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Message par Nébulix Jeu 15 Déc 2016 - 12:46

Bonjour !  cat

Alors me voilà sur un nouveau sujet concernant les interactions sociales. Je rencontre personnellement des problèmes de ce type depuis mes 9 ans environ (avant cet âge, je me posais très très peu de questions lors d'interactions avec les autres).Je n'ai en effet, aucun talent pour faire la conversation... Like a Star @ heaven
=> Tout ce qui est petite conversation, petits délires...la bulle. J'ai beau me creuser la tête, la conversation devient plate un moment donné...et mon interlocuteur bien que enthousiaste au départ, devient un peu ennuyé.  No

Pour illustrer un peu ma pensée :
-Je multiplie les blancs gênants avec les personnes que je rencontre ou que je connais peu.
-Mauvais rythme dans la conversation, j'a l'impression de couper les gens, de casser un délire quand je rajoute un truc trop vite et/ou au mauvais moment
-J'ai vraiment l'impression de rendre les gens mal à l'aise ! Je le vois car souvent ils cherchent du regard ailleurs, arrête notre discussion si une autre personne se ramène. Par là je veux dire que c'est fait de façon à pouvoir passer vite fait à autre chose (et non par politesse)
- Impression d'être une personne "ennuyeuse"
- Sentiment de perdre beaucoup d'énergie plus ou moins rapidement (des fois je tiens 3h et des fois au bout de 15 min j'ai juste envie de partir)  Je suis dehors

Alors après avoir lu tout ça , vous allez peut être me dire, oui mais t'as surement pas confiance en toi , donc tu te dévalorises, donc ça se répercute sur tes relations sociales. Oui, effectivement je manque un peu  de confiance en moi...Mais de base je ne suis pas qqn de timide, je dirais même que j'ai un fond extraverti, je n'ai pas de mal à parler à quelqu'un pour la première fois comme si je le connaissais depuis toujours. Contradictoire hein ? D'autre part on peut prendre le problème à l'envers, l'accumulation d'échecs fait perdre la confiance et dans ce cas le problème ce n'est pas le manque de confiance le problème source...

-->Schéma que j'observe chez la plupart des gens : Départ froid, besoin de briser la glace, puis ça devient chaleureux et intéressant.
-->Schéma observé chez moi même : Départ assez vite chaleureux (je ne suis absolument pas une personne froide), puis essoufflement..jusqu'à plus rien à se dire.
Je suis passée par plusieurs processus pour essayer de résoudre le soucis, en faisait beaucoup de recherches et un gros travail sur moi même. En vain.

Je précise que j'ai quelques amis, et que ce phénomène n'arrive pas chez ces personnes (4 au total).
Je précise également, que je n'ai pas spécialement de problème avec le silence, j'aime beaucoup d'ailleurs mais je peux pas m'empêcher de voir le malaise de la personne à côté de moi donc à mon tour je me sens mal x1000.
Depuis que j'ai arrêté de me forcer et de simplement être moi même, je suis très solitaire. Au début c'était un peu difficile, car voir les autres rigoler et vivre des moments sympas en groupe, c'est pas facile de se sentir " différent" à côté. Mais maintenant je le vis très bien, voir je me sens mieux toute seule. Mais je ne sais pas si c'est bien...D'une manière plus je vis ainsi, moins je suis douée pour me faire des relations/des nouveaux amis/ou tout simplement m'insérer normalement dans un environnement social comme le travail ou l'école.

J'aimerais savoir si certains sont dans ce cas ? Comment le vivez vous ?
Quelles explications à ce problème? et enfin...une solution miracle ? (je connais déjà celle, où l'on doit poser des questions à la personne, s'intéresser à elle mais je suis assez mauvaise actrice, ça ne marche pas plus de 10 min en général :/ )

Merci I love you
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Message par Maxim Jeu 15 Déc 2016 - 20:08

Salut,
Je suis pas vraiment dans ton cas même si je suis plutôt nul pour tenir une conversation. Le pire étant quand j ai une phrase en tête que je n ai pu placer pour ne pas interrompre et qu ensuite le moment est passé; cette phrase m empeche alors de trouver d autres choses à dire mais là n est pas le sujet^^.
Comme tu le dis tu semble être en décalage avec la plupart des gens: départ chaleureux qui s essouffle alors qu en face on est habitué à un départ avec retenue qui devient plus chaleureux.

N y aurait il pas un coté hyperactif chez toi? Du genre qui déballerais tout d un coup pour ensuite ne plus avoir rien à dire. Peut etre faudrait il essayer de réfréner ton enthousiasme à l amorce d une conversation. Attendre un peu avant de placer l une ou l autre phrase. Laisser du temps à ton interlocuteur pour qu il puisse lui aussi orienter la conversation et se sentir un peu plus acteur. Dans une discussion la plupart des gens à mon avis sont très sensibles aux variations de tempo. Comme tu passe de chaleureux à muet, ca peut mettre mal à l aise. C est juste quelques idées comme ca, j espere que ca t aidera un peu.
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Message par Nébulix Ven 16 Déc 2016 - 17:08

Merci pour ta réponse Maxim queen

Je comprends à 100% quand tu parles de la fameuse petite phrase à placer qui reste dans le coin de la tête ! En fait quand ça arrive je n'écoute presque plus la personne ! >o<"
Parfois j'ai l'impression d'être "self-focused", genre je ne m'intéresse pas assez aux autres.:/
Pour le côté hyperactif, je n'avais pas spécialement fait de lien avec ça ! :0 C'est peut-être une cause effectivement puisque je pensais justement avoir un TDA sans hyperactivité (j'ai fait un sujet dessus). Mon comportement de tous les jours a plutôt cette apparence mais c'est vrai que lorsque je suis avec mon interlocuteur je déballe tout très vite, je parle très très vite et aussi je zappe les détails. Du coup on en vient à ce que tu dis sur la variation du tempo qui très vite s'essouffle et créer l'horrible abominable gêne Pfiu
Par la même occasion je me sens souvent déchargée et j'ai juste envie de retourner dans mon monde. Je pense qu'il est important de souligner dans mon problème que là où beaucoup de gens gagnent de l'énergie par le contact, moi j'en perds énormément, j'ai régulièrement besoin de me retrouver seule pendant un moment.
En fait, je me mets souvent à défaut en leader de la conversation alors qu'au final c'est ce que je cherche à tout prix à éviter.
Enfin je ne peux pas dire que cette situation je la rencontre tous les jours quand je suis France, globalement je trouve aussi des personnes avec qui ça passe bien mais c'est pas fréquent. Le problème est d'avantage accentué en revanche lorsque je suis à l'étranger, comme en ce moment, où il s'agit en plus d'intéragir dans une langue étrangère, mes capacités d'adaptation s'en retrouvent alors pas suffisante et j'ai beaucoup de mal à créer des liens au delà de la première rencontre. Je me sens un peu seule sur ma planète.. confused
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Message par Verlane Mar 27 Déc 2016 - 16:36

J'ai mis très longtemps à apprendre les banalités que l'on doit utiliser quand on parle avec un quidam. Et encore plus longtemps pour les placer d'une façon harmonieuse. Et ça n'est pas parfait... Puis ça ne m'intéresse pas. Donc forcément les conversations de base tournent vite court, il n'y a qu'avec des gens passant outre ces codes sociaux que je peux avoir de longs et intéressants échanges.
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Message par Psichonaut Dim 1 Jan 2017 - 2:55

Bonjour !

