partir-rester ou la dualité de la suppliciée
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partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour à vous toustes
Ma question est assez simple je pense : est-ce que des personnes ici ont deja vécu, ou expérimentent le fait d'alterner entre envie de partir et de rester lorsque vous êtes en couple ? Et si oui, comment discriminer ce qui est de l'ordre de sa propre insatisfaction "perpetuelle", de ce qui relève directement d'une relation non satisfaisante?
J'avoue qu'au bout de 6 ans de relation tumultueuse avec monsieur, et diverses remarques me faisant me remettre énormément en question, je ne sais plus qui je suis, si j'ai envie de partir car je suis lâche, que c'est mon mode d'action, de fuite... ou bien si notre relation est juste pourrie et toxique.
Du coup, je ne sais pas et j'oscille entre ces 2 états depuis 4 ans au moins....
Ce qui complique la chose, c'est que pour l'instant je suis toujours partie au bout de 3-4 ans (quand la """passion""" retombait), mais qu'aujourd'hui justement je ne recherche pas la passion à tout prix, mais plutôt la construction d'une relation.
J'ai peur de recommencer cela (la fuite) perpétuellement, comme un supplice. Mais j'ai aussi peur de m'entêter dans cette relation, justement pour aller contre mon envie de partir, alors qu'il serait plus sain de partir. Ca me rend dingue, épuisée nerveusement...
Merci beaucoup d'avance
Ma question est assez simple je pense : est-ce que des personnes ici ont deja vécu, ou expérimentent le fait d'alterner entre envie de partir et de rester lorsque vous êtes en couple ? Et si oui, comment discriminer ce qui est de l'ordre de sa propre insatisfaction "perpetuelle", de ce qui relève directement d'une relation non satisfaisante?
J'avoue qu'au bout de 6 ans de relation tumultueuse avec monsieur, et diverses remarques me faisant me remettre énormément en question, je ne sais plus qui je suis, si j'ai envie de partir car je suis lâche, que c'est mon mode d'action, de fuite... ou bien si notre relation est juste pourrie et toxique.
Du coup, je ne sais pas et j'oscille entre ces 2 états depuis 4 ans au moins....
Ce qui complique la chose, c'est que pour l'instant je suis toujours partie au bout de 3-4 ans (quand la """passion""" retombait), mais qu'aujourd'hui justement je ne recherche pas la passion à tout prix, mais plutôt la construction d'une relation.
J'ai peur de recommencer cela (la fuite) perpétuellement, comme un supplice. Mais j'ai aussi peur de m'entêter dans cette relation, justement pour aller contre mon envie de partir, alors qu'il serait plus sain de partir. Ca me rend dingue, épuisée nerveusement...
Merci beaucoup d'avance
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Ce n'est pas vraiment une dualité, y avait un truc du genre qui disait exactement sur cela: pars si tu en avis, sinon restes.
En fait, tu possèdes tous les choix et celui qui doit orienter ton choix dépend de ton bien-être seulement.
Sauf, si tu considères que c'est de l'amour, duquel on dit: l'amour a ses raisons que la raison ignore...
Et là, c'est assez vague.
La fuite c'est atypique de la philo, mais conceptuellement c'est un rapport à soi, pas d'une tiers personne, sauf si c'est de l'amour...
Après si tu veux "construire" quelque chose de ta vie, il s'agit d'amour de raison, ce qui n'est plus du tout la même chose.
En fait, tu possèdes tous les choix et celui qui doit orienter ton choix dépend de ton bien-être seulement.
Sauf, si tu considères que c'est de l'amour, duquel on dit: l'amour a ses raisons que la raison ignore...
Et là, c'est assez vague.
La fuite c'est atypique de la philo, mais conceptuellement c'est un rapport à soi, pas d'une tiers personne, sauf si c'est de l'amour...
Après si tu veux "construire" quelque chose de ta vie, il s'agit d'amour de raison, ce qui n'est plus du tout la même chose.
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Salut,
On en sait pas beaucoup sur les raisons qui pourraient faire que tu veuilles partir, mis à part le fait que t'y penses et que d'habitude au bout de 4ans tu partais.
La réponse tu l'as au fond de toi, déjà le fait d'hésiter est déjà un signe à prendre en compte.
Dans le sens où si tout était merveilleux tu n'y penserais pas, mais cela ne veut pas pour autant dire que tu dois partir.
Il s'agit pour toi de savoir si tu est dans le creux de la vague et que c'est amener à remonter un jour, bientôt. Ou alors si t'es depuis longtemps entrain de racler le fond...
Pose toi les questions :
1/ Il t'apporte quoi?
2/ Il prend soin de toi?
3/ de votre relation?
4/ Avez vous des projets d'avenir (au bout de 6 ans ça serait presque évident)?
Il y en a encore surement beaucoup d'autre, cherche à l'intérieur de toi.
Dans ta présentation tu dis que tu es entrain de faire pêter ton couple, pourquoi toi seule casserai ton couple?
Tu dis aussi qu'à 28 ans t'es plus toute jeune, comment vont faire ce qui te lisent qui sont dans une situation identique et/ou pire et qui ont quelques années de plus que toi? Tu es jeune et l'avenir devant toi, aucune attache (j'entend la maison comme un poids matériel énorme et source de problème) et sans enfants.
Ah encore une chose. #savethefox
On en sait pas beaucoup sur les raisons qui pourraient faire que tu veuilles partir, mis à part le fait que t'y penses et que d'habitude au bout de 4ans tu partais.
La réponse tu l'as au fond de toi, déjà le fait d'hésiter est déjà un signe à prendre en compte.
Dans le sens où si tout était merveilleux tu n'y penserais pas, mais cela ne veut pas pour autant dire que tu dois partir.
Il s'agit pour toi de savoir si tu est dans le creux de la vague et que c'est amener à remonter un jour, bientôt. Ou alors si t'es depuis longtemps entrain de racler le fond...
Pose toi les questions :
1/ Il t'apporte quoi?
2/ Il prend soin de toi?
3/ de votre relation?
4/ Avez vous des projets d'avenir (au bout de 6 ans ça serait presque évident)?
Il y en a encore surement beaucoup d'autre, cherche à l'intérieur de toi.
Dans ta présentation tu dis que tu es entrain de faire pêter ton couple, pourquoi toi seule casserai ton couple?
Tu dis aussi qu'à 28 ans t'es plus toute jeune, comment vont faire ce qui te lisent qui sont dans une situation identique et/ou pire et qui ont quelques années de plus que toi? Tu es jeune et l'avenir devant toi, aucune attache (j'entend la maison comme un poids matériel énorme et source de problème) et sans enfants.
Ah encore une chose. #savethefox
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Effectivement, je dirais que j'ai de plus en plus de mal à bien décrire les raisons, puisqu'au fil des années, la limite, la frontière conceptuelle que j'ai en tête entre "je veux partir à cause de ce point précis" et "je veux partir par envie de vivre tous les possibles et de me sentir libre" est floue. En tout cas, les moments pendant lesquels je ne pense pas à partir sont globalement des moments sereins avec mon compagnon, pendant lesquels il peut ne pas se passer grand chose d'extraordinaire, mais je me sens bien, là, je suis centrée sur ce que j'aime.... Mais, ces moments sont rares, d'autant plus que mon ami est au chomage, donc constamment à la maison, et de fait, je ne trouve plus de "bulle" à l'écart, mise à part dans le train par exemple. Je pense que notre couple s'est formé sur un accord tacite bancale d'échanges de bons procédés entre nos nevroses respectives. C'est un addict, abstinent, qui cependant consomme d'autres substances pour se calmer. S'il ne fume pas, il est juste horrible, colérique, agressif, dépressif etc (je ne le reconnais pas). Il fume tous les jours parce qu'il considère que la société ne le tolérerait pas sans cette substance. Moi, je suis pleine de blocages, essentiellement affectifs et liés à l'intimité. J'ai l'impression en gros qu'on s'est inconsciemment dit "ok, t'es un être blessé, c'est donnant-donnant". Enfin je crois. Notre relation est donc rythmée par de belles périodes, puis des périodes de grosses engueulades, pendant lesquelles il me dit que je suis folle, que je rendrais n'importe qui fou, et à mon grand désarroi, il se persuade même de faits qui n'ont pas existé (je dois dire que sa mémoire lui joue aussi des tours, mais s'il croit à ce qu'il croit, toute tentative de rationalité ne fera qu'exacerber sa parano). Après, je suis convaincue que je ne retrouverai jamais quelqu'un comme lui, avec sa très grande intelligence, sa capacité à me faire rire (quand ca va), sa compréhension vis-à-vis de mon passé... J'en arrive à ne plus savoir si je suis celle qu'il décrit quand il hurle (folle, je le fais chier, je mens etc) [/quote]Kriminelle a écrit:Salut,
On en sait pas beaucoup sur les raisons qui pourraient faire que tu veuilles partir, mis à part le fait que t'y penses et que d'habitude au bout de 4ans tu partais.
Kriminelle a écrit:La réponse tu l'as au fond de toi, déjà le fait d'hésiter est déjà un signe à prendre en compte.
Dans le sens où si tout était merveilleux tu n'y penserais pas, mais cela ne veut pas pour autant dire que tu dois partir.
Eaxct, et c'est une grande partie du dilemme. La psy que je vois en ce moment m'a sorti à peu près les mêmes mots. Je comprends l'idée, mais du coup, étant donné que je suis peut-être une phobique de l'engagement : uhttps://www.zebrascrossing.net/t35793-bi-extremiste-existentielle; je ne sais pas.[/quote]
Kriminelle a écrit:Il s'agit pour toi de savoir si tu est dans le creux de la vague et que c'est amener à remonter un jour, bientôt. Ou alors si t'es depuis longtemps entrain de racler le fond...
Pose toi les questions :
1/ Il t'apporte quoi?
2/ Il prend soin de toi?
3/ de votre relation?
4/ Avez vous des projets d'avenir (au bout de 6 ans ça serait presque évident)?
Il y en a encore surement beaucoup d'autre, cherche à l'intérieur de toi.
Oui, c'est bien le questionnement. Il m'apporte de la stabilité, la possibilité de prendre du recul par rapport à mes questionnements (quand le dialogue est possible), de l'amour... Je ne sais pas s'il prend soin de moi (bizarre je sais). Je m'explique : objectivement, oui, il a des petites attentions, fait en sorte de s'occuper de la maison, des repas, d'être agréable quand il le peut... Mais tout cela peut voler en éclats en quelques minutes et mon univers est renversé. Il peut être aussi un peu "cruel", quand il me dit par exemple "qu'est-ce qu'on fait quand on a trop de testostérone, on est censés faire quoi?", je comprends complètement son désarroi face à mon manque de libido, mais l'insécurité ne m'aide pas...
Nous n'avons pas de projet particulier, car jusqu'à maintenant je ne voulais absolument pas d'enfant, et maintenant j'envisage la question autrement. Cependant, il serait impensable que ce soit avec lui (son côté addict et colérique me semble incompatible avec des enfants). Et moi-même, me sentant assez "détruite", j'aurais peur de rendre des petits êtres malheureux. Son seul projet est de ne plus retravailler, pour aller vers de l'autonomie (voire de l'autarcie car si je l'écoutais on ne verrait personne, mais vraiment personne). Je ne rêve absolument pas de choses matérielles ou de grand voyage ou autre, mais je ressens comme des projets plutôt tournés vers la "mort" que vers la vie..
Kriminelle a écrit:Dans ta présentation tu dis que tu es entrain de faire pêter ton couple, pourquoi toi seule casserai ton couple?
Très bonne question. Probablement parce que les reproches qui sortent lors des disputes me sont adressés, et que j'endosse beaucoup plus facilement le mauvais rôle (comme si j'étais conditionnée à l'idée que je suis quelqu'un qui ne peut que rendre ses relations pourries)
Je sais, mais, j'ai remarqué que les personnes ne vivent pas forcément leur relation à l'âge de la même façon que moi. J'ai toujours trouvé que je vieillissais trop vite, et souvent, cela fait rire les gens (qui peuvent être plus jeunes, plus vieux, beaucoup plus vieux, du même âge)... donc si je ressens que je ne suis plus toute jeune, alors c'est que je le vis ainsi, et que ce sentiment n'est pas entièrement rationnel pour certains qui vont me dire "tu as toute la vie devant toi", alors que pour moi, c'est 28 ans que je ne revivrai jamais, et ca m'angoisse plus que tout. Donc pas d'enfants, oui, ouf! Par contre une maison, mais pas à moi, je vis avec lui chez lui, et il me l'a bien signifié plusieurs fois d'ailleurs [/quote]Kriminelle a écrit:Tu dis aussi qu'à 28 ans t'es plus toute jeune, comment vont faire ce qui te lisent qui sont dans une situation identique et/ou pire et qui ont quelques années de plus que toi? Tu es jeune et l'avenir devant toi, aucune attache (j'entend la maison comme un poids matériel énorme et source de problème) et sans enfants.
