Qui a osé...

... tout plaquer ( entourage , travail, habitat ...) et partir loin , loin, très loin de son cadre de vie habituel ?
Éventuellement , qui l'envisage sérieusement ?  

Pour ma part, j'ai fièrement franchi le pas... oniriquement parlant .
Mais , ça ne compte pas .


N.B. : Sorryyy si un sujet similaire a déjà été ouvert ... mais comprenez ma fainéantise naissante et paralysante face à une recherche qui pourrait s’avérer si longue , si prenante , si lassante, si ... enfin vous avez compris .   ( D'ailleurs ,n'est-ce pas un excellent argument pour les partisans de l'épuration des sites encombrés de doublons ?? Je vous jure les modos ... ça n'est pas contre vous ! Qui plus est , j'admire votre travail !)

     : Ah ! Bien évidemment ... habillez, maquillez,stylisez ... vos folles péripéties mais Oh Grand Dieu ... vendez du rêve ! ( bon, j'exagère un petit peu..)
Et si quelques mauvaises aventures vous sont arrivées , par ci par là - ce que je peux malheureusement concevoir- ... vous pouvez biensûr les narrer     MAIS     n'en abusez pas !

C'est à vous !

Ui moi.
c'est même une manie chez moi.

débarrassé de mes parents définitivement (parents à la c..),
débarrassé plusieurs fois de mes études (université à la c..),
débarrassé plein de fois de mon boulot (patrons à la c..),
changé de lieu de vie (village à la c..).
débarrassé de tous les gens qui m'étaient insupportables (la majorité en fait),
changé radicalement de cadre de vie (mais pas trop loin par contre, dans la même région). j'ai trop peur de voyager, et de me retrouver dans un pays tres différent. question sécurité... on est plutot bien en France.

euh... il est où le doublon ? on peut avoir le lien... ai pas trouvé.
comme ça on déplace nos 2 messages dans l'autre fil...

Je n'ai jamais voulu tout plaquer; je ne suis jamais vraiment parti au loin (je suis juste monté à Paris); mais j'ai souvent fait un pas de côté dans cet espace des possibles où une voie déterminée nous attend.

— Mes parents n'ayant pas fait d'études, j'étais plutôt promis à une formation universitaire professionnalisante. J'ai choisi, puisque l'institution scolaire me le permettait, la voie la plus théorique, indépendamment de tout objectif de carrière.

— En situation d'échec dans un emploi d'informaticien, je me suis entendu avec mon patron pour démissionner, mais je n'ai pas cherché d'autre emploi en entreprise. C'était assez d'un an. J'ai repris des études, en philosophie, indépendamment des difficultés financières qui m'attendaient.

— Après avoir bien gagné ma vie dans une activité indépendante, j'ai découvert les forums de discussion, et j'ai quasiment abandonné tout autre objectif pour y chercher la réalisation intellectuelle que je n'avais pas trouvée ailleurs.

Entre ces choix, ou d'autres moins importants, je me suis aussi laissé ballotter durant des années par les événements, au fil des rencontres notamment. Dans quelques jours j'aurais 49 ans; je n'ai toujours pas choisi quel sens donner à ma vie.

Bonjour,

Pour ma part je me suis fortement renseigné
- pour émigrer au canada...
- faire de la recherche au pôle sud

Mais je n'ai jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout ni pour l'un ni pour l'autre.

L' Antarctique m'appelle aussi, si seulement c'était plus simple d'y aller cotoyer les pingouins
Rien osé de peur que ça ne "résolve" rien

Jamais ose. C'est pareil partout, et la ou ce pourrait être different, je ne peux m'y rendre.

J ai vécu 3 ans en Amérique du Sud, la ca fait un an que je suis en France j en ai marre, je vais repartir

J avais pas mal voyagé avant, mais je m étais jamais fixé dans un pays.

