Surmontant ma mélancolie, je vous offre à lire quelques doses de prose poétique

Allons Lijsbeth, ne t'en fais pas, ces échanges sont purement amicaux.  

Bon, j'ai essayé pour le numéro de carte bleue, ça n'a visiblement pas marché, aucune réaction... on essaiera une autre fois...

J'accepte donc la monnaie... de singe, les pièces... de théâtre et les billets... doux .

En fait, je n'ai besoin ni d' argent, ni de tout l'or du monde:

je bats "mots-nés"

(Y pas de smiley pour les monnayeurs?)

C'est étrange tout de même j'ai rêver de carte bleue et d'argent cette nuit  

Merci Dread! Contre l'insomnie, ce remède est parfait, je serais au calme car le silence est "d(')ors"!

Vibration n°50
Mon arrière-grand-mère était une grande séductrice, mon grand-père un Don Juan, mon père un Casanova.

Moi, j’ai décidé de briser la malédiction afin de ne séduire personne. [...]

Vibration n°51
Rire beaucoup, offrir un visage souriant. Nul ne soupçonnera le voile de la tristesse, extrêmement ténu, pris dans une sorte d’instant bref où on lit dans un accord parfait la crispation d’une lèvre, l’ondulation d’un sourcil, le relâchement d’une paupière s’efforçant de dissimuler d’un battement précipité un excès lacrymal, tandis que la voix s’altère, juste sur une syllabe, pour se reprendre aussitôt. [...]

Vibration n°52
Désolée.
Je ne suis plus utile à rien, ni à personne.

Vibration n°53
Après un passage à vide, elle repris ses pensées.
Lançant quelques jurons, elle enfourcha sa plume afin de s'envoler vers d'autres écrits ...


Si je puis me permettre

Certaines ailes se brisent dans leur élan.
A force de s'interroger pourquoi elles volent.
A force d'endurer un environnement hostile.

Bien à vous.

Voilà j'aimerais écrire des récits plus heureux, plus ensoleillés.

Changer avec cette trame, passer de la mort à l'amour.

Ce n'est pas mon humeur. Je ne parviens pas à dompter mes sentiments.

Alors, j'espère revenir avec des émotions plus positives.

Quand?

En tirant des plans sur la comète, peut-être, dans quelques siècles et avec bien de la chance, y arriverai-je...

https://www.youtube.com/watch?v=LX_xwvWcnpk


Je n'ai jamais pu écrire des récits heureux mes poésies, mes histoires d'enfance tournais au drame a la mort au rejet....
Je me dit un jour j'aurai l'inspiration du contentement....

Je comprends pourquoi toi comme c'est ton métier cela te bouleverse...
Les conseil que je pourrais donner serait de pas essayer d'arracher" cette inspiration juste la laisser venir lorsqu'elle viendra
Tout est changeant/impermanent... Peut etre que ton evironnement ne donne pas une "nourriture" saine a ton esprit....?
Mais en changer c'est compliqué surtout lorsque l'on s'en prisonne soi même...
Quelqu'un me disait de faire des petits pas pour ne pas s'effrayer...
Les ailes qui le brise dans leur élans sont des fragments plus léger

 

http://www.wat.tv/video/jacques-brel-desesperes-4ex9j_394j7_.html

Les Désespérés

Se tiennent par la main
Et marchent en silence
Dans ces villes éteintes
Que le crachin balance
Le sol que leur pas
Pas à pas fredonné
Ils marchent en silence
Les désespérés

Ils ont brûlés leurs ailes
Ils ont perdu leurs branches
Tellement naufragés
Que la mort paraît blanche
Ils reviennent d'amour
Ils se sont réveillés
Ils marchent en silence
Les désespérés

Et je sais leur chemin
Pour l'avoir cheminé
Déjà plus de cent fois
Cent fois plus qu'à moitié
Moins vieux ou plus meurtris
Ils vont terminer
Partent en silence
Les désespérés

