Orage orange.

Il y a aussi des livres sur les parents toxiques, parfois ça peut aider, même si on a du mal à aborder le sujet.
Sinon récemment j'ai vu ce bouquin : «Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler» de Luis Sepulveda. Non ça n'a rien à voir.

"A qui ferais-je de la peine si j'étais moi-même ?"
COURAGE !

Là, je sèche.
À moi, certainement pas.

Que de tristesse dans tes propos Boîtachat Triste cette lucidité si triste et si vraie. Bien sûr que c'est ça, comment veux-tu interpréter autrement un "ne me fais pas ça" ?... pour autant, tu vas les "décevoir" un temps. Certainement. Mais tu seras toi-même, et ton bonheur de l'être se verra, ceux qui t'aiment resteront près de toi, ceux qui souffrent temporairement pourront revoir leur position et ceux que ton intelligence dérangeait

J'en suis au point de ne plus voir que les côtés qui dérangent.
L'intelligence paraît être un truc parfois si monstrueux, si inapproprié que je me demande bien en quoi je serais intelligent et à quoi ça pourrait m'avancer si je n'étais pas en train de bâtir d'improbables projets dans le cas farfelu où j'aurais un potentiel pas si bas.

Mais depuis que je m'autorise à vivre à mon rythme, je me sens mieux...
On m'a appris à aller lentement. C'est lent, d'aller lentement.
Plus on est lent et plus on se tasse.

Mes parents ont fait ce qu'ils savent faire si bien : tout leur possible pour me faire culpabiliser. Me montrer que c'est moi qui rend ma mère malheureuse. Ils ne sont pas du tout prêts à m'accepter. Je n'ai jamais eu le droit à l'erreur. Jamais.
Et ça marche tellement bien que, alors que je commençais à redécouvrir ce qu'il y avait de meilleur, à redécouvrir le plaisir d'aller loin, tout vient de s'effondrer.

Enfin pas totalement.
Je suis moi, saperlipoprout.

Ça reviendra, mais pour l'heure, les rayures ne sont plus qu'un fantasme, une lointaine rumeur.
Je me raccroche aux plumes de quelques vagues bestioles.

- je sois plus heureuse qu'avant (sans commune mesure d'ailleurs !)
- plus sereine

Je n'en doute pas. Mais si c'est encore flou, si c'est assez difficile (toutes proportions gardées), si je doute énormément ces jours-ci, je vois très bien ce qui se profile au loin.
Depuis un bon moment, je suis sur la piste de l'inhibition intellectuelle. Je commence à penser que je ne me suis pas égaré.

- avec des amis autour de moi (pas forcément les mêmes c'est vrai.. j'ai "perdu" deux amies dans l'histoire)
??

J'en vois peut-être que je suis déjà en train de perdre depuis un moment mais que je n'ai gardé pour l'instant que grâce à d'impressionnantes contorsions. Quant aux nouveaux... On verra !
Et comme on peut dire que je me cherche encore pas mal, je suis parfois horrifié par le personnage que je découvre.

Dans tous les cas, encore un grand merci, Mary pour tes mots si positifs et encourageants  

Il y a aussi des livres sur les parents toxiques, parfois ça peut aider, même si on a du mal à aborder le sujet

C'est ce que je me disais. Je vais chercher quelques références.

Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler

Ça n'a peut-être rien a voir, mais ça vaut certainement le coup d'œil !

Courage boîte de sardine (encore fermée, je note !!)

Dans tous les cas, ce que tu vis est positif (bon... à terme hein  pour le moment, c'est le brin). Résiste (prouve que tu exiiiistes, ce monde n'est pas le tien, va, bats-toi et persiste ! Résiste !), continues sur cette route difficile certes mais qui te permettra à minima de mieux de connaître. On ne se rend pas toujours compte à quel point on a changé parfois.. et comme tu l'évoques, la lenteur qu'on accepte d'adopter comme mode de fonctionnement, finit par nous engluer. Tu es en train de te détacher de tout ce qui t'encombre.

Bonus de nuit.

Dérouling:

Boitachat a écrit: Et comme on peut dire que je me cherche encore pas mal, je suis parfois horrifié par le personnage que je découvre.