Bonjour, je suis nouvelle sur le forum et tape la petite "incruste" dans ce post...
Pour répondre au sujet principal, oui cela m'est deja arrivé 3 fois (je parle de tout : travail + maison car le travail...je ne peux plus compter le nombre de postes que j'ai occupés)
Je vivais chez mes parents, dans la région parisienne, puis à l'âge de 19 ans, je me suis engagée dans l'armée, et suis partie dans le centre de la france.
La décision avait été prise lorsqu'un jour je me baladais devant le centre de recrutement, à paris... Je suis rentrée pour avoir des renseignements, et j'ai signé en bas à droite, pour deux ans...
Deuxième fois : je vivais avec mon premier compagnon que j'ai plaqué une après-midi ensoleillée... J'ai fait un sac, il était au travail, et je suis partie à paris. J'ai dormi sur un banc pendant deux jours et j'ai rencontré quelqu'un qui m'a dirigée vers des foyers sociaux...
Troisième fois : j'ai "engrainé" mon mari à vendre notre appartement, lorsqu'un jour j'ai craqué sur une maison sur internet... Nous n'avions pas ce projet, mais j'ai téléphoné tout de suite pour une visite et le lendemain nous signions une promesse d'achat (!!!)
Bien sur il a fallut à chaque fois quitter mes emplois (pooo grave du tout, n'est ce pas?! lol)
Des coups de tête... Des envies soudaines auxquelles il est impossible de résister... Une addiction à l'adrénaline (hé hé!) que cela procure quand même!
(ceci dit, je suspecte énormément mon mari d'être Z et cela facilite les choses aujourd'hui!)
Je viens de plaquer mon magasin (un matin, plus envie d'y aller, je m'ennuie tellement!!!). Mais une semaine après j'ai acheté un restaurant, j'ai envie de me lancer dans la cuisine!!! (normalement, j'aurai les clé fin décembre!)
Vraiment désolée du pavé un peu tordu que je viens d'écrire, désolée aussi si je suis un peu ennuyeuse...
Bonne nuit...

- SoCrea :

Waouw !!!
Je dis : respect !
Tu désires et aussitôt tu exécutes !
Ca n'a l'air de rien dit comme ça mais je suppose que cela demande énormément de cran !

Et c'est loin d’être ennuyeux ce que tu viens de conter !
Merci à toi d'avoir pris le temps de répondre !!

oh lol... je ne suis pas la seule à ne pas trouver le sommeil alors... hé hé!
Merci pour tes remarques mais je voudrais préciser que pour moi cela ne demande pas de courage du tout... Bien au contraire je crois...
Le vrai courage aurait été de ne pas céder à mes "envies" car quelques parts ce sont des fuites.... Non? Je ne sais pas... Je pense que je n'ai pas assez de courage en fait pour supporter ce qui m'ennuie...
Je ne sais pas si je suis très claire là!

- Wise :

Une manie ? carrément ?
En tout cas, j'aime beaucoup les tournures de tes phrases : brèves mais claires ( et plutôt drôles ) !

Concernant le doublon, ça n'était qu'une simple éventualité ..

- Pieyrre :

Et si ton choix résidait dans l'absence de choix ? Ou peut-être celui résidant dans une certaine crainte d'affirmer un choix autre que celui résultant de l'absence apparente d'un choix bien défini?
Bon , ok je joue sur les mots ... mais je te souhaite très sincèrement de trouver le sens d'une vie qui se superposera au mieux à tes attentes !
C'est tout le mal que je te souhaite.

- SoCrea :

Et oui , j'ai effectivement du mal à m'endormir aussi !

Si tu définis le courage comme un élément qui te permettrait de faire face à certaines épreuves complexes ( et là en l’occurrence l'absence de résistance face à l'ennui)... alors oui je verrais ça telles des fuites .

Mais , de ce que tu décris , cela semble être des envies ... je ne vois donc pas cela comme une fuite mais bel et bien comme la réalisation d'aspirations profondes .

Cela étant dit, tu es la mieux placée pour savoir si tes actes sont le résultat d'un courage ou d'une fuite .. et je peux également me tromper !

Voila mon avis sur la question la miss !

bibab-M-J-M- a écrit:Et si ton choix résidait dans l'absence de choix ? Ou peut-être celui résidant dans une certaine crainte d'affirmer un choix autre que celui résultant de l'absence apparente d'un choix bien défini?

Je te donne raison et tort à la fois. J'ai choisi le grand écart sur le plan théorique, et j'ai reporté mes choix pratiques (sur le temps, sur les autres...), le tout formant un choix, celui d'une nature que je n'ai pas choisie.

