Une époque scientifique formidable
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Re: Une époque scientifique formidable
Moi je comprends pas switch,
on cause entre gens d'essence divine n'était l'inexistence de dieu, entre personne allègres et d'éducation ravissante, et ils vient nous caser les burnes avec une prétendue vulgarité qui ne saurait être nôtre même lors de nos pires épanchements éthyliques.
on cause entre gens d'essence divine n'était l'inexistence de dieu, entre personne allègres et d'éducation ravissante, et ils vient nous caser les burnes avec une prétendue vulgarité qui ne saurait être nôtre même lors de nos pires épanchements éthyliques.
Trifou- Messages : 26
Date d'inscription : 27/06/2017
Re: Une époque scientifique formidable
Après le fameux "brain in the box", voilà un joli "bollox in the box" !ils vient nous caser les burnes
croquetou- Messages : 261
Date d'inscription : 19/02/2017
Re: Une époque scientifique formidable
Confiteor a écrit:L'objet de la science est de (tenter de) répondre à la question:Anarkyss a écrit:
Par exemple, je pose aussi des questions, et même, la grande question que la science elle même refuse ! :
Pourquoi ?
Comment ?
Pour le reste se tourner vers la philo ou les religions ...
Pas d'accord Confiteor.
Si on se tient à la définition suivante des termes :
- pourquoi : pour quelle raison ? Ou plus précisément, quelles sont les causes qui amènent à telle constatation ?
- comment : de quelle manière - sous-entendu, comment puis-je reproduire tel ou tel phénomène ?
L'objet de la science, pour moi, est bien le "pourquoi".
Le "comment", c'est l'objet de la technique - laquelle a souvent besoin de la réponse préalable au "pourquoi", et donc de l'aide de la science. Mais pas toujours.
fift- Messages : 8820
Date d'inscription : 26/04/2016
Age : 47
Localisation : Paris
Re: Une époque scientifique formidable
Salut ! Je suis frustré de ne pas avoir pu lire le premier message édité !
Mais si l'on pense à Tesla, depuis qu'il était enfant, il explique dans ses notes qu'il avait des flash, des solutions à des problèmes lui venaient "comme ça". La réalisation de grands projets nécessite toujours un travail d'équipe, mais les grandes découvertes théoriques le sont rarement...
Ils utilisaient la géométrie d'Euclide et ils regardaient la lune. Ils savaient que la forme du croissant lunaire était causée par les rayons du soleil pour ce qui est de la partie lumineuse et d'une projection de l'ombre de la Terre pour ce qui est du reste. Donc si la Terre était plate, l'ombre projetée aurait fait apparaître une ligne droite, ce qui n'était pas le cas...
Avouez que le raisonnement était plutôt ingénieux
De ce que j'ai lu, les professeurs d'université se servent allègrement dans le travail des thésards.
Quant au reste de la plèbe, ils ne sont simplement pas lus... ^^
Je cite souvent Jean-Pierre Petit, mais il demeure un bel exemple en la matière.
Je ne veux pas décourager notre ami, au contraire il faut qu'il fonce !
Mais je ne peux m'empêcher de penser que notre système actuel est "problématique".
Il est coutume d'expliquer que la philosophie se demande pourquoi ? et que la science se demande comment ? ; or toute science s'est émancipée de la matrice philosophique et n'hésite jamais à retourner dans les girons de l'épistémologie dès qu'il faut repenser ses concepts... Par conséquent...
C'est ce dernier point qui refroidit quand même. La politique du Big Data et la spécialisation des disciplines ont un effet pervers sur la pensée épistémologique. On ne peut plus vraiment penser en dehors du cadre imposé par les institutions. Et cela ne concerne pas que la science, je le constate aussi dans les arts, où l'on a fait par exemple de l'art contemporain un progrès par rapport à ce qui se faisait durant l'époque romantique, baroque, ou que sais-je. Aujourd'hui, ceux que l'on présente comme digne d'intérêt sont le produit d'une institution. C'est souvent l'institution qui va reconnaître untel ou untel, car son travail respectera l'idéologie de ladite institution. C'est un circuit fermé, une sociologie à part entière, un autre monde... Il faut se conformer à ses codes pour pouvoir se faire connaître, mais si l'on se plie à ses exigences, on cesse dès lors d'exister. Je sais que j'extrapole, mais y a quelque chose qui me chagrine là-dedans. Peut-être que c'est typiquement français, je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays...chuna56 a écrit:Non non, au contraire, je trouve ça super intéressant.
Pour ce qui est d'en faire un métier ou non, je vais te dire que ça dépend de ce à quoi tu aspires dans ta vie.
Si tu as besoin de sécurité, c'est pas la façon la plus simple d'y arriver.
Pareil si tu veux gagner beaucoup de sous ^^
Par contre, si tu as envie de stimulation continuelle, d'apprendre en permanence, de te creuser les méninges, de changer régulièrement d'objet d'étude pour ne pas te lasser, ben fonce.
Faut par contre rester dans une certaine mesure dans la norme. Faut être honnête.
