Projet ou surplus d'idéalisme?
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Projet ou surplus d'idéalisme?
Bonsoir
Je cultive quelques rêves dans ma petite tête. Eux qui me donnent une force inouïe pour dépasser des périodes défectueuses. Que je tente de creuser, de forger. Mais qui me semblent si loin, inaccessibles, si grands pour moi.
J'ai depuis longtemps baigné dans la musique. Musique qui m'a aidée, sortie d'enfer vivant, emportée. Je réfléchis et m'informe beaucoup sur les bienfaits de celle-ci. Elle me paraît parfois anodine à côté de métiers plus intellectuels. Tellement abstraite. Et pourtant...
Je me suis lancée dedans depuis mon plus jeune âge. Et aujourd'hui encore, j'ai choisis cette voie d'étude. Pour approfondir... Mais plus je creuse, plus j'élève mes idéaux. Des idéaux qui paraissent rendre tout insaisissable. Allez, je vais faire un effort et tenter d'expliquer clairement ce que j'entreprends. Pour vous partager, espérer me rassurer sans doute! Et aussi... Me confirmer à travers mes écrits de la (non?)possibilité de tout cela.
Je fais de la guitare, c'est ma spécialité. Mais mon approche purement académique et classique m'apprends à déchiffrer des partitions toutes faites. C'est bien, j'apprends la précision, l'expression par le son... Mais où est la créativité là dedans? La composition?
De la créativité j'en ai beaucoup. Mais je l'ai souvent exprimée à travers d'autres arts. Pourtant, c'est la musique qui me touche la plus et que j'élève au plus au rang des arts. Peut-être cette idéalisation excessive rend-elle tous mes projets bénins, incomplets, insatisfaisants. Peut-être ai-je besoins d'apprendre encore, d'évoluer. Sans doute même! Mais j'ai un fond impatient, et une peur de ne jamais y arriver. Une peur de me lancer dans une voie qui ne débouchera jamais sur rien.
J'ai commencé les percussions. La contrebasse. Approche classique, toujours. Mais je suis toujours plus que débutante. Et j'aime chanter... Mais sans cours, sans approbation.
En fait, mon vœu le plus fou serait de réunir le tout. La guitare, contrebasse, percussion. Avec mes textes (qui est aussi une passion!) chantés... Composer l'ensemble, jouer le tout. Enregistrer le tout. Et si ça fonctionne, les jouer avec d'autres.
Ben oui mais avant ça, il faut prendre le temps d'apprendre. Développer mon oreille, mon analyse musicale.
Et je vois tous ces groupes déjà formés. Ces gens qui se lancent là dedans et qui ont l'air d'avoir si facile... Alors parfois je me demande; mais est-ce vraiment ma voie?
Tant de passions, tant de rêves. Tellement que j'ai cette impression de n'avancer nulle part... Trop de dispersion. Et je doute tant, alors que cette voie demande une tonne de motivation. Mais quand on doute, on a vite fait de déposer ses envies sur le côté et de ne plus rien faire.
Je pense que la musique en concert ou en enseignement (car je ne doute pas que j'enseignerai si je n'aboutis à rien, d'ailleurs c'est un métier qui me semble indispensable et incroyablement riche) procure des tas de choses dont quelque chose d'indéfinissable. Peut-être est-ce ma sensibilité qui me fait dire ça et que certains resteront toujours de marbre devant ça! Je me le demande parfois.
Comme si elle pouvait avoir le pouvoir de nous raccrocher à notre humanité. Nos sens, nos instincts. Faire pousser nos rêves, nos forces. Nous métamorphoser. Et nous passionner. Passion qui pour moi, peut faire valser quelques médecines à un rang anodin. Car la passion libère, elle fait fleurir, elle fait vivre tout simplement. Pour une population qui me semble souvent éteinte.. Comme vide d'humanité.
J'en arrive à penser que la musique est ma solution, celle que j'ai trouvée pour raviver le monde, pour aider. Purifier. Un monde qui depuis enfant me semble fassonner sa perte, mais dont jamais je ne me suis d'ampleur à "sauver" par une philosophie, une politique... Qui pourtant peuvent le changer radicalement.
Je pourrai en parler des heures. Simplement j'ai de grands idéaux. Et je me retrouve à devoir répéter mon solfège dans un vacarme sociétal. Et je me sens parfois ridicule... Lorsque mes choix de vie me semblent loin d'êtres hédonistes. C'est pourtant l'effet direct d'une comparaison entre la musique et toute autre science. C'est une voie détournée.
Et puis comment faire? Est-ce normal que j'y vois si peu clair? Le temps m'apprendra-t-il ce qu'il me manque de compétence pour la composition? L'entrainement? C'est si grand... Et je suis si petite...
Je cultive quelques rêves dans ma petite tête. Eux qui me donnent une force inouïe pour dépasser des périodes défectueuses. Que je tente de creuser, de forger. Mais qui me semblent si loin, inaccessibles, si grands pour moi.