Je me suis assez reconnu dans ta description pour juger bon de te faire part de mon expérience à ce sujet. J'ai aussi énormément l'impression de souler les gens, de ne pas réussir à parler comme les autres le font, à être aussi intéressants qu'eux, et comme tu le dis on finit toujours par avoir cette position de leader qui nous dessert finalement, car nous ne savons pas quoi dire de réellement pertinent. Pour ma part, je crois que voir les gens parler entre me décourage de parler à mon tour car cela me donne l'impression d'être inatteignable, ce qui m'enfonce encore plus dans ma solitude, ce qui me fait perdre encore plus confiance en moi et ainsi de suite. Aussi, dans une conversation à plus de deux personnes je m'efface totalement quasiment à chaque fois car je ne m'impose pas, je ne veux d'une part pas m'imposer et d'autre part pas me ridiculiser ou risquer de souler les personnes avec qui je parle car j'ai tout simplement l'impression qu'elles sont plus intéressantes que moi, et qu'elles ont plus à partager entre elles qu'avec moi.
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Message par -Benoit- Lun 2 Jan 2017 - 17:21

Parfois, même si je déteste parler de banalités avec des gens "banals" eux aussi, bah je ne peux m'empêcher d'apprécier l'échange que j'ai avec la personne.
Ceci dit, ça s'arrête là.
Je n'ai pas exactement le même "problème" dont tu parles, mais effectivement je le ressens parfois.
Et si tu cherche des outils pour "résoudre le problème", malheureusement je n'en ai pas.
La question que j'ai envie de te poser est : penses-tu vraiment que ce soit un problème à résoudre ?
J'ai toujours une certaine frustration à ne pas être "comme les autres", à ne pas pouvoir partager , échanger avec eux. Mais après tout, on n'a pas les mêmes centres d'intérêts, et surtout, on n'a pas du tout la même "patience" . Franchement, tant pis, je me dis que c'est un exercice qui me force à travailler ma "sociabilité", parce qu'au sinon je reste seul comme un rat et très franchement ça va bien 5 minutes ^^ . Mais à côté de ça, je travaille sur la frustration qui est causée par ce rejet des autres, et petit a petit, j'accepte cette frustration, je ne la subit pas.
Bref, t'es pas seule, prends ton mal en patience Smile
Mon ressentit est le suivant : On peut considérer que "se mêler aux autres", c'est juste un exercice. Mais à côté, si c'est juste pour être incompris et se sentir encore plus seule, bah c'est pas la peine. Il n'y a aucun jugement à porter la dessus. Les gens sont comme ils sont.
Le problème ne vient pas d'eux, ni de toi. Le problème vient de la différence de fonctionnement, de vision des choses, etc. A toi de voir si tu tiens absolument à te mêler aux autres ou si tu préfère cibler exclusivement des personnes "compatibles" avec toi.
Il n'y a pas de bonne réponse à cette question. C'est toi qui voit si tu peux gérer la frustration .

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Message par Badak Mer 11 Jan 2017 - 23:19

oh là là je me reconnais aussi dans vos descriptions... Ça fait du bien de vous lire !!

Quand j'étais plus jeune, c'était bien pire....  

Et plus récemment, le plus drôle était lorsque j'essayais de rencontrer une copine....  

Apprendre à parler un peu pour ne rien dire, ce n'est pas facile... Et j'ai toujours l'impression que ce que je dis est vraiment stéréotypés lorsque je n'ai rien à dire: la pluie et le beau temps....Les conneries des politiciens...
Et parfois il y a des gens qui font des blagues méchantes ou stupides devant lesquelles je reste coi à me demander comment je devrais réagir de manière à essayer d'avoir l'air normal.

Pour m'aider à m'intégrer, j'ai pris l'habitude d'aborder des filles (de préférence) dans le métro lorsqu'une question me traverse l'esprit concernant, par exemple, le livre qu'elle tient à la main.   Il y a aussi compatir avec la fatigue de la caissière au supermarché: juste dire quelques mots.  C'est un exercice possible.

Mais à côté de tout cela, en effet, c'est sans doût plus important d'avoir des amis qui aiment discuter de la même manière que nous.

Nebulix a écrit:lorsque je suis à l'étranger, comme en ce moment, où il s'agit en plus d'intéragir dans une langue étrangère, mes capacités d'adaptation s'en retrouvent alors pas suffisante et j'ai beaucoup de mal à créer des liens au delà de la première rencontre.
Discuter en japonais avec des japonais ? Tu m'étonnes que tu ne trouves pas cela facile... Là, la question, c'est plutôt d'être indulgent envers soi-même et pas si perfectionniste ! Créer des liens avec des japonais à la première rencontre.... il y a des différences culturelles aussi...
おめでとうございます !
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Message par mango-woman Jeu 12 Jan 2017 - 0:31

Je viens de lire vos messages et c'est fou, je me reconnais aussi tellement dans vos descriptions, je me sens moins bizarre !!

Je me suis toujours demandé ce qui clochait chez moi, si j'avais un problème, puisque je ne me sens pas particulièrement timide, mais que j'ai peur de certaines situations sociales parce que c'est le vide total dans mon cerveau. Dès que je suis un peu mal à l'aise, que je rencontre une nouvelle personne, que j'ai peur de ce qu'elle va penser de moi, tout à coup j'ai l'impression de ne plus avoir de sujet de conversation, d'avis sur les choses, que tout s'envole, qu'il y a un malaise, bref c'est très étrange...

Pour la petite histoire : une fois j'allais à un stage de chant et j'ai discuté avec un garçon qui le faisait aussi, mais je lui ai parlé sur facebook avant qu'on se voie en vrai pour la première fois. Il est sans aucune doute possible pour moi un zèbre. Toujours est-il que notre conversation est vite sortie des sentiers battus et qu'il a fini par me dire "tu es passionnante tu sais !" et ça m'a énormément touchée. Pourtant, quand on s'est rencontré et au fil du stage, on s'entendait bien, mais j'avais l'impression que quelque chose s'était cassé et qu'il avait une moins bonne vision de moi. Je pense que c'était parce que j'ai l'air moins spontanée, plus mal à l'aise, que je manque de confiance en moi. Peut-être aussi que le fait de ne pas avoir le temps de réfléchir peut jouer ? Je ne sais pas, en tout cas je suis toujours déçue de voir que je sais beaucoup mieux être intéressante à l'écrit qu'à l'oral. Comme si le monde intérieur ne pouvait pas se communiquer en face à face. Je n'ai jamais réussi à surmonter ce problème.

C'est pour ça que je suis toujours stressée de rencontrer quelqu'un, peur de pas avoir l'air intéressante alors que par écrit je sais très bien m'y prendre. Si la personne en face n'est pas à l'aise, me regarde bizarrement et ne commence pas rapidement à parler de façon fluide pour que je puisse me lancer à partir de ce qu'elle dit, le malaise risque de persister et je passerais pour une grosse cruche.

C'est tellement étrange ces situations.

Badak : c'est très courageux d'aborder des filles dans le métro, parler comme ça à des inconnus dans la rue ou le métro, je trouverais ça hyper flippant, parce qu'ils ne sont pas toujours disposés. Mais ça doit être un bon entraînement. Un youtuber que je suis a fait ça, il se forçait à parler à plusieurs personnes par jour parce qu'il était très très très très mal à l'aise avec les gens, et ça l'a beaucoup aidé. Mais il faut être très courageux...!

De mon côté, j'essaie maintenant de rencontrer plus de gens en vrai, à qui j'aurai préalablement parlé sur Internet. Je me dis que ça m'aidera peut-être à surmonter ce stress dans certaines situations sociales, ce malaise initial. A suivre...!

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Message par Badak Jeu 12 Jan 2017 - 5:10

mango-woman a écrit:......
Pour la petite histoire : une fois j'allais à un stage de chant et j'ai discuté avec un garçon qui le faisait aussi, mais je lui ai parlé sur facebook avant qu'on se voie en vrai pour la première fois. Il est sans aucune doute possible pour moi un zèbre. Toujours est-il que notre conversation est vite sortie des sentiers battus et qu'il a fini par me dire "tu es passionnante tu sais !" et ça m'a énormément touchée. Pourtant, quand on s'est rencontré et au fil du stage, on s'entendait bien, mais j'avais l'impression que quelque chose s'était cassé et qu'il avait une moins bonne vision de moi. Je pense que c'était parce que j'ai l'air moins spontanée, plus mal à l'aise, que je manque de confiance en moi. Peut-être aussi que le fait de ne pas avoir le temps de réfléchir peut jouer ? Je ne sais pas, en tout cas je suis toujours déçue de voir que je sais beaucoup mieux être intéressante à l'écrit qu'à l'oral. Comme si le monde intérieur ne pouvait pas se communiquer en face à face. Je n'ai jamais réussi à surmonter ce problème.