Là, ne serais tu pas à t'imaginer à travers  la réaction de l'autre.  
Tu changes boitaça, et tout changement fais peur à qui possède. Tu ne t'appartenais pas, tu appartenais, Non ?

Ne faut 'il pas accepter ton doute en cette période de changements ? Et quand bien même tu douterais, n'as tu pas quand même une idée assez précise de ce que tu seras pour surmonter ce doute ? Tu ne t'imagines tout de même  pas être transmuter, fulgurer en une force noire horrififiante ?
Lentement Doumé, laisse mûrir la figue, elle tombera dans le panier.

Juste une annecdocte   : Quand j'ai annoncé à ma mère que j'allais divorcer, pas pour une autre, mais juste pour ce que je voulais être, elle m'a dit en geignant sur elle même :
" Qu'est ce que j'ai fais au bon dieu pour que tous mes enfants divorcent, Gast ?" S'en est suivi un comparatif avec les tantes, les cousins qui eux, ne divorçaient pas, etc.
J'avais 47 ans, No comment.

.

.

Excellente ta vidéo  
Déjantée juste comme il faut !

Licorneau a écrit:Ne faut 'il pas accepter ton doute en cette période de changements ? Et quand bien même tu douterais, n'as tu pas quand même une idée assez précise de ce que tu seras pour surmonter ce doute ? Tu ne t'imagines tout de même  pas être transmuter, fulgurer en une force noire horrififiante ?

Tu as tout à fait raison. Il faut accepter cette période de changement. En ce qui concerne l'idée précise de ce que je serai... Pour dire vrai, je ne sais pas. Des émotions perdues, des impressions envolées des souvenirs impossibles me harcèlent en se faisant passer pour des fantômes. Je les enferme depuis toujours dans le placard à balais, la porte menace de céder.

Si les fantômes ne sont pas juste que résidus d'imaginaire.
Là où l'expression "passer entre les mailles du filet" prend tout son sens.

Il y a une partie de moi que je veux pas voir.

Mary Poppins a écrit:On ne se rend pas toujours compte à quel point on a changé parfois [...] Tu es en train de te détacher de tout ce qui t'encombre.

En ce moment, je suis en train de prendre conscience de l'énergie incroyable que je dois dépenser pour m'adapter.
Et je comprends mieux la nécessité de m'encombrer d'un bagage gargantuesque.

C'est fou ce qu'on est parfois capable d'endurer juste pour paraître.
Et tout ça pour quoi ?

Bref, j'aurai peut-être bien plus à comprendre et à accepter que ce à quoi je m'attendais.
J'espère que je me trompe, que c'est plus simple que ça.

.

Ce qui est très intéressant dans cette période (et très douloureux à la fois), c'est qu'on se rend compte des choses justement alors même qu'on les vit :

- l'énergie déployée pour se "cacher" aux autres, pour entretenir une carapace, pour faire semblant
- le temps qu'il faut pour récupérer par la suite
- les process mis en place et qui contrôlent tout ! + l'énergie + la fatigue résultante
- l'hypersensibilité et ses effets (le cerveau qui se vide totalement lors d'un stress : je disais un truc intelligent, j'ai attiré l'attention de quelqu'un  qui me regarde et désire m'écouter attentivement => hop, plus rien ! cerveau vidé, et on passe pour des crétins).

etc.

Toutes ces choses qu'on faisait, qui nous arrivait avant, mais sans qu'on en ait conscience (donc qu'on subissait sans comprendre quoi que ce soit à cette "fatigue" par exemple alors qu'on n'avait "rien" fait).

J'ai appris beaucoup de moi-même et de mon fonctionnement depuis quelques mois, et je sens bien que ce n'est pas fini... mon auto-observation a du bon car je dois apprendre mon fonctionnement réel (et pas celui de mon faux-self).

Mary Poppins a écrit:l'énergie déployée pour se "cacher" aux autres, pour entretenir une carapace, pour faire semblant

Tout juste. Ça commence dès que je franchis le seuil de ma maison car en même temps que ce ferme celle du soi, s'ouvre celle du faux-soi. C'est déconcertant. Je le ressens presque physiquement. Je ne m'étais pas encore rendu compte que ça commençais si tôt.
Un palier dans le faux-soi est de nouveau franchi lorsque je dois rencontrer mes contemporains, comme si j'enfilais une seconde armure.

