Ma maladie et mon rapport à elle...

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Message par Momosse Mar 29 Nov 2016 - 13:28

Je te répondrais bientôt...

Momosse

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Message par Momosse Mer 30 Nov 2016 - 8:54

QubiK a écrit:Tu vois Momosse, pour moi c'est un moment spécial.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.

Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.

Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.

Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance,  je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.

Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.

Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.

Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…

Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.

Ce que je lis de toi démontre et ta dérive du moment et ta pugnacité et si c'est là tout ce qui t'attendais dans un internement en psychiatrie, effectivement, tu peux te dispensé de cette étape.
Concernant cette mémoire qui te reviens subitement, je m'interroge. Un facteur déclencheur a du engendré cela et pour faire resurgir un passé enterré profondément et lointain, cette cause doit pouvoir être identifiable ?
Après, ce souvenir douloureux est-il bien indiscutable pour toi ?... ne se peut-il pas qu'il ne s'agisse "que" d'une réminiscence ...
Mais laisse tomber mes questions cons. Je présume que tu sais assez ce que tu as vécu pour en souffrir encore maintenant.
Je suis désolé de te reparler de moi mais je manque d'éléments pour te donner un point de vue et peut être que tu trouveras des choses intéressantes pour toi même dans mon expérience personnelle ;
En terme de mémoire, je ne suis pas performant mais de là à oblitérer comme je l'ai fait quasiment toutes ma jeunesse, de l'âge de raison jusqu'à mon adolescence (très floue) et encore plus tard, bien plus tard... je pense que c'est une bonne façon qu'on a de se préserver de la folie ou du désespoir. Je sais que j'ai souffert beaucoup de mon état asocial jeune du fait de l'incompréhension alentours et sensible comme j'étais, l'école représentait parfaitement un centre d'incarcération inhumain à mon sens et pourtant réservé au mineur que j'étais, encore innocent de tout.
Lorsqu'on a supporté cette torture mentale imposée toute sa jeunesse, on acquière naturellement une certaine endurance au mal. Je faisais souvent des cauchemars enfant, j'ai pissé dans mon lit jusqu'à l'adolescence... mais j'ai aussi la chance d'avoir ce pan qui me permet de m'exonérer de l'extérieur au delà de la mer de larme qu'il m'a tiré. J'ai dénié très tôt tout intérêt à cette agression organisé. Je l'ai réduite mentalement de telle sorte à ce qu'elle ne puisse m'affecter que très superficiellement et j'ai eu la force de maintenir mon intégrité malgré ce contexte d'agression permanente.
Je ne met pas sur le même plan mon histoire. La tienne semble plus sordide et traumatisante. Pour l'avoir occulté aussi longtemps il fallait que ta conscience l'a juge insupportable... mais après tout, si dérangeant que cela puisse te sembler, on peut aussi concevoir que "ce film" retrouvé dans les arcanes de ta mémoire l'a été aujourd'hui parce que ton inconscience estime que tu es désormais prêt et capable d'affronter ces moments expurger pour avancer encore...
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Message par Momosse Mer 30 Nov 2016 - 9:00

Momosse a écrit:
QubiK a écrit:Tu vois Momosse, pour moi c'est un moment spécial.
Je n'ai rien demandé, j'étais un homme rangé, avec deux beaux enfants, un couple, qui résiste malgré le divorce.

Mais à la base j'ai toujours vécu sur un mensonge.
Et ce n'est pas de ma faute, je ne pouvais pas faire autrement. J'étais trop petit à l'époque des faits pour pouvoir envisager un autre stratégie de défense. Alors j'ai tout effacé de ma mémoire, enfin presque tout, mais surement les choses les plus graves, celles que même le cerveau entrainé d'un adulte peine à supporter. C'est comme ça que j'ai pu me défendre, et survire, et plutôt bien vu les circonstances. Parce que malgré les innombrables insultes que je me suis infligé, je suis un coriace, et un bosseur. Et surtout, je suis encore là pour le prouver.
Et après une adolescence calamiteuse, j'ai retrouvé la vraie vie, et j'en ai profité, j'ai trouvé l'amour, pendant des longues années. J'ai changé radicalement le film, le scénario, l'horrible final auquel j'étais prédestiné. Et j'en suis fier.

Si ce n'est qu'il y a deux ans mon cerveau à décidé par surprise de se débobiner, et de me rendre de extraits de pellicule manquants. Des buts de film si fondamentaux que tout le déroulé à changé : les visages, les atmosphères, cette indifférence qui m'a servi de protection, et la suite des événements et des souvenirs qui se révèlent finalement sous leur vraie lumière, crue, sans la pénombre pieuse de ce déni qui m'a tant aidé à flouter les images les plus scabreuses.
Je suis alors obligé à revoir ces photogrammes, un par un, à partir de la ou le film avait été brutalement censuré, très tôt… Ça fait un sacré travail, et surtout ça m'oblige de tout re-visionner d'un nouvel œil et de de m'apitoyer sur tant de ces scènes que j'avais rembobiné à la hâte dans les oubliettes. C'est dur. Très dur à revivre.

Voilà ce sont mes 50 ans, et je suis plutôt fâché vis-à-vis de ce qui m'arrive et que je ressent comme une punition, une double peine. J'estime que je méritais de continuer à vivre dans ma douce ignorance,  je n'ai jamais fait de mal à personne, et j'ai bossé dur pour m'en sortir. Alors pourquoi ce retour de bâton ? La mémoire est une injustice, je préférais de loin l'oubli. Mais le cerveau en à décidé autrement. Il a voulu finalement lâcher un peu de son contrôle.

Le jour ou j'aurais fini ce visionnage, je sais que je serais devenu un homme très différent, mais je suis incapable de prédire de quelle sorte, incapable en ce moment si tourné vers le passé de me projeter vers un futur aux allures fantastiques et improbables.
Voilà pourquoi tu me sens si souvent frustré, prosterné, ou en proie à ce réflexe juvénile de noyer ce tourbillon d'images confuses dans un cocktail annihilant, pour arrêter le temps de quelques instants ce tournis qui me fait chanceler. C'est un mixte de dépression et d'envie de vomir la rage. Je suis totalement déstabilisés, c'est un fait ! Et j'en ai parfois peur, je n'ai plus 20 ans. Je vis trop dans les excès, et pour quelqu'un comme moi qui les a connus à peine sorti de l'enfance, ce n'est pas un bon signe.

Mais bon. Je ne suis pas mort, et je compte sur des longues années à venir, mystérieuses et pleines de coups de scène, comme toujours.

Et je ne passerais pas par hôpital psychiatrique, je n'ai pas envie de me faire bourrer de médocs pas ces connards de médecins. De toute façon il ne veulent que me droguer, et ça si je le voulais vraiment, je sais le faire tout seul. Il ne comprennent rien de ce qui se passe dans une tête pensante. il n'y a que dieu qui peut savoir comment elle marche (pourvu que ce bonhomme à la barbe blanche existe et nous observe de son trône, et il n'y a rien de plus incertain)…

Et merci pour ce que tu me dis, tu est aussi un bel esprit, je te lis avec un grand plaisir.

Ce que je lis de toi démontre et ta dérive du moment et ta pugnacité et si c'est là tout ce qui t'attendais dans un internement en psychiatrie, effectivement, tu peux te dispensé de cette étape.
Concernant cette mémoire qui te reviens subitement, je m'interroge. Un facteur déclencheur a du engendré cela et pour faire resurgir un passé enterré profondément et lointain, cette cause doit pouvoir être identifiable ?
Après, ce souvenir douloureux est-il bien indiscutable pour toi ?... ne se peut-il pas qu'il ne s'agisse "que" d'une réminiscence ...
Mais laisse tomber mes questions cons. Je présume que tu sais assez ce que tu as vécu pour en souffrir encore maintenant.
Je suis désolé de te reparler de moi mais je manque d'éléments pour te donner un point de vue et peut être que tu trouveras des choses intéressantes pour toi même dans mon expérience personnelle ;
En terme de mémoire, je ne suis pas performant mais de là à oblitérer comme je l'ai fait quasiment toutes ma jeunesse, de l'âge de raison jusqu'à mon adolescence (très floue) et encore plus tard, bien plus tard... je pense que c'est une bonne façon qu'on a de se préserver de la folie ou du désespoir. Je sais que j'ai souffert beaucoup de mon état asocial jeune du fait de l'incompréhension alentours et sensible comme j'étais, l'école représentait parfaitement un centre d'incarcération inhumain à mon sens et pourtant réservé au mineur que j'étais, encore innocent de tout.
Lorsqu'on a supporté cette torture mentale imposée toute sa jeunesse, on acquière naturellement une certaine endurance au mal. Je faisais souvent des cauchemars enfant, j'ai pissé dans mon lit jusqu'à l'adolescence... mais j'ai aussi la chance d'avoir ce pan qui me permet de m'exonérer de l'extérieur au delà de la mer de larme qu'il m'a tiré. J'ai dénié très tôt tout intérêt à cette agression organisé. Je l'ai réduite mentalement de telle sorte à ce qu'elle ne puisse m'affecter que très superficiellement et j'ai eu la force de maintenir mon intégrité malgré ce contexte d'agression permanente.
Je ne met pas sur le même plan mon histoire. La tienne semble plus sordide et traumatisante. Pour l'avoir occulté aussi longtemps il fallait que ta conscience l'a juge insupportable... mais après tout, si dérangeant que cela puisse te semblé, on peut aussi concevoir que "ce film" retrouvé dans les arcanes de ta mémoire l'a été aujourd'hui parce que ton inconscience estime que tu es désormais prêt et capable d'affronter ces moments expurgés pour avancer encore...
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Message par QubiK Mer 30 Nov 2016 - 21:48

Bonheur Momosse,

Je ne vois pas pourquoi tu devrais te désoler de parler de toi, c'est ton post. C'est plutôt moi qui me désole de le squatter, en y apportant ma touche personnelle de désarroi. Je suis hors lieu et je dirais que j'en ai même un peu honte de me mettre à poil chez toi.
Mais comme je te disais, j'ai envie d'écrire, et j'en dirais plus, j'en ai besoin, et je me suis accroché à ton post qui m'a tout de suite interpellé, je suis fatigué de m'exprimer parmi des post de cabossés de doctissimo. La maladie en soi n'a rien d'original, ta façon de cogiter, par contre, m'a tout de suite interpelé.