C'est pour ça que je suis toujours stressée de rencontrer quelqu'un, peur de pas avoir l'air intéressante alors que par écrit je sais très bien m'y prendre. Si la personne en face n'est pas à l'aise, me regarde bizarrement et ne commence pas rapidement à parler de façon fluide pour que je puisse me lancer à partir de ce qu'elle dit, le malaise risque de persister et je passerais pour une grosse cruche.


C'est vrai aussi que parfois les gens se font des images dans leur tête, et ils idéalisent la rencontre réelle ... qui fatalement déçoit.. Tu peux te dire que ce n'est pas nécessairement toi qui es étrange, mais l'autre qui aussi se fait des idées avec des critères très personnels.

Je ne pense pas vraiment que tu risques de passer pour une cruche si tu es justement une zèbre... Si on discutait nécessairement de choses interessantes, alors je pense que se sentirait bien mieux. Pour moi, le sentiment d'étrangeté vient de la nécessité de chercher des sujets de conversation banale qui ne m'interesse pas. (J'ai même été lire le magazine Elle régulièrement pour essayer de comprendre ce qu'il fallait dire...mais rien à faire, même en disant des banalité, je reste hyper-intello ). Et si on s'interesse trop à l'autre, on risque de lui faire peur, si on ne pose pas assez de questions et qu'on parle trop aussi. Si on reste factuel, on est ennuyeux, si on construit un monde imaginaire et fantasque pour essayer de rigoler avec l'autre, alors on a l'air débile... Je pense que c'est l'anxiété qu'on peut avoir face au souci que l'autre nous trouve normal, qui finalement nous cause le plus de tort. Donc c'est une question de se désensibiliser de la réaction des autres.

mango-woman a écrit:Badak : c'est très courageux d'aborder des filles dans le métro, parler comme ça à des inconnus dans la rue ou le métro, je trouverais ça hyper flippant, parce qu'ils ne sont pas toujours disposés. Mais ça doit être un bon entraînement. Un youtuber que je suis a fait ça, il se forçait à parler à plusieurs personnes par jour parce qu'il était très très très très mal à l'aise avec les gens, et ça l'a beaucoup aidé. Mais il faut être très courageux...!

De mon côté, j'essaie maintenant de rencontrer plus de gens en vrai, à qui j'aurai préalablement parlé sur Internet. Je me dis que ça m'aidera peut-être à surmonter ce stress dans certaines situations sociales, ce malaise initial. A suivre...!


Merci, je voyais cela comme une thérapie de désensibilisation... À un moment donné, il y a 5 ans, je le faisais plusieurs fois par jour, et c'était même devenu ma priorité dans la journée... et j'exagérais. Je sais bien que j'avais l'air parfois assez bizarre... mais le plus souvent, juste sociable. Certains aiment, d'autres pas. On ne peut pas plaire à tout le monde, et ça j'ai de la difficulté à l'admettre, j'ai une tendance tout-ou -rien.
Et c'est vraiment moins pire que d'essayer d'aborder quelqu'un dans une boîte de nuit hahahah.. De tout façon ma priorité était de passer par dessus la timidité de parler à des inconnues, je me sentais juste encouragé de voir que pour ça, j'y arrivais mieux. Ce n'est pas le résultat qui compte, c'est le processus.

Parler sur Internet, pour moi, ça reste une abstraction, j'ai essentiellement l'impression de me parler à moi-même. En fait, je ne sais même pas si tu existes Razz. Je pense finalement moins difficile de parler à un pur inconnu qu'à quelqu'un qui aurait des attentes a priori envers moi. Dans le cas d'un pur inconnu, si on sent qu'on a l'air fou, on peut part sans rien risquer, puisque on ne tient pas réellement à l'opinion de l'autre. Face à quelqu'un dont on aimerait être ami pour vrai, on peut sentir plus de risques, comme tu disais plus haut. Se montrer que ces risques sont infondés est peut-être même plus difficile. Bref il y faut peut-être encore plus du courage !!
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Message par krapopithèque Jeu 12 Jan 2017 - 5:52

Interactions sociales => 'awkwardness'

Perte de temps inutile  , , ,

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Message par Nébulix Sam 14 Jan 2017 - 13:42

Alors déjà merci pour toutes les réponses, je ne pensais pas lire autant de personnes concernées par le problème, ça me soulage un peu quelque part   Un ange

En fait, je reviens sur le sujet après une période un peu silencieuse, désolé pour ceux qui m'ont répondu plus tôt, j'ai bien tout lu avec beaucoup d'attention mais j'étais en voyage à ce moment et dans ma bulle mentale n_n
J'ai cependant avancé un peu dans les possibles causes de ce malaise avec les autres...J'aurais tendance à croire qu'effectivement la nature du problème serait d'ordre psychologique, ...  Mango women , ta réaction le prouve d'ailleurs un peu. Lorsqu'on sent que la personne en face ne sera pas réceptive à notre "nous" , on se sent bloqué. Je crois avoir compris que le blocage se faisait de manière générale avec les personnes qui me comprenaient pas vraiment lors d'une discussion. Donc après avoir parlé des banalités, choses de la vie, sujets du moment où l'on pense pouvoir intéresser l'autre, eh bien une fois que tout est épuisé, il a un blocage car les individus n'arrivent pas à se refléter l'un dans l'autre, ils ne se comprennent pas. C'est très très subtile, puisque les deux personnes ont l'air "normale" physiquement, avec un comportement normal aussi. De ce fait la personne en face pense pouvoir s'identifier à vous et se dit qu'elle peut converser avec vous et créer des liens. Sauf que le zèbre a souvent ce petit coté décalé. La personne va le percevoir au fur et à mesure car la conversation aura cette aura un peu différente et inattendue, ça peut être le tempo, les mots utilisés, les tournures de phrases, la manière de voir les choses etc... Quelque part je pense que la personne se sent prise au dépourvu trop souvent.
Moi personnellement j'ai remarqué que plus la personne avec qui je converse est fortement encrée dans le modélisme de la société, plus l'incompréhension est grande. D'autre part, celles avec qui on ne peut pas entrer en profondeur dans les sujets ou qui ne savent pas être sérieuse (d'où le mot "délire" employé dans le premier message) sont typiquement un vrai challenge social pour moi.

Il est important de souligner que je n'accuse personne, je mets simplement le doigt sur ce qui peut s'apparenter à des fonctionnements intérieurs différents.
Dites moi ce que vous pensez de mon analyse, c'est une supposition , en débattre m'intéresse énormément !  Like a Star @ heaven

Mais plus j'y pense plus j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment "guérissable" , la solution que j'ai trouvé pour moi même c'est de me focaliser sur les gens avec qui ça passe bien ( en général ce sont toujours des gens décalés eux aussi, donc je ne pense pas que cela soit un hasard. Je me suis fait à l'idée de ne pas plaire à tout le monde, même si c'est un exercice très dur. Je fais parti de ces gens qui pourraient aimer tout le monde (à l'exception des gens irrespectueux et dangereux , nous sommes bien d'accord! ) .D'autre part changer sa vision des choses, par exemple se détacher de ce qui est communément attendu dans une société (avoir un beau métier, plein d'argent, la popularité, la reconnaissance...etc), c'est bien d'être ambitieux mais il faut avant tout avancer pour soi-même. C'est bien d'envisager un métier, une activité dans laquelle nous sommes indépendant, afin de pouvoir "guider le bateau" et pas aller dans le sens des autres en permanence par soucis d'incompréhension. Enfin comme cité plus haut, pourquoi pas "s'entrainer" à l'interaction sociale, mais perso c'est pas ce qui me rend heureuse de forcer là où ça ne prend pas donc je fais autrement Smile
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Message par Nébulix Sam 14 Jan 2017 - 14:20

Psichonaut a écrit:Bonjour !
Aussi, dans une conversation à plus de deux personnes je m'efface totalement quasiment à chaque fois car je ne m'impose pas, je ne veux d'une part pas m'imposer et d'autre part pas me ridiculiser ou risquer de souler les personnes avec qui je parle car j'ai tout simplement l'impression qu'elles sont plus intéressantes que moi, et qu'elles ont plus à partager entre elles qu'avec moi.
Je comprends bien ce que tu veux dire, cela m'est souvent arrivé aussi. En fait j'ai tendance à penser que c'est simple avec une personne de défendre son opinion et ses idées mais qu'en présence de plusieurs personnes c'est plus compliqué puisque j'ai souvent l'impression pour ma part qu'elles se comprennent mutuellement et rejoignent pas mon avis. C'est normal les désaccords, mais répété ça conduit effectivement à la perte de confiance en soi.

doc-pisto-colle a écrit:
La question que j'ai envie de te poser est : penses-tu vraiment que ce soit un problème à résoudre ?