Bein moi, comme je te l'avais dit sur le chat, Bibab, je suis partie pour effectuer une mission de volontariat d'1 an en Bolivie (que je viens de terminer) et là je vais voyager en Amérique du Sud avant de rentrer en France, au Printemps prochain.
Je serai donc partie 1 an et demi...
Je n'ai pas de boulot qui m'attend en France et je ne sais encore fichtrement rien de ce que je ferai quand je rentrerai (ouvrir un cabinet de psy et mener une vie pépère ou repartir dans un autre pays ?).
Heureusement que j'ai toujours mon appart qui m'attend à Toulouse, ainsi que mes amis et ma famille
Donc non, je n'ai pas vraiment "tout plaqué" (j'ai aussi décidé de faire cette mission parce que j'en pouvais plus d'être au chômage à déprimer chez moi et à me sentir inutile), mais étant une ancienne phobique sociale/agoraphobe, il m'a quand même fallu un sacré cran pour franchir le pas... et d'ailleurs, cette mission a été très positive pour moi (surtout parce qu'elle m'a permis d'évoluer à vitesse grand V), mais bon sang qu'est-ce que j'en ai chié !! (j'te vends du rêve là hein ? )

.

Bibab, je sais pas si c est une envie générale avec cette fin du monde annoncée?
ton sujet me fait penser a celui que j'ai lancé:
https://www.zebrascrossing.net/t8981-voyage-initiatique

Mais me permets de me repencher sur ma vie savoir si j'ai dejà tout plaqué. Quand j entends cela j entends parti... physiquement partir ailleurs.
A part etre allée bosser 1 ans a Nantes ( mais en revenant tous les we sur Paris..) je suis jamais partie de mon appart que j ai depuis une dizaine d années.. et j arrive pas a en partir alors qu il faudrait vraiment que je le fasse!
Par contre au niveau taff j'ai jamais pu me faire enfermer: j ai refusé nombre de CDI, ai fait bcp d interim, suis partie souvent du jour au lendemain, me suis lancée dans mes propres entreprises..

j ai aussi balancé une relation de 7 ans à un moment ou j avais aussi balancé mon entreprise je me retrouvais seule sans filet comme en ayant fait le grand saut..mais tjs avec mon appart.

Je t envie SoCrea, mais la question qui fache: n est ce pas plus facile avec de l argent?

Bliss sincerement je t admire d avoir fait ca...J ai envie de partir je ne sais ou je ne sais vraiment pkoi et je n ai pas de thune pour le faire
mais si je le veux vraiment je sais que je trouverai un moyen...

Kateo a écrit:J'ai osé partir à l'étranger l'été dernier.

J'ai travaillé un mois chez des exploiteurs (pas payé, pas nourri, juste une chambre, et elle était Française alors qu'on était en Irlande et qu'elle nous parlait en anglais dans les mails de recrutement pour nous avoir ! ), et après avoir changé de lieu de travail pour me retrouver ans la quasi-similaire situation, j'ai pris mon sac à dos et à l'aventure !

C'était génial. C'est la seule période de ma vie où j'ai été vraiment heureux. J'ai beaucoup appris, je me suis beaucoup enrichis.

Maintenant que je suis revenu en France, je suis sidéré par l'immobilisme, le pessisme,et la fausseté des vies de nombres de gens. Dont moi. Quand je vis ma vie en France.

Comme je te comprends sur cette derniere phrase..
vas tu reprendre ton sac a dos et partir a l aventure? ou t es tu inseré dans cette société?

Tout lâcher, non je ne l'ai pas fait.
Par contre des grand ménage, changement de ville en gardant le contacte qu'avec certaine personne déjà fait.
Partir 3 à 4 mois dans un autre pays quand le besoin s'en fait sentir ça m'est déjà arrivé.
Disparaître de la circulation et revenir comme si de rien n'était déjà fait, là tu vois les vrais amis, il t'accepte à ton retour sans poser de questions si tu leur dis juste que tu voulais prendre l'air.
Envoyer bouler mon c....d de père déjà fait (mais j'adore le reste de ma famille).
Donc tout lacher non ni jamais fait, ni jamais eu l'envie en fait !

Moi aussi je suis partie, mais avec des filets : un stage de six mois (en Irlande à Kateo)
le rêve... Pas de contraintes. Partir en visites improvisées, en trips rando solitaire de deux-trois jours.
Et comme on est étranger, les maladresses sociales et les paroles bizarres sont acceptées. Du coup, (on est forcément jugé mais) on est accepté comme on est.

