NO FLOOD l'antre à fata (un beau merdier entre nous soit dit...)

Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?

Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris’ morte aujourd’hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s’est-il produit ,

Cela n’est rien, Madame la Marquise,
Cela n’est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Elle a péri
Dans l’incendie
Qui détruisit vos écuries.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s’est-il passé ?

Cela n’est rien, Madame la Marquise,
Cela n’est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l’écurie brûla, Madame,
C’est qu’le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.

Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s’est-il produit ?

Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
Apprenant qu’il était ruiné,
A pein’ fut-il rev’nu de sa surprise
Que M’sieur l’Marquis s’est suicidé,
Et c’est en ramassant la pell’
Qu’il renversa tout’s les chandelles,
Mettant le feu à tout l’château
Qui s’consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l’incendie,
Le propagea sur l’écurie,
Et c’est ainsi qu’en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.

Je ne peux plus entendre les propos durs, violents tels qu'on les entend dans les médias. Ils massacrent mon cœur, je suis blessé. Les propos de jugement, les propos de haine, les propos de discrimination, les propos de la jalousie, de la vanité, de l'envie, de l'avidité, de l'égoïsme, de la prétention, de l'amertume. Je ne les supporte plus. Ils sont vraiment trop sales !
Je coupe le son ! Je leur coupe la langue. "Le monde se perd à cause des convoitises" écrit Paul.
Je romps. Je tourne les talons. Je laisse ce royaume qui s'effondre dans les flammes.
Jamais nous n'avons rien eu à nous dire. Depuis toujours, depuis ma plus jeune enfance, j'ai haï cette atmosphère de grincements de dents, de chicanes haineuses.
Ma sensibilité en est écorchée. je dois panser les plaies reçues au contact de ces persiflages avec le baume d'une spiritualité pastorale et fraiche. Tout ce débordement d'invectives aboutira automatiquement au chaos, je ne le vois que trop.
Je continuerai à créer ce climat de douceur, de fraicheur, ces petits matins à la menthe, et ce sera comme un manifeste contre ces crachats, ce venin, et cette boue.

La plupart du temps on veut changer le monde pour s'épargner l'effort de se changer soi-même.
Le monde est sans repos. L'humanité ne cesse de travailler, c'est à dire tente de conformer le monde à ses désirs, sans jamais accomplir l'œuvre de comprendre et de discipliner ces désirs eux-mêmes.
Les désirs se heurtent aux désirs. Les désirs naissent de représentations intérieures.
Personne ne semble vouloir analyser et civiliser, domestiquer ces représentations. Tout le monde travaille à l'élaboration de son fantasme dans un chaos perpétuel.

Nos représentations intérieures dépendent en partie de notre culture.
Le savoir peut nous permettre d'adapter nos désirs au monde. Désirer ce qui est fécond, désirer en harmonie avec le possible.
Ainsi nous savons que sans nature, point d'homme. Pourtant nous continuons à la détruire pour des fantasmes à court terme, car nos désirs ne sont inspirés par aucune sagesse.
Désirs sans intuition, avidités, convoitises, fantasmes, appétits désordonnés ruinent le monde et les hommes. Désirs sans discipline. Désirs sans maître. Sans avenir.
Le chaos des désirs se lit dans le chaos du monde.

Nous nous comportons comme des moustiques engluées dans la lumière. Nous n'en sortirons jamais si une meilleure lumière ne parait.

L'école place un grillage sur la pensée.

Je ne suis pas un rêveur de choses impossibles, mais un rêveur de choses indispensables.

Au sujet de Ninive la Bible emploie cette terminologie: "La grande ville qui ne dort jamais". Le monde entier est devenu cette ville. Le sanctuaire des jardins a été violé. L'autel des prés renversé. Le calice de ruisseaux souillés. Et nous nous demandons pourquoi tout va mal.

L'homme est l'extension de son idéal.

La culture est alimentale. Sans cela nous courons derrière nos désirs pareil aux moustiques éberlués par la lumière.

Ce n'est pas en soi qu'est la réponse de l'énigme du soi. Narcisse reste seul au monde.

L'inversion de toutes les valeurs est le monde à venir.

Devenir la nuit tendue quand le jour bruit
loin derrière les noires frondaisons.
Devenir un signe qui pointe le jour à venir.
Le phare est sa solitude.
Tout cela cessera, cette énucléation des pensées,
tout convergera si tu l'as voulu
vers ce bassin sans bords
où se déversera ta lumière
dans la lumière.
N'ici nilà.