Mon ressentit est le suivant : On peut considérer que "se mêler aux autres", c'est juste un exercice. Mais à côté, si c'est juste pour être incompris et se sentir encore plus seule, bah c'est pas la peine. Il n'y a aucun jugement à porter la dessus. Les gens sont comme ils sont.
Le problème ne vient pas d'eux, ni de toi. Le problème vient de la différence de fonctionnement, de vision des choses, etc. A toi de voir si tu tiens absolument à te mêler aux autres ou si tu préfère cibler exclusivement des personnes "compatibles" avec toi.
Il n'y a pas de bonne réponse à cette question. C'est toi qui voit si tu peux gérer la frustration .

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Oui tu as raison, je pense que j'ai perdu trop de temps à vouloir m'entendre avec tout le monde , même ceux qui avec qui je n'ai pas particulièrement de centres d'intérêts communs. En fait c'est parce que je pense aussi que c'est enrichissant de devenir ami avec des personnes qui n'aiment pas les mêmes choses. Par ailleurs j'apprécie aussi les conversations banales de temps en temps c'est pas le véritable problème selon moi.
Donc pour répondre à ta question , je suis bien d'accord avec ce tu dit, c'est la faute à personne, je pense qu'actuellement je me suis posée davantage de questions car cela me rendait très triste. Trouver une solution c'est aussi se confronter aux échecs donc c'est lourd sur 12/13 ans. J'en viens finalement à la même conclusion il n'y a pas de solution réelle car ce sont des différences de fonctionnement. J'ai cependant récemment retrouvé un équilibre, mais ça ne m'empêche pas de me sentir mal parfois quand je suis obligée de me confronter à une situation sociale foireuse Smile Merci pour ton aide.

Badak a écrit:
 Discuter en japonais avec des japonais ?  Tu m'étonnes que tu ne trouves pas cela facile... Là, la question, c'est plutôt d'être indulgent envers soi-même et pas si perfectionniste  !   Créer des liens avec des japonais à la première rencontre....  il y a des différences culturelles aussi...  
おめでとうございます !

Haha oui c'est sûr que c'est pas évident et c'est normal ! Mais en fait je parlais plutôt des autres étrangers avec qui j'interagis en anglais. Les japonais sont vraiment très à part, ils ont beaucoup trop de code sociaux et de micro files invisibles qui les lient entre eux. Par ailleurs, en tant qu'étrangère je passe outre les codes, la plupart du temps ils ne s'appliquent pas à moi. C'est une société hyper intéressante mais très compliquée. Donc pour y revenir je parlais plutôt de ma difficulté à m'entendre avec les autres étudiants étrangers, qui à part la nationalité fonctionnent comme un français. ^^

mango-woman a écrit:
Je me suis toujours demandé ce qui clochait chez moi, si j'avais un problème, puisque je ne me sens pas particulièrement timide, mais que j'ai peur de certaines situations sociales parce que c'est le vide total dans mon cerveau. Dès que je suis un peu mal à l'aise, que je rencontre une nouvelle personne, que j'ai peur de ce qu'elle va penser de moi, tout à coup j'ai l'impression de ne plus avoir de sujet de conversation, d'avis sur les choses, que tout s'envole, qu'il y a un malaise, bref c'est très étrange...
...
C'est pour ça que je suis toujours stressée de rencontrer quelqu'un, peur de pas avoir l'air intéressante alors que par écrit je sais très bien m'y prendre. Si la personne en face n'est pas à l'aise, me regarde bizarrement et ne commence pas rapidement à parler de façon fluide pour que je puisse me lancer à partir de ce qu'elle dit, le malaise risque de persister et je passerais pour une grosse cruche.

Exactement ! Mon quotidien également résumé dans ce tu dis :') Même en essayant de se détacher de ce que pense la personne , c'est dur de ne pas voir certains "signaux", surtout quand tu vois la même personne parler avec d'autres gens et qu'à ce moment là elle semble à l'aise avec une conversation fluide.
C'est pour ça que moi aussi quand je rencontre de personnes sur internet, j'ai l'impression qu'elle me voit directement comme je suis. Alors qu'en vrai j'ai l'impression qu'on m'imagine autrement. Je pense que l'apparence reflète qqch qu'on pense que tu es mais certains c'est complètement erroné. L'humain est trop compliqué pour être analysé sur une apparence, malgré qu'on puisse observer des tendances.
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Message par mango-woman Lun 16 Jan 2017 - 11:03

Merci pour ta réponse Nébulix !
Je viendrai prendre le temps de réponse, mais je voudrais juste te laisser ce commentaire d'une personne avec qui je discutais de mes résultats aux tests de QI, et qui m'a dit une chose avec une justesse incroyable :


"Je suis surprise de vos chiffres qui pour moi sont en contradiction totale avec la profondeur de vos réflexions, la précision de vos observations et de vos ressentis. Cependant, je comprends cela comme une faculté que vous vivez lorsque vous êtes avec vous-même, dans votre "bulle", là où vos émotions sont accueillies de ce qu'elles sont, des messagères, que vous exprimez avec des mots, des images, des sons, des senteurs peut-être, des saveurs aussi. Votre écriture montre vos facultés arborescentes. Et, lorsque vous êtes à nouveau confrontée au monde extérieur, c'est à dire que vous vous retrouvez dans le "bain local des croyances collectives", comme tout un chacun, cette sensibilité s'en trouve peut-être comme "inaccessible" sur l'instant, comme si votre cerveau se mettait en mode veille pour se préserver."

Indépendamment des tests de QI, cette dernière phrase notamment m'a frappée, parce que c'est le sentiment que j'avais : une sensibilité que je n'arrive pas à communiquer, certains éléments intérieurs qui me sont inaccessibles quand je suis avec des gens, ou du moins en société.

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Message par Nébulix Lun 16 Jan 2017 - 16:42

Je vais la garder celle là , c'est très bien dit et écrit ! :O

D'ailleurs tu as l'air de dire avec la personne qui a dit cette jolie phrase, que les tests de QI fonctionnent mal et/ou ne sont pas vraiment adaptés pour les personnes dans notre cas ? J'avoue que ça me surprendrait pas étant donné le volume émotionnel !
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Message par RoyJade Lun 16 Jan 2017 - 17:31

Je pense sincèrement que les tests de QI ne nous sont pas adaptés : après tout, ils sont censé mesurer le normal, et dévoiler le particulier. En tant que scientifique habitué aux questions de quantifications et de dosages, je crois que je "vois" pourquoi, et je vais essayer de l'expliquer.
Dans la quasi totalité des dosages que je fais, j'ai ce qu'on appelle une limite de détection et une limite de quantification. Chaque mesure demande d'avoir pris une échelle de valeur, qui n'est précise que dans un mince intervalle, borné par les limites de quantifications. Entre ces limites, on est extrêmement précis : c'est le "cas courant", le "classique", dans une échelle de QI c'est la "normalité". Au delà de ces limites, on a un espace où on arrive à avoir une idée, mais imprécise : c'est entre la limite de quantification et celle de détection. C'est là où on retrouve la quasi totalité des cas particuliers, donc entre autre des HQI/THQI. Le test n'est PAS précis, il indique juste que c'est au dessus ou en dessous d'une limite, que c'est dans un intervalle. Et enfin, il y a ce qui est hors de la limite de détection, tellement fort/faible que le test ne peut rien voir et rien conclure (autre que "hors limite).