Mary Poppins a écrit:le temps qu'il faut pour récupérer par la suite

C'est ce qui m'a le plus sidéré. Me rendre compte qu'une grande partie de ma fatigue physique vient de là. J'ai fait deux tests de libération du soi ces derniers temps. Je n'affirme rien, ça me paraît tellement incompatible avec une image acceptable de moi que je ne parviens pas plus à y croire qu'aux rayures.

À deux reprises, lors deux événements musicaux auxquels je participais, j'ai accepté de céder à mon besoin de solitude. Et, au lieu de rejoindre mes amis autour d'un verre après chaque passage sur scène, je suis parti marcher, je me suis éloigné. Je sais très bien que ce n'est pas très bien vu, mais il fallait que je sache. Il y avait tellement de monde... Je les ai rejoint à plusieurs reprises, très furtivement, sans chercher à communiquer plus que nécessaire (à part quelques répliques plus ou moins heureuses) pour repartir aussitôt.

Au final, j'ai passé plus de temps sur scène et dehors qu'avec mes pairs. Bien sûr, dans des groupes plus restreints, c'est différent, mais il n'empêche que je n'ai pas ressenti la fatigue habituelle et que j'ai la sensation d'avoir passé de bien meilleurs moments que d'habitude (dans le sens où je n'étais pas à ramasser à la petite cuiller à la fin de chaque événement).

Bien entendu, il faut prendre ça à sa juste valeur et ne pas se laisser emporter par cette nouveauté.
Mais mettre le doigt sur cette perte d'énergie inutile, ça soulage.

Mary Poppins a écrit:l'hypersensibilité et ses effets (le cerveau qui se vide totalement lors d'un stress : je disais un truc intelligent, j'ai attiré l'attention de quelqu'un  qui me regarde et désire m'écouter attentivement => hop, plus rien ! cerveau vidé, et on passe pour des crétins).

Je me sens moins seul  

Mary Poppins a écrit:mon auto-observation a du bon car je dois apprendre mon fonctionnement réel (et pas celui de mon faux-self).

J'ai tendance à me prendre les pieds dans le filet qui relie les deux. C'est pourquoi je vois encore assez flou.
J'essaye de suivre également ton évolution sur les divers fils auxquels tu participes. Les réponses ne sont pas forcément les mêmes, ni même les ressentis ou la perception de ceux-ci, mais c'est marrant de voir à quel point les questionnements se rejoignent lorsque l'on réapprend à se connaître soi-même.

L'orange te va vraiment très bien
Personne n'a encore ouvert de fil "orange et zébrures" ?
Avec Fabuliotte, on est au moins trois !

Fabuliotte a écrit:Dans "travail sur soi" il y a le mot "travail" !!!

C'est un mot qui existe, ça ? C'est curieux, j'ai beau tourner et tourner les pages de mon dictionnaire, je ne le trouve pas.
Ça m'inquiète...

Boitachat a écrit: Le orange te va vraiment très bien

 

Tiens, ta prochaine coque de téléphone  

Cadeau :

.

Fabuliotte a écrit:Et je me demande si cette prise de conscience n'amplifie pas les choses.

C'est bien possible. Mais c'est peut-être juste aussi la perception qui est amplifiée.
Tu as eu cette prise de conscience, c'est merveilleux  

Fabuliotte a écrit:Le test va être intéressant. Je vous dirai.

En espérant, au passage que ça t'apporte quelque chose de nouveau et de positif.

Depuis quelques jours, je le sentais venir.
Planqué, là, quelque part.
L'enfant que j'ai laissé tombé il y a un bon paquet d'années.

Il m'attendait au pied du bureau.
En boule.
Il n'a pas pleuré.
Maintenant oui un peu quand même.
Mais il a le sourire.
Aujourd'hui, il a eu le droit d'enlever ses chaussures trop grandes.

Boitachat a écrit:Depuis quelques jours, je le sentais venir. Planqué, là, quelque part. L'enfant que j'ai laissé tombé il y a un bon paquet d'années.

