L'espoir, la pire des tortures.

L'espoir, c'est la pire des tortures.
Il faut tuer l'espoir.
Le plus vite possible.
Et ne jamais le laisser essayer de renaître.

J'essaie. Ca ne fonctionne pas toujours (incorrigible optimiste).

L'espoir est une expression du besoin. C'est pour ça que c'est si dur de le tuer...

Je crois que j'ai encore tout foiré.
Je viens de relire le début du mp que j'ai envoyé à *** et avec mon style hyper direct, brut de décoffrage, j'ai bien peur de l'avoir braquée, ou de lui avoir fait peur.
Je m'interroge...

Je suis pas doué. Voilà. C'est tout. Faut que je l'admette.
Je ne comprends pas.

Tant pis.

Je crois qu'une fois de plus, j'ai mal joué.
J'hésite sur les conclusions à en tirer.

Que tu es trop impulsif ?

Peut-être, tiens ! Je n'avais pas pensé à cela.

Impulsivité pas bête ça je vais réfléchir
ça va faire du bien ce soir de savoir qu'on est plusieurs à ne pas comprendre.

Good night

C'est pas l'espoir ce sont les attentes, ces sales bestioles ... !

"Je crois que j'ai encore tout foiré.
Je viens de relire le début du mp que j'ai envoyé à *** et avec mon style hyper direct, brut de décoffrage, j'ai bien peur de l'avoir braquée, ou de lui avoir fait peur.
Je m'interroge..."

Si c'est ta façon d'être, tu ne peux pas lutter contre, reste comme ça e y'en aura bien une à qui ça plaira et tu verra ^^

Ni l'espoir ni le désespoir: non, l'espèce de flux et reflux entre les deux!

D'espoir et que vous en dirais ?
C'est un beau bailleur de paroles;
Il ne parle qu'en parabole
Dont un grand livre j'écrirais.

En le lisant je me rirais,
Tant aurait de choses frivoles.
D'espoir, et que vous en dirais ?
C'est un beau bailleur de paroles !

Par tout un an ne le lirais.
Ce ne sont que promesses folles
Dont il tient chacun jour écoles.
Telles études n'élirais
D'espoir, et que vous en dirais ?

— Charles d'Orléans


Il n'empêche que l'espoir fait vivre, ou plutôt survivre...

Je trouve ça destructeur. Je m'interdis de caresser des zéspouards, ce sont des vilaines bêtes qui mordent.

L'espoir c'est le non qui palpite encore et qui demande à se faire entendre, c'est le oui qui n'ose croire à la lumière et qui pourtant avance ses pions, c'est la pensée qui saute dans le vide confiante en un réceptacle accueillant. C'est aussi une résistance face aux attaques qui persécutent pour démontrer leur absurdité et leur opposer une attitude passionnée, véhémente et farouche. C'est aussi le désir profond d'être sans tous ces apprêts à profusion. Le tuer reviendrait à se tuer, à tuer notre propre foyer, là où brule notre feu puissant, impuissant, peu importe.

C'est plutôt l'espoir qui est mortel et qui tue toute joie en soi.
Etudiante, j'avais toujours raté mes examens (selon moi, je veux dire) pour ne pas prendre le risque d'être déçue le jour des résultats. Mieux vaut dans ce sens là que dans l'autre.

À mon avis, nous n'avons pas tous la même conception de l'espoir.

S'il s'agit de s'illusionner sur ce qui pourrait nous arriver, ou sur nos possibilités de le faire advenir, certes on a toutes chances d'être déçu.

Mais on ne saurait réduire l'espoir à cela. Selon moi, il s'agit avant tout de la représentation que nous nous faisons de nos projets. Par opposition au plaisir immédiat, qui passe irrémédiablement, c'est ce qui nourrit notre joie de vivre de façon un peu plus durable. Je ne parle pas forcément de projets à long terme, mais déjà de ce qu'on imagine de la journée en se levant le matin. C'est la persistance de la volonté quand bien même on serait désespéré; c'est tout simplement le libre arbitre qui fait que l'instant qui suit n'est pas déterminé.

Sans cela, je me lamenterais, en espérant tout au plus (toujours de l'espoir) avoir le courage d'en finir avec la vie.

Ah oui, effectivement, on n'a pas la même conception de l'espoir.

Hortense a écrit:C'est plutôt l'espoir qui est mortel et qui tue toute joie en soi.
Etudiante, j'avais toujours raté mes examens (selon moi, je veux dire) pour ne pas prendre le risque d'être déçue le jour des résultats. Mieux vaut dans ce sens là que dans l'autre.

J'étais l'autre ! j'avais une copine qui en effet pleurait par avance ce qu'elle croyait avoir raté, alors que je claironnais mon futur succès. Résultat des courses, elle avait largement au dessus de la moyenne et moi dessous Je m'amusais de ce rite : elle endurait une angoisse de deux semaines, moi de deux minutes.

Je crois comprendre la différence qu'il y a entre les deux conceptions de l'espoir qui s'opposent ici. Moi aussi, après un examen scolaire, je ne voulais pas trop espérer, parce que je n'y pouvais plus rien; aussi me monter la tête ne pouvait que me livrer éventuellement à la déception. Mais, ça, c'est juste une question de tempérance, de prudence, enfin des vertus pragmatiques. Pourtant, lors de l'examen, il s'agit d'y croire, de se mettre dans l'état psychique le plus favorable, et notamment d'espérer que nos moyens vont produire des effets.

C'est ainsi qu'en terminale, j'ai mal commencé l'année en mathématique et en physique, parce que je m'étais trop laissé allé sur le plan du travail, trop confiant en mes possibilités avérées jusqu'alors (et là, c'était un mauvais espoir). Mais je ne me suis pas laissé aller sur le plan d'une foi supérieure en mes moyens (et là, c'était un bon espoir, qui me permettait de travailler pour les recouvrer); et en effet j'ai bien terminé l'année, et j'ai eu de très bon résultats au baccalauréat.