J'ai depuis longtemps baigné dans la musique. Musique qui m'a aidée, sortie d'enfer vivant, emportée. Je réfléchis et m'informe beaucoup sur les bienfaits de celle-ci. Elle me paraît parfois anodine à côté de métiers plus intellectuels. Tellement abstraite. Et pourtant...
Je me suis lancée dedans depuis mon plus jeune âge. Et aujourd'hui encore, j'ai choisis cette voie d'étude. Pour approfondir... Mais plus je creuse, plus j'élève mes idéaux. Des idéaux qui paraissent rendre tout insaisissable. Allez, je vais faire un effort et tenter d'expliquer clairement ce que j'entreprends. Pour vous partager, espérer me rassurer sans doute! Et aussi... Me confirmer à travers mes écrits de la (non?)possibilité de tout cela.
Je fais de la guitare, c'est ma spécialité. Mais mon approche purement académique et classique m'apprends à déchiffrer des partitions toutes faites. C'est bien, j'apprends la précision, l'expression par le son... Mais où est la créativité là dedans? La composition?
De la créativité j'en ai beaucoup. Mais je l'ai souvent exprimée à travers d'autres arts. Pourtant, c'est la musique qui me touche la plus et que j'élève au plus au rang des arts. Peut-être cette idéalisation excessive rend-elle tous mes projets bénins, incomplets, insatisfaisants. Peut-être ai-je besoins d'apprendre encore, d'évoluer. Sans doute même! Mais j'ai un fond impatient, et une peur de ne jamais y arriver. Une peur de me lancer dans une voie qui ne débouchera jamais sur rien.
J'ai commencé les percussions. La contrebasse. Approche classique, toujours. Mais je suis toujours plus que débutante. Et j'aime chanter... Mais sans cours, sans approbation.
En fait, mon vœu le plus fou serait de réunir le tout. La guitare, contrebasse, percussion. Avec mes textes (qui est aussi une passion!) chantés... Composer l'ensemble, jouer le tout. Enregistrer le tout. Et si ça fonctionne, les jouer avec d'autres.
Ben oui mais avant ça, il faut prendre le temps d'apprendre. Développer mon oreille, mon analyse musicale.
Et je vois tous ces groupes déjà formés. Ces gens qui se lancent là dedans et qui ont l'air d'avoir si facile... Alors parfois je me demande; mais est-ce vraiment ma voie?
Tant de passions, tant de rêves. Tellement que j'ai cette impression de n'avancer nulle part... Trop de dispersion. Et je doute tant, alors que cette voie demande une tonne de motivation. Mais quand on doute, on a vite fait de déposer ses envies sur le côté et de ne plus rien faire.
Je pense que la musique en concert ou en enseignement (car je ne doute pas que j'enseignerai si je n'aboutis à rien, d'ailleurs c'est un métier qui me semble indispensable et incroyablement riche) procure des tas de choses dont quelque chose d'indéfinissable. Peut-être est-ce ma sensibilité qui me fait dire ça et que certains resteront toujours de marbre devant ça! Je me le demande parfois.
Comme si elle pouvait avoir le pouvoir de nous raccrocher à notre humanité. Nos sens, nos instincts. Faire pousser nos rêves, nos forces. Nous métamorphoser. Et nous passionner. Passion qui pour moi, peut faire valser quelques médecines à un rang anodin. Car la passion libère, elle fait fleurir, elle fait vivre tout simplement. Pour une population qui me semble souvent éteinte.. Comme vide d'humanité.
J'en arrive à penser que la musique est ma solution, celle que j'ai trouvée pour raviver le monde, pour aider. Purifier. Un monde qui depuis enfant me semble fassonner sa perte, mais dont jamais je ne me suis d'ampleur à "sauver" par une philosophie, une politique... Qui pourtant peuvent le changer radicalement.
Je pourrai en parler des heures. Simplement j'ai de grands idéaux. Et je me retrouve à devoir répéter mon solfège dans un vacarme sociétal. Et je me sens parfois ridicule... Lorsque mes choix de vie me semblent loin d'êtres hédonistes. C'est pourtant l'effet direct d'une comparaison entre la musique et toute autre science. C'est une voie détournée.
Et puis comment faire? Est-ce normal que j'y vois si peu clair? Le temps m'apprendra-t-il ce qu'il me manque de compétence pour la composition? L'entrainement? C'est si grand... Et je suis si petite...
Eoos- Messages : 39
Date d'inscription : 09/05/2015
Age : 28
Re: Projet ou surplus d'idéalisme?
Salut Eoos,
Je pense qu'il y a plein de chemins pour percer dans la musique.
A mon avis, la meilleure chose pour commencer est de définir un peu quelle genre de musique tu aimes - en ce moment, quitte à en changer plus tard. De là, repérer quelques groupes et essayer d'entrer en contact avec eux, voir quel a été leur parcours. S'ils te rejettent, c'est pas grave, c'est la vie, on tombe pour mieux se relever. Mais généralement, les gens plus expérimentés aiment bien quand on leur demande des retours.
