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Message par AnnaKarenina Dim 17 Mar 2013 - 17:47

Bonjour !

J’ai découvert la douance par une coïncidence étrange (je suis assez attachée aux coïncidences, j’y prête souvent attention, et, rétrospectivement, elles sont fort nombreuses d’ailleurs.), étant avant hélas très mal informée, persuadée qu’être surdoué était synonyme d’un QI et de capacités extrêmement élevées uniquement.

Or, ayant une estime de moi lamentable (ou tout au mieux très fluctuante), jamais je n’aurais pu, ne serait ce que me documenter sur le sujet en faisant un parallèle avec ma propre personne. Mais une phrase d’un livre assez connu ici visiblement (que je n’ai pas aimé au final d’ailleurs) évoquait, sur son quatrième de couverture «si vous pensez venir d’une autre planète», -le leitmotiv de ma vie-, souvent exprimé d’ailleurs également par mon entourage à mon encontre. Cette phrase pourtant simple n’aurait d’ordinaire sans doute pas suscité davantage d’attention, mais étant dans une phase de recherche sur l’introspection, j’ai continué jusqu’au bout, pour découvrir des articles sur la douance.

Ce fût un choc terrible, comme si d’un seul coup tout prenait enfin un sens: les échecs scolaires (alors que mes «collègues» de lycées, fac etc m’exaspéraient par leur bêtise et leur prétention, réussissant malgré leur manque de culture et de réelles connaissances (je suis pour ainsi dire incapable d’ingurgiter du par coeur ou de m’intéresser à quelque chose qui m’est imposé ou ne m’intéresse pas), mes déboires sentimentaux («j’aime trop», alors que je trouve que ce sont les autres qui ne savent pas aimer, qui n’accordent pas une réelle et durable valeur aux gens .. ), ma difficulté à trouver un écho à mes ressentis (la pire douleur qui soit et qui m’accable chaque jour davantage, me plongeant dans l’isolement le plus total, l’angoisse, la colère, la toxicomanie ...), la tiédeur et le peu de réels désirs des gens en général, et les lieux communs qui abondent, même venant de gens «intelligents», le manque d’empathie manifeste (d’où à mon sens lieux communs, car séchant à réellement consoler, argumenter etc ..) ..

Je côtoie deux tranches d’âge en général: ou beaucoup plus jeunes (20 ans environ, j’en ai 28), que je trouve mâtures et sans doute chez qui je retrouve l’idéalisme qu’ils perdent souvent les années aidant, ou les gens beaucoup plus âgés (40-60 ans), m’étant découvert un attrait amoureux pour cette tranche d’âge, notamment avec la culture acquise à cet âge, et le fonctionnement d’une génération à laquelle je me sens plus proche que de la mienne, que je trouve (toujours, en le déplorant), superficielle et vide, dénuée de rêves et d’idéaux.

J’ai énormément de mal avec les contraintes, qu’elles soient prosaïques ou plus sujettes à des conséquences si non effectuées, procrastinant jusqu’à la dernière limite, voire me mettant dans des situations délicates en tombant dans l’apathie/angoisse ou la colère de devoir courber l’échine et perdre mon temps à me tracasser pour des inepties.

Je peux passer des heures, voire des journées entières (me couchant à l’aube et me levant à midi, mon rythme biologique apparent) à lire, à écumer le net ou autres dictionnaire des synonymes pour découvrir, d’un naturel curieux; - le tout allant de l’origine d’un tsunami à la composition des jardins suspendus, en passant par les symptômes d’une maladie trouvée au hasard en sautant d’un article à un autre. Cela m’a fait penser à la pensée en arborescence, ma mère me reprochant souvent de «trop penser» , «de passer du cop à l’âne», (alors que mon père, assez silencieux et réservé, me comprend en un clin d’oeil et argumente diablement bien si j’évoque un instant le sujet avec lui), mais je ne sais trop qu’en déduire, j’ai toujours eu le sentiment que ma façon de penser était inférieure, limitée par rapport aux autres ..