Un apport journalier, un travail de fourmi. Emmagasiner des savoirs. Noter toutes les intuitions.
Se tenir sur le qui vive.
Classer. Ranger. Exhumer des textes.
Créer le cadre. Organiser.
Se documenter.
Noter. Relever. Faire des liens.
Synthétiser. Observer.
Rechercher. Augmenter les acquis.
Élaborer. Accumuler. Lire, écouter, visionner.
Préparer. Mind mapper.
Labeur infini qui ne fait toujours que commencer.

... Oh et puis flûte...

Procrastiner.

Peut-être bien que la forme poétique est ma favorite parce qu'elle courcircuite les bavardages...
Ce ne sont que des pensées-forces ramassées, condensées.
Tout réduire à une formule-clé.
Tout bonheur qui n'est pas infini n'est qu'un malheur...
Bien sûr certains pensent que de ne plus écrire que par formules-clé est, en fait, facile.
Pourtant, quand on ne se contente pas du charme du dit, mais qu'on a éprouvé le sens profond de ce qu'on dit, c'est alors un fruit de l'arbre de la vie. Il n'y a plus d'arbitraire. Chaque dit pourrait être argumenté. Déplié.
De tout ce que j'ai pu glaner je n'ai gardé que peu de choses. Ma besace contient peu de choses.
Quelques idées-forces suffisent désormais. Pensées qui maintenant m'habitent. Qui me sont presque
co-corporelles.
Pourtant quand des jeunes paraissent il faudrait tout reprendre depuis le début...
Dévider toute cette pelote, et j'ai la flemme de le faire. C'est ainsi qu'on en vient à se taire.
Une pelote toute déroulée sur le sol rend une impression de multiplicité. Pour peu que le fil soit multicolore, c'est encore pire.
Mais quand peu à peu comme un fil d'Ariane (fil d'ariane = fil d'araigne = fil d'araignée) rembobinée, toute cette multiplicité a été unifiée en une simple pelote. Il n'y a plus la multiplicité parfois disjonctive qui donnait l'illusion d'une quantité.
Tout est un, et tout devient plus silencieux. Il n'y a plus de "peut-être". Tout repose sur une base forte. Tout est devenu UNE pensée.
C'est pourquoi on dit peu. C'est pourquoi ce qu'on dit peut passer inaperçu, sembler n'être comme rien ou presque. Cela surgit d'une profondeur invisible.
Choses de la terre et choses du ciel.
Quand aussi le moi a été brisé en mille et qu'on ne peut plus se regarder narcissiquement dans ce miroir, on n'a plus rien à dire de soi.
On devient presque alors une pure présence bruissante d'intuitions souterraines. Tant de synthèses ont été faites qu'on ne peut plus séparer ce qui a été uni.
Mais qui entend cela ?
Qui perçoit de quelle multiplicité est née cette unité ?
Tout le monde n'entend pas que le temps d'écrire pour aimer est venu.
Ce n'est pas pour l'emporter dans un concours de savoirs que j'affirme certaines choses, mais pour indiquer des clés et des portes.
Mes sources babillent dans des parties subliminales de ma conscience, je ne les vois plus, elles arrosent la terre meuble de mon cœur quasiment à mon insu désormais. Mais sources il y a.
Je ne demeure plus dans le désert de l'incertitude, de l'hésitation... je me connais moi-même.
De la profondeur noir de l'instinct-sagesse naissent les chants de ces babils. la connaissance insue. Le savoir murmuré. Tout jaillit sans bruit d'un simple souffle.
Tout mon être s'évasera alors, au temps de mon dernier soupir.
Ma source rejoindra les sources de la vie.

Pourtant je t'assure, ça va !
Mais bon je me prends sans doute un peu au sérieux, mais j'aime bien les choses profondes, mystérieuses.
Je voulais juste dire qu'à un certain niveau il semblerait que le multiple devienne un, et que du coup, oui, on a moins de choses à dire. Ou en moins de mots.

J'ai créé de la "bio-musique".
De ruisselants arpèges. Aériens. Liquides. Bulleux.
Images d'un univers qui affleure au zénith de celui-ci.
J'avais alors des ailes dans la poitrine. je plongeais dans les nuages.
Et du coup oui, j'étais moins présent.
Ou plus, si on réfléchit bien...

