Help Help me

Si j'écris c'est parce que je n'en peux plus ma classe me tyrannise et me mal traite je suis une personne imposant ( 1.83 m à 15 ans ) tandis qu'ils n'ont que 1.60 en moyenne) Je suis dans une classe européenne latiniste des grosses têtes mais ils sont cool c'est peut-être ça le problème ils se moque des faible dans nôtre classe ceux qui ont 14.7 moyenne ou en dessous (c'est la moyenne de la classe ). Je suis de timide et distrait donc une proie idéale je pourrai répliquer et leur faire mal verbalement et physiquement mais je ne vois pas l’intérêt la violence ne résous rien c'est une phrase passe par tout et juste.C'est pourquoi je les repoussent , répond juste pour me défendre en disant ta gueule ! ou c'est cool . Mais ils continus comme si ils cherchent la bagarre. Ceux qui se moquent de moi ont de meilleure moyenne que moi et se croient donc les plus intelligents ils ont l'air de ne pas ressentir la compassion ils sont baignent dans leur arrogance.


Depuis 2 mois c'est l'horreur à cause de ma hypersensibilité (que j'essaye de cacher ) ma timidité je me fais mal mener par mes camarades de classe quelque exemple
pour que vous compreniez:

je suis en français je fais m'a rédaction des tas de fautes d'orthographes et de syntaxe ( j'ai eu 9 au 1er trimestre de cette année tandis que au 3eme trimestre de 4eme j'avais 13.7 c'était avant de savoir que j'était surdoué et dyslexique ) ma prof me le signal en riant la classe de même si qui me paralyse
d'avantage car je suis timide. Je ne comprend pas pourquoi il se moque de moi ( le but de l'école n'est pas d'instruire les élèves et cette oral avait but pour de de voir nos difficulté et de nous améliorer). Le premier de la classe me demande ma feuille je sais qu'il va se moquer de moi mais je suis donne il se moque ricane mes propre ( amis) se moque ils ne savent pas que je suis surdoué ni dyslexique. Mes amis tu parle ils ont toujours essayés de me mettre dans la merde quand ils le pouvaient. Pourquoi font-ils ça pourquoi ce moquer de mes difficultés (ils savent que j'ai des difficultés).

Un élèves et malade ses mouchoirs sont sur une table je sens q'on me frotte quelque chose sur mon dos je me retourne et vois une de mes camarde me frotter le mouchoir sales contre moi je lui fais la même chose mais elle s'en fout car c'est elle qui me la fait en premier alors je commence a embêter des plus faible que moi (j'ai honte mais ils sont dans ma classe ) je me fais mon taquiner en parallèle je discute avec mes parents mais ils ne peuvent pas agir car ils savent que je n'aimerai pas leur intervention je suis dans une cité et ramener maman papa pour réglé des affaire comme ça en 3eme c'est la honte. Alors j'espère que quelqu'un lira ceux sujet et m'aidera vite Merci .

Ps: Il'y a plien de fautes mais je ne suis pas humeur à les corrigé pardon et essayer de parler au prof ne sert à rien j'ai essayer ils pense que j’exagère et que c mormal à mon age. Je ne les baissent pour ne pas les faire souffrir c con je le sais mais bon.

help Help me

Ce n'est guère facile de te répondre, de t'apporter un conseil. Nous sommes sur internet... Pour autant, comment rester silencieux.
De ce que tu dis, tu tiens le rôle du bouc émissaire. Il en faut un. Pas toujours, mais souvent.
Tu devrais faire des recherches sur ce thème, rechercher des témoignages de gens qui ont vecu des situations similaires, et voir comment ils s'en sont sortis. Le bouc émissaire est un "rôle social" et tu devrais sans peine trouver des informations sur ce sujet.
Tu dois réagir d'une façon ou d'une autre car une fois qu'on s'installe dans ce rôle...


Mais je pense que d'une façon ou d'une autre tu vas devoir te confronter à une des solutions que tu n'envisages pas.