Kriminelle a écrit:Ah encore une chose. #savethefox
merci beaucoup Kriminelle en tout cas
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Je (moi être) pense qu'on devrait pas se limiter à quoi que ce soit, que si l'envie de partir nous traverse, plusieurs fois c'est qu'il faut partir quite à tomber sur pire. Ou rien. Si on se sent plus vieux que ce que notre âge indique alors on a plus de temps à perdre avec les peut-être et les si jamais. T'as peut-être la vie devant toi mais si ton être te dis que t'es bien plus avancé que ce que tu es alors t'as même plus le temps de te retourner. Comme l'a dit je sais plus qui rien que la question ' indique la réponse et plus tu tardes plus tu galères à couper le contact. Tu le sais. Pourtant l'émotion du vécu, de ce qui a pu être ou ce qui est t'empêche d'aller de l'avant. Tu te martirises toi même sous l'influence d'événements extérieurs et tu doutes. Si tu peux encore partir fais le parce que le futur des probables a bien plus à t'offrir, et que plus tu attends plus ta capacité à faire ton choix, partir, devient compliquer. Bien sûr je ne parle que d'après tes mots et d'après ma propre expérience mais voilà ce que ça m'a inspiré. Tout mon courage..
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PQTAM- Messages : 153
Date d'inscription : 07/11/2018
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
PQTAM a écrit:Je (moi être) pense qu'on devrait pas se limiter à quoi que ce soit, que si l'envie de partir nous traverse, plusieurs fois c'est qu'il faut partir quite à tomber sur pire.
Cela me parait la réaction la plus évidente, mais quand on est peut-être un(e) phobique de l'engagement (si ca existe vraiment), le diagnostic est moins évident
PQTAM a écrit: Ou rien. Si on se sent plus vieux que ce que notre âge indique alors on a plus de temps à perdre avec les peut-être et les si jamais.
C'est ainsi que je me sens, et j'avoue penser très souvent que n'ayant qu'une vie, je ne peux pas la passer dans les "et si"...
PQTAM a écrit: T'as peut-être la vie devant toi mais si ton être te dis que t'es bien plus avancé que ce que tu es alors t'as même plus le temps de te retourner. Comme l'a dit je sais plus qui rien que la question ' indique la réponse et plus tu tardes plus tu galères à couper le contact. Tu le sais. Pourtant l'émotion du vécu, de ce qui a pu être ou ce qui est t'empêche d'aller de l'avant. Tu te martirises toi même sous l'influence d'événements extérieurs et tu doutes.
Cela sonne incroyablement juste pour moi. Oui, je me martyrise, je pense à ce que l'on a vécu, ce que l'on pourrait vivre (je me dis, ai-je le droit de condamner nos éventuels avenirs possibles à deux?), la sensation que plus personne ne sera aussi proche de moi (grosses blessures narcissiques bonjour). La seule chose qui me laisse "respirer", c'est de me dire que dans quelques temps (mois, années), je serais passée à autre chose (fuite en avant?)
PQTAM a écrit: Si tu peux encore partir fais le parce que le futur des probables a bien plus à t'offrir, et que plus tu attends plus ta capacité à faire ton choix, partir, devient compliquer. Bien sûr je ne parle que d'après tes mots et d'après ma propre expérience mais voilà ce que ça m'a inspiré. Tout mon courage..
Je suis partie quelques jours il y a quelques temps (en pensant que c'était définitif, après une grosse dispute), et je suis revenue, car j'étais angoissée. Là, je pense tous les jours à partir, et puis il suffit que la soirée se passe pas trop mal, pour que je remette cela à plus tard. En tout cas merci pour ces mots, ils me font quand même bien réflechir
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Lu-topie a écrit: pendant lesquelles il me dit que je suis folle, que je rendrais n'importe qui fou, et à mon grand désarroi, il se persuade même de faits qui n'ont pas existé (je dois dire que sa mémoire lui joue aussi des tours, mais s'il croit à ce qu'il croit, toute tentative de rationalité ne fera qu'exacerber sa parano). Après, je suis convaincue que je ne retrouverai jamais quelqu'un comme lui, avec sa très grande intelligence, sa capacité à me faire rire (quand ca va), sa compréhension vis-à-vis de mon passé... J'en arrive à ne plus savoir si je suis celle qu'il décrit quand il hurle (folle, je le fais chier, je mens etc)
Perso je trouve ça effrayant. Des grosses gueulantes, oui, c'est certains, tous les couples en rencontrent. Mais on peut s'engueuler, être en désaccord, sans chercher à anéantir l'autre par des attributions négatives.
Ca ne signifie pas nécessairement le quitter à mes yeux, mais si tu choisis de rester, que ce soit conditionné à :
- changement de comportements dans les disputes (pas de "tu" qui tuent mais assumer ses émotions avec des "je")
- refus de l'autarcie (TU as besoin de contact avec d'autres humains, plus qu'un seul, car sinon c'est uniquement à travers SES yeux à lui que tu te verras et que "J'en arrive à ne plus savoir si je suis celle qu'il décrit)
Pour faire le point sur cette relation, je t'invite à lire Qui sont ces couples heureux d'Yvon Dallaire. Déjà simplement cet article sur le sujet qui t'interroge : http://www.yvondallaire.com/articles/savoir-quand-et-comment-quitter/
Chaudoudou
Weigela- Messages : 1011
Date d'inscription : 23/06/2011
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Lu-topie a écrit:Bonjour à vous toustes
Ma question est assez simple je pense : est-ce que des personnes ici ont deja vécu, ou expérimentent le fait d'alterner entre envie de partir et de rester lorsque vous êtes en couple ? Et si oui, comment discriminer ce qui est de l'ordre de sa propre insatisfaction "perpetuelle", de ce qui relève directement d'une relation non satisfaisante?
J'avoue qu'au bout de 6 ans de relation tumultueuse avec monsieur, et diverses remarques me faisant me remettre énormément en question, je ne sais plus qui je suis, si j'ai envie de partir car je suis lâche, que c'est mon mode d'action, de fuite... ou bien si notre relation est juste pourrie et toxique.
Du coup, je ne sais pas et j'oscille entre ces 2 états depuis 4 ans au moins....
Ce qui complique la chose, c'est que pour l'instant je suis toujours partie au bout de 3-4 ans (quand la """passion""" retombait), mais qu'aujourd'hui justement je ne recherche pas la passion à tout prix, mais plutôt la construction d'une relation.
J'ai peur de recommencer cela (la fuite) perpétuellement, comme un supplice. Mais j'ai aussi peur de m'entêter dans cette relation, justement pour aller contre mon envie de partir, alors qu'il serait plus sain de partir. Ca me rend dingue, épuisée nerveusement...
Merci beaucoup d'avance
Je suis passée par là. J'ai mis plusieurs mois à sortir de cette relation. J'étais comme toi dans les hésitations, ce qui est déjà un signe alarmant. Je m'étais habituée à une insatisfaction chronique, à des difficultés de communication, à des attitudes qui ne répondaient pas à mes besoins, parce qu'à côté de ça on avait plein de choses précieuses. Puis en l'espace d'un an, plusieurs rencontres me sont tombées dessus avec des hommes qui me plaisaient vraiment. D'ailleurs, si je faisais un mélange de tous, je ne pourrai pas rêver partenaire plus parfait (pour moi ). Cela m'arrivait déjà avant mais j'arrivais à couper court avant de faire le premier faux pas (dire oui à une invitation). Et puis à un moment, ça a dérapé, je me suis laissée tenter… Et là je savais, tout au fond, que j'avais signé la fin de ma relation, d'autant que cette dernière rencontre était cernée par beaucoup de coïncidences, avant, pendant, après.
Je me suis posée les mêmes questions quant à la recherche de passion. Mais dis toi bien que cela aide justement à y voir plus clair sur la qualité de la relation lorsque l'attachement disparaît.
Or il me semble qu'il y a quelquechose de toxique dans vos disputes oui, des remarques qui t'ont blessée et ont altéré cette qualité de relation, même si tu n'y penses pas toujours.
Je ne pense pas que tu sois dans une situation de fuite, car c'est ton cœur qui t'appelle ailleurs et non la peur qui te pousse à mettre les voiles. Tu as des raisons de ne plus être satisfaite. Et même s'il était devenu un amant merveilleux, le fait que tu ne le sentes plus est une raison suffisante. Et puis, ne penses-tu pas que cela lui rendra aussi service ?
Pour ma part je l'ai quitté au moment où il envisageait des fiançailles et d'avoir un enfant avec moi. A mon âge un peu "charnière" (où toutes les autres personnes normales de mon âge auraient peur de quitter leur conjoint parce que c'est l'âge où on envisage de construire), ça ne paraissait pas raisonnable peut-être mais on a qu'une vie, ce n'est pas pour en faire quelquechose de confortablement fade, parce que le réveil aura lieu tôt ou tard. Et puis je crois sincèrement que l'amour de ma vie m'attend ailleurs, que toutes les rencontres que j'ai faites jusqu'à présent m'ont préparée à cela. Et je suis sûre que c'est aussi son cas, c'est tout ce que je lui souhaite. Mais il ne faut pas faire de compromis, ni se contenter et ne surtout pas se laisser guider par ses peurs. L'important c'est d'être heureux, épanoui et en accord avec soi même, là, maintenant. Et bien sûr, d'avoir une confiance aveugle en l'avenir, parce qu'il n'y a qu'à cette condition qu'il nous le rendra bien.
Le lien de fleurdesel est très bien. Et oui il faut se poser des questions simples, ne serait-ce que: est ce que tu te vois encore avec cette personne, telle qu'elle est à cet instant (et non ce qu'elle pourrait être), dans un an, cinq ans, dix ans ?
mary_jane- Messages : 3
Date d'inscription : 14/11/2018
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour fleurdesel, Bonjour mary_jane
Merci beaucoup pour vos réponses.
Je dois avouer que la lecture de l'article m'a a la fois fait peur et rassurée (je ne suis pas toute seule dans ma tête à penser cela). Particulièrement le passage sur la dynamique relationnelle malsaine, l'ambivalence viscerale et le stress emotif. J'ai même fermé la page quand j'ai lu ca, ca devait être trop violent, trop vrai, je ne sais pas. Mais c'est exactement, mot pour mot, maux pour maux, cela. Et on a deja parlé longuement du changement nécessaire de chacun, et je dois dire qu'on n'y arrive pas. Et j'ai aussi ma responsabilité la dedans, puisque par exemple, il me demande plus de signes d'affection, le prendre dans ses bras, montrer que je suis attachée etc.. et je n'ai jamais pu le faire. Encore moins maintenant, car j'ai sans cesse ces images violentes en tête quand je pense à lui.
mary_jane, merci de partager ton expérience. C'est vrai que j'ai l'impression de me contenter maintenant de cette relation bancale, en étant contente quand on ne s'est pas engueulés ou qu'il n'a pas "boudé". Et il est vrai aussi que je m'ouvre beaucoup plus à la rencontre, me surprenant à imaginer d'autres possibles (c'est aussi à ce moment là que mon mental sort ses gros sabots et je pense que jamais je ne rencontrerai quelqu'un, que je n'ai pas l'âge, le physique, que je suis une handicapée relationnelle etc). Mais il est vrai que c'est un indice en soi, de se tourner de cette façon vers d'autres "possibles".
Il m'a parlé il y a quelques mois de fiançailles, et j'ai répondu sous le coup de la surprise un "ouais, pourquoi pas", tellement timide qu'il a du comprendre. La seule pensée positive est que je me dis qu'il n'y a pas de raison qu'il n'y aie pas ailleurs, quelqu'un qui me corresponde plus...
Je lui rendrais sans doute service, je sais qu'il revivrait très probablement encore la même chose avec une autre (il me semble qu'on l'a toujours quitté pour les mêmes raisons, et il a deja divorcé). Mais ma mauvaise façon de l'aimer, actuellement, ne lui rend pas service c'est sur. Et je ne m'imagine pas vivre cela encore longtemps, c'est vrai que c'est une pensée récurrente. Je me surprends à compter (je me dis, j'ai 28, ca veut dire vivre encore x années comme ca!)
Merci encore pour vos messages, je vais y réfléchir encore et encore
Merci beaucoup pour vos réponses.
Je dois avouer que la lecture de l'article m'a a la fois fait peur et rassurée (je ne suis pas toute seule dans ma tête à penser cela). Particulièrement le passage sur la dynamique relationnelle malsaine, l'ambivalence viscerale et le stress emotif. J'ai même fermé la page quand j'ai lu ca, ca devait être trop violent, trop vrai, je ne sais pas. Mais c'est exactement, mot pour mot, maux pour maux, cela. Et on a deja parlé longuement du changement nécessaire de chacun, et je dois dire qu'on n'y arrive pas. Et j'ai aussi ma responsabilité la dedans, puisque par exemple, il me demande plus de signes d'affection, le prendre dans ses bras, montrer que je suis attachée etc.. et je n'ai jamais pu le faire. Encore moins maintenant, car j'ai sans cesse ces images violentes en tête quand je pense à lui.
mary_jane, merci de partager ton expérience. C'est vrai que j'ai l'impression de me contenter maintenant de cette relation bancale, en étant contente quand on ne s'est pas engueulés ou qu'il n'a pas "boudé". Et il est vrai aussi que je m'ouvre beaucoup plus à la rencontre, me surprenant à imaginer d'autres possibles (c'est aussi à ce moment là que mon mental sort ses gros sabots et je pense que jamais je ne rencontrerai quelqu'un, que je n'ai pas l'âge, le physique, que je suis une handicapée relationnelle etc). Mais il est vrai que c'est un indice en soi, de se tourner de cette façon vers d'autres "possibles".
Il m'a parlé il y a quelques mois de fiançailles, et j'ai répondu sous le coup de la surprise un "ouais, pourquoi pas", tellement timide qu'il a du comprendre. La seule pensée positive est que je me dis qu'il n'y a pas de raison qu'il n'y aie pas ailleurs, quelqu'un qui me corresponde plus...
