Besoin de consile pour petit zèbre

Mes amis zèbres, j'ai besoin de vous...

Cela fait plusieurs fois que mon fils de 6 ans me dit quelque chose. Je pense qu'il cherche une réponse de ma part, qu'il cherche à me faire comprendre quelque chose, mais je n'y arrive pas... Peut être que vous arriverez à m'aider à décrypter cela ?

Mon fils, depuis la rentrée à CP c'est mis à taper et pousser ses camarades. On tente de régler la problème avec une psy et en lui parlant beaucoup. Mon fils ne sait pas pourquoi il le fait, juste que les autres l'énerve.. Bref, là n'est pas ma question.

Depuis 2 semaines, il m'a dit déjà 3 fois ceci :
" Maman, je pense que si j'arrête de taper à l'école, je ne travaillerais plus bien en classe. Si je ne tape pas, je pense que je dormirais pendant la classe"... Je tiens à préciser qu'il ne dit pas ca du tout comme une menace, ou une vengeance (comme le pense mon mari), non c'est une vraie affirmation, quelque chose qui lui semble évident. Je pense qu'il cherche réellement à me dire quelque chose pour que je l'aide. Mais là, je bloque... Il insiste sur cela, donc cela semble avoir une grande importance pour lui.

Est ce que vous auriez des idées ?

Merci par avance

Qu'en dit la psy ? Est-ce que tu lui as fait part de cette interrogation ?

Sinon, c'est vrai que c'est perturbant comme justification.
On va évacuer l'hypothèse de la fausse excuse, du coup je verrais deux options possibles :
- un besoin d'extérioriser, de se défouler -> peut-être qu'il aimerait faire un peu plus de sport, soit après la classe soit le mercredi ?
- le sentiment qu'il faut faire "comme les autres" et se montrer fort, costaud et viril pour être bien considéré ("bien travailler" est peut-être assimilé à "être bien intégré"). Tu as déjà abordé ce thème avec lui ?

Ou il trouve les autres trop lent, trop "bébé" et à envie de les "réveiller".
S'il n'avait pas cet exutoire, il ne se sentirait plus capable de faire des efforts en classe.

(hypothèse hein ^^)

Je n'en ai pas parlé à la psy de mon fils. C'est difficile ca quand elle ma parle c'est à la fin de la séance et mon fils est là. Et il y a certaines choses que je ne veux pas qu'il entende.

Par contre, j'ai envoyé un mail à "ma" psy, celle qui va faire passer le test à mon fils en janvier, et elle m'a donné 2 pistes intéressantes.
Je vais également étudier vos pistes, je vous remercie. Je ne sais pas pourquoi mais des fois je bloque, comme ici, comme si mon cerveau ne parvenait plus à analyser.

Pour le sport, il aime pas vraiment ca... Il aime en faire à sa manière (courir, sauter, danser...) mais ne veut pas participer à une activité extérieure à son chez lui, avec d'autres... Je ne le force pas, je pense que ca viendra. A la maison, ce n'est pas spécialement un enfant agité. Je n'ai pas abordé de thèmes trop poussés avec lui... je lance bien des perches de temps en temps pour voir, mais je n'ose pas aborder franchement les sujets de si il trouve les autres différents, ou lents, ou "bêtes". Car je me dis que si il ne pense pas ca, il risque d'y réfléchir et de le penser à cause de moi.... Pfffff

Nom d'un gnou du Pérou, que c'est difficile d'être parents !

Une idée en passant : pourquoi ne pas demander à ton fils d'en parler à sa psy ? Comme ça il le dira avec ses propres mots, je crois que pour les psy le choix des mots est important.

Fift, en effet je peux essayer. Pas sûre qu'il s'en rappellera une fois devant elle, mais ca ne coûte rien d'essayer

Une autre hypothèse:

il trouve que les autres enfants ne comprennent rien à rien;
de frustration, il les frappe;
s'il ne peut ni se faire comprendre d'eux, ni les frapper; il ne voit pas d'autre solution que de dormir dans son coin.

J'espère que la psy de ton fils n'est pas une pure psychanalysante ou une de ces nombreux.ses adultes pro-maltraitance.

Est-ce que les adultes, surtout ton mari et toi vous bientraitez votre fils à 100 % depuis sa conception ?
Voir des indices sur alice-miller.com oveo.org
Et aussi lire Dre Muriel Salmona (livres et articles) et pourquoi pas Martin Winckler et droitaucorps.com.

Avez-vous demandé à votre fils si quelqu'un lui fait du mal, où que ce soit et en particulier à l'école ? Muriel Salmona explique quels mots utiliser, je crois. Il faut lui demander explicitement si quelqu'un lui fait du mal physiquement ou dit des mots qui font mal (je ne sais pas exactement comment formuler les questions).

Ses dessins parlent-ils ? et ses jeux ? (par exemple s'il joue tout seul à voix haute) Cela devrait être fait par la psy, mais elle doit se comporter de manière à conserver la confiance de votre fils, donc je ne sais pas ce qu'elle peut vous dire.

Voir pédopsychiatre sur emdr-france.org ?

thunderhead74 a écrit:" Maman, je pense que si j'arrête de taper à l'école, je ne travaillerais plus bien en classe. Si je ne tape pas, je pense que je dormirais pendant la classe"...

Répondre, sur un ton et une posture physique intéressé mais pas pressant : "Ah, et qu'est-ce qui te fait penser ça ?"

Rester dans des trucs qui font miroir et invitent à approfondir "ah bon", "je comprends", "et tu crois que ..." (en reformulant), un peu de "critique" : "et tu crois que telle et telle chose n'arriverait pas ?"... etc.

C'est le genre de discussion qui peut se poursuivre sur plusieurs jours.
Les enfants (enfin, pas tout, bien sûr) repartent, réfléchissent, viennent avec leur prochaine question, leurs interrogations, etc.

Parfois, au détour d'une phrase, on aboutit à une expérience difficile qu'ils ont vécue, mais ce n'est pas systématique (je l'évoque pour que tu ne perdes pas tes moyens si par exemple c'est la maitresse ou la dame de cantine qui lui a mis ça en tête par exemple, ça arrive de temps en temps). Sinon, c'est juste qu'ils ont besoin d'aider pour détricoter leurs réflexions et les aider à avancer doucement à leur rythme.

Peut-être le faire intégrer une chorale ou apprendre à jouer d'un instrument ; (la musique adoucit les mœurs)

Bon courage

Il s'ennuie pendant les cours et cherche un exutoire physique pour se «réveiller»?

En parler avec lui et lui dire que l'agressivité se retourne toujours contre celui qui l'exerce, chercher avec lui s'il y aurait d'autres activités qui lui permettraient de continuer à bien travailler et à ne pas dormir pendant la classe. Pour avoir une solution gagnant-gagnant.

Si c'est vraiment important pour lui, il n'y a pas de raison qu'il l'oublie devant sa psy, fais-lui confiance.

Il a son quota de sommeil? La fatigue, ça rend agressif...

--> cours de boxe.

[Française, Russe, Irlandaise, Thaï... Kickboxing, Full contact, Silat, Judo, karaté, Aikido, Ju-jitsu, Kung fu, Budokan, Capoeira... C'est le bon âge pour commencer.]

La série de reportage Face à face présentée par Lucie Bertaud vaut le coup d'œil.