Soledad

Voisins, amis, famille, collègues : peu importe, l’essentiel est de tisser des liens avec son entourage. L’existence de liens sociaux augmenterait les chances de survie de 50%, d’après une étude américaine.

L’être humain est naturellement social. C’est inscrit dans son histoire, dans ses gènes. Pourtant, des études montrent que, depuis quelques années, les personnes des pays industrialisés se sentent plus seules que par le passé. Ainsi, en Angleterre, 10% des individus se sentent souvent seuls, un tiers pensent qu’au moins une personne de leur entourage est très seule, et la moitié de la population considère que les gens sont de plus en plus isolés socialement en général.

Les nouvelles technologies, notamment internet, prennent de plus en plus de place dans nos vies. Pour certaines personnes, les Facebook et autres Twitter remplacent même la vie sociale réelle. Quelle est alors la conséquence concrète sur la qualité de la vie ? On peut penser qu’elle est simplement plus triste. De précédents travaux avaient même suspecté une mortalité plus précoce des personnes socialement seules.

Des chercheurs de Brigham Young University aux Etats-Unis ont décidé de vérifier l’hypothèse en effectuant une méta-analyse (analyse statistique de la combinaison de plusieurs études), portant sur 148 études, et sur un nombre total de 308.849 personnes, suivies en moyenne pendant 7,5 ans. Les paramètres pris en compte sont aussi divers que la santé avant pendant et après l’étude, le suivi et la durée des relations sociales, les causes du décès s’il y a lieu, etc.

Etre seul ou fumer 15 cigarettes par jour, c’est pareil

Les conclusions de ce travail, publiées dans Plos Medicine, sont plutôt parlantes : les relations avec les amis, la famille, les voisins ou les collègues favorisent fortement les chances de survie (50%). Ainsi, un manque de contacts sociaux équivaudrait à fumer 15 cigarettes par jour ou à être alcoolique. Ce serait même pire que de ne pratiquer aucun sport, et ce serait deux fois plus mauvais que de souffrir d’obésité.

L’effet général reste le même, quel que soit l’âge, le sexe, la santé préalable, et la cause du décès. Il ne s’agit donc pas uniquement du cas des personnes âgées, souvent délaissées et qui ne bénéficient d’aucune visite. D’ailleurs, les orphelins seraient également victimes de ce phénomène, d’après une ancienne étude.

Cela fait réfléchir… De plus, ces effets sont peut-être sous-estimés, car les données disponibles ne donnaient pas de précisions sur la qualité des relations. Si en plus d’avoir des contacts avec son entourage, ceux-ci sont de très bonne qualité, il est plus que probable que cela engendre encore plus de bienfaits que ceux rapportés ici.

Bien qu'aujourd'hui, aucune étude n'ait pu clairement établir les raisons biologiques de ce phénomène, on peut supposer que le stress ou l’ennui peuvent être impliqués. De plus, les personnes ont tendance à mieux prendre conscience des comportements à risque lorsqu’elles ont des responsabilités face à leur entourage, les menant à mieux prendre soin d'eux-mêmes. Ainsi, les médecins devraient maintenant prendre en compte ce paramètre et inciter les personnes concernées à modifier leur mode de vie, pour rencontrer et côtoyer des gens.



© Déjeuner des Canotiers / Auguste Renoir


Par Claire Peltier, Futura-Sciences.

Très intéressant... Je crois que je vais passer ce document à une de mes connaissances..
Merci

(et on peut aussi être seul ET fumer 15 cigarettes par jour...)

J'hésitais à l'ajouter ^^

Super J0ker a écrit:
Les nouvelles technologies, notamment internet, prennent de plus en plus de place dans nos vies. Pour certaines personnes, les Facebook et autres Twitter remplacent même la vie sociale réelle. Quelle est alors la conséquence concrète sur la qualité de la vie ? On peut penser qu’elle est simplement plus triste. De précédents travaux avaient même suspecté une mortalité plus précoce des personnes socialement seules.