Mais c'est vrai que malgré le fait que tu as lus mes "confessions", je dois rester pour toi un personnage plutôt "énigmatique", tu te pose des questions quant aux horreurs, supposés ou réels, que j'ai pu endurer pour arriver à ces conclusions si radicales.
Du reste je t'avoue que moi même je fantasme sur les "réminiscences" pour essayer de diminuer la portée de mes souvenirs, tellement ma vie me semble irréelle, mais malheureusement tout est réel.
En plus je ne suis pas comme toi, j'ai une mémoire de fer, du reste j'explose littéralement les scores du WAIS à ce niveau. Tout reste écrit et estampillé dans le moindre détail, mais manipulable bien sur, parce que je suis aussi un créatif, et je sais bien faire dans ce domaine, c'est devenu mon métier du reste.

Alors je te fais un bref, mais vraiment bref résumé de mon enfance et adolescence, non pas par exhibitionnisme (il n'y a pas de quoi se flatter, et disons le clairement, j'en ai une sacrée honte), mais pour que tu puisse comprendre d’où jaillit ma souffrance :
maltraitance familiale, inceste paternel (à 6 ans, il me branlait pendants les siestes ce salaud), viols répétés par un curé à 8 ans (c'est là que j'ai découvert que les voies du seigneur sont finalement pénétrables), drogué à 13 ans, toxicomane à 14, prostitué plus ou moins au même âge…  Enfin, je te laisse compléter ce cadre idyllique en te laissant penser à quelque scène du film "Christiane F" pour essayer d'imaginer le quotidien d'un toxicomane de 14, 15 ou … 22 ans, quand j'ai finalement arrêté cette merde.

Malgré les horreurs que je t'énumère, il y avait aussi de la joie. C'est difficile à expliquer, presque absurde, mais on reste des enfants, sans autre référentiel que la vie que l'on vis. Un peu comme les mômes des bidonvilles qui surement arrivent à trouver de la grâce aux milieux de leurs ordures, ils n'ont jamais rien vu d'autre. Alors je ne peux pas dire que je vivais l'enfer, je me suis aussi amusé, j'ai pris du plaisir, et j'ai aussi bien rigolé avec mes copains de mésaventure dans tous ces jeux imbéciles que les enfants savent créer à partir d'un rien. Et il faut dire que je ne vivais pas du tout dans une bidonville, mais dans un quartier (moche) quelconque romain, et dans une famille "respectable"… Mais ça ne change rien fondamentalement, ce n'étais que de la merde, plus habillée que les ordures d'une bidonville, mais de la merde quand même.
Tu peux comprendre que le regard d'adulte que je porte aujourd'hui sur cette mémoire bien nette et précise, est radicalement différent de celui que je câlinais dans mon cœur amusé d'enfant romantique. C'est pour ça je te parlais de "film". Il y a des films que tu vois à 20 ans, ils t'amusent, et quand tu les revois à 40 tu saisis toutes un tas de nuances que tu ne pouvais même pas imaginer lors de leur premier visionnage. Tu n'est plus le même spectateur.

Quant à l'amnésie et au souvenirs qui reviennent, tu dois savoir qu'il s'agit d'une vraie pathologie, appelé "amnésie traumatique". Et concernant les viols du curé, si je me rappelais bien de situation "très malsaines", j'avais oublié l’essentiel. Ce n'est même pas psychologique, c'est carrément physiologique et observable à l'IRM. C'est la défense ultime du cerveau, une sorte de mini-lobotomie. Plus le traumatisme est fort, plus tu risque de la subir. C'est la raison pour laquelle la majeure partie de ces "malades" sont des enfants victimes de pédophiles, ils sont trop jeunes et trop immatures pour intégrer des expériences inconcevables, alors il coupent, et ces souvenirs peuvent ressortir des années, voir des décennies après. Nul ne peut le savoir. C'est du reste la raisons de toutes ces diatribes parlementaires pour allonger les délais de prescription d'un viol sur mineur. Hamilton vient de se suicider parce que justement après 40 ans des victimes se sont manifestés contre ces agissements.

Après je ne peux pas dire que la "résurgence" se produit par hasard. Il arrive souvent à des mères au moment d'accoucher, ou des jeunes filles la première fois qui font l'amour avec leur vrai aimant, et se sentent agressés, voir violées. Pour ce qui me concerne, ça s'est produit après le divorce. J'étais mal dans ma peau et je me posais pleins des questions quant à ma sexualité. C'était en plein rue, heureusement pas loin de chez moi. Trois rapides flashs, impitoyables, j'en ai trébuché. Je t'épargne les détails, j'ai été déjà assez impudique et sordide… Et ces détails sont tellement difficiles à écrire que je risque de trébucher encore. Je pense qu’il vaut mieux fermer...

Je t'embrasse,
sincèrement,
P.


Dernière édition par QubiK le Mer 30 Nov 2016 - 23:21, édité 1 fois
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Message par QubiK Mer 30 Nov 2016 - 23:11

Je rentre, je me relis, et je me dis que je t'ai écrit vraiment un vacarme de merdes. Mes excuses. Je n'ai rien à faire ici. Je n'ai rie à faire nulle part
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Message par Momosse Jeu 1 Déc 2016 - 9:11

A Qubik,
Le simple fait de pouvoir formaliser ce genre d'événement, c'est déjà en prendre l'ascendant... je te dirais connement, tellement c'est évident.
Je supposai effectivement qu'il y avait de la pédophilie là-dessous. Comme tu l'exprime très bien, cette merde est et reste mais on ne l'a vie comme depuis un regard extérieur ni de la même façon à un âge qu'à un autre.
Ce que je suis porté à me dire -et même pas pour t'encourager mais parce que je raisonne ainsi- c'est que si c'est emmerdant (le mot est certainement faible) d'avoir ça dans la tête, ta trajectoire démontre magistralement comment tu as pu passé outre ce départ catastrophique dans ce monde : C'est un fait.
Ensuite, si mon sentimentalisme primaire me pousserait à rechercher les responsables par vengeance personnelle (évidemment, sans alerter "les autorités compétentes") mais in fine... ce plaisir égoïste que pourrait m'apporter la vision de leur terreur serait vain puisque tu as su faire malgré eux. Leur emprise sur toi n'a pas été si fondamentale il me semble.
"La merde" que tu évoques doit être relativisée aussi, il faut (et parce-que c'est toujours vrai) concevoir que des horreurs se produisent quotidiennement. Cela ne veut pas dire que tu n'a pas le droit de souffrir et de le communiquer, cela veut dire que tu restes un parmi d'autre dans cette terre de souffrance et que ceux qui s'y complaisent sont finalement les plus détestables de tous par leur égocentrisme, leur ignorance et leur petitesse.
Je veux aussi te dire que si ta confession participe à faire de toi quelqu'un d'estimable à mes yeux, cela ne rajoute cependant rien à ce que je pensais auparavant de qui tu étais.
J'aime tes mots forts et je les utilises assez moi-même... de telle sorte qu'ils sont cruel à d'autres qui ne sont pas moins sensibles mais certainement plus fragile. C'est vrai qu'à toujours tout endurer depuis si longtemps, on (je) en (m')imagine que les autres sont armés et protégés comme soi... ce qui n'est que rarement le cas et il faut en tenir compte.
Pour ce qui me concerne, sois sûr que je sais que tu seras à ta place partout où tu voudras.
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Message par Momosse Ven 2 Déc 2016 - 7:58

QubiK a écrit:Je rentre, je me relis, et je me dis que je t'ai écrit vraiment un vacarme de merdes. Mes excuses. Je n'ai rien à faire ici. Je n'ai rie à faire nulle part

Je considère également n'être nulle part véritablement chez moi... mais bon, je vis là où je suis.
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Message par QubiK Ven 2 Déc 2016 - 23:39

Oui... Je comprends ce sentiment si profond et dérangeant, de vivre là où on est. Ça pose quand-même des questions, que nous nous posons tous, à différents niveaux.

Je voudrais beaucoup écrire ce soir, mais je suis lent, non pas dans dans la tête, mais sur ce bout de plastique de merde sur lequel je tape pour m'exprimer.
En plus je suis épuisé. Donc j'arrête la séance. Frustré.
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Message par zébronzé Sam 3 Déc 2016 - 17:38

bonjour
je découvre ton histoire et ça me fait penser à la maladie de Hodgkin que j'ai eue dans le passé
à mon avis c'est une bonne chose que tu aies continué ton travail, et que tu parles du sujet sur ce site
pour moi la maladie a été dure mais m'a aidé à relativiser
depuis, chaque matin j'apprécie d'avoir un jour nouveau à passer sur terre
ton histoire a déjà suscité beaucoup de réactions et c'est bien
continue de taper sur le clavier les moments par lesquels tu passes et où tu en es
mes meilleurs sentiments

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Message par QubiK Sam 3 Déc 2016 - 18:41

Bonjour Momosse,

J'ai finalement retrouvé l'usage de mes doigts, et pas simplement pour me décrotter le nez (je suis affreusement enrhumé).
Le clavier redevient familier, hier soir il me fallait 30 secondes pour trouver une seule touche, difficile d'écrire dans ces conditions.