Et pourtant, Einstein a développé les bases de sa relativité sans l'aide de quiconque. Bon, c'est vrai, il faisait partie du Cercle de Vienne où il échangeait pas mal avec d'autres intellectuels. Et il est vrai que son tenseur était foireux et qu'il a eu ensuite l'aide d'un grand mathématicien dénommé Grossmanchuna56 a écrit: La recherche seul dans son coin, je ne vois pas comment c'est possible.
Même les plus grands, ou bien au contraire, surtout les plus grands, ont passé beaucoup de temps à communiquer et échanger.
Mais si l'on pense à Tesla, depuis qu'il était enfant, il explique dans ses notes qu'il avait des flash, des solutions à des problèmes lui venaient "comme ça". La réalisation de grands projets nécessite toujours un travail d'équipe, mais les grandes découvertes théoriques le sont rarement...
Dès Aristote, on supposait que la Terre était rondechuna56 a écrit: Du moins récemment, de ce que je connais.
Je me demande bien ce qu'il en était à une époque où on brûlait les gens qui disaient que la terre était ronde lol
Ils utilisaient la géométrie d'Euclide et ils regardaient la lune. Ils savaient que la forme du croissant lunaire était causée par les rayons du soleil pour ce qui est de la partie lumineuse et d'une projection de l'ombre de la Terre pour ce qui est du reste. Donc si la Terre était plate, l'ombre projetée aurait fait apparaître une ligne droite, ce qui n'était pas le cas...
Avouez que le raisonnement était plutôt ingénieux
Encore faut-il comprendre ces idées...chuna56 a écrit: Tu peux faire partie des quelques rares personnes autodidactes capables d'aller hyper loin sans cadre.
Maintenant, la réalité des choses : sans doctorat, on te volera tes idées, tu galèreras à publier.
Tu n'as pas d'autre choix que de rentrer dans le système, pour t'en protéger.
De ce que j'ai lu, les professeurs d'université se servent allègrement dans le travail des thésards.
Quant au reste de la plèbe, ils ne sont simplement pas lus... ^^
Je cite souvent Jean-Pierre Petit, mais il demeure un bel exemple en la matière.
Je ne veux pas décourager notre ami, au contraire il faut qu'il fonce !
Mais je ne peux m'empêcher de penser que notre système actuel est "problématique".
Bien dit ! Tout commence ici...Anarkyss a écrit:Pourquoi ?
Il est coutume d'expliquer que la philosophie se demande pourquoi ? et que la science se demande comment ? ; or toute science s'est émancipée de la matrice philosophique et n'hésite jamais à retourner dans les girons de l'épistémologie dès qu'il faut repenser ses concepts... Par conséquent...
Dernière édition par Un ange déchu le Ven 30 Juin 2017 - 2:17, édité 1 fois (Raison : Merci à Bubulle pour m'avoir montré ma coquille ^^)
SØnDay- Messages : 334
Date d'inscription : 15/05/2017
Re: Une époque scientifique formidable
C'est ce dernier point qui refroidit quand même. La politique du Big Data et la spécialisation des disciplines ont un effet pervers sur la pensée épistémologique. On ne peut plus vraiment penser en dehors du cadre imposé par les institutions. Et cela ne concerne pas que la science, je le constate aussi dans les arts, où l'on a fait par exemple de l'art contemporain un progrès par rapport à ce qui se faisait durant l'époque romantique, baroque, ou que sais-je. Aujourd'hui, ceux que l'on présente comme digne d'intérêt sont le produit d'une institution. C'est souvent l'institution qui va reconnaître untel ou untel, car son travail respectera l'idéologie de ladite institution. C'est un circuit fermé, une sociologie à part entière, un autre monde... Il faut se conformer à ses codes pour pouvoir se faire connaître, mais si l'on se plie à ses exigences, on cesse dès lors d'exister. Je sais que j'extrapole, mais y a quelque chose qui me chagrine là-dedans. Peut-être que c'est typiquement français, je ne sais pas comment ça se passe dans les autres pays...
Tu sais, je suis une râleuse née, et suivre des règles ça a toujours été un gros souci pour moi (et je suis loin d'être brillante).
Mais ya un truc que j'ai fini par comprendre : si tu veux atteindre un objectif, des fois, c'est bien plus simple d'entrer dans le système et de l'utiliser. Dans une certaine limite (c'est là que c'est compliqué)
Pour la recherche, ya forcément moyen de se faire plaisir en réalisant des choses que t'aimes moins ou auxquelles tu crois moins. Mais attention, en recherche publique.
J'avais dans l'équipe de recherche un mec génial, un chercheur en éthologie, qui a fait mille choses dans son domaine, en publiant, et en s'éclatant via son travail à côté (genre des documentaires télévisuels). J'ai rarement rencontré un mec si brillant. Il avait une touche bien à lui (je me rappelle de ses cheveux dans tous les sens lol on est loin des costard-cravate d'autres universités).
Après, si faut écrire des documents prônant les pesticides pour pouvoir chercher sur un truc qui m'intéresse, ça le fera pas lol
M'enfin je pense que tu as saisi l'idée.
Si en maths on doit plus ou moins pouvoir faire son truc dans son coin, pour les autres domaines, on a besoin de sous pour expérimenter, et là c'est plus compliqué, on a besoin du système.
Enfin tout ça pour dire que je suis bien entendu d'accord avec toi, mais que j'ai pas trouvé de solution miracle, et qu'au final, cette course à la publication m'a fait quitter la recherche.
