J'y crois même pas. C'est n'imp !

Hello tous !
a priori, j'aurais un THQI. Je vais demander à refaire le test, parceque franchement, j'ai des doutes assez énormes.
Vu que mes parents ont toujours été super dénigrants avec moi, et qu'on (les profs, les autres élèves, étudiants, mes parents, mes frères et soeurs) m'aurait toujours culpabilisée de réussir mieux que les autres, j'aurais une énorme inhibition intellectuelle, genre un gros pavé sur le crâne.
Voilà, ça c'est la théorie.
Après en pratique je suis au chomage. Et je ne supporte pas les entretiens d'embauche, c'est n'importe quoi !!! Hihih mais je sais que plein de gens sont d'accord avec moi.
J'ai vu 4 psy qui pensaient que j'étais dépressive (oui, ok, j'ai toujours eu une vision assez noire des choses, je dirais "réaliste", mais bon, comme je diffère d'eux, les gens vont direct dans les négatif de ce que je leur dis, ils sont ptetre un peu betes :p ) J'ai découvert ça parceque j'ai fait une formation avec une espèce d'abruti pénible qui se disait surdoué, et que je trouvais un peu limité... Je ne lui ai jamais dit mais quand même, j'ai fini par me poser quelques questions :
- autisme ? (vu mes relations sociales avec tous ces gens qui comprennent rien !!!!!)
- dépression chronique insoignable (j'ai pris des antidépresseurs, je pense exactement pareil, mais en rigolant )
- bipolaire (très contente puis pas contente du tout, puis très contente, puis pas contente du tout, avec un cycle ultra rapide)
- boderline ?
- folle (dixit ma mère et mon père !)
- petit clown ?
Bon, bref vous voyez le topo ?
Donc la avec ce truc, il faudrait, pour trouver du travail, arriver à être normale pour les entretiens d'embauche et lever l'inhibition intellectuelle quand j'ai envie.
Ceux qui savent comment faire tout ça, lâchez vous ici. Je vais faire un tour ailleurs sur le forum pour voir s'il y a déjà quelques petits trucs et astuces de survie en Normalie !

THQIsansdéconner a écrit: avec une espèce d'abruti pénible qui se disait surdoué, et que je trouvais un peu limité... Je ne lui ai jamais dit mais quand même,

Tu ne seras pas dépaysée alors, ici ça en est gavé, certains sont même THQI.

Bienvenue !

Le "gros pavé sur le crâne", tu peux le déposer ici, on va se réjouir ensemble de son contenu

Sans a écrit:

THQIsansdéconner a écrit: avec une espèce d'abruti pénible qui se disait surdoué, et que je trouvais un peu limité... Je ne lui ai jamais dit mais quand même,

Tu ne seras pas dépaysée alors, ici ça en est gavé, certains sont même THQI.

Bienvenue !

Faudrait que je m'excuse d'avoir pensé ça... Personne n'est parfait ! Je pense plein de conneries aussi !

que tu t'excuses de quoi ?

Kolyma-traducteur, tu es là ? Je bug.

D'avoir pensé que c'était un abruti !

C'est pas gentil de penser de quelqu'un que c'est un abruti, en plus abruti c'est insultant comme terme. Mais il était très très très pénible. J'ai une excuse :p

Bah t'as pas fini de t'excuser si tu comptes rester sur ce forum.
Même si t'es un abruti d'ailleurs (cad dans l'hypothèse), les abrutis ne s'apprécient pas spécialement entre eux non plus, il y a différentes écoles.

ahahah oui on est tous l'abruti de quelqu'un !

.