Je voulais simplement prendre de tes nouvelles de l'autre côté de la planète, dans l'espoir que tu vas bien.

Moi je suis un peu de meilleure humeur, mais bon, mon humeur est en dents de scie, tellement nombreux et marqués que je pourrais scier un baobab sans les abraser.

Je tenais aussi à te dire que je ne me complais pas dans ma douleur, enfin, un peu quand même. Mais en ce moment je repense surtout à tant de scènes de mon quotidien d'ado, ou j'ai côtoyé la douleur des autres, voir leur mort.

Voilà d’où vient une partie de la "noirceur" : de tous ces souvenirs qu'il fallait bien qu'un jour je regarde avec un œil d'adulte, ou que simplement je regarde en face, car il y a des choses qui font que nous tournons notre regard, elles sont trop dures, ou trop moches. Ce n'est pas que sur moi que je m’apitoie, mais sur toute cette suite de vécus, aussi d'autrui.
J'ai une mémoire de fer (un comble pour un amnésique), c'est son revers de médaille…

;-)
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Message par Momosse Sam 3 Déc 2016 - 22:36

<<..."La merde" que tu évoques doit être relativisée aussi, il faut (et parce-que c'est toujours vrai) concevoir que des horreurs se produisent quotidiennement. Cela ne veut pas dire que tu n'a pas le droit de souffrir et de le communiquer, cela veut dire que tu restes un parmi d'autre dans cette terre de souffrance et que ceux qui s'y complaisent sont finalement les plus détestables de tous par leur égocentrisme, leur ignorance et leur petitesse...>>
J'avais vu le double sens hier en me relisant et je ne te visais pas du tout dans le fait que tu exprime ta souffrance mais ce sont plutôt les gens qui se complaisent sur cette terre en s'en satisfaisant que je trouve détestable et égoïste.
J'ai craqué moralement hier. C'était la première fois depuis des décennies que ça ne m'était arrivé. J'ai éprouvé une vive douleur au dos vendredi matin juste avant de partir bosser et je ne suis pas bloqué mais très handicapé par une forte douleur dans la colonne au niveau de mes reins depuis. Je peux m'asseoir sans mal mais cela m'empêche de marcher normalement sans endurer des "pics électriques" dans mon torse. Je suis quand même aller à mon taf mais j'étais pathétique. Ceci a causé mon effondrement psychologique le lendemain et j'ai fondu en larme devant ma femme qui ne s'y attendait pas ; D'hab', c'est moi qui l'a fait pleurée... Je me sent clairement affaibli dans ma tête.
Le traitement de mon lymphome, mon boulot et "mes amours", je "gérai" tout ça correctement jusque-là mais les modifications de mon traitement qui restent a organisé et que j'ai des difficultés à accepter additionné à un chantier prenant nécessitant 2 heures de trajet pour m'y rendre et qui m'imposera probablement de zapper le break prévu pour les fêtes de fin d'année avec la relation complexe qui me lie à ma compagne... cette putain de douleur est de trop !
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 1:20

T'as le droit de t'arrêter aussi, hein.

Ou du moins ralentir.

Ton patron est déjà assez que tu aies tenu jusqu'à maintenant.
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Message par QubiK Dim 4 Déc 2016 - 1:57

Bonjour Momosse,

Je m'excuse, mais j'avais mal interprété ta phrase. Mais parfois je suis tant paranoïaque qu'imbécile, et il faut dire en ma défense, que si ton style d'écriture est très stimulant, il est aussi très complexe et imbriqué. Je pense encore à certaines de tes phrases, comme quand tu me parlais "d'engeance ensoutanée". J'ai adoré cette expression, mais je dois te confesser que je ne l'ai pas saisi immédiatement (chose qui l'a rendue encore plus intrigante à mes yeux).

Je suis vraiment désolé d'apprendre de ta douleur, et sentir ton moral flancher. Dis-toi qu'il y aura des moments meilleurs, c'est souvent ce qui arrive après les premiers soins de chimio, c'est au moins ce que j'ai pu constater chez des connaissances qui se sont sentis plus en forme après. Et craquer… bah, tu en as tous les droits, ça fait du bien, et ça vide la tête d'un peu de ses malheurs, c’est aussi une saine façon d’expurger le trop plein.

D'après ce que je comprends, tu fais un travail physique, et même si l'idée de continuer est la plus limpide et rationnelle, il faut aussi savoir respecter la douleur, et te penser en train de travailler dans un chantier en passant en plus deux heures dans les transports ne me semble pas réaliste. Ton corps est temporairement malade, le repos n’est pas un luxe, mais une attention que tu ne dois pas lui refuser, il la mérite.

Moi qui souffre de douleurs immatérielles, j’ai finalement décidé de passer une semaine en clinique psy.
J'ai toujours refusé, mais là je déborde, trop, et je me mets de plus en plus en danger, donc j'ai finalement accepté, même si ça me terrorise. Je ne suis jamais allé dans ce genre d'endroits, et j'ai une peur bleue de me retrouver entouré de dingues. Je suis tellement sensible que je suis capable d'absorber toute leur folie, comme une éponge de mer.

Dans l’attente de tes nouvelles, sincèrement,

P.
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 6:02

Finalement, je me dis que l'on peut aisément étendre le champ de ma "maladie" au-delà du lymphome. Cette pathologique clinique n'est qu'un continuum de mon état d'être souffrant par nature et ici-bas.
La chance dans mon malheur, c'est que comme je suis fait, il s'en est toujours trouvé une pour me supporter et me permettre de poursuivre. La pauvre femme sur qui je tombe en bave avec moi, c'est terrible !... elle ne pourra se consoler qu'avec mes coups de queue et parce qu'un temps, elle se persuadera qu'elle a été heureuse de me mettre le grappin dessus avant toutes les autres tellement je lui paraîtrait remarquablement singulier et séduisant... mais lorsque cet "état de grâce" s'achève, il est trop tard pour elle qui sera devenue dépendante d'un monstre inhumain que je suis en beaucoup de point.
Suis-je une sorte de pervers narcissique refoulé qui ne calculerait pas la toxicité de son influence et qui agirait sans pensé à mal ?
En tout cas, je vois les dégâts que je cause, je les regrette et je ressent de l'empathie pour mes proches mais je ne suis pas capable d'être un autre que moi pour quiconque... ni pour ma femme, ni pour mes enfants.
On m'accepte par amour dirait-on, par contrainte de mon avis.
Là, ça va mieux. Je me suis bien jeté sur la première épaule (la seule) à ma porté pour y laissé couler quelques gouttes du trop plein de mon océan intérieur de larmes. Elle était forcément touchée par cette espèce d'humanité dont je faisais preuve exceptionnellement (à son sens). Elle m'a lâché la grappe à la suite, j'y ai gagné ça ; Quelques heures où je ne me suis pas vue reproché d'être la personne que je suis et où j'ai bénéficié de gentillesse gratuite.
En m'estimant avec lucidité, j'en suis venu à considérer objectivement que c'est presque miraculeux de trouver une femme qui a assez d'ouverture d'esprit et d'endurance pour me tolérer.
Sauter la première venue sur l'instant est toujours beaucoup plus simple que de conserver la présence qui nous est nécessaire pas trop loin de soi et même avec un pouvoir de séduction toujours opérant, très peu sont susceptibles de soutenir ce que je leur impose jour après jour par ma seule existence, j'en suis convaincu.
Après, ceci-écrit, je considère aussi que si malgré moi et en connaissance de cause on persiste à me côtoyer, c'est également qu'on en tire quelque chose... que si dur à vivre je puisse être, je suis assez attirant par certains côtés pour que l'on puise chez moi ce qui est absent chez d'autres et manque beaucoup pour celles qui persistent ; mais qu'est-ce qui est si précieux pour valoir cette peine en retour ?... Ma franchise ?... Mon mode de pensé "original" ?... Mon anti-conformisme ?... Ma force apparente ?... Mon éveil intellectuel ?... Quelque curiosité mal placé ou un penchant masochiste ? Je ne sais réellement pas mais il se peut aussi que la raison soit indéfinissable et découle de ce qu'elles sentent instinctivement de ce que je leur renvoi ?
Reste que pour moi, s'il est un principe vital, c'est d'être accompagné.
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 6:15

chuna56 a écrit:T'as le droit de t'arrêter aussi, hein.

Ou du moins ralentir.

Ton patron est déjà assez que tu aies tenu jusqu'à maintenant.

Ton patron est déjà assez ( Question ) que tu aies tenu jusqu'à maintenant... ça oui, il l'est assez !
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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 10:27

chanceux Ma maladie et mon rapport à elle... - Page 2 Rire

Tu lui as demandé à ta femme ?
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 12:05

chuna56 a écrit:chanceux Ma maladie et mon rapport à elle... - Page 2 Rire

Tu lui as demandé à ta femme ?