Une forêt avec beaucoup de charmes.
Je marchais vaporeux. Entre ciel et terre mon cœur
berçait un amour sans nom.

Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire. Les hommes heureux n'ont rien à dire.
- Chut !
- Hein ?

Impossible à dire. Mais on peut essayer.
1 - C'est être pleinement là, ne pas être jeté hors du présent par des désirs parasites.
2 - C'est ressentir la présence du mystère vivant dans les choses simples.
3 - C'est une certaine acceptation, qui n'est pas une résignation, de ce qui est incontournable.
4 - C'est un bien-être qui va de soi.

Tu vois, c'est un ensemble de choses comme ça.

La nuit bruisse d'étoiles. Cette cascade ruisselle, au fond de nous.
On entend au loin des tambourins,
car s'annonce le jour.
Sens-tu la montée du jour,
sous ta peau ?

Et ça c'est mon lecteur audio.

Par où vais-je passer ?
















*

http://www.nicoledron.com/experience-aux-frontiere-de-la-mort/experience-aux-frontiere-de-la-mort.html

Je suis très sensible à ce genre de témoignage, à proportion que j'ei le sentiment constant de ne pas vivre vraiment, d'être très en-deça de la vie. Je ne peux garantir quoi que ce soit vis à vis du témoignage placé en lien ci-dessus, mais j'ai une espèce de pressentiment que ceci est vrai, ou tout du moins, très très probable. Durant toute ma vie j'ai cherché dans ce genre de direction, parce que j'ai toujours ressenti ma vie, le monde avec ses lois rigides et l'exploration nombriliste du moi comme totalement insuffisants pour atteindre la plénitude.

L'amour est récompensé par l'amour.
Je me dis souvent que je ne sais pas aimer. C'est une chose que je ne connaissais pas enfant.
Un jour le médecin que je consultais m'a dit: " Ton problème c'est que tu es incapable d'aimer".
Je ne comprenais pas le sens de ce mot qui ne me renvoyait à rien.
Je me bornais au plaisir. Mon cœur était vide. Il était sourd comme du plomb.
Aujourd'hui encore parfois je me dis que je n'ai pas beaucoup progressé, que je ne pense qu'à moi.
Je sais que l'amour nous ouvre, comme une rade accueillant un ruisselet. Pourtant la torpeur qui me tient à demi-somnolent si souvent m'empêche de sentir mon cœur palpiter de vie. C'est cela qui me pèse.
En réalité l'amour et l'inspiration font un. Aimer procure des perceptions profondes et merveilleuses.
Aimer rend créatif. Aimer multiplie la vie.
Mais j'ai l'impression de n'être qu'une bûche assoupie dans la vase. Souvent, bien trop souvent.

Un monde sans charme et sans magie. Un monde où la respiration est limitée, où le toucher n'est que proximal, c'est difficile.
Les gens vont et viennent et comme je les trouve inquiétants ! Une nuée électrique, invisible, parfois semble ceindre leurs fronts. Et je ne sais pas comment ne pas avoir peur.
Je les regarde au travers de la vitre de ma pensée, je jette sur eux des rayons lucides. Je regarde leurs psychismes. Je me méfie.
Et bien sûr il me semble alors que cette vie est une attente de vie. Quelque chose doit naître quand on meurt. Une belle éclosion de clarté dans la clarté. J'attends d'être, je dispose mon cœur, je jardine mon âme.
Un air éthéré, une eau sans gravité, un univers de lumière légère et d'arbres pensants. Je me souviens d'un notre monde.
Nous soupirons vers la liberté. Notre corps nous enserre, nous sommes cernés par la douleur. Pourtant ne portons-nous pas en germe des trésors de vie et de limpidité ?
Je danserai, en plein essor, étendant les rémiges de ma conscience dans la matière photonique.
Comment le dire ? Comment exprimer cette immensité dans laquelle nos âmes s'évaseront en un nuage de lys ailés ?
Oui je crois que la chrysalide donnera un être splendide, resplendide.
Que rien n'etouffera notre amour, que la peur restera ici-bas parmi les cendres.
Vêtus d'espace et de lumière nourricielle.
Enfin. L'Enfin s'offrira à nos gambades.