C'est comme une fresque chronologique : impossible de regarder toute la fresque précisément. Soit on a une vue d'ensemble floue, soit une zone particulière précise et le reste flou/inexistant. Et comme on doit l'adapter à tout le monde, il faut prendre la moyenne comme centre. Les HQI sont hors limites, peu adaptés au test, celui ci n'est là que pour leur dire "vous êtes hors moyenne".


Ça ne répond absolument pas à l'interrogation de base du topic par contre, pardonnez ma digression 0:)
Personnellement, absolument tout le monde me dit que je suis particulier et solitaire. Certains ont su creuser, mais généralement j'ai le même problème que l'auteur à deux différences : je suis ultra timide donc je ne m'enflamme pas vite (mais quand je m'enflamme, ça peut vite redescendre quand la discussion ne suit pas), et je ne me pose pas la question de savoir si c'est un mal. C'est problématique pour une vie normale, mais ça m'est égal, je ne veux pas vivre avec un masque. Par contre, ça me plombe mon intégration au monde du travail, mais je finirai bien par y arriver comme ça.
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Message par Paradoxa Lun 16 Jan 2017 - 19:28

J'ai lu tout vos messages, et sincèrement j'en ai la boule au ventre tellement ça me ressemble...

Vous vous êtes jamais posé la question d'un autisme ? sincèrement ? Moi parfois je me sens tellement mal à cause de certaines situations que j'ai developper une quasi angoisse en lien avec l'autisme quoi..

J'ai pas d'interet restreint ni un besoin de routine mais bon.. sais pas

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Message par mango-woman Lun 16 Jan 2017 - 19:46

Paradoxa a écrit:J'ai lu tout vos messages, et sincèrement j'en ai la boule au ventre tellement ça me ressemble...

Vous vous êtes jamais posé la question d'un autisme ? sincèrement ? Moi parfois je me sens tellement mal à cause de certaines situations que j'ai developper une quasi angoisse en lien avec l'autisme quoi..

J'ai pas d'interet restreint ni un besoin de routine mais bon..  sais pas

C est drôle que tu évoques le sujet, la psy m'a dit que si elle ne gardait QUE le profil de QI sans me connaître, ça lui ferait penser au profil d'un Asperger. Alors que je ne me reconnais pas dans les traits.

Mais après tout peut-être que sur certains aspects les surdoues et les Asperger partagent des traits, d'où t'es hésitations ? Pourquoi as-tu l'impression de peut-être être autiste ?

Royjade : mais du coup tu penses que le QI est secondaire pour diagnostiquer une surdouance ? Dans mon cas la femme me faisait cette remarque parce que mon QI s eloignait des 130 mais il est très hétérogène et je me reconnais dans beaucoup de traits du HP.

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Message par Paradoxa Lun 16 Jan 2017 - 20:09

Oui il y a apparemment beaucoup de similitudes mais je sais pas trop... la fatigue après des interactions c'est pas typiquement Hp enfin je pense pas...j'en sais rien

Le q.i d'un asperger est apparemment très dur a calculé car trop hétérogène .

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Message par RoyJade Lun 16 Jan 2017 - 20:41

Paradoxa : depuis peu oui, on me soupçonne asperger car j'ai des problèmes peu courants chez les zèbres mais très courants chez les aspergers (et un WAIS en double extrême après relecture, même si la conclusion est définitivement surdoué). Mais après, je pense qu'autistes et surdoués partagent certaines similitudes, notamment structurelles. J'avais vu quelques études à ce propos, mais scientifiquement parlant elles ne sont pas encore assez larges et complètes pour être assurées.
Et puis, je m'entend autrement mieux avec des autistes et leurs façon de faire plus "vraie" et structurée par une logique particulière, qu'avec les gens "normaux".

Mango : j'ai souvent entendu/lu/vu que le QI était l'un des outils, et certainement pas le seul. La douance n'a pas comme seul effet d'avoir un QI particulier. C'est le mot qu'on met sur une séries de facteurs à l'intensité variables mais présents systématiquement chez ces personnes ; les deux plus gros dont je suis sûr de l'existence sont l'hypersensibilité (à tout niveau : émotionnelle, physique, spirituelle…) et l'affinité pour la pensée en arborescence.
Et puis, on sait que beaucoup de surdoués-aspergers ont des QI plutôt bas (pour un surdoué), parce que les facteurs dévoilés par le test peuvent "s'annuler" (on observe des notes extrêmes donnant une moyenne… moyenne, le principe du QI trop hétérogène). Comme on a pas encore totalement identifié la douance ni mis en place un test considéré comme vraiment fiable (soit valable dans environs 95% des cas même face à des doubles profils tel des HP-TSA), on ne peut pas dire que le QI est un déterminant absolu.
Après, c'est mon avis, pas encore totalement construit (et il ne le sera probablement jamais, je suis trop critique pour ça :p ).
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Message par Paradoxa Lun 16 Jan 2017 - 21:03

RoyJade : Et tu vois/sens une différence quand t'es avec un autiste et un surdouée ?

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Message par RoyJade Lun 16 Jan 2017 - 21:52

Entre un surdoué et un autiste (non asperger et jugé "moyen"), oui, clairement. L'autiste n'est pas toujours maitre de son corps, il le sent et il le sait (et il me le dit), et ça se voit par moment.
L'intensité de la réflexion ou encore la capacité d'adaptation à certains sujets me semblent aussi différents. Je ne suis pas toujours capable de dire quand quelqu'un est autiste s'il l'est légèrement, ma capacité d'analyse étant faible. par contre, je "sens" généralement le surdoué, surtout quand il ne se sait pas surdoué (les réflexions profondes étant alors assez uniques).
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Message par mango-woman Lun 16 Jan 2017 - 22:02

Qu'est-ce que tu veux dire par le surdoué n'est pas toujours maître de son corps ?

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Message par RoyJade Lun 16 Jan 2017 - 22:31

Non, c'est l'autiste qui ne l'est pas toujours. Le surdoué l'est,normalement (enfin, je crois, je n'ai pas rencontré d'exception encore). Mais ça, c'est un fait scientifique connu que certaines formes d'autismes amènent une perte du contrôle d'une partie de ses actions.
J'ai lu récemment un livre s'intitulant "pourquoi je saute", livre d'un jeune autiste ne sachant pas parler mais qui a fini par pouvoir communiquer autrement. Il explique clairement qu'il ne décide pas de tout ses mouvements, et que la perte de contrôle est extrêmement dure à vivre. J'ai un cousin autiste qui m'a dit la même chose, que par moment sous l'effet de la colère, de l'ennui ou de stimulus externes désagréables, il réagissait sans pouvoir s'en empêcher, au point de me demander de l'arrêter pour ne pas casser quelque chose à quoi il tient.

Par contre, je serai bien incapable de te dire quelles formes d'autismes amènent ce genre de problèmes.
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Message par Paradoxa Lun 16 Jan 2017 - 22:37

Non mais autiste et asperger c'est quand même pas la même chose. C'est les deux de l'autisme approprement dit mais un aspeger léger si je peux dire et un autisme sans asperger, la différence est là j'veux dire... La différence mtn entre un asperger et un surdoué bah... ça se complique justement ... Toi par exemple , pk on te soupçonne asperger ? quels sont les signes courants chez les asperger que tu aurais et qui ne sont pas dans les caractéristiques des surdoués ?

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Message par RoyJade Lun 16 Jan 2017 - 23:18

On est d'accord, asperger est considéré comme de l'autisme mais c'est très différent de beaucoup d'autres formes d'autismes. D'ailleurs, à mes souvenirs asperger est l'une des seules (ou la seule) forme d'autisme qui n'implique pas de gros retard de développement.