Je lui rendrais sans doute service, je sais qu'il revivrait très probablement encore la même chose avec une autre (il me semble qu'on l'a toujours quitté pour les mêmes raisons, et il a deja divorcé). Mais ma mauvaise façon de l'aimer, actuellement, ne lui rend pas service c'est sur. Et je ne m'imagine pas vivre cela encore longtemps, c'est vrai que c'est une pensée récurrente. Je me surprends à compter (je me dis, j'ai 28, ca veut dire vivre encore x années comme ca!)
Merci encore pour vos messages, je vais y réfléchir encore et encore
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Votre relation et votre séparation si elle a lieu vous auront transformé tous les deux, vous ne répèterez pas exactement la même chose avec la personne suivante. Surtout toi qui es lucide, qui te remets en question, tu as évolué à son contact et tu continueras d'évoluer vers la meilleure version de toi car cette expérience t'aura fait grandir.
"(c'est aussi à ce moment là que mon mental sort ses gros sabots et je pense que jamais je ne rencontrerai quelqu'un, que je n'ai pas l'âge, le physique, que je suis une handicapée relationnelle etc)"
Oui ça ce sont tes peurs, celles qui te maintiennent dans la fausse sécurité d'une relation inconfortable, qui te retiennent de larguer les amarres vers l'inconnu. Que ferais-tu si tu parvenais à apaiser et taire un peu ce mental, ou en faire un allié et ne choisir que des pensées encourageantes et rassurantes ? C'est pour ça que les personnes qui t'ont répondu voient que la décision est déjà prise, mais qu'il faut que tu deviennes ton propre soutien inconditionnel pour t'aider à traverser cette étape.
Bien sûr que tu rencontreras quelqu'un qui te correspondra plus. Tu sais j'ai vu tellement de personnes autour de moi qui ont été acculées par la vie, voire en contractant des maladies graves, à prendre une décision qui s'imposait depuis longtemps mais qui restaient à cause des attaches, de leurs peurs personnelles. Ce n'est pas pour rien que je disais que le réveil aura lieu tôt ou tard. Et nous, nous avons la chance de réaliser ça alors que l'on est jeune, libre, sans attache, en bonne santé.
Donc voilà, oui ça va être difficile, mais keep cool et si tu dois réfléchir encore et encore, réfléchis dans le sens le plus bienveillant vis à vis de toi
"(c'est aussi à ce moment là que mon mental sort ses gros sabots et je pense que jamais je ne rencontrerai quelqu'un, que je n'ai pas l'âge, le physique, que je suis une handicapée relationnelle etc)"
Oui ça ce sont tes peurs, celles qui te maintiennent dans la fausse sécurité d'une relation inconfortable, qui te retiennent de larguer les amarres vers l'inconnu. Que ferais-tu si tu parvenais à apaiser et taire un peu ce mental, ou en faire un allié et ne choisir que des pensées encourageantes et rassurantes ? C'est pour ça que les personnes qui t'ont répondu voient que la décision est déjà prise, mais qu'il faut que tu deviennes ton propre soutien inconditionnel pour t'aider à traverser cette étape.
Bien sûr que tu rencontreras quelqu'un qui te correspondra plus. Tu sais j'ai vu tellement de personnes autour de moi qui ont été acculées par la vie, voire en contractant des maladies graves, à prendre une décision qui s'imposait depuis longtemps mais qui restaient à cause des attaches, de leurs peurs personnelles. Ce n'est pas pour rien que je disais que le réveil aura lieu tôt ou tard. Et nous, nous avons la chance de réaliser ça alors que l'on est jeune, libre, sans attache, en bonne santé.
Donc voilà, oui ça va être difficile, mais keep cool et si tu dois réfléchir encore et encore, réfléchis dans le sens le plus bienveillant vis à vis de toi
mary_jane- Messages : 3
Date d'inscription : 14/11/2018
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Je suis partie, au bout de 13 ans. P-ê ai-je trop attendu au final. Trop de rancœurs cristallisées pour espérer encore une relation plus sereine (nous avons 2 enfants…)
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
mary_jane, il est vrai que j'ai certains moments de lucidité plus "apaisée" pendant lesquels je m'imagine deja sur le chemin de mon évolution, regardant cette relation avec du recul et me remémorant ce que j'y ai appris. Il est vrai aussi que mes peurs livrent un combat cruel et déloyal à ces pensées plus constructives. Je me dis que le mieux pour moi est de m'aligner dans une position positive, de ne pas me renier, d'engager des activités, des rencontres positives et que de fait, tout ce qui proviendrait de lui et qui irait en contresens sera effectivement un élément qui viendra appuyer ma décision. En gros, ne pas partir parce que je ne sais plus, mais partir parce que je sais ce qui est bien pour moi et que je ne peux le réaliser aujourd'hui. Ce n'est pas évident, l'angoisse n'est jamais loin... Mais personne ne vivra ma vie à ma place, ni mes décisions de toute façon.
merci encore pour tes mots bienveillants, compréhensifs et apaisants ; )
Antinéa : tu vivais cette ambivalence, ces doutes, depuis le début de votre relation ou cela s'est peut être installé au fur et à mesure?
merci encore pour tes mots bienveillants, compréhensifs et apaisants ; )
Antinéa : tu vivais cette ambivalence, ces doutes, depuis le début de votre relation ou cela s'est peut être installé au fur et à mesure?
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Au fur et à mesure… On s'est rencontré jeunes (18 ans), en pleine construction malgré de grosses blessures. C'est ma maternité qui m'a petit à petit ouvert les yeux sur ce que je vivais et qui m'a fait prendre conscience que je ne voulais pas continuer sans être Moi. Mais il m'a fallu encore des années pour en arriver à la séparation. Quand l'escalade de la violence verbale a montré des signes de débordements face à mon désir d'indépendance, de découverte de mon Moi perso.
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
je comprends.. merci pour ces précisions Antinéa
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
*
Dernière édition par zebrisse le Mer 7 Juil 2021 - 22:56, édité 1 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Pour ceux qui parlent Anglais, je conseille cette vidéo de Steve Pavlina, un des pionniers du développement personnel, sur quand quitter une relation. On peut dire qu'il est très exigeant, mais je trouve ça vraiment intéressant :
Bonomo- Messages : 1
Date d'inscription : 10/12/2018
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
En lisant ta toute première question, je me suis reconnu. Je pense que ma relation n'est pas toxique comme la tienne, mais j'ai souvent eu envie de partir.
Le problème : je suis toujours passionnément amoureux de ma femme. Elle a 45 ans, nous avons deux enfants, une maison, pas de gros problèmes. Pour elle, c'est parfait.
Pour moi, c'est une relation difficile : je reste dans un rapport d'amour passionnel, mais comme ce n'est pas réciproque (en toute logique), je passe par des moments très difficiles.
Évidemment, quand tout va bien, il n'y a pas de problèmes, mais quand cette flamme intérieure me ronge, je sombre. Et je n'arrive pas à savoir si je dois rester ou partir. À chaque fois que j'ai décidé de partir, je suis finalement revenu par amour...
Le problème : je suis toujours passionnément amoureux de ma femme. Elle a 45 ans, nous avons deux enfants, une maison, pas de gros problèmes. Pour elle, c'est parfait.
Pour moi, c'est une relation difficile : je reste dans un rapport d'amour passionnel, mais comme ce n'est pas réciproque (en toute logique), je passe par des moments très difficiles.
Évidemment, quand tout va bien, il n'y a pas de problèmes, mais quand cette flamme intérieure me ronge, je sombre. Et je n'arrive pas à savoir si je dois rester ou partir. À chaque fois que j'ai décidé de partir, je suis finalement revenu par amour...
loic78- Messages : 25
Date d'inscription : 12/09/2018
Age : 46
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
je t'ai répondu en mp
vince24- Messages : 8
Date d'inscription : 30/08/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour,
Partir ou rester, c'est une question qui ne peut pas se transposer. On peut réutiliser les mots, dans un autre contexte, mais l'énergie qui crée le rapport n'est pas comparable d'une situation à l'autre.
Comparer, cependant, peut donner des portes parallèles, distraire, changer une perception...
Partir ou rester, pour moi, ce n'est pas une question de couple, mais une question de foyer. Chez maman, chez papa, mais, jamais chez mon mari.
Lu-topie, nous avons le même âge. Pourtant, notre expérience n'est pas identique. Tu as vécu plusieurs années en couple, moi, j'ai 10 mois en plus longue relation de toute mon expérience. Je ne comprends pas le couple. Mes sentiments vers le mari, n'ont jamais pu s'épanouir, n'ont jamais été compris ou aidés : c'est resté un idéal, faible et féminin, car il n'existait que dans le désir de ma pensée. Donc, partir ou rester de quoi : d'un fantasme sans existence, évoluer comment j'imagine la relation aux hommes.
Partir ou rester eu pu être une question, pas de couple, mais d'hébergement. Mais sans emploi, au rsa, sans voiture, je suis coincée. Je suis pliée dans l'espace où on me laisse respirer. Donc, j'ai fait le choix de comprendre c'est une réalité pour moi que je suis malheureuse, et j'ai reporté ce choix sur les autres : j'ai envoyé des messages "puis-je travailler et être hébergée chez vous ?".
Mais, je sais que je porte des mentalités mortes, des esprits morts, des questions mortes : on ne me pose jamais les questions qui flattent les femmes, on ne m'a jamais sollicité tout le bonheur qu'une femme peut donner au monde, on n'a jamais eu le tact de protéger un espace où je peux donner un couple.
Cela dépasse la question pratique de partir ou rester, c'est ressasser ma difficulté. Je comprends que tu évoques la fuite. Quand on ne peux pas modeler les relations autour de soi, et qu'on n'entend pas d'appel rassurant où aller, ce n'est pas un départ vers une autre destination, mais peut-être bien une fuite loin d'un noeud qu'on ne peut pas digérer. Je préférerais un départ qu'une fuite. Mais, la question ne s'est pas posée non plus.
Partir ou rester, c'est une question qui ne peut pas se transposer. On peut réutiliser les mots, dans un autre contexte, mais l'énergie qui crée le rapport n'est pas comparable d'une situation à l'autre.
Comparer, cependant, peut donner des portes parallèles, distraire, changer une perception...
Partir ou rester, pour moi, ce n'est pas une question de couple, mais une question de foyer. Chez maman, chez papa, mais, jamais chez mon mari.
Lu-topie, nous avons le même âge. Pourtant, notre expérience n'est pas identique. Tu as vécu plusieurs années en couple, moi, j'ai 10 mois en plus longue relation de toute mon expérience. Je ne comprends pas le couple. Mes sentiments vers le mari, n'ont jamais pu s'épanouir, n'ont jamais été compris ou aidés : c'est resté un idéal, faible et féminin, car il n'existait que dans le désir de ma pensée. Donc, partir ou rester de quoi : d'un fantasme sans existence, évoluer comment j'imagine la relation aux hommes.
Partir ou rester eu pu être une question, pas de couple, mais d'hébergement. Mais sans emploi, au rsa, sans voiture, je suis coincée. Je suis pliée dans l'espace où on me laisse respirer. Donc, j'ai fait le choix de comprendre c'est une réalité pour moi que je suis malheureuse, et j'ai reporté ce choix sur les autres : j'ai envoyé des messages "puis-je travailler et être hébergée chez vous ?".
Mais, je sais que je porte des mentalités mortes, des esprits morts, des questions mortes : on ne me pose jamais les questions qui flattent les femmes, on ne m'a jamais sollicité tout le bonheur qu'une femme peut donner au monde, on n'a jamais eu le tact de protéger un espace où je peux donner un couple.
Cela dépasse la question pratique de partir ou rester, c'est ressasser ma difficulté. Je comprends que tu évoques la fuite. Quand on ne peux pas modeler les relations autour de soi, et qu'on n'entend pas d'appel rassurant où aller, ce n'est pas un départ vers une autre destination, mais peut-être bien une fuite loin d'un noeud qu'on ne peut pas digérer. Je préférerais un départ qu'une fuite. Mais, la question ne s'est pas posée non plus.
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
zebrisse a écrit:Lu-topie a écrit: Mais, ces moments sont rares, d'autant plus que mon ami est au chomage, donc constamment à la maison, et de fait, je ne trouve plus de "bulle" à l'écart, mise à part dans le train par exemple.
Lisant cela, je te suggererais bien de prendre quelques jours pour toi (voir une semaine), à l'écart de ton compagnon, pour pouvoir faire le vide et réfléchir à ta situation à tête reposée...
Pour te donner des pistes, venant de ma propre expérience, ca pourrait être par exemple :
- un petit séjour chez tes parents ou des amis si cela est possible
- quelques jours de marche sur le chemin de compostelle (bon en ce moment c'est plus du tout la saison)
- quelques jours dans un centre de méditation (j'ai des coordonnées si ca t'intéresse)
Bonjour zebrisse,
Merci pour ta réponse. C'est très intéressant que tu me suggères cela, car j'y avais deja pensé en 2015 (ce qui m'effraie un peu au passage car cela me rappelle combien ma relation reste la même au fil des ans). Je serais tout à fait preneuse de coordonnées pour un centre de méditation, parce que malheureusement je suis dans un niveau de stress tel que j'ai l'impression de ne supporter aucun bruit, et je n'ai pas d'amis ou de famille qui le comprendrait...
Merci
Bien à toi
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
loic78 a écrit:En lisant ta toute première question, je me suis reconnu. Je pense que ma relation n'est pas toxique comme la tienne, mais j'ai souvent eu envie de partir.
