 = 2, comme une pomme + une pomme = deux pommes. Je pouvais comprendre ce qu'on nous enseignait, l'assimiler à la réalité. Les premiers problèmes sont survenus quand on a commencé à devoir classer des autocollants idiots dans des sous-ensembles débiles choisis arbitrairement par des pédagogues douteurs sur des feuilles toutes préparées. Je ne voyais plus le rapport avec la choucroute.
Je vous passe l'étude des bases (compter en base 10, en base 2, en base 5, euh, what ?), j'ai jamais compris à quoi ça pouvait bien servir dans la vie réelle. Je n'arrivais pas à me représenter le machin et, quand je demandais des explications, le pourquoi, on me disait (je schématise) "On s'en fiche de savoir pourquoi, tu le sauras plus tard, tout ce qu'on te demande pour le moment, c'est d'apprendre par coeur sans poser trop de questions." Yay.
Par extension, comme pas mal d'entre vous, d'après ce que j'ai lu de vos témoignages, mes notes sont devenues pourraves, car la dernière chose qui me tente au monde, c'est d'apprendre par coeur un truc sans comprendre.

Arrivée au secondaire, c'était évidemment pas mieux, les questions s'étant accumulées et ne trouvant pas de prof prêt à y répondre autrement que par "Tu comprendras plus tard, avant, il faut apprendre par coeur, la compréhension vient ensuite." Ah. Bon.
Je me rappelle de soirée entières passées avec mon père, à la table du salon, tandis qu'il m'expliquait les transformations d'unités avec des exemples concrets (c'est quoi un décalitre, un hectolitre, et au cube, ça représente quoi, pourquoi un litre et un kilo, ils sont dans le même endroit du tableau fait par le prof, mais pas les mètres ? etc.) Pauvre papa. Tout ça parce que le prof ne voulait pas expliquer concrètement.

Je m'en suis mieux tirée à la fin du collège (lycée pour la France), surtout les deux dernières années, quand il a fallu apprendre les théorèmes pour les démontrer à l'oral de maturité. J'ai eu 5 (sur 6) pour ma démonstration orale du théorème de la dérivée et 5,5 à mon épreuve écrite. Parce que le prof avait réduit le nombre de théorèmes à apprendre de 25 à 10, afin de pouvoir nous les ... expliquer. Merci monsieur. (il a lui aussi une page Facebook, mais elle ne tarit pas d'éloge, contrairement à celle du professeur cité dans un précédent post !)

Heureusement qu'il y a eu ce vieux prof adorable pour me réconcilier un peu avec les maths. Mais le traumatisme était trop grand pour que je me fasse assez confiance et continue les horribles cours de physique de la fac de médecine....
(on passera sur ma mère qui, depuis l'enfance me répétait que j'étais comme elle, à savoir "excellente en français et nulle en maths")

Donc, pas de solutions, juste un témoignage pour te montrer que (heureusement... ou pas ?) tu n'es pas le seul dans ce cas. Wink

Edit : et que du coup, il ne faut peut-être pas abandonner, t'accrocher, tenter de reprendre les notions qui t'ont perdu sur le moment et de tout mettre en oeuvre pour les comprendre, les apprivoiser !
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Message par Petitagore Jeu 9 Fév 2012 - 16:04

J'étais très irrégulier en maths. Mes notes, c'était 18,5 ou 2, mais ça n'était jamais proche de la moyenne. Beaucoup, beaucoup plus tard, je me suis rendu compte que c'était parce que mon attention "décrochait" à un autre moment que pour les autres élèves (tantôt plus tôt quand ça me paraissait trop facile, tantôt plus tard quand je n'en pouvais plus de me demander où on voulait me mener), que les profs ne s'en rendaient pas compte et concluaient tout simplement que je n'étais pas matheux (essentiellement parce que j'avais d'excellentes notes dans les matières littéraires, comme si c'était incompatible). Bref. J'étais un vrai petit génie pour les logarithmes, très très médiocre pour les probabilités, et ab-so-lu-ment nul en géométrie.

J'ai passé un bac littéraire, fait des études de droit, oublié tout ça.

Et puis, coup de pot inouï, pendant mon service militaire j'ai été forcé de faire de la topographie à usage militaire. Mon capitaine ne me demandait pas du tout de comprendre la moindre abstration, mais seulement de calculer les coordonnées de tel ou tel objectif, bien concret, bien ras les pâquerettes: où se trouve tel pylône; sachant que le clocher de tel village est sur cette direction-ci et que tel panneau indicateur est sur cette direction-là, trouver d'où on les observe. On parlait en mètres, en kilomètres, en degrés et en millièmes de radian (ce qui, croyez-le ou non, est étonnamment concret quand c'est expliqué par un militaire). Et là, non seulement j'ai tout compris, mais je me suis mis à *aimer ça*. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression que les maths servaient à décrire *le monde réel*, et du coup c'était beaucoup, beaucoup plus amusant.

Revenu à la vie civile, j'ai acheté un ordinateur et je me suis mis à programmer des bidouilles pour exprimer des choses concrètes que je comprenais: les latitudes et les longitudes; les coordonnées de telle étoile à telle heure... Surtout, je me suis mis à fabriquer des maquettes d'architecture avec des logiciels d'image de synthèse, ce qui est en fait très simple parce qu'exprimé avec des valeurs très proches de celles qu'on emploie dans le monde réel. J'ai fini par comprendre que les abstractions mathématiques pouvaient être employées pour schématiser de vrais objets... et c'est devenu une vraie passion. Je ne suis pas devenu un matheux, mais j'ai appris à m'amuser avec le peu de mathématiques à quoi je comprenais quelque chose, et tout particulièrement avec ce que j'avais le moins compris au collège: la trigonométrie. Comme quoi, à mon avis, tout devient beaucoup plus simple quand ça cesse de paraître totalement abstrait.