Elle est éprise je pense mais comme elle se rend compte de l'exigence que je nécessite, elle cherche à m'imposer des choses en retour... à ce jeu, elle ne gagnera jamais contre moi qui n'exige que ce que demande mon naturel sans fioriture ni manoeuvre cachée. C'est une manière pour elle de tentée de reprendre la main. Là, il se trouve que je ne suis pas en position de la combattre cependant, trop affaibli que je suis.
Il faut que tu conçois qu'elle n'est pas vraiment "safe" elle-même ; c'est un cas d'état limite objectif. Toujours à focaliser sur le noir ou le blanc, le tout ou le jamais. Une tendance à désirer un "homme-un-vrai" mais a trouvé insupportable la moindre inclination de ma part n'allant pas dans son sens. Ayant été véritablement réduite deux ans durant par un pervers narcissique notoire, liaison achevé dans la violence dont elle ne semble pas s'être remise. Jalousie maladive. tendance paranoïde. constamment là à tourner ses idées noires dans sa tête. Hyper complexée par son corps et ses manques intellectuels cauchemardés. Prompte à "péter un câble" et à user de violence elle-même. Certaine que je reste avec elle pour son fric et celui qu'elle crois que je ne voue pas à notre duo... Non, je t'assure, très honnêtement, si je ne suis pas "clean", on est deux dans mon couple.
Notre histoire ensemble est tout sauf conventionnelle ou même saine dans l'absolu. On a baisé dans les minutes qui ont suivie notre première rencontre parce-qu'elle était dans cet état d'esprit, celui que je lui est suggéré au cours des échanges sur un site de rencontre qu'on a eu précédemment. En cela, elle m'a plu tout de suite forcément. Moi je lui est plu immédiatement dans le même temps et on s'est vite mis ensemble... à se foutre sur la gueule mutuellement avec autant de récurrence et d'excès qu'on avait à faire l'amour. Elle s'était mise en mode reflet de ce que j'attendais et j'y ai cru un moment mais le naturel reviens au galop dans ces cas-là et je me suis senti trahi. Moi qui estimait avoir été franc d'emblée, ce qui n'est évidemment pas complètement vrai non plus certes. On était (même pour moi) inscrit dans une relation d'auto-destruction. Elle le craignait ouvertement alors que moi, je ne crains rien. Un dérapage, puis un autre et des suivants, une plainte sans suite... des mois passes, puis des années et on se jette et se retrouve toujours et à nouveau... Les esclandres deviennent néanmoins plus espacés et tout cela perdure depuis début 2012. Elle a voulue se mariée avec moi 18 mois après notre rencontre, 17 mois après moi et j'ai accepté quand même en sachant qui elle était vraiment ; Pourquoi pas après tout ? Je voulais bien un gosse d'elle moi !
Dernièrement, je l'ai quitté froidement et cruellement... puis, après deux mois, j'ai admis que j'en avais également besoin que ça me plaise ou non. Depuis, on rebaise mais on vis séparé... on ne se voit que le midi en semaine et les week-end. A moi, ça me conviens, c'est une façon de limiter les possibilités de dommages collatéraux. Ce qui reste de notre rapport, c'est la persistance de ce sentiment d'inconfort qu'on a être tout deux dans une même pièce. On s'est construit un genre de partenariat entre deux désespérés peu ou prou conscient de ce qu'ils sont. On sait de quoi on est capable l'un l'autre mais ça ne nous préservent de rien pour autant.
Bon, après t'avoir dépeint ce portait idyllique, je dois ajouter pour le ternir un peu qu'il s'agit d'un être que j'estime en ce qu'elle est (c'est sûr) emmerdante comme ça devrait être interdit par la loi mais qu'elle est aussi très attachante, sensible et éveillée comme j'apprécie grandement et qu'elle me plait quand même beaucoup.
L'amour n'est toutefois pas en cause à mon sens et je ne pense pas que ça durera encore très longtemps entre nous mais en l'état, je me satisfait de sa présence en parallèle qu'elle me supporte tant bien que mal...
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 12:19

Je me demande si tu n'es pas Asperger en fait. On t'a déjà évoqué ça ?
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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 12:44

Bimbang a écrit:Je me demande si tu n'es pas Asperger en fait. On t'a déjà évoqué ça ?

Asperger de quoi ?... Sérieusement j'ignore trop de ce syndrome pour me prononcé et j'ai la flemme d'entamer des recherches sur internet pour me renseigner là tout de suite, mais si tu as une idée derrière la tête, développe la et je te dirais si ça me ressemble.
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 12:46

Momosse a écrit:
Bimbang a écrit:Je me demande si tu n'es pas Asperger en fait. On t'a déjà évoqué ça ?

Asperger de quoi ?... Sérieusement j'ignore trop de ce syndrome pour me prononcé et j'ai la flemme d'entamer des recherches sur internet pour me renseigner là tout de suite, mais si tu as une idée derrière la tête, développe la et je te dirais si ça me ressemble.

Momosse, un test (sérieux) qui se fait en 10 minutes, ça peut éventuellement t'intéresser, enfin je te donne le lien, tu en fais ce que tu veux Smile

http://www.rdos.net/fr/

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Message par Momosse Dim 4 Déc 2016 - 13:03

... Il y a 121 questions ! ! !
J'ai déconnecté à la quarantième mais je visualise la recherche et je correspond assez peu aux critères il me semble. Je le ferai complètement plus tard... ou pas.
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 13:16

Je vais te dire pourquoi j'y ai pensé, mais je n'ai pas de formation psy du tout. Et je dis ça pas du tout pour t'agresser, d'accord ?

- Tu dis cash les choses sans prendre en compte les émotions que peuvent avoir les autres en te lisant. Ça m'a surprise dès ton premier post en fait, et j'en vois d'autres que ça interpelle. Il n'y a donc pas que moi.
Ça peut être tout simplement que tu n'en as rien à foutre, et ça donne un coté un peu "odieux" à ton personnage (pardonne ma franchise).

- Je me souviens de réactions excessives également, que je ne sentais pas légitimes pour tout dire, et j'ai pensé qu'il s'agissait plus soit d'une erreur d'interprétation, soit d'un coup un peu au pif, histoire de mettre des distances avec les gens.

- On sent par ailleurs que tu es sincère. Ça force un peu le respect au final et oblige à revoir sa copie.

Du coup, comme on en causait sur un autre fil, me suis dit que, si tu ne calculais pas les émotions des autres, c'est peut être qu'en fait, tu ne les ressentais pas du tout pour les plus fines. Ça explique en tout cas des interrogations que j'avais, si j'ai compris bien compris le syndrome d'Asperger, ce qui n'est peut être pas évident non plus.
Juste une interrogation donc.
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Message par QubiK Dim 4 Déc 2016 - 13:26

Cher Momosse,

Tu n'est pas un monstre inhumain. Tu est un homme franc, avec un mode de pensé original, anti-conformiste, fort et très éveillé intellectuellement.

Le bout de viande qui durcit entre tes jambes n'est qu'une décoration coquine. Ta femme a pensé à toutes ces autres qualités quand elle t'a posé le grappin dessus. Elle avait besoin d'un homme comme toi pour pouvoir se projeter dans le futur, fonder une famille, se sentir femme, mère et protégée dans ses faiblesses par son homme.

Mais comme tu sais la famille est un petit système de vases communicants, et la douleurs et la maladie qui sont les tiennes ne peuvent pas ne pas jaillir sur les autres, qui en sont déstabilisés, comme toi.
Ta femme dans ses moments de paranoïa extrême, dois fantasmer sur une éventuelle "disparition", et cette condition de femme et mère seule et fragile dans laquelle pourrait se retrouver la terrorise. Elle n'y était pas préparé. Personne ne l'est. Elle doit paniquer.
Tes enfants aussi doivent souffrir énormément, à des niveaux différents, ça dépends de leur âge, mais pour un enfant la maladie d'un géniteur est quelque chose d'inconcevable.

Alors tu te mortifie. Tu te sens coupable de répandre ce malêtre, et tu sens que dans les conditions actuelles tu n'est plus en condition de remplir le rôle d'homme, mari et père qui à été toujours le tien, et qui fait ta fierté, à juste titre.
Mais tu n'y est pour rien. Tu est seulement malade. Tu n'est pas égoïste, pas un monstre, pas un bourreaux, mais seulement une victime.

Et je reviens sur ce mot "victime", parce qu'il est très difficile à digérer. Et j'en sais quelque chose : après deux ans d'analyse je fatigue encore à l'intégrer, et parfois j'ai encore le réflexe de me punir pour un mal que je n'ai fait que subir tout petit, sans pouvoir me défendre.

Si je peux te donner un conseil, je te dirais de demander à ton oncologue de pouvoir consulter un psychologue. Ici à Paris ça se fait quasi systématiquement en oncologie.
Je ne sais pas si tu a déjà vu un de ces bonhommes… Ils ne te suggèrent rien, mais avec des petits exemples malins te mettent sur des pistes qu'un homme éveillé comme toi peut explorer en un clin d'œil, et cela pourra t'aider à gérer ta souffrance, et à recadrer celle que tu répands involontairement sur les autres et qui te crée en ce moment cet affreux sentiment de culpabilité que tu n'as pas à t'infliger.
Je pense que c'est important, tu as besoin de plus d'une épaule pour déverser tes larmes, et surtout d'une épaule qui ne te sois pas familière, comme celle de ta femme. C'est un contexte qui change complétement le relationnel, et c'est un complément à ta cure indispensable.

Enfin... J'espère vraiment que tu le fasse et que tu puisse aussi prendre un peu de repos physique.

PS : je ne pense pas que tu sois asperger, mais seulement pourvu d'un sain cynisme... Qui ne veut pas dire ignorer les autres, mais seulement savoir relativiser la réalité, et la ridiculiser. Enfin, c'est au moins ce que je pense de toi, et malgré ce que l'on te dis, j'ai souvent senti ton empathie vers moi, et je t'en remercie.
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Message par Invité Dim 4 Déc 2016 - 14:05

Momosse a écrit:...  Il y a 121 questions ! ! !
J'ai déconnecté à la quarantième mais je visualise la recherche et je correspond assez peu aux critères il me semble. Je le ferai complètement plus tard... ou pas.