Je ne sais pas ce que l'on peut attendre de jeunes gens qui te salissent physiquement comme ça. Je me pose vraiment la question. A l'école je n'ai jamais été embêtée (école privée dans les années 70), université privée aussi. J'ai vraiment été protégée dans le cadre scolaire et universitaire.Mais c'est dans mes emplois que j'ai vécu ces humiliations au quotidien. Ce qui me sidérait le plus, c'était la répétition. Un acte je trouve cela déjà insupportable, mais quand il est répété par la même personne, c'est très difficile à supporter, car on se dit que la personne n'apprend pas, ne change pas.

Le shung' a écrit:Mais je pense que d'une façon ou d'une autre tu vas devoir te confronter à une des solutions que tu n'envisages pas.

+1


MD:
1. Tu obtiens ce que tu reflètes. Si tu donnes une image semblant faible, alors tu attires des comportements de ce genre.
2. Si tu donnes une image différentes, alors tu attires le regard.


Combiner les deux est explosif à vivre.

=> Change ces deux reflets.
* ne sois plus faible, trouve comment. C'est mental. Trouve un animal par exemple, ou bien un Héros auquel t'identifier, et en qui puiser tes forces. Les Comics d'ailleurs se basent sur ce principe: le héros humain est faible (Clark Kent), et le même en super-héros (Superman) ne l'est plus du tout. Ce n'est pas anodin du tout.

* le temps que cela se tasse, cesse d'être différent et de transpirer cette différence. Ta taille, tu ne peux la changer, mais adopte les codes que tu peux modifier, vestimentaires, de démarche, des lieux où tu vas, etc... Deviens "invisible dans la masse", trouve ce que font tous les autres (mais qui reste dans ton code d'honneur), pas forcément ceux-là, voire justement pas leur style, mais "les autres" en général.




Le Bouc émissaire est celui qui détient la vraie force. Elle viendra avec le temps. Elle est déjà là, assoupie. Modifie ces deux reflets déjà, deviens invisible le temps nécessaire, fonds-toi dans la masse des codes, et convaincs-toi que tu es fort. Agis comme agirait ton modèle choisi, pour commencer. Le reste suivra ensuite en mode automatique.

Tu ne dois plus le tolérer !
C'est parce que tu leur donnes raison qu'ils recommencent.
Tu transpires le manque d'estime de toi, et ils le sentent.
Quand tu seras intimement convaincu que tu mérites d'être respecté, que personne n'a le droit de te traiter de cette manière, ils n'oseront plus, tu n'auras même pas besoin de parler, ils sauront qu'ils ne doivent plus.
Un chien prêt à te mordre, te jauge, t"observe, et s'il voit dans ton attitude que tu es plus faible, il attaque.
Il n'y a pas de bourreau sans victime, tu te répètes ça, tu l'intègres et tu repars à l'école confiant : plus jamais ça .

J'ai eu envie de répondre à ton message parce que je comprends vraiment ce que tu ressens, pour moi le collège s'était un peu pareil. J'étais le gars un peu timide excellent en maths qui fait des blagues pas drôles, et donc j'étais un peu exclu du reste de la classe à part quelques amis. Amis qui se moquaient de moi souvent, mais j'ai compris plus tard que c'était leur comportement normal, et qu'ils ne le faisaient pas méchamment, mais plus pour rigoler. Personnellement, j'ai jamais compris comment on pouvait se moquer, et donc faire souffrir quelqu'un, juste pour rigoler. Et les rares fois où je l'ai fais (pour m'intégrer) je me suis senti particulièrement mal après.
En ce qui concerne les solutions, malheureusement, je n'en vois qu'une : les supporter jusqu'à la fin de l'année, et au lycée tu sera avec d'autres personnes, et les gens auront des comportements moins pathétiques.

Marc David,
Je crois que les zèbres ont un réflexe de politesse : écouter quand on nous appelle, regarder quand on nous parle, ce n'est pas évident de se détacher de la demande de l'autre, des sollicitations. Il y a quelque chose qui les excite et que l'on a du mal à comprendre car on ne sait pas vraiment ce qu'ils voient de nous.

Marc David
Et puis je crois aussi qu'il est bien de relire l'histoire du Vilain petit Canard, celui qui était perdu avec des êtres qui ne lui ressemblaient pas, et qui un jour, vit...

