les surdoués/le système scolaire-quelles solutions ? ;)

Bonjour à tous,
ce sujet fait bien évidemment partie des classiques et il a certainement été traité maintes reprises sur ce forum,mais étant toute nouvelle sur celui-ci,vos avis m'intéresseraient terriblement

hou-hoooooooooooooooooou,
il y a quelqu'un ?

A ma connaissance, il y a trois variantes :

Les sauts de classe, excellents pour l'égo des parents. Pour ce qui est de l'intérêt des enfants à long terme, je ne sais pas (et les avis m'intéressent).

Les écoles privées pour surdoués. Avec comme inconvénients : ça coûte cher, ça ne se trouve pas partout, et ça marginalise encore plus.

Les mesures prises en classe pour aider l'enfant zèbre. Mon fils en bénéficie depuis peu, à priori c'est bien. Mais je manque encore de recul et ne suis pas totalement convaincue (euphémisme) que tous les acteurs concernés connaissent vraiment la douance et toutes ses facettes.

La révolte ! La révolution ! Les barricades ! Et un peu d'amour avec...

Je suis un pessimiste de l'école, et pour cause, je n'y suis pratiquement pas allé...Le fonctionnement intrinsèque de l'enseignement est en contradiction avec le fonctionnement intrinsèque d'un surdoué. A part faire passer des livres telles que "trop intelligent pour être heureux", "l'enfant surdoué" de Jeanne Siaud Facchin et autres aux enseignants, je ne vois pas...

Totalement d'accord. La lecture de ces livres devrait être obligatoires pour les enseignants. Mais d'expérience je peux déjà vous dire que certains sont trop... euh... trop cons pour comprendre. (désolée je ne trouve pas de mot plus expressif)

Albatros a écrit: trop cons pour comprendre. (désolée je ne trouve pas de mot plus expressif)

Ce qui pose la question de savoir s'ils ne sont pas trop cons pour être profs...

Dans certains cas... j'ose affirmer que oui.
Comme j'affirme qu'il est plus que difficile pour un jeune zèbre ou un parent de zèbre (avec ou sans rayures) de parler zébritude ou tout simplement communiquer valablement avec quelqu'un qui regarde le monde de manière étriquée.

Personnellement j'ai sauté une classe. Je pense que c'était une bonne chose, bien que je m'ennuyais toujours et que je trouvais toujours ceux de ma classe d'une certaine façon immatures.
Je pense que si j'avais eu à passer mon bac l'année prochaine, et non pas cette année (et puis c'est valable pour toutes les années), je l'aurais moins bien réussi, je l'aurais baclé.

Bon en revanche, j'avoue que ça m'a joué quelques tours d'un point de vue social. Entre ceux de la classe que je quittais qui m'embêtaient et ne voulaient plus jouer avec moi (j'ai sauté le ce2), et ceux de la classe d'au dessus qui me disaient "retourne en ce2" (et dire que je l'ai aussi vécu au collége), c 'est dur de trouver un juste milieu. A coté de ça, il y a tous ces gens qui vous regardent les yeux ecarquillés quand vous l'annoncez et disent "Oh bah tu dois être super intelligente alors". Je pense que le saut de classe, c 'est bien dans la mesure ou il n'y a pas trop de classes qui sont sautées. A partir de 3, je pense que ça fait trop. Les autres enfants percevront trop ce décalage.

Le plus important est... veut il sauter de classe.
Moi cela était une catastrophe. J'ai planqué mes livres pendant une semaine, j'aimais pas la maitresse et les élèves ( retour case départ). Pour un de mes ados il n'avait pas trop envie donc on le surveille (un enseignant est au courant , la directrice peut être ..) Mais pour l'instant il veut être considéré comme un ados normal son seul problème pourrait être la relation élève /prof. Le deuxième a rencontré un prof génial et cela permit de continuer sa scolarité nomalement avec la chance d'être admis dans un lycée ou il pourra s'épanouir et puis il a compris le système, même si il ne supporte pas les injustices et cette manie des prof "j'ai toujours raison"...

Un apprentissage de la réalité.
Adapter l'école et le secondaire devrait être possible, mais encore faut-il que tous le veuillent, et là ça coince toujours de toutes façons.