Il m'attendait au pied du bureau.
En boule.
Il n'a pas pleuré.
Maintenant oui un peu quand même.
Mais il a le sourire.
Aujourd'hui, il a eu le droit d'enlever ses chaussures trop grandes.

  c'est le début des retrouvailles, il va pleurer (enfin !), être en colère (parfois) mais laisse-le s'exprimer. Laisse sortir de toi tout ce qu'il veut exprimer de douleurs intérieures, le ménage se fera petit à petit.. ne cherche pas à en endiguer le flot, ça fait trop longtemps qu'il n'a pas dit ce qu'il a sur le coeur. Soit doux et compréhensif, tu viens de faire sortir un petit garçon caché dans un placard depuis si longtemps... alors qu'il n'avait rien fait de mal.

Des bisous, des bisous à toi Boitachat          

Merci  

Courtitude.

Quelque chose qui ne tourne pas rond.
Un carré sans queue ni tête qui cherche à se faire passer pour une rate.

Un ravin inacceptable qui tourne comme une roue de hamster.
Elle est si lourde entre deux mains.

Gloups, comme qui dirait.

Or donc, nous y sommes.
Dans environ un certain nombre de jours, je saurai enfin si elle tourne.

Roulades vers le bas, vers le haut. La confiance ne règne pas du tout.
La terreur à venir n'est pas celle de ne pas être HP.
Je l'ai déjà dit, mais c'est avant tout celle de ce qui pourrait se cacher dernière ce qui m'aura amené à penser que des guirlandes noires et blanches accrochées à mes pieds allaient me permettre de m'envoler.

On ne lit pas une bonne dizaine de livres sur la douance pour rien. Dans le sens où il doit y avoir un sacré malaise pour ne pas être parvenu à éliminer définitivement l'hypothèse des rayures.
J'ai peur de ne pas savoir vers qui me tourner pour comprendre.

Maintenant que je suis passé par la case zèbre, mon monde a changé. Je ne suis pas celui que je vois dans le miroir tous les matins quand je (ne) me rase (pas). Je suis celui qui est derrière le miroir, bien accroché à sa valise.
Je l'ai vu, je commence à mieux le connaître mais il faut encore que je trouve le marteau pour briser la glace
Je tiens le pinceau entre mes mains, le problème est que je ne sais pas peindre. Que faire ?

Le besoin du bilan venant, au départ pour me comprendre et pour classer au plus vite ce soupçon complètement invraisemblable.
Une intuition grotesque que je ne comprends pas à laquelle je ne parviens pas à associer de souvenirs clairs. Voire même aucun.
À chaque lecture, des découvertes, des trouvailles, qu'on pourrait presque appeler des confirmations.
Moi qui n'aurais jamais cru réussir à entrer dans une case un jour, je rentre si bien dans celle-là que l'on frise le stéréotype.

Je voue une admiration sans limites à ceux qui ne ressentent pas le besoin de faire un bilan psychologique.
Mais on découvre parfois que l'image de soi est si mauvaise, si biaisée qu'on ne parvient plus à se faire confiance.
J'en suis là. À chaque moment je crains que mes pensées me trahissent, qu'elles me fassent faux bond, qu'elles tentent de me manipuler.

J'avais espéré que la multiplication des indices me mettrait un peu plus en confiance.
Il m'aurait été bien plus facile d'apprendre le banjo avec les pieds dans des gants de boxe (après m'être méticuleusement rongé les mains avec les dents de mon voisin - les miennes sont trop précieuses).

J'espère au plus vite avoir une bonne raison d'arrêter de penser à ma pomme pour en faire une tarte.

Scrogneugneu, comme qui dirait.

.

Merci Fabuliotte
À très bientôt.

Le plus drôle (ça ne se voit pas, mais je roule par terre là, sous vos yeux ébahis), est de constater que mes réactions sont simplement... humaines.

Une petite passée en pensant, tite pomme rayée!  

Merci pour ton très chaleureux clin d'œil, Itiz  

.

Ah lala, alors ça y est, le test se profile pour toi dans quelques jours^^
Pinaise, pour ma part, c'est dans quelques semaines...
Je sais que nous ne fonctionnons pas pareil et que nous n'avons pas la même façon d'appréhender les choses, donc je ne crois pas que mes mots pourraient t'aider en quelque chose (du moins, les mots que je me dis pour gérer cet évènement). Tout ce que je te souhaite, c'est d'être avec un psy compétent qui pourra te soutenir et te donner des clés pour aller mieux quel que soit le résultat.
Gambare ! comme diraient les jap \o/

Merci pour ton passage sur le fil  

Quelles sont les mots que tu te dis pour gérer cet événement ?
Qu'est-ce qui te fait dire qu'on ne fonctionnons pas de la même manière ?
Je trouve tes remarques intéressantes.