Si vous voulez voir à quoi on peut s'amuser quand on a seulement compris assez de trigo pour faire de la topographie militaire (et je vous garantis que ça n'en fait pas beaucoup), jetez un oeil ici: ce sont des images faites à titre de passe-temps par quelqu'un qui était nul en trigo au collège... votre serviteur. :-)


Dernière édition par Petitagore le Sam 24 Nov 2012 - 10:32, édité 1 fois (Raison : Omission d'un accent circonflexe - Pardon, pardon.)
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Message par bepo Jeu 9 Fév 2012 - 16:25

Ah moi j'ai une anecdote concernant le calcul en base n.
[instit qui n'avait pas compris]
Quand aux problèmes de base 10 (qui n'est qu'un cas particulier), rencontrés par certains élèves , je suis persuadé qu'ils sont simplement du au fait que la pluspart des enfants savent compter bien avant qu'on leur explique la base 10, parce qu'ils en ont besoin. Ils apprennent alors a compter en base +∞. L’école attend trop et ne s'adapte pas. Difficile ensuite de leur expliquer que leur méthode n'est pas la plus efficace. Il faut avoir confiance en soi, avoir envie d'apprendre, avoir confiance en l'enseignant pour revenir sur un concept (valable aussi dans les échanges interpersonnels d'ailleurs)
D'ailleurs les surdoués sont certainement simplement plus sensibles a ce phénomène, simplement parce qu'ils prennent l'habitude que tout aille vite et sans heurts. Et l'école augmente la probabilité de rencontrer des heurts et de la lenteur.
Sinon CQFD pour le reset des vacances, le cours compris juste grâce à la théorie sans besoin d'exercices d'application.



Dernière édition par qwerty le Ven 10 Fév 2012 - 10:51, édité 1 fois

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Message par Giamilla Jeu 9 Fév 2012 - 16:47

C'est assez bien résumé pour le calcul en base n ! (le terme "n" m'échappait sur le moment) Surtout quand le prof lui-même ne comprend pas ce qu'il t'enseigne. Ou qu'il est conscient que l'élève, sachant compter, ne voit pas l'utilité de compter de cette façon. Et j'avoue que, des années après, je n'y comprends toujours rien (mais j'ai pas cherché non plus. Je crois que j'ai trouvé à quoi je vais occuper les quelques minutes à venir).
Et en effet, l'école ne s'adapte pas. Ma belle-soeur a d'immense problèmes de lecture, parce que l'école a refusé que sa mère lui apprenne à lire selon la méthode abécédaire. Il fallait la fichue méthode globale, sinon rien "Non madame, laissez faire l'école, sinon vous allez embrouiller votre fille." Total, elle n'a jamais eu son permis de conduire car elle est traumatisée par toute situation "scolaire" et est donc incapable de passer son examen théorique. Alors que je vous jure qu'elle est loin d'être idiote.
Mais je dévie... pardon.

Je ne savais même pas qu'on demandait du contenu rédactionnel en fac de médecine ! comme quoi... tu dois être encore plus frustré que moi d'avoir été éjecté pour un quiproquo lexical et non pour un réel lack (ou bug) de compréhension en sciences dures.
J'ai hésité à tenter en France, mais j'ai trop construit en Suisse pour la quitter. Et malgré tout, j'aime mes études d'historienne de l'antiquité.
(Merci pour ton témoignage, je me sens moins seule.)
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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 16:54

qwerty a écrit: la pluspart des enfants savent compter bien avant qu'on leur explique la base 10, parce qu'ils en ont besoin. Ils apprennent alors a compter en base +∞.
Comment ça ? Shocked
C'est quoi la base +∞ ? Pour moi les gamins apprennent la base 10 traditionnelle, comme ils apprennent les mots de leur langue maternelle Smile

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Message par bepo Jeu 9 Fév 2012 - 16:57

la base +∞ ca voulait juste signifier qu'il y a une étape ou les enfants comptent 1 2 3 4 5 6 7 8 9 a(10) b(12) c(13).... (je m'epargne la suite Razz)
Une "comptine" numérique en fait.
PS mais il est vrai que concrètement la base 16 devrait suffir amplement pour cette étape assez précoce de l'apprentissage des math.

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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 17:03

Bah, je suppose qu'en effet avant d'apprendre le calcul, la manipulation des nombres, les enfants ne se rendent pas compte que le 12 ça signifie 1x10^1 + 2x10^0 ; ils connaissent le 12 comme symbole, comme ils diraient "c", c'est de la récitation.
Ensuite ils apprennent les unités, dizaines, centaines et enfin le calcul qui va avec. Mais apprendre à calculer c'est comme apprendre à lire je crois, je vois mal un gamin y arriver complètement seul ; ça ne sera pas la majorité en tout cas !

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Message par Saphodane Jeu 9 Fév 2012 - 18:18

Je ne sais même pas de quoi vous parlez quand vous parlez de compter en "base quelque chose"... T_T J'aimerais bien, moi aussi, avoir des solutions pour comprendre les maths.
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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 18:42

La seule fois où cela m'a vraiment plu c'était en seconde scientifique.
Le professeur était un vietnamien qui parlait à peine le français, probablement un Nord Vietnamien "boat people", le pauvre.
Physicien de haut niveau, il travaillait en "stage" également au CERN à Genève, pour modéliser des expériences sur les particules nucléaires et prévoir les différents scenarii de résultats.
Son cours était quasiment sans paroles, c'était un mime.
Sublime, il vivait physiquement sa discipline.
La classe était perdue ou presque, moi j'avais 18/20, il s'est fait viré, j'ai perdu 10 points.

