Total laché prise

Bonjour, je suis nouveau ici, et pour l'instant pas très actif, je dois bien le reconnaître.
Si j'écris ce message, c'est un appel à l'aide.

On m'a parlé de douance il y'a quelques mois, je me suis (malheureusement ?) reconnu dans cette définition.
Pourquoi je dis malheureusement? Je ne le sais pas moi même. Une part de moi était contente de mettre un mot sur ce "mal-être" mais un autre part de moi fait tout pour la refuser en bloc.

Certainement parce que je m'y suis habitué à ce fameux mal-être, habitué à être seul, en décalage, ne pas avoir de gens à qui parler... Tellement bien habitué que j'ai dépensé une énergie folle dans ce que je pourrais qualifier de "normalisation".
Je pensais tellement être différent, je pensais que le problème c'était moi (à cause de mes parents? peut-être bien...) que j'ai fais de nombreux effort pour étudier le fonctionnement des autres, faire comme eux et me fondre dans la masse. J'y arrivais tellement bien que aux yeux des autres je pense que j'étais une personne "standard", discrète, pas bavarde, un peu renfermée, mais "standard".

Alors forcément apprendre que je vais bien, que ce n'est pas de ma faute et que j'ai fait tout ça pour rien, ça bouleverse quand même pas mal, et j'ai depuis de nombreux mois, deux "moi" en moi, un qui veux la douance, l'autre pas.
Ça me fatigue, j'en ai marre, je ne sais plus quoi faire. J'ai prévu de passer un test, comme ça je serais fixé, mais je ne sais plus quoi faire, j'ai le sentiment de moins souffrir si je refuse la douance en bloc...

La douance me fait souffrir, vous aussi?
Si je témoigne ici, c'est que je suis en lâché prise complet, j'ai envie de tout laisser tomber, la douance, mon couple (alors que ma copine zèbre fait tout pour m'aider), mes études...
Peut-être vous aussi êtes passés par là, peut être que c'est normal, passager ...

Bon pour résumer parce que je viens de pondre un bon gros pavé bien incompréhensible:

"Je demande de l'aide parce que j'ai l'impression de plus souffrir en me considérant zèbre"

Merci de votre aide et à bientôt.

Quentin

tu a du mal a accepter la différence que tu avais t'en mi de coter  s'est bien sa ?

pourquoi laisser tomber ? au contraire accroche toi tu a les personne qui son la pour t'aidé ( si en plus ta nana est zèbre sa devrais faciliter le dialogue sur le sujet ^^ )

la difference n'est pas une tare mais une grande force qu'il faut apprendre a maîtriser

unpeux de musique:

C'est pas tant la différence que j'ai du mal à accepter, ce serait plus de devoir remettre en question une grande partie de ma vie et de mes efforts...
Un peu du style " J'ai fait tout ça pour rien"

et bien non tu na pas fait sa pour rien tu a fait sa pour te sentir bien ^^

la confiance en soit on la trouve en no proche ( étrange nan ? ^^ ) !

si non tu connais le proverbe " si tu ne regarde que le passer tu ne pour avancer dans le futur !"

l4nge, de mon expérience perso et je suis pas le seul la avoir fait cette remarque !

pas forcement tout les proche x) choisie bien aussi mdrr

Bonjour Skyhawk,
Je me reconnais dans ta description. A partir de mes 13 ans, j'ai décidé (pourquoi, je ne m'en rappelle pas) de grandir, signifiant atteindre une norme qui ne m'allait pourtant pas. J'ai choisi de contrôler mes accès de colère/violence, de me forcer à contrôler mes émotions pour paraître normal. Bref, m'adapter à une société qui n'apprécie que peu les émotions et une famille qui passa son temps à critiquer mes choix, mes actes, mes paroles.

J'ai appris le concept de douance il y a près de 10 mois via une amie qui m'a conseillé le bouquin de JSF dans une période où rien n'allait dans ma vie que ce soit d'un point de vue personnel (solitude subie après l'avoir désirée) et professionnel (blâme et difficulté de parler à des collègues que je trouve chiant...de leur côté je dois sembler également chiant, mais cela est une autre histoire).

Comme toi, j'étais habitué à ce mal-être. J'allais jusqu'à m'y complaire. Puis j'ai compris que cela ne servirait à rien de continuer dans cet état. J'ai même des étapes avec des pensées suicidaires. J'avais l'impression que personne me comprenait et que le plus simple serait de mettre fin à mes jours. Finalement, la personne qui m'a fait découvrir "ma douance" (bien que non testé, et au final je m'en tape... douance est un mot, je ne me résume pas à un mot) m'a mis un bon coup de pied dans le cul.

Résultat: j'ai choisis de progresser, de comprendre mes défauts dans mon raisonnement, ce qui m'amenait à avoir des pensées toxiques. Je suis actuellement deux psys au travers de thérapies de longues durées (quand on veut changer de personnalité pour être plus proche de ce que l'on désire, cela prend beaucoup de temps).

Il y a des jours où j'envie les êtres normaux leurs normalités. Mais j'ai de moins en moins cette envie. Il est plaisant d'être capable de penser différemment. Je commence tout juste à m'apprécier et il m'a fallu plus de 8 mois pour cela et je suis loin d'avoir atteint mon plein potentiel. J'ai toujours une humeur fluctuante mais je parviens à commencer tout juste à apprécier la vie, MA vie.