L'originalité en soi n'est pas forcément rejetée, au contraire, je pense, par contre, si ça ne rapporte pas, ça passera à la trappe.
Ya besoin de sous pour faire tourner un labo, donc on adapte les thématiques de recherche.
C'est des heures et des heures à monter des dossiers pour avoir des financements. Faut des applications, la recherche fondamentale (la plus belle car sans objectif autre que comprendre) est devenue super rare.
Après, je suppose que ceux qui sont vraiment ingénieux arrivent à tourner les choses et convaincre de l'intérêt de leur recherche ?
A l'étranger, ça dépend, ya toujours la même différence privé/public.
Et pourtant, Einstein a développé les bases de sa relativité sans l'aide de quiconque. Bon, c'est vrai, il faisait partie du Cercle de Vienne où il échangeait pas mal avec d'autres intellectuels. Et il est vrai que son tenseur était foireux et qu'il a eu ensuite l'aide d'un grand mathématicien dénommé Grossman Very Happy
Mais si l'on pense à Tesla, depuis qu'il était enfant, il explique dans ses notes qu'il avait des flash, des solutions à des problèmes lui venaient "comme ça". La réalisation de grands projets nécessite toujours un travail d'équipe, mais les grandes découvertes théoriques le sont rarement...
Tu vois, je pensais justement à Einstein quand j'ai écrit ce message, car j'ai vu un reportage ya pas longtemps, il recevait beaucoup de monde, discutait beaucoup, ça devait apporter de l'eau à son moulin.
Ya pas forcément besoin de travailler en équipe, je suppose, mais confronter ses idées.
Le processus de découverte doit en effet être plus solitaire (enfin pour certains, pour d'autres ça se fait surement en équipe ? mais probablement pas pour les plus grands génies, j'ai l'impression)
De ce que j'ai lu, les professeurs d'université se servent allègrement dans le travail des thésards.
Quant au reste de la plèbe, ils ne sont simplement pas lus... ^^
Je cite souvent Jean-Pierre Petit, mais il demeure un bel exemple en la matière.
Je ne veux pas décourager notre ami, au contraire il faut qu'il fonce !
Mais je ne peux m'empêcher de penser que notre système actuel est "problématique".
Je me rappelle d'un chef de labo qui signait tous les papiers de ses étudiants, il avait un CV long comme le bras, mais ça faisait longtemps qu'il ne signait plus.
ça arrive bien entendu de se faire piquer totalement les données. J'ai un ami qui est allé en procès pour ça et a perdu (ça lui a couté le poste qu'il briguait, c'est son associé qui s'est mis en premier auteur qd l'ami est parti en vacances, c'est beau la vie, hein... 40 ans plus tard il a fini par lui mettre sur la gueule physiquement. Mais le karma a rattrapé le malhonnête : cancer à 60 ans, il est mort et enterré)
Faut être prudent c'est sûr, et savoir choisir les bonnes personnes. Mais pour ça, faut être brillant (du moins dans le point de vue universitaire : mentions, publications...)
Tu sais, je suis une râleuse née, et suivre des règles ça a toujours été un gros souci pour moi (et je suis loin d'être brillante).
Mais ya un truc que j'ai fini par comprendre : si tu veux atteindre un objectif, des fois, c'est bien plus simple d'entrer dans le système et de l'utiliser. Dans une certaine limite (c'est là que c'est compliqué)
Pour la recherche, ya forcément moyen de se faire plaisir en réalisant des choses que t'aimes moins ou auxquelles tu crois moins. Mais attention, en recherche publique.
J'avais dans l'équipe de recherche un mec génial, un chercheur en éthologie, qui a fait mille choses dans son domaine, en publiant, et en s'éclatant via son travail à côté (genre des documentaires télévisuels). J'ai rarement rencontré un mec si brillant. Il avait une touche bien à lui (je me rappelle de ses cheveux dans tous les sens lol on est loin des costard-cravate d'autres universités).
Après, si faut écrire des documents prônant les pesticides pour pouvoir chercher sur un truc qui m'intéresse, ça le fera pas lol
M'enfin je pense que tu as saisi l'idée.
Si en maths on doit plus ou moins pouvoir faire son truc dans son coin, pour les autres domaines, on a besoin de sous pour expérimenter, et là c'est plus compliqué, on a besoin du système.
Enfin tout ça pour dire que je suis bien entendu d'accord avec toi, mais que j'ai pas trouvé de solution miracle, et qu'au final, cette course à la publication m'a fait quitter la recherche.
L'originalité en soi n'est pas forcément rejetée, au contraire, je pense, par contre, si ça ne rapporte pas, ça passera à la trappe.
Ya besoin de sous pour faire tourner un labo, donc on adapte les thématiques de recherche.
C'est des heures et des heures à monter des dossiers pour avoir des financements. Faut des applications, la recherche fondamentale (la plus belle car sans objectif autre que comprendre) est devenue super rare.
Après, je suppose que ceux qui sont vraiment ingénieux arrivent à tourner les choses et convaincre de l'intérêt de leur recherche ?
A l'étranger, ça dépend, ya toujours la même différence privé/public.