Allez savoir pourquoi...

J'ai compris pourquoi par la suite, je suis kinesthésique (ma mémoire, mon imaginaire et mon expression est essentiellement basée sur les gestes, l'attitude, le mouvement, le déplacement), auditif en second et visuel à peine. albino
Le tout zèbré, bref irrécupérable......

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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 19:12

@Saphodane : Oh, c'est juste que nous écrivons les nombres en base 10 : on décompose en unités, dizaines, centaines, etc. On sait que 314 c'est 3x100 + 1x10 + 4x1 avec cette convention.
Mais on peut écrire les nombres dans une autre base (2, 8, 16 le plus souvent). En fait tout nombre se décompose de manière unique selon des puissances du nombre pris comme base avec des coefficients strictement inférieurs à celui-ci.

3x100 + 1x10 + 4x1 est une somme qui ne s'écrit pas autrement que ça si on dit que ce qui est en facteur des puissances de 10 ne dépasse pas 9.
Il y a donc correspondance entre la valeur et l'écriture : à chaque valeur, chaque nombre, une seule écriture dans la base : on prend les coefficients et on les place les uns à côté des autres, on obtient notre 314.

En base 8 on doit décomposer selon les puissances de 8.
Si on veut écrire la valeur 314 (base 10) en base 8 on commence par voir quelle est la plus grande puissance de 8 qui rentre dedans.
Les puissances ça va très vite : 8^0=1, 8^1=8, 8^2=64, 8^3=512
La plus grande puissance est donc 8^2, et elle y rentre 4 fois (4x8^2=256).
314 = 4x8^2 + 58
Et ensuite on va décomposer le 58 :
58 = 7x8^1 + 2
Et enfin on décompose le 2 :
2 = 2x8^0

Finalement 314 = 4x8^2 + 7x8^1 + 2x8^0
Et la valeur 314 s'écrit 472 en base 8 (il faut donc bien spécifier la base dans laquelle on se place !)

Voilà, c'est juste un exemple, je ne sais pas si c'est parlant...

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Message par Uruk Jeu 9 Fév 2012 - 19:19

Aujourd'hui, envie incontrôlable, je me suis acheté un livre de maths de 1ere S... une volonté obscure de renouer avec ce qui m'avait pris la tête pendant des années. Je me demande bien de quoi j'ai pu rêver cette nuit? j'ai peut-être résolu la théorie des cordes dans mon sommeil sans le savoir. lol Fallait voir la tête du vendeur à qui j'ai demandé conseil. "Mais c'est pour vous?? Vous comptez en faire quel usage?" enfin je comprends pas c'est pour des concours?" Je crois bien, qu'il a remarqué à mon physique que je ne comptais pas rentrer en 1ere scientifique l'année prochaine! Smile Ca doit être la barbe!

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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 19:52

Ca aurait pu être pour donner des cours particuliers ^^

Je te comprends, et de mon côté je ne peux pas me retenir d'acheter les vieux livres de cours dans les brocantes. Soit dit en passant à l'époque de mes parents les mathématiques étaient enseignées de manière très "adulte", sur le même fonctionnement que la fac...ça m'avait sciée.

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Message par crocodile Jeu 9 Fév 2012 - 20:20

Oh oui les maths je les HAIS. Mais c'est eux qui ont commencé.
Ce n'est jamais rentré, ils faisaient exprès d'être obscurs, ils ne m'ont jamais prouvé leur utilité.
Mes parents m'ont cataloguée "Arf! De toute façon c'est une littéraire c'est pour ça qu'elle est nulle en maths." Ah oui donc ok je suis nulle.

J'ai transpiré de douleur et de honte dans des cours particuliers, j'ai fait transpirer mes profs de douleur et d'épuisement. Déjà au CE1, j'ai tenté de résoudre une addition en ajoutant la date du jour. Lors de la lecture des problèmes, mon front faisait barrage à toute information, c'est comme si les chiffres ricochaient dessus et à l'intérieur j'entendais le bruit du vent.

Aujourd'hui, je dégaine ma calculette même pour des additions et je trouve bien dommage qu'on ne m'ait pas montré le côté poétique des maths (oui il paraît qu'il existe). Cela dit, je m'en passe très bien.

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Message par sig Jeu 9 Fév 2012 - 20:31

J'ai réussi à me réconcilier à peu près avec les maths (niveau collège) quand j'ai découvert à quoi ça sert. J'ai compris le théorème de pythagore à 20 ans, et celui de thalès à 21 !!
Quand on s'en sert dans la vie de (presque) tous les jours, et ben on se rend compte que la théorie pure, c'est utile, mais il faut savoir l'enseigner.

Projet de vie : dans 40 ans, j'atteins le niveau lycée (section littéraire, faut pas pousser quand même !!!!)

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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 20:38

Pauvres mathématiques, ce sont les seules de l'enseignement auxquelles on demande d'être utiles sinon c'est le rejet Sad
Ceci étant, on a plein de petits exercices d'application dans le secondaire qui peuvent laisser entrevoir une utilité dans la résolution de problèmes du quotidien.