Merci Kolyma, j'avais un doute.
Et j'avais oublié que THQI venait à peine de débarquer, elle n'a encore pas l'habitude.

x

Ah oui t'as raison, faut pas s'imposer trop non plus. Mais trouver un juste milieu. Bon pour l'instant je suis assez tranquille chez moi. J'ai un entretien la semaine prochaine. Je vais faire attention de ne pas avoir l'air prétentieuse et de les rassurer, sans être trop modeste non plus. Oh putain !!! :p
Moi aussi je l'aurais pris comme un compliment, t'inquiete, je parle comme un bébé des fois, j'évite en public mais parfois ça sort tout seul, juste qu'ils n'ont pas vu une évidence. Bah oui, alors du coup ça passe peut-être mieux sur ce ton là je sais pas. Des fois j'arrive à leur faire croire que c'est eux qui ont trouvé l'idée, ça ça marche pas mal, meme si parfois j'ai l'impression que c'est un peu "gros", mais ça passe. Du moment qu'on arrête de faire des conneries. Mais bon, je me fais pas d'illusions, la vie est une bataille, faut recharger les batteries, repartir et se battre contre soi-meme et les autres et essayer de maintenir un équilibre sans les détruire et sans se détruire. Des fois je m'émerveille et des fois ça me révolte, entre les 2, j'aimerais bien être.

j'avais pas pris conscience : 9 pour 100 000 !!! ça vient de monter au cerveau. Mais en fait moi j'ai rencontré des gens que j'aimais parfois et ils étaient très différents de moi, c'est pas grave, faut juste faire le deuil de trouver son semblable. Là je veux juste trouver un boulot sympa avec des gens qui me permettent un peu d'être moi-même. Je pense que l'intelligence est secondaire, du moment que les gens sont bienveillants, on peut arriver à passer des bons moments.

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THQIsansdéconner a écrit:
- autisme ? (vu mes relations sociales avec tous ces gens qui comprennent rien !!!!!)
- dépression chronique insoignable (j'ai pris des antidépresseurs, je pense exactement pareil, mais en rigolant )

Difficultés à s'adapter aux conventions sociales + (t)hqi, avec souvent les symptomes que tu décris, c'est finalement assez classique.  Y a moyen de trouver à améliorer un peu ce qui ne vas pas, mais ce qui fonctionne le mieux, c'est de se mettre dans une circonstance où on est pas seul à faire les efforts d'adaptation. Bien pratique d'être reconnu Asperger, pour s'abriter derrière quelque chose d'un peu plus substantielle que "je suis mieux que vous et vous êtes tous des cons". Quand t'es Asperger, tu peux dire "je suis Asperger et je suis pas doué, je suis affecté d'une propension à la logique et à la recherche active de la vérité, et du coup, je vous comprends pas bien, et mes besoins ne sont pas satisfait". Bon c'est plus ou moins la même tambouille, mais ça passe beaucoup mieux.

 D'après ce que j'ai pu lire ici, se prétendre surdoué, ou annoncer qu'on est THQI, c'est assez maladroit pour pousser l'entourage ou les aides sociales à t'accompagner dans ta recherche de l'équilibre et du bonheur. Si t'es surdoué, t'es doué, donc tu doues, et tu fais pas chier. Mais si t'es Asperger, t'es handicapé, et là on te pardonne tes autres défauts (être logique, résoudre les puzzles en un temps record). Regarde Rainman, à la base c'est un mec normal. Mais comme il pouvait très vite, il a été plus ou moins obligé de se trouver une excuse : chui Asperger.

En société il vaut mieux avoir des défauts que des qualités. Enfin surtout si ce sont des gentils défauts (avoir le défaut de se dire mieux que les autres, c'est un vilain défaut, alors qu'avoir le défaut d'être un peu simple dans sa tête, c'est un bon défaut).


A quoi tu penses donc de "réaliste" qui te met dans des états pareils, même quand tu prends des anti-dépresseurs ?

THQIsansdéconner a écrit:j'avais pas pris conscience : 9 pour 100 000 !!! ça vient de monter au cerveau. Mais en fait moi j'ai rencontré des gens que j'aimais parfois et ils étaient très différents de moi, c'est pas grave, faut juste faire le deuil de trouver son semblable. Là je veux juste trouver un boulot sympa avec des gens qui me permettent un peu d'être moi-même. Je pense que l'intelligence est secondaire, du moment que les gens sont bienveillants, on peut arriver à passer des bons moments.