Quels autres endroits de rencontre et d'échanges simples dans le quotidien ? Internet est le seul endroit où on peut s'intégrer naturellement ; on s'y réunit sans rejet, sans tri. Il n'y a qu'ici que j'ai vu une véritable cohésion sociale, et aussi certains soirs sur la plage où être jeune est un passeport pour s'installer dans un groupe

Je me sens malade de rester ma journée seule à la maison. Mais on est tous seuls, ou au plus en famille. Surtout en ville, c'est une véritable catastrophe ; je rêve devant les documentaires sur les tribus où les gens sont majoritairement ensemble. Ou à l'échelle au dessus niveau population les pays comme le Mali, où les gens s'entraident beaucoup. Ici nous sommes seuls. Seuls ? Ah non, il y a la solidarité, oui, oui, celle distribuée par l'Etat sous forme d'un chèque d'aide sociale...Et pourtant nous sommes les mêmes Hommes, pourtant les gens s'émeuvent des situations difficiles, pourtant ils aiment échanger (y a qu'à voir le développement d'internet), mais nous avons certainement une culture de l'individualité plus que de la communauté.

Je suis à peu près certaine que cet isolement et ce manque de cohésion y est pour beaucoup dans le fait que nous sommes un pays de dépressifs. Heureusement, la France offre pas mal de possibilités à l'individu en echange

Cherokee a écrit:Quels autres endroits de rencontre et d'échanges simples dans le quotidien ? Internet est le seul endroit où on peut s'intégrer naturellement ; on s'y réunit sans rejet, sans tri.

et sans la fumée de leurs cigarettes ! (mes poumons disent MERCI)
vive les cyber-échanges

J'ai tout de même préféré au niveau bien-être (pas au niveau intellectuel certes ) mes moments réellement sociaux passés l'été...la réalité a un autre goût. Internet n'a certainement pas les bienfaits du contact humain ; c'est pour moi une position de repli. Comme on ne compare pas grimper aux arbres et être devant un écran sur un jeu vidéo.

Mais c'est pas contre vous hein

Très intéressant cet article Soledad.

Les vraies rencontres, c'est tout de même ce qu'il y a de mieux pour se réchauffer au contact d'autrui, à l'esquisse d'un geste, la douceur d'une voix, la chaleur d'un sourire ou d'un regard...
Mais sur le net, on se présente et on se confie déjà ! Pratique lorsqu'on en a assez de toujours se contenir... Pratique pour se découvrir si l'autre est vrai aussi...
Et puis, comme le dit Zheibr, pas de cigarettes.

C'est aussi un avantage pour rencontrer d'autres personnes dans notre société pressée...
Reste que la rencontre ensuite me semble un vraie plus... Mais si parfois elle se passe bien (j'ai tenté plusieurs rencontres réelles après des découvertes virtuelles), quelquefois on est déçu. Peut-être le problème de garder seulement ce qu'on apprécie et de survoler le reste, de ne pas lire ce qui nous ennuie ? En réalité, on ne peut pas et je me demande à quel point cela peut perturber notre relation, nos attentes envers "l'autre"...

Cherokee a écrit: Surtout en ville, c'est une véritable catastrophe

Arheum! tu va me vexer.
perso j'ai passé la quasi-totalité de ma vie en camargue au milieu des vignes, je peux te dire que vivre en ville j'en ai rêvé long-temps.
(quelques petites difficultés pour obtenir un logement dans une ville, que je ne préciserais pas),
les relations de voisinage dans un petit village sont loin d'êtres bonnes, quant à comparer avec les voisins en ville, pourquoi est ce que les gens seraient différents ?
à mon avis le problème est le même partout dans le pays, c'est notre mode de vie aprouvé par la plupart des gens qui ne s'immaginent pas forcément vivre autrement (j'ai dans ma vie observé et connu des gens qui n'étaient à l'évidence pas z et qui se satisfesaient d'une vie vraiment horrible, ils semblaient trouver ça parfaitement normal et rechignaient à songer à changer leurs habitudes).

quand on compare avec les autres pays du monde, il faut se rendre à l'évidence, la mentalité française est globalement pas super, les relations dans ce pays c'est pas top.

moi quand je vois sur nos mairies écris en gros sur le mur " liberté égalité fraternité " je me dis que ça devait être un avertissement nous indiquant ce qu'il ne fallait surtout pas faire.

