Moi je...

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Message par Momosse Ven 13 Jan 2017 - 8:19

Titre évocateur s'il en est en sachant que je me décrirai sans vergogne (comme j'aime) plus avant ici tout en ayant pu ajouter "j'aime (c'est vrai) l'être que je suis mais je ne me désintéresse nullement des autres pour autant" ; Un sous-titre possible.

Je sais le genre de type que je renvoie d'être auprès de certaines âmes (hyper-)sensibles ou aux yeux de ceux qui se vexent pour bien peu (par manque d'assurance souvent) en "encaissant" pas quelques mots abruptes voir encore, s'agissant de ceux-là qui n'admettent l'évidence d'un tord fondamental que si on leur concède au préalable que leur connerie "partait d'un bon sentiment"... Pour la plupart, je suis un type borné, macho, gratuitement agressif... un prototype à peine amélioré du gros-con-de-base quoi.
Non pas que je cherche à me faire apprécier plus que ça ici ou ailleurs, la popularité n'est pas un objectif atteignable ou même rêvé pour moi, reste que j'espère qu'on me comprenne mieux par la suite ; Il me semble important de bien se (me) faire comprendre et pour ce faire, il est nécessaire d'exposer assez d'information le permettant aux étrangers que vous êtes pour moi.

J'ai déjà décrit mon parcours de jeunesse mais je vais le réitérer en complétant les choses ; Issu de parents immigrés de Vénétie, j'ai vu le jour le 1er Avril... 1965 avec un mois d'avance (ironie primale) dans la belle, bourgeoise et un peu salope... citée d'Annecy (Hte-Savoie pour les incultes), j'ai grandi en son sein jusqu'à mes 6 ans, puis on a déménagé à Seynod qui est une commune limitrophe située a à peine 3 bornes de la capitale du département. En plus de mes deux parents (légitimes), m'est associé une fratrie composée de 2 autres mâles et d'une femelle.
L'aîné est venu au monde avec un souci psychomoteur qui ne l'empêche pas d'être autonome mais qui m'a privé d'une relation "standard" avec un grand frère. Ma grande soeur était trop occupée avec ses complexes de fille (boutonneuse longtemps) qui se voit grosse et moche (plus qu'elle ne l'était réellement en tout cas) et qui a honte de son handicapé de frangin ainsi que d'un pater effacé qui ne s'est jamais acclimaté à la France et qui n'a donc que moyennement assimilé sa langue... par conséquent, elle se cloîtrait dans sa chambre à lire et étudier (la pauvre !). Mon cadet était un camarade de jeu par contre. J'ai du profité de mon ascendance tant physique que psychologique sur lui plus d'une fois mais il est toujours le garçon adorable et gentil qu'il était... nous n'étions pas si différent non plus en même temps... si si !
J'étais un petit calme et observateur ; Ma mère me disait que je dormais peu et qu'éveillé, je restais là à l'observer vaquer à ses occupations ménagères sans geindre à tout bout de champ... un vrai petit amour de poupon. Mes malheurs ont commencé à l'entrée en maternelle. Je crisais systématiquement et pas que le premier jour de la rentrée scolaire ; je prolongeais le truc sur plusieurs semaines avant de baisser les bras et de me résigné à cette purge. Je n'ai guère de souvenir de cette époque et c'est le rapport que m'en ont fait mes proches que je relate ici. Ma matriarche de mère m'exprime souvent (elle commence à radoter... 80 ans, ça marque) qu'elle avait croisé (encore récemment) une de mes maîtresses d'alors et qu'elle lui avait dit avoir conservé "précieusement" certains dessins que j'avais fait... ça l'a contente apparemment.
En primaire, tout n'a fait qu'empirer. Plus conscient du décalage qui existait entre moi et tous les autres et encore moins intéressé par l'enseignement prosaïque et fastidieux qu'on était censé me dispenser dans cette institution en laquelle je me sentait prisonnier, je m'éloignai encore des résultats escomptés pour me refermer dans mon monde. Je n'ai cessé de pleurer qu'à l'entrée en CM1 il me semble... et encore, étant largué et catalogué cancre chronique, j'ai naturellement subit les quolibets de la classe et/ou de l'enseignant, ce qui me causait encore pas mal de larmoiement frénétique ; je suis très expressif corporellement et notamment, j'ai rougis facilement et jusqu'à tard aussi. Indépendamment de mes soucis de rejet de l'établissement scolaire, j'avais des problèmes de dyslexie qui ne se sont relativement résorbé qu'après deux années d'orthophoniste et encore maintenant, cela n'apparaît pas que parce-que je corrige mes mots à la suite de relecture avant envoie.
Mes 2 ans de collège furent expédié (pas assez vite à mon goût) et mon "brillant" dossier m'orienta mécaniquement vers un LEP de "la zone" (à tout point de vue) où j'ai dû tenir encore 3 interminables années avant d'obtenir un CAP de chaudronnier. Enfin sorti de ces presque 3 lustres qui ont éprouvés durement mon enfance, ce n'était surtout pas pour me jeter vers l'univers impitoyable du travail dans la foulée ! L'uniforme kaki me séduit bien plus que le bleu de forçat-ouvrier auquel on me destinait et je me suis engagé dans les Troupes De Marine le coeur léger avec les signatures de papa-mamma puisque j'étais encore mineur (...tout juste sorti de la mine comme décrit donc) à 17 ans en 1982.