Lente sous le pont
L'eau est douce et profonde
Voici la bonne hôtesse
Voici la fin du monde
Ils pleurent leurs prénoms
Comme de jeunes mariés
Ils fondent en silence
Les désespérés

Que se lève celui
Qui leur lance la pierre
Ils ne sait de l'amour
Que le verbe s'aimer
Sur le pont il n'est plus rien
Qu'une brume légère
Ça s'oublie en silence
Ceux qui ont espéré

***

Merci Lijsbeth

Desperate a écrit:Vibration n°52
Désolée.
Je ne suis plus utile à rien, ni à personne.

Vous n'en savez rien. Admettons que cela soit le cas. Et alors ? Est-ce la fin du monde ? Non. Il existe assez de choses magnifiques ici bas pour que cela vaille la peine d'y être, même si, prétendument on ne sert à rien, juste pour découvrir toutes les richesses naturelles, culturelles.

Qui a jugé vos écrits ? Ils ont le droit d'être tristes, où est le problème ? quelqu'un réclame-t-il du bon franchouillard ?

Vous voulez du soleil ! Faites comme lui ; il brille toujours derrière les nuages.

Une petite image pour faire sourire

Merci Dread pour cette plaidoirie.
Les mots reviendront à pied, à cheval, en voiture ou en bateau à voile.
Le temps de changer de filtre intérieur, de détruire tout ce bazar qui me tient lieu de cerveau au bulldozer et de tout reprendre à zéro.

Je cherche à trouver un autre ton qui ne vient pas.
L'attente, j'espère ne sera pas trop longue.
Amicalement.

Merci aussi Lijsbeth pour cette image touchante. Apprivoiser sa sauvagerie, voilà ce qu'elle m'apprend.
Surmonter le désarroi aussi.
Faire refleurir ce qui a été coupé et piétiné.
Reprendre espoir.

J'ai supprimé de mon nom le terme de robot. Il ne me convient plus. Je ne suis pas une machine à écrire, loin d'être un écrivain non plus, -l'écrivain en tant que métier réussit à vivre de sa plume, de la mienne, je ne sais que faire des battements d'aile - j'aimerai offrir ce que j'estime le meilleur à mes lecteurs que je respecte infiniment, si bien que je me détourne de ma production quand je ne parviens pas à atteindre mes objectifs.

Si je m'écoutais, je ne garderai pas 10% de ce que j'écris. Et encore!!!

Attendons... d'autant qu'en plus je suis malade. Cela n'arrange pas les choses. Bien à vous tous.

Deux citations de réflexion

«Tu seras aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse, sans que l'autre s'en serve pour affirmer sa force. » Cesare Pavese

"Attendre est encore une occupation. C’est ne rien attendre qui est terrible." Cesare Pavese

Chose n°1

Ete

Sur l’été ? Rien à dire. Appesanti de canicule, l’œil restera clos sous un vaste chapeau abaissé. Et la bouche muette de soif.

Mieux que Lucky Luke, tu tapes plus vite que ton ombre, Majorette! Grand merci pour la musique!

***

On remet le costume qu'on avait rejeté, on fera croire aux autres qu'on sait écrire, on jouera à l'écrivain en herbe...

L’avantage de commencer une carrière d’écrivain alors qu’on aborde la pente descendante de l’existence et quand bien même on n’a guère connu d’apogée précédemment, c’est qu’on a le pouvoir d’écrire avec la liberté et l’insolence de ceux qui n’ont plus  rien à perdre.

Tout contentieux sera réglé par la grande faucheuse avant tout malentendu.  

http://www.wat.tv/video/jean-ferrat-nul-ne-guerit-5c8fd_394j7_.html

La vie est trop courte pour s' attarder dans les sombres méandres de la sclérose ,

face à ton dilemme , pas de quartier : ose .

Et peu importe la teinte de tes textes ,

écrits , ils prennent moins de place en TOI !