Eh bien, j'ai eu plus le sentiment d'être connue et reconnue dans la petite ville de campagne dans laquelle je suis. Les gens vivent ici et voient quand quelqu'un de nouveau arrivent. Ensuite je pense être aussi dans un endroit particulièrement sympa, j'ai été très bien accueillie.
Maintenant il doit y en avoir qui racontent dans mon dos que je vais mal, sans doute (vu le côté un peu "je me mêle de tout" de certains voisins). Mais globalement j'ai l'impression d'être arrivée dans quelque chose, de ne pas être seule

Oui, avoir un regard critique sur notre culture je n'ai pas rencontré ça souvent. Je ne sais pas si pour eux les documentaires culturels ça n'est pas comme aller au zoo : une bizarrerie amusante qu'on regarde avec la condescendance des supérieurs

Cherokee a écrit:Eh bien, j'ai eu plus le sentiment d'être connue et reconnue dans la petite ville de campagne dans laquelle je suis. Les gens vivent ici et voient quand quelqu'un de nouveau arrivent. Ensuite je pense être aussi dans un endroit particulièrement sympa, j'ai été très bien accueillie.

Ce n'est pas partout pareil....
Mais globalement, en ville, les gens se croisent sans se rencontrer ni se regarder, les relations sont plus profondes dans les petites communautés avec par contre, le 2ème effet kisscool: elles ne sont pas toujours agréables et faciles.
On se regarde plus, on se parle plus mais on s'engueule plus et on se juge plus.

C'est certainement plus facile de vivre en ville quand on sort pas mal de l'ordinaire, mais souvent au prix d'une certaine solitude.

Quant aux relations sur internet, comme cherokee, c'est une position de repli, elles sont bcp plus égoïste et superficielles, mais elles peuvent faire bcp de bien.

Ne parlant pas espagnol, je présume que solidad veut dire solitude ?

Je vais donner mon avis, bien que je ne sache pas l'heure actuelle quel il est^^.

J'habite à Paris même, et j'ai toujours été seul. Mais je dirai en fait, que j'ai toujours voulu être seul. J'adorai ce monde où j'étais, et je dois l'admettre même si c'est dur à dire, le seul à pouvoir commander. Personne pour me dire "non, il faut faire comme ça", je pouvais imaginer tout ce que bon me semblait. J'aimais cette solitude là, parce qu'elle me permettais de me rassurer vis à vis des autres, et parce que là bas, j'étais reconnu différent - mais comme tout reste, puisqu'il sortait de mon imaginaire.

Après, je pourrai également dire que j'avais peur des autres, et de leur comportement "social", ce truc bizarre qui pousse les autres à être à plusieurs. De mon côté, j'analysais tout, moi, les autres, les profs...., or être à plusieurs, ça revenais à ne plus pouvoir être seul à analyser, mais à devoir parler de ce qu'on analysait, et ça, c'est pas possible.

Je dirai cependant que d'être seul m'a apporté protection durant le collège, comme une enveloppe protectrice, que tous semblait vouloir ouvrir-détruire, mais dont j'étais le seul à posséder la clef. Et c'est également ces gangue protectrice qui, étant isolé du monde, m'a fait m'intéresser à ce qui concernant les "seuls", donc en clair, ces moines, la médiation, et tout ce que les adultes pratiquaient seul. Et c'est ainsi que je me suis "détaché-transitionné" du christianisme pour aller vers les bouddhismes et les philosophies d'Asie. Ce que je lisais sur la méditation et cet état "magique" d'éveil spirituel me faisait rêver. Et c'est là dedans que je m'échappais, de mes 10 ans jusqu'à aujourd'hui.

En fait, je dirai que la solitude m'a apporté le réconfort en moi même, et la possibilité de me voir de l'extérieur, et donc de pouvoir accepter des choses qui collent à une observation objective, comme le fait d'être surdoué. Je ne dis pas que j'ai "tiens, c'est vrai que j'ai une gueule de surdoué, alors j'en suis un !", mais plutôt du "ça semble coller avec tels ou tels trait fondamental de mon caractère, cela reste une hypothèse probable, mais ce n'est toujours qu'une hypothèse.".