Direction Fréjus et son 21ème RIMa... 3 mois de classe avalé sans trop de mal compte tenu de la pédagogie radicale des instructeurs et de ce que cette formation accélérée et intense eu lieu au coeur de l'hiver glacial (!) de '82-'83. J'ai conçu tout de même dès-après en être sorti que cet assez cours passage avait réussi à influencé mon positionnement et j'ai pris la mesure de l'efficacité de ce système de lavage de cerveau (pour me reprocher de m'être laissé soumettre par lui) tout en réalisant qu'il m'avait aussi permis d'affirmer mon endurance et ma force globale confronté à d'autres pressions. "L'esprit de corps" qu'on loue dans ce milieu me concernait cependant si peu que ce devait être visible et on m'orienta, plutôt que vers les compagnies de combat, en direction des transmissions... c'est cela ou peut être aussi les tests qu'on m'avait fait passé à l'origine de mon engagement qui en est l'explication (les 2 probablement).
"Crypto-Régulateur-Télégraphiste", c'est l'intitulé complet et obscure de ma fonction au sein de la grande muette. Mon rôle consistait "en clair"... à chiffrer et déchiffrer des messages militaires au moyens d'une bécane spécifiquement conçue à cet effet. Cela faisait du simple "Marsouin" ("troufion" pour d'autres corps d'armées négligeables) que j'étais un mec habilité au niveau Secret-Défense et qui conséquemment, avait connaissance "d'informations sensibles" dont étaient tenus éloignés nombre d'officiers supérieurs en dehors du ou des destinataires concernés... J'avoue que cette pensée était assez jouissive pour le jeune con que j'étais.
En Aout '84, n'ayant jamais goûté aux plaisirs de vacations missionnées au Liban, Tchad ou autres terrains du jeu-de-la-mort qui faisaient l'actualité du moment et auquel avaient régulièrement droit mes anciens "compagnons de chambrée", ces gros bourrins des Cie de frittage, un inconnu galonné entrepris de proposé (oui oui, j'avais le choix !) au Marsouin de première classe que j'étais devenu (j'étais au taquet de mon avancement là) de partir 2 ans soit en Polynésie, soit en Nouvelle-Calédonie. Bizarrement (ou pas), j'avais beau avoir des retours plutôt "lumineux" de Tahiti et des ses pulpeuses vahinés, j'ai vite opté pour le choix du mystère qu'était pour presque tous en métropole ce "caillou" (de Nickel... un quart des réserves mondiales sont contenue dans cette île grande comme 2x la Corse) situé aux confins de la planète. Je suis donc descendu de "mon" 747 d'UTA (place fumeur !) par une belle journée de la "miaou" '84 et je me rappel avoir croisé "mon premier canaque" (le premier que j'ai regardé avec un peu d'attention plus exactement) dans l'aéroport, c'était un vieil homme qui balayait là et je l'ai trouvé "intéressant" je crois.
Ces premières semaines en Calédonie furent tranquilles jusqu'au mois d'Octobre-Novembre suivant où les "Zévènements" du pays qui débutèrent dans les barrages et la violence donnèrent à l'île une notoriété qui lui reste jusqu'à ce jour. Expropriations, vols, incendies et exactions diverses et variées s'égrainaient tragiquement... le sang coulât et la gouvernance rose en place avec cette vermine de Mitterrand à sa tête laissât faire trop longtemps pour que les calédoniens qui se trouvaient livrées à eux-mêmes ne cherchent à se faire justice.
En vivant cette sombre période depuis le centre de transmission de l'état major des forces armées, j'ai lu des messages qui rapportaient les attaques dont étaient l'objet les civils ("caldoches", métisses ou touchant quiconque qui ne pensait pas comme les cagoulards endoctrinés, mélanésiens inclus donc) ou même les gendarmeries isolées qui pour avoir respecté l'ordre d'état de ne pas réagir ont vu leur femmes et filles violentés par des sauvages imbibés... forcément, au fait de tels débordements, j'ai objectivement pris position pour les agressés du moment et contre les agresseurs, car toutes violences organisées sont injustifiables et la situation des autochtones ici, si elle a indéniablement subit ses drames et ses excès dans son histoire provenant d'une politique coloniale regrettable mais passée, vivait depuis en un autre temps où n'était plus réellement de mise (au début des années 80) ces affres... mais "la conscience" éveillée et surtout endoctrinée d'un discours de libération gauchisant (comme pour dire fascisant) surannée devait séduire quelques "leaders" mélanésiens plus ou moins sincères et effectivement irresponsables.
Après, j'étais affecté par la situation et aussi galvanisé par celle-là même. Je la vivais avec la raison du jeune homme-pas-fini ; comme un jeu un peu morbide mais duquel on tire un plaisir malsain et agréable en même temps à se mesurer. Le couvre-feu et l'ambiance de danger, les manif' réprimées à coup de lacrymo', les vitres brisées et les caillassages de CRS, tout ce à quoi j'ai participé en faisant le mur et en me fondant dans la masse... que du fun pour le petit branleur militaro-punk en mal d'action que j'étais !
...
A SUIVRE...