Et pourtant, Einstein a développé les bases de sa relativité sans l'aide de quiconque. Bon, c'est vrai, il faisait partie du Cercle de Vienne où il échangeait pas mal avec d'autres intellectuels. Et il est vrai que son tenseur était foireux et qu'il a eu ensuite l'aide d'un grand mathématicien dénommé Grossman Very Happy
Mais si l'on pense à Tesla, depuis qu'il était enfant, il explique dans ses notes qu'il avait des flash, des solutions à des problèmes lui venaient "comme ça". La réalisation de grands projets nécessite toujours un travail d'équipe, mais les grandes découvertes théoriques le sont rarement...
Tu vois, je pensais justement à Einstein quand j'ai écrit ce message, car j'ai vu un reportage ya pas longtemps, il recevait beaucoup de monde, discutait beaucoup, ça devait apporter de l'eau à son moulin.
Ya pas forcément besoin de travailler en équipe, je suppose, mais confronter ses idées.
Le processus de découverte doit en effet être plus solitaire (enfin pour certains, pour d'autres ça se fait surement en équipe ? mais probablement pas pour les plus grands génies, j'ai l'impression)
De ce que j'ai lu, les professeurs d'université se servent allègrement dans le travail des thésards.
Quant au reste de la plèbe, ils ne sont simplement pas lus... ^^
Je cite souvent Jean-Pierre Petit, mais il demeure un bel exemple en la matière.
Je ne veux pas décourager notre ami, au contraire il faut qu'il fonce !
Mais je ne peux m'empêcher de penser que notre système actuel est "problématique".
Je me rappelle d'un chef de labo qui signait tous les papiers de ses étudiants, il avait un CV long comme le bras, mais ça faisait longtemps qu'il ne signait plus.
ça arrive bien entendu de se faire piquer totalement les données. J'ai un ami qui est allé en procès pour ça et a perdu (ça lui a couté le poste qu'il briguait, c'est son associé qui s'est mis en premier auteur qd l'ami est parti en vacances, c'est beau la vie, hein... 40 ans plus tard il a fini par lui mettre sur la gueule physiquement. Mais le karma a rattrapé le malhonnête : cancer à 60 ans, il est mort et enterré)
Faut être prudent c'est sûr, et savoir choisir les bonnes personnes. Mais pour ça, faut être brillant (du moins dans le point de vue universitaire : mentions, publications...)
Chuna- Messages : 22222
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Re: Une époque scientifique formidable
Un ange déchu a écrit: Et cela ne concerne pas que la science, je le constate aussi dans les arts, où l'on a fait par exemple de l'art contemporain un progrès par rapport à ce qui se faisait durant l'époque romantique, baroque, ou que sais-je. Aujourd'hui, ceux que l'on présente comme digne d'intérêt sont le produit d'une institution. C'est souvent l'institution qui va reconnaître untel ou untel, car son travail respectera l'idéologie de ladite institution. C'est un circuit fermé, une sociologie à part entière, un autre monde... Il faut se conformer à ses codes pour pouvoir se faire connaître, mais si l'on se plie à ses exigences, on cesse dès lors d'exister.
Doublement désolé, parce que l'art est HS dans ce topic donc je devrais pas embrayer, et parce que ton propos m'agace ^^ (ton propos, pas toi hein ^^)
Libre à chacun de s'arrêter à la définition institutionnelle de l'art contemporain... qui ne recouvre certes pas que des choses appétissantes. Pour ma part j'ai toujours pris la définition de manière littérale (ce qui est bien plus rationnel ^^). Art contemporain = art fait le 30 juin 2017, partout dans le monde, dans n'importe quel medium, par des "pros" ou n'importe qui en fait... Cette définition empêche de s'aigrir avec "les méchants artistes contemporains, c'était mieux avant, etc" et surtout rends justice aux innombrables créateurs inspirés que compte ce monde
En d'autre termes, pleurer devant la connerie insondable et l'absolu manque de talent d'un Jeff Koons, c'est sain, mais c'est encore mieux d'aller voir le talent ou il est. Pas forcement dans des musées ou des salles de vente, donc. Et puis cette idée de réduire l'art aux arts plastiques, en fait... ouais donc la musique, la littérature, la BD, etc, c'est quoi ? Des hobbys de petite vieilles ?
Sinon, on a aussi parfaitement le droit, accessoirement, de bailler devant un Delacroix et de s'enthousiasmer pour le génie d'un Miro ou d'un Giger (bon eux sont déjà morts mais tu vois l'idée ^^). L'art c'est censé être la liberté, si on commence déjà par lui donner une définition ultra étroite et soumise à des institutions, c'est sûr qu'on va pas loin En tout cas, c'est pas une plaque sur une porte qui définit l'artiste. C'est la "nécessité intérieure" (concept de Kandinsky, sauf erreur, flemme de vérifier ^^). Et puis si l'important est de se faire connaitre, on fait de la télé réalité...
Je précise que j'ai eu moulte fois ce genre de discussions avec mon ex (doctorante en histoire de l'art) - elle était obligée dans le cade de la fac de se raccrocher aux définitions "officielles", mais ça la saoulait profondément et elle partageait mon opinion en privé. Cette "schizophrénie" imposée a surement compté dans sa décision d'arrêter un doctorat pourtant bien avancé...