Donc l'école apprend comment est la réalité. Celle des autres enfants, des autres adultes, auxquels on sera confrontés toute sa vie. Vouloir s'en détacher est une option possible dans certaines écoles-collèges, mais qui sera ensuite à double tranchant au moment de travailler ou vivre avec les autres une fois l'adolescence passée.
Il faudrait l'avis de surdoués ou parents, enseignants dans des pays ayant d'autres pratiques pédagogiques, pour voir si des initiatives sont à réfléchir ou au contraire impasses.

Le saut de classe résoud parfois l'écart avec le programme scolaire, ou en partie. Pour le social avec les camarades, ou la relation avec le professeur, cela reste du hasard ou lié aux caractères des protagonistes, et ce chaque année. Pour certains ce sera un mieux, pour d'autres ce sera pire car la différence sociale s'accentue.


Sondage pour voir:
A-t-on ici des gens qui ont sauté une classe (ou plus) et qui l'ont très bien vécu, ou qui ne regrettent pas de l'avoir fait ?

Jusqu'en CM2, il faudrait ,à mon humble avis, privilégier le saut de classe.
Je ne pense pas trop me tromper en affirmant que beaucoup de zèbres ont peu de difficultés sur le plan scolaire en primaire. Ils s'y ennuient même.
Les zèbres assimilent rapidement le programme. D'où l'intérêt du saut.

Les écoles privées pour surdoués. Avec comme inconvénients : ça coûte cher, ça ne se trouve pas partout, et ça marginalise encore plus.

La prise en charge devrait se faire au niveau du collège.
Par exemple, en inscrivant l'enfant dans une des (encore) rares écoles pour surdoués : comme Albatros l'a écrit, ça peut être cher, loin de chez soi, et les élèves non zèbres (je ne connais pas de collège où les seuls élèves sont des surdoués) les regardent parfois avec jalousie ou dédain.

Quant au lycée, un suivi n'est pas nécessaire si l'enfant a suivi une scolarité sans gros soucis.

Après, tout dépend de l'enfant. Certains vont très bien s'adapter au système éducatif classique, bien qu'ils soient peu nombreux.

Ben comme je le disais plus haut, je ne le regrette pas, au contraire. Après c 'est sur que je ne sais pas non plus ce que j'ai perdu mais bon, je suis contente que ca se soit passé ainsi. (Juste en réponse au sondage, désolée j'ai pas lu le reste )

Je suis d' accord pour le lycée, un peu d' émulation , compétition et ils devraient s adapter . Il reste que le côté sensiblité au sein d'une classe à gèrer.

Je suis "en plein dedans" et au quotidien je vous assure que c'est difficile, douloureux même.

Mon fils qui vient d'avoir 7 ans a été victime de violences scolaires et a été totalement scié par son enseignante. Et quand je dis violences, ce n'était pas joli joli pour des enfants de 6 ans. Nous l'avons fait tester car pas le choix pour faire bouger les choses. Il a fallu le rapport de la psy pour qu'on ne nous décrive plus notre enfant comme une sorte de handicapé mais qu'au contraire on reconnaisse qu'il avait des qualités qui à notre sens auraient pu être vues autrement. Et aussi une intervention "coup de poing" à l'aide d'un avocat pour réussir à nous faire entendre.

Alors depuis peu mon fils est officiellement considéré comme surdoué et bénéficie d'un programme scolaire modifié ainsi que de la vigilance de la direction de son école. En un mois ou deux, nous avons constaté de beaux résultats. A long terme... nous verrons.

C'était juste pour rappeler que ceci n'est pas seulement théorique, et ne concerne pas seulement des enfants ou ados aptes à batailler pour se faire leur place. Il y a des histoires bien douloureuses...

Juste une anecdote que ma mère m'a raconté lorsque j'étais en maternelle:

Comme j'étais nul en dessin, activités pratiques et que je n'aimais pas ça,
il m'arrivait de poser la tête de la table et de rêvasser au lieu de balader mon crayon sur la feuille.

En venant me chercher, l'enseignante dit à ma mère : "Je ne sais pas ce qu'on va faire de lui ! Il ne veut rien faire !"

J'ai connu heureusement des enseignants plus compréhensifs et plus ouverts ...