Un autre truc aussi, c'est de s'impliquer dans un groupe, soit en en créant un, soit en en rejoignant. Tu peux aller chercher les compétences complémentaires, apprendre des autres. Fais-en sorte de trouver des gens avec qui tu te sens bien, n'hésite pas à zapper si tu es inconfortable.
Après, comme tu le dis, il y a aussi pleins d'autres métiers dans la musique : l'ingénierie, l'enseignement. A toi de voir ce qui t'attire le plus.
Je m'y connais pas plus que ça mais je fais un peu de musique et je m'étais posé la question quelques temps.
En tout cas, avec ta sensibilité, si tu t'y mets sérieusement, tu auras certainement de belles opportunités, il faut bien naviguer par contre.
Je pense qu'il y a plein de chemins pour percer dans la musique.
A mon avis, la meilleure chose pour commencer est de définir un peu quelle genre de musique tu aimes - en ce moment, quitte à en changer plus tard. De là, repérer quelques groupes et essayer d'entrer en contact avec eux, voir quel a été leur parcours. S'ils te rejettent, c'est pas grave, c'est la vie, on tombe pour mieux se relever. Mais généralement, les gens plus expérimentés aiment bien quand on leur demande des retours.
Un autre truc aussi, c'est de s'impliquer dans un groupe, soit en en créant un, soit en en rejoignant. Tu peux aller chercher les compétences complémentaires, apprendre des autres. Fais-en sorte de trouver des gens avec qui tu te sens bien, n'hésite pas à zapper si tu es inconfortable.
Après, comme tu le dis, il y a aussi pleins d'autres métiers dans la musique : l'ingénierie, l'enseignement. A toi de voir ce qui t'attire le plus.
Je m'y connais pas plus que ça mais je fais un peu de musique et je m'étais posé la question quelques temps.
En tout cas, avec ta sensibilité, si tu t'y mets sérieusement, tu auras certainement de belles opportunités, il faut bien naviguer par contre.
un.autre.monde- Messages : 216
Date d'inscription : 05/05/2015
Re: Projet ou surplus d'idéalisme?
J'aime beaucoup ton message Eoos, empruntant actuellement un chemin difficile et solitaire, je me pose énormément de question sur ce qu'est la création, si c'est quelque chose de réfléchis ou d'instinctif, si c'est impulsif, ou planifié.
Le doute s’installe parfois en effet, quand on a de grands idéaux, on en vient à perdre de vu le chemin, trop fixé sur l'objectif... Lorsque dans nos rêves on peut percevoir des choses qui n'existent pas encore dans la réalité, mais qui prennent beaucoup trop de temps à s'exprimer ou se réaliser pour de bon, on peut avoir un sentiment de frustration, de stagnation. Mais en fait c'est là tout le travail créatif je pense, réussir à exprimer au mieux ce qu'on a imaginé, même s'il faut des années pour ça. Des années à s'entrainer, puis des années à peaufiner un ridicule morceaux de musique, jusqu'à ce qu'il soit tel qu'on se l'imaginais.
Continue à poursuivre tes rêves, car au delà de ta propre perception, il y aura de toute façon une amélioration. Quand on regarde d'autres créatifs avec du recul (ceux qu'on admire surtout), on peut se laisser croire que c'est facile pour eux. Pourtant, peut être que dans quelques années des personnes penseront la même chose de toi, ils penseront que ça a été facile pour toi d'en arriver là car ils n'auront pas connu le chemin que tu auras traversée. Alors qu'en fait, tout chemin est bourré de remise en question, de difficultés, de tortures mentales perfectionnistes.
Bonne chance pour la réalisation de tes projets, ou plutôt bon courage, car la chance n'aura rien à voir là dedans.
Le doute s’installe parfois en effet, quand on a de grands idéaux, on en vient à perdre de vu le chemin, trop fixé sur l'objectif... Lorsque dans nos rêves on peut percevoir des choses qui n'existent pas encore dans la réalité, mais qui prennent beaucoup trop de temps à s'exprimer ou se réaliser pour de bon, on peut avoir un sentiment de frustration, de stagnation. Mais en fait c'est là tout le travail créatif je pense, réussir à exprimer au mieux ce qu'on a imaginé, même s'il faut des années pour ça. Des années à s'entrainer, puis des années à peaufiner un ridicule morceaux de musique, jusqu'à ce qu'il soit tel qu'on se l'imaginais.
Continue à poursuivre tes rêves, car au delà de ta propre perception, il y aura de toute façon une amélioration. Quand on regarde d'autres créatifs avec du recul (ceux qu'on admire surtout), on peut se laisser croire que c'est facile pour eux. Pourtant, peut être que dans quelques années des personnes penseront la même chose de toi, ils penseront que ça a été facile pour toi d'en arriver là car ils n'auront pas connu le chemin que tu auras traversée. Alors qu'en fait, tout chemin est bourré de remise en question, de difficultés, de tortures mentales perfectionnistes.
Bonne chance pour la réalisation de tes projets, ou plutôt bon courage, car la chance n'aura rien à voir là dedans.
Placide- Messages : 34
Date d'inscription : 10/08/2014
Age : 31
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