zèbre, THQI et tradi...

Je suis jeune mais d'un autre temps.

Je suis héritier mais sans héritage.

Je suis passionné mais mon sang est froid.

Je suis désespéré mais j'ai la foi.




Je suis spectateur et témoin de l’avènement du règne de la médiocrité...

Mon âme est triste, seule et en souffrance... au-delà de ce qui est humainement exprimable.

Mais mon âme est aussi celle d’un chevalier, d’un poète ou d’un enfant : j’ai l’ardeur du premier, la sensibilité du deuxième et la naïveté du dernier.

Mon refuge je l'ai trouvé...

Bonsoir Byzantin,
l'absence de réponse à ton appel, bien que regrettable en raison de la beauté tragique de tes premières lignes -due à ta violente sincérité portant la conscience de sa déception nécessaire-, a des causes qui ne s'évanouiront pas d'un revers de main, comme tu le sais, t'en étant remis au hasard :
d'une part bien sûr la cause de probabilité en raison de la double exigence d'appartenance à une minorité (et catho tradi, ça doit correspondre au percentile d'un TTHQI),
d'autre part le consensus n'épargnant pas les HQI - il pourrait même être plus prégnant dans ce groupe, l'esprit critique balbutiant s'exprimant volontiers dans un rejet voulu bravache envers les religions- qui veut que la religion soit pour les demeurés, a fortiori une approche religieuse non émancipée de religiosité, cela va de soi (et qui plus est on ne peut pas dire que les tradis forment la minorité recevant socialement le plus fort capital de sympathie).
Si ta demande me semble en partie étrange -car pour quelles raisons faudrait-il que les personnes avec lesquelles tu partages une pratique cultuelle répondent à une affinité cognitive (et inversement), même si je comprends bien que tu puisses vouloir échanger spirituellement en ayant des attentes au niveau intellectuel-, et s'il ne m'est pas possible d'y répondre positivement, bien que le rite qui t'es cher me soit quelque peu familier, je me permets de te répondre malgré tout car tes mots font écho à ceux de certains proches placés devant la même douloureuse problématique; je doute pour ma part que cette dernière puisse être résolue autrement que par un renoncement, d'autant plus difficile je te l'accorde que la valeur même de vos préoccupations est massivement niée.

Tout çà - assez lourdement exprimé, veuille m'en excuser-, pour te dire que si je ne me place pas dans cette perspective, je m'efforce de reconnaître la souffrance qu'elle implique.

Rapidement, si tu permets, sur ton post concernant l'abdication de Benoît XVI, n'ayant pas la possibilité d'y répondre directement :

Les réactions furent diverses : joie, tristesse, indifférence,etc. J'avoue comprendre une tristesse quant à la personne (correspondant à la perte d'un pape à l'intelligence et à l'humilité admirables) mais plus difficilement une tristesse quant à l'avenir de l'Église.
"Je suis désespéré mais j'ai la foi" explique cette sereine inquiétude, mais pourquoi subodorer ainsi une triste perspective à l'Église puisque c'est l'Époux qui lui fait face, et qu'il lui dira dans moins de quarante jours ainsi qu'à qui voudra l'entendre : "Pourquoi pleures-tu?"

À quoi bon? Car aime.

Byzantin se sent seul à la recherche d'un sens, d'une émotion du coeur.
Peur d'être envahi par un froid glacial. Se demandant si l'amour amoureux existe réellement. Cet amour de dieu est là, présente. Comment égaler un tel amour ?

Précision : je suis athée après avoir été fervente croyante catholique....

Byzantin, face à la limpidité de tes propos,
je déplore la maladresse des miens, justement relevée par Soleil sombre.

C'est une présentation bien ciselée, que dessine une âme amère mais drapée du manteau de foi. C'est une chose belle et précieuse que la foi. Une chose fragile qu'il convient de chérir, par delà les épreuves. Car c'est aussi cela croire, à savoir qu'en amour comme en religion, les preuves fatiguent la vérité.

J'ai pas compris qu'il parlait de la foi en Dieu en le lisant.

"Mon refuge je l'ai trouvé..."

Il parle pas d'ici, pas vrai ?

Court c'est bien, mais faut être bon en devinette

Edit: ah oui, je lis ailleurs qu'il est croyant...

Bonjour et bienvenue ; tu es ce que tu veux, tu penses ce que tu veux, tu fais ce que tu veux   As-tu tenu des propos inconvenants, choquants, réducteurs, irrespectueux ? Pas que je sache. Dont acte !

Salutations,

et


sursum corda !

Que vois-je ? quelqu'un de Tradi ? Fort Bien ! mais je vous trouve un peu mélancolique mon cher ! allons, ne le soyez pas, je vous écris cela car c'est du moins l'impression que vous me faîtes. vous n'êtes pas seul, et puis un catholique n'est jamais seul, si sa Foi, sa Charité, et son Espérance, vertu théologale si chère à Péguy, si importante, ne sont pas bien loin.

je lisais Gustave Thibon, dimanche dernier dans l'antichambre de la chapelle, l'échelle de Jacob ( c'est le titre !) le chapitre d'aphorismes en question portait sur la souffrance, on ne s'évade du malheur que par le haut ! vous avez le privilège de pouvoir parler à Dieu, profitez en ! certains cherchent l'équation ultime, d'autres le frisson de se payer une BMW dernier cri, vous vous pouvez vous tourner, dans la Foi, vers le grand Ordinateur (au sens médiéval et magnifique du terme) de l'Univers, et en plus dans l'espace et dans le temps !

vous êtes rallié ? FSSPX ? je m'en moque, discutons si vous le voulez bien !

Nouvellement inscrit, ayant peu participé sur ce forum, je n'ai pas encore la possibilité de vous répondre en Message Privé.

je vais donc sans doute faire monter le nombre de mes interventions, ce qui remédiera au problème.

Carissimi,
Je suis heureux de voir qu'il existe d'autres zèbres portés vers l'amour de l'Eternel. Qui non cessant clamare quotidie una voce dicentes: Sanctus...
Byzantin, je me retrouve tout à fait dans ce que tu as exprimé!

Je ne comprends pas trop l'assimilation rapide que vous opérez entre la foi de Byzantin et la condition d'une religion, alliée à la motivation de sa pratique.
J'y vois davantage son sens étymologique de "fides" : confiance (en les autres ou au monde).
Or, vu le solipsisme de sa pensée poétique, je pencherais du côté du sens plus littéraire : Assurance donnée d'être fidèle à sa parole, d'accomplir exactement ce que l'on s'est promis.
J'adore les deux derniers vers (surtout le pénultième) !

J'adore également ce "ou" d'un enfant avec ce "et" la naïveté, ça, ça s'appelle "ciseler" ! (Encore au sens littéraire, mais le dire est très grossier, pardon Bizantin !)

La mélancolie n'est que la sublimation de la tristesse. Espérons que votre caverne soit mauve et pour ma part, que vous ne pensez pas que Dieu est mort.