Certains profs m'ont également prise pour une idiote ou quelqu'un qui n'aurait jamais le moindre diplôme. Heureusement, les quelques bons profs que j'ai croisés sur ma route (malheureusement pas les plus nombreux) ont été nettement plus clairvoyants. Si je n'en avait croisé que de cette race, je pense que j'aurais prolongé mes études.

lightyear a écrit: ... Le deuxième a rencontré un prof génial et cela permit de continuer sa scolarité nomalement avec la chance d'être admis dans un lycée ou il pourra s'épanouir et puis il a compris le système, même si il ne supporte pas les injustices et cette manie des prof "j'ai toujours raison"...

Tout d'abord merci beaucoup à vous pour vos réponses si rapides que je suis en train de lire,tous les témoignages sont captivants
simplement cette phrase a particulièrement attiré mon attention dans le sens où deux facteurs sont réunis:
-l'enfant zèbre (au sens large du terme) a rencontré un prof professionel qui certainement a choisi sont métier par vocation et non pas par défaut (no comment !)
-l'écolier a "compris le système",ce qui est fondamental puisque cela lui permet de s'adapter aux situations et aléas de la vie

Ayant moi-même eu la chance d'étudier dans de très bons établissements avec de supers profs,je ne pourrais pas tout rejeter sur l'école,d'autant plus que diverses variantes existent dans certaines situations "indésirables",comme le saut de classe cité plus haut,l'IEF ou école à la maison,ou tout simplement pour une école avec un niveau acceptable passer un accord avec le corps enseignant pour s'adapter à l'enfant.

Albatros a écrit:Je suis "en plein dedans" et au quotidien je vous assure que c'est difficile, douloureux même.

Mon fils qui vient d'avoir 7 ans a été victime de violences scolaires et a été totalement scié par son enseignante. Et quand je dis violences, ce n'était pas joli joli pour des enfants de 6 ans. Nous l'avons fait tester car pas le choix pour faire bouger les choses. Il a fallu le rapport de la psy pour qu'on ne nous décrive plus notre enfant comme une sorte de handicapé mais qu'au contraire on reconnaisse qu'il avait des qualités qui à notre sens auraient pu être vues autrement. Et aussi une intervention "coup de poing" à l'aide d'un avocat pour réussir à nous faire entendre.

Alors depuis peu mon fils est officiellement considéré comme surdoué et bénéficie d'un programme scolaire modifié ainsi que de la vigilance de la direction de son école. En un mois ou deux, nous avons constaté de beaux résultats. A long terme... nous verrons.

C'était juste pour rappeler que ceci n'est pas seulement théorique, et ne concerne pas seulement des enfants ou ados aptes à batailler pour se faire leur place. Il y a des histoires bien douloureuses...

Merci pour votre témoignage qui fait froid dans lo dos :violence scolaire et enseignant monstrueux !!!

Albatros a écrit:

Les écoles privées pour surdoués. Avec comme inconvénients : ça coûte cher, ça ne se trouve pas partout, et ça marginalise encore plus.

mais ces écoles sont-elles sous contrat ?

yack a écrit:Juste une anecdote que ma mère m'a raconté lorsque j'étais en maternelle:

Comme j'étais nul en dessin, activités pratiques et que je n'aimais pas ça,
il m'arrivait de poser la tête de la table et de rêvasser au lieu de balader mon crayon sur la feuille.

En venant me chercher, l'enseignante dit à ma mère : "Je ne sais pas ce qu'on va faire de lui ! Il ne veut rien faire !"

J'ai connu heureusement des enseignants plus compréhensifs et plus ouverts ...

Pareil pour moi ! Ma mère m'a aussi raconté ce genre d'anecdote. J'étais très nul en dessin et peinture (d'ailleurs, souvenir personnel : en moyenne section j'étais en train de peindre très maladroitement, et je me suis fait cette réflexion : "je serai nul toute ma vie en peinture"; réflexion faite comme si j'avais passé des années à essayer de peindre sans succès, en outre à cet âge j'avais déjà l'impression d'être vieux); elle m'a raconté que l'enseignante de petite section est venue la voir inquiète de savoir si j'avais un problème, puisque j'étais tout seul dans mon coin en ne voulant rien faire et en refusant de parler aux autres.