par Elea et Elenius : sonate à quatre mains

De nos esprits hagards
a émergé ce soir
une bien étrange idée
que l'on veut vous livrer
écrire à quatre mains
mélange un peu crétin
de tous nos ressentis
sur un thème précis

Voici donc, là, le premier né
de cette folie douce
pur exercice de style
léger et débridé

Pensant à la tendresse nous avons dérivé...

J'étais las et glacé
sa main s'est approchée
naissance d'un tourbillon
de tendres sensations
C'est comme une plume de soie
caressant notre peau
c'est doux, aigre à la fois
dans le même temps c'est beau

ça gronde et ça nous prend
quand au bout d'un moment
chaleur devient brûlure
sauvage, violente, impure
quand cette main qui effleure
se moquant des censeurs
glisse comme elle devrait pas
j'en oublie qu'on est là

si vous êtes inspirés, cherchez vous deux autres mains, et dérivez aussi, c'est bon, ça fait du bien


Elea et Elenius

j'étais glabre et gironde
approchant cet instant
de si subtil mouvement,
et saisie par ces ondes :



vos mots j'ai mélangé
sans honte ni pudeur
— délayé vos sueurs.
é

(j'ai la flemme de finir ... en fait, tout se résume à , j'ai adoré votre quatre mains)

(merci Augen il en faudrait plein d'autres, nous on a fait ça par msn, mais on peut aussi en mp )

j'étais glabre et gironde
approchant cet instant
de si subtil mouvement,
et saisie par ces ondes :

vos mots j'ai mélangé
sans honte ni pudeur
— délayé vos sueurs.
é

C'était un beau jour pâle
Les gens chantaient — dans ces
Discours atroces je me
Souviens de tes silences.

La douceur du moment
Venait caresser l'aube
Et c'est en un instant —
Le monde est une daube.

By Augen et Elénius (elle m'a inspiré, ce que j'ai fait est mauvais, mais bon, c'est fait quand même...). La règle du jeu cependant est de se contacter pour que l'autre accepte de composer avec soi.

Qui veut prendre ma suite ?! On s'harmonise par mp.

L'avancée grandiose de tes mains
Agissaient avec tendresse sur
Mon corps admirant tes doux seins
Marquant la tendresse sur le mur

Tu n'aimais pas mes silences sales
Tu préférais la passion pâle
Que je mettais en te touchant
Sur l'heure à chaque mouvement

Alors j'ai terminé, lancé
J'ai mis mes mains sur ton côté
Espérant juste, désespéré
Que le plaisir était passé

...

*du fond de la salle* Moi ! Moi ! Je veux ! Ici !

hey, alors? moi j'attends ta suite Rayman !

Un nouveau jeu créé de concert par Rincemaje et La Laie auquel vous êtes tous conviés. Voici le règlement :

Procurez-vous un partenaire
Menottez-le au radiateur
Et sur l'heur
Proposez-lui un jeu pervers


Procurez-vous un partenaire
Qu'il écrive un premier couplet
Vous lui répondez, même tonalité
Et ainsi de suite, le tout en vers.
Puis vous postez l'opus bien fini
Mission accomplie.

À vos plumes, Mirlitons.

Voici notre (modeste) contribution :




Pourvu que les doux mots, me parviennent aussitôt,
Je ne puis faire attendre cette belle demoiselle,
Qui lira mes quatrains, et me trouvera beau,
Si jamais mes vers riment et mes mots ont des ailes.

La belle demoiselle, si les mots bien choisis
Chantent à son oreille, s'en trouvera ravie
Quant à trouver mignon, le poète enchanteur
Elle attend, esbaudie, elle verra tout à l'heur.

Mais où sont les lettres que j'écrive des mots ?
Les mots sont-ils cachés sous les pores de ma peau ?
Je dois les débusquer, j'ai la fièvre, j'ai chaud,
La dame-éternité n'attendra pas son beau !

Tout doux, bel ami, dit la dame à l'enfiévré
Poète, prenons au contraire notre temps,
Trop de précipitation nuit à la beauté
des vers et au plaisir intense des amants.





Rincemaje et La Laie

psst, regardez par là

Merci Augen... j'ai demandé un déplacement...

[note de la modération : file fusionnée avec celle d'Eléa et Elenius]

(les sillons pouvaient aussi rester parallèles, et ainsi conserver votre si belle entrée en matière )

cool!

Nouvelle contribution de La Laie et moi-même,
Je ne sais pas très bien où tout cela nous mène,
Mais c'est tellement bon qu'on continue quand même !

Voici :


Enragée je suis dans ma quête de douceur
Je cherche vainement un refrain qui apaise
Ma tristesse, ma douleur m'englue, tout me pèse
Mes mots sont poisseux ; je ne rêve que couleur

La caresse de la plume, n'atteint pas la rageuse ;
L'air viendra de lui même, pour calmer le chagrin.
Pesanteur des supplices décollera enfin,
De tous maux, délestée, sera muse rieuse.

Un souffle, un rien, tiens, un filet d'eau sur ma peau
Une brindille légère qui m'agace et me touche
Une larme, enfin ! Légèreté de mes mots

Qu'il est froid ce refrain qui embrases de partout !
Le gai gris, rosse rose, la douce ronce, le fruit fou,
Plus en moins, moins en plus, c'est vie, après tout !


La Laie et Rincemaje

Dans les refuges des laborieux entêtés,
Je suis seul.
Et la lourde peine des pénibles frustrés,
Je vois, seul.
Dans leur sourde ronde, les esprits tourmentés
Restent seuls.
Et ces âmes suivent des rythmes endiablés;
Ils sont seuls.

Dans la tristesse profonde et non partagée
Je suis seule.
Et l'imposture des sentiments, mal-aimée
J' me sens seule.
Dans la nuit l'insomnie aux heures minutées
Me rend seule.
Et l'écrit en promettant la joie libérée
Me fait seule.

Toi, qui t'enfermes aux profondeurs de tes yeux,
Toi, la seule,
Toi, au coeur désarmé, grisé, et de deux,
Toi, ma seule,
Toi, qui dispenses les étoiles et les cieux,
Sois ma seule,
Toi ! grave la vie de nos noms et à deux
Soyons seuls.

Toi, qui prétends savoir le secret de mes yeux,
Toi, le seul,
Toi, au grand coeur ouvert qui connaît les mots bleus,
Toi, mon seul,
Toi, qui ma thébaïde éclaircis, c'est heureux,
Sois mon seul,
Toi ! mêlons nos solitudes, composons à deux,
Soyons seuls.


La Laie et Rincemaje