Voila, râlerie inutile du jour, vous pouvez reprendre une activité normale ^^
Invité- Invité
Re: Une époque scientifique formidable
Je peux donner l'exemple d'Evariste Galois, qui à 17 ans seulement fonde à lui seul et sans le savoir la cryptographie moderne. On connait ce qu'il advient ensuite et la solitude dans laquelle il tombe quand il voit que personne ne reconnaît ses travaux.... Je ne pense pas qu'il ait eu beaucoup de gens avec qui discuter de ses théorèmes, personne ne les as compris à cause de son mémoire assez illisible mais génial
Fireblue35- Messages : 619
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Re: Une époque scientifique formidable
J'avoue ne pas connaître tant que ça le monde de la recherche. En revanche, j'ai une vision de l'université du côté des sciences humaines, et comment dire... ça ne marche qu'au piston et au cul. Les places sont très chères et tu peux être talentueux, cela n'y changera rien du tout. L'école républicaine est morte. Et tous ceux qui ont un BAC +5 et qui galèrent à trouver un job ne me contrediront pas et il y en a pléthore. J'ai trouvé un lien intéressant...chuna56 a écrit:Enfin tout ça pour dire que je suis bien entendu d'accord avec toi, mais que j'ai pas trouvé de solution miracle, et qu'au final, cette course à la publication m'a fait quitter la recherche.
L'originalité en soi n'est pas forcément rejetée, au contraire, je pense, par contre, si ça ne rapporte pas, ça passera à la trappe.
Ya besoin de sous pour faire tourner un labo, donc on adapte les thématiques de recherche.
C'est des heures et des heures à monter des dossiers pour avoir des financements. Faut des applications, la recherche fondamentale (la plus belle car sans objectif autre que comprendre) est devenue super rare.
http://www.liens-socio.org/Pourquoi-je-demissionne-de-mon
Pour ce qui est de la recherche fondamentale, ça me rappelle des propos tenus par Sarkozy qui disait que ça ne servait à rien, alors qu'il avait je ne sais pas combien de téléphones portables... La connaissance ne devrait pas être capitalisable, car une telle idée implique des brevets, et ça fout la merde partout. C'est incensé que l'on ne mette pas plus de moyens dans la recherche, mais c'est aussi une manière de ne pas inquiéter les entreprises privées. Et là, nous ne sommes plus dans le domaine de la science, nous sommes dans le domaine du politique. Hélas.
C'est ce qui était récemment reproché à Etienne Klein, et en lisant d'autres articles et plusieurs commentaires, j'ai vu que c'était une pratique très courante. Une idée ne se protège pas facilement...chuna56 a écrit:ça arrive bien entendu de se faire piquer totalement les données. J'ai un ami qui est allé en procès pour ça et a perdu (ça lui a couté le poste qu'il briguait, c'est son associé qui s'est mis en premier auteur qd l'ami est parti en vacances, c'est beau la vie, hein... 40 ans plus tard il a fini par lui mettre sur la gueule physiquement. Mais le karma a rattrapé le malhonnête : cancer à 60 ans, il est mort et enterré)
http://huet.blog.lemonde.fr/2016/06/08/plagiat-laffaire-rigaux-rebondit/
http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article4064
http://www.la-croix.com/Archives/2010-09-27/Des-professeurs-brisent-le-tabou-du-plagiat-a-l-universite-_NP_-2010-09-27-386218
SØnDay- Messages : 334
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Re: Une époque scientifique formidable
- Réponse HS sur l'art:
Au temps pour moi ! Dans le milieu musical, ce que j'entendais par art contemporain, c'était la musique contemporaine, qui se réfère surtout à la musique atonale, défendue notamment par Pierre Boulez. C'est l'exemple le plus flagrant que je connaisse où un art est reconnu par une institution, promue par cette même institution, et qui se coupe totalement des gens lambdas et du réel. Dans les conservatoires, on force les étudiants à jouer des oeuvres atonales, ce qui les dégoûtent pour certains de la musique. Et tout cela est portée par une philosophie dite "déconstructiviste" (Derrida...), qui est très certainement intéressante en architecture, mais qui, en musique, pose problème...Godzilla a écrit:Libre à chacun de s'arrêter à la définition institutionnelle de l'art contemporain...
Qu'est-ce qu'une note de musique ? Qu'est-ce qu'une gamme ? Comment construit-on une gamme ? Cela commence avec la gamme pythagoricienne et la ronde des quintes. Ronde qui ne tombe pas juste mathématiquement, ce qui a causé la fameuse quinte du loup. Et c'est pour pouvoir transposer et moduler que Bach a conçu sa gamme tempérée. Physiquement, chaque note contient des harmoniques, où l'on peut entendre les tierces, les quintes, etc. N'en déplaise à ceux qui pensent que tout repose sur le conditionnement culturel, mais l'harmonie musicale est une affaire de physique et de mathématiques. Et si l'on a ressenti le besoin de passer d'une gamme pythagoricienne à une gamme tempérée, c'est bien pour gagner en liberté dans notre façon de composer. Si nous avions été conditionnés, nous n'aurions pas eu le besoin d'améliorer notre système, c'est juste une question de bon sens.