C'était génial. C'est la seule période de ma vie où j'ai été vraiment heureux. J'ai beaucoup appris, je me suis beaucoup enrichis.

Idem pour moi !

hopbof a écrit:J ai vécu 3 ans en Amérique du Sud, la ca fait un an que je suis en France j en ai marre, je vais repartir

J avais pas mal voyagé avant, mais je m étais jamais fixé dans un pays.

Tu étais dans quel pays en Amérique du Sud stp ?

Au Pérou, a Cusco plus précisément.

j'ai "osé" egalement,de nombreuses fois(en fait je n'ai fait que cela depuis ma majorité :-)),quitter boulot,appart,region(d'ailleurs mon maximum avant y'a pas longtemps était un an et demi dans un poste)... couper les ponts avec mes ex parce que sinon c'est trop douloureux

je partais alors avec mes deux sacs à dos et je trouvais en deux temps trois mouvement un autre boulot,un toit,meme precaire,un toit est un toit etc
comme le dit socrea,je ne le vivais pas comme du courage,mais comme une necessité viscerale,c'était la plupart du temps sur des coups de tete,quand je commençais à etouffer là où j'étais...et c'est dans l'impulsivité que je suis la meilleure :-) (vaste connerie,je me sais simplement efficace dans l'urgence,je me pose plus de question,je vais à l'essentiel et je cartonne...mais construire en fait,ben j'esquive,alors je ne peux pas savoir ce que j'y vaux vraiment...)

ça m'a permis de me connaitre beaucoup mieux,d'oser,de ne compter que sur moi,d'ouvrir mon esprit,de decouvrir plein de gens geniaux et libres, et de me rendre compte que je m'en sors tres bien..

aujourd'hui j'ai bientot 37 ans,et ça me retitille de partir(à mayotte,à madagascar etc)..mais j'étais un peu arrivée à la "limite" de cette façon de fonctionner car partir,des fois,c'est simplement fuir,et les vrais problemes,tu les a avec toi,donc bon... je crois qu'avant tout,je souhaiterais ressentir un reel sens à ma vie...partir et decouvrir me permets de me sentir vivante,mais si fondamentalement je ressentais cet apaisement du sens,je pourrais rester simplement au meme endroit et vivre pour de vrai,en tissant des liens à plus long terme je pense,en construisant des projets et en en acceptant les contraintes aussi,en affrontant certaines difficultés plutot que d'etre dans l'evitement...meme si j'estilme pas avoir eu une vie facile

bon bref ça se bataille en moi en ce moment :-))..mais bouger m'a appris tellement..et puis tout simplement c'était vital,sinon je me serais mis une balle je pense enfin non mais je sais que si je n'avais pas passé le pas,cette idée m'aurait obsédée et empecher de toute maniere d'etre pleinement là où j'étais

désolée du pavé

Bonjour, yaaaaaaaaaaaaaaaaahh (j ai pas compté les a)

J ai bientot 37 ans
En 5 ans je suis parti une douzaine de fois ( environ 1 mois), a chaque fois que je revenais en France je m ennuyais et je ne pensais qu a repartir, découvrir des cultures, des gens, de nouvelles choses.

Et puis un jour je me suis dis que je fuyais mes problèmes, mais que ceux ci me rattrapaient toujours donc que ça ne servait a rien alors j ai décidé de me poser (3 ans au Pérou) je m ennuyais tellement que je pétais les plombs régulièrement.

Et puis la en France je m ennuie, et si en fait ce n était pas une fuite, mais juste une nécessité de voir de nouvelles choses en permanence pour pouvoir vivre.

Donc je vais repartir :
https://www.zebrascrossing.net/t6642-prejet-un-tour-du-monde-a-pied-et-en-stop#349358

C'est marrant c eque vous dites. J'ai été rattrapé souvent par les souffrance que j'avais en France et que je n'arrive pas à oublier. On est toujours poursuivis par ça. Mais en France, l'immobilisme fait qu'elles me rattrapent.

J'ai l'impression de vivre au ralenti, englué dans ma souffrance. Et quand je bouge pour l'éloigner, elle revient se coller comme un boomerang quand c'est finis.

C'est très dur d'éloigner tout ça. C'est notre combat, à l'intérieur.

farpaitement faut juste changer de pays assez régulièrement.