T'inquiète pas trop, avec le temps on en vient à relativiser la pertinence du truc. (Pas dans le sens "je vais refaire le test y a eu une erreur", mais plutôt "je vais inventer un test plus pertinent, celui là est déficient")

9 emmerdeurs ou emmerdeuses de plus sur 100 000, ça fait déjà beaucoup !

Bienvenue par ici ! Sans dec'.

Salut THQUISansDéconner

Tu sais surdoué c'est à peu près tout sauf l'idée qu'on s'en fait  Tu peux être nul en math par exemple, en général parceque t'on a pas appris la méthode pour ton cerveau, mais la méthode pour les autres cerveaux plus courants

A lire ta fiche de présentation, c'est surtout la partie émotive que tu décrit. Celle qui surprend le plus, surtout que l'on ne t'en parle pas forcément. 
En général on découvre le sujet par le QI qui est un bon indicateur, mais aussi pour toute la partie émotionnelle et émotive qui fait qu'on a souvent des caractères assez "marqués"; et souvent quelques bizarerries

"Espece d'abruti pénible" ça correspond bien à un zebre    Après à voir s'il était diplomé ou pas : avant qu'on les libèrent de leurs enclos, les zebres peuvent être comme ça
(mais on les libère seulement quand ils sont bien murs, et donc bien moins pénibles)

 Je te souhaite de bonne lecture ici, tu devrais y trouver pas mal de répondes à tes interrogations et à toute la surprise de cette découverte pour toi

9/100000
Ah ouais, ça donne du QI de 156, vous n’êtes donc que THQI.

Suffisant pour pouvoir voler en rase motte, ici le plafond est bas !

C'est pas faux.

J'aime beaucoup ton pseudo et ta manière de te présenter. Bienvenue un peu en retard !

C'est à toi de décider si tes divergences sont des défauts ou des qualités.
Je sais que pour un entretient d'embauche, ça ne marche pas comme ça.

Mais , ce que je conseille aux zèbres que je connais, c'est de se réfugier dans des domaines ou ils auraient vraiment leur place. D'une part, il faut faire une introspection , il faut faire la paix avec soi (au lieu de toujours tirer la couverture du coté rationnel et je veux être accepté des autres etc ).

Parce que franchement quand je vois des gens "dans la merde" je me demande a quel moment ils vont se remettre en question.
Limite quand je vois un SDF, je me demande s'il a pas choisit cette vie. Genre je me demande si les gens se contentent de leur misère ou si ils sont juste trop "la tête dans le guidon" pour pouvoir changer de vie.
J'te dis ça car, zèbre ou pas, comme beaucoup de personnes, si tu es dans une situation aussi pénible, je ne vais pas être salaud et te rajouter une couche de culpabilité, non non non.
Mais par contre tu dois bien prendre conscience que tu as le pouvoir de changer tout ça. Tu as un pannel de métiers qui correspondent à tes valeurs et à ton mode de fonctionnement. Et il faut absolument que tu te mette en résonance avec ces valeurs là, sinon tu vas continuer à te poser des questions auxquelles tu n'auras jamais de réponse : non, dans le milieu professionnel, le zèbre ne peut pas s'adapter indéfiniment. C'est juste trop dur. Voilà .
(C'est mon ressentit)

Du coup, au pire, je serais prof en primaire, et prof de musique le week end.

(Je ne juge pas, j'essaie de donner mon point de vue, je sais que c'est un peu "rude" )

J'ai en ce moment un ami qui galère depuis 4 ans pour trouver du taf. Tuile sur tuile . A chaque fois qu'il trouve quelque chose, ça se casse la figure aussitot. J'suis partagé entre "il a pas de bol" et "il cherche la merde". J'en sais rien. Lui même ne le sait pas ! Mais inconsciemment, il doit bien le savoir...