Toutes nos musiques ont été conçues sur la gamme tempérée, mais aussi parce que physiquement, on entend les enchaînements de degrés ! Le passage entre le premier et le cinquième (la quinte), on l'entend déjà dans les harmoniques, c'est un enchaînement dit "naturel". Et ce n'est pas pour rien si on l'entend dans toutes nos mélodies. Ceux qui veulent déconstruire la musique, ils ont commencé par déconstruire les enchaînements harmoniques naturels, et cela a donné lieu à de magnifiques choses. C'est ce qui a donné lieu à la période romantique, où l'on commence à jouer avec les codes avec de plus en plus de libertés. Je pense aux fantaisies, entre autre. Mais nous restons dans du tonal.
Or, une fois que l'on ne respecte plus le rythme et plus aucune harmonie, pourquoi jouer sur la gamme tempérée ? C'est en cela que ce sont des hypocrites, car s'ils veulent déconstruire la musique, qu'ils aillent jusqu'au bout, et qu'ils jouent sur un piano désaccordé ! Et pourquoi jouer sur un piano ? Qu'ils tapent sur des cuves en métal, qu'ils inventent d'autres timbres, et ça fera d'eux d'excellents bruiteurs, mais pas des compositeurs. Et les institutions peuvent encenser un Pierre Boulez qui met ses coudes sur son piano, pour moi cela restera à jamais une hérésie.
Cela est d'autant plus grotesque que notre cerveau lui-même n'est pas câblé pour apprécier ce qui n'est pas organisé. Il existe une maladie qui s'appelle l'amusie et les gens qui en souffrent ne savent pas faire la différence entre une oeuvre atonale et une oeuvre tonale. Cela signifie qu'ils ne reconnaissent pas les harmonies musicales, et c'est un trouble neurologique. Nous, nous pouvons faire la différence, car notre cerveau n'est pas malade... De là à dire que la musique atonale est un art maladif, il n'y a qu'un pas, que je ne franchirais pas...
Je réponds assez chaudement car c'est un sujet qui m'a beaucoup agacé également. L'art atonale est avant tout une sociologie, une poignée de bobos qui souhaite s'émanciper de la masse et qui est prêt à écouter du bruit en se disant que c'est avant-gardiste, plutôt que d'apprécier ce que leur cerveau peut comprendre... Mais là, le plouc aussi peut le comprendre, et ça devient "laid", "vulgaire", le "beau" devient "populaire"... Et putaing... Ces gens-là... rha... Et ça va intellectualiser à tout va, sans être foutu d'expliquer le SENS d'une gamme, sa construction, ni même de savoir qu'il nous a fallu 2500 ans d'évolution pour construire la gamme tempérée, tout ça pour foutre les coudes sur le piano, tsss.... Désolé, mais ce sont juste des idiots qu'ils veulent se persuader d'être une élite intellectuelle... Et c'est peut-être mon côté marxiste, mais de mon point de vue, les institutions sont là pour conforter le monde cette ""élite""...
Moi je veux bien qu'on me dise que l'art musical évolue dans le bon sens, mais quand j'allume la radio, on nous vend 4 accords en boucle, on est plus capable de moduler, on est plus capable d'exprimer une phrase musicale, et il y a plus de richesses harmoniques dans les bons vieux rocks des années 70/80, que dans la soupe commerciale actuelle. Alors pour les autres arts comme l'art plastique ou les performances, je ne peux rien en dire car je ne connais pas, mais pour la musique, attention ! Noun di diou !!! On n'est plus chez mémé !!! Y a de vrais passionnés dans la salle !!
Enfin voili voilou, bref, mon propos ne concernait que la musique...
SØnDay- Messages : 334
Date d'inscription : 15/05/2017
Re: Une époque scientifique formidable
- HS réponse à l'ange:
- Ah OK désolé pour le malentendu, et mon ton - un peu - excité ^^ Je n'ai pas ta science musicale et te croit sur parole Cependant, je sais que Boulez admirait Zappa et que leur collaboration fut fructueuse. Toute chose égale par ailleurs, il me semble que c'est à porter au crédit de Boulez. Je n'aime pas tellement, non plus, réduire le public d'une musique - y compris un style que je n'apprécie pas vraiment - à des "bobos" ou autre Cela dit je conçois qu'on puisse être un peu excessif avec un truc qui nous personnellement agacé longuement, donc bon ^^ Essaie à l'occasion le groupe allemand 70's Faust (il y a un bon doc sur leur histoire, sur Youtube), qui "mettait les coudes sur le piano" en étant tout sauf des bobos snobinards J'admets que je n'y connait pas grand chose, mais c'est vraiment crucial qu'on foute le La à 440 Hz ? Pourquoi pas 454 finalement ? Il me semble qu'a l'arrivée, seul l'intérêt - émotion, innovation, structure ... - d'une pièce musicale devrait être pris en compte, mais ce n'est que mon avis, et j'avoue que j'ai pas tout pigé à ton post (c'est pas un scoop vu les conneries que je réponds ^^)
Invité- Invité
Re: Une époque scientifique formidable
ça ne marche qu'au piston et au cul
Je sais pas si on peut dire piston, aujourd'hui on parle de réseau.