Merci tout le monde pour vos réponses je vais y réfléchir cette nuit et demain quand j'aurai fini de penser que je suis nul et timide ça ira mieux ils sont jeunes c'est pour cette raison que je les ai laissé faire sans vraiment me défendre. je répondre mieux demain et sans faute d'ortho

Spoiler:

Marc David, malheureusement, je sais ce que tu ressens. Elles ne sont pas loin ces années où j'ai traversé ces épreuves, allant jusqu'à refuser d'aller au collège pour ne pas subir mes camarades, leur "blagues" qui n'ont rien d'innocent. Et malheureusement pour toi, je n'ai jamais trouvé de solution à ce problème. Les ados sont cruels, et ils te collent une étiquette difficilement détachable. Le vrai secret est au fond de toi : tu es bien plus solide qu'eux qui ont besoin du soutien des autres. Cette solitude est une force dont ils ne peuvent pas avoir conscience car ce sont des moutons. Il faut que tu arrives à considérer tout ce qui t'arrive comme la preuve de ta force et de leur faiblesse. Bien sûr ce n'est qu'un maigre réconfort pour le moment, mais la différence est une force, vraiment, et ce que tu vis est un moyen d'apprendre à la vivre comme telle.

Pour ma part, j'ai essayé de me fondre dans le moule : laisser mes notes abandonner le peloton de tête pour rejoindre les élèves "moyens", faire attention à mes vêtements et mes attitudes, surtout, ne pas me faire remarquer. Je suis restée solitaire mais au moins, on a arrêté de s'en prendre à moi. Honnêtement, je ne suis pas certaine que ce soit la bonne solution. Je suis restée différente, mais je me suis auto-censurée. Résultat, je ne correspondais ni aux autres, ni à moi-même... C'est payer cher la tranquilité, finalement.

Pour ce qui est de l'usage de la force, ce n'est pas une solution et c'est risqué, mais tu peux essayer quelque chose : apprends et perfectionne quelques clés de bras qui te permettent de maitriser un adversaire en utilisant sa force (l'aikido est parfait, par exemple, ou encore quelques cours d'autodéfense ou de krav maga. Quelques clés s'apprennent rapidement, inutile de te perfectionner pendant des années). Tu ne fais de mal à personne mais tu empêches que l'on t'en fasse et ça peut être suffisamment impressionnant pour qu'on ne t'ennuie plus.

Voilà... quelques conseils d'une ancienne bouc-émissaire qui s'en est remise.
Bon courage.

Bonjour Marc David,

Ne laisse surtout pas tes notes descendre pour "te fondre dans la masse", non surtout pas.

J'étais comme toi, larguée dans les notes (depuis toujours hein, j'ai jamais été vraiment bonne avant la fac), larguée dans les relations avec les autres. Perdu pour perdu avec les autres, serres les dents : plus tu avances dans les études après le collège, plus ca se calme. Dis toi que tu prendra ta revanche sur la vie, moi ca m'a pris du temps, mais je l'ai prise, et finalement je les remercie presque de m'avoir donné cette énergie là.

Pour les notes, "il parait qu'on a pas été habitué à travaillé". La vérité, c'est qu'en effet on s'en est toujours plus ou moins sortis sans avoir, non pas à travailler, mais à "apprendre les trucs" qui font que le travail fourni est efficace.

Travailles. Pour l'orthographe, relis le Bled (pour moi le résultat à été un petit miracle qui m'a donné espoir pour tout le reste). Achète un livre sur les méthodologies de travail, et appliques ces méthodes.

N'hésites pas à revenir, à m'envoyer des MP, tout ce que tu veux, mais courage, je te le promets, au bout, tu auras ta revanche dans la vie si tu donnes le meilleur de toi-même.

Bisous à toi.