 

Merci Krapopithèque, pour cet amical encouragement.
J'essaierai de continuer, pas facile quand on se met des barrières intérieures.

Chose n°2

Hiver

Impatience de réentendre  ce silence de coton, de sentir  la douceur raffinée  de l’air raréfié, de constater la désertification des routes. Ni voitures, ni passants, si ce n’est des êtres marchant avec la grâce des échassiers à la surface des lacs gelés. [...]

Merci Majorette pour une intraveineuse de joie. En fait, il faudrait m'installer un drain et un goutte-à-goutte permanent. On trouve cela par chez toi?

Chose vue, entendue, rêvée ou pensée n°3

Toutes les gares, tous les aéroports sont lieux de partance et de liberté…
Mon credo : ne jamais arriver quelque part sans manifester au préalable mon intention d’en repartir.[...]

Chose vue, entendue, rêvée ou pensée n°4

Un couple d’amoureux dans une voiture de train.
Ils s’embrassent, la bouche sableuse, après avoir engouffré des gâteaux gras roulés dans du sucre cristal. Elle ne cesse de l’embrasser et d’enfoncer dans la bouche de son compagnon une nouvelle pâtisserie. L’autre répond sur un ton trop haut pour qu’on y croie une seconde.[...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°5

« Nous sommes presque toutes nées en janvier et formons un petit groupe qui réunira les anniversaires. Nous appartenons au signe du verseau. Les meilleurs, bien entendu ! »[...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°6

Les ombres suivent sagement les objets. La poignée de la porte. Une lampe éteinte éclairée par un lustre. La bibliothèque sur le mur. La table sur le sol.
[...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°7

Etre son propre héros. Composer un personnage dans son imagination. Savoir pertinemment qu’il n’y aura pas de spectateurs. Le jeu est solitaire.

Pour ceux qui ont l’habitude de se combattre, le jeu n’est pas une autodestruction, juste une dérision de plus, un coup d’œil d’humour en attendant que d’autres s’agglomèrent à cet esprit.[...]

PAN  

Pureté de la voix, quelle magnificence! Merci d'avoir fait partager ce beau moment, Majorette!

[...] Nuit de doutes permanents. Ecrire et effacer. Recommencer plus tard...

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°9

« Le grand méchant loup ne me fait pas peur ! Je le tuerai ! » disais-je à mes parents éberlués. Je leur narrais une suite d’histoire optimiste à souhait où le petit chaperon rouge s’en sortait avec les honneurs, sans l’aide du moindre chasseur. Ma version n’avait que peu à voir avec la mouture originale.
[...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°10

L’eau est agitée. Le sable remonte, tourbillonne un moment et retombe. Toutes les époques connaissent de tels mouvements chaotiques. [...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°11

Ce flocon. Issu d’une belle eau pure. Qui écarte les bras à cause de la forme initiale de la molécule. Il mime l’hexagone, il éloigne ses doigts lesquels à leur tour écartent leurs doigts qui à leur tour écartent leurs doigts. Pourquoi le processus cesserait-il ? Jusqu’à ce que les maillons atomiques finissent par s’écarter, eux qui ont été les initiateurs.[...]

jolis flocons ! Ils vous vont si bien

La neige, comme les arc-en-ciel fascinent même ceux qui en ont vu des dizaines non ?

Savoir regarder, est l'éternel recommencement de la curiosité.
De plus, on n'observe jamais de la même façon, du même point du vue.

Merci pour ce point de vue. je reviendrai ce soir poster une chose vue ou entendue ou etc.

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°12

Chaque jour, tant qu’il ressemble au précédent, est corrompu.

Ne vivre que ceux qui correspondent à une évolution intérieure, voir apparaître sur un visage le premier sourire, entendre une voix prononcer des mots nouveaux, admirer les premiers pas d’homme sur le sol.[...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°13

Il ne se passe pas de nuit où, dans les tremblements de la création, il ne se lève, où il ne prenne ses pinceaux, où il ne recherche fiévreusement ses couleurs et où il ne les étale sur sa palette de bois brun. Si la journée a été une catastrophe, l’attention en sera d’autant plus énervée. [...]