Mais la beauté des mathématiques est ailleurs, dans la théorie pure, dans les démonstrations élégantes ; c'est triste que tant de gens passent à côté de ce qui est en effet de la "poésie" (en même temps, sauf à faire des études de mathématiques on ne rencontre jamais cette facette).

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Message par paela Jeu 9 Fév 2012 - 20:39

@Corsaire: Si tu en trouves les moyens, renseigne-toi sur les bases des mathématiques pour bien comprendre: voit la construction des entiers, des réels, des complexes (c'est vraiment passionnant!). Reviens au principes primaires, jusqu'aux axiomes, et tu auras moins de raisons de t'insurger face à un théorème ou une méthode.

Je suppose que c'est un travail qui prend beaucoup de temps. De plus, certains résultats sont trompeusement intuitifs et d'autres sont contre-intuitifs ou hors de portée de l'intuition (sauf génie pour les mathématiques), pour remédier à ça il n'y a qu'une solution: la démonstration!
Si tu comptes faire des maths quelques années encore, ça vaut le coup.
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Message par Invité Jeu 9 Fév 2012 - 20:42

paela a écrit:@Corsaire: Si tu en trouves les moyens, renseigne-toi sur les bases des mathématiques pour bien comprendre: voit la construction des entiers, des réels, des complexes (c'est vraiment passionnant!). Reviens au principes primaires, jusqu'aux axiomes, et tu auras moins de raisons de t'insurger face à un théorème ou une méthode.

Je suppose que c'est un travail qui prend beaucoup de temps. De plus, certains résultats sont trompeusement intuitifs et d'autres sont contre-intuitifs ou hors de portée de l'intuition (sauf génie pour les mathématiques), pour remédier à ça il n'y a qu'une solution: la démonstration!
Si tu comptes faire des maths quelques années encore, ça vaut le coup.
Tu lui suggères de s'enfiler Bourbaki ? Laughing

Sinon, pour ce que j'ai mis en gras c'est aussi une chose qui m'avait beaucoup surprise : les résultats contre-intuitifs, et les finesses incontournables dans certaines démonstrations...C'est ça qui est bon I love you

PS : Comment ça, on n'est pas dans le topic "AMOUR des mathématiques" ? Razz

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Message par paela Jeu 9 Fév 2012 - 21:02

Aah ça doit bien exister les livres qui récapitulent un peu les maths, au moins qui effleurent tous les domaines importants de manière rigoureuse. J'en connais pas mais ça m'étonnerait bien qu'il n'y en ai aucun.

Maths théoriques, maths appliquées, on dirait presque qu'il y en a pour tous les gouts Smile
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Message par Petitagore Jeu 9 Fév 2012 - 21:35

paela a écrit:Aah ça doit bien exister les livres qui récapitulent un peu les maths, au moins qui effleurent tous les domaines importants de manière rigoureuse. J'en connais pas mais ça m'étonnerait bien qu'il n'y en ait aucun.

Il y a longtemps, il y avait le très joli "les Nombres et leurs mystères" (Le Seuil, 1963, longtemps réédité), d'André Warusfel: un tout petit livre illustré, de 150 pages petit format, qui donnait l'impression que tout était lumineusement simple et sympathique. Apparemment, on peut encore le trouver chez Amazon. A l'époque où l'auteur avait écrit ça, il devait être étudiant en math sup. Je l'ai connu beaucoup plus tard, dans un contexte journalistique; c'était devenu un professeur vénérable à barbe blanche et à lunettes, il était charmant et plein d'humour (je me souviens par exemple qu'il avait dessiné une tête de chat avec un listing informatique de quelques lignes). Il y a des matheux qui paraissent capables d'étendre la sympathie qu'ils inspirent à l'ensemble de leur discipline. Ce n'est pas le modèle le plus courant, mais quand on en rencontre un, il ne faut pas le rater.
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Message par Deaumas Jeu 9 Fév 2012 - 21:42

Ahlala, la démonstration ou la frontière entre la preuve et l'explication, comprendre une démonstration ne permet bien souvent pas de comprendre le théorème démontré Smile , et puis je dirais que comprendre les maths n'est pas nécessaire pour en faire appliquer (certains de mes profs m'avouent souvent qu'ils n'ont compris certaines notions que des années après les avoir apprises).

C'est triste, mais on est vraiment pas tous égaux devant la mathématique, certains en font sans y penser, d'autres ne peuvent pas même en un million d'années.

Pour la réconciliation, je recommande...les bouquins tirés des conférences de "vulgarisation" de la physique de ce toujours souriant Pr. Richard P. Feynman (ex : Leçons sur la physique, lumière et matière une étrange histoire, etc), il introduit souvent(dans ceux que j'ai lu au moins) la physique par les maths et met un point d'honneur à les appliquer (une bonne grosse levée d'abstraction ça aide parfois Very Happy )
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Message par Corsaire Ven 10 Fév 2012 - 10:01

Pas de solution miracle, alors, prendre une bonne bouffée d'air et s'y confronter à nouveau !