Etant extrêmement sensible, après une brève période d’anorexie, je suis tombée dans la boulimie à 18 ans (j’avais déjà eu de gros soucis de désillusions plus tôt depuis mon entrée au collège (j’avais sauté le CM1, j’étais donc assez jeune et venant d’une école de campagne très tranquille, l’arrivée en ville dans un collège catholique fût un choc; de vive et joyeuse, je suis devenue timide à un point inimaginable)(et de première de la classe pendant toute ma scolarité en primaire, je suis devenue la cancre, et ce, jusqu’au lycée où j’ai failli encore redoubler, je dormais en cours, je me révoltais constamment en voyant qu’en lettres (ce à quoi je me destinais) ou en philo, il fallait non pas réfléchir mais pomper et recracher le cours presque bêtement ... )(j’ai d’ailleurs une fois appris PAR COEUR mots pour mots plusieurs pages d’un livre critique sur l’oeuvre étudiant en cours, me disant cyniquement que si elle voulait du par coeur, elle allait l’avoir ... j’ai tout recraché à la virgule près pendant l’exam, mais j’ai quand même eu une taule phénoménale ...

Je précise également que j’ai un besoin pathologique, vital, d’exprimer ce que je ressens à travers l’écriture, la photographie, la couture ... bref, en créant quelque chose, toujours insatisfaite et ayant depuis toute petite la folie des grandeurs dans mes entreprises (j’ai environ 240 projets sur le feu, hélas, peu d’entre eux verront le jour, vite remplacés par d’autres ..).

Si je poste aujourd’hui ici, c’est sous l’influence du désespoir le plus total. Comment aller mieux lorsqu’on pense avoir fait le tour, quand on a fait l’état des lieux, et qu’on anticipe (ça, c’est vraiment le pire) ce que va dire, faire ou ressentir chacun dans telle ou telle situation, ressentis qui seront à mes yeux source d’une indescriptible souffrance, car manquant d’une réelle profondeur, et si prévisible, que j’ai l’impression de me vider de toute substance à ne plus pouvoir me nourrir de partage avec d’autres êtres qui me déçoivent de plus en plus et sont cependant indispensables à mon bien être (du moins, idéalement) ?

Et bien sûr, de toute ces questions en découle une, la plus importante: puis je supposer être «zébrée» et donc avoir au moins le réconfort d’être réellement différente, et de pouvoir enfin essayer de l’assumer, ou suis je tout simplement folle, dépressive, borderline, bref, affectée d’une pathologie qu’il me faudrait soigner ? (mais comment soigner une certaine vision du monde, comment soigner des heures de réflexions intenses ? Comment soigner une façon d’aimer qui me semble juste, car entière, sincère, et intense ? est ce qu’il existe une petite pilule bleue, qui me permettrait de me mettre à évoquer sans relâche chaque jour la tristessedutempsmabonnedame, le gabarit de la chef aigrie et la nécessité aujourd’hui d’épouser un homme/une femme avec de l’argent ? Et en serai-je donc comblée ?

Merci de m’avoir lue, j’ai tâché de faire court, j’espère que mes écrits ne vous sembleront pas trop pathétiques, ce n’était pas le but, mon seul désir étant d’exposer certains faits pour aider à une éventuelle déduction. J’espère également n’avoir blessé personne, tout au long de mon récit (en évoquant les personnes qui m’entourent et que je ne comprends pas), si tel était le cas, je vous prie de m’en excuser, sans nul doute, je n’ai pensé à mal.

Smile
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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 18:04

Bonjour et bienvenue Smile

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Message par AnnaKarenina Dim 17 Mar 2013 - 18:13

Merci ! Je me suis présentée dans la partie concernée également, au cas où tu te demanderais, ne voulant pas arriver comme un éléphant dans un magasin de porcelaine Smile
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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 18:13

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Message par AnnaKarenina Dim 17 Mar 2013 - 18:16

Après relecture, je me demande si, finalement, ce ne serait pas comme de l'auto-complaisance, n'évoquant que ce que je pense pouvoir se rapprocher des caractéristiques zébresques par certains aspects de mon vécu ou de ma personnalité, et étant finalement bien loin de l'être ...
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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 18:24