Quoi ? c est pas une solution ca ? ah bon

Et non en fait. Parceque c'est un problème intérieur

Désolé c etait du 2nd degrés je mettrai un la prochaine fois

J ai trouvé mieux Héhé , c est bien ce qui me saoule sur le web c est que c est super dur le 2nd degrés, sauf avec les gens qu on connait bien evidemment

J'ai déjà changé de vie plusieurs fois. Je prépare mon grand changement de vie, qui j'espère pourra durer longtemps... A vrai dire c’est mon but dans la vie!

J'ai fait des choix de vie qui m'empêche cependant de faire ce que je veux... Avoir un cheval par exemple!

Oh moi aussi je rêve d'avoir un cheval !
Mais pareil, tant que je me poserai pas, ce sera impossible...

@hopbof : j'avais compris que c'était peut-être du second degré, mais j'ai du mal avec l'ironie quand ce n'est pas la mienne. Paradoxe.

@Bliss :

ça s'est passé dans l'autre sens! Sinon je n'en aurais jamais eu.

J'ai eu une occasion, une charge émotionnelle forte, l'idée a commencé à m'obséder, j'ai su que je regretterai si je ne le faisais pas. Je suis littéralement amoureuse de cette jument même si ce n'est pas vraiment réciproque!

Il a suffit qu'un être cher m'approuve et me soutienne dans ce choix de vie peu anodin (500euros/mois, pas de boulot...) et je l'ai fait.

Le reste, la situation stable (pour l'instant) elle est venue après, justement, par obligation et par motivation. Je ne fais pas vraiment le job qui me plait le plus, mais avoir réalisé ce rêve me donne des raisons de continuer et d'avancer pour un jour faire autre chose! Sachant évidemment que c’est plus compliqué quand on a un quadrupède à nourrir. Mais je n'aime pas ce qui est trop simple!

Sinon, je crois que je n'aurais jamais eu de cheval!

"je n'aime pas ce qui est trop simple" Comme je te comprends !

Pour ma part, je me prépare à quitter la France pour l'Australie. Le départ est prévu fin janvier.

Je ne sais pas si c'est ce qu'on appelle "tout plaquer" (puisque l'objectif est quand même de revenir après un an, délai d'expiration du visa), mais c'est en tout cas une grande pause que je compte faire vis-à-vis d'un boulot qui m'amuse moins qu'avant et des relations de plus en plus distantes avec mes amis.

Et puis, qui sait ? Peut-être que ça me plaira là-bas et que je ne reviendrai pas ?

@c&d : s'ils te laissent rester

C'est drôle ce rêve de cheval décrit plus haut ! Il est vrai qu'on peut difficilement se lier a un cheval sans avoir un pied-a-terre mais pourquoi ne pas envisager un tour du monde en cheval ? ^^

Blague a part, j'ai pris le temps de bien lire vos messages, a tous. Pas mal d'entre vous reviennent avec l'idée que partir souvent serait une fuite. C'est peut-être vrai mais selon moi ce n'est pas certains. Il y a toute sorte de départs. Les de pars peuvent se faire en sachant qu'on laisse derrière soit quelque chose qu'on aime, que ce soit des personnes ou son pays. Des fois on part sans aucun attachement nous retenant... Dans votre cas, ce serait quoi ?

En ce qui me concerne, je n'ai jamais eu le désir de "tout plaquer". Enfin, disons que pour ca, il faudrait déjà que je sache quoi penser de ma vie et de ma façon de l'organiser (si on considère qu'on maîtrise quoi que ce soit...).
Je dirais que compare a mes parents, j'ai eu une vie avec des attaches assez solides. Ma mère a été ballotee par de grandes crises personnelles et identitaires que je souhaite ne jamais vivre et l'amour qu'elle m'a porte m'a paradoxalement rendu assez fort lorsque j'ai eu a supporter certains événements de la vie, je pense.

J'ai pu faire des études qui m'ont plu sans me combler entièrement, et meme si ma vie peut sembler toute tracée, je me sens complètement en décalage avec les gens "posés" qui évoluent autour de moi dans mon milieu professionnel... En ce sens, je suis déjà dans l'optique d'un changement mais en même temps le temps semble figé .


