Rupture amoureuse et crise émotionnelle

Bonjour,

Je poste ici car ça ne va pas et que j'ai très peur d'être jugée, je préfère écrire ceci dans un salon plus isolé

Je me suis faite quittée mercredi et je suis complètement sous le choc. J'essaie d'aller travailler le matin mais une fois ces quelques heures finies, mon esprit est submergé, je change d'émotions constamment, quand j'essaie de dormir, je suis tellement fatiguée que mon cerveau va dans tous les sens, et m'envoie un tas d'images rapidement et sans lien les unes avec les autres, j'ai l'impression de devenir folle
Je me remets aussi constammeent en question, je demande de l'aide à mes proches, mais après je commence à culpabiliser de prendre trop de place et j'ai pas envie de rentrer dans un rôle de victimisation non plus

J'ai fait des reproches sur la fin de relation à mon copain et maintenant je m'en veux terriblement, j'ai l'impression d'être quelqu'un de toxique, de devenir similaire à ma mère

J'ai envie de vous demander comment vous gérez les reproches en relation, comment vous gérez la culpabilité que vous pouvez ressentir par la suite et en même temps j'arrive pas à travailler quoique ce soit actuellement, j'ai mal physiquement et je suis secouée par un torrent de larmes dès que je suis restée trop longtemps rationnelle pendant la journée

Je ne sais même pas si je dois lui envoyer un message, j'aimerais bien pour m'excuser d'un peu tout, et en même temps une thérapeute m'a dit que ça pouvait être vécu comme de l'oppression et ne pas respecter son besoin d'espace et je n'ai pas envie de le blesser encore plus

Ma mère a été maltraitante verbalement avec moi et ça s'est surement passé dès les premières années de ma vie, je sais que tout ça a un impact sur mon présent mais je suis totalement perdue dans la réparation de ces traumatismes

Je vous remercie en tout cas de m'avoir lue, je pense que j'ai besoin de déposer cette souffrance quelque part

Bonjour, et condoléances pour ta relation.

Je ne peux pas donner de conseils directs. La seule fois qu'on m'a plaqué, je cherchais à le faire, la dame m'a juste devancé. C'est bien moins dommageable (même si ça fait toujours mal à l'égo). Par contre, il me semble voir un truc dans ton texte :

Je vois deux choses contradictoires là-dedans : tu souffres, et tu te demandes si tu n'est pas toxique. A mon sens, la charge émotionnelle est trop forte, et tu ne peux pas gérer les deux points en même temps. Le deuxième point, à mon sens, à savoir si tu as commis des erreurs, ne pourra être traité que quand le premier, à savoir la douleur de la séparation, sera à minima apaisé.

A noter que le simple fait de te demander si tu n'as pas commis des actes toxiques signifie, à mes yeux, que tu n'est pas si toxique que ça (même si on a tous des tendances, et on a tous commis des erreurs en plus desdites tendances). Ce qui amplifie mon sentiment : tu dois d'abord te remettre sur pieds, avant éventuellement de chercher des axes d'amélioration futurs. Malheureusement, je ne suis pas la personne à qui demander pour se remettre sur pieds. Mais ça doit être ta priorité, maintenant, de ce que je ressens de ton texte.

Un ami en commun m’a dit il y a une heure qu’il était de bonne humeur quand il l’a croisé. Je crois qu’il vit assez bien la rupture parce qu’il retrouve la liberté qui lui manquait (il me trouvait trop collante).
Je lui ai juste envoyé un sms hier soir disant qu’il me manquait et je n’ai pas eu de réponse. Pour ne pas blesser davantage mon amour propre en risquant un autre silence radio, je vais m’abstenir. On se voit mercredi pour discuter. En attendant je vois du monde et j’essaie notamment de consolider la relation avec ma sœur et mon père, ça fait un bien fou.

Y a plus qu’à attendre mercredi en espérant que pour une fois j’arrive à me tenir à la théorie qui est nouvelle, difficile mais bénéfique pour moi : puiser en mes propres ressources pour combler mes besoins puis continuer à tafer et à étudier sur le côté.