'd up a écrit:Écoute, je ne sais pas si ça peut t'aider, mais hier à la librairie je suis tombée sur ce livre, je ne sais pas ce qu'il vaut. A tout hasard... Wink

Qui a peur des mathématiques ? Anne Siety.

http://www.amazon.fr/Qui-peur-math%C3%A9matiques-Anne-Siety/dp/2207259382

Merci du tuyau ! Very Happy

Cherokee a écrit:J'aurais envie de te proposer de revenir sur les chapitres qui ont pu te traumatiser pour les dédiaboliser et surmonter ton blocage. Les nombres complexes m'avaient beaucoup perturbée aussi, il faut dire que la manière de présenter les maths au lycée laisse à désirer.
Tu sais, un nombre négatif n'a pas beaucoup plus de réalité dans notre monde que i, et que dire des figures parfaites de la géométrie, de la droite infinie et sans épaisseur...Le monde mathématique est un monde créé par l'esprit humain, il est une construction, plus ou moins intuitive.
Les maths "fausses", est-ce que ce terme a du sens dans une science si créative ? On travaille à partir des axiomes, et il me semble qu'il y a plusieurs systèmes d'axiomes avec plusieurs mathématiques correspondantes dans lesquels les matheux peuvent se placer.

J'ai fini par accepter pour les nombres complexes, et j'ai fini par faire le parallèle avec les nombres négatifs qui au fond ne sont guère plus réels. Smile

Allez, c'est joli les maths quand on n'en a plus peur Wink

Mais j'en suis sûr. C'est juste qu'aujourd'hui y'a encore des épines. Shocked

Plotkine a écrit:Corsaire, Je suis étudiant en mathématiques et je suis comme toi, j'ai besoin de connaître le fond du fond d'une résolution bien bien bien comprendre pourquoi c'est logique et ensuite savoir me le représenter intuitivement et voir le principe à la base de la résolution du problème.

Ceci me vaut les moqueries de mes amis qui eux ne comprennent pas en profondeur, j'ai juste confiance en moi car ce type de profil intellectuel est le meilleur pour faire des maths! Il faut juste prendre confiance, c'est très difficile!

bien à toi
Cherokee a écrit:Je suis aussi comme vous, d'ailleurs j'ai une pensée pour mes anciens professeurs. J'ai bouffé leur pause de questions, interrompu leurs cours quand ça me semblait bizarre ; ils ont passé de longs moments à m'expliquer qui les fonctions, qui la notion de limite...Quel métier ingrat, je ne les ai jamais vraiment remerciés de ce dévouement à leur métier et leurs élèves.

Ces deux messages me rassurent beaucoup, merci à vous deux ! Very Happy

Deaumas a écrit:Pour la réconciliation, je recommande...les bouquins tirés des conférences de "vulgarisation" de la physique de ce toujours souriant Pr. Richard P. Feynman (ex : Leçons sur la physique, lumière et matière une étrange histoire, etc), il introduit souvent(dans ceux que j'ai lu au moins) la physique par les maths et met un point d'honneur à les appliquer (une bonne grosse levée d'abstraction ça aide parfois Very Happy )

J'ai dévoré avec plaisir les Feynman. Ce mec est un de mes idoles. C'est typiquement un physicien imprégné de physique, diablement surdoué et créatif. J'aime sa vision intuitive. Mais il y a eu pas mal de passages mathématiques où il me fallait d'abord une "remise à niveau" pour pas déprimer. :-/

paela a écrit:@Corsaire: Si tu en trouves les moyens, renseigne-toi sur les bases des mathématiques pour bien comprendre: voit la construction des entiers, des réels, des complexes (c'est vraiment passionnant!). Reviens au principes primaires, jusqu'aux axiomes, et tu auras moins de raisons de t'insurger face à un théorème ou une méthode.

Je suppose que c'est un travail qui prend beaucoup de temps. De plus, certains résultats sont trompeusement intuitifs et d'autres sont contre-intuitifs ou hors de portée de l'intuition (sauf génie pour les mathématiques), pour remédier à ça il n'y a qu'une solution: la démonstration!
Si tu comptes faire des maths quelques années encore, ça vaut le coup.

En effet, je crois qu'il faudra bien que je finisse de compléter mes bases, même si j'ai bien progressé ses derniers temps. Mes lacunes s'enfonçaient dans le collège à l'origine. Au fond, j'apprends vite quand on m'explique bien, malgré le besoin irrépressible d'aller bien plus loin en profondeur que les autres et malgré de grandes lacunes, les gens qui m'ont aidé ont considéré que j'apprenais plus vite que la moyenne. C'est juste que ça fait souvent très mal et que ça bloque parfois encore. Sad

Cherokee a écrit:Mais la beauté des mathématiques est ailleurs, dans la théorie pure, dans les démonstrations élégantes ; c'est triste que tant de gens passent à côté de ce qui est en effet de la "poésie" (en même temps, sauf à faire des études de mathématiques on ne rencontre jamais cette facette).

Et oui. Le pire dans tout ça c'est qu'une fois que je comprend, je suis le premier à m'extasier de la beauté d'une théorie. Enfin, pour être franc, surtout si elle est reliée à de la physique, sinon j'ai du mal à prendre du plaisir. Mais en physique, une fois que j'ai intégré intuitivement le fait que telle ou telle description mathématique traduit et même prévoit la réalité physique et que je me le représente, je trouve ça d'une beauté infinie.

Merci aussi à tous ceux qui ont laissé un témoignage que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. Very Happy
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Message par Machin Sam 3 Nov 2012 - 17:34

Yo!

Je suis actuellement en seconde, après avoir redoublé deux fois ma troisième et ma seconde. Cette année, je fais ma scolarité par le biais du CNED, et je tiens à poursuivre l'année prochaine en voie littéraire. Comme mes résultats en maths sont réellement catastrophiques, ma mère m'a proposé quelque chose qui m'a vraiment motivé: demander autour de moi si quelqu'un accepterait de faire mes contrôles de maths, de manière à ce que ma moyenne ne soit pas encore plombé à cause de matière, et qu'encore une fois, je sois obligée de me retaper une année. Aussi, je vous le demande ici: si vous êtes intéressé, s'il y a des matheux, je mets mon premier contrôle de maths, et si quelqu'un veut bien le faire, ce serait avec un énorme plaisir et toute, absolument toute ma gratitude ^__^



Spoiler:
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Message par Basilice Sam 3 Nov 2012 - 17:46

Machin a écrit:Yo!