J'hésitais un peu à poster me message à suivre.
Le bâton pour me faire battre ?
Mais finalement, avec un peu de chance, ça parlera peut-être à certains.
Continuons donc sur le même métier.

Ce jour, le 19 octobre 2013, restera marqué à jamais, comme le fond du slip après une soirée cassoulet.
Donc, disais-je avant de me laisser interrompre par une comparaison des plus lamentables (car il m'arrive, dans mes moments de faiblesse de me laisser aller à quelques jactances poisseuses), donc, re-disais-je avec de me laisser de nouveau interrompre (par une parenthèse cette fois car il faut bien varier les plaisirs), donc, re-re-disais-je, ce jour blablabla.

Révélation, illumination.
Ce dont je me suis rendu compte aujourd'hui, c'est que je ne peux pas être zèbre.
Je pense m'être fortement égaré sur certains termes.
L'empathie ? je ne suis même pas certain d'avoir compris de quoi il s'agit. Le monde tourne autour de moi, il n'est qu'un symptôme.

La lucidité ? Comment prétendre lucide lorsque l'on a passé près de trois mois à chercher à se construire une personnalité, un personnage à haut potentiel.

Le décalage ? Je ne suis pas plus rapide, je ne suis pas noyé par une vision des choses qui a le mérite d'exister. Je me suis trompé de planète, c'est tout.

L'approche du bilan a au moins cet avantage de forcer à ouvrir les yeux.
Depuis les premiers murmures, je crains l'effet barnum. Je suis pourtant tombé en plein dedans.

J'y vais tout de même parce que je ne cache pas qu'il reste un fil mince d'espoir d'expliquer mon extraterrisme pour une raison un peu plus romantique qu'un trouble psychique ou cognitif.

Il est bon de se plaindre gratuitement, parfois.
Thonitruandement,
Boitachat.

Boitachat a écrit: L'approche du bilan a au moins cet avantage de forcer à ouvrir les yeux.

Yep

Et ça peut faire tellement peur, qu'il vaut mieux se penser non-surdoué, après tout cet état-là, on connaît bien  

J'ai pas fait mieux que toi tu sais :

Etape 1 : je me reconnais dans les bouquins, c'est quoi c't'histoire ?
Etape 2 : je viens discuter ici, j'en suis !
Etape 3 : heu...mais qu'est-ce que je fous ici ??? je suis même pas testée  (l'imposteur)
Etape 4 : je suis zébro-validée, j'explose en vol
Etape 5 : je m'en remets .. j'essaie de m'accrocher aux branches..
Etape 6 : en fait, je suis toujours aussi nulle qu'avant.. donc surdouée ouais mais en quoi ???
Etape 6 : heu...mais qu'est-ce que je fous ici ??? (déjà dit mais pas pareil : cette fois c'est juste que j'ai l'impression de déranger)
Etape 7 : pas encore atteinte.

Si ça te parle un peu, t'as gagné un camembert Vert au Trivial Pursuit  

J'ai quand même peur  
J'en suis à la subversion de l'étape 3 : une étape 6 précoce avec mise en exergue des vrais trucs nuls.

Avec ça, j'aurai peut-être le droit à un demi camembert vert (mais la version avec les vers dedans)  

J'étais terrifiée à l'idée de ce test mais bon sang... fallait que je sache p^^ain de b^^del de m^^de !!!!

On me disait, ici même, que j'avais du courage.. je voyais pas en quoi sur le coup. Mais oui ! il en faut pour se remettre en question à ce point ! C'est très courageux. Avoir peur, c'est bien la preuve qu'il faut du courage pour le faire.. c'est le grand saut.

Boitachat a écrit:

Quelles sont les mots que tu te dis pour gérer cet événement ?
Qu'est-ce qui te fait dire qu'on ne fonctionnons pas de la même manière ?
Je trouve tes remarques intéressantes.