Le problème : je suis toujours passionnément amoureux de ma femme. Elle a 45 ans, nous avons deux enfants, une maison, pas de gros problèmes. Pour elle, c'est parfait.
Pour moi, c'est une relation difficile : je reste dans un rapport d'amour passionnel, mais comme ce n'est pas réciproque (en toute logique), je passe par des moments très difficiles.
Évidemment, quand tout va bien, il n'y a pas de problèmes, mais quand cette flamme intérieure me ronge, je sombre. Et je n'arrive pas à savoir si je dois rester ou partir. À chaque fois que j'ai décidé de partir, je suis finalement revenu par amour...
Bonjour loic78, et merci d'avoir pris le temps de partager cela. Est-ce que tu as toujours éprouvé cela ? Je veux dire, dès le début de votre relation? Est-elle au courant ?
Merci à toi
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bénie-par-Cils-verts a écrit:Bonjour,
Partir ou rester, c'est une question qui ne peut pas se transposer. On peut réutiliser les mots, dans un autre contexte, mais l'énergie qui crée le rapport n'est pas comparable d'une situation à l'autre.
Comparer, cependant, peut donner des portes parallèles, distraire, changer une perception...
Partir ou rester, pour moi, ce n'est pas une question de couple, mais une question de foyer. Chez maman, chez papa, mais, jamais chez mon mari.
Lu-topie, nous avons le même âge. Pourtant, notre expérience n'est pas identique. Tu as vécu plusieurs années en couple, moi, j'ai 10 mois en plus longue relation de toute mon expérience. Je ne comprends pas le couple. Mes sentiments vers le mari, n'ont jamais pu s'épanouir, n'ont jamais été compris ou aidés : c'est resté un idéal, faible et féminin, car il n'existait que dans le désir de ma pensée. Donc, partir ou rester de quoi : d'un fantasme sans existence, évoluer comment j'imagine la relation aux hommes.
Partir ou rester eu pu être une question, pas de couple, mais d'hébergement. Mais sans emploi, au rsa, sans voiture, je suis coincée. Je suis pliée dans l'espace où on me laisse respirer. Donc, j'ai fait le choix de comprendre c'est une réalité pour moi que je suis malheureuse, et j'ai reporté ce choix sur les autres : j'ai envoyé des messages "puis-je travailler et être hébergée chez vous ?".
Mais, je sais que je porte des mentalités mortes, des esprits morts, des questions mortes : on ne me pose jamais les questions qui flattent les femmes, on ne m'a jamais sollicité tout le bonheur qu'une femme peut donner au monde, on n'a jamais eu le tact de protéger un espace où je peux donner un couple.
Cela dépasse la question pratique de partir ou rester, c'est ressasser ma difficulté. Je comprends que tu évoques la fuite. Quand on ne peux pas modeler les relations autour de soi, et qu'on n'entend pas d'appel rassurant où aller, ce n'est pas un départ vers une autre destination, mais peut-être bien une fuite loin d'un noeud qu'on ne peut pas digérer. Je préférerais un départ qu'une fuite. Mais, la question ne s'est pas posée non plus.
Bonjour Bénie-par-Cils-verts,
Tu as raison, ma question n'est pas transposable, elle est déjà dans un premier temps indescriptible, mal-descriptible, trop subjective, trop partielle.. Une expérience de vie en fait. Mais je recherchais quand même des parallèles, parce que je m'autorise à penser que cette sous-boîte dans laquelle se range mon problème fait probablement partie d'une plus grande boîte concernant les grandes questions existentielles des humains. Et je sais que pour certaines personnes, l'énergie percue dans mes mots et idées résonnerai avec la leur, avec le mouvement qu'ils ressentent à ce moment-là.
C'est intéressant que tu parles de foyer plutôt que de couple. Je crois que je m'en rends compte en ce moment. J'ai fui le foyer maternel, j'ai tenté le foyer paternel et j'ai fui. Ces 2 êtres étaient trop problématiques pour moi, et mon cerveau ne trouvait aucun répit. J'ai fait une crise au travail il y a 10 jours, trop de travail et pas assez de foyer en fait, pas d'endroit au calme, d'endroit où je me sente accueillie parce que je serais moi. Je me sens hébergée chez mon copain, tolérée, avec des contrats tacites pour avoir l'honneur de rester dans mon non-chez-moi chez-moi. Et aujourd'hui, je me pose aussi la question de l'après. Je n'ai jamais voulu d'enfant, mais aujourd'hui l'idée m'effleure. En tout cas, l'idée de ne pas en avoir non pas parce que c'est mûrement réflechi, mais parce que je suis dans un couple dans lequel c'est névrose pour névrose et que faire des enfants serait irresponsable, ca me fait mal et ca me fait réfléchir (est-ce que nous pourrions devenir des meilleures versions de nous-mêmes si on avait des enfants lui et moi ? Ne serions-nous pas moins tournés vers nos questions existentielles auto-centrées? Est-il plus facile pour moi de penser que lui est un irresponsable et qu'avec moi ca irait? (non et je le sais, j'ai moi-même de gros doutes sur mes éventuelles capacités parentales) ? Je pars, et si je regrette, je plonge dans d'atroces crises d'angoisse ?
Tu parles de l'idéal, du fantasme. Je pense que je m'y perds moi aussi. Enfin je crois. D'ailleurs, il y a des jours où je mets de la distance avec le fantasme, l'idéal, l'enchantement, et je me dis "oui, la vie c'est ça, juste ça, pas d'idée juste pour l'idée, pas de croyance, juste être là", mais dans ces moments-là je suis dans un tel désenchantement, tellement détachée, que je deviens anormale pour les autres. Par exemple, je pense que je ne rêverai jamais plus de mariage, de romantisme, d'idées symboliques... Et ca peut être compliqué pour l'autre...
Quand tu dis :
"Partir ou rester eu pu être une question, pas de couple, mais d'hébergement. Mais sans emploi, au rsa, sans voiture, je suis coincée. Je suis pliée dans l'espace où on me laisse respirer. Donc, j'ai fait le choix de comprendre c'est une réalité pour moi que je suis malheureuse, et j'ai reporté ce choix sur les autres : j'ai envoyé des messages "puis-je travailler et être hébergée chez vous ?".
Mais, je sais que je porte des mentalités mortes, des esprits morts, des questions mortes : on ne me pose jamais les questions qui flattent les femmes, on ne m'a jamais sollicité tout le bonheur qu'une femme peut donner au monde, on n'a jamais eu le tact de protéger un espace où je peux donner un couple.
Cela dépasse la question pratique de partir ou rester, c'est ressasser ma difficulté. Je comprends que tu évoques la fuite. Quand on ne peux pas modeler les relations autour de soi, et qu'on n'entend pas d'appel rassurant où aller, ce n'est pas un départ vers une autre destination, mais peut-être bien une fuite loin d'un noeud qu'on ne peut pas digérer. Je préférerais un départ qu'une fuite. Mais, la question ne s'est pas posée non plus. "
-> Je ne peux rien ajouter, mis à part que j'aurais complètement pu écrire cela, tu ne peux pas savoir ce que cela me fait de lire tes mots. Aujourd'hui, je suis encore entre 2 eaux, je prévois mon départ, et j'organise ma fuite, tout en me forcant à rester.
J'ai pris rendez-vous avec un autre psychologue, conseillé par une personne qui aurait reconnu en moi un zèbre... Nous verrons bien.
Merci pour ton témoignage qui m'a beaucoup touchée ..
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Je suis partie à chaque fois, à chaque fois anéantie.
Je ne pouvais partir que si j'allais "jusqu'au bout", jusqu'au bout de la nuit, jusqu'au bout de mes forces.
J'ai quitté des hommes qui prétendaient m'aimer, certains que j'aimais encore et c'était difficile car je ne savais pas faire la différence entre eux et mon couple, ma relation avec eux.
J'ai quitté pour sauver ma peau, quand c'était eux ou moi.
Je partais avant d'en crever, souvent trop tard, avec énormément de culpabilité, surtout avec le père de mes enfants.
Depuis, j'apprends à me protéger.
j'accorde beaucoup plus d'importance à la qualité de la relation que j'ai et à ce que je veux vivre avec un homme qu'à ses qualités ou défauts.
J'ai appris à mes dépends souvent que les qualités des partenaires ne suffisaient pas à garantir la relation harmonieuse à laquelle j'aspire.
Dans l'équation du 1+1 = 3 c'est le 3 que je scrute, que je nourris, que j'analyse, qui m'importe, que j'aime.... Ou pas.
Et J'aime à dire que j'aime l'Amour avec 2 grands H
Un H pour Humour, un autre pour Harmonie.
Je t'invite à regarder ta relation telle qu'elle est, à voir ce que tu lui apportes et ce qu'elle te rend, si elle fait de toi quelqu'un de meilleure, si elle te tire vers le haut, si elle te manque quand l'autre n'est pas là, si elle repond à tes envies et besoins profonds...
Si ce n'est pas le cas, vois ce que tu peux y mettre et faire pour contribuer à ce qu'elle le devienne et fais le si tu en as envie.
Et puis, de nouveau, regarde ce qu'en donnant tu reçois.
Si ton ami fait sa part aussi... Ou pas.
Ainsi, tu ne fais pas le procès de ton mari et tu ne changes que ce que tu peux changer.
Ta décision viendra ensuite comme une évidence.
Mais je ne suis pas pour l'acharnement thérapeutique qui te laisserait exsangue.
(Et je précise pour être honnête et que tu le saches, que comme tout conseiller encore en apprentissage que j'en suis encore à la théorie mais pas encore à la pratique donc tu as le droit de ne pas croire un seul mot de ce que je viens d'écrire )
Je ne pouvais partir que si j'allais "jusqu'au bout", jusqu'au bout de la nuit, jusqu'au bout de mes forces.
J'ai quitté des hommes qui prétendaient m'aimer, certains que j'aimais encore et c'était difficile car je ne savais pas faire la différence entre eux et mon couple, ma relation avec eux.
J'ai quitté pour sauver ma peau, quand c'était eux ou moi.
Je partais avant d'en crever, souvent trop tard, avec énormément de culpabilité, surtout avec le père de mes enfants.
Depuis, j'apprends à me protéger.
j'accorde beaucoup plus d'importance à la qualité de la relation que j'ai et à ce que je veux vivre avec un homme qu'à ses qualités ou défauts.
J'ai appris à mes dépends souvent que les qualités des partenaires ne suffisaient pas à garantir la relation harmonieuse à laquelle j'aspire.
Dans l'équation du 1+1 = 3 c'est le 3 que je scrute, que je nourris, que j'analyse, qui m'importe, que j'aime.... Ou pas.
Et J'aime à dire que j'aime l'Amour avec 2 grands H
Un H pour Humour, un autre pour Harmonie.
Je t'invite à regarder ta relation telle qu'elle est, à voir ce que tu lui apportes et ce qu'elle te rend, si elle fait de toi quelqu'un de meilleure, si elle te tire vers le haut, si elle te manque quand l'autre n'est pas là, si elle repond à tes envies et besoins profonds...
Si ce n'est pas le cas, vois ce que tu peux y mettre et faire pour contribuer à ce qu'elle le devienne et fais le si tu en as envie.
Et puis, de nouveau, regarde ce qu'en donnant tu reçois.
Si ton ami fait sa part aussi... Ou pas.
Ainsi, tu ne fais pas le procès de ton mari et tu ne changes que ce que tu peux changer.
Ta décision viendra ensuite comme une évidence.
Mais je ne suis pas pour l'acharnement thérapeutique qui te laisserait exsangue.
(Et je précise pour être honnête et que tu le saches, que comme tout conseiller encore en apprentissage que j'en suis encore à la théorie mais pas encore à la pratique donc tu as le droit de ne pas croire un seul mot de ce que je viens d'écrire )
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour Lu-topie,
Ta situation est d'autant plus compliquée que l'après envisageable si tu quittes ton compagnon est incertain (notamment pour le logement si j'ai bien compris).
Je suis restée avec le père de mes deux filles pour cette même raison, et aussi pour le confort, pour les enfants, par peur de ne jamais trouver quelqu'un d'autre, etc.
Il a fallu que j'en vienne à l'infidélité pour réaliser l'horreur que je m'infligeais de partager le lit d'un homme que je n'aimais plus, et que j'ai donc quitté.
Ce fut difficile, retour chez mes parents, garde alternée avec mes deux puces qui avaient à peine 2 et 4 ans... mais à aucun moment je ne le regrette. Plus tard aurait été encore pire.
J'ai eu quelques relations, jusqu'à trouver le bon. Celui qui me faisait me sentir bien, même quand ça allait mal. Celui que je pouvais voir à mes côtés dans 10, 20, 40 ans.
Nous n'habitons pas ensemble cela dit, car je ne crois plus trop aux bienfaits de la cohabitation -pour mon profil-, mais dans la même ville et nous nous voyons aussi souvent que souhaité.
Tout cela pour te dire, la réponse doit être en toi (sous les enveloppes d'angoisses, de questions et de préjugés). Tu sembles être sur le chemin de la séparation d'après ton dernier message alors je t'envoie une grosse dose de soutien. En renonçant à un choix (de vie avec cet homme), tu ouvres le champ des possibles pour des centaines d'autres vies.
J'espère que tu nous offriras la suite de tes aventures.
