Mais qui suis-je???

Je suis une vraie éponge: je prends tout!
Ou bien, dit autrement, je suis le miroir de ce que je vois chez les autres. Un peu pour éviter le conflit, un peu pour éviter d'être rejeté. un peu aussi par facilité, parce que je ne sais pas faire autrement.

Oui, mais alors:
à force d'être toujours différent, en fonction des personnes que je croise, qui suis-je? Est-ce possible de faire cohabiter le professionnel, l'enfant, le parent, l'adulte, le mari, le faible, le fort, le sûr, le doute? Tant de personnes si différentes? Et tout seul, qui suis-je, indépendamment de tous ces gens et de toutes ces circonstances ?
Je ne suis même pas sûr de ce que j'écris. Souvent, quand je réfléchis en introspection, j'ai l'impression de cataloguer et de m'enfermer dans les mots. Deux heures après, je me dis que c'est n'importe quoi, que je n'aurais pas dû écrire cela. Si en plus je parle à quelqu'un, c'est parti pour de longues ruminations: "il/elle va penser que je suis comme ci ou comme ça, alors que ce n'est pas vrai du tout", bonjour la culpabilité! Bonjour la honte d'avoir dévoilé quelque chose de très intime et, allez comprendre, de mensonger en même temps ! Alors je préfère me taire, ne rien dire, ne rien penser pour éviter de dire n'importe quoi!

J'ai l'impression que les choses sont tellement complexes, qu'il est impossible de les enfermer dans un mot. Un peu comme l'idée de "Dieu", je trouve que c'est une injure de cantonner dans un seul mot, un petit mot avec un passé, une étymologie, avec des connotations, un mot au sens fermé en somme, une notion tellement universelle et tellement hors de tout! Il faudrait (pardon, j'espère ne choquer personne!) qu'on ne puisse pas le nommer, de la même façon qu'on ne peut le représenter... Il serait celui-dont-on-ne-peut-pas-prononcer-le-nom, l'Indicible...

Bon voilà que je me compare à Dieu maintenant! C'est le mégalo qui ressort; rentre dans ta tanière, le Mégalo!

Alors si je dois décider de ce que je veux, eh bé! je n'en sais rien, puisque je ne sais pas qui je suis...?! Je fais selon les circonstances, mais avec l'impression de ne pas exister de moi-même...
Comment est-ce que je peux avoir des amis, puisque je n'ai pas de centre d'intérêt? Je ne suis qu'un miroir, un objet sans consistance. C'est beau dans l'image, mais allez-vous vous parler à vous-même dans votre miroir ? "Dis-moi, John, est-ce que tu as vu le concert de B.? - Oh oui, John, puisque je suis toi, John..." Super, les conversations. Je préfère: "passe-moi le sel et ta gueule". En fait, ce serait plutôt: "pourrais-tu, s'il te plaît, me passer le sel? oui, le sel, qui est là, à côté de ta main droite... attends, oui non c'est bon, merci, je le prends voilà, c'est bon, merci quand même, te dérange pas."

Alors, corollaire de tout cela, si on me dit: "ah oui, tu es comme ça, tu es un (homo, par exemple)... Tu devrais...", Mais oui! vous avez certainement raison, puisque je n'y comprends rien à moi-même! Dites-moi, parlez-moi de moi, aidez-moi à savoir qui je suis!

Qui se reconnaît là-dedans? Comment faites-vous avec ça?

Ouais... A relire tout ça, j'ai vraiment l'impression que c'est brouillon, que je suis une vraie girouette. Je ne sais même pas si c'est bien l'endroit d'en parler?...

Tu peux en parler sur ce topic aussi : qui suis je?
Je préfère te prévenir que si tu lances une discussion avec le mot "dieu" dedans, tu vas vite te retrouver dépassé. C'est un sujet trèèèès délicat.
Et sinon, depuis quand es tu au courant pour ta douance?

depuis trois jours... et trente ans!
Et où est-il, ce topic?

ah oui, ok, désolé, je n'avais pas fait attention à l'hyperlien... Merci mélanie!

De rien. Plus tu comprendras ta douance, plus tu auras de réponses à toutes les questions que tu as posé plus haut. 3 jours, à mon avis, tu es encore au stade du choc.

Ben oui en fait.
J'en ai parlé à ma psy, qui m'a renvoyé à moi-même et à rien du tout, en fait.

J'ai l'impression de revivre, ou d'avoir les yeux qui s'ouvrent, tout à coup, ou encore d'avoir des ailes... Le rêve! et en même temps c'est extrêmement déstabilisant.

Je suis dans une phase de frénésie, dans laquelle je m'abreuve de tout ce que je trouve sur le sujet ; et d'avoir un interlocuteur qui comprenne, tout à coup, c'est inespéré! Libérateur, incroyable, presque impossible...

Tu es la première personne avec qui je puisse en parler: j'imagine que tu peux ressentir toute la reconnaissance que j'éprouve!

Donc voilà, ben, merci.

Mais de rien très cher. Tu verras très vite que je ne suis pas la seule à comprendre.

bonsoir et bienvenue !
l'image du "qui suis-je derrière le miroir" me parle bien...

Je comprends parfaitement cette phase euphorisante ! ça fait du bien ! pour une fois qu'on peut se mettre dans une case, poser des mots sur l'indicible comme tu dis.
c'est intéressant cette métaphore du miroir ...

Bienvenue Valenciennois.

Ici, tu verras, tu auras de quoi faire dans la dentelle...

poppy a écrit:Ben oui en fait.
J'en ai parlé à ma psy, qui m'a renvoyé à moi-même et à rien du tout, en fait.

J'ai l'impression de revivre, ou d'avoir les yeux qui s'ouvrent, tout à coup, ou encore d'avoir des ailes... Le rêve! et en même temps c'est extrêmement déstabilisant.

Je suis dans une phase de frénésie, dans laquelle je m'abreuve de tout ce que je trouve sur le sujet ; et d'avoir un interlocuteur qui comprenne, tout à coup, c'est inespéré! Libérateur, incroyable, presque impossible...

Tu es la première personne avec qui je puisse en parler: j'imagine que tu peux ressentir toute la reconnaissance que j'éprouve!

Donc voilà, ben, merci.

Si tu remontes à mon arrivée assez récente ici, tu constateras la même chose de ma part...
Je suis content pour toi. Et ne t'inquiète pas trop, la phase de déstabilisation ("tout ce temps perdu" par ex dans mon cas) ne dure pas tant que ça.

Un peu comme l'idée de "Dieu", je trouve que c'est une injure de cantonner dans un seul mot, un petit mot avec un passé, une étymologie, avec des connotations, un mot au sens fermé en somme, une notion tellement universelle et tellement hors de tout! Il faudrait (pardon, j'espère ne choquer personne!) qu'on ne puisse pas le nommer, de la même façon qu'on ne peut le représenter

Le théologie apophatique...En quelque sorte... Je suis d'accord avec ça ! On crée des enclos intellectuels pour l'infini et l'éternel...Tu vois, même pour ce genre de réflexion tu n'es pas seul ici...