Comme tu le sens Smile Je touche pas d'argent sur la prescription de ce test Laughing

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Message par Chuna Dim 4 Déc 2016 - 15:36

Asperger, ça m'étonnerait pour le coup, enfin pas de la même façon que aspezèbre en tout cas.

Victime non plus.
de cette maladie à la con, oui, bien entendu.
mais pas d'être ce qu'il est. Le fonctionnement est différent, ça c'est certain, après on fait des choix en fonction de ça. Le choix aurait pu être autre.
A moins qu'il y ait réellement un fonctionnement aspie.

J'y vois pas de bien ou de mal. C'est juste comme ça.
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Message par Bimbang Dim 4 Déc 2016 - 21:26

En aucun cas, je ne parle de "monstre". En fait, je suis juste estomaquée parfois de lire des choses qui sont dites sans prise en compte du ressenti de ceux qui lisent. Je ne fais pas de morale, je ne pose pas de jugement (à part "l'odieux" qui se veut plus une image du ressenti qu'une dénonciation).
J'avais déjà évoqué une "construction froide" qui avait eu l'air d'être approuvée par Momosse.
Je cherche à comprendre ce que je ne comprends pas, en fait. Après, peut être ça n'intéresse pas du tout Momosse, ce genre de question. Dans ce cas, je sais qu'il m'enverra chier tout simplement. J'en ai conscience, je l'accepte par avance.

Mais je me dis qu'il faut que j'arrête mes investigations boulimiques. Je vais finir par faire du mal.
Pardon si c'est le cas.
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 8:11

Bimbang a écrit:En aucun cas, je ne parle de "monstre". En fait, je suis juste estomaquée parfois de lire des choses qui sont dites sans prise en compte du ressenti de ceux qui lisent. Je ne fais pas de morale, je ne pose pas de jugement (à part "l'odieux" qui se veut plus une image du ressenti qu'une dénonciation).
J'avais déjà évoqué une "construction froide" qui avait eu l'air d'être approuvée par Momosse.
Je cherche à comprendre ce que je ne comprends pas, en fait. Après, peut être ça n'intéresse pas du tout Momosse, ce genre de question. Dans ce cas, je sais qu'il m'enverra chier tout simplement. J'en ai conscience, je l'accepte par avance.

Mais je me dis qu'il faut que j'arrête mes investigations boulimiques. Je vais finir par faire du mal.
Pardon si c'est le cas.

Franchement, si je suis quelque peu autiste, c'est très relative et pourrait concerner la moitié de l'humanité qui a des soucis relationnel avec autrui... certes, les miens sont d'évidence plus prononcés en terme de sociabilité de par le fait de mon dédain absolu d'un rapport amical "standard" qui paraît peu couramment partagé par exemple, j'en conviens puisque c'est une évidence vécu mais cependant, je n'ai guère de difficulté à communiquer fusse pour des besoins professionnels ou pratiques avec n'importe qui. Par ailleurs, je perçois très bien les ressentis alentours (en étant observateur et sensible) et je les comprends pour posséder le même bagage émotionnel, même si le mien couvre peut être une plage tantôt plus étendue, tantôt plus restreinte selon divers paramètres annexes.
Ta supposition serait aussi infirmée parce que je ne ressent pas de grande crainte et que je suis assez sûr de moi en ce sens que je me sent plus fort que beaucoup, beaucoup d'autres.
Il est vrai que je m'étonne d'être autant "recadré" ici (encore tout récemment en MP par un modérateur)... alors qu'il ne me semble pas que j'ai été si agressif ou excessif dans mes propos et même si j'ai conscience qu'ils peuvent affecter les plus fragiles.
Cela me porte à penser que le niveau de tolérance est situé bien plus bas ici qu'ailleurs (que sur d'autres sites j'entends). Je reconnais que de mon côté, je dois être devenu plus insensible à ces échanges "d'amabilités". On ne me fait pas douté facilement et les insultes ne me touchent que très superficiellement moi-même. Il faut en cela prendre en compte mon âge avancé qui fait de moi un genre de "survivant" (c'est un peu exagéré mais c'est tout de même assez vrai) étant comme je suis dans un environnement que j'ai toujours estimé foncièrement hostile ; J'ai moi même tellement subit que j'ai acquis une certaine endurance aux douleurs de toute les sortes.
Après réflexion, j'admet que l'on peut s'émouvoir de ma façon trop "raide" d'exprimer les choses, mais sincèrement, c'est difficile pour moi de l'entendre tellement notre contexte à tous est agressif par nature et également, je ne me vois pas écrire où que ce soit en m'interrogeant systématiquement sur les ressentis que pourraient susciter mes phrases pour certains de mes lecteurs particulièrement exposés psychologiquement... si on en est là, je ne dirais plus rien à personne.
Et franchement, si tu me concède la moindre forme d'intelligence et de logique, pourquoi voudrais-tu que "j'envoie chier" quelqu'un qui s'intéresse un peu à l'égocentrique que je suis ?
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Message par Bimbang Lun 5 Déc 2016 - 8:41

Je ne vais pas avoir le temps de beaucoup développer. Je repasserai compléter.
Je me disais qu'on ne juge le monde qu'avec ce qu'on a développé soi, et j'essayais d'imaginer un Aspie à qui personne n'aurait dit qu'il l'était, et son développement.
Tu as dit que tu avais toujours été plus ou moins seul et tu t'es fait une raison, un gros blindage. Je pense que beaucoup ici ont eu cette solitude, du fait d'un décalage de perception. Et tous, plus ou moins, ont essayé de s'adapter pour ne pas avoir des retours violents. Ça m'intrigue que tu n'es pas ressenti ce besoin là.
Au contraire, tu t'affirmes et tu dis les choses, avec un peu de "violence", mais sans la vouloir réellement je pense, dans le sens que tu ne calcules pas ce que va penser l'autre, et c'est ce fonctionnement qui a probablement écarté les vilains qui ont dû vouloir t'emmerder, comme pour les autres.

Pure hypothèse, encore une fois.

Et tu me sembles très intelligent, aucun souci de cet ordre là.
Je parlais du fait que tu pourrais "m'envoyer chier" parce que, ce que je t'ai dit là, pouvait te blesser (regarde la réaction de Qubik qui te défend), que j'ai envisagé l’hypothèse (parce que moi et la plupart des gens, essaient d'anticiper la réaction de l'autre), mais que j'en ai conclu que :
1) j'étais pratiquement sure que ça ne te toucherais pas
2) dans le cas où je me serais trompée, tu as tellement de distance avec ce qui se dit, que tu saurais m'envoyer paitre, pour le dire poliment.
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Message par QubiK Lun 5 Déc 2016 - 10:13

Moi je le défend parce que je ne sens pas en lui une personne agressive, ni indifférente. Mais seulement quelqu'un qui vit un moment de maladie très difficile qui remet en question toute ça vie et ses relations. Quelqu'un qui souffre énormément, et qui se défend avec une sorte d'ironie détachée, du sarcasme, ce que j’appelais "cynisme" mais qui n'en n'est pas un. C'est une façon comme une autre de se détacher du mal, et je dirais, une façon intelligente...
Et je dois dire (mais peut-être je suis autiste moi même) que je ne comprends pas pourquoi il reçois tant de réactions hostiles.
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 10:55

QubiK a écrit:Moi je le défend parce que je ne sens pas en lui une personne agressive, ni indifférente. Mais seulement quelqu'un qui vit un moment de maladie très difficile qui remet en question toute ça vie et ses relations. Quelqu'un qui souffre énormément, et qui se défend avec une sorte d'ironie détachée, du sarcasme, ce que j’appelais "cynisme" mais qui n'en n'est pas un. C'est une façon comme une autre de se détacher du mal, et je dirais, une façon intelligente...
Et je dois dire (mais peut-être je suis autiste moi même) que je ne comprends pas  pourquoi il reçois tant de réactions hostiles.

Nan mais tu es emplie de bonnes intentions à mon égard Qubik mais me défendre de quoi ?... qui m'agresse ? Je ne trouve vraiment pas qu'on me met sur la sellette ici.
Honnêtement, si tes mots peuvent ressembler aux miens, je réalise que tu ne vois pas comment je fonctionne. Ma maladie ne remet rien en question. Elle n'a pas été suffisante pour que je conçois les choses différemment de ce que je le faisait avant elle. Je ne cherche pas à m'échapper de son emprise puisqu'elle n'en a aucune de consistante à mon égard. Exprimant cela, on pourrait en déduire que je suis dans une sorte de dénie mais je t'assure que non. J'ai bien en tête sa dangerosité et sa présence mais définitivement, mon lymphome ne m'affecte pas fondamentalement dans ma psychologie et ce n'est en fait que son traitement qui me pèse physiquement.
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 11:17

J'apprécie réellement l'affection que tu me montre mais il me faut dire pas mal encore :

<<Alors tu te mortifie. Tu te sens coupable de répandre ce mal être, et tu sens que dans les conditions actuelles tu n'est plus en condition de remplir le rôle d'homme, mari et père qui à été toujours le tien, et qui fait ta fierté, à juste titre.
Mais tu n'y est pour rien. Tu est seulement malade. Tu n'est pas égoïste, pas un monstre, pas un bourreaux, mais seulement une victime.>>
...
Je ne reviens pas sur ce qui a précédé mais je ne ressent aucune de fierté de rien et d'être un parent ou un mari pas plus. Cela induit que de n'être plus capable d'assumer ces rôles (que j'ai toujours occupé très peu efficacement) ne m'importe guère... je t'assure que je suis très égocentrique et peu enclin à m'embarrasser des sentiments que d'autres pourraient ressentir pour moi, même s'il s'agit de ma femme actuelle ou de mes enfants. Je ne dis pas que je m'en fout complètement, je dis juste qu'ils ne sont certainement pas des valeurs prépondérantes dans mon esprits.