Ta situation est d'autant plus compliquée que l'après envisageable si tu quittes ton compagnon est incertain (notamment pour le logement si j'ai bien compris).
Je suis restée avec le père de mes deux filles pour cette même raison, et aussi pour le confort, pour les enfants, par peur de ne jamais trouver quelqu'un d'autre, etc.
Il a fallu que j'en vienne à l'infidélité pour réaliser l'horreur que je m'infligeais de partager le lit d'un homme que je n'aimais plus, et que j'ai donc quitté.
Ce fut difficile, retour chez mes parents, garde alternée avec mes deux puces qui avaient à peine 2 et 4 ans... mais à aucun moment je ne le regrette. Plus tard aurait été encore pire.
J'ai eu quelques relations, jusqu'à trouver le bon. Celui qui me faisait me sentir bien, même quand ça allait mal. Celui que je pouvais voir à mes côtés dans 10, 20, 40 ans.
Nous n'habitons pas ensemble cela dit, car je ne crois plus trop aux bienfaits de la cohabitation -pour mon profil-, mais dans la même ville et nous nous voyons aussi souvent que souhaité.
Tout cela pour te dire, la réponse doit être en toi (sous les enveloppes d'angoisses, de questions et de préjugés). Tu sembles être sur le chemin de la séparation d'après ton dernier message alors je t'envoie une grosse dose de soutien. En renonçant à un choix (de vie avec cet homme), tu ouvres le champ des possibles pour des centaines d'autres vies.
J'espère que tu nous offriras la suite de tes aventures.
Jamongrass- Messages : 10
Date d'inscription : 06/03/2018
Localisation : Alsace
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Hirondelle123 a écrit:Je suis partie à chaque fois, à chaque fois anéantie.
Je ne pouvais partir que si j'allais "jusqu'au bout", jusqu'au bout de la nuit, jusqu'au bout de mes forces.
J'ai quitté des hommes qui prétendaient m'aimer, certains que j'aimais encore et c'était difficile car je ne savais pas faire la différence entre eux et mon couple, ma relation avec eux.
J'ai quitté pour sauver ma peau, quand c'était eux ou moi.
Je partais avant d'en crever, souvent trop tard, avec énormément de culpabilité, surtout avec le père de mes enfants.
Depuis, j'apprends à me protéger.
j'accorde beaucoup plus d'importance à la qualité de la relation que j'ai et à ce que je veux vivre avec un homme qu'à ses qualités ou défauts.
J'ai appris à mes dépends souvent que les qualités des partenaires ne suffisaient pas à garantir la relation harmonieuse à laquelle j'aspire.
Dans l'équation du 1+1 = 3 c'est le 3 que je scrute, que je nourris, que j'analyse, qui m'importe, que j'aime.... Ou pas.
Et J'aime à dire que j'aime l'Amour avec 2 grands H
Un H pour Humour, un autre pour Harmonie.
Je t'invite à regarder ta relation telle qu'elle est, à voir ce que tu lui apportes et ce qu'elle te rend, si elle fait de toi quelqu'un de meilleure, si elle te tire vers le haut, si elle te manque quand l'autre n'est pas là, si elle repond à tes envies et besoins profonds...
Si ce n'est pas le cas, vois ce que tu peux y mettre et faire pour contribuer à ce qu'elle le devienne et fais le si tu en as envie.
Et puis, de nouveau, regarde ce qu'en donnant tu reçois.
Si ton ami fait sa part aussi... Ou pas.
Ainsi, tu ne fais pas le procès de ton mari et tu ne changes que ce que tu peux changer.
Ta décision viendra ensuite comme une évidence.
Mais je ne suis pas pour l'acharnement thérapeutique qui te laisserait exsangue.
(Et je précise pour être honnête et que tu le saches, que comme tout conseiller encore en apprentissage que j'en suis encore à la théorie mais pas encore à la pratique donc tu as le droit de ne pas croire un seul mot de ce que je viens d'écrire )
Merci beaucoup Hirondelle123 pour ton témoignage. Tes mots m'ont fait pas mal réfléchir cet après-midi. Je suis allée me promener, seule, dans la nature, seule bulle pour moi. Et je me suis rendu compte que je suis dysfonctionnelle dans la relation, notre 3ème dimension. Je ne sais pas entretenir une relation, je m'essouffle vite là-dedans. Et je reste parce que je suis avec quelqu'un qui accepte ce dysfonctionnement, le fait que je ne sois pas tendre, que je ne sollicite pas. Lui est plutôt à vouloir entretenir la relation, mais je trouve qu'il la détruit à chaque fois qu'il me parle mal, qu'il me rabaisse. Il me rabaisse moi, mais aussi la relation je trouve. Nous la détruisons tous les 2 un peu à notre manière, mais pas pour les mêmes raisons. Lui est pour le mariage, l'engagement à vie, coûte que coûte .. Sauf que cyniquement, quand je suis à bout, je me surprends à penser qu'il faut obligatoirement une sorte d'aveuglement religieux pour souhaiter rester avec quelqu'un comme lui à vie. Malgré ses convictions, il a divorcé (enfin sa femme l'avait trompé et ils ont divorcé). Et le cercle vicieux c'est que moi, je devrais (j'essaye d'y travailler avec la psy, mais je n'avance pas) essayer de m'investir, m'engager, me rapprocher.. Mais j'ai du mal, et d'autant plus quand il est dans l'irrespect...
Et ca parait sans fin
Je vais encore réfléchir à tes propos, merci beaucoup
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Jamongrass a écrit:Bonjour Lu-topie,
Ta situation est d'autant plus compliquée que l'après envisageable si tu quittes ton compagnon est incertain (notamment pour le logement si j'ai bien compris).
Je suis restée avec le père de mes deux filles pour cette même raison, et aussi pour le confort, pour les enfants, par peur de ne jamais trouver quelqu'un d'autre, etc.
Il a fallu que j'en vienne à l'infidélité pour réaliser l'horreur que je m'infligeais de partager le lit d'un homme que je n'aimais plus, et que j'ai donc quitté.
Ce fut difficile, retour chez mes parents, garde alternée avec mes deux puces qui avaient à peine 2 et 4 ans... mais à aucun moment je ne le regrette. Plus tard aurait été encore pire.
J'ai eu quelques relations, jusqu'à trouver le bon. Celui qui me faisait me sentir bien, même quand ça allait mal. Celui que je pouvais voir à mes côtés dans 10, 20, 40 ans.
Nous n'habitons pas ensemble cela dit, car je ne crois plus trop aux bienfaits de la cohabitation -pour mon profil-, mais dans la même ville et nous nous voyons aussi souvent que souhaité.
Tout cela pour te dire, la réponse doit être en toi (sous les enveloppes d'angoisses, de questions et de préjugés). Tu sembles être sur le chemin de la séparation d'après ton dernier message alors je t'envoie une grosse dose de soutien. En renonçant à un choix (de vie avec cet homme), tu ouvres le champ des possibles pour des centaines d'autres vies.
J'espère que tu nous offriras la suite de tes aventures.
Bonjour Jamongrass,
Merci pour ton message. Tout à fait, mon avenir est incertain au niveau logement, au niveau travail (je suis en cdd se terminant bientôt et reprise d'études en parallèle), j'ai des chats.. et une enfance très précaire et instable (déménagements tout le temps, expulsion, incertitude des lendemains) qui me rendent la situation encore + anxiogène.
Je pense comprendre pour cette question d'électrochoc que représente l'infidélité. Je dois avouer que secrètement (tout en sachant que c'est pueril, fantasmatique, égoïste et con) je rêve d'une belle rencontre (ah oui, la rencontre se fait toute seule? bien sur que non mais ca me fait une "échappatoire" en pensées). C'est lâche, mais tant que je suis bloquée, je pense que mon esprit tente toutes les pistes.
Est-ce que tu penses que tes petites puces auraient pu aussi te donner le courage de changer de vie? C'est de la curiosité car j'ai l'impression que pour certaines personnes, c'est le cas..
Ce qui me retient aussi c'est de me dire que je vais vivre cela éternellement, et que peut-être que je penserai aussi que je n'aime plus mon prochain copain et ainsi de suite (ca ressemblerait à un supplice sans fin) sans forcément savoir quand c'est de l'amour ou non. Je ne sais même pas si je suis capable d'aimer réellement. C'est horrible de se voir dire ca. Du coup, j'ai peur de regretter de partir pour revivre la même chose. Sauf que quand même, j'essaierai de pas vivre avec un homme tyrannique.
Tu sembles avoir trouvé un partenaire plus en phase avec toi, et c'est vrai que l'idée de se voir dans 10, 20 ans... avec la personne est un indicateur précieux. Moi, je ne crois pas. Mais je ne sais pas si on traverse à nouveau une mauvaise phase ou non. Ce matin, il s'est énervé parce que je ne le comprenais pas (ce n'est jamais lui qui s'exprime mal), et je me suis tue, complètement lasse et vidée de toute énergie pour répondre. Dans ces moments-là, j'ai envie de partir. Sauf que vu que je ne peux pas dans l'immédiat pour des raisons logistiques, ma colère s'apaise (ou mon énergie psychique tombe dans le négatif), il redevient gentil et c'est comme si mon cerveau était un ordi qui redémarrait. Et je me demande alors si sur le coup, ce n'était pas moi qui avait commis la faute, de mal comprendre, de faire de la mauvaise foi... Je ne sais même plus ca! Ca parait fou.
En tout cas, merci grandement pour la dose de soutien, je pense en effet être sur le départ. Et puis si plus personne ne veut de moi, et bien tant pis, je continuerai à construire une meilleure version de moi meme
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
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Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
*
Dernière édition par zebrisse le Mer 7 Juil 2021 - 22:58, édité 2 fois
zebrisse- Messages : 321
Date d'inscription : 16/07/2015
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Lu-topie a écrit:Bonjour Jamongrass,
Merci pour ton message. Tout à fait, mon avenir est incertain au niveau logement, au niveau travail (je suis en cdd se terminant bientôt et reprise d'études en parallèle), j'ai des chats.. et une enfance très précaire et instable (déménagements tout le temps, expulsion, incertitude des lendemains) qui me rendent la situation encore + anxiogène.
Je pense comprendre pour cette question d'électrochoc que représente l'infidélité. Je dois avouer que secrètement (tout en sachant que c'est pueril, fantasmatique, égoïste et con) je rêve d'une belle rencontre (ah oui, la rencontre se fait toute seule? bien sur que non mais ca me fait une "échappatoire" en pensées). C'est lâche, mais tant que je suis bloquée, je pense que mon esprit tente toutes les pistes.
Est-ce que tu penses que tes petites puces auraient pu aussi te donner le courage de changer de vie? C'est de la curiosité car j'ai l'impression que pour certaines personnes, c'est le cas..
Ce qui me retient aussi c'est de me dire que je vais vivre cela éternellement, et que peut-être que je penserai aussi que je n'aime plus mon prochain copain et ainsi de suite (ca ressemblerait à un supplice sans fin) sans forcément savoir quand c'est de l'amour ou non. Je ne sais même pas si je suis capable d'aimer réellement. C'est horrible de se voir dire ca. Du coup, j'ai peur de regretter de partir pour revivre la même chose. Sauf que quand même, j'essaierai de pas vivre avec un homme tyrannique.
Tu sembles avoir trouvé un partenaire plus en phase avec toi, et c'est vrai que l'idée de se voir dans 10, 20 ans... avec la personne est un indicateur précieux. Moi, je ne crois pas. Mais je ne sais pas si on traverse à nouveau une mauvaise phase ou non. Ce matin, il s'est énervé parce que je ne le comprenais pas (ce n'est jamais lui qui s'exprime mal), et je me suis tue, complètement lasse et vidée de toute énergie pour répondre. Dans ces moments-là, j'ai envie de partir. Sauf que vu que je ne peux pas dans l'immédiat pour des raisons logistiques, ma colère s'apaise (ou mon énergie psychique tombe dans le négatif), il redevient gentil et c'est comme si mon cerveau était un ordi qui redémarrait. Et je me demande alors si sur le coup, ce n'était pas moi qui avait commis la faute, de mal comprendre, de faire de la mauvaise foi... Je ne sais même plus ca! Ca parait fou.
En tout cas, merci grandement pour la dose de soutien, je pense en effet être sur le départ. Et puis si plus personne ne veut de moi, et bien tant pis, je continuerai à construire une meilleure version de moi meme
Concernant ta question au sujet des enfants, et si elles m'ont aidée à partir, je te répondrai non... avec une certaine nuance.
Non, parce que clairement ma grande a été bouleversée par la séparation. C'était son univers qui volait en éclat. Je savais bien que ce serait le cas, elle qui en plus a un fort besoin de repères stables (une petite zébrette elle aussi).
D'autre part, c'était plus compliqué pour moi de devoir prévoir "l'après" avec des enfants, car si je pouvais squatter le canapé d'un ami quelques temps, c'était hors de questions avec les gamines.
Mais, j'ai vécu avec des parents qui se disputaient énormément. Je pleurais des heures le soir en les écoutant hurler, et parfois se frapper. Je me suis promis de ne jamais faire pareil pour mes enfants et de partir tant qu'il serait temps.
Je t'avoue quand même que vivre seule avec des enfants est plus facile, car l'Etat aide les mères isolées notamment pour trouver un logement décent.
J'ai eu exactement la même angoisse que toi quand j'ai eu un nouveau copain. Rapidement, je n'ai plus eu de sentiments pour lui et je me suis demandé : "Et si c'était moi le problème ? Si je ne pouvais pas aimer ? Si je ne faisais pas assez d'efforts ?"