Je ne crois pas non plus à la méthode "invisible dans la masse"
Ce qui ne tue pas, rend plus fort comme on dit.
Ce n'est pas en les imitant ou en te fondant dans je ne sais quel système que tu apprendras à te respecter, première étape pour te faire respecter.

g été le mouton noir de la classe bien longtemps aussi, ça m'a démolie à l'époque.
arriver à changer de représentation mentale de soi, c le meilleur truc. si tu as comme moi du mal à y arriver (on a beau se répéter le truc 10000fois ça n'imprime pas, genre:"faut ke j'arrête de pleurer, y a pas de raison de chialer ma fille, allez ferme les robinets" et non, ça continue de couler)
passe ptet par l'attitude corporelle. dans mon cas ça a permis ensuite au mental de se modifier. (je parle ici d'autres situations qu'à l'école, à l'époque j'avais pas trouvé le truc)
tiens-toi droit, les épaules bien à leur place. regarde les gens droit dans les yeux, ne baisse pas le regard.

si qqn qui t'est hostile veut passer à côté de toi ds un endroit étroit (arf jtrouve pas mes mots ce matin ça ressemble à rien) et qu'il n'y a visiblement pas la place, ne t'efface pas pour le laisser passer s'il ne te demande pas poliment de bouger.
tu restes là bien dense, que s'il/elle te bouscule, il/elle sente que tu vas pas bouger (en plus ça te donne le droit dles traiter de malpolis qui pourraient dire "pardon!" au moins) et soit obligé de raser le mur pr passer.
prends de la place! mais tranquillement, sans agressivité, plutôt avec inertie (en plus c des nabots à côté de toi, ça devrait pas être trop dur).
bonne idée aussi les sports d combat.

j'ai développé ça pcq j'arrivais pas trop à modifier le mental dc jme suis dit qu'il fallait que j'aie l'air d'avoir confiance en moi (et d'être comme je voudrais être) mm si je ne l'avais (l'étais) pas au fond avec en plus un côté dissuasif pr qu'ils réfléchissent avant de m'emmerder et dc y a moins de chances qu'on arrive au stade où tt s'écroule et je chiale comme un veau.

au départ ct pr me faire accepter sans me faire bouffer dans un milieu assez dur et surtt pr me rassurer qd je traînais ds des coins craignos et/ou à des heures indues, pr ne pas avoir l'air d'être une victime aux yeux des gros connards chelous qui n'attendent que ça.
et maintenant mon mental a changé aussi dc c'est ma façon d'être naturelle enfin surtt en milieu hostile. évidemment suis très polie, gentille, prévenante et tout avec ceux que jconnais bien ou que jconnais pas mais en qui g a priori confiance (généralement je sens assez bien ça)


concernant la politesse etc s'ils te demandent ta feuille tu dis non, point. sinon c donner le bâton pr se faire battre (je l'ai fait aussi) si on te demande pq ben tu dis que t'as pas envie, point aussi. ou tu dis rien.

courage en tout cas! et n'hésite pas à en parler, ici comme autour de toi (à des gens de confiance bien sûr), faut pas rester tout seul à se faire ronger par ce genre d'histoires.

tu apprendras à te respecter, première étape pour te faire respecter.

L'inverse marche aussi...

J'ai le sentiment que lorsqu'une personne s'acharne sur une autre ça n'est pas un acte réfléchi mais une pulsion sadique qui trouve à s'exprimer envers un "faible". Alors je me demande si lui demander simplement pourquoi elle s'occupe à te faire chier ne pourrait pas couper l'élan, la pulsion, en lui mettant le nez dans sa merde.

Une sorte d'atterrissage sur Terre en lui faisant prendre conscience qu'il s'acharne sur une personne. Des gens sociopathes, qui se fichent des autres c'est rare ; il faut donc faire prendre conscience qu'on est quelqu'un, un égal, et rien de tel que le dialogue pour ça non ?

Bon, c'est de la théorie, une intuition...J'espère en tout cas que tu trouveras un équilibre avec ta classe. Courage !

+1 avec Cherokee.
C'est l'option "miroir" en mode passif, montrer le reflet de ce que la personne est, et le dire en face, calmement et sans crainte. C'est ainsi que Persée annihila Méduse. Les mythes anciens ont des clés riches à livrer.



Pour préciser sinon:
Se fondre dans le moule, n'est que temporaire.
Et surtout, ce n'est qu'un déguisement extérieur pour protéger justement ce qui reste vivace en dedans de soi.
Ce n'est que pour faire disparaître de quoi se "faire prendre" le temps de se fortifier et de se faire oublier.