Quand je dis que nous ne fonctionnons pas pareil, c'est à dire que nous n'avons pas la même manière d'appréhender les choses. J'ai eu beaucoup de barrières par le passé, je me suis bien laminée aussi, cependant je chemine depuis que je suis en 6ème pour évoluer et me connaître, donc depuis le temps, on va dire que j'ai laissé tomber beaucoup d'entraves, en particuliers l'auto-mutilation (psychique) et le dénigrement. Il est vrai que je peux quelques fois me laisser aller à quelques dénigrements, cependant, je reste relativement confiante en mes capacités et je suis aussi fière de ma différence (ou mes différences) quelles qu'elles soient. Ainsi, de part cette façon de penser, un résultat négatif (pour ma part, ce serait inférieur à 110-115) me ferait beaucoup de mal, j'aurai encore une fois cette sensation pesante d'échec, cependant, je me dirai que je suis la même qu'avant le test, que tout ce que j'ai compris en venant ici m'a permis d'aller de l'avant avec encore plus de force que je ne l'avais jamais fait. Dans la mesure où je m'estime, bien que parfois je perde le cap, un résultat négatif ne pourrait pas me faire perdre pied. Après tout, je recherche la vérité, et si la vérité est que je suis une personne tout ce qui a de normal en terme d'intelligence, soit, je suis comme ça alors. Et mes impressions de zébritudes viendraient peut-être d'une ouverture d'esprit ou autre chose, mais dans tous les cas, ce quelque chose qui me démarque des autres est positif.
Je ne suis pas terrifiée par ce test car je pense qu'il ne remet pas ma vie en question dans la mesure où ma vie est une éternelle remise en question. J'espère vraiment avoir un super score (là, ce n'est pas pour flatter mon égo mais pour faire un pied de nez à cette fichue spirale de l'échec), pourtant, j'en doute fort. Tout comme je doute avoir moins de 110 aussi (d'où ma peur d'avoir moins car là, ce serait une grosse claque et j'aurai envie de me terrer quelques jours pour évacuer mon humiliation et la honte d'avoir pu penser d'être un HQI @_@)
Mais voilà, je ne sais pas encore si oui ou non, pourtant, je n'ai jamais autant appris sur moi même (et en peu de temps) que depuis que je me pose la question. Alors, alors quoi ?

Oui, il faut du courage pour se mettre face à soi même, cependant, je trouve bien plus terrifiant de ne pas savoir qui on est. Alors, est-ce le courage qui me pousse à me regarder bien en face ? Ou cette frousse de ne pas savoir qui j'ai en face ?
Ma méthode ? Je relativise (oui, je l'ai appris ça, à relativiser, bon sang que ça m'a aidé !) et je me donne la main aussi (sous entendu, je suis mon alliée, je me permets d'aller à mon rythme, je ne me brusque pas, je porte un regard bienveillant sur moi-même, je me pardonne mes erreurs...). ça pourrait paraître un peu schizo cette histoire lol pourtant, je suis équilibrée de ce point de vue là. Mais j'ai compris une chose, ou plusieurs... c'est qu'en définitive, on est bel et bien seul, personne n'est dans notre tête à part nous même, personne ne peut endurer notre souffrance à part nous même, alors autant être notre meilleur ami/allié.

Donc, pose-toi la question, qu'est-ce que tu ferais objectivement, en "sortant un peu de toi même et en te regardant avec bienveillance, avec tout ton vécu" qu'est-ce que tu te conseillerais/ferais pour aller mieux ?

Punaise, j'ai peur d'être confuse et de passer pour folle, mais peu importe, je le sens comme ça. Mon message te parviendra-t-il ? Je le souhaite en tout cas et je le redis Gambare !

J'ai eu peur, quand tu parlais de fonctionnement, je pensais que tu étais dans le fonctionnement cognitif. Forcément, on ne parlait pas de la même chose. C'est mieux comme ça, merci de la précision !

Cela dit, la manière d'appréhender les choses est surtout une conséquence du décalage dans nos expériences. À aucun moment de ma vie je n'ai eu l'impression d'être mieux que les autres. Ce qui me perturbe beaucoup, c'est que je suis tout juste en train de comprendre que je ne fonctionne (peut-être) pas de la même manière que les autres. D'où pas mal de hauts et de bas.