.

La question n'est même pas là ortolan.
En fait, j'suis d'accord avec toi.
J'veux dire, je ressens les choses comme toi.

Oui j'ai déjà rencontré des clodos, je discute souvent avec eux, et je culpabilise parce que je ne peux pas les aider. Je peux en aider un , ou deux, mais pas tous.

Si c'était moi qui avait le pouvoir de décider (et je veux pas imposer...) je dirais aux enfants de ma classe que chacun doit avoir un correspondant. Chaque "classe moyenne" parraine une classe pauvre. Et pas que financièrement. Je parle de vraiment s'entre aider, de s'unir au delà des frontières.

Bref, cette cohésion n'existe pas. Elle est latente.
Je dirais que 90% des gens sont prêt à faire ce genre chose , mais à condition que ça soit "normal" . De la même façon que notre société trouve "normale" les inégalités sociales : A cause de l'effet mouton, si tout le monde aidait son prochain, si tout le monde ramassait ses déchets etc, et bien toi, tu n'aurais aucun effort a faire pour avoir envie d'aider les gens : non seulement tu trouverais ça normal, mais en plus, tu te sentirais mal à l'aise de ne pas faire ta part.
Alors que si j'aide un clochard, je me sens heureux, mais en même temps, je sais que les autres vont me juger, et qu'il reste des millions de personnes sans abri. D'un autre côté, je serais beaucoup plus malheureux de n'avoir pu aider personne.

Alors pourquoi j'ai écris des propos aussi choquants, tels que "Si ça se trouve , les gens se complaisent dans leur misère" ?

Parce que
-Les gens n'ont pas d'outils pour aller mieux
-Si on leur donne, il ne les utilise pas

Exemple concrèt : je gagne le smic, j'arrive à vivre correctement et à mettre des sous de côté : tout va bien.
J'ai un ami qui s'en sort pas , galères au taf... Mais il a des dépenses que moi je n'ai pas : parce que moi j'ai essayé de me raisonner et de faire un "plan" , je me suis mis en place un cadre pour pouvoir vivre sereinement, alors que lui il claque tout dans les clopes, et après il se plein de ne plus avoir un rond. J'suis désolé, je ne sais pas ce que c'est que d'être dépendant au tabac (et à la beuh non plus) . Mais ce que je sais, c'est que dans la vie, faut se sortir les doigts du cul !
-Observer ce qui ne va pas, point par point
-Chercher des outils (la volonté ne suffit pas, d'où l'utilité d'un cadre... )
-Appliquer ces outils

Et quand je vois des clodos, bah je suis malheureux pour eux, en même temps, je suis cynique et je me dis : ils sont trop cons, ils sont même pas capable de se remettre en question, et de trouver des solutions pour aller de l'avant. Ils se contentent de rester là, dans le froid, en attendant qu'on leur donne du fric. Et on leur en donne tellement peu, qu'ils le claquent dans la bière. Moi ça me déprime.
Je sais pas ce que je ferais à leur place, mais j'espère que je serais plus fort que ça (j'en doute.)

Quand "tout va bien", je passe mon temps à rêvasser et à m'imaginer qu'est ce que je ferais si "tout allait mal" : Je m'observe hors contexte :
Je me considère comme un animal : eux n'ont pas besoin de voiture, de maison... Ils sont auto suffisant (résistance au froid, aux microbes...) Alors si physiquement j'ai besoin d'argent, j'ai qu'à sortir du système et devenir autonome autrement (woofing pour commencer)