Et depuis 6 ans déjà, j'ai franchis le pas d'aller dans le monde des "autres", ce qui se mélangent aux autres, qui disent "tout" aux autres. Et ben je me suis gamelé quelques fois, et puis des gros coups. Mais je me rend compte qu'il devient intéressant de considérer l'analyse de mon comportement vis à vis des autres, et de comparer le comportement des autres vis à vis de moi - seul - et celui des autres lorsque je suis avec eux.

Cet article a ses points de vérité,c'est sur qu'un bon entourage relationnel c'est très important à tous les points de vue,pas besoins de faire une étude pour le savoir..

mais y a beaucoup de choses qu'il ne dit pas,et la chose FONDAMENTALE c'est qu'il y a des gens qui ont choisi d'être seuls parce que les autres sont toxiques pour eux.

C'est marrant la parabole du tabac parce que je pense justement l'inverse et je compare beaucoup de gens à du tabac.

- tu pense que t'en a besoin
- tu pense que ça te fait du bien
- alors qu'en fait ça te détruit (à petit feu sans que tu t'en rendes compte)
- et ça te fait perdre ton temps et ton argent

Moi franchement les gens ils m'ont usé les nerfs et ils me les usent encore, j'ai le sentiment d'étouffer et souvent le besoin d'être seul avec moi-même et si j'ai des gosses je les éduquerai à être très indépendants, et qu'ils n'attachent pas plus que ça d'importance aux gens,qu'ils soient "accessoires", un passe-temps complémentaire et non la condition sine-qua-non du bonheur d'ailleurs vouloir à tout prix de la compagnie même de piètre qualité pour ne pas être seul,ça s'appelle de la dépendance..

En ce qui concerne la france c'est une éducation et une mentalité qui cassent la personnalité et les liens sociaux ( effectivement une des nécessités primaires de l'être humain) et qui débouche sur la dépression,c'est pour ça qu'il y a autant de dépressifs.

Je vais écrire un essai sur les effets destructeurs de la mentalité et l'éducation françaises sur l'individu (selon la mentalité française un bon nombre de choses qui sont une manifestation de proximité relationnelle et de joie de vivre ou simplement d'intérêt envers la vie et les autres sont vues comme de la vulgarité ou un manque d'éducation, ex:tutoyer, appeler quelqu'un par son prénom, parler fort, porter des vêtements de couleur vive,sourire en classe, poser des questions à quelqu'un pour le connaître etc la liste est longue je vous dis je vais écrire un essai tellement y en a a dire) si ça vous intéresse contactez moi en message privé je vous l'enverrai.

Vive la grèce

Vive les guitares.....les gens cool..... les gens détendus et souriants.....

ou les gens ouverts et attentifs.....vive le don gratuit.....vive l'écoute

(même quand les gens sont pas bien !) vive le partage.....

vive la vie en société.....la vraie, celle qui prend son temps.....

au pied d'un arbre.....sur un banc, de flâner...de voir, sentir, goûter......

de discuter...de se raconter ses histoires de vies avec le bon et le moins bon...

de laisser flâner la pensée.....vers l'avant....(eh ouais un Z peut dire ça) plutôt

que de s'emballer trop vite......et en boucle....Vive le lâcher prise.....le refus du

contrôle absolu......l'espace de liberté pour que se produisent des

choses.....humaines.....et de coeur....Vive le roseau....vive les chants et les

rires......vive la proximité........entre moi.....et moi..........et vous.........et toi....et

chacun...la proximité par les émotions.....la proximité réconfortante de

l'autre....celui qui est zen......et qui comprend....qui entend......et qui vous

parle....de son mieux....de lui......pour vous aider.....à réfléchir pour vous....Vive

les humains, les vrais, sans fards ni comportements fabriqués.....Avec

l'instinct....de survie.....de l'espèce......et des individus.......dans la diversité........

Vive.....le COEUR : qui bat....à son rythme.....et qui REDISTRIBUE.....aux autres

organes.....(diversifiés et chacun essentiels).....DES CHOSES.......VITALES.....


(C'est pas moi qui ai dit "quand je vous parle de moi je vous parle de vous"...)