Dernière édition par Momosse le Dim 12 Fév 2017 - 12:46, édité 3 fois
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Message par offset Dim 12 Fév 2017 - 12:15

Bienvenue Momosse  Smile
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Message par Momosse Lun 13 Fév 2017 - 8:12

offset a écrit:Bienvenue Momosse  Smile

Je ne suis certes pas un vétéran du site mais je n'y suis pas (relativement) si nouveau non plus en y étant inscrit depuis près de 5 mois... mais tu dois venir de me découvrir et ton enthousiasme à me saluer est étonnant (de mon point de vue) et néanmoins agréable.
Une autre chose qui m'a étonné ici, c'est de concevoir à quel point les pseudo-"zèbres" (normalement si singulier) qui "évoluent" dans cet espace sont tristement conformistes et normatifs dans leur manière de communiquer... à quel point leur réactions sont prévisibles et convenues confrontés à une quelconque adversité.
En définitive, il faut bien que je convienne que les esprits alertes et vifs (au demeurant pour certains...) qui peuplent l'endroit ne se distinguent guère que par le foisonnement embrouillé des idées qui traversent leur crânes et qu'ils ne sont que trop rarement capable de choisir une orientation plutôt qu'une autre... et que souvent, lorsqu'ils se résolvent à une option et que celle-ci ne s'avère être pas la bonne, ils ne l'admettent que trop difficilement pour la seule raison que le lourd sacrifice qu'ils ont ainsi consentis en faisant ce choix ne puisse-être erroné au final... cela les réduirait trop et ils n'ont donc pas la force d'accepter cela.
Sans paradoxe, je suis assez curieux de ces individus asociaux (comme moi) et dont le potentiel inestimable est autant asservi "aux autres".
Je me sent comme "un devoir d'éclairage" envers eux qui paraissent si perdus... et ce, même si ma seule "zébritude" effective ne provient que de mon maillot de la Juventus.
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