Nous n'en sommes pas au point point, je suis d'accord.
Mais si ça peut te rassurer, ton message est très clair et est très proche de ce vers quoi je tends dans ma démarche.
Si j'étais à l'aise avec l'idée de ne pas avoir qui je suis, je n'aurai certainement pas besoin de le passer, ce test.

Ce qui fait notre grande différence, c'est peut-être le niveau de confiance en nos qualités. Je ne parle pas de QI ni rien, bien sûr. J'ai pour l'instant été peu bienveillant envers moi-même parce que mon niveau de culpabilité était arrivé à tel point que je ne méritais pas ma propre bienveillance.

Les choses évoluent dans le sens dont tu parles.
C'est ce dont il est question, un peu plus haut dans le fil, quand je parle de retrouver mon vrai moi.

Bref, nous allons dans le même sens.

Mary Poppins a écrit:On me disait, ici même, que j'avais du courage.. je voyais pas en quoi sur le coup. Mais oui ! il en faut pour se remettre en question à ce point ! C'est très courageux.

C'est ce qui commence à apparaître au fil des jours. Jusqu'à peu, je me posais encore la question.
Je croise surtout les doigts pour ne pas partir sans une piste à explorer au cas où, effectivement, je n'aurais rien d'une personne à haut potentiel.

De fait, je comprends bien mieux le courage de tous ceux qui l'on déjà passé.
Comme je l'ai déjà dis, je suis impatient de rencontrer enfin celui que je suis pour arrêter de me tripoter le nombril et aller enfin vers les autres.

Je suis heureuse de voir que nous avons la même "philosophie" ^^

Alors, en fait, quand je parlais de fonctionnement, j'aurai du dire "personnalité", tandis que toi tu ne t'es jamais senti "mieux" que les autres, moi, c'est tout le contraire !Mon enfance a été baignée d'une sentiment de différence forcené et surtout de supériorité. Je trouvais les autres en majorité "crétins", j'arrivais facilement à les manipuler pour obtenir ce que je voulais, c'était tellement simple! Mais je faisais tout ça sans vraiment m'en rendre compte, je ne m'étais jamais posée la question du bien-fondé de cette démarche, je pensais que j'étais une personne "gentille". Puis, il y a eu divers problèmes et une rencontre qui m'ont amenée à me repositionner et dès la 6ème, j'ai revu intégralement ma façon d'être et de penser. J'avais un nouvel objectif "faire le bien" et ne plus me laisser aller à des "manipulations ou autre méchanceté du genre" mais bon sang que ce fut difficile et long. D'autant plus qu'une nature pareille ne s'efface pas, on apprend à l'apprivoiser et à l'arrondir. La culpabilité à commencé à cette époque, culpabilité de ne pas être celle que je voulais être, enlevée de toutes méchancetés et défauts. Je recherchais la perfection, je voulais faire l'unanimité, je m'en voulais énormément de me laisser aller à ce fameux sentiment de supériorité, je m'en voulais de considérer la plupart de mes semblables comme de pauvres crétins qui ne comprenaient rien à rien. Je me sentais tellement plus qu'eux ! Alors j'ai voulu changer le monde, ado (oui oui, j'ai vraiment et sincèrement pensé que j'étais suffisamment "supérieure" pour changer le monde et enrayer le mal qui y sévissait...) et je me suis ramassée comme une pauvre crêpe qu'on aurait jeter trop fort. Car, il y a quelque chose que j'ai toujours eu, c'est la lucidité. Même quand je me sentais supérieure (un peu élue, tu vois le truc), j'étais lucide. Je ne pouvais pas me chanter de sérénade et y croire. Ce qui veut dire que je n'ai fait que constater, tout au long de mon adolescence, à mesure que mes réflexions avaient les moyens physiologiques de s’approfondir, que j'étais impuissante à changer le monde, que je n'en avais pas les capacités, que j'étais comme tout le monde, enfin, pas tout à fait, pourtant. Parce que malgré tout ça, je continuais d'y croire (que je pouvais changer le monde). J'ai alors appris, et je dis bien appris, la tempérance, l'humilité. J'ai compris que je pouvais faire quelque chose à mon niveau, à mon échelle.
Toi, tu n'as jamais eu ce problème, tu as toujours eu une humilité naturelle et je t'envie pour cela. Qu'il doit être reposant, quand on regarde son passé, de constater que nos pensées envers les autres n'ont jamais été répréhensibles. Alors, c'est vrai que cela amène des problèmes que je n'ai pas rencontrés, toi, tu as les problèmes inverses je suppose : difficulté à te dire et à croire que tu est objectivement une personne valable et de qualité, ou difficulté à mettre les autres en sourdine. En fait, on est aux antipodes mais on cherche la même chose, paix, sérénité, vérité et cela tient en un mot pour y arriver : tempérance. Je suis -peut-être- plus "avancée" dans cette quête car cela fait 25 ans que je "chemine", mais que c'est long quand même, que je suis lente -__- !
(sorry pour le pavé, omg)