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Message par AnnaKarenina Dim 17 Mar 2013 - 18:31

Mary Poppins a écrit:

J'ai pris le temps de te lire AnnaKarenina et je me suis reconnue dans bien de tes phrases, descriptions très juste de mon ressenti. Alors, moi-même ne pouvant avancer de test WAIS ne l'ayant fait (mais ayant été testée avec un QI "bien supérieur à la moyenne" .. avec ça...) je suis dans le même cas que toi à savoir : ne pas savoir si on est un zèbre ou pas. J'ai donc posé la question à ma psy (qui m'aide en ce moment), la réponse "pourquoi vouloir qu'on vous valide ceci si vous vous êtes reconnue ? si vous ne l'étiez pas, vous ne vous seriez pas reconnue dans ce bouquin".. CQFD. Il est vrai qu'on y décrivait ma vie.. mes ennuis.. mes emmerdes.

Je ne peux pas te dire "oui, tu es zébrée" c'est juste toi, qui va pouvoir te reconnaître au fil des posts ou pas. Mais il est vrai que pour moi, le sentiment d'avoir enfin trouvé mes congénères m'a rassurée sur ma santé mentale. Enfin, tout prend sens.. enfin, je suis cohérente dans ce que je ressens, ce que je vis, mes choix. Rien à soigner.. car tout est normal. Nous sommes seulement différents.. pas anormaux.


Merci beaucoup pour ta réponse ! Pour le test, tu dois déja être "rassurée" ou avoir une première assurance concernant tes suppositions grâce à ton niveau de QI, mais personnellement, que ce soit ça ou le WAIS, même si j'en avais les moyens, j'aurais peur de le passer, étant de nature à "bâcler" ou fuir si par exemple à un moment je ne me sens pas à la hauteur, si je suis angoissée ou décontenancée devant une question ... :/ Pour les livres, les posts, les articles que j'ai pu lire, oui, je me suis reconnue, (pas toujours, pas à 100% bien sûr, ce serait mensonger et d'ailleurs étonnant car passant outre la singularité évidente de chacun), et au delà de la surprise, quel "soulagement" d'envisager cela ! Je trouve qu'il y a une "fracture" depuis cette découverte dans ma vie, comme un 'avant/après', très net encore aujourd'hui. Bien sûr, en l'évoquant autour de moi, je me suis heurtée aux moqueries, bien que ne l'ayant confié qu'à des personnes proches (ou au pire, "va consulter mon enfant!" (sic ma mère)), ce qui, avec mon égo au ras des pâquerettes, me plonge dans un état de confusion profond.

J'essaie d'être honnête avec moi même, m'étant toujours sentie différente, je me demande si je ne cherche pas à travers cela à cultiver cette différence pour me déculpabiliser de mes maux ... Même si j'avais l'assurance de l'être, je sais que ce serait un travail énorme de l'accepter, et d'accepter se rendre à l'évidence qu'on ne croise pas à tous les coins de rues des personnes qu'on cherche deséspèremment depuis toujours.

"Nous sommes seulement differents, pas anormaux", étant bien entendu ce qui me réconforterait le plus.

Concernant le travail que tu effectues avec ta psy, sur quel point "travailles-tu" ? As tu des problèmes assez conséquents dans tes relations amoureuses ? (être caractérisée "trop" notamment par l'autre, même s'il te reconnait des qualités, mais qui, dans l'intensité, l'effraient.) Arrives tu à garder la tête froide par exemple au travail ? As tu trouvé ton domaine de prédilection justement sur ce plan ? J'ai personnellement de gros problèmes de concentrations au travail (ou dans les études), ayant toujours été très dissipée, j'en arrive même à la conclusion qu'un emploi comme l'usine ou vendeuse me convient mieux que secrétaire où il faut prêter attention, réfléchir à ce qu'on fait, alors qu'un emploi presque purement physique me permet de penser à ma guise, de me déconnecter, et m'évite de faire trop d'erreur car ne necessitant pas une attention intellectuelle soutenue ...
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Message par AnnaKarenina Dim 17 Mar 2013 - 18:32

PS: Oui, j'ai déja parcouru plusieurs posts, je vais essayer de trouver les tiens, pour dénicher d'éventuelles similitudes Smile
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Message par Harpo Dim 17 Mar 2013 - 19:12

AnnaKarenina a écrit:... est ce qu’il existe une petite pilule bleue, qui me permettrait de me mettre à évoquer sans relâche chaque jour la tristessedutempsmabonnedame, le gabarit de la chef aigrie et la nécessité aujourd’hui d’épouser un homme/une femme avec de l’argent ? Et en serai-je donc comblée ?