Merci beaucoup pour vos retours

bon j'ai craqué j'ai envoyé un message…retour assez rapide
Ca me permet d'avoir un mini espoir pour pouvoir profiter de mon weekend au mieux

Mais j'ai vraiment envie de continuer à travailler ma dépendance affective quand même

Comme dit sur un autre poste, j’ai à cœur de bosser mon indépendance émotionnelle et affective en fond mais je me dis que ca peut se faire avec lui à mes côtés. On se voit demain pour discuter.
En gros, il me trouvait collante et mon intensité faisait que tout était amplifié, quand j’avais du mal à le décoller je pleurais à chaudes larmes et lui avait l’impression qu’en fait il me faisait du mal. Son empathie l’amène a culpabiliser de me voir pleurer comme ça. Mais il a oublié que je riais aussi grâce à lui et que tout son amour me comblait de bonheur.
J’aimerais tellement qu’on puisse construire quelque chose de plus sain, je l’aime fort et j’adorais notre communication transparente Je pouvais être moi même et c’était apprécié, même si ça l’épuisait aussi et qu’il avait besoin de récupérer.
Je suis archi stressée par cette discussion de demain. Il a besoin de temps et moi je ne pense qu’à ça.

(Désolée pour ces extraits de journaux intimes…mais que ça me calme d’écrire ici.)

Je t'envoie toute ma sympathie, je vois ce message après celui de ton autre post.
Peut-être qu'expliquer clairement ton souci à ce garçon serait une bonne chose.
Tu ne peux pas baser un couple sur la culpabilité qu'a l'autre à te voir triste. Tu resntres là dans le triangle de Karpman, c'est pas bon du tout, pour personne.

Je n'ai aucun conseil à te donner, chaque fois qu'un couple s'est fini, ça a été un raz de marrée pour moi. Incapacité à gérer ces émotions, je n'ai jamais pu que miser sur le temps pour que la douleur se calme, en morflant pendant la tempête.
Bref, t'es pas seule, si ça peut t'aider un peu à déculpabiliser.

Si tu es ainsi, c'est pas ta faute. Je sais que c'est facile à dire si la raison de la rupture est le fait qu'il t'ait trouvé trop collante. Mais je pense que tu sais que c'est pas ta faute, tu ne maîtrises pas, et tu n'as pas choisi à être maltraitée durant ton enfance.

Je t'invite à nouveau à chercher du côté de la théorie de l'attachement. Quand on a un système d'attachement flingué, c'est compliqué, mais on peut apprendre à gérer ses émotions.

Courage <3

Merci pour ton message ! J’espère tout de même pouvoir trouver un équilibre dans lequel je continue à me faire aider (je vois une thérapeute qui travaille mon rapport d’attachement via de l’hypnose) tout en ayant son soutien sur le côté. Cette rupture était inévitable je pense, mais j’espère qu’on pourra construire une nouvelle relation.
En attendant demain je vais essayer de rester un minimum optimiste et rationnelle. Heureusement que mon taf me fait du bien…

Je vais aller faire un tour à la Fnac :-)

Bonjour,

Il m'a officiellement quittée, je lui ai envoyé des messages d'amour, en retour il m'a répondu qu'il ne m'aimait plus, qu'il avait eu de l'affection pour moi mais pas vraiment de l'amour et qu'il avait voulu surtout essayer une vraie relation donc "il n'avait pas eu envie de refuser de dire je t'aime"

J'ai l'impression de tomber en dépression, j'ai du mal à sortir de mon lit, je n'arrête pas de pleurer, la rupture a été traumatisante pour moi, je ne comprends pas comment on peut passer de 6 mois d'amour à plus rien, ça impacte mon travail et ma capacité à étudier

Je suis désolée d'étaler ma souffrance comme ça mais le fait de ne plus pouvoir travailler me stresse énormément. Est-ce que certains ont déjà essayé l'antidépresseur Citalopram ?
Le médecin m'avait prescrit cela après un début de burnout il y a deux mois mais je n'ai jamais utilisé les médicaments pour aller mieux sauf que là je me sens complètement dépassée par mes émotions

merci pour vos retours

Hello,

Là, tu as un deuil à faire, c'est normal si c'est horriblement dur.

Ça peut être 'anormalement' dur pour différentes raisons, en particulier si ça réactive tes blessures (dépendance affective etc.).

Et ça peut être d'autant plus impressionnant si tu es intense (ressentis intenses, expressions intenses,...). Ce qui me semble être le cas (ce qui est d'ailleurs assez classique avec HQI).