<<Si je peux te donner un conseil, je te dirais de demander à ton oncologue de pouvoir consulter un psychologue. Ici à Paris ça se fait quasi systématiquement en oncologie.
Je ne sais pas si tu a déjà vu un de ces bonhommes… Ils ne te suggèrent rien, mais avec des petits exemples malins te mettent sur des pistes qu'un homme éveillé comme toi peut explorer en un clin d'œil, et cela pourra t'aider à gérer ta souffrance, et à recadrer celle que tu répands involontairement sur les autres et qui te crée en ce moment cet affreux sentiment de culpabilité que tu n'as pas à t'infliger.>>
...
Bon, alors là non, ce n'est pas possible pour moi ; Je méprise assez les psy' à priori (je sais c'est con mais c'est comme ça) d'une part et je ne suis pas "en demande" d'être traiter d'autre part... mais quand bien même je le ressentirais que je serais bien emmerdé en déniant toute capacité d'influence sur moi à un étranger, diplômé ou pas.
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Message par Chuna Lun 5 Déc 2016 - 11:44

Il est vrai que je m'étonne d'être autant "recadré" ici (encore tout récemment en MP par un modérateur)... alors qu'il ne me semble pas que j'ai été si agressif ou excessif dans mes propos et même si j'ai conscience qu'ils peuvent affecter les plus fragiles.

ça m'étonne aussi, pasque des dérapages ici on en voit régulièrement, et des pires...
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 11:46

Momosse a écrit:...  Il y a 121 questions ! ! !
J'ai déconnecté à la quarantième mais je visualise la recherche et je correspond assez peu aux critères il me semble. Je le ferai complètement plus tard... ou pas.

Bon, j'ai pu achevé le test et le résultat est ....

Votre résultat Aspie: 115 de 200
Votre score neurotypique (non autistique): 103 de 200
Vous semblez présenter des traits à la fois Aspie et neurotypiques

Qu'est-ce à dire docteur ?
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 11:53

chuna56 a écrit:Il est vrai que je m'étonne d'être autant "recadré" ici (encore tout récemment en MP par un modérateur)... alors qu'il ne me semble pas que j'ai été si agressif ou excessif dans mes propos et même si j'ai conscience qu'ils peuvent affecter les plus fragiles.

ça m'étonne aussi, pasque des dérapages ici on en voit régulièrement, et des pires...

Maligne va !... c'était (notamment mais pas que) toi qui était en cause en plus !

Je pense que j'en gave passablement quelques-un ici... je ne sais pas trop pourquoi... mais j'm'en branle grave en fait !
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 11:57

Après, l'est pas complètement inutile ce site ; J'y apprends des mots nouveaux pour moi comme "douance" et "aspie"... je suis curieux de nature donc intéressé.
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Message par Chuna Lun 5 Déc 2016 - 12:01

ah ben je me suis pas plainte et j'avais pas besoin qu'on te recadre pour moi Shocked
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Message par Momosse Lun 5 Déc 2016 - 12:25

chuna56 a écrit:ah ben je me suis pas plainte et j'avais pas besoin qu'on te recadre pour moi Shocked

Tu culpabilise maintenant que tu m'aime ? Laughing

Nan mais on a échangé sur mon étalon et ta jument avec le modos en question et il ne me félicitait pas pour la récurrence de mes expressions "mi-blessantes, mi-insultantes" (je cite de mémoire, qu'il m'excuse platement si j'ai déformé son propos) propres à affecter des âmes sensibles... j'ai dû lui avouer un peu honteux que non, je n'avais pas pris le temps de lire la charte de ZC ; Ceci explique cela quoi...
Mais soyons précis, ci-joint un copier-coller du truc :

<<Parmi les exemples : la "pouliche landaise en manque d'étalon", en t'adressant à une membre de la discussion, par exemple.

Ton post précédent comportait aussi un langage mi-insultant, mi-vulgaire.

Il est important de prendre conscience que ce genre de propos peuvent être lus par des gens qui n'ont pas la même sensibilité que toi, et il convient de les respecter.>>
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Message par QubiK Lun 5 Déc 2016 - 12:57

Bonjour Momosse,

Disons que je fais la puérile erreur de projeter ma maladie sur la tienne. Je suis un empathique de nature, trop diraient certains…

Parce pour moi tu vois, depuis que la mémoire à voulu me lâcher ses morceaux de souvenirs, je ne suis plus le même, plus capable d'ignorer le déroulé du reste de ma vie comme je le faisais avant, avec un beaucoup de sarcasme et une pointe d'indifférence.
Donc que je me retrouve dans la "noirceur", dans tous ces souvenirs qu'il fallait bien qu'un jour je regarde en face, et ils sont trop durs à supporter, seul, sans une épaule sur laquelle pleurer, hormis celle de mon psychologue qu'heureusement existe et m'aide énormément à y faire face.

Hier soir par exemple j'ai pleure une bonne demi-heure en repensant à la mort d'un môme d'overdose. On avait 16 ans. J'avais appelé les secours et quand je les ai vu arriver de la fenêtre j'ai laissé la porte ouverte et j'ai descendu l'escalier. Personne ne m'a remarqué passer avec ma tête d'enfant.
J'ai lu sa mort le jour d'après sur le journal, un petit entrefilet, et je n'avais même pas pleuré, mais seulement pensé : "putain !". C'était ma façon à moi de survivre : "putain !", un mot suffisant pour pouvoir continuer à avancer.
Aujourd'hui je ne suis plus capable de survivre de la même sorte… je ne suis plus la même personne, et du reste j'ai aussi des difficulté à assumer mes taches d'"homme", notamment mon travail de "créatif", que je fais vraiment au minima tellement ma tête déborde de ces sentiments refoulés.

Je ne te dis pas "bon courage" parce que tu n'en as pas besoin, et en plus tu te fâcherais.

Moi j'en ai terriblement besoin, j'étais très fort, mais aujourd'hui terriblement affaibli par ma maladie à moi, j'ai la sensation d'avoir été écorché vif, alors et j'en cherche un peu de courage partout, même dans les petits mots gentils que parfois on m'adresse sur un forum comme celui-ci.


Dernière édition par QubiK le Lun 5 Déc 2016 - 13:05, édité 2 fois
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Message par Chuna Lun 5 Déc 2016 - 12:58

Non, je culpabilise pas, c'est juste que j'aime pas le fait de modérer. C'est malheureusement essentiel sur les forums, mais ça devrait pas.
et j'ai besoin de personne pour me défendre Ange

Puis bon, je t'ai aimé dès le premier regard, il va de soi Amoureux
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Message par Bimbang Lun 5 Déc 2016 - 22:06

Bon ben, je ne suis pas docteur du tout, comme je le disais.
Je ne sais pas interpréter les résultats de ce test.
Peut être que ça peut être une piste éventuelle à suivre, si tu veux en savoir plus sur toi.

Pardon pour le hors sujet et la fin en queue de poisson.
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Message par Momosse Mar 6 Déc 2016 - 7:10

QubiK a écrit:Bonjour Momosse,

Disons que je fais la puérile erreur de projeter ma maladie sur la tienne. Je suis un empathique de nature, trop diraient certains…

Parce pour moi tu vois, depuis que la mémoire à voulu me lâcher ses morceaux de souvenirs, je ne suis plus le même, plus capable d'ignorer le déroulé du reste de ma vie comme je le faisais avant, avec un beaucoup de sarcasme et une pointe d'indifférence.
Donc que je me retrouve dans la "noirceur", dans tous ces souvenirs qu'il fallait bien qu'un jour je regarde en face, et ils sont trop durs à supporter, seul, sans une épaule sur laquelle pleurer, hormis celle de mon psychologue qu'heureusement existe et m'aide énormément à y faire face.

Hier soir par exemple j'ai pleure une bonne demi-heure en repensant à la mort d'un môme d'overdose. On avait 16 ans. J'avais appelé les secours et quand je les ai vu arriver de la fenêtre j'ai laissé la porte ouverte et j'ai descendu l'escalier. Personne ne m'a remarqué passer avec ma tête d'enfant.
J'ai lu sa mort le jour d'après sur le journal, un petit entrefilet, et je n'avais même pas pleuré, mais seulement pensé : "putain !". C'était ma façon à moi de survivre : "putain !", un mot suffisant pour pouvoir continuer à avancer.
Aujourd'hui je ne suis plus capable de survivre de la même sorte… je ne suis plus la même personne, et du reste j'ai aussi des difficulté à assumer mes taches d'"homme", notamment mon travail de "créatif", que je fais vraiment au minima tellement ma tête déborde de ces sentiments refoulés.

Je ne te dis pas "bon courage" parce que tu n'en as pas besoin, et en plus tu te fâcherais.

Moi j'en ai terriblement besoin, j'étais très fort, mais aujourd'hui terriblement affaibli par ma maladie à moi, j'ai la sensation d'avoir été écorché vif, alors et j'en cherche un peu de courage partout, même dans les petits mots gentils que parfois on m'adresse sur un forum comme celui-ci.

Putain d'enculé d'ordinateur à la con de sa mère ! ! !

J'ai viré 4 phrases à cause de cette merde qui est sous mes doigts ! ! !