Oui, ça existe. Il y a aussi des méthodes efficaces, comme le déni, le refoulement, l’inhibition.
En serais-tu comblée ? Assurément, comme un chien dans un cimetière le 14 juillet.


(désolé pour la calamiteuse vidéo Wink)
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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 19:41

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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 19:42

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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 20:06

Tant de choses à dire... je suis passée ici un court instant, à te lire, juste après que tu aies posté ton fil.
Comment te dire...que ce que j'y ai lu ...a fait que tu m'accompagnes une partie de la fin de journée en voiture!
"Comment lui dire TROP banalement qu'elle n'est pas seule ?"
Bienvenue à toi dans la mer, où chacun croyant surfer seul, à l’accéléré, sur sa vague peut ici tourner la tête et voir de gais ou tristes lurons à ses côtés !
Bienvenue dans le manège géant de ZC où enfin on voit apparaitre d'autres "ex- transparents" qui ont le cul collé sur le siège à l'insu de leur plein gré !
Hommage à ton pseudo, grâce à ce livre, j’ai dû aller chez l’ophtalmo qui m’a souhaité « bienvenue au club ! »… vraiment c’était « écrit trop p’tit grrrr ! »
E.T.

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Message par Basilice Dim 17 Mar 2013 - 20:31

Je me permets de déposer un lien vers un autre livre qui parle de "trop" et dont j'ai entendu du bien.
http://www.edpublistar.com/femmes-qui-aiment-trop-Tome-1/Robin-Norwood/livre/9782895625018
Bon courage à toutes, bons cheminements. Courbette
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Message par Invité Dim 17 Mar 2013 - 20:36

Et oui.. parce qu'en plus.. on aime TROP.. !

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Message par AnnaKarenina Lun 18 Mar 2013 - 0:02

Harpo a écrit:Oui, ça existe. Il y a aussi des méthodes efficaces, comme le déni, le refoulement, l’inhibition.
En serais-tu comblée ? Assurément, comme un chien dans un cimetière le 14 juillet.

(désolé pour la calamiteuse vidéo Wink)

Merci pour cette comparaison ! Razz


C'est pas mal de rencontrer dans la vraie vie ses congénères
Deux jours après avoir découvert le livre, j'en rencontrais une sur mon lieu de travail, vraiment étrange ! Sûre et certaine, d'ailleurs elle le sait plus ou moins ! Mais sinon, mis à part sur mon lieu de travail, ne sortant pas, j'ai peu de chances de rencontrer des gens, ça joue forcément sur le fait que je peine à en rencontrer :/ (+1 donc pour ton "(et même si le fait d'aller à la rencontre d'inconnus est fortement stressante pour moi, voire angoissante). ")

En réalité, je sors d'une relation mortifère avec un pervers narcissique (du coup, c'est normal.. les zèbres étant conformés pour être leurs proies favorites)
Ca m'a sauté aux yeux en lisant ça dans un livre, j'en sors aussi (enfin, ça va faire trois ans, mais malgré ça, c'est le vide total, l'horreur pour refaire confiance, je vois le mensonge et la manipulation partout ... ). Ca m'a poursuivi pendant des mois, l'apothéose étant de se faire taper dessus et qu'il aille porter plainte le lendemain en affirmant que je l'avais frappé et qu'il souffrait le martyr à cause de moi ... je pense que c'est assez représentatif. Mais je pourrais donner mille exemples de ce genre. Il faut du temps pour déculpabiliser, et la difficulté à avoir une relation après ça ravive la culpabilité, l'angoisse ... (il m'arrive encore de me dire que c'était peut-être moi la malade, dans les moments de faiblesse émotionnelle No ). Peu après j'avais trouvé par hasard (encore! coincidence!) un livre sur le harcélement moral et j'avais surligné tout ce qui le caractérisait ... les exemples étaient si précis qu'aucun doute n'était possible.