A mes yeux, ça revient au même. ça m'a outré quand j'ai voulu chercher du boulot post thèse. Forcément j'ai pas su m'y adapter, forcément, j'ai pas trouvé de boulot
Dans là où je bossais, je vais pas m'avancer pour les autres domaines, c'était une histoire donc de relations, fallait tomber dans la bonne équipe, puis de nombre de publications.
Qq1 de bosseur qui en veut, qui n'hésite pas à foncer, arrivera à faire sa place.
Qui du génie ? J'en sais rien...
j'ai croisé quelques personnes très brillantes, mais la plupart étaient plutôt dans le moule (moi compris, j'avais déjà du mal à assumer mon existence, j'allais pas en plus assumer une bizarrerie, faut pas pousser non plus)
On croise par contre de vrais passionnés, qui s'impliquent à fond, ça c'est certain. les autres ne restent pas (comme moi).
C'est pas tout d'être ingénieux, si on veut être brillant, faut bosser.
Mais qd même, franchement, faut aussi beaucoup savoir entretenir ses relations...
Des bosseurs pas brillants, qui savent trouver les bonnes personnes, yen a.
Maintenant, je trouve ça ni bien ni mal.
c'est ainsi.
C'est l'jeu ma pauvre lucette.
ça me rappelle des propos tenus par Sarkozy qui disait que ça ne servait à rien
ben des fois oui des fois non...
Mais souvent oui.
ça ajoute une pierre à l'édifice. ça permettra de comprendre autre chose de plus dans 10-20 ans.
Yaura toujours quelqu'un qui fera un lien que personne n'aura fait avant.
Après, sur le principe même, je ne vois pas le problème que la recherche ne servent à rien, de toute façon. Ne serait ce que pour ce que je dis juste au dessus...
Mais bon, ça, va-t-en le faire comprendre à des politiques qui comptent leur sous...
Je sais pas si on peut dire piston, aujourd'hui on parle de réseau.
A mes yeux, ça revient au même. ça m'a outré quand j'ai voulu chercher du boulot post thèse. Forcément j'ai pas su m'y adapter, forcément, j'ai pas trouvé de boulot
Dans là où je bossais, je vais pas m'avancer pour les autres domaines, c'était une histoire donc de relations, fallait tomber dans la bonne équipe, puis de nombre de publications.
Qq1 de bosseur qui en veut, qui n'hésite pas à foncer, arrivera à faire sa place.
Qui du génie ? J'en sais rien...
j'ai croisé quelques personnes très brillantes, mais la plupart étaient plutôt dans le moule (moi compris, j'avais déjà du mal à assumer mon existence, j'allais pas en plus assumer une bizarrerie, faut pas pousser non plus)
On croise par contre de vrais passionnés, qui s'impliquent à fond, ça c'est certain. les autres ne restent pas (comme moi).
C'est pas tout d'être ingénieux, si on veut être brillant, faut bosser.
Mais qd même, franchement, faut aussi beaucoup savoir entretenir ses relations...
Des bosseurs pas brillants, qui savent trouver les bonnes personnes, yen a.
Maintenant, je trouve ça ni bien ni mal.
c'est ainsi.
C'est l'jeu ma pauvre lucette.
ça me rappelle des propos tenus par Sarkozy qui disait que ça ne servait à rien
ben des fois oui des fois non...
Mais souvent oui.
ça ajoute une pierre à l'édifice. ça permettra de comprendre autre chose de plus dans 10-20 ans.
Yaura toujours quelqu'un qui fera un lien que personne n'aura fait avant.
Après, sur le principe même, je ne vois pas le problème que la recherche ne servent à rien, de toute façon. Ne serait ce que pour ce que je dis juste au dessus...
Mais bon, ça, va-t-en le faire comprendre à des politiques qui comptent leur sous...
Chuna- Messages : 22222
Date d'inscription : 31/12/2014
Age : 43
Localisation : Landes
Re: Une époque scientifique formidable
chuna56 a écrit:A mes yeux, ça revient au même. ça m'a outré quand j'ai voulu chercher du boulot post thèse. Forcément j'ai pas su m'y adapter, forcément, j'ai pas trouvé de boulot
Hé ouep. Par conséquent, où est la méritocratie et la juste égalité des chances qu'est censée garantir l'école républicaine ? J'en ai vu des bosseurs qui en voulaient et leur classe sociale les a toujours rattrapé. Et je ne parle même pas d'être un génie...chuna56 a écrit:Dans là où je bossais, je vais pas m'avancer pour les autres domaines, c'était une histoire donc de relations, fallait tomber dans la bonne équipe, puis de nombre de publications.
Qq1 de bosseur qui en veut, qui n'hésite pas à foncer, arrivera à faire sa place.
Qui du génie ? J'en sais rien...
Quand on est gouverné par des imbéciles, c'est dur...chuna56 a écrit:Mais bon, ça, va-t-en le faire comprendre à des politiques qui comptent leur sous...
