Je ne cherche pas à prouver que je suis intelligent

Basilice a écrit:Pour ma part, quand je me sens bien dans mes pompes, je ne cache pas des informations parce que je me sens supérieure.
Je le fais par choix et par respect ; pour moi, pour l'autre, pour maintenir une relation de qualité (selon ma perception de la qualité).

Basilice, je me reconnais totalement dans ta phrase.
Le respect de l'autre est important. Rien n'est plus insupportable d'imaginer que l'on doit se mettre à la portée de l'autre.
Je me répète mais : tout est dans la manière d'amener / de formuler les choses.

Fabuliotte a écrit:Rien n'est plus insupportable d'imaginer que l'on doit se mettre à la portée de l'autre.
Je me répète mais : tout est dans la manière d'amener / de formuler les choses.

De mon point de vue, il y a un effort à fournir pour trouver les bons canaux, la meilleure façon de communiquer une information.
Dans ce sens, je peux dire que je cherche à me mettre à la portée de l'autre.
Quand je vois que l'info ne passe pas, j'essaie autrement ou plus tard (parfois aussi, je ne sais pas comment faire et je laisse passer du temps).
De toute façon, l'être humain n'intègre que ce qu'il est prêt à intégrer, qu'on lui dise en ré ou en sol.  

En répondant au sondage : "Je ne cherche pas à prouver que je suis intelligent", suis-je en train de chercher à prouver, par des moyens détournés, que je suis intelligent ?

Même remarque pour mon post    

Ce qui est intéressant c'est que je pensais être la seule à être ainsi. A avoir l'impression que la "douance" est quelque chose à laquelle se raccrocher pour ne pas se sentir inférieur. C'est comme tirer le meilleur parti possible de ce qui apporte malgré tout, un bon nombre de complications. Donc, oui, j'essaie, dans la mesure du possible de montrer que je suis intelligente mais, paradoxalement, je joue à "l'imbécile" d'une autre part.

Lorsqu'on se sent supérieur à autrui, on n'a aucune raison de chercher à prouver quoi que ce soit.

Cette notion de "supérieur à autrui" m'échappe totalement. Parce que bon, pour être "supérieur à", il faut être deux et que, partant de ce principe, même si on est "supérieur à", on ne l'est que parce que l'autre existe et donc, on est dépendant de lui, beaucoup...

Et puis j'ai la sensation qu'une relation qui commence, dans la tête d'un des protagonistes par des considérations de type "supérieur à", ne sera pas une relation réussie.

Bon, je développe pas plus, hein...

Edit1 : Je ne crois pas avoir jamais éprouvé la sensation d'être supérieur à quelqu'un... reste à savoir pourquoi.

Edit2 : Je me demande si il n'y a pas un lien entre le fait de se considérer supérieur sur un point et le sentiment d'être immortel ( ou du moins, la non prise de conscience que la mort est inévitable pour chacun de nous ). Je m'explique : nous sommes arrivés dans ce monde à poil, sans savoir marcher, sans savoir parler, sans savoir compter, sans pouvoir bien plus loin que le bout de notre nez. Il faudra tout rendre. La marche, la lecture, la parole et tout le reste : l'intelligence aussi ( à fortiori si on considère l'intelligence comme la synthèse de nos capacités à ressentir ce monde ). Donc, si sur tel ou tel point particulier, nous sommes "supérieur" à quelqu'un, ça ne peut pas être pour bien longtemps... Et voilà pourquoi, ça fait pchitttt....

Edit3 :

Je vois dans la volonté de prouver sa supériorité sur autrui (quel que soit le domaine) un signe qu'on n'est pas du tout convaincu de sa propre valeur.

Ai-je une "valeur", moi qui ne suis qu'une poussière dans cet univers... Pour certains je suis inestimable alors que d'autres ne feraient pas grand cas de mon existence.

Je trouve la question fascinante parce qu'en me la posant je n'ai pas le quart du début de la réponse : "ai-je une valeur ?"...

Santin Mirror a écrit:Tu penses comme Cyril qu'il ne peut pas y avoir de conversation normal entre deux personnes supposés d'intelligences non équivalentes.  
En tant que personnes HQI, vous prenez le parti de dire qu'il faut vénérer la haute intelligence et ne pas interagir avec ceux qui en serait dotés ?

Je ne suis pas du tout d'accord car je considère que quelqu'un de vraiment intelligent (pas simplement par son QI) se considère encore comme un être humain et ne délire pas complétement sur sa supposée supériorité.

Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de conversation normale possible, mais que l'humilité la plus élémentaire nous recommande de faire profil bas quand nous savons que notre interlocuteur est plus intelligent, par exemple quand en marge d'une conférence il est possible aux uns et aux autres de parler quelque peu avec un auteur, un philosophe, etc. Sinon, comment pouvons-nous savoir si nous ne lui parlons pas dans le but, non d'apprendre, mais de nous mesurer à lui ? Même inconsciemment. Et ça il ne faut pas faire.