Pour les signes, il y a de gros soucis au niveau emphatique notamment, de très grosses difficultés à retenir noms et visages, à partager des passions, à déterminer les émotions des personnes en face (je dois suivre un raisonnement logique se basant sur des exemples précédents pour les déterminer), j'ai besoin d'un cadre et de consignes (même si comme presque surdoué je vais les critiquer), et autres petits indices.
Trois personnes m'ont récemment demandé si j'étais asperger au vu de mes difficultés très particulière en recherche de travail, problèmes qui pour deux d'entre eux sont rare même chez des surdoués. Et dernier point, j'ai fait ce test http://pages.infinit.net/frelyne/aspi/AspergerIndex.html plus un autre que je ne retrouve pas qui demandait l'avis de tiers familiaux, tous sont arrivés à cette conclusion. Et puis, il y a mon test aux résultats assez hétérogènes.
En bon scientifique, ça ne me sert qu'à poser une hypothèse à vérifier définitivement, mais je ne peux l'ignorer. Après, ce n'est pas une fatalité : au pire, une particularité à compenser et à exploiter, mais dont il faut être conscient pour en prendre vraiment compte.
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Message par mango-woman Lun 16 Jan 2017 - 23:25

Ce sont tes difficultés empathiques qui te posent problème pour la recherche d'un travail ?

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Message par RoyJade Lun 16 Jan 2017 - 23:56

Je ne sais pas exactement, je n'ai pas encore réussi à me faire une idée exacte du problème.
Globalement, je bloque au stade "obtenir un entretient". En plus de toute les peurs que j'éprouve à envoyer un cv à une boite qui n'est peut être pas la bonne (ou pire : une mauvaise), à ne pas être accepté ou autre, j'ai aussi un énorme blocage dû aux absences de réponses. Je suis un scientifique : quand je fais quelque chose, j'ai un résultat à analyser. Un résultat négatif ? Ça apporte quelque chose, c'est un résultat quand même, ça donne une conclusion ou une nouvelle hypothèse. Là, je n'ai pas de réponses. Pas de résultats. Donc fondamentalement, il y a un autre problème, cette manière de faire ne marche pas.
On m'a dit et répété que c'est normal. Je me le suis dit et répété. J'ai recommencé. Même problème. Je ne le crois plus, au fond de moi. Je ne fais pas des efforts pour une loterie à faible rendement. Si jouer au loto demandait une quantité énorme d'énergie pour simplement prendre sa grille, personne ne jouerai. Faire une lettre est un calvaire, déterminer ce qu'il faut faire et s'y plier une torture. Avoir l'impression profonde que ça ne sert à rien, c'est un enfer.

Je ne sais pas si ça c'est lié à l'empathie. Je sais que dans des relations sociales, mon empathie variable (soit trop, soit pas assez, jamais au milieu) se voit vite, mais mon entourage l'a accepté. Je sais aussi que dans un travail, ça ne le sera probablement pas, ça ne l'a jamais vraiment été jusque à présent, ni en cours, ni en stage. C'est possiblement une autre raison de mes peurs (et donc de mes difficultés), mais pas la seule.
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Message par Asperzebre Mar 17 Jan 2017 - 0:57

J'avais le même problème avec les recherches d'emploi, d'ailleurs je redoute le moment où je vais devoir me remettre en quête d'un emploi, c'est à dire dès que j'aurais obtenu ma reconnaissance de travailleur handicapé, à moins que je n'opte d'ici là pour une reprise d'études (je dois attendre une restitution de tests de la part d'une psychologue avant d'entamer les démarches, donc ma reconnaissance c'est probablement pas pour tout de suite).

Les lettres de motivation il n'y a pas pire.
Ça se résume à raconter un baratin de lécheur de bottes: "votre entreprise innovante et dynamique a su attirer mon attention, je partage ses valeurs et elle correspond exactement au cadre que je recherche pour m'épanouir dans ma vie professionnelle, bla bla bla..." alors qu'en fait n'importe quelle autre boite te conviendrait autant, tu postules juste parce qu'il y a un poste disponible, c'est d'une hypocrisie...
Sachant que le patron n'est pas idiot et sait très bien que tu lui vends du vent, c'est quoi l'intérêt du truc?
Une présélection des meilleurs baratineurs, les gens trop honnêtes étant recalés d'entrée de jeu sous prétexte qu'ils manqueraient de motivation?

Pour ma part, faire une lettre de motivation 'correcte' me demande environ la moitié de ma réserve d'énergie de la journée.
Et tout ça pour quoi? Pour 5% de chances d'avoir un entretien d'embauche, qui a lui-même 5% de chances de déboucher sur un emploi?
Le rapport effort/bénéfice est désastreux, j'aime beaucoup ton image avec la grille de loto.

Je ne parle même pas des relances téléphoniques (quasi obligatoires si on en croit les conseillers pôle emploi ou mon entourage famillial).
Quand on est à l'aise, qu'on téléphone 50 fois par jour le sourire aux lèvres sans efforts, pourquoi pas.
Pour moi, le téléphone est une torture, je passe 15 minutes à stresser, à répéter mentalement ce que je veux dire pour ne pas donner mauvaise impression, avant de finalement oser décrocher le combiné, entrer le numéro...
Puis je gère tant bien que mal l'échange téléphonique, avec un rythme cardiaque arrivé aux alentours de 160 et je raccroche totalement lessivé.
Téléphoner à un inconnu c'est l'exploit de la semaine, il faut des heures avant que le stress retombe totalement, et 1 coup de téléphone par jour c'est totalement inenvisageable sur du long terme.
Quand j'étais en recherche d'emploi je faisais déjà beaucoup d'efforts pour essayer d'atteindre mon objectif d'une relance téléphonique par semaine, mais je crois bien que j'étais plus proche d'une à deux par mois.

Qu'est-ce qu'on me conseillait pour mes recherches?
"Il faut être plus entreprenant, ne pas hésiter à relancer les boites, il faut les harceler, leur montrer ta motivation."
"Je sais bien que tu n'aimes pas les coups de fils, mais je ne te demande pas d'y passer la journée non plus: téléphoner 10 fois par jour, c'est vraiment pas la mer à boire."
Les gens ne comprennent vraiment pas mes problèmes...j'ai beau leur avoir expliqué 50 fois, il n'y a rien à faire, ils ne veulent pas les admettre.

Il n'y a pas que pour le travail d'ailleurs, pour n'importe quelle démarche c'est le même refrain: "il faut que tu téléphones, il faut que tu les contactes, il faut ci, il faut ça".
Quand les gens vont-ils enfin comprendre que ce qui me bloque, c'est justement tous ces "il faut", qui sont des trucs tout à fait insignifiants pour une personne 'normale', mais que je suis incapable de faire sans y laisser une énergie phénoménale?

Des fois je me suis fait la réflexion que je serais apte à travailler si on me présentait un poste, mais que vu que je suis inapte à chercher du travail, je ne peux pas avoir accès au poste en question.
Je me suis même demandé sérieusement si je ne devrais pas faire appel à des gens spécialisés pour faire tes recherches d'emploi à ta place (ça doit surement exister dans le cadre d'aide à certains handicaps).

Et puis un jour, j'ai décidé de ne pas me laisser dicter un mode de fonctionnement qui ne me convient pas, j'ai envoyé bouler tous ces conseils des gens qui savent mieux que moi ce qui est bon pour moi, et j'ai fait mes recherches d'emploi à ma façon.
Envoi de CV par mail, avec un mini texte de présentation de mes compétences dans le corps du message qui a pour rôle d'être un complément au CV.
Je n'envoie de lettre de motivation que sur demande du recruteur (une lettre pré-faite, la même pour tous, je 'personnalise' seulement en changeant le nom de la boite), de toutes façons l’expérience m'a appris que les boites qui accordent de l'importance à la lettre de motivation ne me correspondent généralement pas.
Et le point le plus important: aucune relance téléphonique.
Fini le stress au quotidien pour les recherches d'emploi!

Ensuite, il n'y a plus qu'à attendre.
Si j'ai une réponse: tant mieux, mon CV leur plait, sinon tant pis, je ne vais pas dépenser des montagnes d'énergie pour des gens qui ne prennent même pas la peine de me répondre et/ou qui attendent que je les relance pour tester ma motivation.