- Dernier HS ^_^:
Y a aucun souci pour le malentendu ! Et je suis allé super vite dans mes explications, mais mon message était déjà long pour un HS...Godzilla a écrit:Ah OK désolé pour le malentendu, et mon ton - un peu - excité ^^ Je n'ai pas ta science musicale et te croit sur parole
(...) et j'avoue que j'ai pas tout pigé à ton post ^^
Pour bien comprendre l'aspect physique et mathématique de l'harmonie musicale, il faut commencer par le commencement, à savoir une corde de nylon que l'on fait vibrer. Plus la corde est longue, plus le son sera grave. Plus la corde sera courte, plus le son sera aigu. Tu mesures la longueur d'une corde, tu la fais vibrer, tu obtiens un son. Si tu divises la longueur de la corde de moitié, tu obtiens l'octave (la même note à l'octave supérieure). Idem, si tu multiplies la longueur par deux, tu obtiens l'octave inférieure. Et si tu ajoutes une moitié de longueur (3/2), là tu as une quinte inférieure. Mais une quinte est aussi une quarte (DO SOL => QUINTE ; SOL DO => QUARTE). Ensuite, à partir d'une quinte, on peut refaire une quinte, et on peut construire toutes les notes de la gamme.
DO SOL RE LA MI SI FA# DO# SOL# RE# LA# MI# FA DO !
Voilà pourquoi nous avons 12 notes, car mathématiquement, la ronde des quintes boucle sur 12 notes. Le problème étant le suivant, si l'on regarde les fréquences des notes, hé bien ça ne boucle pas très bien. Si ton premier do a une fréquence de 130 hz, le second à l'octave au-dessus doit avoir une fréquence de 260 hz. Or, si tu fais le calcul manuellement avec la ronde des quintes, on s'aperçoit que la dernière quinte commence avec un fa à environs 175 hz et le do est à 263,5 hz. Cela signifie que la quinte est juste, mais l'octave est fausse. Et si l'on baisse la fréquence du do, l'octave est juste, mais la quinte sonne faux. Alors ce qu'on faisait, c'est qu'on sacrifiait un intervalle (lab - mib), et on évitait de jouer dessus, car cet intervalle sonnait faux (la quinte du loup). Cela valait pour les clavecins, les orgues et les pianos. Et du coup, on préférait écrire pour des ensembles vocaux, car la voix module naturellement, idem pour les violons.
C'est pourquoi Bach a conçu la gamme tempérée. Les intervalles ne sont plus justes, mais on peut moduler, on peut jouer sur toutes les gammes, il n'y aura plus de quinte du loup qui écorchera les oreilles
Pour les harmoniques, c'est aussi une histoire de physique. Un son correspond à une fréquence, une oscillation qui évolue de façon périodique. Or, si tu appuies sur une note grave, comme notre do à 130 hz, si on laisse résonner notre note suffisamment longtemps, la longueur d'onde va jouer les multiples de 130 hz, comme 260 hz (l'octave), 390 hz (la quinte), etc. Et on retrouve naturellement les notes qui composent l'accord majeur (tonique, tierce, quinte), mais cela renvoie aussi aux enchaînements des degrés harmoniques. Et là, c'est de la théorie musicale, il faut connaître un peu les accords pour comprendre, mais l'idée est que c'est vraiment chouette ^_^
Si une musique "sonne" c'est parce qu'il y a des "lois" derrière, une harmonie. Et du jour au lendemain, on s'est dit que ça sonnait juste parce que nous étions culturellement habitués à tels ou tels enchaînements, d'où la naissance de la musique atonale. On s'est dit qu'en écoutant encore et encore des enchaînements dissonants, nous nous habituerions et trouverions cela joli. Mais je peux aussi habituer mon corps à manger de la merde encore et encore, je doute que je finisse par trouver cela agréable, et je pense aussi que je vais avoir des carences
Donc je ne sais pas trop comment on en est arrivé là, je pense qu'il y a un quelque chose qui relève plus de la sociologie que de la musique. Historiquement, la classe sociale du dessus a toujours cherché à se démarquer de la classe sociale populaire. Cela se faisait par la lecture, le savoir, le bon goût. Maintenant, cela s'est démocratisé. Donc on se distingue par des produits de luxe, par son côté décadent, par l'absence de sens, un nihilisme bourgeois... C'est pour cela que je parlais des "bobos", mais je ne visais pas spécialement les artistes. Il y a des oeuvres atonales qui sont vraiment intéressantes, je ne dis pas le contraire, mais bon... Le fait que nos institutions ne voient la musique que par ce biais, ça me désole quand même. Enfin voilà, il y aurait encore beaucoup à dire, mais je vais m'arrêter là, ça fait encore un bon pavé que j'écris ^^
SØnDay- Messages : 334
Date d'inscription : 15/05/2017
Re: Une époque scientifique formidable
- Fin du HS !:
- Ange : merci d'avoir pris la peine d'expliquer plus en détail, c'est bien plus clair pour moi maintenant ! Et désolé d'avoir été un peu lourd - avec les précisions apportées, ben, il n'y a rien qui me choque dans ta "position" (et j'ai mieux compris la base de la théorie musicale, chapeau pour ça, car l'aspect "math" m'est toujours passé au dessus)
Invité- Invité
Re: Une époque scientifique formidable
Il est parti après avoir accompli ce pour quoi il était né...
Bye et merci !
Bye et merci !
fleurblanche- Messages : 4481
Date d'inscription : 23/06/2010
Age : 56
Localisation : Hémisphère sud
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