La cape d'invisibilité utilisée dans le Seigneur des Anneaux, ou dans Harry Potter.
On ne la sort que lorsqu'on en a l'utilité, et on ne reste pas enfermé dessous, on la retire ensuite de nouveau.

Enfin, pas besoin de baisser les notes au contraire.
Ce ne sont pas les règles de ceux qui becquettent comme des poules, qu'il faut suivre. Mais les règles usuelles de ceux qui n'embêtent personne, et qui ne se font pas embêter. Ce sont les règles "visuelles" qu'il faut adopter, code vestimentaire, par exemple, démarche style aïkido comme tu dis aussi. Mais les règles qui ne changent pas ton code d'honneur: baisser tes notes si tu es bon ou excellent, non. Surtout pas.


En gros, il faut rester soi-même. Mais en se déguisant "en ceux qui sont clean, mais qui ne sont pas embêtés".
Et après, une fois sorti de cet engrenage infernal, tu pourras progressivement remontrer un peu plus de toi.
Ce qui se cache au yeux de tous, existe toujours, et se renforce une fois que c'est protégé.


En montrant que tu restes toi-mêmes tout en changeant pile ce qui donnait prise pour te faire du mal... Là tu montres ta force. Car tu ne laisses pas changer les choses que ces poules veulent te voir changer (les notes par exemple). Tu ne changes que les détails que tu veux bien changer. Et qui pourtant les mettront dans l'incapacité de pouvoir de nouveau reprendre prise sur toi.
En combat, et en spiritualité, c'est ce qui s'appelle "vaincre sans arme".
Sur ce point, le miroir passif cité par Cherokee en fait partie aussi.

Vaincre est le mot adapté: en gardant ton code, modifié des détails insignifiants qui ne sont pas plus utiles que ça lorsqu'on y réfléchit, tu deviens vainqueur, et les poules perdent.



Un second temps permet aussi de transformer les poules becqueteuses, une fois que tu t'es dégagé, protégé et renforcé. Car les laisser telles quelles, est nocif pour leur environnement, comme pour elles, on ne peut les laisser ainsi. Et ces poules ont souvent elles-mêmes leur propre douleur: leur comportement inadéquat est crée par d'autres qu'elles. Elles sont elles aussi des vilains petits canards à leur façon, et deviennent cygnes, si le point-pivot est enclenché.

Il y a eu plein de sages conseils au-dessus de celui-ci, je me contenterai donc de te résumer la méthode Petitagore pour faire baisser la timidité: :-)

Leçon 1 - Je ne vaux pas rien (d'ailleurs personne ne vaut rien).
Leçon 2 - Je vaux mieux qu'eux dans tel domaine qui me passionne.
Leçon 3 - Je vaux mieux qu'eux dans tel domaine, et aussi dans tel autre.
Leçon 4 - Je vaux mieux qu'eux dans ce domaine-ci, et celui-là, et celui-là aussi.
Leçon 5 - Idem, et en plus je suis quand même loin d'être un crétin dans tel autre domaine, ainsi que dans tel autre, et tel autre, et tel autre encore.
Leçon 6 - La modestie, c'est bien joli, mais ça n'empêche pas de constater que j'ai plus de qualités humaines qu'eux, même que ce n'est pas un gros compliment que je me fais là.
Leçon 7 (révision) - Je ne vaux pas rien. D'ailleurs je les emmerde.
Leçon 8 - Je vaux quelque chose, merde.

On peut arrêter là. On se doute qu'on pourrait pousser jusqu'à:

Leçon 9 - Je vaux mieux qu'eux.

Mais ça n'aurait pas d'intérêt. Quand on a vraiment atteint la leçon 8, on se rend compte qu'on peut vaincre sa timidité. Cela dit, on ne s'en défait pas du jour au lendemain, elle laisse des traces pendant des années et il ne faut pas la prendre complètement en grippe, car la timidité *est le mauvais côté d'immenses qualités morales*: le respect d'autrui, le refus de la violence, la capacité à douter de soi pour chercher à s'améliorer. Il ne faut donc pas détester sa timidité, mais seulement la considérer comme un aspect le plus souvent inutile de qualités qu'on n'a par ailleurs absolument pas l'intention de perdre, vu que justement, on sait que ce sont des qualités.