 

Merci pour cette réaction positive, Pola! Ce que je dis de cette dernière nouvelle m'a été conté d'une personne qui existe vraiment...

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°14

La débâcle. Grincements. Fissuration de plaques. Jeu de glaçons en translation. La rivière encombrée de Sibérie retrouve ses sons. L’eau chuinte. Elancements écrasés. Ne sont-ce pas des orteils pointant hors de l’eau ? Quelques fleurs arrachées dans un vallon.[...]

Je te répondrai par l'incipit de Résurrection, de Tolstoï:

"En vain quelques centaines de milliers d’hommes, entassés dans un petit espace, s’efforçaient de mutiler la terre sur laquelle ils vivaient ; en vain ils en écrasaient le sol sous des pierres, afin que rien ne pût y germer ; en vain ils arrachaient jusqu’au moindre brin d’herbe ; en vain ils enfumaient l’air de pétrole et de houille ; en vain ils taillaient les arbres ; en vain ils chassaient les bêtes et les oiseaux : le printemps, même dans la ville, était toujours encore le printemps. Le soleil rayonnait ; l’herbe, ravivée, se reprenait à pousser, non seulement sur les pelouses des boulevards, mais entre les pavés des rues ; les bouleaux, les peupliers, les merisiers déployaient leurs feuilles humides et odorantes ; les tilleuls gonflaient leurs bourgeons déjà prêts à percer ; les choucas, les moineaux, les pigeons, gaiement, travaillaient à leurs nids ; les abeilles et les mouches bourdonnaient sur les murs, ravies d’avoir retrouvé la bonne chaleur du soleil. Tout était joyeux, les plantes, les oiseaux, les insectes, les enfants. Seuls, les hommes continuaient à tromper et à tourmenter eux-mêmes et les autres. Seuls les hommes estimaient que ce qui était important et sacré, ce n’était point cette matinée de printemps, ce n’était point cette beauté divine du monde, créée pour la joie de tous les êtres vivants, et les disposant tous à la paix, à l’union, et à la tendresse ; mais que ce qui était important et sacré, c’était ce qu’ils avaient eux-mêmes imaginé pour se tromper et se tourmenter les uns les autres."

Ah merci mille fois pour cette citation de ce cher Tolstoï.
Glisser ce paragraphe parmi mes écrits constitue un très bel hommage.

Récemment vient de paraître la traduction de "A qui la faute?" de Sofia Tolstoï, sa femme.
Témoignage éclairant d'une partie peu reluisante - sa vie personnelle - de ce grand homme par ailleurs.

Je vous encourage à la lire, d'autant que je connais les circonstances de cette traduction.

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°15

Un vecteur possède une origine, une norme, une direction, un sens.
Le vecteur nul est élément neutre de l’addition des vecteurs. Les mathématiciens l’affirment : le vecteur nul est un vecteur. Puisqu’on le nomme ainsi. Puisqu’on emploie le terme de vecteur.[...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°16

La première pression inquiète. Sur la carotide. Au niveau du cou. Tout autour. Le monde oscille dans une admirable circonférence. Dangereux vertige, il tourne en soi. [...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°17

A l’entrée du métro, une main me donne un journal de mode, une autre me tend un échantillon de soupe, une autre main encore me réclame un peu de monnaie: [...]

Chose vue, entendue, rêvée, pensée n°18

Le premier train ne s’arrêta pas. Il fila . Écoute de ce cliquetis caractéristique, galop sec et régulier d’un cheval cognant sur le métal. L’esprit en suit le rythme. Le tableau lumineux affiche dix minutes d’attente. Soudain, un autre train est prédit comme ne s’arrêtant pas.[...]