Autorise-toi à exprimer ta détresse par le corps, à fond, en pleurant toutes les larmes de ton corps, en braillant dans tes coussins pour ne pas que tes voisins s'inquiètent. Ça peut permettre des accalmies, des moments où on n'est plus sous la vague.

Lundi (ou avant en urgence si nécessaire), tu fixes un ou des rendez-vous pour aviser avec des thérapeutes professionnels (toubib, psychologue,...).

Tu n'es pas à quelques jours près pour un traitement avec Citalopram (qui est un classique, qui peut très bien convenir ou pas, ça dépend de plein de facteurs dont plusieurs impondérables). Le Citalopram est un antidépresseur sans effet immédiat attendu, donc pour ce week-end ça ne te changerait rien et je pense plus judicieux de rediscuter de ta situation.

Ta situation vient de changer (ce qui va, ce qui ne va pas, comment, pourquoi,...), elle est donc à rediscuter avec des pro dont c'est le métier, voire qui te connaissent et/ou qui pourraient avoir un dossier à ton nom (voire éventuellement se concerter, avec ton accord bien sûr).

Courage.

Je ferai pour les premiers jours de façon à encaisser le choc et en attendant que ça aille un peu mieux, des petits arrangements avec mon cerveau. C'est-à-dire faire comme si de rien n'était.

En suivant bien évidemment les conseils médicaux ect.

Je ne sais pas si ça peut fonctionner pour vous, mais si ça fonctionne ça apporte plusieurs bénéfices.

Quelques exemples :

Après tout c'est vous qui le quittez quand vous voulez et dans ce cas dans votre esprit. Après tout ce n'est pas lui qui commande.

Et vous aviez prévu autre chose pour ce weekend.

Ect.
Voilà. Si j'ai pu au moins vous faire esquisser le début du 10e d'un sourire, et provoquer une petite bulle d'émotion mais positive.

Ça ne soigne rien du tout. Ce sont des petits arrangements entre soi et soi-même et entre soi et son cerveau. Des tout petits.

Mais de petits trucs en petits trucs, et pas forcément mis bout à bout, ça peut faire un gros changement. Un peu comme se mettre de temps à autre, un petit bout d'arc-en-ciel dans le cerveau.

Et je ne vais pas vous mettre l'article mais des personnes peuvent désormais indiquer que chacun peut avoir sa marge de manœuvre pour faire un deuil quel qu'il soit.

(Et donc pour la plaisanterie, dans mon cerveau je me dirai, cette personne n'a pas été sympa, elle ne m'a pas consulté pour me quitter, en plus elle ne l'a pas fait du tout au moment où ça m'arrange, et donc je l'emmerde, c'est moi qui décide dans mon cerveau de quand, quoi, comment. Puisque c'est mon cerveau, et c'est moi qui m'en occupe. Et qui le protège, de n'importe qui qui voudrait faire n'importe quoi n'importe quand.

Je vous aurais mis d'autres choses mais justement, je ne fais pas de mal à mon cerveau en donnant mon avis sur ce genre de personne et sur ces façons de faire, et comme ça je ne fais pas de mal au vôtre et aux lecteurs).
de ce fil. )

Bon courage à vous. Le fait de voir ce genre d'événement comme une expérience peut être pratique et provoquer un apaisement aussi, même si en quelque sorte c'est la fin du monde.

*SoSûre* a écrit:Je ferai pour les premiers jours de façon à encaisser le choc et en attendant que ça aille un peu mieux, des petits arrangements avec mon cerveau. C'est-à-dire faire comme si de rien n'était.

En suivant bien évidemment les conseils médicaux ect.

Je ne sais pas si ça peut fonctionner pour vous, mais si ça fonctionne ça apporte plusieurs bénéfices.

Quelques exemples :

Après tout c'est vous qui le quittez quand vous voulez et dans ce cas dans votre esprit. Après tout ce n'est pas lui qui commande.

Et vous aviez prévu autre chose pour ce weekend.

Ect.
Voilà. Si j'ai pu au moins vous faire esquisser le début du 10e d'un sourire, et provoquer une petite bulle d'émotion mais positive.

Ça ne soigne rien du tout. Ce sont des petits arrangements entre soi et soi-même et entre soi et son cerveau. Des tout petits.