Je suis actuellement en seconde, après avoir redoublé deux fois ma troisième et ma seconde. Cette année, je fais ma scolarité par le biais du CNED, et je tiens à poursuivre l'année prochaine en voie littéraire. Comme mes résultats en maths sont réellement catastrophiques, ma mère m'a proposé quelque chose qui m'a vraiment motivé: demander autour de moi si quelqu'un accepterait de faire mes contrôles de maths, de manière à ce que ma moyenne ne soit pas encore plombé à cause de matière, et qu'encore une fois, je sois obligée de me retaper une année. Aussi, je vous le demande ici: si vous êtes intéressé, s'il y a des matheux, je mets mon premier contrôle de maths, et si quelqu'un veut bien le faire, ce serait avec un énorme plaisir et toute, absolument toute ma gratitude ^__^



Spoiler:

Bonjour Machin,

Je ne suis hélas pas venue pour t'aider, seulement pour compatir. Laughing
Mon blocage avec les maths remonte à l'apparition des bien nommés problèmes...
Un jour je suis rentrée de l'école super furax.
Ma mère m'a demandé ce qui m'arrivait, je lui ai dit que les problèmes étaient débiles et que je ne comprenais pas.
Elle a donc essayé gentiment de m'aider en partant du problème qui m'avait posé problème (des oeufs à ranger dans des boîtes de combien, etc.) en me faisant des dessins, en m'expliquant...
Jusqu'à ce que je lui dise que j'avais un souci avec l'énoncé.
Comme malgré ses explications je restais prostrée (et en rogne), elle a fini par me demander : "Mais enfin, qu'est-ce que tu ne comprends pas au juste ?"
Et je lui ai répondu : "L'énoncé. Il est débile. Une poule ne peut pas pondre 150 oeufs dans la journée, c'est impossible".
Voilà, voilà.
C'est allé de mal en pis et de la troisième jusqu'au bac, j'ai eu environ 3 de moyenne en maths.

Je pense que si tu passes la barre de la seconde, ce sera plus facile ensuite (si tu choisis une option littéraire).
En attendant, je te souhaite bon courage pour trouver quelqu'un qui t'aidera efficacement !

(PS : merci à d up, je vais regarder de plus près le livre que tu as mis en lien Smile )
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Message par Invité Sam 3 Nov 2012 - 20:31

Coucou Machin,

Je crois que je vais pouvoir t'aider. Non, je ne vais pas te faire ton devoir, mais je peux si tu veux te guider un peu.
Sinon, je connais un site d'entraide plein de passionnés (mais aucun ne fera ton devoir à ta place non plus) : L'île des mathématiques

Bon, évite de faire le lien "île", "naufragé", ne t'en fais pas, tout va bien se passer Wink

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Message par Invité Sam 3 Nov 2012 - 22:10

Le jour où je rencontre une personne qui déteste les Maths plus que moi je lui donne ma couronne (euh...surnommée courronne de pire ennemi de maths).
Pourtant, mes parents sont très matheux et mes frères et soeurs également, sauf moi...


Ce n'est pas volontaire. Parfois, je regarde mes bulletins depuis quand j'étais gosse. Je n'ai jamais eu de bonne note pour cette matière (3/10 etc...).

Le fait de passer prêt d'un livre de Math me donne la trouille.
J'ai du abandonné mes études en informatique.
Je suis en droit ce n'est pas pareil mais c'est quand même très logique les TD.
Partout les Maths m'attrapent... O_o


Ma philosophie ces jours ci c'est que "rien ne peut être rationnel". Cela n'existe pas, d'après moi.
J'appuie particulièrement Einstein qui dit que tout est relatif. Si l'on cherche l'absolu, on ne le retrouvera pas.

Les Maths pour moi sont trop précis. Me dire que 1+1+1 = 3; oui je suis d'accord mais cela peut éventuellement égale à 1.
Vous voyez ?!

On nous apprend sur terre que si ce n'est pas ça, c'est ça. (Système dualiste).
Cela ne peut être ni l'un, ni l'autre ni de millers réponses existant, mais juste ce qui est.

Par ex: Quand je rencontre un psycologue ou un psychiatre qui essaye d'étudier le comportement des autres. "S'il est comme ça, cela doit être ça, c'est à cause de ça."
Mais enfin, @_@. Le math (la logique) aussi dans l'étude du comportement.

Cela me fait marrer à chaque fois quand je pense à Watson qui a essayé de parler du béhaviorisme.

Oh ! Môssieur a essayé de parler du comportement humain.

Hypothèse: Personnellement si je n'ose pas vous montrer qui je suis, vous ne saurez rien du tout. Quand vous pensez que c'est ça pourtant non, l'apparence est trop trompeuse.
C'est toute la différence entre la réalité (le fait) et la vérité (ce qui est). La vérité, seule la personne elle-même le connait.

Mon psychiatre m'a dit recemment "Monsieur, je ne sais pas ce que vous avez. Je ne sais pas comment vous aider."
Pourtant, il a étudié Watson, Kant, Freud...et autre phoulosophe de l'histoire.

Par conséquent, je lui ai dit hein. Si, je lui ai raconté ce que j'ai. Il pense être le seul juge supprême qui peut juger (L'orgeuil de l'humain).