Je suis capable de m'attacher de manière extrêmement forte a des personnes que je considère indispensables a ma vie, en dehors du couple également, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Je connais aussi les endroits au monde dans lesquelles je trouve une sécurité quasi-totale : je suis amoureux de la France, malgré tout ses defauts. Mes origines "mélangées" me permettent de renouveler mon point de vue la-dessus, je le sens de plus en plus. Si je quitte mon pays pour quelque chose qui m'attire, il me manquera toujours, je pense que je retrouverait un plaisir immense a y revenir, cela fera peut-être enfin revivre en moi le "langage de l'enfance" si cher a Bernanos... J'ai pu vivre l'expérience Erasmus comme certains d'entre vous l'ont peut-être fait et même si elle était dans un pays déjà connu de moi, je pense qu'elle donne envie d'aller habiter ailleurs quelques temps

J'ai pas mal raconté ma vie quand je relis ca quand même...

Attachement aux lieux qui m'ont marqué, amours pour des personnes qui me sont indispensables... Beaucoup écarterait le moindre changement ! Pour ma part, je pense qu'on peut tenter de nouvelles choses sans effacer le passé, le faire vivre toujours plus fort sans verser dans la nostalgie immobiliste.
Donc pour résumer, je dirais que si je dois changer de vie, je le ferais en emportant tout ce que j'aime et sans lequel je ne peux vivre au fond de moi. :')

Alors : fuite ou pas fuite, tout plaquer ?
Ce qui est sûr, c'est qu'on porte avec soi, en soi, la pression qui nous fait partir.
Y céder et apprendre en quittant tout, peut apporter, et même sur "pourquoi on part". Mais à un moment, faudra bien affronter cet "étouffement" que l'on ressent, peut-être quand on se sent assez mûr, assez fort, que l'on assez confiance en soi, et dans le lieu où on est, où on vit, pour se rendre compte que le problème on y échappera pas en partant ... ? Que, quelque part, on perçoit que ça (cette nécessité de partir) à voir avec la manière dont on voit et perçoit le monde et les autres ?

Mon expérience perso en quelques mots :

A 18 ans parti en Inde, pour aller dans un ashram (un lieu de recherche spirituelle, autour d'un maître), avec des tonnes de techniques et stages de développement personnel, occidentaux, orientaux ...

En espérant trouver, LA réponse à mes mal-êtres, à ma souffrance, à ma solitude.

Resté 7 mois là bas.
Retour : La fois où si une personne qui passait par là, ne m'avait pas retenu, je serai mort ...
Parce que même si j'y ai vécu des choses extraordinaires, LA réponse je l'avais pas trouvée, et donc que j'avais TOUT échoué, et que même la solution la plus extrême (partir, tout quitté, pour quelque chose en quoi je croyais profondément) n'avait pas marché ...
Et quand le gars m'a raccompagné vers un siège et qu'il m'a laissé ... Y'a un désespoir, une tristesse, plus énorme qu'une montagne, qui m'est tombé dessus, et qui m'a explosé à la figure pendant un sacré moment. Et dans ma tête, comme des mots qui venaient 1, "c'est pas le moment pour toi de mourir", évidence. 2, "Ta vie, doit, à un titre ou un autre, servir à quelque chose ou à quelqu'un, tu ne sais pas quoi, mais oui, ta vie a un sens" évidence. 3, tu rentres chez tes parents, leur vie, leur exemple, c'est pas ce que tu veux, tu sais pas ce que tu vas faire avec ça, mais même s'ils t'aiment complètement de travers et "à l'ouest", ils t'aiment ... donc tu feras ce qui est possible pour te construire TA vie, avec ça.

Après, mes ruptures et mes changements n'ont plus été aussi catégoriques, et, au final, ce qui m'a "sauvé", c'est l’opiniâtreté avec laquelle j'ai toujours chercher à comprendre ce qui se passait en moi, et le fait que ma vie a toujours été orientée vers la connaissance-compréhension de soi et des autres, vers l'aide à autrui (à mon niveau), vers une certaine idée de la justice, de l’honnêteté, du respect de la vérité ...
J'en ai encore terriblement bavé pendant 4-5 ans (jusqu'à ce que j'ai mon diplôme professionnel et que je travaille, et commence une démarche de recherche spirituelle dans un groupe), avant de sortir du tunnel, de trouver certains points d'appui, qui ont fondé ma compréhension de l'humain et de ses fonctionnements (dans ce groupe, que j'ai lâché quelques années plus tard, après avoir vécu des choses vraiment importantes pour la suite de mon évolution).