Je ne pense pas tant que tu calque ta maladie sur la mienne que plutôt tu y réagis différemment de part nos personnalités distinctes. Mon mal ne m'atteint pas psychologiquement par lui même... c'est l'accumulation des situations (dont lui n'est qu'une composante) qui provoquent ma lassitude.
Je me suis délesté sur l'épaule de ma femme parce-qu'elle était présente à ce moment ; Si personne n'avait été a porté, je me serai "géré" seul comme je le fait depuis toujours. Pour ce qui est de m'épancher sur quelqu'un d'autre, cela me paraît totalement exclu.
Bon, ça va... j'ai repris le fil là...
Tu me parais très affecté et si tu le ressent, tu as raison de chercher le moindre soutien. J'ai toujours pensé que les ressentis sont estimables en soi.
Je considère aussi la nature de ce qu'on t'a fais subir qui est excessivement traumatisant et qui en ébranlerait plus d'un. Je ne voudrais pas me répéter mais il se trouve que malgré ce commencement qui en aurai tué beaucoup, tu as su t'en sortir et construire quelque chose de substantiel avec ta famille. Tu peux t'en prévaloir sans fausse pudeur.
J'avais un camarade de jeu enfant, un Jean-Marc... on a poursuivi des routes parallèles durant une bonne partie de la primaire et on s'est perdu de vu. Une quinzaine d'années plus tard, en revenant un France, j'ai appris qu'il s'était fait assassiné. Il a toujours été porté à faire des conneries. Je l'appréciai pas mal pour son son côté tête brûlé et insoumis. J'ai su que lui aussi se droguait. Cela m'a touché comme je n'aurai pas pensé d'avoir connaissance de sa mort brutale et sordide... j'en ai eu les larmes aux yeux.
Que tu survive d'une façon ou d'une autre ne me semble pas si essentiel, tu dois continuer pour les tiens et pour pisser sur les tombes de tes bourreaux de jeunesse... Mes enfants à moi son grands, ils se démerdent.
Je trouve hautement courageux d'avouer sa faiblesse et je sais que j'ai raison de le pensé.

Mais sinon, c'est quoi ton domaine artistique ?
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Message par Momosse Mar 6 Déc 2016 - 7:15

Bimbang a écrit:Bon ben, je ne suis pas docteur du tout, comme je le disais.
Je ne sais pas interpréter les résultats de ce test.
Peut être que ça peut être une piste éventuelle à suivre, si tu veux en savoir plus sur toi.

Pardon pour le hors sujet et la fin en queue de poisson.

Ah ben ouais alors !... tout ça pour ça quoi !
T'façon, je m'en fout un peu de savoir si on peut me mettre dans une case ou dans une autre, je trouve cela assez vain en définitive.
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Message par Momosse Mar 6 Déc 2016 - 7:31

zébronzé a écrit:bonjour
je découvre ton histoire et ça me fait penser à la maladie de Hodgkin que j'ai eue dans le passé
à mon avis c'est une bonne chose que tu aies continué ton travail, et que tu parles du sujet sur ce site
pour moi la maladie a été dure mais m'a aidé à relativiser
depuis, chaque matin j'apprécie d'avoir un jour nouveau à passer sur terre
ton histoire a déjà suscité beaucoup de réactions et c'est bien
continue de taper sur le clavier les moments par lesquels tu passes et où tu en es
mes meilleurs sentiments

Mon truc à moi est Non-Hodgkinien et malgré mon stade 4, il s'est dissous dès la deuxième salve d'un traitement que mon organisme supporte somme toute assez bien (au regard de ce que peuvent endurer certains). C'est peut être aussi là qu'il faut trouver mon détachement relatif et la conséquence qui en a découlé ; je n'apprécie pas plus chaque matin depuis.
Et cela peut aussi moduler les regards un peu interloqué sur mon approche dépourvue d'affecte vis-à-vis de mon état.
J'aime assez taper sur ce clavier pourri c'est sûr.
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Message par Momosse Mar 6 Déc 2016 - 7:35

En fin de compte, ce qui me tourmente le plus, c'est d'avoir perdu mes sourcils (ils étaient beaux)... ça et ma peau sèche et distendue.
Même en sachant que c'est temporaire, ça me déplais énormément et je ne m'aime plus ainsi.
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Message par lola44 Mar 6 Déc 2016 - 11:29

bonjour Momosse,

Jai été très touchée par ton témoignage. Un témoignage marqué d’une grande lucidité et d’une force poignante qui remet en relief toute l adversité face à ce mal. Effectivement le lymphome est l un des cancers les plus difficile à soigner ceci dit certains en guérissent. Comme toi ils se sont battus . Et comme eux tu gagneras. courage. Bats toi. Moi meme j ai une maladie auto immune et j’ ai 2 fois plus de risques que la population générale de le développer.

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Message par QubiK Mar 6 Déc 2016 - 11:36

Ce qui m'a sauvé c'est que je suis d'une nature joyeuse et optimiste, malgré ce que je viens écrire ici. Et contrairement à mes copains, j'arrivais toujours à m'arrêter sur le bord du précipice, sans jamais tomber au fond. J'ai vécu une vie de toxico en dent de scie, avec des bas et des très bas, mais pas complètement en dehors de la société. C'est comme ça, qu'après la mort de mon père (quand j'avais 19 ans), j'ai commencé à travailler comme ouvrier, et tout en me droguant, en volant le soir pour pour payer la dope et sans étudier, j'ai réussi même à me diplômer en arrivant 2e sur 400 candidats libres. Histoire à peine croyable, mais à l'époque je ne savais pas d'être un zèbre. Aujourd'hui je me l'explique un peu mieux.

À cette époque, ma sœur qui est actrice m'avait convaincu de faire du théâtre, et là j'ai découvert une magie, je pouvais finalement être moi même derrière le masque d'un personnage. C'était extrêmement jouissif et j'étais très bon. Reste qu'en Italie, sans intermittence, il est pratiquement impossible de vivre de ce seul métier. C'est en faisant du téhêtre et en travaillant que j'ai arrêté graduellement l’héroïne, tous seul et complétement vers 22 ans
La diplôme finalement ne m'a servi à rien, mais j'ai quand même pu changer de travail et rentrer dans une boîte de création graphique, et les circonstances ont voulu qu'en moins de 3 ans je devienne le chef de la petite équipe de 6 personnes que nous étions. Entre temps, je continuais à faire du théâtre, de mieux en mieux mais avec aussi de plus en plus de difficultés pour gérer ces deux métiers en même temps. Mais j'étais jeune et plein d'énergie, j'aurais pu travailler 25 heures par jour. Disons qu'à 26 ans j'étais un jeune homme épanoui, je m'amusais, et je gagnais très bien ma vie.

Vers la trentaine j'ai connu ma femme, une de ces femmes belles et agressives qui font extrêmement peur aux hommes. Mais moi je l'ai toujours vue comme une petite fleur délicate à protéger, et ce n'est pas un hasard, c'est une fille battue, et moi les personnes comme elle je peux les reconnaître au milieux d'une foule. Ça a été le coup de foudre. Elle voulait venir vivre en Italie, mais nous n'y sommes pas arrivés. Alors je suis venu en France, est ça tombait bien pour moi parce que j'étais peut-être au bord de l'explosion de ma mémoire. Alors ça a été encore un bon coup de déni : m'occuper d'elle, de son malêtre pour ne pas penser au mien, celui qui me rongeait de l'intérieur. L'occasion aussi de ne plus voir ma ville, Rome, dont chaque coin de rue me ramenait à des souvenirs de plus en plus dérangeants. Enfin, ça a été l'occasion de repartir sur une vie totalement nouvelle, "propre", dans un autre pays, avec une autre langue, une autre histoire.
Nous sommes aujourd'hui divorcés, mais nous nous aimons encore et restons les meilleurs amis du monde.

En France j'ai trouve du travail pratiquement immédiatement comme "directeur artistique" indépendant, il s'agit de design de magazines "branchés", livres d'art ou catalogues d'expos, et je m'en suis plutôt bien sorti, quoique depuis mes flashs j'ai un peu disparu (volontairement) des écrans. Heureusement que j'ai quelques bons copains.
J'ai aussi joué un petit rôle dans un film français l'année dernière, par pur hasard, et toujours par pur hasard, on m'a proposé un rôle de rêve pour 2017. Je peux te dire que si ce rêve prendra corps j'aurais encore l'occasion de tourner la page d'une façon impensable.
Mais je reste pragmatique, et je laisse vivre les rêves dans dans leur coin dédié, il faut bien s'occuper du quotidien, qu'en ce moment n'est vraiment pas terrible.
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Message par wiwi38 Mar 6 Déc 2016 - 12:07

bonjour a tous et à Momosse
être atteint d'un LMNH ou autres patho néoplasiques est loin d'etre "simple", c'est pas le mot... mais l'annonce du diagnostic est une véritable bombe pour le patient... on a beau chercher à l'"administrer" le mieux possible, ca passe tjs mal... et c'est normal... il faut être totalement décortiqué pour accepter ca de façon détachée
mais l'avantage de ces maladies, si je puis dire, et qu ensuite, on aborde la vie différemment et que l'on se pose les vraies questions... sans être pollué par toutes les "merdes" banales de la vie qui nous pourrissent l'existence
le tout est de pouvoir le vivre, et le problème, en effet est de voir l'évolutivité de la maladie néoplasique
dit toi que si tu passes le cap des deux ans sans récidive, je dirais plus trois ans, tu es considéré comme guéri
après, concernant les réactions, je vais botter en touche... comme disent les psy, ils n'y a pas forcement de réponse a apporter, le tout est d'écouter et tu as bien retranscrit les choses
tu pourrais peut être plus te livrer sur tes doutes, tes angoisses car la, tu es très distant sur ta maladie et tu le vis comme qq chose d'extérieur a toi, or comme pour tous neo, il s'agit d'un échappement de nos cellules au contrôle des autres... a mediter

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Message par perenico Mar 6 Déc 2016 - 13:36

Salut, donc tu es malade, je voulais éviter ce sujet sur le forum, me disant que je ne saurais pas quoi dire/écrire et... c'est le cas, je ne sais pas quoi dire, rien de plus que les autres ont déjà dit, mais assurément rien de moins non plus. Au mieux, j'écris en même temps que je pense...