Je ne fais pas le donneur de leçon, j'essaie juste d'être observateur, et de me fabriquer une boite à outil pour vivre heureux dans ce monde, peu importe les catastrophes.
Et les gens qui n'ont pas de boite a outil, à la moindre perte d'emploi , rupture amoureuse : ils sont malheureux, leur vie est finie...
Le monde a été bâti selon une règle : Chacun sa merde, chacun pour soi.
Je préfèrerais que la règle soit : chacun doit s'entre aider et être indulgent envers les autres.
Mais bon, si personne joue le jeu, moi je fais ma route

.

doc-pisto-colle a écrit:

Et quand je vois des clodos, bah je suis malheureux pour eux, en même temps, je suis cynique et je me dis : ils sont trop cons, ils sont même pas capable de se remettre en question, et de trouver des solutions pour aller de l'avant. Ils se contentent de rester là, dans le froid, en attendant qu'on leur donne du fric. Et on leur en donne tellement peu, qu'ils le claquent dans la bière. Moi ça me déprime.
Je sais pas ce que je ferais à leur place, mais j'espère que je serais plus fort que ça (j'en doute)

Quand tu es à terre, que tu as tout perdu y compris ton estime de toi-même, c'est vraiment pas évident de se relever. Et je pense qu'il faut avoir vécu la situation pour mesurer l'ampleur de la tâche.
Moi je dis, si tu n'es pas à leur place et qu'en plus tu ne peux pas les sortir de cette merde, la moindre des choses c'est de ne pas émettre de jugement sur leur vie.
A un moment donné il faut savoir rester humble et arrêter de croire qu'on est plus malin que les autres, peut-être qu'on a eu plus de chance, c'est tout.

.

Pas faux .
Je me demande simplement a quel moment le malheur existe.
Parce qu'on l'a décidé, ou parce qu'on n'est pas capable de voir plus loin que le bout de son nez ? Je me dispenserais bien de juger les autres. Mais j'admets qu'il m'arrive d'être cynique. C'est une façon bizarre de se protéger : ça met mal à l'aise, d'être au dessus des autres, et de ne pas partager ce qu'on a en plus. J'aurais moins cette sensation de culpabilité si j'étais pauvre, j'imagine.

Des fois, je me lève le matin, et je me dis : si ça se trouve, j'ai rêvé pendant 20 ans, et ce matin, en me levant, tout aura changé. Comment je dois réagir si je perds quelqu'un, si je perds mon travail ? (C'est de là que je me suis inventé une "boite a outil)
Mais dans le sens inverse, si quelque chose allait mal, libre à moi de me dire : ce matin, tout change.

Je ne dis pas que volonté fait tout. Si on perd quelqu'un, on souffre, c'est tout. Y a juste aucune méthode pour passer outre.
Enfin, pas à ma connaissance.
Mais la question est : qu'on soit heureux ou pas, d'accord ou pas, la situation qui nous tombe dessus est inévitable (prenons la totale par exemple : divorce, perte d'emploi, moral dans les baskets) : Il faut garder un esprit critique pour se relever. Et on ne l'a qu'avec une remise en question, et l'aide des autres.
Je trouve que ces notions là sont beaucoup plus subjectives et je préfère aider les clodos de cette façon plutot qu'en leur donnant du fric ...Mais ce n'est pas toujours ce que je fais.

Je ne connais pas ta vie et ce que tu as déjà traversé, mais il y a une grande différence entre la théorie et la pratique. En gros, tout ce que tu viens de dire est assez banal, tout le monde le sait que quand ça va mal il faut se remettre en question. Mais c'est facile à dire et très difficile à faire. Et donc, je le répète, si tu n'es pas à sa place tu n'as aucun droit d'émettre de jugement, car en vérité tu n'as aucune idée de ce qu'elle vit. Je pense qu'il ne faut pas aller faire la morale aux gens justement mais leur montrer que tu les soutiens, les encourager.
Souvent, la personne qui est à Terre sait ce qu'elle doit faire pour remonter la pente, mais elle n'en a plus la force.

Pis on ne frappe pas une personne à terre, c'est trop facile, à vaincre sans péril on triomphe sans gloire !