En fait, quand tu trouves la personne qui vaut le coup de faire ces efforts, tu le sais. Aie confiance en toi, sans parler de quête du prince charmant ( ), si tu gardes le cœur ouvert tu trouveras certainement quelqu'un qui te convient. En attendant, travailler sur tes propres failles est aussi très utile, afin de savoir mieux gérer ce qui t'a posé problème jusqu'ici le jour où tu voudras te remettre avec quelqu'un.
C'est vrai, les rencontres n'arrivent pas toutes seules, mais elles peuvent en revanche très vite évoluer, surtout quand tu as emmagasiné de la frustration.
La phrase qui revient souvent dans les cas d'infidélité -ou de relations inattendues : "Jamais je n'aurais pensé... et pourtant !".
Je te souhaite toutefois de pouvoir régler ta situation sans intervention d'un tiers, car si l'infidélité fait réagir, cela peut compliquer aussi toute l'histoire et biaiser ton point de vue.
Courage !
Jamongrass- Messages : 10
Date d'inscription : 06/03/2018
Localisation : Alsace
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Je suis aussi entre deux eaux entre partir ou rester.
L'envie de tout plaquer et l'impossibilité de le faire dans les faits.
Pour moi, la situation est différente mais délicate et de plus en plus difficile à vivre.
Moi et mon mari nous nous entendons très bien, nous ne nous disputons pas, nous sommes complices et tendres l'un envers l'autre mais mon mari est en dépression depuis plus d'un an, possiblement 2 en réalité et nous sommes ensemble depuis + de 10 ans. La survenue de la dépression a brisé notre dynamique de couple, notre intimité et mon bonheur!
Je ne le reconnais plus. Il est là sans être là. Mentalement comme dans une autre dimension sans implication, mettant sur mes épaules toute la charge de ce qu'il ne peut plus faire (les courses, les tâches administratives, la planification de moments de plaisir, les sorties...) et l'idéalisation de notre relation si magnifique et éternelle à ses yeux, peut-être qu'elle est le dernier rempart auquel il se raccroche quand tout semble aller mal à l'extérieur, que tout ce qu'il fait comme il me dit:" il le fait mal".
J'ai tenté de l'aider: le guider, lui donner des conseils, lui prendre des RDV, communiquer avec bienveillance, le pousser à consulter un thérapeute... aujourd'hui même si j'ai encore cette envie de le soutenir je ne vois guère d'amélioration et je me sens en bout de course. Mon mari est une personne très bien mais dans une situation problématique qui dure où il me semble qu'il adopte la stratégie de l'autruche puis celle du statut quo. Je commence à sentir mon énergie s'amenuiser et mon équilibre personnel vaciller. Que me conseillez-vous?
L'envie de tout plaquer et l'impossibilité de le faire dans les faits.
Pour moi, la situation est différente mais délicate et de plus en plus difficile à vivre.
Moi et mon mari nous nous entendons très bien, nous ne nous disputons pas, nous sommes complices et tendres l'un envers l'autre mais mon mari est en dépression depuis plus d'un an, possiblement 2 en réalité et nous sommes ensemble depuis + de 10 ans. La survenue de la dépression a brisé notre dynamique de couple, notre intimité et mon bonheur!
Je ne le reconnais plus. Il est là sans être là. Mentalement comme dans une autre dimension sans implication, mettant sur mes épaules toute la charge de ce qu'il ne peut plus faire (les courses, les tâches administratives, la planification de moments de plaisir, les sorties...) et l'idéalisation de notre relation si magnifique et éternelle à ses yeux, peut-être qu'elle est le dernier rempart auquel il se raccroche quand tout semble aller mal à l'extérieur, que tout ce qu'il fait comme il me dit:" il le fait mal".
J'ai tenté de l'aider: le guider, lui donner des conseils, lui prendre des RDV, communiquer avec bienveillance, le pousser à consulter un thérapeute... aujourd'hui même si j'ai encore cette envie de le soutenir je ne vois guère d'amélioration et je me sens en bout de course. Mon mari est une personne très bien mais dans une situation problématique qui dure où il me semble qu'il adopte la stratégie de l'autruche puis celle du statut quo. Je commence à sentir mon énergie s'amenuiser et mon équilibre personnel vaciller. Que me conseillez-vous?
Dernière édition par Amelialline le Dim 3 Fév 2019 - 5:53, édité 2 fois
Amelialline- Messages : 9
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Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
[quote="Amelialline"]Je suis aussi entre deux hauts entre partir ou rester.
L'envie de tout plaquer et l'impossibilité de le faire dans les faits.
Ne baissez pas les bras, surtout pas! Ne prenez pas tout sur vos épaules, parlez-en avec vos proches , peut-être aussi avec un thérapeute . Ne craignez-vous pas qu'en le quittant vous n'aggraviez son état et le votre sous forme de doute ou de culpabilité.
Je ressens beaucoup de respect pour l'homme avec qui vous vivez, une envie de soulager sa douleur mais en même temps une lassitude, un jugement, ce qui est normal. Un an , c'est long, et la dépression est insidieuse et prend beaucoup de temps à guérir. Connaissez-vous les causes de sa maladie? prendre à votre charge les siennes peut dépanner un temps, mais il faut mettre doucement une autre dynamique. J'ai le sentiment qu'un thérapeute pourrait vous aiguiller positivement. Donnez-vous encore une chance de réussir. Je vous souhaite beaucoup de courage.
L'envie de tout plaquer et l'impossibilité de le faire dans les faits.
Ne baissez pas les bras, surtout pas! Ne prenez pas tout sur vos épaules, parlez-en avec vos proches , peut-être aussi avec un thérapeute . Ne craignez-vous pas qu'en le quittant vous n'aggraviez son état et le votre sous forme de doute ou de culpabilité.
Je ressens beaucoup de respect pour l'homme avec qui vous vivez, une envie de soulager sa douleur mais en même temps une lassitude, un jugement, ce qui est normal. Un an , c'est long, et la dépression est insidieuse et prend beaucoup de temps à guérir. Connaissez-vous les causes de sa maladie? prendre à votre charge les siennes peut dépanner un temps, mais il faut mettre doucement une autre dynamique. J'ai le sentiment qu'un thérapeute pourrait vous aiguiller positivement. Donnez-vous encore une chance de réussir. Je vous souhaite beaucoup de courage.
rené1- Messages : 50
Date d'inscription : 21/07/2018
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Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Lu-topie a écrit:Bonjour à vous toustes
Ma question est assez simple je pense : est-ce que des personnes ici ont deja vécu, ou expérimentent le fait d'alterner entre envie de partir et de rester lorsque vous êtes en couple ? Et si oui, comment discriminer ce qui est de l'ordre de sa propre insatisfaction "perpetuelle", de ce qui relève directement d'une relation non satisfaisante?
J'avoue qu'au bout de 6 ans de relation tumultueuse avec monsieur, et diverses remarques me faisant me remettre énormément en question, je ne sais plus qui je suis, si j'ai envie de partir car je suis lâche, que c'est mon mode d'action, de fuite... ou bien si notre relation est juste pourrie et toxique.
Du coup, je ne sais pas et j'oscille entre ces 2 états depuis 4 ans au moins....
Ce qui complique la chose, c'est que pour l'instant je suis toujours partie au bout de 3-4 ans (quand la """passion""" retombait), mais qu'aujourd'hui justement je ne recherche pas la passion à tout prix, mais plutôt la construction d'une relation.
J'ai peur de recommencer cela (la fuite) perpétuellement, comme un supplice. Mais j'ai aussi peur de m'entêter dans cette relation, justement pour aller contre mon envie de partir, alors qu'il serait plus sain de partir. Ca me rend dingue, épuisée nerveusement...
Merci beaucoup d'avance
thérapie de couple ?
s'il ne peut pas l'entendre, déguerpis.
s'il ne peut pas entendre ta souffrance, déguerpis.
alors commence à parler, et à écouter. attentivement.
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
[/quote]rené1 a écrit:
Ne baissez pas les bras, surtout pas! Ne prenez pas tout sur vos épaules, parlez-en avec vos proches , peut-être aussi avec un thérapeute . Ne craignez-vous pas qu'en le quittant vous n'aggraviez son état et le votre sous forme de doute ou de culpabilité.
Je ressens beaucoup de respect pour l'homme avec qui vous vivez, une envie de soulager sa douleur mais en même temps une lassitude, un jugement, ce qui est normal. Un an , c'est long, et la dépression est insidieuse et prend beaucoup de temps à guérir. Connaissez-vous les causes de sa maladie? prendre à votre charge les siennes peut dépanner un temps, mais il faut mettre doucement une autre dynamique. J'ai le sentiment qu'un thérapeute pourrait vous aiguiller positivement. Donnez-vous encore une chance de réussir. Je vous souhaite beaucoup de courage.
Merci René pour ces bonnes paroles. J'ai effectivement peur de le blesser en le quittant. Je sais déjà que je le blesse en lui évoquant mon envie de partir et ça ne doit probablement pas l'aider à sortir de sa dépression. Ce n'est pas évident quand lui, ses sentiments sont plus ardents qu'au 1er jour et que moi, les miens s'amenuisent. Je ne suis même plus sûre que le sentiment amoureux soit encore là pourtant je dirais quand même que je l'aime.
Non, je ne connais pas la cause de sa maladie. Je cogite comme une dingue pour tenter de comprendre, mon cerveau est en ébullition, je sonde milles hypothèses mais ne parviens pas à saisir quelle est sa réalité à lui. Je dirais qu'il y a probablement dans cette dépression le fait qu'il n'ait jamais cherché à se connaître, ni travaillé à son développement personnel, que les choses auxquelles il n'a pas prêté attention se sont accumulées et une mauvaise situation au travail plus beaucoup de pression ont fait déborder le vase!
J'ai finalement compris que je ne dois pas m'oublier dans cette histoire et j'ai décidé que consulter. Seulement je n'ai pu avoir accès pour l'instant qu'à une infirmière qui a semblé impressionnée par mon cheminement mental et les actions que j'avais déjà posé pour tenter de le soutenir et de palier à la situation (elle me l'a dit à la fin de la rencontre). Ce RDV m'a permis de "vider mon sac" en ayant une écoute d'une personne extérieure car j'ai des amis et je parle de ce problème a un certain nombre d'entre eux mais entre jugements, dépit ou peur qu'ils ont de voir briser l'image de notre couple idéal et parfois même identification à mon mari pour ceux qui ne sont pas très bien non plus dans leur peau ou alors les "fais pas ça, pars pas, tu ne peux pas faire ça!" ou au contraire "Barre-toi, refais ta vie, tu as assez donné!" comment trouver la bonne attitude à avoir?
Suite à cette discussion avec l'infirmière, j'ai obtenu un rdv avec un psy pour le mois prochain, pour m'aider moi cette fois, à faire face à la situation.
Par thérapeute entendiez-vous un thérapeute pour moi ou bien une personne nous accompagner dans une thérapie de couple?
Quelle type de dynamique mettre doucement en place?
Je veux bien me donner la chance de réussir oui bien sûr! Réussir quoi? Je suis dans la confusion!
Réussir à dépasser cette situation et continuer notre vie de couple ensemble/ réussir mon départ et à faire ma vie autre part sans trop de heurts/réussir à le sortir de là sans garantie d'un retour à une relation épanouie avec lui...???
Merci pour vos encouragements.
Amelialline- Messages : 9
Date d'inscription : 02/01/2019
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Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
La seule personne qu'on peut sauver et changer, c'est soi même.
Quand tu as compris que tu ne sauveras personne et que la culpabilité, détruit, tu fais la seule chose que tu peux faire.
Cherche et découvre ce qui est bon pour toi et tu décideras ensuite.
Bon courage
Quand tu as compris que tu ne sauveras personne et que la culpabilité, détruit, tu fais la seule chose que tu peux faire.
Cherche et découvre ce qui est bon pour toi et tu décideras ensuite.
Bon courage
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
pose ces questions au/à la psy,Suite à cette discussion avec l'infirmière, j'ai obtenu un rdv avec un psy pour le mois prochain, pour m'aider moi cette fois, à faire face à la situation.
Par thérapeute entendiez-vous un thérapeute pour moi ou bien une personne nous accompagner dans une thérapie de couple?
Quelle type de dynamique mettre doucement en place?
et il y a surtout la C.N.V.
pour soi, pour les autres, pour vous, pour nous.
je t'aime. toi et tes besoins. vous et vos besoins.
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Hirondelle123 a écrit:La seule personne qu'on peut sauver et changer, c'est soi même.
Quand tu as compris que tu ne sauveras personne et que la culpabilité, détruit, tu fais la seule chose que tu peux faire.
Cherche et découvre ce qui est bon pour toi et tu décideras ensuite.
Bon courage
Je sais bien que je ne peux le sauver ni le changer. Ce n'est pas ce que je cherche, j'ai aimé sa personnalité et lui tel qu'il était mais aujourd'hui il n'est plus pareil. J'ai aussi eu par le passé le syndrome de l'infirmière et je pensais l'avoir soigné. Je sais qu'il ne faut pas chercher à sauver l'autre mais ne peut-on pas chercher à l'accompagner, le soutenir et à sauver son couple?