Je ne sais pas s'il faut du courage pour continuer à vivre, de l'abnégation pour patienter, de l'espoir et croyant que ça ira mieux et que les douleurs et la maladie disparaitront, je ne sais pas ce dont tu as besoin et même si je le savais, je ne pourrais certainement pas t'aider.

Aussi je me contente d'être là, de lire ce que tu écris, de hocher dans la tête quand je suis d'accord, de l'exprimer du mieux que je peux quand je ne le suis pas. Peut-être recherches-tu une échappatoire à ce quotidien morose, peut-être veux-tu être accompagné par des gens qui peuvent te comprendre un peu mieux que la moyenne...

Ce qui me pousse à écrire aujourd'hui c'est mon empathie maladive... J'ai du mal quand quelqu'un se coupe, alors un mec même inconnu, loin, sans visage avec un cancer, forcément, j'ai mal pour toi. Tu t'en fous, tout comme au fond, je me fous de ta maladie vu que nous ne sommes pas proches, par contre, tout ce que tu as à donner, tout ce que tu veux dire, je veux bien lire (bon sauf quand c'est vraiment trop trop long, faut pas déconner non plus ;-)) et du coup, je te souhaite un bon rétablissement et je souhaite aussi de vaincre la maladie, ou au moins de trouver la force de ne pas te laisser faire.
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Message par Momosse Mer 7 Déc 2016 - 8:57

lola44 a écrit:bonjour Momosse,

Jai été très touchée par ton témoignage. Un témoignage marqué d’une grande lucidité et d’une force poignante qui remet en relief toute l adversité face à ce mal. Effectivement le lymphome est l un des cancers les plus difficile à soigner ceci dit certains en guérissent. Comme toi ils se sont battus . Et comme eux tu gagneras. courage. Bats toi. Moi meme j ai une maladie auto immune et j’ ai 2 fois plus de risques que la population générale de le développer.

C'est gentil Lola. Je me bat en quelque sorte mais alors depuis toujours et pas plus depuis qu'on m'a trouvé cette merde. La notion de vaincre m'échappe un peu par contre. Non pas que je ne comprenne pas ce que tu entends par là mais parce-que je ne visualise pas vraiment le fait d'être guéri comme "une victoire". Même en considérant que je "gagnerai" ainsi quelques années de vie supplémentaires, je me considère tellement dans une situation inconfortable depuis toujours que j'm'en bat les couilles grave de faire de vieux os ici-bas. Déjà que je ne désir plus mettre fin à cette purge interminable moi-même, 'faudrait pas en plus me demander d'apprécier chaque jour qui passe et qui ajoute à mon mal être.
Ce monde est merdique pour moi et ça me semble très con de vouloir y perdurer... je ne suis plus suicidaire mais je ne suis pas maso' non plus.
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Message par Momosse Mer 7 Déc 2016 - 9:02

QubiK a écrit:Ce qui m'a sauvé c'est que je suis d'une nature joyeuse et optimiste, malgré ce que je viens écrire ici. Et contrairement à mes copains, j'arrivais toujours à m'arrêter sur le bord du précipice, sans jamais tomber au fond. J'ai vécu une vie de toxico en dent de scie, avec des bas et des très bas, mais pas complètement en dehors de la société. C'est comme ça, qu'après la mort de mon père (quand j'avais 19 ans), j'ai commencé à travailler comme ouvrier, et tout en me droguant, en volant le soir pour pour payer la dope et sans étudier, j'ai réussi même à me diplômer en arrivant 2e sur 400 candidats libres. Histoire à peine croyable, mais à l'époque je ne savais pas d'être un zèbre. Aujourd'hui je me l'explique un peu mieux.

À cette époque, ma sœur qui est actrice m'avait convaincu de faire du théâtre, et là j'ai découvert une magie, je pouvais finalement être moi même derrière le masque d'un personnage. C'était extrêmement jouissif et j'étais très bon. Reste qu'en Italie, sans intermittence, il est pratiquement impossible de vivre de ce seul métier. C'est en faisant du téhêtre et en travaillant que j'ai arrêté graduellement l’héroïne, tous seul et complétement vers 22 ans
La diplôme finalement ne m'a servi à rien, mais j'ai quand même pu changer de travail et rentrer dans une boîte de création graphique, et les circonstances ont voulu qu'en moins de 3 ans je devienne le chef de la petite équipe de 6 personnes que nous étions. Entre temps, je continuais à faire du théâtre, de mieux en mieux mais avec aussi de plus en plus de difficultés pour gérer ces deux métiers en même temps. Mais j'étais jeune et plein d'énergie, j'aurais pu travailler 25 heures par jour. Disons qu'à 26 ans j'étais un jeune homme épanoui, je m'amusais, et je gagnais très bien ma vie.

Vers la trentaine j'ai connu ma femme, une de ces femmes belles et agressives qui font extrêmement peur aux hommes. Mais moi je l'ai toujours vue comme une petite fleur délicate à protéger, et ce n'est pas un hasard, c'est une fille battue, et moi les personnes comme elle je peux les reconnaître au milieux d'une foule. Ça a été le coup de foudre. Elle voulait venir vivre en Italie, mais nous n'y sommes pas arrivés. Alors je suis venu en France, est ça tombait bien pour moi parce que j'étais peut-être au bord de l'explosion de ma mémoire. Alors ça a été encore un bon coup de déni : m'occuper d'elle, de son malêtre pour ne pas penser au mien, celui qui me rongeait de l'intérieur. L'occasion aussi de ne plus voir ma ville, Rome, dont chaque coin de rue me ramenait à des souvenirs de plus en plus dérangeants. Enfin, ça a été l'occasion de repartir sur une vie totalement nouvelle, "propre", dans un autre pays, avec une autre langue, une autre histoire.
Nous sommes aujourd'hui divorcés, mais nous nous aimons encore et restons les meilleurs amis du monde.

En France j'ai trouve du travail pratiquement immédiatement comme "directeur artistique" indépendant, il s'agit de design de magazines "branchés", livres d'art ou catalogues d'expos, et je m'en suis plutôt bien sorti, quoique depuis mes flashs j'ai un peu disparu (volontairement) des écrans. Heureusement que j'ai quelques bons copains.
J'ai aussi joué un petit rôle dans un film français l'année dernière, par pur hasard, et toujours par pur hasard, on m'a proposé un rôle de rêve pour 2017. Je peux te dire que si ce rêve prendra corps j'aurais encore l'occasion de tourner la page d'une façon impensable.
Mais je reste pragmatique, et je laisse vivre les rêves dans dans leur coin dédié, il faut bien s'occuper du quotidien, qu'en ce moment n'est vraiment pas terrible.

Bon ben t'auras qu'a me dire quand tu passeras sur les écrans... je me ferais violence juste pour voir ta gueule. Parce-que le cinéma français ("intimiste" notamment) je ne suis pas grand fan à priori.
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Ma maladie et mon rapport à elle... - Page 2 Empty Re: Ma maladie et mon rapport à elle...

Message par Momosse Mer 7 Déc 2016 - 9:10

wiwi38 a écrit:bonjour a tous et à Momosse
être atteint d'un  LMNH ou autres patho néoplasiques est loin d'etre "simple", c'est pas le mot... mais l'annonce du diagnostic est une véritable bombe pour le patient... on a beau chercher à l'"administrer" le mieux possible, ca passe tjs mal... et c'est normal... il faut être totalement décortiqué pour accepter ca de façon détachée
mais l'avantage de ces maladies, si je puis dire, et qu ensuite, on aborde la vie différemment et que l'on se pose les vraies questions... sans être pollué par toutes les "merdes" banales de la vie qui nous pourrissent l'existence
le tout est de pouvoir le vivre, et le problème, en effet est de voir l'évolutivité de la maladie néoplasique
dit toi que si tu passes le cap des deux ans sans récidive, je dirais plus trois ans, tu es considéré comme guéri
après, concernant les réactions, je vais botter en touche... comme disent les psy, ils n'y a pas forcement de réponse a apporter, le tout est d'écouter et tu as bien retranscrit les choses
tu pourrais peut être plus te livrer sur tes doutes, tes angoisses car la, tu es très distant sur ta maladie et tu le vis comme qq chose d'extérieur a toi, or comme pour tous neo, il s'agit d'un échappement de nos cellules au contrôle des autres... a mediter

C'est vrai que j'ai accusé le coup lorsqu'on m'a annoncé ça... lorsque j'ai eu la confirmation de mes soupçons je devrais plutôt dire.
Après, pour les histoires de dire qu'on voit la vie différemment... ; Je vais finir par perdre patience : Sois les mecs qui écrivent ça ne me lisent pas du tout ou alors très diagonalement ! Ce qui reviens à dire qu'ils s'en foutent véritablement de mon cas (ce que je conçois parfaitement) mais alors, qu'ils évitent de m'associer à ces conneries bordel !
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