SCPB: toujours la bonne phrase pour faire sourire .

C'est justement ça le problème :
C'est précisément parce que "tout va bien", que j'ai la tête libre, et que je peux m'imaginer comment me débrouiller...
Parce que quand "tout va mal", on a la tête dans le c** , et on a pas forcément envie de philosopher, on a plutot envie de se sortir de là. Entre la théorie et la pratique, il y a un fossé, et nous vivons le même : perso , en tant que zèbre, je vis dans ma tête , et entre les rêves et la réalité, l'écart est grand si je n'agis pas (moins en ce moment, mais bon...) .

Alors, comment partager des outils ?

Parce que, dans ma façon de m'exprimer, vu que je n'aime pas laisser les gens se complaire dans leur souffrance, je vais plutot essayer de faire valoir ma soit-disant morale théorique. Et après, je vais me prendre des " les conseilleurs sont pas les payeurs" ou encore des "ne juge pas".
Bah non, je juge pas, c'est tout le problème !


C'est comme le poids ça : t'as des gens gros qui culpabilisent d'être gros.
Moi je m'en fous c'est pas mon corps. Mais en leur rajoutant une couche, je cherche à les faire percuter , pas à les rabaisser . Pourtant, quoi que je dise, ce sera toujours mal pris : le poids est un sujet tabou.
Alors j'ai envie de dire : bah démerdez vous avec votre poids, et arrêtez de vous plaindre d'être gros (et je ne parles pas juste de se plaindre, faut passer a l'action, merde à la fin)

Idem pour tout

Dire à un tétraplégique " Lève toi et marche ! ", des fois y peut même pas te répondre " Ta gueule ! ", qui ne dit mot ne consent pas toujours !

C'est pas en en rajoutant une couche que tu les feras percuter car tout ce que tu diras, ils le sauront déjà. Donc, soit tu les aides vraiment, tu discutes avec eux, tu les héberges, les aides à trouver du travail etc...
Il y a plein de possibilités, tu peux les aider à se constituer un C.V., t'inscrire dans une association qui vient en aide aux sdf etc...
Soit tu passes ton chemin, tu t'occupes de ta vie et tu te gardes tes conseils pour toi.

.

Ortolan : bah je n'ai jamais été SDF mais je sais quand même ce que c'est d'être bien bien dans la merde, et dans ces moments là, il n'y a rien de plus énervant que quelqu'un qui te dit :"tu ne fais pas assez d'efforts, bouge-toi le c*l" surtout quand tu te dis qu'au fond, cette personne ne s'inquiète pas réellement de ton sort, car quand on s'inquiète vraiment pour quelqu'un on ne se contente pas de paroles.

Je sais que j'ai des effots à faire sur "la forme", mais j'aurais du mal à changer de fusil d'épaule : je ne dirais jamais à un SDF "bouge toi faignant" , ce serait n'importe quoi.
Par contre je ne les écouterais pas plus de 5 minutes (la plupart que j'ai vu partent dans un monologue de doléances)
Je suppose que "le stress" les pousse dans une impasse ou tout est noir. Et justement, en étant debout, j'essaye juste de faire entendre une once d'espoir.
Quand je vois quelqu'un de gros, je vais pas lui dire "hey la baleine, ça va ?" . Mais j'aurais envie de partager mon expérience , genre "tu sais, ma mère a trouvé une méthode pour perdre 20kg en un an. Est-ce que t'as envie qu'on en discute ?" et la plupart du temps les gens se vexent, même si c'est eux qui avaient commencé à parler de leur poids en premier...

-"Dis, tu m'aide ?
-Ok ! Je te propose de faire ça , ça, et ça...
-Putain arrête de me juger !
-Bon, bah... démerdes toi !?

-"Dis, tu m'aide ?
-En quoi puis je t'aider ?
-BLabla !
-Bon, bah... démerdes toi ou OK !?

Je trouve cela plus élégant, ça va pas plus loin !