Bref, Pour vous dire que partout l'effet logique est dérangeant. Parce qu'il est limité.
Le Math, je n'ai rien contre ceux qui l'apprennent.
Mais moi, attendez...je reviens.

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Message par Invité Sam 24 Nov 2012 - 8:44

En parlant de maths.

http://fr.news.yahoo.com/livres-maths-seraient-sexistes-172914832.html

"Les livres de maths sont sexistes : on n'y dessine que des hommes".
Bon, déjà, je suis fort aise d'apprendre qu'on dessine des personnages dans les livres de maths. Dans ceux que j'ai eus, il n'y avait pas un seul dessin.
Ensuite, des fois, faut peut-être se calmer, non ?
Surtout qu'on apprend dans le reste de l'article que les filles sont 45% en filières scientifiques, donc déjà presque la moitié : s'il y a gigantesque complot empêchant ces mesdemoidames de s'adonner aux joies des équations à plein de degrés, il n'est pas bien efficace. Sérieusement : ne pas représenter assez de femmes dans les livres de maths les manipulerait pour les faire fuir... A force de traquer ce genre de chose, on brosse le portrait d'une humanité que le moindre détail du décor manipule comme une feuille est portée par le vent. Bientôt on apprendra qu'il suffit qu'un livre ait une couverture bleue et non rose pour qu'il soit responsable des choix d'orientation vers ou loin de sa matière...

Par ailleurs, toujours dans le même article, on apprend que les filles sont 79% en littéraire...
Et personne n'a l'idée de se dire : seulement 21% de mecs en littéraire ? S'il y a manipulation, par hasard, elle ne serait pas plutôt pour empêcher les garçons de choisir cette voie-là et de les pousser de gré ou de force vers les sacro-saintes maths, la filière littéraire leur étant imposée comme déshonorante pour leur virilité ?

Fusain, ci-devant littéraire contrarié

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Message par Pieyre Sam 24 Nov 2012 - 15:21

Le jeunisme qui s'exprime dans les manuels scolaires, notamment dans les matières scientifiques, me paraît plus préoccupant qu'un éventuel sexisme dont les excès seraient immédiatement pointés du doigt.
Après le bac, je n'ai rouvert un manuel qu'au bout de dix ans. J'ai découvert des livres de blagues où les formules mathématiques semblaient faire un aimable contrepoint. À quand les coloriages ?

Je ne crois vraiment pas qu'on combattra le blocage de certains élèves par ces moyens. Je ne dis pas qu'il faut revenir à l'austérité de certains vieux livres que j'ai encore pu avoir dans les mains au lycée (austérité qui me plaisait, mais ce ne serait pas forcément le cas de tous). Mais une certaine sobriété me paraît particulièrement adaptée pour des matières où l'on est censé développer l'imagination et l'intuition.

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Message par Arkhèss Sam 24 Nov 2012 - 15:33

A mon avis, tout ça vient surtout du fait que, comme souvent dans l'enseignement scientifique, on commence par les bases, qui peuvent être obscures, parce qu'on a pas nécessairement une vue précise de ce à quoi ça peut servir.

Bref, il manque la motivation. Motivation dans le sens "pourquoi on le fait/pourquoi on a besoin de ça".
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Message par Pieyre Sam 24 Nov 2012 - 15:46

C'est vrai, mais seulement pour un certain profil d'élèves.
J'ai connu la réforme dite des maths modernes en primaire. J'aimais bien ce formalisme ludique où l'utilité semblait évacuée, ou bien reportée au loin. Ainsi je me souviens de représentations d'ensembles en général, ou du calcul dans des bases autres que 10. Et c'est un goût pour le pur formalisme qui ne m'a pas quitté (tout en appréciant le fait, parfois avec un étonnement lui-même agréable, qu'il était applicable et utile).
Aussi je crois surtout que, plus que dans d'autres matières, il faudrait que l'enseignement tienne compte de tels profils d'élèves.

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Message par Petitagore Sam 24 Nov 2012 - 16:56

Pieyre a écrit:C'est vrai, mais seulement pour un certain profil d'élèves.
J'ai connu la réforme dite des maths modernes en primaire. J'aimais bien ce formalisme ludique où l'utilité semblait évacuée, ou bien reportée au loin.

Ça marche avec certains élèves et pas avec d'autres... Moi, les maths modernes m'ont plutôt rebuté. Mais de toute façon, les maths sont un domaine où il est clair que les zèbres ne réagissent pas comme les élèves lambda (soit qu'ils se passionnent, soit qu'au contraire ils décrochent en trouvant que ça ne va pas assez vite, soit encore que le prof ne s'intéresse qu'à eux et laisse les trois quarts et demi de la classe dormir pendant les cours -- ce qui n'est vraiment pas idéal non plus).

En fait, je ne suis tout simplement pas sûr que les maths soient une discipline qu'on peut enseigner correctement à une classe entière. Sans aller jusqu'à souhaiter l'enseignement entre quatre zyeux entre un précepteur et un disciple (c'est mieux mais vraiment ça coûte BEAUCOUP plus cher), je crois que pour cette seule matière très particulière il faudrait songer à regrouper les élèves par affinités intellectuelles au sein de petits groupes (pas au-delà de la demi-douzaine), et rechercher des pédagogies adaptées (ludique avec certains élèves, austère et rigoureuse avec d'autres, avec beaucoup d'exercices pratiques pour certains, avec une introduction à la physique théorique pour d'autres). L'Education nationale, hélas, n'a guère les moyens d'une telle pédagogie -- et l'expérience démontre que beaucoup de prétendus cracks en math sont tout simplement des gosses qui avaient un papa ou une maman assez matheux pour en parler avec le môme en petit comité. Pas forcément longtemps, juste le temps nécessaire pour passer des caps difficiles (en particulier, les écueils terminologiques).
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Message par Pieyre Sam 24 Nov 2012 - 17:28

Je suis d'accord avec ces points, notamment que la discipline mathématique nécessiterait un apprentissage plus adapté que les autres.
J'en tiens pour cette idée de profil ou d'affinités; aussi je reprendrais volontiers à mon compte les catégories pédagogiques que tu mentionnes.