Bien sûr, je n'ai dit à personne ma méthode de recherche d'emploi: personne ne l'aurait acceptée.
Quand on me demandait où j'en étais dans mes recherches, je mentais, je disais que j'avais relancé 2 ou 3 entrepreneurs dans la semaine, on me répondait que ce n'était pas du tout suffisant, mais ce mensonge représentait déjà bien plus que ce que je serais capable de faire.

Finalement ma méthode a marché, j'ai eu un entretien d'embauche de cette façon, plusieurs semaines après avoir envoyé mon CV, sans faire aucune relance.
Cet entretien a débouché sur un CDI, comme quoi toute cette dépense d'énergie qu'on veut m'imposer n'est pas indispensable pour trouver un poste.

Bon, la suite, c'est moins glorieux, j'ai été dégagé à la fin de la période d'essai pour mauvaise intégration dans les équipes de travail, mais j'ai tout de même le mérite d'avoir réussi à trouver un emploi tout seul par mes propres moyens.

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Message par Invité Mar 17 Jan 2017 - 1:04

Idée je retiens ton idée de CV par mail, j'aurais jamais osé (surtout parce que je suis trop "oldschool" du haut de mon age canonique ^^)

Sinon pour le reste, j'aurais pas pu mieux résumer mes difficultés de recherche d'emploi - Enfin, j'ai tourné la difficulté : je cherche plus ^^
J'ai bien un projet qui pourrais me faire vivre (enfin, disons, gagner un petit plus que le RSA ^^), malheureusement sans une mise de départ, (que jamais une banque ne m'accorderait, le projet leur semblerait trop exotique) ça va être compliqué Perplexe

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Message par Asperzebre Mar 17 Jan 2017 - 1:28

Le CV papier c'est une grosse galère je trouve (surtout que je n'ai pas d'imprimante chez moi).
Sans compter les coûts en enveloppes et timbres (ça monte vite si tu postules à plusieurs boites par jour).
Sans compter non plus la perte de temps (se déplacer au bureau de poste le plus proche pour y déposer la lettre).

Le CV par mail en pièce jointe, c'est quelques clics, et l'employeur a accès à exactement la même information (sans le support papier, mais si tu obtiens un entretien tu peux te donner la peine d'imprimer ton CV pour l'occasion).

Ma méthode de recherche d'emploi: 1/2 heure par jour max.
1/4 d'heure pour chercher de nouvelles offres (en  regardant vite fait les principaux sites d'offres d'emploi, pas la peine de passer des heures à fouiller partout pour dénicher l'offre qui t'aurait échappé).
1/4h pour postuler par mail, et ça fait 2-3 CV envoyés par jour si tout s'est bien passé.
En partant sur la base de 2% de chances d'avoir un entretien en postulant ainsi, ça fait un entretien d'embauche par mois environ Smile
Et en partant sur du 10% de chances d'être pris à un entretien, ça fait qu'en théorie il me faudrait environ 10 mois pour trouver un emploi.

Avant j'écoutais les autres, qui savaient mieux que moi comment trouver un emploi, et je déprimais, je pensais que je n'y arriverais jamais.
Maintenant je sais que la recherche d'emploi n'est pas mon obstacle principal: c'est l'emploi en lui-même, et tout particulièrement les relations sociales dans le cadre de cet emploi qui risquent de me faire partir en burn-out et/ou de me faire licencier.
D'où ma volonté de ne pas reprendre mes recherches tant que mon Asperger ne sera pas reconnu (ou autre trouble apparenté, Asperger va disparaitre dans le DSM-V, la psy m'a parlé d'être diagnostiqué 'troubles du comportement social en lien avec des traits autistiques').
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Message par RoyJade Mar 17 Jan 2017 - 1:36

Asperzebre a écrit:Je me suis même demandé sérieusement si je ne devrais pas faire appel à des gens spécialisés pour faire tes recherches d'emploi à ta place (ça doit surement exister dans le cadre d'aide à certains handicaps).

Je recherche la même chose. C'est l'une des raisons qui m'a poussé à explorer la piste asperger, car pour moi même je m'en fiche et je vis très bien avec, mais si ça peut faire comprendre aux gens qu'il y a un blocage et non juste une petite gêne je pourrais déjà mieux avancer. Dans tout les cas, tout les dispositifs d'aides auxquels j'ai eu accès (aucun tourné pour handicapé, je précise) ont donné choux blanc (exception pour la mission locale qui à défaut m'a trouvé une formation sympa).

Sinon, tu décris exactement mes problèmes, et ma solution actuelle est similaire : j'envoie un cv et une lettre générique par mail, sans relance, et on verra ce que ça donne. C'est nettement moins dépensier en terme d'énergie.
Sauf qu'avec mon sentiment de lassitude et ma notion du temps un poil défectueuse, ça doit faire deux mois et demi si j'en crois mon agenda que je n'ai rien envoyé ^^'


D'ailleurs, je me suis fait une réflexion stupide sur l'asperger : est-ce vraiment un handicap ? Je veux dire, un aveugle sais, même s'il ne l'a pas connu, qui lui manque la vision. C'est lui que ça embête avant toute autre personne. Un tétraplégique, c'est encore une fois lui qui est ennuyé en premier. un autiste "lourd", il en est le premier blessé. Mais moi (si je suis vraiment asperger), je ne suis pas gêné par le décalage, je vis très bien avec même dans mes quelques relations sociales. Ce sont les autres qui sont gênés. Est ce moi l'handicapé, ou est ce les autres, dans ce cas ? Et si c'est les autres, n'est ce pas la société et l'acceptation des différences le réel problème de ce "handicap" ?
Oui, je digresse souvent :p


"je sais que la recherche d'emploi n'est pas mon obstacle principal: c'est l'emploi en lui-même"
Et je sais que c'est mon cas aussi. Je crois que ça me ralenti beaucoup dans ma recherche.
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Message par Asperzebre Mar 17 Jan 2017 - 2:13

Je partage ton point de vue concernant le handicap et l'Asperger.
On vit très bien en tant qu'Asperger, ce n'est pas un handicap au sens propre du terme comme le fait d'être aveugle ou tétraplégique.
C'est tout de même un handicap dans le sens où il nous rend certains codes sociaux impossibles à suivre, ce qui ne serait pas gênant en soi si il n'y avait pas cette attente du reste de la société, qui exige que nous respections ces codes, sous peine de nous rejeter.

Le problème ce n'est pas nous, c'est les attentes des autres à notre égard, mais les conséquences sur notre vie de ces exigences (en particulier pour la vie professionnelle) sont telles qu'il est justifié que nous ayons accès à la qualité de travailleur handicapé.
Dans une société idéale, composée de gens à grande ouverture d'esprit, être Asperger ne devrait pas être un handicap.
Mais cette société est utopique, on doit composer avec le monde réel, on ne peut pas le changer.
Dans le monde réel, être Asperger est un handicap, un handicap social plus précisément.
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Message par RoyJade Mar 17 Jan 2017 - 12:49

Mais au final, les problèmes causés par le syndrome asperger s'apparente énormément à ceux causés par le décalage des zébrés. Beaucoup considèrent leur différence comme un handicap ou au moins un poids mort au vu de comment la société y réagit. Les zèbres ont aussi beaucoup de mal avec ces codes sociaux souvent illogiques et basés sur des valeurs illusoires ou sonnant faux à leurs oreilles.
Je ne saurai donner une conclusion, il me manque bien trop de connaissances sur le syndrome asperger et sur la douance pour ça. Mais ce serai une idée à creuser, voir si asperger n'est pas en fait une forme différente d'intelligence au même titre que surdoué, et si la société n'est pas fautive de ne pas accepter des différences ou de ne pas leur léguer un statut particulier (qui amènerai une aide de traduction comme les aspergers ont, mais sans les considérer comme des pauvres êtres déficients incapable de vivre sans des "plus-intelligents-et-non-déficients" à côté).
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Message par mango-woman Mar 17 Jan 2017 - 13:22

RoyJade je partage ton point de vue, d'ailleurs Joseph Schovanec, qui est Asperger, mentionne cette problématique dans son livre Je suis à l'Est. Voici un petit extrait :

L'autisme est un drame en France, mais qui ou quoi crée le drame ? Est-ce l'autisme en tant qu'entité métaphysique ? [...] Lorsqu'on prend la peine d'analyser réellement les drames vécus dans le monde autistique, peu sont directement rattachables à l'autisme en tant qu'entité massive et bien déterminée. Si un enfant autiste est déscolarisé, est-ce que c'est un drame du fait de l'autisme ? Si un enfant autiste est tabassé à chaque récré, est-ce que c'est un drame lié à l'autisme ?