Tu as de la chance d'arriver à te satisfaire de ton travail, passés environ deux mois maximum, je meurs d'ennui (et pourtant je m'investis parfois énormément, comme refaire entièrement la bibliothèque de l'école, ponçeuse et pinceau etc à la main alors que j'y étais secrétaire Very Happy ), je me dis que je ne pourrais jamais être satisfaite, d'ailleurs je fuis les CDI comme la peste, sachant pertinemment que je ne tiendrai pas ...


Et j'ai toujours dis (parlant de ma propre vie), qu'être une femme intelligente et jolie était une damnation... et je continue à le penser.
Je le pense aussi, c'est notamment le cas au travail, lorsque le chef est une femme ... c'est systématiquement l'enfer si elle n'adopte pas d'emblée une attitude maternelle et protectrice envers moi .. Et les hommes semblent beaucoup aimer les femmes "jolies" mais dénuées d'un intellect très développé ... j'en parlais avec des amis profs de fac, ils évoquaient leurs fantasmes concernant les filles "stupides" (pour les citer) et la "théâtralisation de la bêtise", attrayante à leurs yeux. Suspect

Comment lui dire TROP banalement qu'elle n'est pas seule ?"
Le simple fait de pouvoir me dire que je peux avoir l'espoir, -à défaut peut-être de correspondre vraiment à toutes ces caractéristiques-, de rencontrer, d'être entourée, même en moindre nombre, de personnes ayant manifestement des points communs avec moi nourrit un fol espoir et me réconforte grandement Smile

Le livre, je l'avais vu mais j'ai peur de le lire, il a l'air d'aborder l'hérédité, ou disons l'influence de l'environnement familiale comme facteur déterminant de l'avenir amoureux, mais j'ai envie de dire, je le sais déja, d'ailleurs à mon sens Zola l'a bien démontré dans les Rougon Macquart, c'est très fataliste, mais en m'étant penchée sur "mon" arbre généalogique, ou tout simplement en faisant le tour de ma famille, hélas, les femmes semblent affectées de maux assez similaires, le manque d'amour en tête, les poussant à l'auto déstruction. pale Le tout serait de savoir si au delà de témoignages glauquissimes, ce livre donne t il quelques indications pour échapper à cela ou ne va-t-il que dans le sens de la fatalité ?
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Message par Basilice Lun 18 Mar 2013 - 7:03

AnnaKarenina a écrit:
Le livre, je l'avais vu mais j'ai peur de le lire, il a l'air d'aborder l'hérédité, ou disons l'influence de l'environnement familiale comme facteur déterminant de l'avenir amoureux, mais j'ai envie de dire, je le sais déja, d'ailleurs à mon sens Zola l'a bien démontré dans les Rougon Macquart, c'est très fataliste, mais en m'étant penchée sur "mon" arbre généalogique, ou tout simplement en faisant le tour de ma famille, hélas, les femmes semblent affectées de maux assez similaires, le manque d'amour en tête, les poussant à l'auto déstruction. pale Le tout serait de savoir si au delà de témoignages glauquissimes, ce livre donne t il quelques indications pour échapper à cela ou ne va-t-il que dans le sens de la fatalité ?

Je ne l'ai pas lu, j'en ai seulement entendu parler, je ne peux donc pas te répondre.
Il me semble que faire le tour de sa généalogie lorsqu'on a vécu une histoire de ce type est important.
C'est un travail que j'ai fait aussi, pour ma part, et de nombreuses personnes (hommes ou femmes) que j'ai rencontrées (pour les plus courageux/ses, pas évident d'ouvrir les grimoires poussiéreux et terrifiants).
Si tu as déjà avancé sur ce plan, le livre ne te sera peut-être pas très utile.
Rien ne remplace un travail personnel, les lectures peuvent apporter un éclairage...
Les solutions sont en soi. Smile
J'ajoute qu'être accompagné par un professionnel me semble important, surtout si tu sens un lourd déterminisme familial.
Je compatis sincèrement, et je te souhaite bon courage, Anna. sunny
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Message par Invité Lun 18 Mar 2013 - 17:57