Mais le niveau aussi importe plus que dans d'autres matières.
Au lycée j'ai enseigné à des classes de diverses sections. Je retrouvais à chaque fois cette répartition particulière du niveau, avec très peu d'excellents élèves et des notes qui descendaient rapidement sous la moyenne.
Il faudrait selon moi trois groupes de niveau par classe (sur une classe de 35 : 5, 10 et 20 élèves). Cela croisé aux autres catégories, on éviterait difficilement le traitement au cas par cas. Et comme c'est du côté des diplômés scientifiques qu'on trouvera le moins d'assistants pédagogiques à embaucher, on n'est pas sorti de l'auberge (rouge ?)

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Message par oufy-dame Sam 24 Nov 2012 - 17:50

Ca me rappelle que ceci peut être utile à certain(e)s :

Anxiété importante vis-à-vis des mathématiques
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Message par Pieyre Sam 24 Nov 2012 - 18:09

C'est intéressant. Cela ressemble beaucoup à mon fonctionnement pour à peu près toutes les activités de la vie qui impliquent un investissement de la volonté, sauf justement pour les exercices mathématiques et les jeux littéraires, c'est-à-dire les petites choses qui demandent juste un peu d'acuité d'esprit.

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Message par Ethelred Ven 4 Jan 2013 - 14:53

J'ai la haine des maths depuis la petite école. Dernière de classe, cours particuliers, des heures et des heures d'exercices supplémentaires...
Et puis il y a un an quelqu'un m'a dit que c'était pas possible que je sois si nulle en math vu comment je gérais le reste, qu'il devait y avoir autre chose.
Ca m'a minée à un point tel que j'ai voulu vérifier. En 4 mois, j'ai gobé tout un cursus de math depuis les tables de multiplication jusqu'au calculus.
J'ai finalisé le cours (Khan Academy) il y a une semaine.
Bilan: oui, en fait j'aime les maths. Non, je n'étais pas nulle en math.
A mon sens, si on est pas naturellement attiré par les maths à la base, il faut une motivation pour garder la tête hors de l'eau. Et puis il faut trouver la bonne façon d'apprendre. L'école ne me convenait vraiment pas, mais à l'époque, personne ne le savait.
Morale de l'histoire: faut pas se décourager. study
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Message par Pieyre Ven 4 Jan 2013 - 15:06

Je pense qu'il y a les deux. Nous sommes sans doute capable d'aimer toutes les matières du moment qu'on suit une méthode qui nous permet de progresser dans la compréhension. Mais avec des limites qui nous sont propres.
Nous ne sommes pas tous comme Pascal qui, alors que son père lui avait interdit de poursuivre l'étude de cette discipline, commença seul dès douze ans à retrouver des propriétés de la géométrie.

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Message par Invité Mer 9 Jan 2013 - 21:56

La haine des maths mais ! Comment !

C'est élégant, c'est pas plein d'erreur du au langage ! C'est précis sans ambiguité, c'est beau ca permet de tout faire, pourquoi donc ne pas aimer cela Sad

Pour ceux qui veulent reprendre y a des tonnes de cours de maths pour tout niveau sur coursera.

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Message par Noumenie Dysnomie Mer 9 Jan 2013 - 23:41

C'est pas parce que je capte rien aux maths, chiffres, etc, que je les hais pour autant.
J'ai un raisonnement plus mathématique qu'autre chose.
Pis surtout, j'le vis bien et ça m'empêche pas de vivre ni d'avoir fait des études de 3D comme tout le monde pensait (de toute façon, on c'est qu'un con)
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Message par Pieyre Jeu 10 Jan 2013 - 0:26

J'ai parcouru les trois pages de cette discussion et j'ai surtout vu qu'on mentionnait l'arithmétique et l'algèbre, c'est-à-dire ce qui se rapporte aux nombres et au calcul.
Pourtant, dès qu'on atteint un certain niveau en mathématique, il n'y a plus tellement de nombres. Il y a bien des calculs en analyse ou en statistique, mais qui font surtout intervenir des variables. Et puis en géométrie, et plus encore en topologie, c'est d'une autre logique qu'il s'agit.
Alors je me pose la question : à un niveau élémentaire, celui du collège mettons, est-ce que le blocage a été de même nature en algèbre et en géométrie ? Est-ce le calcul qui pose problème ou plus généralement l'abstraction que requiert la manipulation de structures mathématiques ?

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Message par Invité Jeu 10 Jan 2013 - 0:33

Je suis absolument d'accord avec Pieyre, il ne faut pas être aussi restrictif. A par l'analyse (qui, vraiment, porte bien son nom), il y a plein de choses intéressantes. En ce moment j'étudie l'algèbre linéaire et c'est passionnant!

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Message par Invité Jeu 10 Jan 2013 - 8:07

Algorithme de newton ? Point fixe et autres théorèmes sympa de l'interpolation linéaire ?

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