Mais de petits trucs en petits trucs, et pas forcément mis bout à bout, ça peut faire un gros changement. Un peu comme se mettre de temps à autre, un petit bout d'arc-en-ciel dans le cerveau.

Et je ne vais pas vous mettre l'article mais des personnes peuvent désormais indiquer que chacun peut avoir sa marge de manœuvre pour faire un deuil quel qu'il soit.

(Et donc pour la plaisanterie, dans mon cerveau je me dirai, cette personne n'a pas été sympa, elle ne m'a pas consulté pour me quitter, en plus elle ne l'a pas fait du tout au moment où ça m'arrange, et donc je l'emmerde, c'est moi qui décide dans mon cerveau de quand, quoi, comment. Puisque c'est mon cerveau, et c'est moi qui m'en occupe. Et qui le protège, de n'importe qui qui voudrait faire n'importe quoi n'importe quand.

Je vous aurais mis d'autres choses mais justement, je ne fais pas de mal à mon cerveau en donnant mon avis sur ce genre de personne et sur ces façons de faire, et comme ça je ne fais pas de mal au vôtre et aux lecteurs).
de ce fil. )

Bon courage à vous. Le fait de voir ce genre d'événement comme une expérience peut être pratique et provoquer un apaisement aussi, même si en quelque sorte c'est la fin du monde.

Retrouvé :



En vous souhaitant que ça aille de mieux en mieux autant que ça peut le plus rapidement possible.

Puisque ma réponse est adaptée au fait que vous semblez depuis que vous avez ouvert ce fil, très abattue mais combattante, très pragmatique lucide mais brutalement choquée.

Et de plus, l'affectif, ce n'est pas un tout petit sujet.

Merci beaucoup pour vos retours.
J'ai appelé mon ex cette après-midi avec qui je suis sortie pendant 10ans, il est thp et je sais pas... Ca m'a fait du bien. Il m'a exposé sa perspective très rationnelle et ses solutions logiques, ça a nettement diminué ma surcharge émotionnelle.
Je me dis parfois que lui ne m'aurait jamais fait du mal comme ça, il communiquait tout et il n'y avait pas d'imprévisibilité dans son comportement qui aurait pu me mettre en insécurité comme ici.
Il est du genre à repasser très vite à l'action quand il ne va pas bien et c'est un fonctionnement que j'adopte en général aussi. Je ne supporte pas me laisser aller. Mais comme dit Topsy, une blessure s'est réactivée et à part pleurer je ne sais pas faire grand chose d'autre.

Faut croire que le décalage amour/raison était trop grand...

C'est très idiot.
Et c'est ce que je trouve intéressant dans ce propos :

Ne faites rien ?
Et faites ce qui vous fait du bien qui vous viendra à l'esprit ?

Puisque comme vous dites vous ne savez pas quoi faire.

Et comme vous avez déjà pris la décision d'aller chez votre médecin et que là vous ajoutez que vous avez pris la décision de contacter cette personne, continuer au fil de vos idées ? Puisque apparemment votre cerveau sait quoi faire et vous guide. Et qu'évidemment dans ce genre de situation et comme ça tout de suite à l'improviste, savoir quoi faire, ça n'est pas possible sur l'instant. Ça vient au fur et à mesure. Et en vous laissant donc le temps d'être triste, et le temps de passer par des étapes, les vôtres.
Que ça soit au niveau cérébral et au niveau corporel.
Vous êtes dans quelque sorte totalement désorientée et c'est normal. Vous venez de perdre un point de repère. Et en plus éventuellement en plein milieu du weekend. Et avec le fait que de ce que vous aviez dit précédemment, vous étiez en train de vous poser des questions, sur le fait de vous interroger sur la nature de votre relation, la dépendance affective, et le fait de peut-être envisager de vous trouver des occupations.
Avec en plus le fait que, enfin je l'avais vu de cette façon, le fait d'être passé par une rupture mais qui n'allait peut-être plus en être une le mercredi suivant, ce qui est normal aussi et de nouveau votre cerveau doit se mettre en rupture sentimentale le samedi.

Vous êtes en train de faire beaucoup de travaux différents en même temps.


Just un autre feedback à vous lire.

Merci beaucoup SoSure d'avoir pris le temps de me lire et de répondre, ça me touche