Voilà. A plus.

Il y a 5 ans j ai quitte Paris et mon boulot, mon appart, mon copain de l epoque et tout le reste pour partir aux Etats Unis, les mains dans les poches, avec pour presque seul bagage mon coeur puisque je partais pour rejoindre quelqu un. J entends encore le cri entrecoupe de suffocation de ma mere alors que je lui annoncais fierement par telephone mon choix tres peu reflechi d adulte "mais ma fille, tu es completement follllllle, attends je te passe ton père... Ma fille.. blablablabla..". La pression s'est alors aussi fait une place dans ma valise. Ok pour partir. Mais l'echec n etait pas une option. Les premiers mois ont ete bien bien durs, mais pour la faire courte, je ne regrette rien et je le referais demain ( d' ailleurs, j ai de nouveau tout abandonne aux Etats Unis pour repartir en Suisse 3 ans plus tard). Rien de pire que de ne rien faire par peur de l echec, par peur d avoir tort, par peur du regard des autres.




_________________
“I brought you a tuna sandwich. They say it's brain food. I guess because there's so much dolphin in it, and you know how smart they are.” Marge Simpson

Rien de pire que de ne rien faire par peur de l echec, par peur d avoir tort, par peur du regard des autres.

Bien d'accord !
Mais aussi :
Rien de pire que de faire quelque chose pour prouver aux autres que l'on a raison, qu'on est le meilleur (on réussira), pour qu'ils nous regardent !

Ce sont deux extrêmes, qui peuvent être temporairement utiles, pour affirmer et développer notre confiance en nous-même, mais qui, au final, ne correspondent pas à notre vérité profonde, personnelle et unique !

Myriam, comment tu sentais-tu vis-a-vis de tes deux copains ? Ca ne t'a pas fait de peine de les quitter ?

.........

Mitrouille a écrit:Myriam, comment tu sentais-tu vis-a-vis de tes deux copains ? Ca ne t'a pas fait de peine de les quitter ?

Salut Mitrouille, il y a un topic quelque part sur le forum au sujet de la separation, ca pourra peut etre t'interesser.

Spoiler:

Pieyre a écrit:

bibab-M-J-M- a écrit:Et si ton choix résidait dans l'absence de choix ? Ou peut-être celui résidant dans une certaine crainte d'affirmer un choix autre que celui résultant de l'absence apparente d'un choix bien défini?

Je te donne raison et tort à la fois. J'ai choisi le grand écart sur le plan théorique, et j'ai reporté mes choix pratiques (sur le temps, sur les autres...), le tout formant un choix, celui d'une nature que je n'ai pas choisie.

Suite à ta réponse, je vais tenter de reprendre l'idée masquée derrière mes termes de manière à ce que celle-ci émerge le plus explicitement possible.

Ce que je souhaitais dire par là c'est que, in fine, qu'importe si notre choix est préalablement défini, fixé, posé, ... ou non, il y aura tjrs cet aspect mystérieux, inconnu qui toquera tôt ou tard à la porte de nos envies et qui formera " ce tout " , cette fameuse "nature que l'on ne choisit pas" .

Même si nos choix semblent parfaitement millimétrés quant au déroulement postérieur à cette volonté de départ, il reste impossible d'en prédire l'enchainement exact, l'imbrication parfaite de tous les paramètres qui peignent la destinée de tt un chacun ; cf " nature que l'on ne choisit pas" .

En résumé et en globalité, ce « tout » est projetable sur chaque individu qu’importe le moteur du changement d’une (ou des) péripétie(s) de sa vie .

C'est pk , j'ai pris un raccourci en ne m’intéressant qu' au point "A" de vos envies; à savoir si LE choix (initial donc) est bien conscientisé ou non .

Ainsi, je vais prêter attention à ton " J'ai choisi le grand écart sur le plan théorique, et j'ai reporté mes choix pratiques (sur le temps, sur les autres...), ".

C’est véritablement cela qui éveille mon attention ; si ce choix a été réfléchi de longues années avant la mise en pratique ou au contraire si cela s’est fait du jour au lendemain, comment, pourquoi, ce qui en a résulté … enfin toutes ces petites questions gravitant autour de ce choix-soleil en quelques sortes.