A avoir l'impression que la "douance" est quelque chose à laquelle se raccrocher pour ne pas se sentir inférieur. C'est comme tirer le meilleur parti possible de ce qui apporte malgré tout, un bon nombre de complications.

En même temps c'est normal. Puisqu'il paraît que la douance implique d'avoir une connaissance aiguë de ses limites et de sa finitude, le surdoué a plutôt tendance à se sentir inférieur que supérieur. Alors, soit il se roule en boule dans ce complexe d'infériorité, soit il fait comme tout le monde: il s'appuie sur ses forces, ses atouts, ses talents pour se dire qu'il n'a pas moins le droit de vivre qu'un autre.

Je ne cherche pas vraiment à prouver que je suis intelligente, c'est vrai que je veux toujours avoir raison (et je le suis dans 95% des cas!) mais au milieu des autres j'essaye plutôt de faire rire et de paraître normal. Ce qui ne marche pas la plupart du temps, mais je fais rire!
Bien sur, si je suis avec une personne intelligente, je vais aussi apparaître brillante à ses yeux, ou du moins intéressante mais cela n'arrive malheureusement que très rarement.

Cyril THQI a écrit:Lorsqu'on se sent supérieur à autrui, on n'a aucune raison de chercher à prouver quoi que ce soit. Entre un professeur et son élève, lequel cherche à montrer ses compétences ? L'élève, bien sûr. Le professeur dissimule bien souvent les siennes pour se mettre à sa portée.

Je vois dans la volonté de prouver sa supériorité sur autrui (quel que soit le domaine) un signe qu'on n'est pas du tout convaincu de sa propre valeur.

Enfin bref...





(Castor voulait voir, il fallait répondre "parce que", 12 sur 70, c'est décevant)

Moi si; parce que remettre les méchants/imbéciles/mécréants à leur place, c'est mon quatrième travail, après papa, enseignant et avocat du diable. Et ça fait du bien quand le type/la gonzesse en face est vraiment ignoble.

Et en ce qui me concerne, c'est bien parce que j'ai pleinement conscience de qui je suis et de mes valeurs - relatives à l'observateur (amis, famille, société, clients) - que je me permets d'être cette implacable crevure machiavélique, quand c'est nécessaire.

@UK09: Tu crois qu'il existe de vrais méchants ?

Sans développement c'est un peu rude.

ἰδιουccenκρασία a écrit:Je sais pas,

y a des sales types qui font de sales choses parce qu'ils sont convaincus d'idées dépassant leur sort personnel, et d'autres juste pour leur pomme, Pom,
ce sont tous des enculés mais les premiers sont catégorisés de vrais méchants parce que comme ils ont des visées étendues j'imagine qu'ils font plus de dégâts.

Mais ces enculés ont souvent la bonne disposition d'être assez explicites dans leur façon d'être et ne trompent que ceux qui le veulent (je ne parle pas des victimes mais de ceux les contemplant à l'action),
tandis qu'il existe aussi une classe atténuée que l'on qualifierait d'enfoirés car ils n'ont pas le courage de l'être vraiment, enculé, et se donne le beau rôle voir le meilleur.

Ça donne à réfléchir. Je cite pour les autres. J'ai pas toujours des trucs intelligents à répondre... (hyperconscientisation de sa propre limite d'intelligence caractéristique du surdoué).

Je vais essayer quand-même ("j'ai un surmoi hypertrophié" disait encore Éric Naulleau à la télé ces jours derniers): les vrais méchants ont de vrais idéaux, et à ce titre ne se voient pas comme méchant (empathie du surdoué qui lui permet de se mettre à la place de l'autre pour ressentir sa conscience). "Le méchant c'est l'autre", comme disait Sartre. Et Descartes de répondre (arborescence de la pensée (typique chez le surdoué)): "J'ai bien conscience d'en avoir conscience puisque j'existe en tant que conscience". (beaucoup de surdoués ont laché la lecture, se disant: "Ah ouais, c'est comique en fait...", "This is my design" (on m'a déjà fait le coup de supprimer un de mes messages qui consistait (quelqu'un remarque que je gère le vocabulaire ??) en une (tournure précieuse) simple (car pour moi tout est simple) citation de bref). La bonne blague, ah ! ah ! Lol pour les lobos qui comprendront...

Bah toi aussi t'as censuré t'as pas mis la fin.

Ça serait pas passé. Je fais ce que je peux pour propager la bonne parole.

C'est bien ce que je me dis,
y a des choses avec lesquelles on peut encore moins "rigoler" que d'autres.

J'essaye de me le montrer à moi même. Et moi même n'est guère convaincu. Moi même n'est que rarement convaincu.