Bon courage. Dis-toi aussi que tu n'es pas le premier à passer par là, et que ceux qui s'en sont sortis comme tu t'en sortiras (ce sera long, mais on y arrive tous au bout d'un paquet d'années) en gardent a posteriori une fierté légitime.

Ah, j'oubliais: aux environs de la leçon 5, on commence à se faire de vrais amis... et ça aide bougrement. :-)

Bonjour Marc David,

Ta lettre me touche particulièrement. j'ai moi-même été un élève timide et hypersensible (je le suis toujours). Par contre je n'ai pas souffert de mauvais comportements de mes camarades de classe. Je faisais tout pour me fondre dans le moule, disons plutôt être moi-même mais aussi faire des compromis. Mais j'étais un angoissé permanent en particulier à cause de l'attitude de certains profs.
Je suis maintenant prof des écoles, une des raisons de ce choix de profession est ma volonté de faire en sorte que les élèves se sentent bien en classe, que les relations entre les élèves soient les meilleures possibles. Je suis en particulier vigilent auprès des enfants comme toi.
A distance c'est difficile de te conseiller. Peux-tu essayer de parler à ta prof de Français en entretien individuel pour qu'elle te comprenne, elle n'est peut-être pas consciente de ce que tu vis.
Peux-tu demander un entretien à l'assistante sociale de ton collège. parler à quelqu'un peut te faire du bien. Et puis prendre confiance en toi en suivant les conseils qui te sont donnés dans les messages précédents.
Bon courage à toi.

@ Salut Marc,

Je trouve effectivement que d'adopter un comportement en rapport avec le pari qu'on fait de sa valeur et du respect qu'on mérite participe de meilleures relations.

Je pense aussi qu'il ne faut pas que tu restes isolé devant cette violence que tu subis.

- D'abord parce dans cette affaire, les responsabilités éducatives sont engagées.

Que les adultes qui sont témoins ne réagissent pas d'eux-mêmes peut être perçu par tes camarades comme une façon de cautionner la violence que tu reçois. Ce qui constitue -sauf s'ils ne se rendent pas compte de ce qu'il se passe auquel cas il faut leur dire - une démission de leur part. Les rappeler eux aussi à leur responsabilité serait souhaitable. Car ils en ont.

En particulier sur le plan éducatif. Quels enseignements donne-t-on aux jeunes quand on permet que s'exerce ce genre de violence entre eux ? Que devient une société qui promeut l'isolement des victimes de violence, à plus forte raison quand elles sont mineures, en ne leur venant pas en aide ? Quelle leçon pour l'avenir...

C'est pourquoi en parler à d'autres adultes est important. Ceux-ci ont des responsabilités.

- Ensuite parce que ne pas rester seul face à la violence rend d'autant plus fort. C'est pourquoi ceux qui violentent font tout en général pour que leur victime reste isolée, ne serait-ce qu'en exerçant sur elle une pression psychologique de façon à les convaincre de ne pas parler de ce qu'elle subisse, de ne pas se défendre, les menaçant de représailles, en fédérant le groupe contre elle, ou au prétexte qu'elle en ressortirait moins digne. Tous ces comportements ne sont pas toujours très conscients, d'où l'importance de la parole des adultes pour les révéler et les condamner.

C'est valable à ton échelle comme à des échelles plus grandes; concernant le sort des sans-papiers par exemple. Le premier travail d'RESF (Réseau Éducation Sans Frontières) consiste à créer des solidarités autour des personnes menacées d'expulsion. C'est souvent cela qui fait renoncer ou reculer les autorités. Mais c'est aussi pourquoi on criminalise ces actions. En décourageant les comportements solidaires, de façon très consciente cette fois malheureusement.


Donc en parler à des personnels de l'établissement (Infirmier/ère, CPE, assistant(e) social(e), profs...) ainsi qu' à tes parents serait quand même souhaitable.

Je te souhaite plein de courage et rejoins mes camarades dans les soutiens qu'ils te portent :-)