Et il compare cette situatio au combat féministe qui lutte pour qu'on arrête de considérer qu'une femme a été violée du fait de son apparence (en gros).
De même, dans une interview, Hugo Horiot dit que l'enfant autiste ne souffre pas de son autisme, mais du regard que les autres portent sur lui. 

Effectivement j'ai tendance aussi à penser que si les gens faisaient un meilleur effort de tolérance et d'ouverture d'esprit, les Asperger auraient moins de problèmes.

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Message par Asperzebre Mar 17 Jan 2017 - 14:57

Royjade: effectivement, les problèmes des Asperger ont des similitudes avec ceux des surdoués.
Le décalage de l'Asperger est quand même un bon cran au dessus de celui du surdoué.

Les surdoués 'comprennent' les codes sociaux, dans le sens où ils savent les identifier, ils savent quand ils sont supposés se comporter de telle ou telle manière.
Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est le bien fondé de ces codes: ils les intellectualisent, les remettent en question quand ils les jugent stupides.

Les Asperger comprennent très mal les codes sociaux, la plupart du temps quand on leur reproche leur comportement, ils ne sont même pas conscients que leur comportement n'était pas conforme à ce qu'on attendait d'eux.
Si on ne leur fait pas explicitement ce reproche, qu'on cherche par des sous-entendus à leur montrer que leur comportement est décalé, ils ne vont rien remarquer et penser que leur comportement ne pose aucun souci.

Pour mettre des nombres (j'adore ça), je dirais qu'à vue de nez les problèmes sociaux d'un zèbre 'normal' représentent 5 à 10% des problèmes sociaux d'un Asperger.
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Message par Asperzebre Mar 17 Jan 2017 - 15:12

Concernant ton questionnement sur le handicap et la douance, il y a ce fil qui pourrait t'intéresser:

https://www.zebrascrossing.net/t4520-reconnaitre-la-douance-comme-un-handicap?highlight=handicap

Et pour les niveaux de douance vraiment trop hauts (THQI), il y a cet article:
http://michaelwferguson.blogspot.fr/p/the-inappropriately-excluded-by-michael.html
Partiellement traduit en français ici:
http://www.douance.org/qi/exclusion.html

Reconnaître le THQI comme un handicap semble mal engagé, il n'y a qu'à voir les réactions des membres de ce forum sur le fil concerné.
Certains nient en bloc qu'une intelligence trop élevée puisse être pénalisante.
D'autres, malgré cette intelligence, ont réussi à avoir une vie qui leur plaît, et se prennent comme exemple pour affirmer qu'un trop haut QI n'est pas un handicap.
En fait, ils ne voient pas la nuance: un trop haut QI n'est pas forcément un handicap, mais il peut l'être.
Pour ma part, je souhaiterais vivement qu'un THQi puisse accéder à une RQTH (avec des garde fous bien sûr, il faudrait trouver un moyen de vérifier si le THQI demandeur fait partie des THQI à problèmes, il n'est pas question de donner des aides à des gens n'en ayant pas besoin).
Ce souhait n'a rien d'intéressé, puisqu'à priori je devrais obtenir ma RQTH sans avoir à jouer sur mon profil THQI: le côté aspie sera suffisant.
C'est juste un sentiment d'injustice, ma forme d'empathie à moi, être révolté de voir des gens en difficultés laissés sur la touche, en niant qu'ils puissent avoir des problèmes.

Pour ce qui est du HQI (sans le T), ce n'est à mon sens pas un handicap.
C'est un décalage un peu gênant, mais c'est tout.
D'ailleurs le lien que je cite fait état d'un QI 'idéal' à 133 pour les métiers à haut niveau intellectuel, le HQI est plutôt bien situé sur ce plan.
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Message par Firemane Mar 17 Jan 2017 - 15:35

Je crois etre un peu le champion de l'awkward en ce qui concerne les relations sociales. Je te comprends totalement Nebulix.
Que ce soit les tentatives de rapprochement amitieux, ou quand quelqu'un te plait, c'est compliqué.
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Message par RoyJade Mar 17 Jan 2017 - 18:52

Eh bien merci pour ces informations Asperzebre. Comme quoi, je pensais que ma difficulté à comprendre les codes sociaux (qui commence par une difficulté à les identifier, ou même à les distinguer) était commune chez la quasi totalité des surdoués. Bon, un indice à cocher de plus.
Pour la question du "surdoué=handicapé?", j'en avais un peu discuté sur le forum et pas mal réfléchi, je pense que ce n'est clairement pas un handicap. Par contre, dans un pays où le simple fait d'être différent (être une femme, une autre classe sociale, une couleur de peau…) amène souvent un frein important pouvant bloquer autant qu'un handicap, la douance peut presque sous certains angles être considéré comme similaire. C'est à mes yeux malheureux, un beau gâchis.

Pour l'idée d'une RQTH pour les surdoués, certains devraient effectivement avoir une forme d'aide spéciale tant que la société n'aura pas appris à les accepter. Par contre, avec le label RQTH, ce sera directement pour beaucoup un déficient, or comme ce n'est pas physique ce sera un déficient mental, un stupide auquel on ne peut pas faire confiance. Un surdoué n'a vraiment pas besoin de ça, dans le genre perte de confiance c'est violent.
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Message par Asperzebre Mar 17 Jan 2017 - 20:39

oui le H pour handicapé a une connotation très négative dans beaucoup d'esprits, malheureusement.
On fait trop rapidement le lien handicapé=inférieur.

Pour bien faire il faudrait inventer la RQTD (reconnaissance de qualité de travailleur différent).
On pourrait réfléchir longtemps comme ça, chaque suggestion d'amélioration du sort des minorités en adaptant les dispositifs existants se confrontant à de nouveaux problèmes...
Au final toutes les solutions efficaces pour régler durablement les problèmes passent par modifier notre modèle de société, et ça, c'est hors de notre portée malheureusement.
Donc, à défaut de pouvoir le faire, on y pense et on en rêve dans des sujets à thème utopique "quelle est ma vision du monde idéal?", tandis que dans les sujets à thème réaliste "que peut-on faire pour trouver sa voie dans notre société?" on ne peut que proposer de modestes pansements à appliquer sur les blessures des gens.

Avec la RQTD, on est dans le domaine de l'utopie.
Avec faire ce qu'on peut avec les moyens actuellement à notre disposition, on est dans le concret, mais les solutions ne sont pas franchement enthousiasmantes.

Avec la RQTH j'essaie de me positionner un peu à mi-chemin entre les deux, de proposer une solution loin d'être parfaite, mais qui représenterait tout de même un progrès par rapport à ce qu'on a aujourd'hui, et dont la mise en place dans un futur plus ou moins proche est beaucoup plus plausible que celle de la RQTD.

Tout ça, c'est un peu comme si on était au temps de la traite des noirs, et qu'on se battait pour l'idée que les noirs soient considérés comme des gens comme les autres, en tout point égaux aux blancs.
C'est totalement utopique, impensable dans le modèle de société esclavagiste.
Commençons déjà par nous attaquer à l'abolition de l'esclavage, si on y arrive c'est déjà pas si mal, le reste du travail de reconnaissance des noirs en tant qu'humains à part entière devra être fait par les générations futures.
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Message par RoyJade Mar 17 Jan 2017 - 21:07

Je suis d'accord de bout en bout. C'est cruel, mais c'est comme ça.

Bon, sur ce faut que je trouve une bonne enseigne pour acheter des pansements, afin de les étudier pour me les adapter :p
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