Ce qui serait bien pour moi ce serait de retrouver l'harmonie qu'on avait et la force de mes sentiments pour lui. Est-ce possible? Aussi je ne sais pas/ ne suis pas sûre de comprendre quelle est la seule chose à faire
Amelialline- Messages : 9
Date d'inscription : 02/01/2019
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Localisation : PARIS
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
J'entends que tu fasses cette demarche psy pour toi. Que tu sois ta finalité. Que cette demarche entraîne "d'heureux dommages" collatéraux est fort possible.
Invité- Invité
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
"Par thérapeute entendiez-vous un thérapeute pour moi ou bien une personne nous accompagner dans une thérapie de couple?
Quelle type de dynamique mettre doucement en place?
Je veux bien me donner la chance de réussir oui bien sûr! Réussir quoi? Je suis dans la confusion!
Réussir à dépasser cette situation et continuer notre vie de couple ensemble/ réussir mon départ et à faire ma vie autre part sans trop de heurts/réussir à le sortir de là sans garantie d'un retour à une relation épanouie avec lui...???"
quand je parlais de "thérapeute", c'est d'abord pour lui. J'ai le sentiment que c'est lui qui est en souffrance, mais en a-t-il conscience, veut-il en sortir?... J'ignore évidemment tout de votre relation, de votre histoire, je ne peux réagir avec ce que je connais, j'ai vécu.
On peut tendre à soulager son prochain, son amoureux ou la personne avec qui on vit, mais il est vrai que nous pourrons jamais la changer, seule elle pourra prendre sa vie en main, mais il doit en avoir conscience et ce chemin est parfois très long.
Les réactions de vos proches sont normales , personne n'aime le changement, chacun y met de son expérience via son avis ou son conseil. Le thérapeute aura le recul nécessaire pour vous conseiller ( attention, ce qui est dit n'est pas toujours parole d'évangile, soyez d'abord honnête avec vous-même, connaissez vos valeurs afin de ne pas commettre des actions qui ne seraient pas en accord avec ce qui vous construit). Tous les thérapeutes ne nous conviennent pas, certains sont même dangereux. Allez-y honnêtement, franchement, mais restez cohérente avec vous surtout.
Faites la distinction avec ce que vous ressentez pour votre époux et ce qu'il vit. A-t-il toujours été dépressif? et aujourd'hui cela vous lasse-t-il? Pourquoi l'aimiez-vous?la dépression est un accident de sa vie, pas de la vôtre.
Profitez de cette situation pour apprendre à vous connaître, ne culpabilisez pas, soyez honnête avec votre intérieur, ce sera une façon peut-être de l'aider. J'espère qu'il s'en sortira grandi de sa maladie comme vous aussi de cette épreuve. Ayez confiance en vous.
Quelle type de dynamique mettre doucement en place?
Je veux bien me donner la chance de réussir oui bien sûr! Réussir quoi? Je suis dans la confusion!
Réussir à dépasser cette situation et continuer notre vie de couple ensemble/ réussir mon départ et à faire ma vie autre part sans trop de heurts/réussir à le sortir de là sans garantie d'un retour à une relation épanouie avec lui...???"
quand je parlais de "thérapeute", c'est d'abord pour lui. J'ai le sentiment que c'est lui qui est en souffrance, mais en a-t-il conscience, veut-il en sortir?... J'ignore évidemment tout de votre relation, de votre histoire, je ne peux réagir avec ce que je connais, j'ai vécu.
On peut tendre à soulager son prochain, son amoureux ou la personne avec qui on vit, mais il est vrai que nous pourrons jamais la changer, seule elle pourra prendre sa vie en main, mais il doit en avoir conscience et ce chemin est parfois très long.
Les réactions de vos proches sont normales , personne n'aime le changement, chacun y met de son expérience via son avis ou son conseil. Le thérapeute aura le recul nécessaire pour vous conseiller ( attention, ce qui est dit n'est pas toujours parole d'évangile, soyez d'abord honnête avec vous-même, connaissez vos valeurs afin de ne pas commettre des actions qui ne seraient pas en accord avec ce qui vous construit). Tous les thérapeutes ne nous conviennent pas, certains sont même dangereux. Allez-y honnêtement, franchement, mais restez cohérente avec vous surtout.
Faites la distinction avec ce que vous ressentez pour votre époux et ce qu'il vit. A-t-il toujours été dépressif? et aujourd'hui cela vous lasse-t-il? Pourquoi l'aimiez-vous?la dépression est un accident de sa vie, pas de la vôtre.
Profitez de cette situation pour apprendre à vous connaître, ne culpabilisez pas, soyez honnête avec votre intérieur, ce sera une façon peut-être de l'aider. J'espère qu'il s'en sortira grandi de sa maladie comme vous aussi de cette épreuve. Ayez confiance en vous.
rené1- Messages : 50
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Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Jérémy34 a écrit:Lu-topie a écrit:Bonjour à vous toustes
Ma question est assez simple je pense : est-ce que des personnes ici ont deja vécu, ou expérimentent le fait d'alterner entre envie de partir et de rester lorsque vous êtes en couple ? Et si oui, comment discriminer ce qui est de l'ordre de sa propre insatisfaction "perpetuelle", de ce qui relève directement d'une relation non satisfaisante?
J'avoue qu'au bout de 6 ans de relation tumultueuse avec monsieur, et diverses remarques me faisant me remettre énormément en question, je ne sais plus qui je suis, si j'ai envie de partir car je suis lâche, que c'est mon mode d'action, de fuite... ou bien si notre relation est juste pourrie et toxique.
Du coup, je ne sais pas et j'oscille entre ces 2 états depuis 4 ans au moins....
Ce qui complique la chose, c'est que pour l'instant je suis toujours partie au bout de 3-4 ans (quand la """passion""" retombait), mais qu'aujourd'hui justement je ne recherche pas la passion à tout prix, mais plutôt la construction d'une relation.
J'ai peur de recommencer cela (la fuite) perpétuellement, comme un supplice. Mais j'ai aussi peur de m'entêter dans cette relation, justement pour aller contre mon envie de partir, alors qu'il serait plus sain de partir. Ca me rend dingue, épuisée nerveusement...
Merci beaucoup d'avance
thérapie de couple ?
s'il ne peut pas l'entendre, déguerpis.
s'il ne peut pas entendre ta souffrance, déguerpis.
alors commence à parler, et à écouter. attentivement.
Bonjour Jérémy34,
Merci pour ta réponse. J'ai mis du temps à reprendre le "fil", complètement débordée de toutes parts (je dis oui à tout et je me fais submerger).
J'ai effectivement déjà proposé plusieurs fois une thérapie de couple, et ce qui est ironique dans l'histoire c'est qu'il répond oui en général, et au final c'est moi, seule, qui vais consulter. Je ne comprends pas comment on en arrive là, mais c'est ainsi depuis le début.
Ce qui implique donc, vous l'aurez compris, que j'ai commencé avec un nouveau psy. C'est agréable car je me sens en confiance, écoutée, comprise, je n'ai pas l'air de l'effrayer (quelle angoisse quand je voyais les psys me lancer ce regard étrange teinté de désespoir et d'incompréhension totale). Ma situation à l'air plus simple pour mon psy que pour moi. Il me demande donc aujourd'hui d'essayer de penser à ce qui est positif / négatif pour moi dans cette relation. J'ai beaucoup de mal car je vois très vite ce qui ne me va pas, mais je ne sais pas non plus ce que je suis sensée attendre d'une relation (je ne sais pas faire la distinction entre égoïsme et juste penser à soi en tant qu'individu par exemple), je suis incapable de savoir ce que je vaux et quelle relation je mérite. J'ai le cerveau donc un peu en vrille. Et ma colonne "négatif" bien remplie, seulement, il n'y a pas non plus de coefficients pondérateurs entre les items, donc j'hésite, toujours. Le doute sempiternel. Et si je pensais moins, ces sentiments négatifs sur ma relation disparaitraient? Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas. Aucun modèle de couple dans mon histoire de vie...
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
[/quote]
Merci René pour ces bonnes paroles. J'ai effectivement peur de le blesser en le quittant. Je sais déjà que je le blesse en lui évoquant mon envie de partir et ça ne doit probablement pas l'aider à sortir de sa dépression. Ce n'est pas évident quand lui, ses sentiments sont plus ardents qu'au 1er jour et que moi, les miens s'amenuisent. Je ne suis même plus sûre que le sentiment amoureux soit encore là pourtant je dirais quand même que je l'aime.
Non, je ne connais pas la cause de sa maladie. Je cogite comme une dingue pour tenter de comprendre, mon cerveau est en ébullition, je sonde milles hypothèses mais ne parviens pas à saisir quelle est sa réalité à lui. Je dirais qu'il y a probablement dans cette dépression le fait qu'il n'ait jamais cherché à se connaître, ni travaillé à son développement personnel, que les choses auxquelles il n'a pas prêté attention se sont accumulées et une mauvaise situation au travail plus beaucoup de pression ont fait déborder le vase!
J'ai finalement compris que je ne dois pas m'oublier dans cette histoire et j'ai décidé que consulter. Seulement je n'ai pu avoir accès pour l'instant qu'à une infirmière qui a semblé impressionnée par mon cheminement mental et les actions que j'avais déjà posé pour tenter de le soutenir et de palier à la situation (elle me l'a dit à la fin de la rencontre). Ce RDV m'a permis de "vider mon sac" en ayant une écoute d'une personne extérieure car j'ai des amis et je parle de ce problème a un certain nombre d'entre eux mais entre jugements, dépit ou peur qu'ils ont de voir briser l'image de notre couple idéal et parfois même identification à mon mari pour ceux qui ne sont pas très bien non plus dans leur peau ou alors les "fais pas ça, pars pas, tu ne peux pas faire ça!" ou au contraire "Barre-toi, refais ta vie, tu as assez donné!" comment trouver la bonne attitude à avoir?
Suite à cette discussion avec l'infirmière, j'ai obtenu un rdv avec un psy pour le mois prochain, pour m'aider moi cette fois, à faire face à la situation.
Par thérapeute entendiez-vous un thérapeute pour moi ou bien une personne nous accompagner dans une thérapie de couple?
Quelle type de dynamique mettre doucement en place?
Je veux bien me donner la chance de réussir oui bien sûr! Réussir quoi? Je suis dans la confusion!
Réussir à dépasser cette situation et continuer notre vie de couple ensemble/ réussir mon départ et à faire ma vie autre part sans trop de heurts/réussir à le sortir de là sans garantie d'un retour à une relation épanouie avec lui...???
Merci pour vos encouragements.
[/quote]
Bonjour à vous,
Mise à part de la compassion avec ce que vous vivez, je crains de ne pas avoir de conseils particuliers à donner (ce serait mal venu). Mise à part celui effectivement de consulter, de se faire aider. Mais a priori vous avez un rendez-vous à venir, je souhaite de tout coeur que cela vous aidera. Notamment parce que les paroles de l'entourage peuvent constituer autant de bruits parasites que d'histoires de vie, chargées en plus des projections que chacun se fait de nous, de sa propre vie (etc). Disons que ca a ses limites, et moi les positionnements "polarisés" ont tendance à me rendre encore plus hésitante.
Mon côté désespérée pourrait vous dire : vous aurez le déclic, un jour. Mais je crois que c'est remettre au futur la responsabilité d'assumer son histoire au présent (en général j'essaie de me rappeler que le futur "n'existe pas" et que je ne vivrai qu'une succession de présents jusqu'à ce fameux "futur", donc autant d'occasions de repousser la réflexion, la décision. Et des fois c'est bien, de repousser un peu, de calmer le jeu.
Peut-être avons-nous des points communs sur un aspect : sauveur/sauvé, et cette bonne volonté d'essayer de voir du mieux, de s'accrocher. Moi je crois que je me perds dans l'autre, puisque je ne suis pas tellement individuée, donc aussi toxique soit ma relation, elle me définit. Je me rends compte que je parle beaucoup plus de ma relation que de moi, c'est pratique en fait.
Je crois aussi que j'attends une forme d'"autorisation" à partir. J'attends le raisonnement implacable de quelqu'un qui me convaincrait que oui, je me barre, et c'est logique et évident parce que "....". Je n'assume pas, et je sais que lui ne partira pas, donc j'attends ce jour où je m'autoriserais à décider pour moi (moi, cette personne que je ne connais pas)
Je tilte juste sur une phrase que vous écrivez (mais je ne sais pas pourquoi je tilte) : ses sentiments à lui seraient plus ardents qu'au premier jour : pourquoi à votre avis ?
Prenez, s'il vous plait, mes remarques avec beaucoup de pincettes, mon état émotionnel et mental ne sont pas en faveur d'une grande lucidité..
Merci René pour ces bonnes paroles. J'ai effectivement peur de le blesser en le quittant. Je sais déjà que je le blesse en lui évoquant mon envie de partir et ça ne doit probablement pas l'aider à sortir de sa dépression. Ce n'est pas évident quand lui, ses sentiments sont plus ardents qu'au 1er jour et que moi, les miens s'amenuisent. Je ne suis même plus sûre que le sentiment amoureux soit encore là pourtant je dirais quand même que je l'aime.
Non, je ne connais pas la cause de sa maladie. Je cogite comme une dingue pour tenter de comprendre, mon cerveau est en ébullition, je sonde milles hypothèses mais ne parviens pas à saisir quelle est sa réalité à lui. Je dirais qu'il y a probablement dans cette dépression le fait qu'il n'ait jamais cherché à se connaître, ni travaillé à son développement personnel, que les choses auxquelles il n'a pas prêté attention se sont accumulées et une mauvaise situation au travail plus beaucoup de pression ont fait déborder le vase!