Tout lâcher serait, à mon avis (pour ce qu'il vaut), une erreur, en particulier dans un état confus tel qu'il transparaît dans tes mots. Mais tu as besoin d'aide (professionnel, entourage, etc.). Visiblement, la découverte de la douance t'as mis dans le même état que moi: "Qui suis-je ?", "Le comportement que j'adopte est-il le mien ?", "Qu'est-ce que je veux ?", "Est-ce moi qui ai fait mes choix ?". Il y a cinq mois, me remettre en question me semblait une tâche impossible. Aujourd'hui, même si cela n'est pas agréable, j'en conçois l'intérêt: "Qui je VEUX être ?". Bien des personnes ne se remettent jamais en questions et ils passent leurs vies à accepter les normes de la société. Tu fais partie des personnes aptes à se juger, à se remettre en question, et à EVOLUER.

En t'écrivant cela, j'ai les larmes aux yeux, car c'est quelque chose que j'ai vécu, que je vis, que je subis, que je combats, mais je me rends compte que j'ai enfin accepter cette idée que je suis apte à évoluer dans le sens que je désire et non plus à causes de croyances imposées qui ne sont pas les miennes. Cela est dur, long mais pas impossible. Mais je commence à voir mes efforts récompensés et cela me rend joyeux.

Pour les autres: concernant la confiance en soi, je pense (encore une fois pour ce que ça vaut) qu'elle se bâtit en premier lieu au travers du regard des autres. Quelqu'un qui a une absence totale d'estime de soi aura du mal à apprécier ses victoires. En revanche, lorsque quelqu'un qui vous semble franche vous fait des compliments sur votre travail, sur votre physique [...] c'est un boost d'égo. L'estime de soi doit ensuite s'entretenir à l'aide d'actes personnels, comme accomplir des objectifs fixés par exemple. Après, il convient de ne pas se surestimer.

Moi aussi, je suis passé par cette étape, celle de savoir qui j'étais réellement, ou se situait la limite entre les actions que j'effectuais pour moi, et celles que j'avais l'impression d'effectuer pour moi.
Ce fut destructeur. Vraiment. J'ai presque surmonté l'épreuve au cours des derniers mois, mais je ne saurais conseiller la méthode que j'ai employé.

Je me suis auto-détruit complètement, je me suis achevé moi-même en quelque sorte. J'ai détruit les dernières pièces presque stables qui me restaient. Je me suis remis en question à tous les niveaux, depuis mon enfance.
Puis j'ai commencé à me reconstruire, petit à petit. En commençant par les fondations, pour m'assurer que celles-ci étaient saines. J'avais la chance de m'être engagé dans plusieurs projets auparavant, et leur réalisation m'a forcé à aller de l'avant. C'était dur, il y en a même un qui m'a poussé au bout de mes possibilités, j'ai plusieurs fois été tenté d'abandonner, mais j'ai tenu bon. Et en voyant ce que j'avais réalisé, ce à quoi j'étais arrivé, j'ai regagné ma propre estime, morceau par morceau. Je ne suis pas encore tout à fait complet, mais je sais que j'y arriverai.

Comme dit plus haut, tu as cette capacité d'évolution, alors profites-en. Quand tu en auras fini avec cette étape, tu auras certainement changé, mais uniquement pour le meilleur.
Et quand tu seras arrivé là, tu pourras vivre pleinement ta vie.

Salut.
Je reconnais bien là le questionnement, je l'ai vécu jusque il y-a pas longtemps. Déconstruction complète de sa personnalité, c'est un peu comme un réset.
Certains appellent ça le coming-out.
Et on adore s'auto-diagnostiquer des trucs hyper désagréables.

T'es pas le seul à vivre ça, crois-moi. Je pense que le résultat te fer beaucoup de bien!

Sinon je plussoie Valérian, le regard que les autres porte sur nous est très important. JSF le dit elle-même: nous sommes excessivements suceptibles. pas une susceptibilité "mal placée", susceptibles car nous tenons pour acquis le moindre commentaire négatif à notre sujet, nous détestons la moindre de nos failles.
Enfin moi je le vie comme ça.

T'as de la chance d'avoir une zébrette qui t'accompagne, beaucoup de chance. J'ai traversé toute la période du questionnement seul, dans le sens où les gens autour de moi sous-estimaient ce que je ressentais, voir même en doutaient...
Elle t'aide avec sincérité, empathie et compassion. Elle doit beaucoup t'aimer. Lui tourner le dos lui briserait surement le cœur, d'autant plus qu'elle doit se sentir aussi, dans le fond, comme toi, non? Elle doit être heureuse d'avoir un mec apte à la comprendre!

Merci à tous pour votre soutien, ça fait chaud au cœur dans cette passe plus que difficile.
La rencontre hebdomadaire d'hier m'a fait "mal" mais c'est pour le meilleur.
Se sentir intégré à un groupe de zèbres, ça fait plaisir, et ça me force à accepter "l'évidence"

Spécial dédicace à Ely :p

Pas de soucis

Bonjour Skyhawk,

je traverse la même chose depuis environ 3 mois...J'avance, je recule et ça c'est compliqué à gérer. Mais au final c'est sûrement nécessaire pour comprendre et évoluer. On ne peut pas, comme d'autres l'ont exprimé dans ce fil, appuyer sur "Reset" en une fraction de seconde et changer des années de faux-self en un jour.
Le mieux c'est de se faire aider par quelqu'un. Je dis par quelqu'un, car souvent les proches ne sont pas avertis, pas informés de tout ça. Les proches ils sont là en renfort, en soutien.  
C'est parfois douloureux, mais rien que le fait de consulter c'est déjà accepter de devenir soi.  
Je ne peux pas vraiment te donner de conseils, car on a chacun notre histoire. Mais déjà sentir qu'on traverse les mêmes choses et qu'on est pas seuls, ça fait beaucoup de bien.

Courage ! :-)

Merci Plume88, c'est sur que sans ma zebrette, ce serait beaucoup plus difficile...

@ L4nge : ah c'est dommage ça, j'aurais vraiment aimé connaître ton témoignage :/
Enfin merci quand même pour ton soutien