J’espère avoir été plus claire.

Je suis partie à 700 km de chez moi, de la mer (mère?) à la montagne (russe?)... parce que j'étouffais... de mes parents, de ma place dans la famille, à l'école, dans ma vie sociale (et oui, c'est vrai, j'en avais une avant mais elle était sans sens, hormis 2 personnes je crois...).
Je suis partie avec l'idée de finir le diplôme que je préparais, ce que j'ai fait, par correspondance, je supportais plus l'école, les écoliers, les prof, le grand I- petit a) ... et je suis plutôt fière de moi car diplôme obtenu avec plaisir: je suis partie pour m'autoriser à faire ce dont j'avais envie de faire sans le carcan des autres, le mien étant déjà bien lourd.
Deuxième objectif: maintenir mon couple. Bon là il bat de l'aile...
Résultat au jour d'aujourd'hui: j'ai un boulot que j'aime bien selon les jours, un petit garçon qui me prends aux tripes dès que je le regarde, je m'autorise à lire ce dont j'ai envie, je m'autorise à partir seule quelques jours ailleurs pour me voir en face, j'apprends à me connaître...
Je pense que j'ai bien fait de partir, cela fait 10 ans... temps où j'ai pu cheminer à mon rythme, comprendre des trucs, en accepter...mais c'est pas fini... alors j'ai un peu de mal en ce moment avec mon ami qui lui aimerait qu'on retourne dans notre ville d'origine... parce que j'ai peur de retrouver ce que j'ai laissé: les choses se figent elles ? quand on va revenir ca va être comme avant ? différemment, mais je veux pas trop morfler quand même...stop!

bibab-Rumpelstiltskin a écrit:C’est véritablement cela qui éveille mon attention ; si ce choix a été réfléchi de longues années avant la mise en pratique ou au contraire si cela s’est fait du jour au lendemain, comment, pourquoi, ce qui en a résulté … enfin toutes ces petites questions gravitant autour de ce choix-soleil en quelques sortes.

Il est bien difficile d'expliquer des choix qui n'ont pas été faits à la suite d'une délibération marquante dont on se souviendrait. Je n'ai commencé à réfléchir à mes choix ultérieurs, et même à y réfléchir beaucoup, qu'après avoir pris dans ma vie des orientations déterminantes. Mais je peux essayer d'en rendre compte.

Déjà je n'ai jamais vraiment voulu exercer un métier. Au début de l'année, au collège, quand il fallait indiquer une profession souhaitée, je n'inscrivais rien, ou finalement ingénieur, sans grande conviction. Et j'ai réussi à ne pas faire carrière, en travaillant surtout comme enseignant, de façon ponctuelle.
C'est l'obligation de devoir gagner ma vie qui ne prend pas. J'ai fait en sorte de me mettre à l'abri financièrement, mais, devoir travailler régulièrement, j'ai préféré éviter. Je ne suis pas opposé à l'aisance matérielle mais ce n'est pas mon principal besoin.

Alors c'est la volonté de ne pas être contraint, là où je suis, qui prime, davantage que celle de partir au loin pour échapper aux contraintes, ou pour les remplacer par de moins ordinaires.
J'ai un peu voyagé, mais là où je pourrai revenir un jour. Je serais bien parti plus loin mais, devoir travailler de façon inintéressante juste pour me payer le voyage, c'était trop.

En fait, les quelques ruptures qu'il y a eu dans ma vie, relativement à ma condition ordinaire, ont toujours correspondu à un approfondissement d'une voie que j'avais choisie implicitement depuis longtemps. C'est une voie de recherche indépendante pourrais-je dire. En pratique je me suis détaché de ce qui pouvait me lier, quand bien même c'était au détriment de certains agréments de la vie.

Je veux être bergère, avoir un chalet dans un lieu de montagne et m'en sortir suffisamment pour ne pas être dépendante de quoi que ce soit. Autant dire que c'est une belle utopie.

Pas devenu berger mais j'ai nombre d'exemples autour de moi (enfin donc du coup plus autour de moi) qui semblent démontrer qu"Utopie" existe donc.

(à lire la maison autonome de je ne sais plus qui) 

ah si de lui :


C'est une jeune fille qui m'en a parlé récemment, j'ai lu son bouquin en diagonale, ça tient la route d'ailleurs il l'a dit bien depuis longtemps.