J'ai finalement compris que je ne dois pas m'oublier dans cette histoire et j'ai décidé que consulter. Seulement je n'ai pu avoir accès pour l'instant qu'à une infirmière qui a semblé impressionnée par mon cheminement mental et les actions que j'avais déjà posé pour tenter de le soutenir et de palier à la situation (elle me l'a dit à la fin de la rencontre). Ce RDV m'a permis de "vider mon sac" en ayant une écoute d'une personne extérieure car j'ai des amis et je parle de ce problème a un certain nombre d'entre eux mais entre jugements, dépit ou peur qu'ils ont de voir briser l'image de notre couple idéal et parfois même identification à mon mari pour ceux qui ne sont pas très bien non plus dans leur peau ou alors les "fais pas ça, pars pas, tu ne peux pas faire ça!" ou au contraire "Barre-toi, refais ta vie, tu as assez donné!" comment trouver la bonne attitude à avoir?
Suite à cette discussion avec l'infirmière, j'ai obtenu un rdv avec un psy pour le mois prochain, pour m'aider moi cette fois, à faire face à la situation.
Par thérapeute entendiez-vous un thérapeute pour moi ou bien une personne nous accompagner dans une thérapie de couple?
Quelle type de dynamique mettre doucement en place?
Je veux bien me donner la chance de réussir oui bien sûr! Réussir quoi? Je suis dans la confusion!
Réussir à dépasser cette situation et continuer notre vie de couple ensemble/ réussir mon départ et à faire ma vie autre part sans trop de heurts/réussir à le sortir de là sans garantie d'un retour à une relation épanouie avec lui...???
Merci pour vos encouragements.
[/quote]
Bonjour à vous,
Mise à part de la compassion avec ce que vous vivez, je crains de ne pas avoir de conseils particuliers à donner (ce serait mal venu). Mise à part celui effectivement de consulter, de se faire aider. Mais a priori vous avez un rendez-vous à venir, je souhaite de tout coeur que cela vous aidera. Notamment parce que les paroles de l'entourage peuvent constituer autant de bruits parasites que d'histoires de vie, chargées en plus des projections que chacun se fait de nous, de sa propre vie (etc). Disons que ca a ses limites, et moi les positionnements "polarisés" ont tendance à me rendre encore plus hésitante.
Mon côté désespérée pourrait vous dire : vous aurez le déclic, un jour. Mais je crois que c'est remettre au futur la responsabilité d'assumer son histoire au présent (en général j'essaie de me rappeler que le futur "n'existe pas" et que je ne vivrai qu'une succession de présents jusqu'à ce fameux "futur", donc autant d'occasions de repousser la réflexion, la décision. Et des fois c'est bien, de repousser un peu, de calmer le jeu.
Peut-être avons-nous des points communs sur un aspect : sauveur/sauvé, et cette bonne volonté d'essayer de voir du mieux, de s'accrocher. Moi je crois que je me perds dans l'autre, puisque je ne suis pas tellement individuée, donc aussi toxique soit ma relation, elle me définit. Je me rends compte que je parle beaucoup plus de ma relation que de moi, c'est pratique en fait.
Je crois aussi que j'attends une forme d'"autorisation" à partir. J'attends le raisonnement implacable de quelqu'un qui me convaincrait que oui, je me barre, et c'est logique et évident parce que "....". Je n'assume pas, et je sais que lui ne partira pas, donc j'attends ce jour où je m'autoriserais à décider pour moi (moi, cette personne que je ne connais pas)
Je tilte juste sur une phrase que vous écrivez (mais je ne sais pas pourquoi je tilte) : ses sentiments à lui seraient plus ardents qu'au premier jour : pourquoi à votre avis ?
Prenez, s'il vous plait, mes remarques avec beaucoup de pincettes, mon état émotionnel et mental ne sont pas en faveur d'une grande lucidité..
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Jérémy34 a écrit:
pose ces questions au/à la psy,
et il y a surtout la C.N.V.
pour soi, pour les autres, pour vous, pour nous.
je t'aime. toi et tes besoins. vous et vos besoins.
Bonjour Jérémy, effectivement se sont des questions que je pourrais lui poser quand mon rdv aura lieu.
La CNV je la pratique dans divers groupes de pratiques depuis 2 ans et demi et j'ai lu les livres de Rosenberg, de Leu et d'autres auteurs sur le sujet.
Mon mari et moi n'avons pas de problème de communication dans notre couple. Nos problèmes de couple sont relatifs à sa dépression sans ça avant il n'y en avait pas. Comme je l'ai dit ça a brisé notre dynamique mais c'est bien d'y avoir pensé. La CNV est un bon outil
Amelialline- Messages : 9
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 46
Localisation : PARIS
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour Lupotie,
merci pour ces paroles même si elles ne sont pas des conseils, je crois que l'échange sur un sujet que nous vivons en commun peut avoir ses vertus.
J'espère effectivement avoir le déclic un jour... En attendant consulter pourra peut être m'aider mais comme l'infirmière m'a dit c'est ma vie, ma décision et personne ne devrait la juger.
Nous en sommes arrivées à la même conclusion elle et moi, il faut donner du temps au temps. Voir si mon mari se sort de sa dépression, temporiser pour voir ce qui se passe.
La difficulté est aussi sur le quoi et plus particulièrement le quand considérer. La belle et heureuse relation du passé? La situation chamboulée et insatisfaisante du présent? L'amélioration ou la stagnation possible dans le futur?
C'est bien de là que vient mon extrême indécision! Même faire un tableau avec les éléments positifs et négatifs j'en suis incapable car je ne sais pas quelle période considérer et comme j'ai la forte tendance à vouloir voir la globalité des possibilités en les considérant mêmes toutes, je me retrouverais à équilibrer les 2 colonnes. En fait j'ai même déjà essayé et c'est à ce résultat que je suis arrivée.
L'aspect sauveur/sauvé a peut-être une incidence oui mais ma relation avec mon mari n'est pas toxique. Elle a été une relation d'amour sincère. Par contre en en parlant elle a dévoilé une tendance à la dépendance affective de son côté à lui.
Un autre aspect qui a été soulevé est les rôles joués inconsciemment de mère/enfant. Effectivement maintenant je commence à y prendre garde: peut-être comme il était en état de vulnérabilité, affaibli par la dépression j'ai commencé à vouloir le protéger et faire pour lui et me suis mise dans un rôle de parent prévenant et lui a joué l'enfant. Ca semblait bien lui convenir, encore aujourd'hui. Je remplace sa mère chérie et il n'en est pas conscient.
Là où ça pose un problème c'est que je me retrouve pas mon rôle de femme et d'épouse et sans presque plus de relations intimes ça n'aide pas!
Pareil "J'attends le raisonnement implacable de quelqu'un qui me convaincrait que oui, je me barre, et c'est logique et évident parce que ..... Je n'assume pas, et je sais que lui ne partira pas, donc j'attends".
Y a de ça mais moi je crois que c'est sous-tendu par la peur de blesser dans mon cas.
Pourtant une rupture, une séparation c'est toujours douloureux. Et quand bien même je prendrais soin de mettre tous les repères nécessaires, prendre toutes les précautions possibles je ne pourrais pas ne pas passer par la difficile étape du deuil de cette relation à faire et je ne pourrais pas contrôler la façon dont lui va vivre cette décision de séparation (et lui empêcher de ressentir la douleur).
Pourquoi à mon avis ses sentiments à lui seraient plus ardents qu'au premier jour? Parce qu'il me l'a dit simplement.
Ce que je pourrais y voir c'est aussi une exaltation de ses sentiments comme une stratégie pour ne pas me perdre ou du moins pour amoindrir sa peur de me perdre (peur qu'il m'a avouée) et qui du coup me retient de partir.
Pour le moment, je n'ai pas trouvé mieux que de temporiser pour tenter de gagner en hauteur/détachement et en capacité d'accueil de ce qui adviendra.
Et vous, qu'avez-vous fait ou mis en place, peut-être décidé? Il y a t'il des avancées?
PS: je serai plus à l'aise de te tutoyer si tu le veux bien
merci pour ces paroles même si elles ne sont pas des conseils, je crois que l'échange sur un sujet que nous vivons en commun peut avoir ses vertus.
J'espère effectivement avoir le déclic un jour... En attendant consulter pourra peut être m'aider mais comme l'infirmière m'a dit c'est ma vie, ma décision et personne ne devrait la juger.
Nous en sommes arrivées à la même conclusion elle et moi, il faut donner du temps au temps. Voir si mon mari se sort de sa dépression, temporiser pour voir ce qui se passe.
La difficulté est aussi sur le quoi et plus particulièrement le quand considérer. La belle et heureuse relation du passé? La situation chamboulée et insatisfaisante du présent? L'amélioration ou la stagnation possible dans le futur?
C'est bien de là que vient mon extrême indécision! Même faire un tableau avec les éléments positifs et négatifs j'en suis incapable car je ne sais pas quelle période considérer et comme j'ai la forte tendance à vouloir voir la globalité des possibilités en les considérant mêmes toutes, je me retrouverais à équilibrer les 2 colonnes. En fait j'ai même déjà essayé et c'est à ce résultat que je suis arrivée.
L'aspect sauveur/sauvé a peut-être une incidence oui mais ma relation avec mon mari n'est pas toxique. Elle a été une relation d'amour sincère. Par contre en en parlant elle a dévoilé une tendance à la dépendance affective de son côté à lui.
Un autre aspect qui a été soulevé est les rôles joués inconsciemment de mère/enfant. Effectivement maintenant je commence à y prendre garde: peut-être comme il était en état de vulnérabilité, affaibli par la dépression j'ai commencé à vouloir le protéger et faire pour lui et me suis mise dans un rôle de parent prévenant et lui a joué l'enfant. Ca semblait bien lui convenir, encore aujourd'hui. Je remplace sa mère chérie et il n'en est pas conscient.
Là où ça pose un problème c'est que je me retrouve pas mon rôle de femme et d'épouse et sans presque plus de relations intimes ça n'aide pas!
Pareil "J'attends le raisonnement implacable de quelqu'un qui me convaincrait que oui, je me barre, et c'est logique et évident parce que ..... Je n'assume pas, et je sais que lui ne partira pas, donc j'attends".
Y a de ça mais moi je crois que c'est sous-tendu par la peur de blesser dans mon cas.
Pourtant une rupture, une séparation c'est toujours douloureux. Et quand bien même je prendrais soin de mettre tous les repères nécessaires, prendre toutes les précautions possibles je ne pourrais pas ne pas passer par la difficile étape du deuil de cette relation à faire et je ne pourrais pas contrôler la façon dont lui va vivre cette décision de séparation (et lui empêcher de ressentir la douleur).
Pourquoi à mon avis ses sentiments à lui seraient plus ardents qu'au premier jour? Parce qu'il me l'a dit simplement.
Ce que je pourrais y voir c'est aussi une exaltation de ses sentiments comme une stratégie pour ne pas me perdre ou du moins pour amoindrir sa peur de me perdre (peur qu'il m'a avouée) et qui du coup me retient de partir.
Pour le moment, je n'ai pas trouvé mieux que de temporiser pour tenter de gagner en hauteur/détachement et en capacité d'accueil de ce qui adviendra.
Et vous, qu'avez-vous fait ou mis en place, peut-être décidé? Il y a t'il des avancées?
PS: je serai plus à l'aise de te tutoyer si tu le veux bien
Amelialline- Messages : 9
Date d'inscription : 02/01/2019
Age : 46
Localisation : PARIS
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour,
Quelques idées de réflexion pour avancer:
Essayez de regarder ce qui vous pousse à vouloir rester ou partir, et ce qui vous pousse a agir dans le couple. Est-ce de l'envie ou de la peur ? La peur est rarement bonne conseillère.
Essayez de changer de perspective. Si vous connaissiez quelqu'un strictement dans la même situation, que seriez vous tenté de lui conseiller ?
Parfois aussi si la balance ne penche d'aucun coté, il faut savoir ne pas forcer une décision au risque de le regretter. Avec le temps, vos ressentis et vos envies, un jour une solution va s'imposer d'elle même dans votre tête, et à ce moment il sera temps d'agir.
Si ça peut aider ...
Quelques idées de réflexion pour avancer:
Essayez de regarder ce qui vous pousse à vouloir rester ou partir, et ce qui vous pousse a agir dans le couple. Est-ce de l'envie ou de la peur ? La peur est rarement bonne conseillère.
Essayez de changer de perspective. Si vous connaissiez quelqu'un strictement dans la même situation, que seriez vous tenté de lui conseiller ?
Parfois aussi si la balance ne penche d'aucun coté, il faut savoir ne pas forcer une décision au risque de le regretter. Avec le temps, vos ressentis et vos envies, un jour une solution va s'imposer d'elle même dans votre tête, et à ce moment il sera temps d'agir.
Si ça peut aider ...
djaibie- Messages : 63
Date d'inscription : 15/01/2019
Age : 41
Localisation : Proche bordeaux
Re: partir-rester ou la dualité de la suppliciée
Bonjour à vous,
Je détaillerai un peu plus tard (quand j'aurai récupéré de l'énergie et du temps). Je suis partie. Je ne regrette pas.
A bientôt pour des explications plus détaillées
Je détaillerai un peu plus tard (quand j'aurai récupéré de l'énergie et du temps). Je suis partie. Je ne regrette pas.
A bientôt pour des explications plus détaillées
Lu-topie- Messages : 32
Date d'inscription : 06/12/2017
Age : 34
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