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Message par Zzita Lun 18 Mar 2013 - 18:43


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Message par Borice Sam 27 Avr 2013 - 13:44

Bonjour Anna,
Je me reconnais dans tes propos, sur ce que j'étais avant, avant de découvrir qui j'étais vraiment, j'en étais même arrivé à me croire anormal, victime d'une quelconque malédiction, mais non en fait, il ne faut pas aller dans le sombre, il faut aller de l'avant, la meilleure façon, c'est de s'enrichir en s'ouvrant au monde, en partant de découvertes en découvertes, de voyager, de réaliser son propre projet personnel en faisant fis des échecs et des difficultés. J'ai surtout appris qu'l y a surtout beaucoup de personnes qui cherchent à t’empêcher d'avancer y compris dans la famille, ils peuvent être jaloux ou ils ont peur de te perdre si tu prends ton essor, si tu grandis, si tu choisis d'autres routes.
On n'a pas à se justifier sur ce qu'on est, on doit juste chercher à montrer aux autres qui on est, à partir de là, tout ira mieux, il faut donc se servir de son pouvoir de création, de le porter plus en avant, ne pas avoir peur de se montrer au grand jour tout en restant humble.
Croire en soi, c'est le principal et se dire que quand arrive un échec, parce que forcément notre sensibilité nous amené à en faire, il faut repartir et continuer à avancer en relativisant ces échecs.
Le web est un formidable moyen pour extérioriser son savoir, pour s'affirmer, pour s'exprimer, utilisons le, j'en connais certains qui se sont affirmé uniquement en utilisant des réseaux sociaux. Le web, c'est par exemple la possibilité pour un écrivain non édité de publier son livre au travers d'un blog, peu importe si ça ne fonctionne pas, il aura au moins la satisfaction de se dire qu'il a réalisé quelque chose de lui-même.
Bon week end

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Message par Uccen Jeu 2 Mai 2013 - 12:16

AnnaKarenina a écrit:
J'ai personnellement de gros problèmes de concentrations au travail (ou dans les études), ayant toujours été très dissipée, j'en arrive même à la conclusion qu'un emploi comme l'usine ou vendeuse me convient mieux que secrétaire où il faut prêter attention, réfléchir à ce qu'on fait, alors qu'un emploi presque purement physique me permet de penser à ma guise, de me déconnecter, et m'évite de faire trop d'erreur car ne necessitant pas une attention intellectuelle soutenue ...



Salut,

c'est tentant mais sans doute source de regrets à venir.

A moins de trouver un métier qui nous comble (billevesée), avoir son temps à soi me paraît bon également.

Et pour cela il n'y a pas que l'usine (et surtout pas vendeuse qui au-delà de la fonction abjecte de la fonction impose également la confrontation répétée avec un public non choisi).
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Message par Invité Ven 3 Mai 2013 - 0:39

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Message par The turlutator Lun 13 Mai 2013 - 3:51

[quote="Uccen"]
AnnaKarenina a écrit:
J'ai personnellement de gros problèmes de concentrations au travail (ou dans les études), ayant toujours été très dissipée, j'en arrive même à la conclusion qu'un emploi comme l'usine ou vendeuse me convient mieux que secrétaire où il faut prêter attention, réfléchir à ce qu'on fait, alors qu'un emploi presque purement physique me permet de penser à ma guise, de me déconnecter, et m'évite de faire trop d'erreur car ne necessitant pas une attention intellectuelle soutenue ...

Je trouve quand même que dans ta description tu parle énormément de tes problèmes de concentration, procrastination, etc...Ce sont des caractéristiques qui s'appliquent souvent aux zèbres de ce que j'en ait compris, mais je me demande si tu ne devrais tout de même pas vérifier si tu as un TDAH, ça pourrit pas mal la vie aussi, zébré ou pas ^^
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