Mise en boîte du chat.

Le bon goût du large:

Maman, je n'ai rien aux dents!

Rapport au petit pot de beurre coincé entre les dernières molaires, il va quand même falloir me soigner ça, ma p'tite dame.

Ah oui, j'avais pas vu! je vois le bout de tissu rouge coincé aussi dans les amygdales!

.

@fabuliotte
Je sais bien, je sais bien...
Mais en ce moment, je nage dans du camembert tout coulant.
Pas dit que je trouve la fève (car c'est bien connu, il y a une fève dans le camembert coulant. D'où l'intérêt de manger du camembert coulant. Quoique, je le préfère bien poudreux avec un carré de chocolat au lait car c'est bon le camembert poudreux avec un carré de chocolat au lait).

Mais au fait, quand les cloches sont-elles parties ?

.

Fabuliotte a écrit:Pas créative pour deux sous, ce soir...

Certes. Mais je ne fais pas mieux à radoter cent fois la même chose. À force on va trouver ça louche et me virer du forum pour sénilité précoce (ce qui tombe très bien pour un forum de surdoués)  

L'observateur va bientôt ouvrir la boîte,
Pour savoir si le chat est mort ou vivant.

Boitacharrrrrrrrrrrg

Suspense hitchcokien (j'entends la musique qui va avec...)

.

Merci Itiz et Fabuliotte  

Dans la boîte du chat : des miettes de zèbre au naturel.

Hommage tout particulier à : mon dentiste, le chat, Humphrey, Orange le poisson rouge, la boîte à champignon que j'ai oublié de mettre dans un endroit frais, la peau de l'ours, les bœufs, la charrue et bien d'autres.

Bref, pour dire les choses plus simplement, si j'ai bien tout compris comme il faut, je ne me suis pas trompé de forum  

 Bon, tu peux déterrer les p'tites cuillers, alors!

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Boitachat a écrit: si j'ai bien tout compris comme il faut, je ne me suis pas trompé de forum  

  

Malheureusement, je suis capable de tout avec une petite cuiller.

Plus sérieusement, mon enthousiasme reste quand même TRÈS modéré.
Je n'ai aucun chiffre, la restitution n'a pas encore eu lieu.
Je m'appuie simplement sur ce que la psychologue m'a dit après le débriefing qui a suivi le bilan.
Elle voulait peut-être juste me faire plaisir en attendant la restitution vu que j'étais tout fébrile et hésitant.
Elle était peut-être sous l'emprise de stupéfiants et je ne m'en suis pas aperçu.
J'ai peut-être tout simplement rêvé. En réalité, le bilan aura lieu demain et un thon y assistera en se faisant passer pour moi.

Et d'ici là, tout peut arriver...

Boitachat a écrit:

Plus sérieusement, mon enthousiasme reste quand même TRÈS modéré.   
Je n'ai aucun chiffre, la restitution n'a pas encore eu lieu.  
Je m'appuie simplement sur ce que la psychologue m'a dit après le débriefing qui a suivi le bilan.             
Elle voulait peut-être juste me faire plaisir en attendant la restitution vu que j'étais tout fébrile et hésitant.  
Elle était peut-être sous l'emprise de stupéfiants    et je ne m'en suis pas aperçu.      
J'ai peut-être tout simplement rêvé    . En réalité, le bilan aura lieu demain et un thon y assistera en se faisant passer pour moi.

Et d'ici là, tout peut arriver...